• Les règles de l'insulinothérapie

     

     

     

    Le respect des 4 règles suivantes de l'insulinothérapie est nécessaire pour obtenir un bon équilibre glycémique (bien qu'il n'existe pas en la matière de consensus, faute de disposer de méthodologie à la fois simple et rigoureuse pour en réaliser l'évaluation) :

     

    LES QUATRE REGLES DE L'INSULINOTHERAPIE

    • régler la glycémie du réveil en évitant l'hypoglycémie nocturne
    • effectuer la triple adaptation des doses
    • garder le même territoire d'injection au même moment de la journée
    • savoir prévenir et traiter l'hypoglycémie

     

     

    1ère règle : s'assurer de l'absence d'hypoglycémies nocturnes trop fréquentes et d'hyperglycémies au réveil. L'objectif est d'obtenir au moins 5 jours sur 7 une glycémie au réveil inférieure ou égale à 1,60 g/l et une absence d'hypoglycémie nocturne au moins 6 jours sur 7.
    Pour ce faire, il convient parfois de retarder l'injection d'insuline retard du dîner au coucher à 22 ou même 23 heures. De plus, on doit conseiller au malade de contrôler sa glycémie au coucher et de prendre une collation calibrée en fonction des résultats lorsque la glycémie est inférieure à 1,60 g/l. En effet, lorsque la glycémie au coucher est inférieure à 1,60 g/l, on observe statistiquement 50 % d'hypoglycémies nocturnes (< 0,50 g/l) le plus souvent asymptomatiques.
    2ème règle : apprendre au malade la triple adaptation des doses
    c'est-à-dire :
    • d'une part l'adaptation rétrospective en fonction des résultats glycémiques des 2 à 3 jours précédents. Ainsi, il convient de modifier la dose de l'insuline retard injectée le soir en fonction des résultats des glycémies du matin, et de même la dose d'insuline rapide injectée le matin en fonction des résultats des glycémies de la matinée et du midi, la dose d'insuline rapide du midi en fonction des résultats glycémiques de l'après-midi et de la glycémie qui précède le dîner.
    • d'autre part, une adaptation immédiate, basée sur la glycémie du moment : augmentation de la dose d'insuline rapide d'une ou 2 unités si la glycémie et élevée. C'est la « gamme » d'insuline.

      EXEMPLE DE PRESCRIPTION D'UNE « GAMME » D'INSULINE
      (chez une personne de 60 kg sur la base de 0,7 U/kg/jour répartie en 0,4 U/kg pour les insulines retard et 0,3 U/kg pour les insulines rapides)

      Insuline NPH (Umuline ®, Orgasuline ®, Insulatard ®, Insuman ®...) 12 unités le matin et 12 unités le soir + Insuline rapide (Ordinaire ®, Actrapid ®...) en fonction de la glycémie instantanée.
      Glycémie (g/l) Matin Midi Dîner Coucher
      < 0,80 5 après resucrage 5 après resucrage 5 après resucrage collation
      ≥ 0,80 5 5 5 collation
      ≥ 1,20 6 6 6 collation
      ≥ 1,60 7 7 7 0
      ≥ 2 8 8 8 0
    • enfin, une adaptation prospective tenant compte essentiellement de 2 paramètres : la quantité de glucides du repas à venir et l'activité physique prévisible des heures suivantes.
      Le patient doit aussi tenir compte de la nature de l'insuline rapide qu'il s'injecte : l'insuline rapide classique doit être injectée entre 30 et 45 minutes avant le repas, alors que l'analogue de l'insuline (Lyspro) à résorption rapide, doit s'injecter au début du repas.
      Avec le schéma « basal-prandial », pour calculer sa dose d'insuline rapide à injecter avant le repas, le diabétique bien éduqué doit répondre à 4 questions :
      1. que vais-je manger ? (= adaptation prospective)
      2. quelle va être mon activité physique ? (= adaptation prospective)
      3. comment étaient mes glycémies correspondant à la durée d'action de cette injection les jours précédents ? (= adaptation rétrospective)
      4. comment est ma glycémie instantanée ? (= adaptation immédiate)
    3ème règle : garder le même territoire d'injection pour un moment donné de la journée
    mais en variant de quelques centimètres le point d'injection afin d'éviter la constitution de lipohypertrophies perturbant de façon anarchique la résorption de l'insuline. On conseille en général d'injecter l'insuline retard du soir dans les cuisses, si besoin en réalisant une injection oblique à 45° afin d'assurer une résorption lente de l'insuline injectée strictement en sous cutané. L'insuline du matin et du midi peut être injectée selon le choix du malade dans le ventre ou dans le bras. L'injection se fait perpendiculairement à la peau, avec des aiguilles de 8 mm ou 12 mm ou 15 mm selon l'épaisseur du panicule adipeux. Donc à chaque injection (matin, midi, soir) son territoire !
    4ème règle : apprendre au malade à prévenir et à traiter l'hypoglycémie.
    En effet, équilibrer un diabète insulino-dépendant, c'est-à-dire obtenir une glycémie moyenne autour de 1,50 g/l n'est pas possible, sans provoquer des hypoglycémies (inférieures à 0,50 g/l) répétées.
    Encore faut-il que ces hypoglycémies ne soient ni trop sévères ni trop fréquentes, entravant la vie sociale ou professionnelle du malade. Force est en général d'accepter 2 à 3 hypoglycémies modérées par semaine (le malade assurera lui-même le resucrage).

    http://www.chups.jussieu.fr/polys/diabeto/POLY.Chp.13.2.html

     

     

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  • Trucs pour les soins

    On peut parfois être dépassé quand on aide une personne à maîtriser son diabète. En tant que pourvoyeur de soins, vous devez vous aussi apporter des changements à votre mode de vie. Généralement, le diabète modifie le mode de vie de toute la famille. Nous avons pensé à ces trucs pour vous aider à faire face aux impératifs du diabète.

    Soyez organisé

    • Planifiez l'horaire des soins; faire le dosage de la glycémie, bien se nourrir, prendre un médicament et (ou) s'injecter de l'insuline sont des tâches difficiles à gérer, surtout pour un enfant. Les parents devront peut-être prêter main forte à leur enfant, en en faisant un moment spécial à passer ensemble. Même un adulte atteint de diabète trouve toutes ces tâches difficiles à gérer. Vous pouvez prêter main forte en planifiant un programme et en le suivant. Ainsi, la personne dont vous prenez soin considérera les soins pour le diabète aussi normaux que le brossage des dents.
    • Faites des réserves de produits pour le diabète et rangez-les au même endroit. En faisant des réserves de produits pour le diabète, vos diminuerez vos allées et venues à la pharmacie et vous aurez toujours sous la main les produits dont vous avez besoin. N'oubliez pas de vérifier la date de péremption des produits pour le diabète avant de les acheter afin de vous assurer que vous les utiliserez avant cette date. Vérifiez toujours la date de péremption d'un produit avant de l'utiliser. Les autres pourvoyeurs de soins et vous saurez toujours où trouver des produits pour le diabète s'ils sont toujours rangés au même endroit. De plus, vous pourrez facilement savoir quels produits acheter la prochaine fois que vous irez à la pharmacie.
    • Variez vos recettes et trouvez-en de nouvelles : la plupart des personnes atteintes de diabète pourront continuer de manger ce qu'elles aiment, mais peut-être moins souvent. Demandez à une diététiste de vous aider à adapter vos recettes préférées. Vous pouvez aussi chercher de nouvelles recettes que vous pourrez incorporer au plan des repas et qui plairont aux papilles gustatives. Changer de recettes et en trouver de nouvelles est une activité continue. Ainsi, vous pourrez planifier plus facilement les repas, surtout pour les occasions spéciales comme les anniversaires.

    Mettez l'accent sur la communication

    • Parlez au médecin ou à l'éducateur(trice) en diabète. C'est une bonne idée d'aller voir le médecin ou l'éducateur(trice) en diabète avec la personne dont vous prenez soin. Vous devez connaître son plan de traitement et la meilleure manière dont vous pouvez y participer. Le médecin ou l'éducateur(trice) en diabète peut expliquer les divers problèmes causés par le diabète. La personne dont vous prenez soin et vous-même pouvez ressentir diverses émotions, notamment la colère, la frustration et la tristesse. Chacun de vous peut réagir très différemment. Le professionnel des soins de santé peut vous aider tous les deux à surmonter les moments difficiles. Si c'est votre conjoint qui est atteint de diabète, n'hésitez pas à parler des problèmes sexuels qui pourraient être dus au diabète.
    • Faites des réunions de famille : Comme vous le savez déjà, le diabète touche toute la famille. Si l'un de vos enfants est atteint de diabète, les autres peuvent se sentir délaissés parce que vous vous occupez moins d'eux. Un enfant peut avoir peur si l'un de ses parents est atteint de diabète. Tous les membres de la famille doivent bien comprendre en quoi consiste le diabète. C'est une bonne idée de veiller à ce que tous les membres de la famille communiquent bien entre eux. Passez du temps ensemble afin que chacun puisse parler ouvertement de ses sentiments et comprenne bien l'information sur le diabète. Les membres de la famille doivent apporter leur soutien sans se faire la « police du diabète» . Ils doivent comprendre comment se fait la prise en charge du diabète, sans harceler la personne diabétique si elle ne fait pas tout à la perfection.

    Cherchez du soutien

    • Joignez-vous à un groupe de soutien; une chose importante à savoir est que vous n'êtes pas seul(e). De nombreux autres parents et pourvoyeurs de soins vivent la même expérience que vous. Échanger de l'information avec autrui et parler de son expérience rend la vie plus facile. Vous pouvez compter les uns sur les autres pour obtenir de l'information et de la compréhension. Adressez-vous au médecin ou à l'éducateur(trice) en diabète pour avoir des renseignements sur les groupes de soutien. Vous pouvez aussi trouver des groupes en ligne.
    • Communiquez avec un groupe de soutien en ligne : Si vous ne pouvez pas rencontrer en personne un groupe de soutien, profitez des bienfaits d'un groupe de soutien en ligne. Regardez à la section Ressources qui comporte des liens aux sites Web consacrés au diabète. De nombreux sites offrent des listes de diffusion, des groupes de discussion et des bavardoirs.
    • Trouvez pour votre enfant un camp pour enfants atteints de diabète; si votre enfant est diabétique, sachez qu'il existe des camps d'été spécialement conçus pour les enfants aux prises avec la maladie. Ce sont des lieux amusants et sécuritaires où les enfants apprennent à prendre soin d'eux pendant les vacances. De plus, votre enfant rencontre de nouveaux amis atteints de diabète avec qui il partage des expériences semblables.

    Soyez informé

    • Visitez des sites Web : En plus de parler au médecin et à l'éducateur(trice) en diabète, vous pouvez trouver des renseignements utiles en visitant des sites Web sur le diabète. La section Ressources comporte des liens de sites Web. Évidemment, vous devez toujours vous assurer que ces sources sont fiables et vous adresser au médecin ou à l'éducateur(trice) en diabète si vous doutez de la validité d'un renseignement obtenu sur le Web.
    • Allez dans une bibliothèque : Il n'y a pas que le Web qui puisse vous fournir l'information sur le diabète dont vous avez besoin. Vous pouvez tout simplement aller à la bibliothèque de votre quartier. Les livres, les revues et les films qui s'y trouvent complèteront l'information fournie par le médecin, l'éducateur(trice) en diabète et le groupe de soutien.

    Pour en savoir plus…

    Pour obtenir de plus amples renseignements sur la maîtrise du diabète, consultez la rubrique Prendre en charge son diabète dans la section comment maîtriser votre diabète.

    http://www.bayerdiabetes.ca/fr/diabetesinfo/caregivers/tips/


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  • Stress et diabète : acceptation et adaptation

    On dit que le stress fait partie de la vie! Il apparaît donc important que les personnes diabétiques soient bien informées sur les effets et les conséquences potentiels du stress et des émotions sur le contrôle de leur diabète et sur leur qualité de vie. Cette connaissance pourra les motiver à mieux identifier les sources de stress dans leur vie ainsi que les moyens qu'elles peuvent utiliser pour y faire face.


    Les sources du stress

    Le stress peut influencer le contrôle du diabète et la qualité de vie de la personne diabétique de deux façons.

    Premièrement, le diagnostic du diabète constitue bien souvent un choc, un stress qui peut bouleverser, voire dans certains cas ébranler la vie d'une personne et nécessite donc un travail d'acceptation ou d'adaptation psychologique. La non-acceptation du diabète et des exigences du traitement peut nuire à la motivation de la personne diabétique à l'égard de son traitement et à son contrôle glycémique de même qu'à sa qualité de vie et possiblement, à plus long terme, à sa santé physique et mentale.

    Deuxièmement, quel que soit le niveau d'adaptation de la personne à son état diabétique, le stress (extérieur au diabète) peut en affecter le contrôle via l'impact négatif des hormones de stress sur la glycémie ou encore par l'utilisation de stratégies ou comportements peu efficaces de gestion du stress.


    Un modèle d'adaptation au stress du diabète

    Il est de plus en plus reconnu par les chercheurs qui étudient les stratégies d'adaptation à des situations menaçantes qu'une maladie chronique telle le diabète constitue en soi une condition de stress et suscite des réactions émotionnelles, de même qu'un travail d'acceptation ou d'adaptation psychologique.

    En effet, tout comme d'autres maladies physiques chroniques du même type, le diabète constitue une perte de santé physique et une menace à la santé future par les complications à moyen et à long terme qui peuvent y être associées. De plus, le traitement complexe, exigeant et chronique du diabète est sous la responsabilité directe de la personne diabétique et nécessite une modification importante des habitudes de vie qui doit s'intégrer le mieux possible dans le cadre des activités et des obligations quotidiennes.

    Ce traitement n'est pas parfait et peut comporter des effets secondaires comme les hypoglycémies ou les hyperglycémies, qui peuvent toutes deux s'avérer des situations de stress pour la personne diabétique.

    Enfin, le diabète peut aussi amener un sentiment de perte d'intégrité psychosociale et une atteinte à l'estime de soi, sentiments qui peuvent être renforcés par les discriminations dont font encore l'objet les personnes diabétiques au plan du travail, des assurances et de l'obtention d'un permis de conduire.


    Le processus d'adaptation

    Le « Modèle d'adaptation au stress du diabète », élaboré au Département de psychologie de l'Université de Montréal, jette un regard neuf sur le rôle des réactions émotionnelles dans l'adaptation au diabète et offre une perspective nouvelle, transactionnelle et évolutive de l'adaptation aux exigences du diabète et de son traitement. Ainsi, le processus d'adaptation au stress du diabète consisterait en un « travail d'acceptation » composé des cinq stades suivants :

    Le choc et le déni de la réalité sont des réactions souvent observées suite au choc et à l'anxiété causée par le diagnostic. Elles se caractérisent par la négation, le refus de l'existence même du diabète ou de son caractère chronique, ainsi que de la nécessité du traitement
    (« Non, pas moi ! » « C'est une erreur. » « Ce n'est qu'une hausse de sucre temporaire, je vais guérir. »)

    L'opposition et l'expression des sentiments ou la prise de conscience du caractère réel, sérieux et chronique du diabète suscitent une anxiété élevée et des attitudes d'opposition (voire de révolte), ainsi qu'un pessimisme face à la possibilité de parvenir à une bonne adaptation au diabète et à ses exigences (« Pourquoi moi ! » « C'est injuste, les autres sont en si bonne santé ! »)

    Le marchandage constitue une phase intermédiaire caractérisée par une acceptation partielle du traitement, ainsi que par des tractations à l'égard des composantes du traitement qui ne sont pas encore intégrées (« O.K. pour les injections ou les comprimés, mais non pour la diète... Il faut bien vivre ! »)

    Le stade d'auto-évaluation se subdivise en deux catégories selon que la réflexion profonde sur le caractère chronique et sérieux du diabète caractéristique de cette étape amène un niveau d'anxiété élevé
    (« auto-évaluation et hypervigilance ») ou modéré (« auto-évaluation et réceptivité ») :

    l'auto-évaluation et hypervigilance se caractérise par une anxiété élevée et des attitudes hypervigilantes à l'égard du diabète et du traitement (« Mon contrôle doit être parfait. ») Ces attitudes sont reliées à un désir d'obtenir un contrôle parfait de la maladie et peuvent susciter des réactions intenses d'anxiété à l'égard des dérapages glycémiques ponctuels. Cette attitude perfectionniste donne souvent lieu à un suivi rigide du traitement et quelquefois à la limitation des activités sociales afin de minimiser les écarts glycémiques
    l'auto-évaluation et réceptivité se réfèrent aux cas où la période de réflexion sur le caractère sérieux et chronique du diabète s'accompagne d'une anxiété modérée et d'attitudes positives d'acceptation et de réceptivité à l'égard de l'information utile pour mieux comprendre et contrôler son diabète (« Je vais voir ce que je peux faire pour parvenir à mieux le contrôler et à mieux vivre avec mon diabète. »)


    L'acceptation active
    est le stade où l'individu prend conscience qu'il peut faire face au diabète en participant à son traitement et, en même temps, maintenir un bien-être psychologique et une vie sociale satisfaisante.
    (« Le diabète n'est plus un problème parce que je peux le contrôler. »  « Je vis bien avec mon diabète. »)


    Le travail d'acceptation

    Il faut bien souligner ici que ce travail d'acceptation ne se fait pas selon un ordre chronologique spécifique, ni avec une durée précise pour chacun des stades. La durée de chacune des étapes peut dépendre de beaucoup de facteurs propres à l'individu et à l'environnement. Ainsi, on peut supposer qu'il est possible que certains individus complètent le travail d'acceptation au cours de l'année suivant le diagnostic, alors que d'autres peuvent nier ou s'opposer à leur condition diabétique pendant plusieurs années.


    Par ailleurs, ce travail d'acceptation n'est jamais complètement terminé, de nouvelles contraintes (passage d'une médication orale aux injections d'
    insuline, diagnostic d'une complication, situations de stress tout à fait extérieures au diabète, etc.) peuvent survenir, amener des réactions appartenant aux stades antérieurs et ainsi réactiver le processus.

    Une étude réalisée auprès de 144 patients diabétiques révèle que les personnes se situant aux stades d'« opposition et expression des sentiments » et d'« auto-évaluation et hypervigilance » améliorent moins leur contrôle glycémique suite à leur participation à un programme d'éducation sur le diabète que les individus appartenant aux trois autres stades (marchandage, « auto-évaluation et réceptivité » et acceptation active).


    Cette étude fait également ressortir que les personnes qui parviennent au stade d'acceptation active suite au programme (évalués trois mois après le programme) conservent un meilleur contrôle de leur diabète lors d'une relance ultérieure (six mois ou plus après le programme) que les individus appartenant aux autres stades qui n'ont pas terminé leur travail d'adaptation psychologique à leur condition diabétique.

    Influence du niveau d'acceptation sur le succès d'un programme d'éducation et de traitement sur le diabète

    Stades* Anxiété Attitudes Impact du
    programme
    Opposition et expression
    des sentiments
    Élevée Négatives Faible
    Marchandage Faible Négatives Bon
    Auto-évaluation et hypervigilance Élevée Positives Faible
    Auto-évaluation et réceptivité Modérée Positives Bon
    Acceptation active Faible Positives Bon


    Nous n'avons pu intégrer le premier stade de « choc et déni de la réalité » dans notre étude en raison des difficultés à distinguer une attitude d'acceptation active d'une attitude de déni avec les questionnaires à notre disposition.

    La réussite d'une acceptation active apparaît donc comme un élément fondamental de la santé physique et mentale de la personne diabétique. En effet, l'étude longitudinale du Diabetes Control and Complications Trial (D.C.C.T., 1993) a bien fait ressortir que le maintien d'un bon contrôle glycémique pouvait grandement réduire la survenue des complications à long terme du diabète ainsi que l'évolution des complications débutantes.

    De même, il est logique de penser que les sentiments d'efficacité personnelle et de contrôle sur le diabète propres à l'acceptation active pourraient prévenir les troubles de dépression souvent observés chez les personnes ayant un diabète de longue durée ou souffrant de complications sévères de leur diabète.


    Les difficultés d'acceptation du diabète et du traitement

    Si vous percevez que vous vivez contre votre diabète et votre traitement (opposition et expression des sentiments) ou pour votre diabète et votre traitement (auto-évaluation et hypervigilance), il pourrait être bénéfique d'identifier les moyens qui pourraient vous aider à en arriver à mieux vivre avec votre diabète et votre traitement.


    L'opposition et expression des sentiments

    Lors de l'étape d'opposition et expression des sentiments, le diabète est souvent perçu comme un ennemi, un handicap majeur. Le traitement apparaît très contraignant et amène souvent beaucoup de frustrations. Cette perception négative peut être associée à un sentiment d'impuissance où la personne croit (injustement) qu'elle ne sera jamais capable de s'adapter à son diabète et à son traitement et que les complications du diabète sont inévitables.


    L'anxiété et la colère ressenties à l'égard du diabète et du traitement peuvent être intériorisées, mais souvent, elles sont extériorisées. L'expression adaptée de cette colère pourrait vous être bénéfique. Sous cette colère, il y a souvent de la tristesse, de la peur, de l'impuissance et l'impression d'être seul. Exprimer vos sentiments à votre médecin ou aux autres professionnels de la santé à qui vous faites confiance, rechercher le support de vos proches, d'amis ou d'autres personnes diabétiques, participer à un programme d'éducation sur le diabète et aux activités des associations locales de Diabète Québec pourraient vous être utiles.


    L'auto-évaluation et hypervigilance

    Lors du stade d'auto-évaluation et hypervigilance, la personne « vit pour » son diabète dans le but de le contrôler parfaitement.

    Une telle attitude perfectionniste peut bien signifier que la personne n'a pas fait le deuil d'un contrôle parfait. Il s'agit donc de personnes qui observent leur traitement à la lettre sans faire d'écarts ou presque… Toutefois, une telle attitude perfectionniste peut affecter négativement la qualité de vie et pourrait être associée à plus long terme à des sentiments dépressifs (« dépression d'épuisement du diabète ») ou à des difficultés à contrôler le diabète comme nous l'avons observé dans notre étude. Ces personnes pourraient améliorer leur qualité de vie en adoptant des attitudes et des comportements plus flexibles à l'égard de l'observance de leur traitement et bénéficier de l'utilisation de moyens utiles pour réduire le stress et profiter de la vie avec leur diabète.


    Les effets du stress sur le contrôle du diabète

    Des situations de stress ou encore des conflits psychologiques tout à fait extérieurs au diabète peuvent également affecter l'équilibre du diabète des personnes diabétiques.


    Le stress psychologique peut influencer le contrôle du diabète de deux façons.


    Premièrement, le stress peut affecter l'équilibre du diabète par l'effet hyperglycémiant des hormones de stress. Lors d'une situation de stress, le corps réagit en sécrétant des hormones de stress soit les catécholamines (adrénaline, noradrénaline), le cortisol, le
    glucagon et l'hormone de croissance. Ces hormones de stress ont pour effet d'amener une hausse de la glycémie dans le but de procurer au corps l'énergie nécessaire pour lui permettre d'agir physiquement (fuir ou combattre) sur le stresseur. Toutefois, chez les personnes diabétiques (et surtout chez celles qui ont un mauvais contrôle du diabète) la hausse de glycémie peut subsister si l'insuline disponible est insuffisante ou encore absente. Par ailleurs, les études animales auraient davantage démontré que le stress psychologique amènerait davantage d'hyperglycémies chez les diabétiques de type 2.


    Deuxièmement, le stress psychologique peut également influencer négativement le contrôle du diabète par les stratégies ou les comportements utilisés pour faire face au stress (manger plus ou moins, consommation excessive d'alcool, etc.) De même, un stress important peut également affecter négativement la motivation de la personne diabétique à participer à son traitement et, donc, à améliorer son contrôle glycémique.


    Bien vivre avec le stress

    Des informations portant sur une saine gestion du stress peuvent également s'avérer bénéfiques au maintien d'un bon contrôle glycémique et d'une bonne qualité de vie chez les personnes diabétiques


    Le stress et les émotions ressenties par les personnes diabétiques, qu'ils soient reliés ou extérieurs à leur état diabétique, peuvent avoir à court terme des conséquences parfois importantes sur leur contrôle glycémique et leur qualité de vie.


    À plus long terme, il nous est loisible de faire l'hypothèse que la non-acceptation du diabète ainsi qu'une condition de stress chronique pourraient affecter la santé physique (complications du diabète) ainsi que la santé mentale (prévalence accrue de dépression) des personnes diabétiques.


    Il importe donc que les personnes diabétiques prennent conscience de l'impact du potentiel du stress psychologique sur leur contrôle glycémique et sur leur qualité de vie, puissent identifier les agents stresseurs (diabète ou stress extérieur) dans leur vie et recherchent des moyens utiles afin de mieux composer avec les réactions de stress et les émotions y étant associées.


    En ce sens, l'expression de vos sentiments à votre médecin ou à d'autres professionnels de la santé à qui vous faites confiance, la participation à un programme d'éducation destiné aux personnes diabétiques et aux activités d'une association de personnes diabétiques ainsi que la recherche de stratégies efficaces de gestion du stress peuvent constituer des moyens utiles pour favoriser ou retrouver un meilleur contrôle du diabète ainsi qu'une meilleure qualité de vie. Toutefois, si les difficultés d'acceptation du diabète ou les symptômes de stress perdurent, consulter un psychologue spécialisé pourrait s'avérer important.
     

    Source : Plein Soleil - Printemps 2000, Marjolaine Gosselin, Ph. D., psychologue. Centre de jour métabolique, Hôpital Royal-Victoria. Révisé en février 2004.

     

     

     
     

     
    http://www.diabete.qc.ca/html/vivre_avec_diabete/quotidien/html/effet.html
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  • Apollinaire Bouchardat (1806-1886) débute sa formation hospitalière par l'Internat en pharmacie et la complète par des études de médecine. Il est nommé pharmacien-chef de l'Hôtel-Dieu en 1835 et, pendant 20 ans, il se consacre à l'étude du diabète. À force d'observations et d'expériences, il fonde de nouveaux concepts permettant d'établir les bases de la diabétologie clinique grâce à une solide compétence dans les sciences fondamentales mais aussi par son intelligence de l'observation sémiologique. Il étudie la glycosurie comme le reflet de l'état clinique des patients et, afin d'en réaliser une mesure exacte, il préconise l'emploi du polarimètre. Il s'engage alors dans de très nombreuses études touchant tant à l'alimentation des malades qu'à leur mode de vie. Ainsi il préconise de minimiser l'apport en féculents et sucres, il encourage l'exercice physique et considère que, dès lors que la prise en charge du diabétique est sérieuse, il peut entrevoir la rémission de la maladie. Fort de résultats encourageants, il préconise l'autosurveillance des malades au moyen de réactifs simples, convaincu que leur responsabilisation, malgré toutes les difficultés du régime, peut modifier leur attitude. Précurseur de la diabétologie moderne, on peut considérer qu'il en est le fondateur en tant que discipline médicale. Son ouvrage majeur: De la Glycosurie ou diabète sucré, son traitement hygiénique est le premier traité moderne de diabétologie, associant des observations cliniques, une démarche expérimentale et la proposition d'un traitement fondé sur le mode de vie des patients. Une démarche toujours prônée, cent cinquante ans plus tard.

    Revue / Journal Title

    Histoire des sciences médicales   ISSN 0440-8888 

    http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=19142604

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  •   Jeudi 11 Décembre 2008   

     

     
     

    Les édulcorants: du goût sans les calories

    Et si, au lieu de rentrer le ventre, vous baissiez radicalement votre consommation journalière en sucre? Les édulcorants peuvent constituer une alternative intéressante pour vous aider à y parvenir. Ils possèdent une saveur à peu près semblable pour un niveau calorique beaucoup plus faible.

    Selon les derniers chiffres en Belgique, 23,5% des femmes et 37,6% des hommes sont en surcharge pondérale. L'excès de sucre est pointé du doigt comme responsable de ces chiffres qui augmentent, et plus encore dans l'épidémie de diabète que nous connaissons actuellement. Vous êtes accro? Pour limiter les doses de sucre, pensez aux édulcorants, qui font illusion sans contenir trop de calories.


     

    Les édulcorants intenses: la saveur sans les kilos en trop

     

    La première famille est celle des édulcorants intenses. On les retrouve dans les produits de l’industrie agroalimentaire pour relever les produits allégés et boissons light. Ils existent également sous forme de sucrettes de table (comme Canderel ou Tagatesse), mais aussi en poudre ou sous forme liquide pour être utilisés dans les recettes de cuisine, en substitution au sucre. Ils ont un pouvoir sucrant élevé tout en présentant une valeur énergétique négligeable: idéal dans le cadre d’un régime hypocalorique. Ils sont également indiqués pour les diabétiques car ils ne provoquent pas d’augmentation du taux de glucose sanguin. Parmi les édulcorants intense figure l’aspartame. A quantité égale, il est aussi calorique que le sucre. Mais parce qu'il a un pouvoir sucrant nettement plus élevé, il suffit d'une toute petite quantité pour produire un goût agréable. Les cyclamates, l’acésulfame K et le sucralose sont d’autres édulcorants intenses régulièrement utilisés.


     

    Respecter la dose journalière autorisée

     

    Quelques précautions doivent cependant être suivies: les édulcorants intenses sont des composants chimiques. Si leur consommation est normalement sans danger, les autorités sanitaires internationales ont néanmoins fixé une dose journalière admissible (DJA). Il faut donc éviter les excès. L’aspartame, qui avait été dans la ligne de mire de certains chercheurs avant d’être finalement blanchi par le Comité scientifique pour l'alimentation humaine de la commission européenne, possède une DJA s’élevant à 40 milligrammes par kilo de poids corporel par jour. Soit, pour une personne de poids moyen, l’équivalent de dix litres de soda light. Et encore, il faudrait une exposition au long terme pour qu’une menace sur la santé soit constituée. Le seul vrai risque concerne les personnes atteintes de phénylcétonurie (PCU), une maladie génétique rare. Ceux qui en souffrent assimilent mal la phénylalanine, un acide aminé présent dans les protéines animales, certains végétaux et…l’aspartame. S’accumulant dans le cerveau, la phénylalanine détruit progressivement ses cellules.


     

    Gare à l’effet laxatif des polyols

     

    Les polyols, ou sucres d’alcool, constituent la deuxième famille principale d’édulcorants. Ils ne sont pas considérés comme "intenses" en raison de leur pouvoir sucrant limité. Leur pouvoir calorique est faible, mais n’est pas nul. Egalement appelés "édulcorants de charge", ils sont utilisés dans les bonbons et les chewing gums sans sucre. On les retrouve également désormais dans les pâtisseries, chocolat ou les glaces. Attention cependant: ils ont un effet laxatif s’ils sont consommés en trop grande quantité. Une bonne raison supplémentaire de ralentir les grignotages.

    09/12/2008
    Jonathan Barbier, journaliste santé

    http://www.e-sante.be/magazine/article.asp?idarticle=8188&idrubrique=970&urldesc=A1edulcorantsgoutcalories&urlnew=0

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  • Le pied diabétique. Prenez vos pieds en main!

    Six cent mille personnes souffrent de diabète en Belgique. Les lésions oculaires, problèmes rénaux, mauvaise irrigation sanguine,… sont des conséquences graves de la maladie. Les complications au niveau des pieds sont les plus fréquentes: 1/4 des patients développent des problèmes de pieds. Dans un cas sur 15, ils devront même subir une amputation. Il est donc extrêmement important d’être bien informé et d’accorder une attention toute particulière à l’hygiène des pieds.

    Qu’est-ce que le diabète?

    Le diabète est une maladie chronique dans laquelle l’organisme ne produit pas ou pas assez d’insuline. Le taux de glycémie (= taux de sucre dans le sang) s’élève. Une alimentation saine, le maintien d’un poids correct, l’exercice physique et les médicaments contribuent à réguler ce taux de glycémie.

     

    Que se passe-t-il au niveau des pieds?

    Le pied diabétique est un terme générique qui désigne diverses anomalies. Plus vous souffrez depuis longtemps de diabète, plus le risque de complications augmente. Ce sont surtout les vaisseaux sanguins et les nerfs qui sont mis à rude épreuve. Ces troubles rendent le pied extrêmement fragile. De petites plaies peuvent se former subrepticement: elles ne tarderont pas à s’enflammer et peuvent donner lieu à des complications graves. Un mode de vie sain, une bonne régulation du taux de glucose dans le sang et une parfaite hygiène des pieds contribuent à prévenir les problèmes.

     

    Les nerfs sont atteints (neuropathie)

    La neuropathie se développe furtivement et est malheureusement irréversible. En même temps, les articulations et les tendons se rigidifient au niveau des pieds. Faites donc preuve de vigilance et avertissez votre médecin si vous observez les symptômes suivants:

    • picotements ou lancements;
    • impression de marcher sur des aiguilles, sur de l’ouate, associée à une perte de sensibilité;
    • absence de force dans les pieds.

    La neuropathie peut entraîner:

    • un risque accru de brûlures, de blessures en raison de la perte de sensibilité qu’enchaîne la polynévrite diabétique;
    • une déformation des orteils;
    • un affaissement de la plante du pied;
    • une diminution de la transpiration des pieds et donc une sécheresse des pieds.

    Les artères sont atteintes (angiopathie)

    L’atteinte des petits vaisseaux sanguins est inhérente au diabète. L’irrigation diminue au niveau des jambes et des pieds, ce qui entraîne diverses conséquences:

    • diminution de la sensibilité;
    • une peau fragile, sèche et froide;
    • une diminution de la pilosité;
    • des pieds violacés à cause de la mauvaise circulation sanguine;
    • une mauvaise guérison des plaies (généralement sèches et sans suintements);
    • des crevasses dans les talons ;
    • des infections et une mauvaise irrigation peut conduire à la gangrène qui, à son tour, impose des amputations plus ou moins étendues..

    Comment pouvez-vous agir directement vous-même?

    Une bonne hygiène est essentielle. Un contrôle régulier prévient les conséquences graves. Limitez donc le risque comme suit:

    Hygiène des pieds

    • Lavez-vous les pieds tous les jours à l’eau tiède, sans oublier l’espace entre les orteils.
    • Un bain de pieds ne peut durer plus de 5 minutes, sinon la peau se ramollit entre les orteils.
    • Séchez-vous convenablement les pieds avec une serviette douce et frottez minutieusement entre les orteils.
    • Pour éviter de vous abîmer la peau, n’utilisez ni sparadraps autocollants, ni produits de soin tels que sprays déodorants.
    • Massez-vous les pieds avec une crème nutritive hydratante, n’appliquez pas de crème entre les orteils.
    • Inspectez quotidiennement vos pieds, à la recherche de plaies, cicatrices, infections, gonflements, cloques, crevasses. Palpez-vous les pieds avec les doigts pour déterminer les endroits douloureux. Examinez aussi la plante des pieds, éventuellement à l’aide d’un miroir. En cas d’anomalie, contactez immédiatement votre médecin traitant ou un podologue.
    • Faites enlever les callosités par un podologue accrédité.
    • Les ongles des orteils ne doivent pas dépasser du bord de l’orteil. Coupez les ongles au carré et pas trop court, pour éviter les ongles incarnés. Les coupe-ongles et les limes métalliques sont à proscrire. Servez-vous de ciseaux spéciaux à bout arrondi ou d’une lime en carton.
    • L’exercice physique est bon pour la circulation sanguine et donc aussi pour les pieds : faites par conséquent chaque jour un peu de gymnastique des pieds.
    • Ne marchez jamais pieds nus, vos pieds ne sont pas protégés et vous risquez de vous blesser.
    • Evitez les sources de chaleur telles que les poêles et les radiateurs, les bouillottes et les bains brûlants.
    • Lorsque vous soupçonnez la présence d’une infection ou d’une mycose, ou que vous éprouvez une perte de sensibilité, consultez votre médecin.
    • Si vous avez déjà eu une plaie, il est recommandé de faire encore plus attention à l’hygiène de vos pieds.

    Chaussures

    • Portez des chaussures confortables et en cuir. Achetez vos chaussures en fin de journée, lorsque vos pieds sont un peu gonflés. Vous éviterez ainsi de prendre une pointure trop petite.
    • Evitez les chaussures à talons hauts, les bouts pointus et les chaussures qui sont ouvertes à hauteur des orteils.
    • Entretenez bien vos chaussures.
    • Vérifiez toujours s’il n’y a pas d’aspérités ou d’objets tombés par inadvertance à l’intérieur de vos chaussures (caillou, clou, …) avant de mettre celles-ci.
    • Demandez conseil à votre podologue pour le choix de vos chaussures.

    Chaussettes

    • Portez des chaussettes en coton ou en laine, sans trous ni plis. Les chaussettes sont une bonne solution si vous avez les pieds froids la nuit.
    • Les chaussettes ne doivent pas serrer au mollet ou à la cheville. Ne portez pas de jarretières pour tenir vos chaussettes.

    Quels sont les traitements professionnels?

    Pour toute question relative aux pieds (prévention des problèmes, hygiène, détection des complications, traitement), adressez-vous de préférence à un podologue. Il se chargera de déceler les facteurs de risque sur la base d’un examen approfondi. Il étudiera ainsi minutieusement la sensibilité de vos pieds, leur irrigation sanguine, la mobilité des articulations et votre façon de marcher. Il informera votre médecin traitant  de votre état en lui envoyant un rapport.

    Depuis le 1er mars 2003, chaque patient diabétique peut aussi demander un passeport du diabète. Dans ce cas, Les détenteurs de ce passeport qui présentent un risque accru au niveau des pieds bénéficient annuellement d’un remboursement partiel de deux consultations chez un podologue. Renseignez-vous auprès de votre médecin et de votre mutualité. Consultez notre brochure "Le diabète: une vie aigre-douce"

     

    Petit test

    Puisque mieux vaut prévenir que guérir, il est utile d’évaluer votre profil de risque. Remplissez ce questionnaire en répondant par oui ou par non aux différentes questions.

     

    1. Avez-vous eu des problèmes de pieds ou subi une amputation dans le passé?
    2. Avez-vous actuellement les pieds abîmés?
    3. Avez-vous des problèmes au niveau des vaisseaux sanguins?
    4. Souffrez-vous de problèmes oculaires?
    5. Souffrez-vous de problèmes rénaux?
    6. Avez-vous les pieds sensibles?
    7. Présentez-vous une surcharge pondérale?
    8. Avez-vous plus de 50 ans?
    9. Etes-vous diabétique depuis plus de 10 ans?
    10. Votre diabète se régule-t-il correctement?
    11. Souffrez-vous d’hypertension?
    12. Avez-vous parfois les pieds gonflés?
    13. Avez-vous des callosités aux pieds?
    14. Fumez-vous?
    15. Souffrez-vous souvent d’inflammations / d’infections?
    16. Etes-vous en chaise roulante? Alité?

     

    A quel groupe appartenez-vous?

    • Vous avez répondu "non" à toutes les questions? Le risque encouru est faible. Vous êtes sur la bonne voie mais n’oubliez pas de bien vous protéger et vous soigner les pieds.
    • Vous avez répondu au moins une fois «oui» mais vous avez répondu "non" à la question 2? Vous êtes un patient à risque. Contrôlez bien vos pieds, éventuellement avec l’aide d’un proche, traitez correctement votre diabète et consultez un podologue.
    • Vous avez répondu "oui" à la question 2? Demandez sans tarder l’aide d’un médecin, d’une infirmière et d’un podologue.

     

    Pour plus de certitude, demandez aussi au médecin ou podologue de déterminer votre profil de risque. Adressez-vous également à ces professionnels pour obtenir davantage d’informations et de conseils.

     

    Adresses utiles

     

    Association Belge du Diabète

    Place Homère Goossens 1

    1180 Bruxelles

    Tél. : 02/374.31.95 – Fax : 02/374.81.74

    http://www.diabetes-abd.be

     

    Association belge des Podologues

    Madame Carine Haernels

    Neeravert 10

    1840 Londerzeel

    Tél. : 052-30 16 28

    http://www.podologues.be/

     

    Maison des diabétiques

    Rue Fétis, 44

    5500 Dinant

    Tél. : 082-22 92 39 - Fax : 082-22 92 40

    maison.diabétique@skynet.be 

     

    Sites web

    http://www.diabete.qc.ca

    http://www.chbc.qc.ca

     

     

     

     http://www.partena-partners.be/jsp/index.jsp?tmplt_folderid=461&id=3259&language=Fr&origin=Common

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  • Hyperglycémie provoquée par voie orale (HPO)

    Conditions de prélèvement

    Respecter une alimentation normale en sucres pendant les 3 jours précédant le prélèvement. Si possible, arrêter tout traitement interférant sur la glycémie.
    Première prise de sang : prélèvement de sang veineux le matin , au repos, après 12 heures de jeûne. Eviter de fumer avant le prélèvement.
    Prise standardisée de glucose : 75 g de glucose dissout dans 250 ml d'eau, à absorber en moins de 5 minutes. Chez l'enfant : 1.75 g / kg de poids corporel avec quantité maximale de 75 g Chez la femme enceinte : 100 g de glucose
    Prises de sang : toutes les 30 minutes après l'absorption du glucose pendant 2 heures (30. 60. 90 et 120 minutes)
    Il est possible de réaliser une HPO simplifiée en effectuant une seule prise de sang correspondant au dosage de la glycémie 1 heure après l'ingestion du glucose.

    Intérêt du dosage

    Affirmer un diagnostic de diabète lorsqu'il y a un doute (en cas de glycémie à jeun comprise entre 6.3 et 7.7 mmol /l) ; le diagnostic de diabète est posé lorsque la glycémie à jeun est > 7.7 mmol /l à plus de 2 reprises.
    Test réalisé chez la femme enceinte entre la 24ième et la 28ième semaine de grossesse pour dépister un diabète gestationnel (Test de O'Sullivan)
    Exploration de certaines hypoglycémies
    Exploration des hypersécrétions de somatotrophines

    Valeurs normales

    A jeun :   < 6.3 mmol /l   soit <1.15 g /l
    Après 2 heures :   < 7.7 mmol / l   soit < 1.40 g /l
    Aucun prélèvement intermédiaire ne doit dépasser   11 mmol /l   soit 2 g /l

    Variation pathologiques :

    Classification des différentes pathologies en fonction des résultats de l'HPO :

    Pathologie Glycémie à jeun   Glycémie à 2 h   Taux intermédiaires
    Normal
    < 6.3 mmol /l
    ET
    < 7.7 mmol /l
    ET
    < 11 mmol /l
    Diabète gestationnel
    > 5.8 mmol /l
     
    > 9.2 mmol /l
     
    >10.6 mmol /l (1 h)
    > 8.1 mmol /l (3 h)
    Intolérance au glucose
    6.3 à 7.7 mmol /l
    ET
    7.7 à 11 mmol/l
    ET
    1 ou plusieurs taux >11 mmol /l
    Diabète
    > 7.7 mmol /l à plus de 2 reprises
    ET / OU
    > 11 mmol /l
    ET / OU
    1 ou plusieurs taux >11 mmol /l

     

    • Augmentation des valeurs attendues (cf tableau ci-dessus) :
      Diabète
      Intolérance au glucose (peut se normaliser ou évoluer vers un diabète)
      Diabète gestationnel (retour à la normale après la grossesse)
      Acromégalie avec hypersécrétion de somatotrophine et réponse paradoxale au test de freinage que constitue l'HPO.
    • Diminution des valeurs attendues :
      Hypoglycémie fonctionnelle : glycémie < 2.2 mmol /l soit 0.39 g /l 2 à 5 heures après l'ingestion de glucose .

    Dr Marie-Françoise Odou
    http://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/ana_meta_sucres02.htm

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  •  

    Le diabète dans ma vie

     

     

     

    Je suis née en 1929 dans une petite localité ardennaise.  J’ai hérité à la fois de l’obésité et du diabète de ma mère qui pesait 135 kg à 45 ans lors de son décès en 1935.

     

    A cette période-là, le traitement médical de ma mère se résumait à ceci : vous perdez du sucre par les urines, il faut en rajouter dans la nourriture.  C’est ainsi qu’elle mangeait :

    le matin : 2 oeufs au lard avec pain de seigle

    le midi  des pommes de terre à volonté

    chaque jour :une livre de sucre.

    C’était un raisonnement logique.  Il ne faut pas oublier que l’insuline n’a été découverte  qu’en 1922, au Canada !  (Bien loin d’un petit village de notre Ardenne)

     

    A 16 ans, je pesais 74 kg et, à l’âge de 20 ans, lors de ma première consultation chez le généraliste, la glycémie du matin était déjà de 1,43 g/l.  Ce n’est que vers l’âge de 30 ans que j’ai été dirigée vers le Professeur Jean PIRART, un des pionniers de l’ABD. C’était encore l’hyperglycémie provoquée (triangle) que l’on utilisait pour diagnostiquer le diabète.

     

    Selon le Pr. PIRART,  le fait de soigner le diabète freine la progression du mal, sans plus, la guérison n’étant jamais au rendez-vous !  Il m’a aidée à perdre +/- 20 kg (régime alimentaire et sport). Mais le poids que j’avais perdu alors  je l’ai repris au cours des années, notamment au moment de la ménopause.

     

    Il est difficile de se conformer longtemps aux recommandations strictes du médecin.  Puisqu’au début de la maladie on ne ressent aucune douleur, on ne réalise pas la gravité de cette pathologie silencieuse qu’est le diabète, ni ses effets dévastateurs à long terme.  A cette époque, le contrôle quotidien du diabète se faisait à l’aide de tigettes urinaires, dont les résultats décalés étaient sujets à variations incontrôlables.  Ne pas oublier que la  quantité de liquide absorbée influence la glycosurie.

     

    En décembre 1993, opération du cancer du sein et radiothérapie de 33 séances.  L’hémoglobine glycosylée est montée jusqu’à 13,4 ce qui a déclenché le passage à l’insuline en janvier1995. J’ai connu le contrôle direct de la glycémie journalière et le verdict irrévocable de l’hémoglobine glycosylée.  Mais l’insuline n’est pas synonyme de guérison, c’est une béquille à vie !  L’homme est lent, très lent à comprendre ! Mais j’ai finalement été convaincue de l’utilité d’une alimentation saine et de la pratique d’un sport

     

    Comme on le sait : « Mieux on connaît les règles du jeu, mieux on joue le jeu ! », et je me suis dit qu’il fallait jouer franc-jeu vis-à-vis de moi-même et accepter la maladie et son traitement.  De ce fait, l’observance des règles contraignantes s’est transformée en une autodiscipline totalement acceptée puisque j’avais les preuves du bien-fondé de ces exigences.  Je me suis donc documentée sur le diabète pour mieux comprendre l’attitude à adopter : sport – régime alimentaire – médication.  J’ai ainsi découvert qu’il est possible de manger COMME TOUT LE MONDE DEVRAIT MANGER, c’est-à-dire prendre de tout, en petite quantité, pour couvrir les besoins en protéines, en minéraux, en oligo-éléments, en vitamines,  tout en respectant une glycémie la plus proche possible de la normale. J’ai cherché des recettes culinaires adaptées et goûteuses pour préserver le plaisir du partage des repas.  N’est-il pas vrai qu’« on tient un homme par le ventre et par la fourchette », n’est-ce pas, mesdames ?

     

    Je dois reconnaître que j’ai la grande chance de trouver constamment un soutien psychologique incalculable auprès de mon mari.  Je ne pourrai jamais assez le remercier pour cela.

     

    Sur le plan médical, je reçois des encouragements répétés de Michèle, infirmière minutieuse et combien compétente, que je rencontre régulièrement chez le diabétologue qui me prend en charge.

     

    Merci aussi à celles et ceux qui organisent les rencontres du Groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles.  Par le choix des orateurs qu’ils présentent, ils nous permettent de bénéficier d’enseignements de qualité formulés dans un langage simple.

     

    Merci enfin à l’Association Belge du Diabète (du scientifique au bénévole),  qui ne cesse d’œuvrer dans l’espoir d’épargner aux générations futures les contraintes que nous connaissons aujourd’hui.

     

     

    Henriette Ghisdal-Huin.

    Décembre 2008.

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  • DiabSurf, le diabète sur l'Internet > DiabSurf Light  

     


    Signes du malaise hypoglycémique

    1) Signes ressentis

    Lorsque la glycémie s'abaisse en dessous de la normale :
    - l'organisme réagit pour faire produire du sucre par le foie et rendre l'insuline moins efficace,
    - le cerveau fonctionne mal,
    - le diabétique est averti par des signes qu'il connaît bien et avale immédiatement du sucre,
    - l'hypoglycémie est corrigée en 10 à 15 minutes.

    Le malaise hypoglycémique associe donc :
    - des signes dus à des hormones obligeant le foie à fabriquer du sucre (activation du système de lutte contre l'hypoglycémie),
    - et des signes dus au manque de sucre au niveau du cerveau.

    Signes du système de lutte contre l'hypoglycémie

    - palpitations
    - accélération du coeur
    - sueurs
    - pâleur
    - tremblements
    - sensation de faim
    - crampes abdominales.

    Signes du manque de sucre au niveau du cerveau

    - troubles de la vue
    - tête lourde
    - mal de tête
    - jambes "en coton"
    - vertiges
    - sensation de vide intérieur
    - fatigue soudaine
    - bâillements
    - somnolence
    - imprécision des gestes
    - sentiment de fonctionner au ralenti
    - trou de mémoire
    - sensation de perte de connaissance imminente
    - sensation de froid
    - picotements au niveau de la bouche
    - gêne pour parler ou pour articuler les mots
    - comportement bizarre
    - nervosité
    - agressivité (rare)
    - hallucinations (exceptionnel)
    - perte de connaissance (exceptionnel)
    - convulsions (très exceptionnel).

    2) Signes remarqués par l'entourage

    - pâleur
    - sueurs
    - tremblements
    - impossibilité de parler
    - difficultés à suivre une conversation
    - ralentissement de la pensée
    - imprécision des gestes
    - yeux fixes et "vides"
    - somnolence
    - comportement bizarre
    - nervosité
    - accès de rire ou de pleurs
    - état semblable à un état d'ivresse (parfois)
    - refus du resucrage (parfois).
     

    Copyright DiabSurf

    http://www.diabsurf.com

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  • Une personne diabétique doit savoir contrôler régulièrement sa glycémie sanguine.

    L’auto-mesure de la glycémie, le dosage du taux de sucre dans le sang par le diabétique, est un élément essentiel du traitement du diabète.

    L’auto-mesure de la glycémie permet une surveillance 24H sur 24, ce qu’aucun laboratoire d’analyse médicale ne pourrait effectuer.

    La mesure de la glycémie est un geste fondamental qu’un diabétique doit connaître parfaitement, qu’il soit ou non traité par l’insuline.


    L’auto-contrôle glycémique est indispensable afin de permettre à la personne diabètique de prendre conscience de sa maladie.

    Chaque diabétique devra respecter des règles, variables d’une personne à l’autre.

    Mesurer soi même sa glycémie est l’unique moyen de pouvoir réagir rapidement et de prendre des mesures urgentes afin d’éviter l’apparition et l’aggravation de certaines complications aux conséquences parfois tragiques.

    Le seul moyen de connaître réellement son état est de contrôler le sucre dans le sang

    Pourquoi effectuer une surveillance régulière de la glycémie ?

    • Cette surveillance permet d’avoir des informations sur l’état de la glycémie entre deux prises de sang
    • Elle permet aussi de vérifier l’influence des repas et de l’alimentation sur le niveau de la glycémie puis de modifier certaines pratiques alimentaires ayant une influence négative sur la glycémie.
    • Surveiller l’influence de l’activité sportive sur la glycémie
    • Pouvoir adapter son traitement, qu’il s’agisse de médicament anti diabétiques oraux ou d’injections d’insuline
    • Prévenir l’apparition d’hypoglycémie ou d’acidocétose

    Rythme des mesures de la surveillance de la glycémie

    Le rythme des contrôles glycémiques, leur fréquence ainsi que leurs horaires, est déterminé par le diabétologue.

    Les heures le plus souvent conseillées pour effectuer ces contrôles sont :
    • Le matin à jeun
    • Le soir avant le diner
    • Deux heures après le début du repas afin d’évaluer l’effet hyperglycémiant d’un aliment par exemple
    • Dans le diabète non traité par insuline, il n’est en général pas nécessaire de mesurer sa glycémie tous les jours lorsqu’aucune anomalie n’est constatée, sauf si le médecin le conseille
      • sensibiliser les diabétiques aux variations de la glycémie lors de la consommation de certains aliments ou lors de certaines activités physiques
      • débuter un nouveau traitement( anti diabétique oral ou insuline)
      • Modifier un traitement
      • Déséquilibre du diabète
      • Anomalies de la glycémie constatées lors d’un contrôle.
      • Appartion d'une autre maladie, d'une infection par exemple
      • Il semble néanmoins que de nombreux experts estiment qu’une surveillance plusieurs fois par jour soit nécessaire

    : Chaque personne diabétique est différente et il n’existe pas de schéma type de surveillance valable pour tous les diabétiques. Seul le médecin prendra la décision de rythme.

    Tenir un carnet d’auto-surveillance

    Il est indispensable de tenir un carnet d’auto surveillance afin de mieux surveiller l’évolution de la glycémie au cours :
    • Des repas
    • Des sorties
    • Des écarts alimentaires
    • Des loisirs
    • Du sport
    • De certaines maladies, comme une infection par exemple.
    • Adapter son traitement, notamment ses doses d’insuline afin d’avoir un bon équilibre de la glycémie



    : Chaque cas est différent : le rythme et les heures de surveillance seront décidés par le médecin.

    Le prélèvement capillaire et les lecteurs de glycémie

    Le prélèvement du sang s’effectue en pratiquant une « petite » piqure, au bout du doigt, le plus fréquemment

    Ce geste nécessite un apprentissage de l’équipe médicale.


    Des appareils « auto-piqueurs » permettent d’aider les diabétiques.

    Dans ce cas, la goutte de sang recueillie est déposée sur un lecteur de glycémie ou sur une bandelette.

    Certains appareils ont désormais la double fonction « piqueur » et « lecteur automatique »

    Piquer et recueillir la goutte de sang

    • Le prélèvement de la goutte de sang peut provoquer une légère douleur
    • Il existe plusieurs variétés d’auto-piqueurs munies d’une lancette à usage unique pour chaque contrôle, permettant en général de régler la profondeur de la piqure
    • Il est conseillé de piquer sur le côté du doigt, dernière phalange d’un des trois derniers doigts par exemple.
    • Ne pas utiliser d’alcool ou de produit désinfectant
    • Se laver les mains
    • S’essuyer le bout du doigt
    • Changer d’autopiqueur une fois par an

    Lire le résultat sur un lecteur de glycémie

    • Vérifier que le lecteur soit bien réglé
    • Vérifier que les batteries ne sont pas usées
    • Vérifier l’état de propreté de l’appareil
    • Le temps de réaction est indiqué par le fabricant quelque soit la marque de la bandelette
    • Ne pas toucher la bandelette sur sa partie réactive, ce qui pourrait fausser le résultat
    • Vérifiez les dates d’expiration des bandelettes
    • Ne pas utiliser les bandelettes d’un flacon qui a été ouvert au-delà de 3 mois



    Pour en savoir plus sur les lecteurs de glycémie :

    http://www.diabetenet.com/diabete/controle/lecteur.htm


    Pour en savoir plus sur les autopiqueurs :

    http://www.diabetebd.fr/dyn_fr/autopiqueur.htm

    http://www.vivreavecundiabete.com/abbottmedisense-autopiqueur.html



    Messages d’informations pour les patients utilisateurs de lecteurs de glycémie.(Afssaps2007) http://www.afssaps.sante.gouv.fr/htm/10/dm/sdm/glycemie/mesure_glycemie_patient.pdf


    Points importants à prendre en compte pour une bonne utilisation des lecteurs de glycémie


    http://agmed.sante.gouv.fr/htm/10/dm/sdm/glycemie/lecteurs_glycemie_quest.htm( Afssaps 27 Février 2008)


    Liste des lecteurs de glycémie identifiés sur le marché par l’Afsaaps à la date du 19 février 2007 :

    http://agmed.sante.gouv.fr/htm/10/dm/sdm/glycemie/mesure_glycemie_patient.pdf


    http://www.brochures-patients.com/scripts/getfile.php?fid=1319

    Situations nécessitant un contrôle de la glycémie supplémentaire

    • Avant de prendre le volant afin de s’assurer de l’absence de signes d’hypoglycémie.
    • Avant ou après les efforts physiques
    • Après ou avant des repas : L’auto contrôle permet de connaître les effets de certains repas, de desserts, de féculents par exemple, et, si une anomalie est constatée, l’amélioration obtenue par la diminution de certains aliments. En effet, chaque diabétique ne réagit pas de la même manière avec les aliments.
    • Lors d’activités inhabituelles, d’une modification du rythme de travail (examens par exemple), d’activités sportives différentes comme une randonnée par exemple…
    • Lors de certaines maladies : grippe, infections …
    • Lors de voyages, de modifications importantes du rythme de vie…
    • Médicaments contre indiqués
    • Reconnaître et traiter une hypoglycémie : Il arrive parfois qu’un épisode d’hypoglycémie ne soit pas tout à fait décelable. Le contrôle glycémique permet d’en faire le diagnostic rapidement.

    S’assurer que la personne diabétique effectue correctement ses mesures

    • Effectuer le test devant le médecin
    • Remplir le carnet d’auto surveillance
    • Noter les situations particulières : alimentation, sport, stress, maladie, médicaments
    • Effectuer l’injection d’insuline devant le médecin, reconnaître les signes d’hypoglycémie, horaires des injections.



    Dernière modification le vendredi 28 mars 2008 à 21:03:16.

    http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/diabete/13_controle_glycemie_chez_le_diabetique.php3
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  • La première injection d'insuline

    Le 2 décembre 1921, un jeune garçon de 14 ans, Leonard Thomson, entrait d’urgence à l’Hôpital Général de Toronto. Il ne pesait plus que 65 livres (30 kg) et sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Il ne lui restait plus que la peau et les os, comme un de ces prisonniers de camp de concentration. Son diabète avait été diagnostiqué deux ans auparavant. À l’époque, on savait que tous étaient condamnés à mourir très rapidement. Avec une diète sévère, on pouvait vivre de trois à quatre ans au maximum.

    À l’hôpital, Leonard Thomson avait une diète limitée à 450 calories par jour et pourtant ses glycémies atteignaient facilement 28 mmol/L et il était toujours en acidocétose. Les médecins ne lui donnaient que quelques semaines à vivre.

    Sur la piste de l'insuline

    Depuis quelques mois seulement deux chercheurs, le Dr Frederick Banting et Charles Best, sous la direction du Dr John Macleod, étaient à la recherche de la fameuse substance mystérieuse qui jouait un rôle primordial dans le diabète. Ils avaient réussi à isoler une substance prélevée sur des pancréas de chien et à l’injecter à d’autres chiens dont on avait enlevé le pancréas. Ils avaient remarqué que les chiens rendus diabétiques pouvaient être sauvés par cette substance.

    Les résultats étaient cependant très variables parce que les chercheurs n’avaient pas réussi à purifier suffisamment l'insuline. Ils injectaient plutôt un mélange d’insuline et d’autres substances. Il arrivait fréquemment que des abcès apparaissent aux lieux d’injection.

    Une question de pureté

    Un jeune chimiste du nom de James Collip vient alors se joindre au groupe. Son but : obtenir une insuline purifiée. Sans lui, l’équipe ne serait jamais venue à obtenir des résultats positifs aussi rapidement. Pendant que Banting et Best poursuivent leur recherche sur les chiens, Collip utilise des pancréas de bœuf et travaille à affiner sa technique d’extraction de l’insuline et très rapidement il choisit l’alcool à différentes concentrations pour ce faire.

    Malgré des résultats très préliminaires, Banting et Best ne rêvent qu’à une chose, c’est de faire de l’expérimentation humaine. Par exemple, ils ne savaient pas que l’insuline donnée en trop grande quantité peut causer des hypoglycémies sévères.

    La première injection

    Ils parlent de leur découverte à des médecins de l’hôpital. Ils testent un extrait sur un chien, constatent qu’il y a baisse de la glycémie et se rendent avec cet extrait à l’hôpital. Le 11 janvier 1922, la première injection est donnée à Leonard Thomson. Selon le médecin qui fait l’injection, le liquide épais est de couleur brune, ce qui indique bien la présence d’autres substances. Des analyses sont faites le lendemain. La glycémie est tombée de 24,5 à 17,8 mmol/L. Dans les urines, il y a bien entendu encore beaucoup de sucre qui passe. La première injection est donc un demi échec.

    Macleod et Collip n’ont pas été mis au courant des intentions de Banting et Best. Ils sont donc surpris et furieux d’avoir été gardés dans l’ignorance. Collip considère qu’il peut obtenir une insuline plus pure et leur dit qu’ils auraient dû attendre avant de se lancer dans l’expérimentation humaine. Selon l’historien Michael Bliss, auteur du livre La découverte de l’insuline, Collip aurait même parlé de faire breveter la purification du produit et d’abandonner le groupe. Ce n’est qu’après de difficiles et orageuses discussions que les quatre chercheurs ont décidé de ne pas avoir recours au brevet, mais bien de partager leurs connaissances avec les autres chercheurs.

    La deuxième injection

    Ce n’est que le 23 janvier, douze jours après la première injection, que Collip se sent prêt, après avoir testé à plusieurs reprises son insuline, à reprendre les injections sur Thomson. Cette fois-ci, il s’agit d’un véritable succès. Sa glycémie passe de 28,9 à 6,7 mmol/L. À peu près plus de sucre dans les urines. Les deux jours suivants, Leonard ne reçoit pas d’extrait; la glycémie monte. Dans les semaines qui vont suivre, on lui en administra tous les jours. Il reprend du poids et de la force. Les découvreurs savent qu’ils viennent de faire une grande découverte.

    Dès février 1922, six autres diabétiques reçoivent l’extrait avec les mêmes bons résultats. L’extrait s’appelait alors isletin, ce n’est qu’en avril 1922, que son nom définitif est donné : l’insuline.

    La production d'insuline

    La méthode d’extraction est au début très artisanale. L’insuline est donc difficile à produire en grande quantité. Leonard Thomson est envoyé chez lui en mai sans insuline, parce qu’on en manque. En octobre, il est réadmis à l’hôpital en aussi piètre condition qu’il l’était avant sa première injection. On le met alors de façon permanente sur insuline. À cette époque plusieurs centres de recherche s’étaient lancés dans la production d’insuline. Et la compagnie Eli Lilly aux États-Unis, dès 1923, se lance dans la production industrielle de l’insuline et les laboratoires Connaught font de même à Toronto.

    Leonard Thomson a eu une vie à peu près normale après. Il devint assistant dans une usine de produits chimiques. Ses glycémies étaient malheureusement mal contrôlées par rapport à ce qu’on peut obtenir aujourd’hui avec le grand choix de types d’insulines et l’autocontrôle. En 1932, il fut hospitalisé suite à un coma. Mais il reprit son travail.

    Le 20 avril 1935, Leonard Thomson s’éteignait suite à une pneumonie compliquée par une acidose sévère. Son pancréas a été conservé au musée de l’Institut Banting. Frederick Banting voulant savoir de son médecin comment avait été la vie de Leonard, il se fit répondre que celui-ci avait toujours bien suivi son régime alimentaire, mais qu’il aimait prendre un bon coup au moins une fois par semaine.

    Quatre-vingts ans plus tard, c’est par millions que des gens peuvent vivre grâce à l’une des plus grandes découvertes du XXe siècle.

    Merci Banting, Best, Collip, Macleod et… Leonard.

     

    Source : Plein Soleil – Automne 2002.

    http://www.diabete.qc.ca/html/vivre_avec_diabete/histoire/html/premiere_injection.html

     

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  • Diabète de type 1

    Autres noms : hyperglycémie, diabète sucré, sucre dans le sang


    Points saillants


    • Le diabète de type 1 est une maladie chronique où le sang contient trop de sucre, phénomène que l’on appelle hyperglycémie.
    • Le diabète de type 1 est causé par un manque d’insuline, hormone fabriquée par le pancréas, organe situé près de l’estomac.
    • Ce type de diabète se manifeste généralement avant 35 ans, le plus souvent à l’adolescence.
    • Ses principaux symptômes sont la soif excessive, le fréquent besoin d’uriner et la fatigue.
    • Il compte pour 10 % des cas de diabète.
    • Actuellement, on ne peut guérir le diabète. Toutefois, grâce à la découverte de l'insuline, le diabète de type 1 a cessé d’être mortel à court terme pour devenir une maladie chronique.
    • Le traitement du diabète de type 1 repose sur des injections d’insuline, associées à une alimentation saine et à un régime de vie équilibré.

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    Témoignage


    « Maude, notre fille de 12 ans, perdait du poids et semblait toujours fatiguée. À l’école, elle demandait fréquemment d’aller aux toilettes. Inquiets, nous avons consulté notre médecin. Quand il nous a annoncé que Maude était diabétique, ça a été un choc! Pour Maude, bien sûr, mais aussi pour nous. Ça fait huit mois, et l’adaptation à cette réalité est encore difficile. Maude s’est assez vite familiarisée avec ses injections d’insuline quotidiennes. Mais c’est beaucoup plus difficile pour elle d’accepter, par exemple, de vivre avec des exigences alimentaires différentes de celle de ses copines. Heureusement, elle a accepté de rencontrer une psychologue et depuis, elle est plus positive. »

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    Définition


    Le diabète de type 1 est une maladie chronique qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie), causé par un manque ou une absence d’insuline. L’insuline est une hormone produite par le pancréas. Les cellules du corps ont besoin d’insuline, pour absorber le sucre des aliments que nous mangeons afin de le transformer en énergie. Si le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, le sucre ne pénètre pas dans les cellules et reste dans le sang.

    Si elle n’est pas contrôlée, l’hyperglycémie sanguine (taux de sucre dans le sang trop élevé) peut  causer la mort. Avant la découverte de l’insuline, le diabète de type 1 était rapidement mortel. Depuis que les diabétiques peuvent s’injecter de l’insuline, leur survie immédiate est assurée, mais de nombreux problèmes demeurent à résoudre.

    En effet, le diabète provoque à long terme une détérioration de la circulation sanguine, ce qui peut provoquer de nombreuses complications, surtout au niveau du cœur, des reins, des yeux et des pieds. Le diabète constitue la première cause de cécité (devenir aveugle), de greffe de rein et d’amputation dans les pays développés.

    La recherche a toutefois permis une amélioration remarquable de la qualité de vie et de la longévité des diabétiques de type 1.

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    Causes


    Le diabète de type 1 fait partie des maladies auto-immunes : le système immunitaire des personnes atteintes fabrique des anticorps anormaux qui détruisent les cellules pancréatiques productrices d’insuline. Une fois ces cellules détruites, seule l’injection quotidienne d’insuline peut maintenir les patients en vie.

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    Symptômes - diagnostic


    Les symptômes les plus courants sont :

    • besoin fréquent d’uriner
    • soif excessive
    • amaigrissement

    On retrouvera souvent de la fatigue, une baisse de la vision, des changements d’humeur. Si le taux de sucre dans le sang continue à s’élever, la personne pourra devenir de plus en plus confuse, endormie et se retrouver dans le coma.

    C’est par des analyses sanguines (prise de sang) que le médecin diagnostique la maladie. Il peut également demander un test d’urine.

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    Traitement


    Actuellement, il est impossible de guérir le diabète de type 1. Toutefois, le traitement de la maladie permet de plus en plus de prolonger la vie, de diminuer les symptômes et de prévenir les complications à long terme.

    Le traitement comprend plusieurs volets.

    • Mesure de la glycémie : chaque jour, plusieurs fois par jour si nécessaire, on doit mesurer le taux de sucre sanguin (appelé « glycémie ») pour s’assurer qu’il ne s’écarte pas trop de la normale. Il s’agit d’un test simple que vous apprendrez à faire vous-même à la maison.
    • Injections quotidiennes d’insuline : elles remplacent (ou complètent) la production normale d’insuline par le pancréas. Ces injections sont assez faciles à faire et les enfants souffrant de diabète apprennent tôt à se les donner eux-mêmes. Il existe plusieurs types d’insuline, dont la durée d’action varie. Selon le type d’activité du patient, son alimentation et la gravité du diabète, on déterminera le régime d’injection le plus approprié, que le patient ajustera tous les jours en fonction de ses glycémies.
    • Contrôle de l’alimentation : l’horaire des repas, la qualité et la quantité des aliments que vous consommez jouent un rôle de premier plan dans le maintien d’un taux de sucre normal. Votre médecin et d’autres professionnels de la santé vous aideront à faire des choix nutritionnels qui répondent à vos besoins.
    • Activité physique : elle contribue notamment à faire baisser la glycémie (taux de sucre), à maintenir les vaisseaux sanguins en bonne santé et à réduire le stress. Avant d’entreprendre un programme d’activité physique, il est toutefois préférable d’établir avec votre médecin les mesures à prendre afin d’éviter qu’une activité trop intense provoque une hypoglycémie (taux de sucre trop bas).
    • Le but de l’équipe soignante est également d’aider le diabétique à faire face au bouleversement de sa vie quotidienne, par l’enseignement mais aussi par le soutien moral et psychologique. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide si la maladie devient trop lourde à porter.

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    Conséquences sur la vie quotidienne


    • Au moment du diagnostic, le diabète de type 1 bouleverse complètement la vie des personnes atteintes : il faut réorganiser l’alimentation, les activités quotidiennes et les loisirs pour y incorporer la vérification plusieurs fois par jour du taux de sucre dans le sang, suivie de l’injection de la quantité appropriée d’insuline.
    • Une fois le traitement bien organisé, il s’installe généralement une routine qui fait que la vie redevient plus normale. Toutefois, l’adaptation peut être très difficile, surtout pour les enfants et les adolescents, qui auront l’impression désagréable d’être différents des autres. Le refus d’accepter la maladie peut conduire à commettre des imprudences dangereuses (sport dangereux alors que la glycémie est mal contrôlée, oubli de prendre son insuline, prise de drogues et d’alcool, etc.)
    • Activités physiques : de nos jours, un patient diabétique de type 1 bien contrôlé peut participer à pratiquement tous les sports, à condition de très bien connaître son diabète et d’être capable d’ajuster ses doses d’insuline selon le contexte.
    • Grossesse : si, autrefois, les femmes diabétiques ne pouvaient pas avoir d’enfant, ce n’est plus le cas maintenant. Plus le diabète est bien contrôlé, plus il est possible d’avoir une grossesse normale.
    • En fait, plus la personne atteinte accepte la maladie, se prend en charge et devient un expert de son propre diabète, plus la vie normale redevient possible. L’équipe soignante et les groupes d’entraide sont là pour aider les patients à traverser la difficile période d’ajustement qui suit le diagnostic.

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    Participation active


    Le contrôle du diabète est en grande partie entre vos mains. Le suivi rigoureux du traitement est la meilleure façon de prévenir les complications. Avec le temps, vous développerez des habiletés pour mieux gérer les différents aspects de votre plan de soins. Vous apprendrez à en intégrer les différents aspects dans une routine quotidienne.

    Pour prévenir les complications, apprenez à en reconnaître les signes et les symptômes et prenez des mesures préventives. Par exemple, veillez à la santé de vos yeux en prévoyant au moins un examen ophtalmologique chaque année. Pensez à examiner vos pieds chaque jour, après la douche ou le bain, pour détecter les petites blessures qui pourraient s’infecter.

    Pour ne pas oublier vos mesures de glycémie et vos injections d’insuline, notez-les dans un carnet où vous inscrirez aussi ce que vous mangez, les activités physiques que vous faites et comment vous vous sentez. Apportez ce « journal personnel» chez votre médecin à chaque visite : il vous sera plus facile à tous les deux de faire des ajustements à votre plan de traitement.

    Il faut admettre que cela n’est pas toujours facile. Il est normal de vous sentir dépassé par moments par toutes les exigences que la maladie vous impose. Mieux vaut reconnaître les difficultés et accepter d’en parler. Informez vos proches des aspects de la maladie et du traitement que vous devez suivre, afin qu’ils soient en mesure de vous comprendre et de vous soutenir. Vous vous sentirez moins seul pour faire face aux difficultés.

    Si vous avez un enfant qui souffre de diabète, vous avez un rôle important à jouer pour l’amener à prendre en charge sa maladie, et pour l’aider à mener une vie normale. L’enfant, et particulièrement l’adolescent, développera plus facilement son autonomie et abordera plus positivement les exigences de son traitement si le climat familial en est un de solidarité et de soutien plutôt que de contrôle.

    Plusieurs organismes offrent des programmes d’information et d’éducation sur le diabète : n’hésitez pas à y faire appel. Ils vous aideront à acquérir une meilleure maîtrise de la maladie. Informez-vous auprès de votre médecin ou de votre CLSC pour connaître ceux qui sont disponibles dans votre région ou consultez la section Ressources du milieu.

    Ressources du milieu


    Diabète Québec
    8550 boul. Pie-IX, bureau 300
    Montréal (Québec)
    H1Z 4G2
    tél. : (514) 259-3422 ou 1 800 361-3504
    www.diabete.qc.ca

    Association canadienne du diabète
    15 rue Toronto, bureau 800
    Toronto (Ontario)
    M5C 2E3
    Tél : 1 800 BANTING
    www.diabetes.ca

     
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  • Comment «mesurer» le diabète ?


    La glycémie

    Glycémie signifie sucre (glyc) dans le sang (émie).

    Sa mesure au laboratoire est le moyen le plus simple et le plus connu pour «mesurer le diabète». Sa valeur normale à jeun, ou dans la journée avant les repas, est comprise entre 0,70 et 0,90 g/l. On peut aussi la mesurer 1 h 30 après le début du repas (glycémie postprandiale) et sa valeur normale est inférieure à 1,50 g/l.

    Mais on peut également la mesurer très facilement soi-même, à domicile ou sur son lieu de travail, avec un petit appareil appelé «lecteur de glycémie» qui analyse une goutte de sang, qui est prélevée au bout du doigt avec une sorte de stylo appelé «autopiqueur». On parle de «glycémie capillaire» car le sang provient des tout petits vaisseaux appelés capillaires, ou aussi de «Dextro» car les premières bandelettes commercialisées s'appelaient «Dextrostix», ou aussi tout simplement de «test».

    La glycémie peut être exprimée en grammes par litre (g/l) mais aussi en millimoles par litre (mmol/l), la mole étant un mode d'expression normalisé des unités biologiques :
    • La conversion des g/l en mmol/l est obtenue en multipliant les g/l par 5,5 (de tête on multiplie les g/l par 10, on divise par 2, et on augmente un peu le résultat).
    • La conversion des mmol/l en g/l est obtenue en multipliant les mmol/l par 0,18 (de tête on multiplie les mmol/l par 2, on divise par 10, et on diminue un peu le résultat).

     

    Comme nous l'avons vu dans les pages précédentes, la glycémie à jeun et avant les repas n'a pas la même origine que la glycémie après les repas :
    • la glycémie à jeun et avant les repas est le résultat de la fabrication de sucre par le foie pour nourrir les cellules de l'organisme,
    • tandis que la glycémie après les repas est le résultat de la capacité des muscles et du foie à stocker plus ou moins rapidement le sucre apporté par les aliments à base de farine (le pain contient au moins 50 % de sucre), les féculents (20 % de sucre), les fruits (12 à 18 % de sucre) et les aliments dans lesquels du sucre a été ajouté pour les préparer.

    Autrement dit, on a pour habitude de mesurer la glycémie à jeun, notamment pour le diagnostic du diabète, mais elle n'apporte des informations que sur l'un des deux mécanismes de la régulation du sucre, puisque la glycémie à jeun est le résultat d'une libération, tandis que la glycémie après les repas est le résultat d'un stockage.

    Les deux mécanismes sont généralement associés, mais il est fréquent que le diabète porte plutôt sur le mécanisme de libération qui est défectueux (le foie libère plus de sucre que ce qui est nécessaire, et dans ce cas la glycémie à jeun peut être proportionnellement plus élevée que les autres glycémies dans la journée) ou plutôt sur le mécanisme de stockage qui est défectueux (les muscles et le foie n'arrivent pas à stocker assez rapidement le sucre apporté par les repas, et dans ce cas les glycémies après repas sont très élevées par rapport à la glycémie à jeun).

    Par conséquent, la mesure de la glycémie à jeun est un mauvais moyen pour «mesurer la maîtrise du diabète» c'est-à-dire pour apprécier le risque que les artères et les nerfs soient abîmés par le diabète.

    Pour apprécier ce risque, et par conséquent «mesurer au mieux le diabète», il est beaucoup plus intéressant et fiable de disposer d'une moyenne des glycémies, un peu comme à l'école où il vaut bien mieux regarder quelle est l'évolution de la moyenne du trimestre plutôt que de ne regarder qu'une note prise au hasard dans deux relevés de notes trimestriels.

    La glycémie à jeun ne mesure pas bien la maîtrise du diabète !


    L'hémoglobine glycosylée (HbA1c)

    L'hémoglobine glycosylée, ou hémoglobine glyquée, ou HbA1c, est le témoin de la moyenne des glycémies, minute après minute, jour après jour, sur une période de deux mois.

    Comment une seule prise de sang (!) réalisée au laboratoire peut-elle renseigner sur la moyenne des glycémies sur une période aussi longue, sans que les glycémies soient mesurées pendant cette période ?

    C'est très simple à comprendre :
    • Le glucose peut adhérer aux protéines si le temps de contact entre le glucose et la protéine est suffisamment long, et toutes les protéines du corps ont cette propriété que l'on appelle glycosylation ou glycation des protéines.
    • Les globules rouges, qui se trouvent dans le sang, contiennent de l'hémoglobine qui est la protéine donnant la couleur rouge au sang, et dont le rôle est de transporter l'oxygène des poumons vers toutes les cellules du corps.
    • Il existe différents groupes d'hémoglobine, dont certaines permettent mieux l'adhésion du glucose que d'autres. L'hémoglobine A1 est la plus intéressante dans ce domaine, et selon l'endroit où a adhéré le glucose, on distingue l'HbA1a1, l'HbA1a2, l'HbA1b et l'HbA1c.
    • Et parmi tous les groupes et sous-groupes d'hémoglobine, l'HbA1c est celle dont le taux est le mieux en relation avec le niveau de sucre dans le sang.
    • Comme la durée de vie d'un globule rouge est de 120 jours, et qu'à moment donné il y a dans le sang des «enfants globules rouges» qui ne contiennent pas encore d'HbA1c car le temps de contact avec le glucose a été très court, des globules rouges adultes qui contiennent de plus en plus d'HbA1c au fur et à mesure que l'âge du globule rouge augmente, et des «vieux globules rouges» contenant le plus d'HbA1c, la mesure de l'HbA1c est le témoin du niveau moyen du glucose dans le sang au cours des deux derniers mois.

    L'HbA1c est donc un index rétrospectif et cumulatif sur deux mois, du niveau du glucose dans le sang.

    Autrement dit :
    • plus le taux de glucose a été élevé au cours des deux derniers mois plus l'HbA1c est élevée,
    • et plus le taux de glucose a été normal au cours des deux derniers plus l'HbA1c est normale.

    On ne mesure donc pas le sucre dans le sang, mais «autre chose» qui dépend directement du taux de sucre dans le sang, et qui a l'avantage de fournir une information qui correspond à une moyenne de ce qu'a été le niveau de sucre dans le sang au cours des deux derniers mois.

    C'est donc bien plus intéressant que la glycémie à jeun, d'une part car c'est le témoin de la moyenne des glycémies, et d'autre part car c'est aussi le témoin de la glycation des protéines, c'est-à-dire d'un des mécanismes qui conduit aux complications du diabète (la glycation des protéines altère leur fonctions, et en ce qui concerne l'hémoglobine glycosylée, elle transporte moins bien l'oxygène).

    Le résultat du laboratoire est exprimé en pourcentage de l'hémoglobine totale, et sa valeur normale dépend de la méthode de dosage utilisée, ce qui ne permet pas pour le moment son utilisation pour le diagnostic du diabète. Certaines méthodes de dosage sont plus fiables que d'autres, mais la pratique des dosages les plus performants est en train de se généraliser, et l'interprétation des résultats est fiable si on prend soin de ne comparer que les analyses faites dans un même laboratoire avec la même technique de dosage.

    Sa valeur normale est habituellement comprise entre 3,5 et 6,0 %, chez l'adulte, l'enfant ou l'adolescent.

    Quand on n'en a pas l'habitude, cela paraît un peu bizarre de mesurer le diabète par un pourcentage alors que la glycémie se mesure en grammes par litre, mais l'interprétation de ce pourcentage est simple en termes de risques de complications :

     

     
    • En ce qui concerne les tout petits vaisseaux (rétine, reins) et les nerfs :
    - en l'absence de diabète, la rétinopathie, la néphropathie et la neuropathie diabétiques n'existent pas,
    - une HbA1c inférieure à 7,0 % signifie que le risque de complications microvasculaires est extrêmement faible,
    - une HbA1c entre 7,0 et 8,5 % correspond à un risque un peu plus important qui augmente parallèlement à la valeur du pourcentage,
    - lorsque l'HbA1c est entre 8,5 et 10 %, le risque augmente plus rapidement qu'entre 7,0 et 8,5 %,
    - et au-dessus de 10 % le risque augmente encore plus rapidement qu'entre 8,5 et 10,0 %.

    • En ce qui concerne les gros vaisseaux (coeur, artères des jambes et du cerveau) :
    - le risque de complications comme l'infarctus du myocarde ou l'artérite des membres inférieurs existe même en l'absence de diabète,
    - et en cas de diabète le risque augmente dès que la limite supérieure de la normale de l'HbA1c est dépassée,
    - puis le risque progresse de façon régulière, parallèlement à la valeur du pourcentage.

    Dans les deux cas, toute diminution de 1 % de l'HbA1c diminue d'environ 20 % la fréquence des complications.

    Les recommandations de l'Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation de la Santé (ANAES) à propos de l'hémoglobine glycosylée dans le diabète de type 2 sont les suivantes :

    • Pour un patient donné, le dosage de l'HbA1c doit être pratiqué dans le même laboratoire, pour permettre de comparer les résultats successifs. Le compte rendu du laboratoire doit spécifier la technique utilisée, si cette technique a été certifiée par les sociétés internationales de standardisation, l'intervalle des valeurs normales et les coefficients de variation intra et interlaboratoires. La technique utilisée doit de préférence doser la seule HbA1c (valeur normale 4 - 6 %) et les coefficients de variation doivent être inférieurs à 5 %.

    • Les objectifs glycémiques se traduisent en objectifs d'HbA1c. Ils doivent être individualisés en fonction de l'âge du patient, des comorbidités et du contexte psychosocial. Les critères suivants doivent être pris comme référence :
    - l'objectif optimal à atteindre est une valeur d'HbA1c inférieure à 6,5 %,
    - lorsque l'HbA1c est égale à 6,5 %, il n'y a pas lieu de modifier le traitement (sauf effets secondaires, par exemple un risque d'accident hypoglycémique sous sulfamides ou insulinothérapie),
    - lorsque l'HbA1c se situe entre 6,6 % et 8 % sur deux contrôles successifs, une modification du traitement peut être envisagée, en fonction de l'appréciation par le clinicien du rapport avantages / inconvénients du changement de traitement envisagé,
    - lorsque la valeur de l'HbA1c est supérieure à 8 % sur deux contrôles successifs, une modification du traitement est recommandée.

    Bien entendu, le risque de complications du diabète ne dépend pas que de la glycémie, car d'autres facteurs interviennent (cholestérol, hypertension, tabac, absence d'activité physique, excès de poids et facteurs génétiques) mais, à facteurs de risque identiques, l'HbA1c permet bien mieux de «mesurer le diabète» que la glycémie à jeun, que ce soit en cas de diabète insulinodépendant (DT1) ou de diabète non insulinodépendant (DT2), et il est recommandé de la doser tous les trois mois.

    Petite remarque au sujet de l'HbA1c pendant la grossesse : Les valeurs normales sont plus basses pendant la grossesse. Il y a le plus souvent une chute de 1 à 1,5 % du simple fait d'un début de grossesse, et ceci n'a pas la signification d'un meilleur contrôle glycémique qu'avant la grossesse.

    L'HbA1c est le témoin de la moyenne des glycémies des deux derniers mois

    Elle permet de bien mieux mesurer le diabète que
     la glycémie à jeun



    Il est recommandé de doser l'HbA1c tous les trois mois

    En moyenne toute diminution de 1
     % de l'HbA1c diminue de 20 % la fréquence des complications


    http://www.diabsurf.com/diabete/FHbA1c.php

     g/l  =  mmol/l     

       

     mmol/l  =  g/l
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  • Comment choisir et entreprendre cette insulinothérapie?


    * Devant une évolution insulinopénique rapide :
    diabétique relativement jeune à l'espérance de vie encore importante, l'insulinothérapie devra au minimum s'appuyer sur deux injections d'insuline intermédiaire : NPH ou Zinc, assurant un effet hypoglycémiant progressif 2 heures après l'injection et durant environ 12 à 14 heures, injectée le matin et le soir avant les prises alimentaires le plus souvent associée de l'insuline rapide soit ajoutée extemporanément en fonction des besoins, soit sous forme d'insuline mixte, biphasique contenant une intermédiaire et un pourcentage fixe (de 10 à 50 %) d'insuline à action rapide. Il est possible d'opter pour des traitements plus perfectionnistes en particulier d'ajouter une injection de rapide avant le repas de midi.

    * Chez des sujets plus âgés présentant une évolution insulinopénique lente, l'espérance de vie est souvent plus réduite, le risque hypoglycémique peut être plus menaçant, l'objectif glycémique est alors souvent moins perfectionniste. On utilisera soit une seule injection d'insuline lente, soit une insuline NPH sans adjonction de rapide ou avec une faible proportion de rapide injectée une fois ou deux fois par jour. Il faut en effet tenir compte de l'allongement de la durée d'action des insulines intermédiaires chez des sujets âgés volontiers insuffisants rénaux, les insulines intermédiaires (12 à 14 H) pouvant alors devenir d'authentiques insulines lentes (18 à 24 heures).

    * L'insulinothérapie intensive transitoire : nous en avons précédemment décrit le mécanisme d'action supposé et les indications. Les modalités sont les suivantes :hospitalisation du patient, habituellement interruption des sulfamides hypoglycémiants (éventuel maintien des biguanides), mise sous insuline à la pompe par voie sous-cutanée voire intraveineuse afin d'administrer de l'insuline rapide à débit variable en fonction des glycémies capillaires. Le but est d'obtenir rapidement une euglycémie stricte pour une durée minimum de 72 H. Ensuite, le relais est pris par un traitement anti-diabétique oral associant sulfamides et biguanides (en l'absence de contre-indication), si l'équilibre glycémique est très favorable, le patient maintiendra cette thérapeutique associée au régime et à une auto-surveillance régulière. En cas d'échec secondaire, une nouvelle cure d'insulinothérapie intensive peut être envisagée. En cas d'échec immédiat, réascension des glycémies après l'interruption de l'insulinothérapie intensive, on pourra proposer un schéma insulinique perfectionniste ou simplifié selon l'objectif ou le plus souvent une association d'insuline intermédiaire et d'antidiabétiques oraux.
    Pour notre part, nous avons obtenu d'excellents résultats dans environ 75 % de ces indications avec l'association d'une NPH injectée le soir permettant d'atteindre une euglycémie nocturne jusqu'au matin et des antidiabétiques oraux durant la journée.

    * Pour éviter ou traiter un accident métabolique aigü : cette situation correspond à des états infectieux, des complications vasculaires aigües, une corticothérapie, une intervention chirurgicale, le traitement de troubles trophiques en particulier de maux perforants plantaires. Elle utilisera volontiers une mise sous pompe à insuline surtout lorsque le traitement est de courte durée, si l'indication s'étend sur plus d'une semaine (jusqu'à un ou deux mois parfois) un schéma d'insulinothérapie conventionnel plus ou moins perfectionniste sera proposé selon l'objectif thérapeutique.

    * Devant une complication dégénérative évolutive: l'un de ces quatre schémas pourra être adopté selon les circonstances.

    On expliquera à ces patients qu'une mise à l'insuline peut être temporaire, qu'elle n'induit pas d'inertie du pancréas et qu'elle présente un caractère vital incontournable, que leur traitement antérieur pourra être réintroduit ensuite.


     

    - Les mesures d'accompagnement :


    * La diététique : l'insulinothérapie ne dispense pas un diabétique non insulino-dépendant de maintenir un régime adapté. Sans cela elle s'accompagnera d'une prise de poids (lipogénèse accrue), d'une aggravation de l'insulino-résistance, donc d'une hyperglycémie, en somme d'un échec de l'insulinothérapie. Malheureusement, la mise à l'insuline ne dispense pas le diabétique du régime.

    * Association insuline-antidiabétiques oraux :
    nous avons vu que dans certaines circonstances l'association insuline, sulfamides hypoglycémiants voire biguanides est envisageable. Cette association a fait l'objet de nombreuses études. L'association insuline-sulfamides ne présente d'intérêt que lorsqu'il persiste une insulino-sécrétion résiduelle appréciable, elle peut permettre une réduction des doses d'insuline, ce qui pourait avoir un effet favorable à long terme sur les complications macro-vasculaires de ces diabètes et permettre de limiter le prise de poids..

    * L'auto-surveillance glycémique : elle est indispensable chez la plupart des diabétiques de type 2 insulino-traités (elle est déjà utile avant leur mise à l'insuline). Elle permet au patient de surveiller l'efficacité de son traitement : doses d'insuline, mode alimentaire, exercice physique, elle réduit le risque hypoglycémique, elle le rend responsable, elle l'oblige à ne pas oublier sa maladie enfin.

    * L'éducation diabétique : elle est indispensable, graduée en fonction complexité du traitement, du contexte, familial, psycho-social des risques propres à chaque patien etc...Elle insistera en particulier sur la diététique, le fractionnement de l'alimentation éventuellement rendu nécessaire par une insulinothérapie surtout chez les sujets âgés, la prévention, le traitement des hypoglycémies (par ailleurs, la prévention des maux perforants plantaires).


     - Queques autres questions?


    * Le risque hypoglycémique est-il accru ?
    Chez des patients souvent âgés, les médecins commes les patients redoutent en premier lieu l'hypoglycémie. En réalité, lorsque les patients reçoivent une éducation minimum et une insulinothérapie choisie de façon rigoureuse, que l'objectif thérapeutique est bien fixé, il s'avère que les accidents hypoglycémiques sont rares,peu sévères, souvent moins profonds et moins durables que ceux enregistrés avec les sulfamides hypoglycémiants. En somme, le risque hypoglycémique est totalement maitrisable sous condition que cette insulinothérapie ait été mise en place d'une façon rigoureuse.

    * L'insulinothérapie est-elle bien acceptée par le patient ?
    Le diabétique de type 2 (DNID) redoute au plus haut point d'avoir un jour à dépendre de l'insuline et retarde le plus possible cette échéance quitte à maintenir une hyperglycémie majeure très pathogène sur son système vasculaire et de supporter un syndrome polyuro-polydipsique et une asthénie profonde. En réalité, l'instauration d'une insulinothérapie dans de bonnes conditions est le plus souvent très bien vécue par la majorité des patients, améliorés sur le plan clinique (état général, réduction du syndrome polyuro-polydipsique), surpris par la simplicité des traitements actuels qui utilisent de plus en plus les stylos auto-injecteurs.

    * Comment injecter l'insuline? : jusqu'à présent, l'insuline ne pouvait être injectée qu'à l'aide de seringues, l'utilisation de matériels à usage unique avec aiguilles microfines avait déja simplifié le traitement. Aujourd'hui des stylos auto-injecteurs d'insuline simplifient encore le geste offrant une plus grande acceptation de l'insulinothérapie par la plupart des patients. On rappelle à ce propos que ces stylos contiennent une insuline plus concentrée (100 Unités par ml ou U100) qui ne devra impérativement être utilisée qu'avec le stylo injecteur et non avec des seringues prévues pour des insulines moins concentrées (U 40). La plupart des sujets même âgés peuvent réaliser l'injection eux mêmesA titre temporaire ou pronlongé, il est possible d'avoir recours au service d'une infirmière en limitant toutefois le plus possible cette solution. A l'heure actuelle, les insulines intermédiaires NPH et les insulines bi-phasiques (NPH + insuline ordinaire représentant de 10 à 50 % de la dose totale) sont toutes disponibles en flacon ou en cartouche pour stylo.


     

    Conclusion


    Le diabète dit non insulino-dépendant ou type II peut justifier dans de nombreuses circonstances d'un recours à l'insuline temporaire ou définitif. Les moyens actuellement disponibles, seringues à usage unique et stylos permettent une simplification du geste et le développement de ces indications. Certaines sont évidentes, d'autres sont plus délicates rendant nécessaire l'avis du diabétologue tant pour la décision qui passe par une étude minutieuse du contexte clinique la détermination de l'objectif glycémique , le choix du schéma insulinique et l'éducation du patient. Le risque hypoglycémique s'il existe effectivement ne doit pas être surestimé. En somme l'insulinothérapie ne doit pas être une fin en soi, elle doit répondre à des objectifs bien définis qui seront fixés grâce à une collaboration étroite entre le spécialiste et l'omnipraticien.


    http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/alfediam/Traitement/insulin-DNID-2.html
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  • 1. Le diabète rend-il impuissant ?

    Le diabète peut avoir des conséquences sur la sexualité. Ses complications au niveau du coeur, des nerfs ou de l’immunité sont le plus souvent en cause. Pourquoi ? Parce que les artères fragilisées peuvent nuire à l’irrigation de la verge ; parce que les atteintes nerveuses perturbent parfois le réflexe érectile ; ou encore, parce que les infections (mycose du prépuce, par exemple) rendent le coït douloureux...
    Par ailleurs, les pathologies fréquemment associées au
    diabète (hypertension artérielle, anomalies des lipides, pathologies hormonales…), ainsi que leurs traitements, peuvent être responsables de certains troubles sexuels. Enfin, le mal-être lié à l’annonce ou à la gestion quotidienne d’une affection chronique peut perturber la libido.

    2. Nuit-il à la sexualité féminine ?

    Le diabète ne nuit pas qu’à la sexualité masculine ! Certes, les hommes doivent faire face aux effets conjugués de la maladie. Ils peuvent avoir à gérer, par exemple, des éjaculations rétrogrades liées à l’atteinte des nerfs, qui, même si elles n’altèrent pas le plaisir, entraînent une redirection du sperme vers la vessie...
    Mais, contrairement aux idées reçues, le
    diabète perturbe aussi le rapport au sexe chez la gent féminine. La seule différence, c’est que, muselées par des siècles d’éducation diabolisant le plaisir, les femmes peinent à l’exprimer et sont souvent plus secrètes... Le diabète perturbe pourtant le mécanisme de lubrification vaginale, favorise les infections gynécologiques (type mycoses) et inhibe le désir.

     

    3. Faire l’amour est-il risqué ?

    On peut avoir une sexualité même si on présente un diabète de type 1, 2 ou gestationnel. Il y a toutefois quelques précautions à prendre. D’abord, l’acte sexuel (coït) est une activité physique non négligeable… Inutile de rechercher les performances ! Un resucrage préventif à base de sucre semi-lent (biscuit, morceau de pain…) peut par ailleurs être envisagé. Ensuite, la maladie a souvent des répercussions sur l’immunité. Lors de nouvelles rencontres, il faut se protéger efficacement des infections sexuellement transmissibles (IST ou MST) par l’utilisation de préservatifs.
    A noter : les patients "insulinés" grâce à une pompe (au caractère mécanique parfois inhibant), peuvent la déconnecter durant les rapports !

     

     

    4. Quand et qui consulter ?

    Chez la femme, un rendez-vous avec un gynécologue s’impose dès que les troubles sont perçus comme gênants. La consultation est une excellente occasion d’obtenir des conseils sur l’utilisation de lubrifiants ou la prévention des mycoses. Chez l’homme en revanche, toute sexopathie doit bénéficier d’un bilan (prostatique, cardio-vasculaire, hormonal, neurologique et psychologique) coordonné par le médecin ayant une vue globale de l’affection diabétique (diabétologue ou médecin traitant intéressé à la diabétologie).

     

    5. Traitements : sont-ils vraiment efficaces ?

    Les solutions pour les femmes ont démontré leur efficacité. Pour les hommes, c’est un peu plus compliqué ! Après un bilan complet, des traitements médicamenteux ou chirurgicaux plus ou moins fiables sont souvent proposés. - Viagra®, Cialis® ou Lévitra® : ils favorisent l’érection (uniquement dans un contexte d’excitation sexuelle). - Les supplémentations androgéniques (hormones masculines) : prescrites en cas d’insuffisance testiculaire. - Les injections dans la verge (Edex®, Caverject®) : parfaitement indolores, faciles à pratiquer et prises en charge par l’assurance maladie en cas de neuropathie avérée. - Le vacuum : une pompe entraînant une turgescence de la verge par simple dépression. - La pose de prothèse endopénienne : dans de très rares cas (elle est permanente et définitive).

     

    6. Faut-il voir un psy ?

    Pourquoi pas ! Il y a encore peu de temps, le psychisme était le plus souvent mis en cause dans les dysfonctions sexuelles. L’arrivée de médicaments oraux efficaces a permis d’en limiter les responsabilités. Mais la dimension psychologique du trouble ne doit jamais être minimisée, ni ignorée. La dépression, qu’elle soit liée au diabète ou non, et ses traitements médicamenteux génèrent des troubles de l’érection. Pour être efficaces, les thérapies généralistes ou les sexothérapies doivent être envisagées à bon escient, seules ou en complément des traitements médicaux. 

     

     

    7. L’activité physique est-elle un plus ?

    Oui, faire un peu d’exercice est bénéfique à la sexualité du diabétique... Les études portant sur la longévité masculine dans ce domaine mettent clairement en relief le rôle positif d’une hygiène de vie de qualité. L’homme qui garde longtemps sa forme sexuelle fait aussi un poids raisonnable, et pratique une activité sportive régulière 

     

    8. Equilibre glycémique, la solution ?

    Maintenir l’équilibre de sa glycémie limite les risques de complications liés à la maladie (lésions artérielles, neuropathies, infections…). Un diabète de type, 1, 2 ou gestationnel, bien surveillé, permet donc de garder des érections de qualité chez l’homme. Il permet également de maintenir une lubrification vaginale suffisante chez la femme lors des rapports sexuels.

     

    9. Conjoint : faut-il l’impliquer ?

    Certaines thérapeutiques (médicamenteuses, chirurgicales ou psychologiques) facilitent les rapports physiques. Mais l’activité sexuelle est avant tout une affaire de libido. Une vie sexuelle épanouie passe par de bons rapports de couple et une érotisation du quotidien. Pour avoir des résultats satisfaisants, le conjoint doit être "partie prenante" dans les démarches du diabétique, y compris lorsqu’elles passent par la prescription de médicaments. Un comprimé aura plus de chances de générer une érection s’il est pris en connivence, de façon ludique, plutôt qu’en se cachant seul dans la salle de bains !

    10. Pourquoi les médecins sont-ils peu à l’écoute ?

    Les praticiens ne sont pas préparés à parler de sexualité avec leur patient. Durant leur cursus hospitalo-universitaire, la sexualité relève de la salle de garde, rarement de la salle de cours ! Résultat, quand on demande à un diabétologue s’il s’est enquis de la santé sexuelle de l’un de ses patients, neuf fois sur dix, il répond par la négative. Et pourtant, à la question : "Trouveriez-vous logique d’être interrogé par votre diabétologue sur votre sexualité ?", 87 % des hommes et 73 % des femmes répondent positivement. Idéalement, il faut que le médecin aborde le sujet simplement et régulièrement, comme quand on parle de nutrition ou d’hémoglobine glyquée. S’il ne le fait pas, il ne faut pas hésiter à parler de soi-même, et si besoin insister !
    Besoin de conseils ? Discutez-en sur le forum !

     

    http://www.medisite.fr/medisite/10-A-qui-en-parler.html

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  • A1c : l'alliée indispensable du diabétique

    Face à l'augmentation du nombre de diabétiques, les experts s'inquiètent des nombreuses complications que peut entraîner cette maladie. Cécité, amputation, infarctus. Pour les prévenir, une nouvelle campagne d'information a été lancée.

    Sédentarité, obésité, vieillissement de la population… on assiste aujourd’hui à une véritable épidémie de diabète. En France, cette pathologie touche 2,2 millions de personnes, 600 000 d’entre elles ignorant être malade. Le diabète est pourtant loin d'être anodin : c'est la première cause de cécité et d'amputation chez les adultes occidentaux notamment. Mais un bon équilibre du diabète permet de prévenir de telles complications.

    De nombreux risques de complications

    Quel que soit le type de diabète, l'augmentation du taux de sucre dans le sang s'accompagne de lésions diverses. L'hyperglycémie peut ainsi entraîner des complications qui peuvent être très graves :

    • Affections cardiovasculaires : les personnes atteintes de diabète présentent les mêmes risques cardiovasculaires que les non-diabétiques ayant déjà eu une crise cardiaque et les accidents vasculaires cérébraux frappent deux fois plus les diabétiques hypertendus que les hypertendus ;
    • Au niveau de la rétine : on observe des hémorragies et la prolifération de nouveaux vaisseaux avec un risque majeur de cécité ;
    • Au niveau des reins : l'hyperglycémie entraîne une perturbation de leurs capacités de filtration et une atteinte rénale pouvant entraîner la nécessité de dialyse (rein artificiel) ou de greffe ;
    • Des lésions nerveuses peuvent diminuer la sensibilité au niveau des pieds, favorisant les plaies et les infections. Le diabète est la première cause d'amputation, non consécutive à un accident.

    Equilibrer son diabète permet d'éviter la survenue de ces complications redoutables. Pour contrôler la bonne gestion de sa maladie, le patient dispose de deux indicateurs : la mesure de la glycémie et surtout le taux d'hémoglobine glycosylée ou HbA1c ou A1c. Pourtant en France, un diabétique sur trois seulement bénéficie d’un bon contrôle glycémique.

    L'A1c corrélée au risque de complications

    En laboratoire ou à l'aide d'un lecteur portatif dans le cadre d’une auto-surveillance, la mesure de la glycémie peut se faire à jeun ou avant les repas dans la journée. Elle doit être comprise entre 0,80 et 1g/l. On peut aussi la mesurer 1h30 après le début du repas (glycémie postprandiale) et sa valeur normale est inférieure à 1,40 g/l. Mais cette lecture donne une image instantanée du taux de sucre dans le sang, ce qui est inadapté pour "mesurer le bon contrôle du diabète" dans le temps.
    La mesure du taux d'hémoglobine glycosylée ou A1c est le dosage le plus adapté à l'évaluation de l'équilibre glycémique total. Il permet d'évaluer le taux de glucose sur une période de trois mois. Sa valeur doit être inférieure à 7 % afin de réduire au mieux les risques de complications. Selon l'étude menée au Royaume-Uni baptisée UKPDS, chaque réduction d'1 % de l'hémoglobine A1c réduisait le risque d'apparition des complications de 35 %.

    Pour comprendre comment l'A1c peut traduire trois mois de contrôle glycémique, découvrez le mécanisme en jeu :

    • Le glucose peut adhérer aux protéines si le temps de contact entre le glucose et la protéine est suffisamment long ;
    • Si toutes les protéines ont cette particularité, l'hémoglobine A1c des globules rouges permet de mieux traduire le taux de sucre dans le sang ;
    • La durée de vie d'un globule rouge étant de 120 jours, la mesure de l'A1c est le témoin du niveau moyen du taux de sucre dans le sang pendant cette période ;
    • Sa valeur est exprimée en pourcentage de l'hémoglobine totale. La valeur normale est comprise habituellement entre 4 et 6 %. Au-delà de 8 % relevés avec deux contrôles successifs, le traitement doit être revu et adapté.

    Un taux d'hémoglobine A1c situé en dessous de 7 % permet de prévenir les complications liées au diabète.

    Retenez 7 et soyez en dessous… pour mieux vivre aujourd’hui et demain

    L'Association française des diabétiques (AFD), l'Association de langue française pour l'étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam) et Sanofi-Aventis ont donc lancé une vaste campagne nationale d'information du public autour du thème "Vous avez du diabète ? Comme moi, vivez pleinement vos passions sous le 7". Au-delà de la volonté d’informer et de sensibiliser les patients à un meilleur suivi de leurs traitements, une vaste enquête est également lancée dans le cadre de cette campagne. Cette enquête appelée "Diabète, équilibre et perceptions" a pour objectif de mieux appréhender le vécu du diabétique et les répercussions de la maladie sur sa qualité de vie. La parole est donnée aux diabétiques à travers une trentaine de questions, chacun pourra exprimer son anxiété, sa fatigue, sa difficulté ou non à suivre son traitement… toutes ces données étant mises en perspective avec le taux d’hémoglobine A1c. Les résultats de cette enquête lancée en 2005 ont permis de mieux comprendre le vécu de cette maladie :
    En 2005, 64 % des patients diabétiques interrogés connaissaient ainsi la limite du taux d’hémoglobine glyquée HbA1c à ne pas dépasser, signe de l’équilibre de leur diabète, ce qui n’était pas le cas en 2003 (seulement 21 %). Il reste cependant des progrès à accomplir, puisque la même enquête a révélé que parmi les 76 % des patients connaissant bien leur taux d’hémoglobine glyquée HbA1c, plus de la moitié d’entres-eux demeuraient au-delà du seuil des 7 %. Quoi qu’il en soit, dans plus de 8 cas sur 10, les patients diabétiques interrogés ont jugé la campagne d’information 2005 "intéressante". Respectivement, 7 et 8 % des patients diabétiques ont déclaré avoir parlé de la campagne d’information 2005 avec leur diabétologue ou leur médecin généraliste ; 20 et 30 % avec d’autres patients diabétiques ou leur entourage.

     

     

    Un numéro de téléphone Allo Diabète 3260 est mis à disposition des diabétiques et des professionnels de santé pour répondre à toutes les questions sur le diabète. Un site http://www.sousle7.com/ permet également d'en savoir plus.

    Luc Blanchot

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/7203-diabete-a1c-02.htm




     
     

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  •  Journée Mondiale du Diabète – 10 jours après
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        1. Remerciements et collecte des informations
        2. Les résultats à ce jour
        3. Donnez-nous votre avis, partagez vos idées
        4. Un bref rappel pour les cinq prochaines années


      1. Remerciements et collecte des informations
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      Nous vous remercions pour tout le travail que vous avez accompli et qui a fait de la Journée Mondiale du Diabète 2008 un succès à l'échelle mondiale. Quoi que vous ayez fait ce jour là, nous espérons que tout s'est bien déroulé. Le récit des photos postées sur le site internet de la JMD est formidable. A Bruxelles, nous nous sommes habillés en bleu, avons participé à des évènements locaux et avons illuminé notre bâtiment en bleu.

      Continuez à nous envoyez vos photos et vos rapports à wdd@idf.org. Nous souhaitons gardez le plus de traces possible de cette Journée Mondiale.Vos accomplissements peuvent aussi en inspirer d'autres. Merci !

      Nous ne sommes qu'une petite équipe et il n'est pas aisé d'évaluer l'impact sur les médias à l'échelle mondiale. Si vous avez connaissance d'une émission de radio, de télévision qui a eu lieu ou si vous avez lu un article sur la Journée Mondiale, faites le nous savoir. Si vous avez une copie d'un article paru dans un journal ou dans un magazine, ou si vous avez enregistré une émission, merci de nous en faire parvenir un exemplaire par email à media@idf.org ou par courrier:

        Kerrita McClaughlyn
        Fédération Internationale du Diabète
        Avenue Emile de Mot 19
        B-1000 Bruxelles
        Belgique


      2. Les résultats à ce jour
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      Tout nous indique déjà que la campagne 2008 fut un succès. Nous publierons les résultats de la Journée Mondiale du Diabète de 2008 sur le site internet dès que nous aurons rassemblé toutes les informations. Nous pouvons déjà vous annoncer que:

            1085 bâtiments et monuments ont mis le diabète en lumière
              115 pays ont enregistré des évènements
            1450 photos ont été envoyées sur le site de la FID

          100.000 bougies virtuelles ont été allumées
        4.000.000 bannières ont été visualisées
            4.750 sites ont posté des liens vers
                  www.worlddiabetesday.org

      Inchiffrable – la gratitude aux millions de personnes qui ont
                    participé à la campagne


      3. Donnez-nous votre avis, partagez vos idées
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      Auriez-vous 10 minutes à nous consacrer? Remplissez le questionnaire de la Journée Mondiale du Diabète et aidez nous à faire la différence.

        http://www.surveymonkey.com/s.aspx?sm=4P9Ei_2brYKMfkZ9fthrPoaQ_3d_3d

      Chaque année nous voulons nous améliorer afin de mieux vous servir.  Quelle est l'étape suivante de la Journée Mondiale du Diabète? Quels sont les changements que vous souhaiteriez? Vous sentez-vous laissé pour compte? Quel que soit votre sentiment, faites le nous savoir.

      Nous prenons vos commentaires au sérieux et votre avis nous aide à progresser.

      4. Un bref rappel pour les cinq prochaines années
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      Le thème de la Journée Mondiale pour 2009-2013 est la prévention et l'éducation du diabète. Ce vaste thème regroupera tous les acteurs principaux du diabète.

      Nous espérons vous rencontrer en personne lors du Congrès Mondial de la Fédération Internationale du Diabète qui se déroulera en octobre prochain à Montréal. Nous espérons travailler avec vous dans le cadre de la campagne de l'année prochaine.



      Bien à vous

      Phil Riley au nom de l'équipe de la Journée Mondiale du Diabète

        Vous faites partie des quelques 10.000 personnes qui lisent ce bulletin d'information. N'hésitez pas à l'envoyer à toute personne qui pourrait profiter de son contenu et demandez-leur de s'inscrire pour recevoir le prochain, qui sera envoyé le 14 mai 2009.



      Phil Riley | Communications Manager

      International Diabetes Federation (IDF)
      Avenue Emile De Mot 19
      B-1000 Brussels, Belgium

      tel +32-2-5385511 | fax +32-2-5385114
      phil.riley@idf.org | www.idf.org | www.worlddiabetesday.org

    www.idf.org | www.worlddiabetesday.org
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  • [?] Qu'est-ce que c'est ?

    Appelé également diabète gras ou de la maturité, le diabète non insulino-dépendant (DNID) est une maladie métabolique caractérisée par un excès chronique de sucre dans le sang (hyperglycémie).

    La régulation du taux de sucre (glycémie) dans l'organisme fait intervenir :

    • Les apports de sucre (essentiellement par l'alimentation) ;
    • La fabrication "interne" de sucre (essentiellement par le foie) ;
    • L'utilisation périphérique du sucre au niveau des cellules : l'insuline, hormone fabriquée par le pancréas, permet alors aux cellules de capter et utiliser le glucose.

    Dans le DNID, il existe une mauvaise régulation de ce système, avec le plus souvent un état d'insulino-résistance : pour maintenir un taux de sucre constant, l'organisme a besoin de plus d'insuline, car celle-ci devient moins efficace. A terme, même de grandes quantités d'insuline ne suffisent plus à utiliser le glucose circulant qui s'accumule dans le sang : c'est l'hyperglycémie. Finalement, le pancréas se fatigue de cette stimulation permanente et peut alors ne plus fabriquer suffisamment d'insuline : c'est l'insulino-nécessitance.

    Ces mécanismes d'insulino-résistance et nécessitance concernent particulièrement les personnes présentant un surpoids.

    [?] Causes et facteurs de risque

    Le DNID est une maladie très fréquente qui touche plus d'un million et demi de personnes en France, et ne cesse d'augmenter. Elle représente environ 85 % de l'ensemble des diabètes, et concerne autant d'hommes que de femmes.

    Le diagnostic de DNID se fait en général vers 40-50 ans, mais l'âge de début de la maladie est plus précoce.

    Il n'existe pas un seul facteur causal de la maladie  mais plusieurs facteurs de risque :

    • La génétique et l'hérédité : un facteur héréditaire est très souvent retrouvé ("plusieurs membres de la famille ont du diabète"). Par ailleurs, certaines populations sont particulièrement touchées par le DNID confirmant ainsi son origine génétique ;
    • Le surpoids et l'obésité : entre 60 et 90 % des patients ayant un DNID présentent un surpoids important ;
    • La sédentarité ;
    • Certains médicaments.

    Il est à noter que des causes précises de diabète peuvent parfois être retrouvées: atteintes inflammatoires du pancréas (alcool, maladies de surcharge ou de malnutrition...), opérations du pancréas, maladies du foie, dérèglements endocriniens... Dans ces cas, on parle de diabètes secondaires, et non pas de DNID.

    Tous ces facteurs de risque doivent motiver une surveillance accrue régulière : antécédents de diabète dans la famille, obésité, diabète pendant la grossesse, naissance de bébés faisant plus de 4 kilos, prise de certains médicaments...

    [?] Les signes de la maladie

    L'hyperglycémie chronique est le plus souvent asymptomatique, c'est-à-dire non ressentie.

    Si le diabète est très déséquilibré, des symptômes peuvent apparaître : soif importante, envie d'uriner très fréquente (c'est le syndrome polyuro-polydipsique). Une fatigue (asthénie) majeure, un amaigrissement seront surtout les signes d'une insulino-nécessitance, imposant un bilan médical rapide.

    Certains problèmes de santé sont fréquemment associés au diabète : infections urinaires répétées, mycoses, furonculose...

    Enfin, ce sont les signes de complications du diabète qui peuvent le révéler : troubles visuels, douleurs ou crampes des jambes, impuissance, pathologie cardiaque ou vasculaire, coma...

    [?] La consultation

    L'examen médical sera complet à la recherche de signes pouvant orienter sur l'origine du diabète, et pouvant orienter sur l'existence de complications : évaluation de la surcharge pondérale (poids, taille, répartition des graisses), prise de la tension artérielle, auscultation du coeur et des vaisseaux, examen des réflexes et de la sensibilité des jambes et des pieds en particulier... et selon les symptômes présentés par le patient.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    Ils sont indispensables au diagnostic et à la prise en charge de la maladie .

    Un taux de glycémie à jeun supérieur ou égal à 1,26 g/l, à deux reprises, diagnostique le diabète.

    D'autres dosages peuvent être réalisés : glycémie post-prandiale (2 heures après un repas), glycosurie (présence de sucre dans les urines), hémoglobine glycosylée, ne servent pas au diagnostic de diabète, mais peuvent aider au suivi.

    Une fois le diagnostic établi, des examens sont systématiques et à répéter régulièrement :

    • Biologiques : bilan lipidique (cholestérol, triglycérides), recherche d'albumine ou de protéines dans les urines (micro albuminurie, protéinurie), fonction rénale par dosage de la créatininémie ;
    • Paracliniques : fond d'oeil (voire angiographie rétinienne), examen cardiovasculaire avec un électrocardiogramme (voire  échographie cardiaque, épreuve d'effort, scintigraphie cardiaque, doppler des artères des jambes et du cou...).

    D'autres examens pourront être réalisés selon les résultats des examens précédents, et selon les symptômes du patient.

    [?] Evolution de la maladie

    Le DNID est une maladie chronique.

    Cette maladie  pourra entraîner des complications aiguës telles que des comas : de type acidocétose, hyperosmolarité, acidose lactique...Ils sont le fait de traitements mal adaptés, de contexte de maladies particulières associées, d'âge avancé, d'évènements brutaux (infection sévère, choc...).

     

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1290_diab_02_02.htm

     

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  • Gare aux premiers froids de l'hiver


    Vendredi 21 novembre 2008

    Alors que Météo France prévoit ce week-end, pour certains départements, les premiers froids de l'hiver, la Direction générale de la Santé souhaite rappeler au grand public les mesures à adopter en cas de grand froid et informer du lancement du dispositif annuel de prévention et de prise en charge. Des informations sont mises à disposition sur le site du Ministère de la Santé.

     

     

    Le grand froid, le vent glacé, la neige sont des risques météorologiques à ne pas négliger. Ils peuvent être dommageables pour la santé. Leurs effets sont insidieux et peuvent passer inaperçus. Il faut donc redoubler de vigilance.

    Chaque année des centaines de personnes sont victimes de pathologies provoquées par le froid. Le froid agit directement en provoquant gelures et hypothermies. Il favorise le déclenchement de syndromes de Raynaud, crises d'asthme, ou d'insuffisance coronarienne aiguë (angine de poitrine). Il favorise également le développement d'infections broncho-pulmonaires. Enfin, une des conséquences indirectes du froid est l'intoxication par le monoxyde de carbone, première cause de mortalité par toxique en France. Ces intoxications surviennent essentiellement entre octobre et mars.

    Certaines populations sont plus vulnérables vis-à-vis du froid. Il s'agit en premier lieu des personnes ne pouvant s'abriter du froid (sans-abris, personnes demeurant dans des logements mal chauffés ou mal isolés), et des personnes présentant une défense physiologique vis-à-vis du froid moins efficace : les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes présentant certaines pathologies chroniques cardiovasculaires, respiratoires ou endocriniennes.

     

    Le grand public et les populations vulnérables sont donc fortement encouragés à s'informer, avant la survenue d'une vague de froid, sur les mesures à adopter en fonction de leur situation propre, notamment en consultant les informations mise en ligne ce jour sur le site du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, dossier "froid" : http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr/ - dossier "froid"

     

    Source : communiqué de presse, Direction Générale de la Santé, 21 novembre 2008-

     

    http://news.doctissimo.fr/gare-aux-premiers-froids-de-l-hiver_article4543.html

     

    Diabétiques, gare au froid !
    Vendredi 06 janvier 2006

    Attention, les lecteurs de glycémie utilisés pour l'autosurveillance du diabète sont très sensibles au froid. Les écarts de température peuvent endommager votre matériel et fausser vos résultats. L'Agence française de sécurité sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) rappelle aux personnes diabétiques que les bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle doivent être conservées dans un endroit frais et sec dans la plage de température indiquée sur l'emballage ou la notice d'utilisation.

    En effet, un brusque changement de température provoque une condensation incompatible avec une bonne utilisation des bandelettes (ou électrodes). Attention, à ne pas laisser votre matériel dans une voiture par exemple. De même, il ne faut pas l'utiliser s'il a été exposé au gel. Aussi, il est conseillé de transporter les bandelettes et solutions de contrôle en plus de leur emballage d'origine, dans des pochettes isothermes.

    Pour les lecteurs de glycémie, il est indispensable de respecter l'intervalle de température permettant le bon fonctionnement de l'appareil et de surveiller le bon fonctionnement des systèmes d'affichage. Par ailleurs, il est important d'effectuer les mesures de glycémie dans un environnement protégé du froid et de se laver les mains avec de l'eau bien chaude pour lutter contre la vasoconstriction des extrémités du corps. Ce phénomène rend plus difficile l'obtention d'une goutte de sang.

    L'Afssaps rappelle qu'au moindre doute sur l'équilibre de votre diabète vous devez demander conseil à un professionnel de santé. Et n'oubliez pas de vous couvrir pour ne pas attraper froid !

    Sources : Afssaps

    http://news.doctissimo.fr/diabetiques-gare-au-froid-_article1874.html

     

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  • TIDES : répondre aux besoins du diabète en période de  crise :

     

    Debbie Jones

     

    D’après les estimations, chaque année, plus de 3 millions de décès sont directement liés au diabète. Il est extrêmement inquiétant de constater que la prévalence du diabète semble être la plus élevée dans les pays à faibles et moyens revenus. Gérer le diabète, une tâche complexe dans des conditions idéales, peut s’avérer excessivement difficile dans des situations d’urgence. Des millions de personnes dans le monde vivent sous la menace constante d’un conflit armé ou d’une catastrophe naturelle, comme une inondation, un ouragan ou un tremblement de terre.

    Les difficultés auxquelles sont confrontées les populations pauvres et défavorisées pour accéder aux soins du diabète sont aggravées lors d’une telle catastrophe. Debbie Jones nous présente une initiative de la Fédération Internationale du Diabète qui vise à garantir les soins aux personnes atteintes de diabète dans les situations d’urgence.

    Après le passage de l’ouragan Katrina en 2005 à la Nouvelle Orléans, de nombreuses personnes évacuées atteintes de diabète avaient peu de revenus, peu d’entre elles étaient propriétaires et la plupart n’avaient pas d’assurance maladie. Les conditions telles que les troubles cardiaques et l’asthme étaient courantes. Beaucoup de personnes ont éprouvé de grandes difficultés à accéder à des fournitures du diabète régulières. De nombreuses personnes dépendaient du réseau d’hôpitaux et de cliniques du système de santé publique de la Nouvelle Orléans ; le Charity Hospital, qui soignait  des milliers de personnes de la région, a été complètement détruit.

     

     

    Garantir l’accès aux médicaments des personnes atteintes de diabète hébergés dans des abris d’urgence s’est avéré extrêmement difficile.

     

    Des milliers de foyers ont été gravement endommagés ou complètement détruits, provoquant un terrible sentiment d’incertitude et de peur – lié à la perte de leur maison et de leurs biens – chez des milliers de personnes ; beaucoup ont été séparés de leurs proches. Garantir l’accès aux médicaments des personnes atteintes de diabète hébergées temporairement dans des abris d’urgence s’est avéré extrêmement difficile.

    Les niveaux élevés de stress et d’anxiété ont provoqué une hausse des taux de glycémie. Des dossiers médicaux ont été perdus. Beaucoup de patients ne connaissaient pas le nom de leurs médicaments : plusieurs services d’urgence ont été confrontés à des personnes atteintes de diabète qui venaient chercher des médicaments mais qui ne pouvaient les décrire que comme des «comprimés bleus ou jaunes».

     

     

    Bien que le contexte géographique varie, les expériences vécues par les personnes défavorisées sont  désespérément similaires partout dans le monde après des catastrophes telles que le tsunami de l’océan indien, les ouragans qui ont touché les Caraïbes, la guerre en Irak, au Liban et en Afghanistan ou les récents tremblements de terre au Pakistan et au Pérou.

     

    L’hyperglycémie provoquée par le stress a été un grave problème suite au tsunami de 2004, provoqué par un tremblement de terre dans l’océan indien le 26 décembre.

    De nombreuses personnes atteintes de diabète affichaient des niveaux élevés de tension artérielle et de lipides sanguins. Le manque d’eau et souvent l’obligation de consommer des boissons sucrées (les seules disponibles) ont aggravé la menace d’hyperglycémie causée par le manque de médicaments hypoglycémiants.

     

    Dans les situations d’urgence, les fournitures du diabète, notamment le matériel pour les tests sanguins et d’urine et les médicaments, doivent être récentes et toujours disponibles.

    Malheureusement, de nombreuses personnes atteintes de diabète dans le monde peuvent témoigner de l’inefficacité des services sanitaires à garantir cet approvisionnement au lendemain d’une catastrophe.

     

    De nombreuses personnes peuvent témoigner de l’inefficacité des services sanitaires à garantir l’approvisionnement de fournitures du diabète lors d’une catastrophe.

     

    Les tâches quotidiennes liées à la gestion du diabète passent souvent au deuxième plan dans la lutte pour la survie. Le manque de matériel, de refuge et d’hygiène rend le test de la glycémie pratiquement impossible ; le manque d’aliments complique la gestion nutritionnelle et les possibilités de pratiquer une activité physique disparaissent souvent lorsque l’environnement local est sévèrement endommagé. Le diabète et ses symptômes sont aggravés par les effets d’un conflit armé ou des catastrophes naturelles : de nombreuses personnes atteintes de diabète affichent de graves blessures aux mains et aux pieds, ce qui accentue le risque d’ulcères et d’amputation.

     

    Réaction internationale

     

    Malgré le travail d’organisations humanitaires telles que Insulin for Life et la Croix rouge et le Croissant rouge, il reste de grandes interrogations sur la façon de réagir pour aider les personnes atteintes d’une maladie chronique dans les situations d’urgence – en particulier concernant les besoins spécifiques des personnes atteintes de diabète.

    Bien que les personnes atteintes de diabète de type 1 dépendent de l’insuline pour leur survie, la nécessité d’une réaction urgente reconnaissant que le diabète est une condition mortelle est souvent ignorée.

     

    Afin d’éviter les décès et les invalidités prévisibles au-delà des effets immédiats d’une catastrophe, il est essentiel de s’assurer que les personnes atteintes de diabète sachent où obtenir des soins médicaux après une catastrophe et que ces services auxiliaires aient été préalablement préparés à faire face aux situations d’urgence.

     

    TIDES

    La FID reconnaît la nécessité de soutenir la capacité de réaction aux situations d’urgence. Du personnel et des ressources ont été destinés à l’amélioration de ces services d’urgence via une initiative lancée fin 2006, connu sous le nom de TIDES (Towards Improvement In Diabetes Emergency Settings).

    Les organisations impliquées dans les secours d’urgence, comme Insulin for Life et l’OMS, soulignent la nécessité de gérer les conditions chroniques après une catastrophe.

    Les faibles niveaux d’éducation et la résistance à l’aide extérieure des gouvernements nationaux sont cités comme obstacles à l’offre de soins d’urgence adéquats aux personnes atteintes de diabète.

     

    TIDES,

    conformément à la Résolution des Nations unies, combine sensibilisation, éducation et création de partenariats efficaces.

    TIDES mérite l’attention de tous les secteurs. Le projet, conformément à la Résolution des Nations unies sur le diabète, combine sensibilisation, éducation et création de partenariats efficaces. En outre, TIDES pourrait aussi servir à établir un dialogue entre tous les pays du monde sur l’importance de tenir compte des conditions chroniques dans les plans d’urgence nationaux.

     

    Les associations membres de la FID joueront un rôle important dans l’identification des organismes publics et sanitaires clés dans le cadre de cette initiative. Les organisations impliquées dans les secours d’urgence seront identifiées et contactées afin d’établir et de sécuriser des canaux de  communication efficaces. Des ateliers sont prévus pour améliorer la sensibilisation au diabète et développer les connaissances en matière de diabète au sein de ces organismes.

    Debbie Jones

    Debbie Jones est coordinatrice du Centre de diabète et coordinatrice d’essais cliniques auprès du King Edward VII Memorial Hospital, Hamilton, Bermudes.

    Elle est Vice-présidente de la Fédération Internationale du Diabète.

     

    DiabetesVoice

    Septembre 2007 | Volume 52 | Numéro 3

     

     

     http://www.diabetesvoice.org/files/attachments/article_530_fr.pdf

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