• Pourquoi et comment le diabète
    favorise les plaies des pieds


    Le pied du diabétique est fragilisé par deux grandes causes : l'atteinte des artères et l'atteinte des nerfs. Ces deux atteintes sont pratiquement toujours associées à des degrés divers selon l'âge et le type de diabète, mais pour plus de clarté nous les envisagerons séparément.


    L'atteinte des artères

    L'atteinte peut porter sur les grosses et petites artères (macroangiopathie) ou sur les toutes petites artères (microangiopathie).

    Le mécanisme de l'atteinte des grosses et petites artères n'est pas différent de celui qui touche les personnes non diabétiques (athérosclérose). Cette atteinte, appelée «artérite», est essentiellement favorisée par le tabac, le cholestérol et l'absence d'activité physique.

    Au niveau des jambes, elle entraîne des douleurs musculaires, surtout dans les mollets, après une certaine distance de marche, obligeant à s'arrêter. Après quelques minutes d'arrêt, la douleur disparaît, puis réapparaît après la même distance de marche. Plus la distance de marche est réduite, plus l'atteinte des artères est importante.

    Par contre, l'atteinte des toutes petites artères est directement liée au diabète. C'est elle qui entraîne une atteinte des petites artères des reins (néphropathie), de la rétine (rétinopathie) et de la peau.

    Au niveau des pieds, cette atteinte des artères entraîne une circulation sanguine qui se fait mal avec pour conséquence un moindre apport en oxygène et en nutriments. Elle se traduit par :

    • Une peau lisse, fine, brillante, sèche, froide.
    • Un ralentissement du renouvellement normal de la peau avec aux endroits de pression une peau vieillie plus épaisse, qui s'écaille, avec parfois des fissures (les fissures sont dues au fait que cette peau vieillie se renouvelle mal et est moins souple).
    • Une disparition des poils du dos du pied.
    • Le tissu sous-cutané (entre la peau et les muscles) est aminci sur le dos du pied et souvent à la plante du pied (les os du pied se palpent facilement à la plante du pied et reposent presque directement sur la peau).
    • Lorsque le pied a été surélevé pendant un moment, et qu'il est ensuite abaissé, il se recolore de façon plus lente que normalement, et lorsque le pied est ensuite laissé pendant, on peut observer une rougeur violacée anormale des orteils et du pied.
    • Pour étudier l'état des artères, le médecin examine également l'état des pouls au niveau des pieds.

    Si l'atteinte artérielle est importante, le pied peut être violacé, froid et douloureux dans son ensemble même s'il n'y a pas de plaie.

    Lorsqu'il y a une plaie, elle est souvent plus douloureuse qu'une plaie «normale», et cette plaie est habituellement sèche et sans suintement. Les fissures sous le talon peuvent être également très douloureuses.

    Lorsqu'il y a une gangrène, elle est en général limitée à l'extrémité d'un orteil, ou circulaire et limitée à une partie du talon par exemple.


    En résumé

    L'atteinte des artères peut associer :
     

    une atrophie de la peau, qui est mince, sèche, dépilée, écailleuse avec des fissures au talon,
    des pieds froids et violacés,
    des douleurs à l'ensemble du pied,
    et des plaies pouvant être très douloureuses.

    L'examen clinique permet souvent d'avoir une bonne appréciation de l'atteinte artérielle causée aux pieds par le diabète, mais dans certains cas le médecin peut également demander des examens complémentaires tels qu'un doppler ou une artériographie.


    L'atteinte des nerfs

    Le diabète peut atteindre les différentes sortes de nerfs des pieds : les nerfs de la sensibilité, les nerfs moteurs qui commandent les muscles, les nerfs qui commandent le diamètre des vaisseaux, et les nerfs qui commandent la transpiration.

    Atteinte des nerfs de la sensibilité

    Il n'y a pas une sensibilité, mais plusieurs sensibilités : sensibilité au chaud et au froid, sensibilité au toucher, sensibilité profonde (ce qui est perçu «par l'intérieur» sans faire intervenir la vue ou le toucher) et sensibilité à la douleur.


    Sensibilité au chaud et au froid

    La diminution de la perception du chaud au niveau des pieds est souvent l'atteinte nerveuse la plus précoce, puis apparaît également une diminution de la perception du froid.

    Habituellement, le diabétique ne s'en rend pas compte spontanément. Il remarque parfois simplement que le carrelage de sa salle de bain n'est pas aussi froid qu'auparavant lorsqu'il y marche pieds nus, et assez souvent, surtout en été, les femmes diabétiques ont tendance à marcher pieds nus sur le carrelage de leur cuisine, «pour mieux sentir le sol».

    La diminution de cette sensibilité peut conduire :

    • à une plaie, par traumatisme contre un objet ou présence sur le sol d'un «petit caillou», si le diabétique marche pieds nus «pour mieux sentir le sol»,
    • à une brûlure, par contact avec une source de chaleur qui a été mal évaluée : bains de pieds dans de l'eau brûlante, utilisation «pour se réchauffer les pieds» d'une bouillotte, d'une chaufferette ou d'un radiateur, dont la température excessive n'a pas été perçue en raison de la diminution de la sensibilité au chaud,
    • s'il y a une atteinte des artères, à une gangrène même si la source de chaleur n'est trop élevée que de quelques degrés et n'est pas suffisante pour entraîner une brûlure (l'augmentation de la température dans le pied conduit à une augmentation des besoins en oxygène qui ne peut pas être compensée par une augmentation du débit sanguin, ce qui entraîne une souffrance cellulaire puis une gangrène, sans que la peau ait été brûlée par la source de chaleur).

    Pour étudier la sensibilité au chaud et au froid, le médecin effectue une comparaison entre les pieds et les mains avec des petits tubes en verre : l'un rempli d'eau chaude et l'autre rempli d'eau froide.


    Sensibilité au toucher

    L'atteinte de la sensibilité au toucher apparaît habituellement lorsque la sensibilité au chaud et au froid est déjà diminuée.

    Elle entraîne une insensibilité des pieds au contact avec le sol ou la semelle des chaussures («impression de marcher comme sur un tapis»).

    Les conséquences que peut entraîner cette insensibilité sont beaucoup plus nombreuses que la diminution de la sensibilité au chaud et au froid : le diabétique ne perçoit plus la présence d'un petit caillou dans sa chaussure, une craquelure dans la semelle de sa chaussure, le frottement du cuir sur la peau, le laçage trop serré de ses chaussures...

    Autrement dit, le diabétique n'est plus aussi bien renseigné qu'auparavant sur les agressions dont sont quotidiennement victimes les pieds.

    On peut tester soi-même la sensibilité au toucher de ses pieds en utilisant une boule de coton d'environ 3 cm de diamètre (genre boule de coton à démaquiller). On effleure la surface du pied (plante, face dorsale des orteils, et bords du pied) à la recherche d'endroits où l'effleurement par le coton n'est pas perçu.

    Pour étudier la sensibilité au toucher, le médecin peut effectuer différents tests :
    • Test de la boule de coton (voir ci-dessus).
    • Différenciation par la plante du pied entre un objet pointu et d'un objet non pointu.
    • Comparaison des perceptions entre la plante du pied et la paume des mains.


    Sensibilité profonde

    Il existe également dans le corps une sensibilité profonde qui fournit au cerveau des informations sans faire intervenir la vue, le toucher, le chaud, le froid ou la douleur.

    Cette sensibilité profonde permet, entre autres, de renseigner le cerveau sur la position des membres, des pieds et des orteils, sans avoir à les regarder, et de percevoir les vibrations et les pressions.

    Au niveau des pieds, la perception des pressions est particulièrement utile car elle permet de renseigner le cerveau sur la façon dont le poids du corps est réparti sur la plante des pieds, et si le poids du corps est mal réparti, ou est réparti sur une petite surface, il y a mise en jeu automatique des muscles du pied de manière à répartir le poids du corps de la façon la plus uniforme possible pour limiter la pression par cm2. Et en position debout, même la plus immobile possible, il y a mise en jeu automatique des muscles du pied pour modifier les points de pression.

    Par contre, chez le diabétique dont la sensibilité profonde est diminuée, le poids du corps aura tendance à porter toujours sur les mêmes points d'appui, ce qui entraîne une modification de la répartition des points d'appui sur le sol avec une pression par cm2 plus importante que la normale, ce qui conduit à une compression excessive de la peau située entre les os du pied et le sol, et à l'apparition d'une callosité.

    Pour étudier la sensibilité profonde, le médecin peut effectuer :
    • une étude de la sensibilité aux vibrations (le diabétique doit dire s'il perçoit ou ne perçoit pas les vibrations d'un diapason posé sur les orteils, les chevilles, les genoux et les articulations des mains),
    • une étude du sens de position des orteils (le diabétique doit dire, sans regarder ses pieds, dans quelle position se trouve un orteil qui est mobilisé par le médecin),
    • une étude de la sensibilité à la pression cutanée au moyen d'un monofilament calibré semblable à celui du fil de nylon des lignes de pêche (l'extrémité du filament est appliquée sur la peau de façon à ce que le filament se courbe, ce qui assure une pression déterminée sur une surface correspondant à la section du filament, et le diabétique doit dire, sans regarder ses pieds, si et quand le filament est appliqué).

    Lorsqu'il y a une atteinte importante de la sensibilité profonde, il y a un risque élevé de faire une complication qui s'appelle mal perforant.


    Sensibilité à la douleur

    L'atteinte de cette sensibilité entraîne une diminution de la perception de la douleur provoquée par une cause externe. Par exemple, un choc sur le pied, une plaie ou une chaleur excessive, entraînent moins de douleurs que lorsque les nerfs de la douleur fonctionnaient normalement.

    Au premier abord, ceci pourrait être considéré comme une bonne chose, mais cela a en fait un énorme inconvénient car une plaie peut ainsi apparaître et s'étendre sans que le diabétique n'en perçoive la gravité du fait du peu de douleurs, ou de l'absence de douleurs.

    De nombreux diabétiques ont ainsi eu la surprise de constater des plaies en enlevant leurs chaussures en fin de journée, alors qu'ils ne s'étaient doutés de rien pendant cette journée.

    C'est aussi la raison pour laquelle de nombreuses plaies des pieds sont montrées tardivement à un médecin, parce que jusque-là elles n'étaient pas ou peu douloureuses. La remarque «ça ne me faisait pas mal, alors je pensais que ça n'était pas grave» est malheureusement très fréquente.

    L'étude de la sensibilité douloureuse est plus difficile à étudier par le médecin que les autres sensibilités. Le test le plus simple et le plus fiable semble être le pincement du tendon d'Achille, ou du mollet, entre le pouce et l'index.

    Remarque : L'atteinte des nerfs peut également provoquer des crampes ou des douleurs, et il peut y avoir association :
    • d'une insensibilité des pieds à la douleur de cause externe (on ne sent pas une douleur que devrait provoquer une cause externe, comme un petit caillou dans la chaussure par exemple)
    • et de douleurs dans le pied ou le mollet (on ressent une douleur alors qu'il n'y a pas de cause externe visible qui pourrait en être responsable).


    Atteinte des nerfs qui commandent les muscles des pieds

    Lorsque les nerfs qui commandent les muscles des pieds sont atteints, cela n'entraîne pas de paralysie, mais simplement un moins bon fonctionnement de ces muscles, qui a pour conséquence :
    • une déformation des orteils, «en marteau», «en griffe»...
    • un affaissement des arcades plantaires et une modification de la répartition des points d'appui du pied sur le sol.

    Le poids du corps n'appuie plus uniformément sur la plante du pied. Il est reporté de manière élective sur les têtes des métatarsiens, c'est-à-dire aux extrémités des os auxquels sont articulés les orteils (partie de l'avant du pied qui repose sur le sol lorsqu'on lève les orteils) :
    • si le pied est devenu creux, le poids du corps appuie surtout sur la tête des 2° et 3° métatarsiens, ainsi que sur la partie postérieure du talon et sur la pulpe des orteils,
    • si le pied est devenu plat, le poids du corps appuie surtout sur la tête du 1° métatarsien. 


    La conséquence de ces modifications de la plante du pied est que le poids du corps porte toujours sur les mêmes points d'appui, ce qui conduit à une compression excessive de la peau située entre les os du pied et le sol.


    Atteinte des nerfs qui commandent le diamètre des vaisseaux

    Au niveau de la peau, comme dans tout l'organisme, les petites artères se divisent en capillaires qui permettent d'apporter de l'oxygène et des nutriments aux cellules, et d'emporter le gaz carbonique et les déchets du fonctionnement des cellules.

    Ces capillaires se réunissent ensuite pour former les veines.

    Entre la fin des artères et le départ des veines se trouvent donc les capillaires, mais aussi des petits vaisseaux appelés «shunts artérioveineux» ou communications artérioveineuses.

    Normalement, ces shunts sont presque fermés et très peu de sang y circule. Par contre, en cas de besoin, activité physique par exemple, ces shunts peuvent s'ouvrir de manière à réduire la circulation du sang dans la peau afin de favoriser l'apport du sang vers les muscles. Il s'agit en quelque sorte de «canaux de dérivation» permettant, quand cela est utile, de détourner le sang d'une région vers une autre qui en a davantage besoin.

    Les artères et les shunts artérioveineux possèdent des nerfs dont le rôle est de commander leur diamètre :
    • Lorsque ces nerfs fonctionnent normalement, les artères sont à environ la moitié de leur diamètre et les shunts artérioveineux sont fermés.
    • Lorsque ces nerfs ne fonctionnent pas normalement, les artères sont au maximum de leur dilatation, et les communications artérioveineuses sont ouvertes, ce qui entraîne un débit sanguin plus important dans l'artère, la communication artérioveineuse et la veine, et un débit sanguin diminué dans les capillaires.  


    Cette atteinte a deux conséquences :
    • La diminution du débit sanguin dans les capillaires réduit l'apport en oxygène et en nutriments destiné à la peau, et évacue moins le gaz carbonique et les déchets du fonctionnement des cellules, ce qui conduit à une peau plus fragile.
    • L'augmentation du débit sanguin en amont des capillaires ne peut pas passer par les muscles car ils sont au repos. Ceci a pour conséquence, d'une part l'apparition d'un oedème, et d'autre part une augmentation du débit sanguin dans les os, ce qui entraîne leur fragilisation : ils deviennent plus clairs à la radiographie, et des traumatismes sans conséquence chez les non diabétiques peuvent conduire à des tassements et à des déformations osseuses puis articulaires, qui aboutissent à des anomalies de la surface d'appui du pied sur le sol.


    Atteinte des nerfs qui commandent la transpiration

    La neuropathie diabétique peut entraîner une diminution de la sécrétion sudorale normale des pieds.

    Cette diminution de la transpiration des pieds n'est pas perçue comme gênante (elle est même parfois accueillie comme bénéfique), mais elle a pour conséquence une peau plus sèche, qui devient moins souple, qui s'écaille, et à la longue aboutit à la formation de fissures qui peuvent être le point de départ d'une infection sous la peau.


    En résumé

    L'atteinte des nerfs peut associer :
     

    des pieds qui deviennent moins sensibles pour le toucher, pour la chaleur, pour le froid et pour la douleur de cause externe,
    des crampes ou des douleurs, sans cause externe visible qui pourrait en être responsable,
    une peau chaude et d'épaisseur normale, qui est soit moite et souple (cas le plus fréquent), soit sèche et écailleuse (selon qu'il y a ou non une atteinte des nerfs de la transpiration),
    une modification des points d'appui du pied sur le sol, et des orteils déformés (sans douleurs),
    des os du pied plus fragiles avec tassements et déformations (sans douleurs).

    Il est important de souligner que, contrairement à l'atteinte des artères qui entraîne l'apparition de quelque chose (modification de l'aspect des pieds et douleurs), l'atteinte des nerfs n'entraîne pas l'apparition de quelque chose, mais entraîne la disparition de quelque chose (diminution des sensibilités et de la perception de la douleur), ce qui ne conduit donc malheureusement que rarement à la consultation d'un médecin pour ce motif.

    L'examen clinique des différentes sensibilités du pied permet le plus souvent d'avoir une bonne appréciation de l'atteinte neurologique causée aux pieds par le diabète, mais dans certains cas le médecin peut également demander des examens complémentaires tels qu'une étude des vitesses de conduction et un électromyogramme.


    Synthèse

    Le pied du diabétique est fragilisé par deux grandes causes : l'atteinte des artères et l'atteinte des nerfs qui sont associées à des degrés divers.

    L'infection peut venir compliquer ces deux atteintes, mais elle est plus fréquemment retrouvée sur les plaies liées à une atteinte des nerfs, car celle-ci lui permet de se développer sans douleurs.

    Mais il est très important de souligner que dans plus de la moitié des cas, ces trois facteurs n'aboutissent à des plaies des pieds que par l'entremise de facteurs déclenchants, qu'il est indispensable de bien connaître si on veut éviter les plaies des pieds.

    http://www.diabsurf.com/diabete/FPied2.php

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  • Le diabète est un dysfonctionnement métabolique et énergétique très répandu, en constante progression dans tous les pays du monde. En France, on compte plus d’un million de diabétiques, dont 4000 enfants de moins de 15 ans.

    Causes et formes du diabète

    Schématiquement, il existe deux formes de diabète : le diabète sucré ou mielleux et le diabète pancréatique ou insulino-dépendant. Tous deux relèvent des désordres nutritionnels et participent d’une altération permanente du métabolisme des hydrates de carbone (glucides producteurs d’énergie), qui sont mal utilisés par l’organisme. Un tel dysfonctionnement énergétique est essentiellement dû également à un dysfonctionnement ou à une carence de l’hormone pancréatique ou insuline. Les signes cliniques du diabète — caractéristiques et dominants sont l’hyperglycémie (trop de sucres dans le sang) et la glycosurie (fuite des glucides dans les urines). D’autres signes existent, nous en donnerons le détail dans le cours de cet article.

    Pour expliquer un telle recrudescence de cette maladie, on a avancé plusieurs facteurs : le bouleversement des habitudes alimentaires traditionnelles (conséquence d’un mieux-être économique beaucoup plus répandu — pour combien de temps encore?), l’augmentation générale du niveau de vie et, a contrario, des conditions ambiantes et un environnement défavorables et, enfin, des conditions génétiques — héritage familial.

    Les données statistiques, toutefois, qui sont communes à tous les pays civilisés, conservent leur valeur et leur signification plus que préoccuante: on dénombre aujourd’hui un diabétique pour cinquante personnes et ce chiffre ne cesse d’augmenter ! Le diabète peut être considéré comme une maladie sociale et, aux Etats- Unis, on le considère comme une maladie du comportement, comme dans le cas du célèbre acteur Marlon Brando — 160 kg — qui avouait récemment avaler jusqu’à 6 litres de crème glacée par jour.
    Il est vrai que, dans la démesure, Marlon Brando avait eu un prédécesseur, le chanteur de Rock n’ Roll Elvis Presley, qui, quelques mois avant sa mort, ingurgitait encore 12 hamburgers et 4 kg de crème glacée par jour.

    Biométabolisme des hydrates de carbone

    Les hydrates de carbone, appelés encore carbohydrates ou glucides, représentent un des trois groupes bio-énergétiques fondamentaux des substances nutri- tives (les deux autres groupes, comme on le sait, sont les protéines ou protides et les graisses ou lipides) : ils sont formés de carbone, d’hydrogène et d’oxygène et constituent l’élément bio-énergétique par excellence, l’organisme en assurant la combustion complète et rapide.


    « Sucres lents et rapides »

    La biochimie distingue cependant les « sucres lents » des « sucres rapides ». Les premiers sont classés dans le groupe des monosaccharides (glucoses, galactoses, fructoses) et disaccharides (saccharoses, lactoses et maltoses). Ce sont les glucides les plus simples. On les retrouve dans le sucre de canne et de betterave, dans le miel, dans la confiture, dans le lait, dans les aliments doux en général et dans les fruits.

    Les seconds constituent les polysaccharides et sont des aliments beaucoup plus complexes qui résultent de l’union de plusieurs monosaccharides. Les plus importants sont l’amidon d’origine végétale (contenu dans le pain, les pâtes, le riz et les céréales en général, dans les pommes de terre, les légumes, les châtaignes). Les « sucres lents et rapides » doivent, pour être utilisés par l’organisme, être transformés (métabolisés) en glycogène par le foie.

    Les « sucres rapides » sont nettement plus diabétogènes que les « sucres lents ». Leur absorption étant plus rapide, ils passent plus facilement dans le sang, augmentant ainsi la glycémie.

    Les glucides, comme toutes les substances nutritives en général, sont soumis dans notre organisme à de complexes réactions chimiques (séparation, désintégration, élaboration et synthèses nouvelles) qui se situent au sein de la cellule vivante. L’ensemble de ces bio-transformations constitue le métabolisme énergétique.

    Pancréas et insuline

    L’insuline est l’hormone sécrétée par le pancréas et, plus précisément, par cette partie de l’organe qui fait fonction de glande endocrine, c’est-à-dire sécrétion interne, partie appelée îlots de Langerhans. L’insuline assure le métabolisme (transformation et utilisation organique) des hydrates de carbone. Son rôle essentiel est de favoriser la synthèse du glucose en glycogène, qui assure la formation de dépôts (“réserves”) dans le foie et dans les muscles.

    L’insuline, on le sait moins, assure également l’oxydation et la combustion du glucose dans les tissus, surtout dans les muscles et empêche la transformation des protéines (aliments naturels des muscles) et des graisses en sucre.

    Quand l’insuline est produite en quantité insuffisante ou quand, par une quelconque déficience organique, elle n’arrive dans les tissus que dans une proportion ne correspondant pas à leurs besoins, on observe une altération dans le métabolisme des hydrates de carbone et par suite une mauvaise utilisation de ceux-ci de la part de l’organisme : c’est alors qu’apparaît le diabète.

    Il manque donc au diabétique la capacité organique (faiblesse pancréatique et insuffisance insulinique) d’utiliser, c’est-à-dire de brûler, totalement, les hydrates de carbone. Par suite de ce mauvais fonctionnement les sucres s’accumulent en quantité excessive dans le sang (hyperglycémie) et sont alors éliminés avec l’urine (glycosurie).

    Hyperglycémie et glycosurie

    On appelle glycémie la quantité de sucre contenu dans le sang. Chez un individu à jeun, la glycémie oscille normalement entre 0,80 et 1,10 g par litre. Après un repas, en particulier si celui-ci est riche en hydrates de carbone, elle atteint pour une courte durée 1,15 à 1,25 g par litre. Quand le taux glycémique dépasse de façon habituelle ces quantités, c’est-à-dire quand la glycémie a augmenté durablement à cause d’une mauvaise combustion des hydrates de carbone, il y a hyperglycémie. Celle-ci est réellement le symptôme fondamental du diabète et son degré offre le plus sûr critère dans l’évaluation de la gravité de la maladie.

    Un choc émotif peut aussi être à l’origine de ce dysfonctionnement énergétique

    La glycosurie, quant à elle, traduit la présence de sucre dans les urines, lesquelles n’en contiennent pas dans les conditions normales, sinon, exceptionnellement, après un repas abondant en hydrates de carbone. Le passage du glucose dans l’urine s’observe quand son contenu dans le sang a augmenté de façon telle que les reins ne sont plus capables de l’arrêter : en général quand la glycémie dépasse la valeur de 1,20 g par litre. La glycosurie est par là-même une conséquence directe de l’hyperglycémie et représente, associée à cette dernière, un des symptômes caractéristiques et fondamentaux du diabète. On peut l’observer également dans d’autres cas : maladies cérébrales (tumeurs, méningites), traumatismes crâniens, chocs d’origines diverses, tumeurs de l’hypophyse et des capsules surrénales, hyperthyroïdie, etc. Un choc émotif peut aussi être à l’origine de cette maladie.

    Les causes du diabète

    On admet aujourd’hui que le diabète appartient aux maladies dites héréditaires et auto-immunes. La génétique vient, en effet, de démontrer qu’une altération plus ou moins importante d’un gène bien précis prédispose certaines familles à développer plus ou moins rapidement la maladie diabétique. Une hérédité directe, c’est-à-dire de père à fils, se rencontre dans presque 1 cas sur 3. Si l’on considère ensuite l’hérédité indirecte (grands-parents ou proches parents), on arrive à 2 cas sur 3. En examinant de façon attentive les antécédents familiaux de ces malades, on arrive, dans 80 % des cas, à trouver un parent plus ou moins proche qui souffre de diabète ou d’une autre maladie de la nutrition. Le diabète, en d’autres termes, représente seulement un aspect particulier d’insuffisance héréditaire (le terrain) de tout le système endocrinien, qui présenterait, parmi les différents membres d’un groupe familial, diverses formes de maladies.

    Nous mangeons, en général, plus qu’il n’est nécessaire

    Après le facteur héréditaire en génétique, viennent les abus alimentaires. C’est certes une idée trop simpliste, un préjugé encore très répandu, d’assurer que celui qui consomme trop de sucreries risque d’être atteint de diabète. Il n’en est pas moins vrai qu’un usage immodéré des hydrates de carbone (féculents et sucres) prédispose plus facilement au diabète. Nous mangeons, en général, plus qu’il n’est nécessaire à nos besoins organiques : nous mangeons trop et mal. Les abus alimentaires sont toujours nocifs ; et c’est une chance dans un certain sens que certains troubles soient immédiats (indigestion, colique gastrique, etc.), parce qu’ils constituent un frein pour les excès futurs. Dans le cas contraire, de telles erreurs s’ajoutent et finissent à la longue par produire des altérations générales dans l’assimilation et dans l’utilisation des aliments et des perturbations dans le système de la nutrition.

    Les organes auxquels est confié le travail de la digestion, de l’assimilation des aliments quand ils sont soumis à un travail considérable ou supérieur à leur résistance finissent inévitablement par se fatiguer et par s’épuiser : il en résulte que, pour un sujet chez qui la fonction endocrinienne du pancréas est déjà congénitalement faible ou aux limites de la suffisance, la capacité d’utiliser les hydrates de carbone diminue et, à ce moment, apparaît le diabète. Il ne faut pas croire cependant que l’abus seul des féculents et des sucreries favorise l’apparition du diabète : l’abus des autres groupes de substances alimentaires influe de façon presque aussi dangereuse.

    Les signes de l’hyperglycémie

    Le premier signe qui doit attirer l’attention du malade est l’asthénie (fatigue, lassitude générale). Une personne qui a joui jusque-là d’une bonne santé et qui était pleine d’énergie commence à éprouver un sentiment de fatigue et de faiblesse insolites, qui augmentent rapidement jusqu’à lui rendre impossible ses occupations quotidiennes, tout en gardant cependant l’esprit clair, lucide et actif. Cette asthénie est généralement accompagnée d’un sentiment de dépression et d’abattement psychique inhabituels et d’un malaise général impossible à définir mais très gênant, accompagné parfois de maux de tête.

    En même temps que l’asthénie apparaît, le plus souvent, parmi les symptômes les plus précoces, une soif inaccoutumée. Il s’agit d’un trouble qui, en général, ne préoccupe pas le malade. L’augmentation de la soif est en grande partie une conséquence directe de la grande quantité d’urine éliminée (polyurie). Parfois, la soif devient si forte, si tenace, si irrésistible que le malade ne peut plus s’arrêter de boire, sans parvenir cependant à calmer son besoin (polydipsie). On connaît des diabétiques qui boivent jusqu’à 10 litres d’eau par jour.

    Fréquemment on observe également chez le pré-diabétique ou le diabétique un besoin exagéré de nourriture (polyphagie). Le malade éprouve une sensation de faim permanente, surtout une faim d’hydrates de carbone, parce que ses tissus ont besoin de glucose et qu’il ne peut plus en absorber.

    Dans certaines formes du diabète, on observe aussi un amaigrissement. Le diabétique mange beaucoup et continue à maigrir progressivement. Il a beau absorber une alimentation plus riche, rien n’y fait. Mieux, il arrive souvent que l’amaigrissement augmente en fonction de ce qu’augmente la ration alimentaire. Cela est essentiellement dû aux pertes de glucose continuelles et excessives à travers l’urine.

    Dermatologie et diabète

    Si asthénie (fatigue), polydipsie (soif intense), polyurie (besoin fréquent d’uriner) et polyphagie (faim insatiable) et amaigrissement représentent, généralement, les premiers troubles d’ensemble par lesquels se manifeste le diabète, il en est d’autres qui relèvent exclusivement de la dermatologie. Nous rappellerons le prurit, qui peut soit gagner toute la peau du corps, soit, plus souvent, se localiser aux organes génitaux et sur l’épiderme environnant ; la paresthésie répandue sur tout le corps, qui se manifeste sous la forme de démangeaison ou de sensation de chaud ou de froid.

    La peau du diabétique conserve en général un teintvif, souvent même elle devient rouge. Mais le trouble dela peau le plus fréquent et le plus caractéristique de la maladie est le prurit exclusivement ou essentiellement localisé aux organes génitaux. Chez la femme, il attaque la grande et la petite lèvre, chez l’homme, la peau du prépuce, du gland, du sillon balano-préputial et du scrotum.

    D’autres fois, au contraire, le prurit est général et intéresse de façon continue ou intermittente toute la surface du corps. Le prurit général, cependant, représente presque toujours un symptôme du diabète à un stade avancé et il s’observe de préférence quand la polyurie et la glycosurie atteignent des taux vraiment importants. Il est à noter également que les diabétiques développent très souvent des infections cutanées de type mycosique. La peau du diabétique étant le plus souvent acide, elle favorise la prolifération des levures et champignons de type candida albicans. Les plaies des diabétiques cicatrisent très mal et évoluent le plus souvent vers des ulcères torpides voire, au stade terminal, vers la gangrène.

    Traitement énergétique du diabète

    Le diabète insulino-dépendant, comme son nom l’indique, répond uniquement aux apports exogènes (injections) d’insuline. Il est du ressort exclusif du médecin. Le diabète gras ou sucré repose essentiellement sur une rééducation fonctionnelle lente et progressive du pancréas et du métabolisme des hydrates de carbone. Ceci suffit à nous faire comprendre pourquoi l’alimentation représente le point essentiel du traitement du diabète. Dans un grand nombre de cas, en effet, la cure alimentaire suffit à atténuer et guérir le diabète. L’alimentation se propose, avant tout, de mettre dans une condition de repos relatif les organes régulateurs de l’énergie glycémique, limitant l’apport d’hydrates de carbone à la quantité tolérée par l’organisme du patient. Or ce repos métabolique forcé conduit bien souvent à une meilleure tolérance à l’égard des glucides : on obtient ainsi une rééducation fonctionnelle des organes glycorégulateurs et, par conséquent, la guérison du diabète.

    Quelle valeur, exprimée en calories, doit avoir l’alimentation du diabétique ? Cela varie naturellement en fonction du poids du malade, de son âge, de ses dépenses d’énergie mais elle doit être, dans tous les cas, très basse, à peine supérieure au métabolisme basal. Donnons un exemple. L’alimentation d’un diabétique au repos absolu, c’est-à-dire dans des conditions sévères, ne devrait pas dépasser 20 à 22 calories par kilo (c’est-à-dire 1470 calories pour une personne de 70 kilos). Le régime d’un diabétique de gravité moyenne, qui exerce une activité modérée devrait être de 25 à 30 calories par kilo (c’est-à-dire environ 2100 calories pour un individu de même poids).

    Le régime alimentaire peut également s’accompagner d’une nutraceutique efficace. Des compléments alimentaires contribuent à améliorer la régulation du métabolisme glucidique.

    Jean-Pierre Perraud

    http://www.francaise-bio-energetique.com/diabete%20et%20desequilibre.htm

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  • Le dimanche 17 août 2008

     

    Belle surprise après un guide sur le diabète

    André Gaudreau est l'un des trois finalistes à un concours canadien organisé par Bayer. (La Tribune, Mario Goupil)
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    André Gaudreau est l'un des trois finalistes à un concours canadien organisé par Bayer.
    La Tribune, Mario Goupil

    Mario Goupil

    La Tribune

    SHERBROOKE

     

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    " Je n'aurais jamais pensé faire une chose comme celle-là dans ma vie... ", laisse tomber André Gaudreau avec candeur.

    Moins d'un an après avoir publié le guide Le diabète : un mode de vie à découvrir , voilà que ce patient du Centre de diabète de l'Estrie du CHUS se retrouve parmi les trois finalistes au concours pancanadien Réalisez vos rêves organisé par la compagnie pharmaceutique Bayer.

    Le gagnant méritera une bourse de 5000 $.

    " Moi, finaliste à un concours? Vraiment, j'en ressens une très grand fierté ", avoue André Gaudreau.

    Il a beau travailler comme imprimeur à l'école secondaire du Triolet, André Gaudreau ne se prétend pas pour autant un homme de lettres. Cela ne l'a pas empêché de concocter et de publier un bouquin après avoir appris, il y a trois ans, qu'il était atteint du diabète de type 2.

    " J'ai trop longtemps fait des excès et brûlé la chandelle par les deux bouts ", ajoute celui qui est sobre depuis neuf ans maintenant.

    André Gaudreau a décidé d'écrire ce livre dans le seul but d'aider les personnes qui apprennent qu'elles sont atteintes du diabète à mieux composer avec la maladie et surtout à l'apprivoiser. À la suggestion du Dr Chantal Godin, son médecin traitant, il a rédigé le bouquin pendant sa participation au programme " Diabète Actif ".

    Tout au long de sa démarche, il a été épaulé par la kinésiologue Élizabeth Turgeon du CHUS.

    Depuis la publication du livre l'an dernier, les choses se sont précipitées pour André Gaudreau : entrevues dans les médias, conférences dans des CLSC, blogues sur le web et maintenant participation à un concours national.

    C'est au sortir d'une réunion du CHUS qu'on lui a proposé de participer au concours organisé par Bayer, de concert avec l'Association canadienne du diabète. Ce concours d'envergure nationale a été créé dans le but d'aider une personne diabétique à réaliser un rêve qui ne se serait jamais concrétisé sans la maîtrise de sa maladie.

    " Il fallait rédiger un texte de 500 mots, maximum, dans lequel il fallait faire part de notre rêve ", explique André Gaudreau.

    Or, le rêve de celui qui aime bien signer " André Positif " est de vivre et d'aider encore plus de gens qui sont atteints du diabète.

    Le texte qu'il a soumis au concours a été retenu parmi les trois finalistes et c'est le grand public qui déterminera la personne gagnante en votant pas internet.

    Les trois textes apparaissent à l'adresse internet suivante : www.realisezvosreves.ca

    C'est également sur ce site internet que les personnes désireuses de le faire pourront voter. Le finaliste qui recevra le plus grand nombre de botes méritera la bourse de 5000 $.

    "Mon fils Marc-André a lu le texte que j'ai soumis au concours et après il m'a lancé : 'Papa, c'est un texte de 5000 $ que tu as écrit là...' Rien que de se faire dire cela par ton fils, c'est la plus belle des récompenses ", a conclu André Gaudreau.

    Le gagnant du concours sera déterminé par le nombre de votes reçus entre le 1er août et le 19 septembre 2008.

    http://www.cyberpresse.ca/article/20080817/CPTRIBUNE/808120914/5048/CPTRIBUNE
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  • Plus âgé le malaise hypoglycémique peut être grave

    Le malaise hypoglycémique est l'incident à éviter lorsque vous êtes plus âgé. L'organisme est plus sensible aux dysfonctionnements. Difficile de donner un âge, mais plus les années passent, plus les risques sont grands. Avec le temps, l'organisme devient plus fragile, les artères sont plus cassantes, le cerveau est plus sensible, etc. Le manque de sucre peut altérer le point faible.

    Si vous pensez être en malaise, prenez tout de suite 3 morceaux de sucre avec un peu d'eau, un jus de fruit, une ou deux cuillérées de miel,... Si vous ne l'êtes pas, ce n'est pas grave, votre glycémie augmentera un peu, mais il ne vaut mieux pas tarder à agir.

    Plus on avance en âge, plus les glycémies modérément élevées sont conseillées. A ce moment de la vie, l'hypoglycémie est un ennemi à surveiller de très près alors que les complications dues à un excès de sucre sont de plus en plus lentes à s'installer. Si elles sont présentes elles évoluent beaucoup plus lentement.

    Un groupe de travail de l'ALFEDIAM (organisme regroupant l'ensemble des scientifiques spécialisés en diabétologie) rappelait récemment à ce sujet : "Adapter la dose d'insuline sur des objectifs simples : éviter l'hypoglycémie, éviter l'hyperglycémie sévère."

    Ne pas trop se resucrer après un malaise

    Vertige, pâleur, confusion, etc. les symptômes du malaise hypoglycémique donnent pour objectif immédiat leur disparition la plus rapide possible. 15 à 20 grammes de sucre sont suffisant pour faire remonter la glycémie à 1 gramme par litre en 10 minutes. Mais il faut attendre 10 minutes. Dans ce cas le temps est long et les symptômes sont toujours présents. La tentation est grande de compléter par un jus de fruit supplémentaire, des gâteaux, etc. On passe souvent les dix minutes à manger jusqu'à ce que les symptômes disparaissent. La glycémie effectuée une heure après le malaise va montrer des taux inquiétants : 250 mg/dl, 300 mg/dl. Le phénomène du rebond sera le premier mis en cause, mais des travaux récents montrent que le phénomène de rebond entraîne une élévation de la glycémie d'environ 20 mg/dl, 30 mg/dl ce qui n'est pas suffisant pour faire remonter la glycémie à ces niveaux. La plupart du temps le re sucrage après le malaise a été trop important.

    C'est très compréhensible. Il n'y a que ceux qui ont été en hypoglycémie qui peuvent vous dire combien l'objectif de retrouver une situation normale le plus rapidement possible est omniprésent et entraîne souvent une prise de glucides trop importante. Il faut tenir compte de sa propre expérience, vérifier si possible les prises alimentaires à ce moment, se faire aider par un ami, le conjoint ou un parent et faire du mieux que l'on peut.

    Le café pour ressentir plus tôt les hypoglycémies

    Le traitement intensifié par l'insuline, avec recherche d'un très strict contrôle glycémique, s'accompagne d'une sorte de désensibilisation de l'organisme aux malaises hypoglycémiques : la glycémie doit être très basse pour que l'on commence à ressentir les premiers symptômes de l'hypoglycémie.

    On risque de ce fait, d'une part de laisser passer quelques hypoglycémies, dites non ressenties, et surtout de s'exposer à des hypoglycémies plus graves, car non corrigées suffisamment tôt par la prise de sucre.

    Des chercheurs américains (Annals of Internal Medicine, vol. 119, octobre 93) ont essayé de vérifier si la caféine, excitant cérébral connu, pouvait "réactiver" les sensations cérébrales et de ce fait permettre de ressentir plus tôt les premiers symptômes de l'hypoglycémie. Ils ont provoqué chez 8 volontaires non diabétiques une hypoglycémie à deux reprises, une fois sans et une fois après ingestion de l'équivalent de 3 tasses de café.

    Dans le 2ème cas, les symptômes et les réponses hormonales régulatrices sont apparues dès 0,7 grammes par litre de glycémie. Ces résultats appellent deux commentaires : des sujets non diabétiques buveurs de café peuvent ressentir des symptômes ressemblant à l'hypoglycémie alors que leur glycémie est pratiquement normale (70 mg/litre) par exemple en fin de matinée.

    Les diabétiques eux pourraient ressentir plus précocement leurs hypoglycémies s'ils boivent du café. Affaire à suivre..., mais attention aux excès !

    La pâleur, un signe d'alerte pour l'entourage

    Beaucoup de diabétiques, surtout s'ils ont un équilibre leur permettant de conserver une glycémie proche de la normale, perdent la possibilité de reconnaître les signes annonciateurs d'une hypoglycémie. Dans ce cas, l'entourage peut jouer un rôle essentiel s'il note des changements. Les signes permettant à votre entourage de détecter un malaise sont nombreux. Il en existe un, que votre entourage peut facilement détecter et qui est très fréquent: la pâleur. Ce signe est difficile à reconnaître pour le diabétique, à moins de se regarder régulièrement dans un miroir.

    Dans une famille, le problème peut être facile à régler, car la vie commune lève bien des barrières. Par contre sur le lieu de travail, les collègues les plus proches doivent être avertis. Par le simple fait de savoir, ils peuvent avertir la personne concernée avant que le malaise s'aggrave: "Tu es blanc, tu es en hypo".

    La pâleur n'est pas le seul signe de l'hypo, et certains signes peuvent ralentir le traitement en particulier la lenteur avant d'agir, l'accès de colère qui peut contrarier les interventions de l'entourage.

    Il est judicieux d'informer l'entourage immédiat, pas toute l'entreprise bien sûr, sur le malaise hypoglycémique, les comportements anormaux qu'il peut entraîner, sur la diversité des signes d'alerte et du traitement simple par prise de sucre.

    Reconnaître les signes d'hypoglycémie disparus

    20 à 30 % des diabétiques traités par l'insuline ont perdu les signes d'alerte habituels de l'hypoglycémie. Leur organisme s'est, en quelque sorte, habitué à des glycémies plus basses et n'adresse plus les signes habituels de l'hypoglycémie (sueurs, vertiges, etc.). On se sent bien et on ne voit aucune raison de prendre du sucre. Comment résoudre ce problème à prendre au sérieux ?

     Premier moyen : l'autocontrôle glycémique

    Avec des glycémies proches de la normale, il est probable que le taux de glycémie peut descendre plus facilement, sans signes d'alerte vers les 0,60 grammes, 0,50 grammes. L'autocontrôle permet au moindre doute de vérifier le taux et de le traiter. Donc au moindre signe, à la moindre anomalie, vérifier le niveau de sucre sanguin.

     Second moyen : faire réapparaître les signes

    Un des moyens à utiliser avec prudence, est de relever ses objectifs glycémiques pendant une période de courte durée, un mois ou deux par exemple. L'organisme s'habituant à ces plus hauts niveaux de glycémies fait réapparaître progressivement les signes d'alerte lorsque la glycémie descend à moins de 0,90 grammes. Parlez-en à votre diabétologue, et profitez de l'occasion pour vérifier les variations de l'hémoglobine glyquée en fonction de vos autocontrôles glycémiques.

    Si le diabétique ne peut pas "vivre normalement", il peut vivre presque normalement en acceptant "sa différence" au lieu de la nier ou de ruser avec elle en la cachant systématiquement. De même le diabétologue ne peut pas proposer sans se payer de mots, l'objectif de la "normoglycémie", mais il doit se contenter de la "presque normo glycémie"

    A.Grimaldi, Hôpital de la Pitié, Paris

    Perte de mémoire et glycémie

    Beaucoup de diabétiques traités par l'insuline s'inquiètent des conséquences des hypoglycémies sur le cerveau. Il est vrai qu'au cours d'une hypoglycémie on a l'impression de perdre contact, de perdre conscience, d'être abruti. Ensuite lors de la récupération, le cerveau reste un peu dans le brouillard, et il est difficile d'émerger. Il est logique de supposer qu'une hypoglycémie laisse des traces sur le cerveau. Plusieurs équipes scientifiques se sont penchées sur le sujet. Pour résultats, il n'a jamais été noté de conséquences néfastes à long terme sur le cerveau dues aux hypoglycémies.

    "Je n'ai plus de mémoire" est une plainte qui revient régulièrement, et la plupart des diabétiques tendent à l'attribuer aux malaises hypoglycémiques. Pourtant il faut tenir compte des années qui passent et dans une brochure sur l'hypoglycémie, le Professeur G. Slama, éminent spécialiste rappelait simplement:

    "L'auteur de ces lignes trouve aussi qu'il avait beaucoup plus de mémoire lorsqu'il était plus jeune et il n'est pas diabétique traité par l'insuline!...".

    Des études récentes ont montré que les capacités cognitives des diabétiques traités par l'insuline n'étaient pas altérées par des glycémies restant dans une zone limite entre 0,5 et 1 gramme. D'autres études ont mis en évidence une légère altération après des hypoglycémies graves. Il faut encore attendre pour mieux saisir les effets à long terme des hypoglycémies. De toutes manières, l'objectif est de les éviter. Il faut chercher les causes et agir en conséquence, même si cette contrainte est difficile.

     

     

     

     

     

     

     

     http://www.cnth-roiffe.afpa.fr/diabete/diabete04.htm

     

     

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  • La contraception, l'invalidité et la maladie

    Questions contraceptives et génésiques chez les hommes

    Diabète

    Les difficultés érectiles sont fréquentes chez les hommes atteints de diabète, et ce, à des degrés variés. Le dysfonctionnement érectile peut résulter de facteurs organiques (neuropathie), de facteurs psychologiques ou relationnels, ou d'une combinaison des deux. Les autres symptômes du diabète (fatigue, maux de tête, hypoglycémie) peuvent aussi entraver indirectement le fonctionnement sexuel, de même que les complications à long terme qui endommagent les vaisseaux sanguins et les nerfs qui y sont associés. Outre son effet à l'endroit de l'érection, la neuropathie diabétique peut également entraîner l'éjaculation rétrograde, lors de laquelle l'homme ressent les sensations de l'orgasme sans éjaculation. La fertilité réduite rapportée chez les partenaires d'hommes atteints de diabète peut être attribuable à la prévalence accrue de difficultés érectiles et d'éjaculation rétrograde chez ces hommes. Des traitements médicaux sont disponibles pour chacun de ces effets possibles du diabète, quoique les hommes ne soulèvent pas ces préoccupations avec leur médecin même si elles persistent depuis un certain temps.

    Le diabète peut donc faire impact sur l'emploi du condom (p. ex., préoccupation liée à l'obtention ou au maintien d'une érection), sur la communication avec la partenaire en matière de contraception et de pratiques de sexualité protégée (p. ex., l'effet des symptômes sur l'humeur), ou sur l'incertitude de l'homme à savoir si l'activité sexuelle aura lieu ou non (p. ex., la nature imprévisible des symptômes, la capacité de réponse, etc.).

    Comme c'est le cas pour d'autres conditions qui exigent un contrôle par une combinaison de diète, de médicaments, d'exercice et de réduction du stress, lorsqu'il y a des problèmes de contrôle du diabète, d'autres complications peuvent en découler (circulation, fonction rénale), lesquelles ont également des effets sexuels connexes.

    http://www.sexualityandu.ca/professionnels/maladie-2-1.aspx

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  • Conservation et administration d’insuline


    Abstract
    Cet article traite de la conservation et de l’administration de l’insuline, et plus particulièrement de celle-ci au moyen d’un stylo ou d’une pompe. L’attention est également attirée sur l’importance d’une homogénéisation suffisante des suspensions d’insuline.

    En Belgique, les préparations d’insuline contiennent 100 UI d’insuline par ml. Elles se présentent sous forme d’ampoules à utiliser avec une seringue ou pour les pompes à insuline ("flacon"), d’ampoules pour les stylos à insuline ("cartouche") et de stylos jetables préremplis "(cartouche seringue)".


    Conservation de l’insuline

    Les conditionnements intacts d’insuline peuvent être conservés au frais (c’est-à-dire entre 2 et 8°C) pendant au moins 3 ans. Aucune forme d’insuline ne peut être congelée; il est recommandé lors d’un voyage en avion d’emporter l’insuline dans le bagage à mains étant donné que la température dans les soutes de l’avion peut descendre en dessous de -10°C. Lorsqu’une cartouche a été placée dans un stylo, elle peut être utilisée pendant 4 semaines. Il est préférable de ne pas remettre chaque fois au frigo une ampoule d’insuline entamée afin d’éviter les écarts de température.


    Administration de l’insuline

    L’insuline est administrée par voie sous-cutanée dans le bras, la jambe, la fesse ou la paroi abdominale. La vitesse de résorption est également déterminée par l’irrigation sanguine au site d’injection; elle est la plus élevée au niveau abdominal, moins élevée dans la fesse et encore plus faible dans le bras et dans la jambe. Il est préférable de ne pas injecter l’insuline au niveau d’une tache de naissance ou d’un membre paralysé. Le flacon ou la cartouche contient souvent un mélange d’insulines en suspension. Cette suspension doit être homogène au moment où une quantité d’insuline est prélevée. Si un mélange d’insuline, par exemple 30/70, n’est pas suffisamment homogénéisé avant d’être administré, il risque d’y avoir des variations importantes de l’effet entre les premiers et les derniers millilitres du flacon utilisé. L’homogénéisation de l’insuline se fait en retournant le flacon au moins une dizaine de fois de façon à faire rouler la bille qui se trouve à l’intérieur dans tout le liquide; la bille n’est pas suffisamment mobilisée par une agitation habituelle [voir aussi Note de la Rédaction ].

    Lors de l’injection, il faut, après avoir complètement enfoncé le piston de la seringue, attendre quelques secondes [n.d.l.r.: 5 à 10 secondes] avant de retirer l’aiguille de façon à être sûr que toutes les unités aient bien été injectées.


    Variation du site d’injection

    Lors de l’administration d’insuline, il est important de changer chaque fois de site d’injection. En particulier avec les insulines à longue durée d’action, les injections répétées trop souvent au même endroit peuvent entraîner des lipodys-trophies. Les sites d’injection où ce phénomène s’est produit doivent être évités pendant quelques mois.


    Longueur de l’aiguille

    Etant donné l’épaisseur variable de la peau du ventre, des bras et des jambes, il peut être utile d’adapter la longueur de l’aiguille en fonction de celle-ci. La longueur d’aiguille souhaitable peut être déterminée en mesurant l’épaisseur du pli cutané entre le pouce et l’index au niveau du site d’injection; la longueur de l’aiguille doit être d’environ la moitié de cette épaisseur.


    Désinfection de la peau

    Il n’est pas nécessaire de désinfecter la peau avec une solution alcoolique ou de la chlorhexidine. La peau doit toutefois être propre.


    Changement d’aiguille

    En ce qui concerne le changement d’aiguille lors de l’utilisation d’un stylo à insuline, les avis sont divergents. Officiellement, il est recommandé de changer d’aiguille avant chaque injection. Par ailleurs, en cas de multiples injections journalières, l’utilisation d’une seule aiguille par jour est également acceptable.


    Administration au moyen d’un stylo à insuline

    Le stylo injectable permet de simplifier l’administration d’insuline puisqu’il n’est plus nécessaire de la prélever dans un flacon. On dispose de stylos de différentes marques [n.d.l.r.: d’après les firmes, leurs insulines ne sont compa-tibles qu’avec leurs propres stylos; les noms de marque sont repris à la fin de l’article]. Il existe également des stylos préremplis pour usage unique; dans ce cas, l’utilisateur n’a plus qu’à placer l’aiguille.

    Toutes les insulines ne peuvent pas être utilisées avec un stylo [n.d.l.r.: il en est ainsi par ex. pour les préparations d’insuline qui contiennent du zinc].


    Administration au moyen d’une pompe à insuline

    L’utilisation d’une pompe à insuline permet d’administrer en continu par voie sous-cutanée une insuline à action rapide et de courte durée. Seules les insulines en solution tamponnée peuvent être utilisées dans une pompe à insuline. Avec les autres types d’insulines, il existe un risque de cristallisation dans la perfusion en raison d’éventuelles modifications de pH. Cette administration en perfusion continue permet d’obtenir un excellent contrôle de la glycémie. Un tel traitement peut certainement être envisagé lorsqu’un contrôle suffisant de la glycémie ne peut être obtenu par des injections répétées d’insuline. Lors de l’instauration d’une perfusion sous-cutanée continue, une aiguille ou une canule sous-cutanée est le plus souvent placée dans la paroi abdominale, et reliée par un cathéter à la pompe à insuline. Des doses supplémentaires d’insuline peuvent être éventuellement administrées en bolus en fonction de l’importance de l’exercice physique et/ou de la prise de nourriture. Le volume de ce bolus est déterminé individuellement. Le principal avantage de la pompe est la rapidité avec laquelle des changements peuvent être apportés [n.d.l.r.: et le fait que l’insulinémie basale peut être mieux reproduite, en particulier pendant la nuit]; lors de l’utilisation d’une pompe, la glycémie doit toutefois être contrôlée plusieurs fois par jour.

    D’après


    Noms de marque des stylos à insuline


    Humapen: adapté pour Humuline Regular cartridge (3 ml), Humuline NPH cartridge (3 ml), Humuline 20/80 cartridge (3 ml), Humuline 30/70 cartridge (3 ml), Humuline 40/60 cartridge (3 ml)
    Pen Ultra (BD): adapté pour Humalog cartridge (1,5 ml)
    Novopen 1,5: adapté pour Actrapid penfill (1,5 ml), Insulatard penfill (1,5 ml), Mixtard 10/90 penfill (1,5 ml), Mixtard 20/80 penfill (1,5 ml), Mixtard 30/70 penfill (1,5 ml), Mixtard 40/60 penfill (1,5 ml), Mixtard 50/50 penfill (1,5 ml)
    Novopen 3: adapté pour Actrapid penfill (3 ml), Insulatard penfill (3 ml), Mixtard 10/90 penfill (3 ml), Mixtard 20/80 penfill (3 ml), Mixtard 30/70 penfill (3 ml), Mixtard 40/60 penfill (3 ml), Mixtard 50/50 penfill (3 ml)

    Note de la rédaction

    • Les pompes à insuline sont onéreuses. Grâce à un accord avec l’INAMI (la "convention pompe à insuline"), un certain nombre de centres de diabétologie en Belgique reçoivent un remboursement forfaitaire par patient et par jour pour les frais des pompes à insuline et du matériel y afférent.
    • Il ressort d’une étude publiée dans le Lancet [ 354 : 1604-1607 (1999 )] que seul un faible pourcentage de diabétiques (10 sur 109 patients) homogénéisent correctement leur suspension d’insuline, en l’occurence l’insuline NPH, avant de l’injecter au moyen d’un stylo. Après avoir appris la technique d’homogénéisation correcte, les patients qui faisaient le moins d’erreurs, ont rapporté le moins d’épisodes d’hypoglycémie.

    http://www.cbip.be/Folia/2001/F28F02B.cfm

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    Pour votre santé
     
       
     
    Prévention du diabète et ses complications
     
    Avant de savoir comment prévenir le diabète et ses complications, il est important de savoir de quel type de diabète il est question.
    Globalement, il existe 2 grands types de diabète :
    - le diabète de type 1. Ses anciens noms sont : le diabète insulino-dépendant, du sujet jeune, du sujet maigre. Dans ce cas, le pancréas qui produit l’insuline se trouve détruit. L’insuline est une hormone qui permet au sucre de rentrer dans les cellules pour leur donner de l’énergie. Le glucose, qui représente le sucre principal dans le sang, ne peut plus rentrer dans les cellules en cas de diabète de type 1 puisque la production d’insuline est détruite. Le glucose s’accumule dans le sang : il y a hyperglycémie (ce qui définit le diabète).
    - le diabète de type 2. Ses anciens noms sont : le diabète non insulino-dépendant, du sujet âgé, du sujet gras. Dans ce cas, l’insuline est produite, mais est moins active au niveau des cellules : il y a insulino-résistance. Ce phénomène est beaucoup lié à l’excès de poids ou à l’obésité. De plus, le pancréas produit certes toujours de l’insuline, mais pas assez pour lutter contre cette résistance à l’action de l’insuline. Ces deux phénomènes contribuent à l’augmentation de la glycémie.

    Une fois le type de diabète connu, il faut différencier :
    - la prévention des complications liées au diabète chez un sujet déjà diabétique
    - la prévention de la survenue d’un diabète de type 1
    - la prévention de la survenue d’un diabète de type 2.

    Comment prévenir les complications du diabète ?

    - Un diabète mal équilibré sur plusieurs années, peut avoir des conséquences principalement sur les yeux, le rein, les nerfs, les artères.

    1. Les Complications Oculaires
    L’atteinte de l’oeil est due à des lésions des petits vaisseaux de la rétine : c’est la rétinopathie diabétique. Ces lésions peuvent se développer longtemps sans gêner la vision. Il ne faut donc pas attendre une baisse de l’acuité visuelle pour consulter son ophtalmologiste : un bilan annuel oculaire est impératif. Il comprend systématiquement un fond d’oeil associé à une angiographie si nécessaire.

    2. Les Complications Rénales
    Elles sont également dues à l’atteinte des petits vaisseaux. Seuls les examens biologiques permettent de la détecter : analyse de sang et recueil urinaire (Micro albuminurie) sur 24h.

    3. Les Complications Neurologiques
    Il s’agit de l’atteinte des nerfs. Elle porte essentiellement sur la sensibilité des pieds et des mains.

    4. Les Complications Cardio-vasculaires
    L’atteinte porte cette fois sur les gros vaisseaux, et porte le nom d’artériosclérose.
    - L’atteinte cardiaque (atteinte des artères coronaires)
    Elle est souvent indolore et nécessite un bilan systématique (examen clinique et électrocardiogramme ou ECG), car elle peut se compliquer d’infarctus du myocarde.
    - L’atteinte des artères
    C’est l’artérite, qui correspond à un rétrécissement progressif des artères, plus fréquent au niveau des membres inférieurs. C’est pour cette raison que le diabétique doit faire attention à l’état de ses pieds, en les surveillant régulièrement.

    Le diabète est un facteur de risque cardio-vasculaire. Il est donc capital de lutter contre les autres facteurs de risque :
    - tabac
    - hypertension artérielle
    - hypercholestérolémie - Hypertriglycéridémie
    - sédentarité
    - surcharge pondérale

    Ces complications ne sont cependant pas inéluctables, elles peuvent être prévenues. Quand elles existent, elles peuvent être stabilisées, voire régresser.
    En résumé, pour prévenir une éventuelle complication liée au diabète, 2 éléments sont indispensables :
    - un équilibre du diabète le plus parfait possible,
    - un suivi régulier complet (examen clinique, ECG, fond d’œil, micro-albuminurie au minimum) pour détecter une éventuelle complication à un stade peu avancé voire réversible par un traitement adapté.

    Comment prévenir la survenue d’un diabète de type 1 ?

    Il s’agit toujours d’un sujet de recherche, même si des essais chez l’homme dans ce domaine sont actuellement en cours.
    Pour mieux comprendre la suite, il faut savoir comment apparaît le diabète de type 1. Il existe chez chaque individu un système de surveillance dit système immunitaire qui permet de garder intactes ses propres cellules et d’éliminer tous les éléments étrangers représentant un danger pour l’organisme (cellules anormales, bactéries, virus,...).
    Le Diabète de type 1 est dû à une anomalie de ce système immunitaire qui reconnaît comme étrangères ses propres cellules produisant l’insuline et donc les détruit.
    Le diabète peut survenir chez n’importe qui. Cependant, cette maladie survient davantage chez certains sujets, qui possèdent ce qu’on appelle des « facteurs de risque » :
    - certains gènes prédisposent à l’apparition du diabète. Cela explique que le diabète survient plus fréquemment dans des familles où il existe déjà un cas de diabète (de type 1). Le fait d’avoir ces gènes représente donc un facteur de risque pour que la réaction immunitaire apparaisse.
    - lors de la réaction immunitaire, il y a production d’anticorps. Les anticorps sont des sortes de missiles lancés pour détruire leur cible. La présence d’anticorps dirigés contre le pancréas dans le sang peut signifier que celui-ci commence à être détruit et représente donc un autre facteur de risque. Il est démontré qu’il s’écoule plusieurs mois voire plusieurs années entre le déclenchement inaperçu de la destruction du pancréas, révélé par la présence d’anticorps, et l’apparition du diabète. Ces années caractérisent un état de « pré-diabète ».
    Comment alors reconnaître les sujets risquant de développer un Diabète de type 1? Cela peut être fait par une simple prise de sang pour rechercher les anticorps. Si des anticorps sont présents, l’analyse génétique qui permet de savoir si un sujet possède ou non certains gènes de prédisposition au diabète pourra être faite. De même, l’éventuelle destruction du pancréas pourra être étudiée par certaines prises de sang réalisées après injection de glucose. Si les anticorps sont absents, cas heureusement le plus fréquent, alors une surveillance et un simple dosage de ces anticorps peuvent être proposés.
    A quoi sert ce dépistage actuellement? Ce dépistage permet de repérer les sujets dits « à risque » et de rassurer les autres (les plus nombreux). Chez les sujets « à risque », l’espoir c’est bien sûr d’avoir dans les années à venir un traitement qui empêche l’apparition du diabète. Certains médicaments sont actuellement testés dans des essais internationaux.

    Comment prévenir la survenue d’un diabète de type 2 ?

    Ce diabète est lui aussi souvent familial. Mais aucun gène n’a été mis en évidence.
    Lorsqu’un sujet est enfant, parent, frère ou sœur d’une personne présentant un diabète de type 2, alors cette personne a un risque non négligeable elle aussi de devenir diabétique (1 risque sur 2 pour certains !). Pour éviter cela, des études récentes ont montré l’efficacité de la réalisation d’un exercice physique régulier et de la lutte contre l’obésité. Cela permet de rendre l’insuline plus efficace : le sujet ne devient pas alors diabétique.

    3 adresses internet pour davantage de renseignements sur le diabète :




    http://www.chu-brest.fr/prevention/prevention_page.php?num=135

     

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  • Perspectives

    Dr Jean-Michel Crabbé, 8 février 2008
    Mail : JM Crabbé 

     La conception classique du diabète insulino-dépendant est certainement dépassée, contredite par un grand nombre d'observations, incapable d'expliquer clairement les origines du diabète et les raisons de son extension quasi-épidémique dramatique à la fin du XXe siècle.

    Les développements illimités de la biologie et de la génétique conduisent à de grandes incertitudes : en biologie, "plus on en sait et moins on en sait", trop d'informations tue l'information : on se noye dans les détails et on ne voit plus l'essentiel. Avec la chronobiologie, les neuro-modulateurs, le système endocrinien, le système neuro-végétatif, les cytokines du tissus adipeux et du tube digestif, il n'y a plus aucune représentation simple des régulations des métabolismes du glucose et de la glycémie. Malgré son importance scientifique indiscutable, la chronobiologie est exclue d'avance de toute réflexion sur le diabète.

    Les développements illimités de la biologie et de la génétique conduisent aussi la médecine à ignorer toujours davantage le malade lui-même, son histoire personnelle, son environnement, ses stress, son mode de vie et ses besoins profonds : les spécialistes et les chercheurs ignorent où et comment vivent leurs malades. La médecine doit retrouver une vue d'ensemble et éviter de se perdre dans les plus petits détails de la biologie.

    Toutes les contradictions et les incertitudes du modèle classique disparaissent quand on considère l'emballement des systèmes hyperglycémiants comme responsable de la dégénérescence des cellules beta productrices d'insuline : l'excès de glucose fait le diabète et non l'inverse. Trop de glucose tue les cellules β, déclenche une maladie auto-immune et une carence en insuline.

    Le diabète est un modèle de ces maladies dans lesquelles un déséquilibre du système nerveux central provoque une hyperstimulation, une surcharge puis une dégénérescence d'un tissus ou d'une fonction physiologique périphérique.

    Le diabète est aussi un modèle de ces maladies auto-immunes dans lesquelles la stimulation centrale, l'hypertrophie et la dégénérescence d'un tissus provoque une libération de fragments cellulaires reconnus comme des antigènes étrangers (dits "exclus") avec apparition d'auto-anticorps.

    Quand on ne cherche pas au bon endroit on ne trouve pas. La médecine moderne échoue face à l'épidémie mondiale de diabète parce qu'elle cherche dans la biologie ce qui vient du mode de vie.

    Le diabète s'explique par une réaction d'alarme déclenchée par les multiples stress physiologiques et psychiques associés aux bouleversements profonds survenus au cours du XXe siècle : exode rural, abandon du travail de la terre et d'une relation millénaire à la Nature, vie citadine, prospérité matérielle et sédentarisation, abandon de l'allaitement maternel et sevrage précoce, bouleversement des habitudes alimentaires et développement de la grande distribution, stress omni-présent et menaces de guerres dévastatrices, travail de nuit ou posté, manque de sommeil et désorganisation des rythmes biologiques...

    Le mode de vie occidental est responsable du diabète et depuis un demi siècle ce mode de vie s'exporte au reste du monde. Le diabète est une maladie de civilisation déjà solidement installée dans de nombreux pays et l'évolution observée à la fin du XXe siècle risque de s'étendre à de nouvelles populations encore relativement épargnées.

    Pendant des millénaires, 80 % des êtres humains ont vécu de leur propre travail et des ressources de la terre. On peut prévoir que toutes les populations qui abandonnent aujourd'hui leur mode de vie traditionnel pour adopter notre mode et notre rythme de vie occidental devront faire face à une explosion de maladies comme le diabète et l'obésité. Les générations actuelles porteront la lourde responsabilité des maladies de leurs enfants. La prévention du diabète passe par le maintien des modes de vie traditionnels, de l'allaitement maternel et des liens entre l'homme et la nature partout où cela est possible. L'enfant a besoin d'être allaité par sa propre mère et l'homme a besoin d'une véritable relation avec la Nature qui le porte et le nourrit.


    http://www.sos-diabete.fr/8_conclusion.html

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  • Ce que m’a appris Henriette à propos du diabète 

     

     

    Quand, pour la première fois, j’ai rencontré Henriette et qu’elle m’a dit qu’elle était diabétique, cela n’a guère eu beaucoup d’importance pour moi car je n’avais jamais entendu parler de diabète.  Personne dans ma famille n’était atteint de cette maladie chronique ; alors, pour moi, à cette époque, être diabétique n’était pas plus important qu’être daltonien, gaucher  ou un peu dur de la feuille.  Mais il ne m’aura pas fallu longtemps pour être mis au courant et découvrir trois choses.  Ce sont les trois points que je voudrais développer quelque peu :1. Le diabète est une maladie sournoise.  2. Le diabétique doit adopter un style de vie.    
     3.  L’entourage du diabétique a un rôle important à jouer.


                Reprenons chacun de ces points.

     

    1. Le diabète est une maladie sournoise.  Il agit dans l’ombre.  Si vous ouvrez le dictionnaire au mot « sournois », vous verrez que cet adjectif qui vient de l’ancien provençal « sorn », signifiant sombre, est synonyme de dissimulé, qui agit sans se montrer.  Oui, le diabète agit dans l’ombre et l’on peut dire de lui à la manière du capitaine Haddock dans sa litanie d’injures célèbres : c’est une « sombre brute » !  Curieuse maladie en effet qui ne fait pas souffrir, sauf quand les dégâts internes sont devenus irréparables.



    2. Le diabétique doit adopter un style de vie.  Qu’est-ce qu’un diabétique qui se soigne ?  C’est quelqu’un qui, en plus de ses médicaments, a une alimentation équilibrée et se dépense physiquement.  Et pour cela, il faut d’abord, travailler avec sa tête, Michèle Transon nous le rappelle.  Travailler avec sa tête pour connaître la maladie et surtout connaître son propre corps car il n’y a pas un diabète, mais bien des diabétiques.  En plus de sa tête, le diabétique doit sans cesse faire preuve de volonté et de persévérance ; en effet, manger équilibré et se dépenser physiquement, cela ne se fait pas tout seul et, d’ailleurs, cela va à l’encontre du cocooning tellement à la mode.



    3. L’entourage du diabétique a un rôle important à jouer.  Il est criminel d’entendre dire : « Mange comme tout le monde » ou encore « Bah !  Ce n’est pas pour une fois ! » et aussi « On ne peut quand même pas tout se refuser ! »   Soit dit en passant, dans cette dernière remarque que l’on entend souvent, c’est le « tout se refuser » qui est absurde car il n’a jamais été question de demander aux diabétiques de vivre d’amour et d’eau claire.  D’amour ?  oui, mais d’eau claire, non !   Redisons-le : la responsabilité de l’entourage est grande.  C’est très grave d’inciter quelqu’un à ne pas respecter son régime surtout quand ce régime s’impose à vous 24 h. sur 24.  C’est une forme de non-assistance à personne en danger..

     

    Eh bien voilà tout ce que j’ai découvert à propos du diabète au contact d’Henriette.  Le mot de la fin, ce sera tout simplement un grand bravo !  Bravo aux diabétiques qui se soignent.  Ils méritent notre admiration et ils attendent de nous que nous redoublions de tendresse à leur égard.

     

    Jean, le mari d’Henriette.

    Décembre 2008.

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  •  

    Le diabète et…. ma vie 

     

     

     

    Je suis née en 1929 dans une petite localité ardennaise.  J’ai hérité à la fois de l’obésité et du diabète de ma mère qui pesait 135 kg à 45 ans lors de son décès en 1935.

     

    A cette période-là, le traitement médical de ma mère se résumait à ceci : vous perdez du sucre par les urines, il faut en rajouter dans la nourriture.  C’est ainsi qu’elle mangeait :

    le matin :        2 oeufs au lard avec pain de seigle

    le midi :         des pommes de terre à volonté

    chaque jour : une livre de sucre.

    C’était un raisonnement logique.  Il ne faut pas oublier que l’insuline n’a été découverte  qu’en 1922, au Canada !  (bien loin d’un petit village de notre Ardenne)

     

    Lors de ma première consultation chez le généraliste à l’âge de 20 ans, la glycémie du matin était déjà de 143 mg/dl.  Ce n’est que vers l’âge de 25/30 ans que j’ai été dirigée vers le Professeur Jean PIRART, un des pionniers de l’ABD. C’était encore l’hyperglycémie provoquée (triangle) que l’on utilisait pour diagnostiquer le diabète. Selon le Pr. PIRART, soigner le diabète, c’est  freiner la progression du mal, sans plus, la guérison n’étant jamais au rendez-vous !  Il m’a aidée à perdre +/- 20 kg (régime alimentaire et sport).  Je sais donc ce que veut dire perdre du poids.

     

    Avouons qu’il est difficile de se conformer longtemps aux recommandations strictes du médecin.  Comme, au début, on ne ressent aucune douleur, on ne réalise pas encore la gravité de cette pathologie ni ses effets dévastateurs à long terme.  A cette époque, le contrôle quotidien du diabète se faisait à l’aide de tigettes urinaires, dont les résultats étaient sujets à variations incontrôlables, la  quantité de liquide absorbée influençant le taux de glucose dans les urines.

     

    En passant à l’insuline en 1995, j’ai connu le contrôle direct de la glycémie journalière et le verdict de l’hémoglobine glycosylée.  Mais l’insuline n’est pas synonyme de guérison, c’est une béquille à vie !  L’homme est lent à comprendre !  J’ai finalement été convaincue de l’utilité d’une alimentation saine et de la pratique d’un sport.  Mais… comprendre est une chose, accomplir en est une autre !

     

    Comme on le sait : « Mieux on connaît les règles du jeu, mieux on joue le jeu ! », et je me suis dit qu’il fallait jouer franc-jeu vis-à-vis de moi-même.  De ce fait, l’observance de règles contraignantes se transformait en une autodiscipline aisément acceptée puisque j’avais les preuves du bien-fondé de ces exigences.  Je me suis documentée sur le diabète pour mieux comprendre l’attitude à adopter.  J’ai découvert qu’il est possible de manger COMME TOUT LE MONDE DEVRAIT MANGER, c’est-à-dire manger de tout, en petite quantité, pour couvrir les besoins en protéines, en minéraux et en oligo-éléments tout en respectant une glycémie la plus proche possible de la normale. J’ai cherché des recettes culinaires adaptées et goûteuses pour préserver le plaisir du partage des repas.  N’est-il pas vrai qu’« on tient un homme par le ventre et par la fourchette », n’est-ce pas, mesdames ?

     



    J’ai la grande chance de trouver constamment un soutien psychologique incalculable auprès de mon mari que je ne pourrai jamais assez remercier.

     

    Pour ses encouragements répétés, je dois aussi dire merci à  Michèle, l’infirmière minutieuse et combien compétente que je rencontre chez le diabétologue qui me prend en charge.



    Merci à celles et ceux qui organisent les rencontres du Groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles.  Ils nous permettent de recevoir des enseignements de qualité formulés dans un langage simple.

     

    Merci enfin à l’A.B.D. (du scientifique au bénévole), cette association qui ne cesse d’œuvrer dans l’espoir d’épargner aux générations futures les contraintes que nous connaissons aujourd’hui.

     

     

    Henriette Ghisdal-Huin.

    Décembre 2008.

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  • Risques et complications

    Examens complémentaires 

    La coronarographie

    Pour s’assurer que les artères nourrissant le cœur sont en bonne santé, le cardiologue vous fait passer une coronarographie. C’est-à-dire qu’il prendra une radiographie des vaisseaux appelés coronaires. Contrairement aux os, les vaisseaux sanguins ne sont pas apparents aux rayons X. Par conséquent, il faut opacifier les coronaires pour qu’elles puissent être visibles à la radio.
    Pour cela, il est nécessaire d’introduire une sonde jusqu’aux artères coronaires et d’y injecter un produit radio-opaque
     

    Un jour avant l’examen, vous entrez à l’hôpital ou à la clinique dans laquelle vous passerez la coronarographie. Là, vous ferez un bilan sanguin et un électrocardiogramme. Ensuite, le cardiologue qui pratiquera l’examen vient vous expliquer le déroulement de la coronarographie et vous fait signer un consentement éclairé. Généralement, il introduit la sonde dans l’artère du pli de l’aine, mais il arrive aussi qu’il choisisse l’artère de l’un des poignets. choisisse l’artère de l’un des poignets. 

    Le jour de l’examen, il vous sera administré un léger tranquillisant, et vous serez conduit dans une salle de cathétérisme. Lors de la coronarographie, le patient n’est pas endormi. Il s’agit d’un examen de 30 à 40 minutes qui ne fait pas mal.
    Vous êtes allongé sur une table étroite, un peu inconfortable, mais qui permet à l’appareil de radiologie de tourner autour de vous.

    Après avoir désinfecté l’endroit où les sondes seront introduites, le cardiologue pratique une anesthésie locale. Il ponctionne l’artère et place un petit tube permettant le passage des sondes. Il injecte ensuite un produit qui va dilater l’artère pour faciliter l’examen. Vous ressentez alors pendant une dizaine de secondes, une chaleur locale. L’examen radiologique peut alors commencer.
    Une sonde, adaptée à la coronaire étudiée, est introduite dans l’artère, puis suivie grâce à l’écran de contrôle jusqu’au cœur. Le cardiologue injecte alors un produit de contraste à l’entrée de la coronaire et visualise ainsi le vaisseau et ses différentes branches à la recherche d’un rétrécissement. Il effectue ensuite la même opération pour l’autre coronaire. Les images sont enregistrées pour pouvoir les étudier plus précisément. 
     

    L’examen terminé, un pansement compressif est appliqué sur le site de ponction pour éviter un hématome. Le pansement sera progressivement desserré après votre retour dans la chambre, où vous resterez au repos sans bouger le membre ponctionné. Le médecin peut vous donner immédiatement les résultats oralement et téléphoner à votre médecin traitant. Il est possible de faire une copie sur CD-Rom des images des coronaires.

    L’angioplastie

    Si votre médecin a observé lors de la coronarographie, un ou deux rétrécissements nets d’une artère coronaire ou d’une des branches, il peut parfois traiter immédiatement. En introduisant un petit ballonnet qui glisse sur un guide très fin positionné au niveau du rétrécissement. Le médecin gonfle alors le ballon pour écraser la plaque. Cette intervention de dilatation dure moins d’une demi-heure et nécessite de rester une nuit sous surveillance à l’hôpital.

    L’échographie Doppler

     

    L’échographie-Doppler permet de visualiser l’intérieur des artères et des veines.
     

    L’échographie Doppler est un examen indolore, qui dresse l’état des vaisseaux sanguins. Dans le diabète de type 2, il est nécessaire de faire régulièrement le bilan de santé des artères, et particulièrement des artères des jambes.
    Trop de sucre dans le sang et pendant une longue période peut altérer la paroi des artères des pieds, des jambes mais aussi du cœur. Le risque au long cours : une artérite, voir même un accident vasculaire cérébral.

     

    L’échographie-Doppler permet de visualiser l’intérieur des artères et des veines, sans ouvrir chirurgicalement, en temps réel, et sans risque. L’image échographique est produite par un faisceau d’ultrasons émis et reçus par une sonde appliquée sur la peau. Selon la résistance des tissus de notre corps, les ultrasons sont plus ou moins renvoyés, et l’écho est plus ou moins fort. Ces ultrasons réfléchis donnent une image plus ou moins lumineuse de l’organe traversé : c’est le principe du radar. 

    L’exploration des artères des membres inférieurs concerne l’ensemble des vaisseaux affluents des jambes. Elle est prescrite dans 3 cas :

    • Pour dépister ou confirmer une artériopathie.
    • Pour préciser où se trouvent les lésions et l’état des carrefours clés du circuit sanguin : par exemple l’aorte, ou l’artère iliaque.
    • Pour réaliser un bilan avant une intervention chirurgicale du pied ou un pontage.


    L’examen ne nécessite aucune condition particulière. Il dure moins de 30 minutes en général. Si vous passez une échographie des artères abdominales, il vous sera demandé d’arriver à jeun depuis la veille. En effet, la digestion peut parfois gêner l’écho des ultrasons.
    Pendant toute la durée de l’examen, vous êtes allongé sur le dos, les jambes un peu fléchies, ou sur le ventre. Le médecin applique un gel pour que les ultrasons traversent plus facilement les tissus et suit le trajet de l’artère avec la sonde. Il visualise et enregistre sur un écran les résultats de l’échographie. 
     

    L’échographie donne des informations sur la morphologie de l’artère, sur son fonctionnement, et le spécialiste mesure toujours l’index de pression systolique à la cheville (IPSc). L’échographie Doppler montre aussi le calibre de l’artère. Si le diamètre est un peu diminué, il y a sténose. La sténose s’exprime en pourcentage, par exemple le calibre est de 50 ou 70 % par rapport à la normale. L’écho-Doppler mesure aussi le débit du sang, et il est exprimé en centimètre par seconde (cm/s).

    Enfin lors de l’examen, le médecin établit un rapport des vélocités, c’est-à-dire le rapport entre le débit normal en amont, et le débit en aval, après la sténose.
     

    L’angiologue établira ensuite un diagnostic confirmant ou non l’atteinte de vos artères par le diabète. Il pourra faire un bilan des lésions existantes, de la nature des plaques sur la paroi des artères, du débit sanguin à l’intérieur…
    Avec toutes ces données, le spécialiste pourra choisir, si besoin est, une stratégie thérapeutique. 
     

    L’épreuve d’effort

    L’épreuve d’effort est un électrocardiogramme réalisé au cours d’un exercice physique soutenu. Tenue de sport et baskets sont de rigueur : l’examen n’est pas douloureux, mais fatigant !

    Pour combattre les complications liées au diabète de type 2, l’activité physique est indispensable. L’épreuve d’effort, réalisée avec un cardiologue, permet de détecter des troubles de fonctionnement du cœur qui pourraient passer inaperçus lors d’un électrocardiogramme standard. Elle permet de faire le diagnostic d’une maladie des artères coronaires afin d’établir un traitement médical ou chirurgical.

    Cet examen consiste à enregistrer un électrocardiogramme alors que vous pédalez sur un vélo ou que vous marchez sur un tapis roulant, en produisant un effort de plus en plus grand, jusqu’à l’extrémité de vos limites. Des électrodes fixées sur votre thorax enregistrent le travail du cœur avant, pendant et après l’épreuve.
    L’effort dure moins de 15 minutes, durant lesquelles le médecin surveille en permanence l’électrocardiogramme sur un écran et prend régulièrement votre tension artérielle.

    Sur la bicyclette ergonomique, il faut pédaler en gardant une vitesse constante, malgré une résistance de plus en plus importante.
    Sur le tapis roulant, c’est la vitesse de déroulement qui est augmentée, afin de passer progressivement de la marche à la course.
    L’effort est poursuivi jusqu’à ce que le cœur atteigne une fréquence limite fixée selon l’âge du patient. Puis la vitesse est progressivement ralentie pendant 3 minutes pour ne pas arrêter brutalement l’effort.

    En cours d’examen, si vous vous sentez mal, si une douleur thoracique apparaît, si l’électrocardiogramme révèle une anomalie ou si la tension artérielle se modifie de façon excessive vers le haut ou vers le bas, l’examen est interrompu.

    Toutes les salles d’épreuve d’effort possèdent un matériel spécifique pour répondre immédiatement à tout incident et elles sont situées à proximité d’un service de réanimation.

    http://www.diabete2-patients.com/b3_6.php

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  • L'AFD propose un « Guide du diabète à l'aéroport : pour voyager en toute tranquillité ! »

    L'Association Française des Diabétiques (AFD), en partenariat avec la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) publie le premier guide du diabète à l'aéroport. Diffusé gratuitement sur Internet, ce livret donne des conseils pratiques pour bien gérer son diabète lors des départs en avion, notamment concernant le transport de l'insuline, « liquide » vital pour les diabétiques.



    L'AFD propose un « Guide du diabète à l'aéroport : pour voyager en toute tranquillité ! »
    Alertée en 2007 par des voyageurs diabétiques rencontrant des difficultés lors de l'embarquement (quantité d'insuline acceptée en cabine, le type de certificat médical à présenter), l'AFD a saisi la DGAC début 2008 afin qu'une rencontre soit organisée entre l'association et la direction de l'aviation civile pour que les droits et les obligations du voyageur diabétique soient clairement définis et respectés par tous.

    De cette collaboration est né un guide destiné aux 500.000 diabétiques insulinotraités en France. Plus concrètement, cet ouvrage a comme objectif de répondre aux nombreuses questions que se posent les diabétiques avant leur voyage et de clarifier plusieurs points de la nouvelle réglementation en matière de sûreté aérienne : puis-je emporter mon insuline en bagage à mains et dans quelle quantité ? L'insuline peut-elle être placée en soute (risque de gel) ? Faut-il un certificat spécifique ? Faut-il déclarer aux agences de voyage que j'ai un diabète, etc. ?

    Rédigé sous forme de questions/réponses, ce guide se veut un outil simple et pratique autant pour les diabétiques, que pour les professionnels concernés. Il est téléchargeable gratuitement sur les sites Internet de l'AFD – www.afd.asso.fr (rubrique Vivre avec son diabète au quotidien : Diabète et voyage) et de la DGAC - www.aviation-civile.gouv.fr (rubrique passagers aériens). Il est également disponible en format PDF en pièce jointe à la fin de cet article.

    Extraits


    2 • Préparer son sac
    2.1 Puis-je emporter mon insuline et mon matériel d'auto surveillance dans mon bagage à main ?
    Oui, car « les médicaments sont une exemption de la réglementation »* : l'on ne peut interdire à une personne diabétique de transporter en bagage à main, l'insuline nécessaire à son traitement et le matériel utile pour la surveillance de la glycémie.
    2.2 Quelle quantité d'insuline puis-je emporter avec moi ?
    Les passagers diabétiques peuvent emporter en bagage à mains, l'insuline nécessaire pour la durée du voyage (le voyage comprend le vol aller, le séjour et le vol retour). Il est donc possible d'emporter plusieurs stylos avec soi.

    A noter également qu'un dossier spécial « diabète et voyage » est également en ligne sur www.afd.asso.fr. Outre le guide du diabète à l'aéroport, on trouve des conseils pratiques pour bien gérer son voyage sur place (adaptation de la prise d'insuline avec le décalage horaire, changement d'alimentation…), ainsi que d'autres documents utiles à télécharger : carte de diabétique, modèle de certificat de porteur de pompe…

    Précisons toutefois que ce guide ne s'applique que dans les aéroports français et qu'il est recommandé aux voyageurs circulant en dehors de l'union européenne, de vérifier que des mesures particulières ne soient pas en vigueur.

    Pour aller plus, lire aussi :
    Saphir, le service d'Air France dédié aux passagers handicapés ou à mobilité réduite
    Lettre ouverte de l'AFD : quand la sécurité des aéroports entraîne une prise de risque pour les diabétiques

    guidediabeteaeroport.pdf GuideDiabeteAeroport.pdf  (392.05 KB)

    http://www.senioractu.com/L-AFD-propose-un-Guide-du-diabete-a-l-aeroport-pour-voyager-en-toute-tranquillite-!-_a9577.html?preaction=nl&id=542802&idnl=37542&





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  • Place de l'entourage du patient diabétique de type 1

    Titre d'un mémoire effectué par Mme Marie Hélène PICHAVANT, infirmière en endocrinologie au CHR de Nantes depuis 1979, ce thème apparaît suffisamment important pour qu'Equilibre accorde une place à quelques extraits de ce travail. Il a été réalisé dans le cadre de l'Institut de perfectionnement en communication et éducation médicales. Au début du travail la situation présente est rappelée.

    "En Hôpital traditionnel, lors de la primo-éducation (premier enseignement donné au patient lors de la découverte de diabète), il peut être proposé à la famille d'assister aux différentes interventions, mais les interventions seront programmées en fonction du programme hospitalier et non de celui de la famille ou des proches qui ne se sentent aucune obligation s'ils ne sont pas sollicités, qui ont souvent une grande bonne volonté, qui sauraient se rendre disponibles mais qui n'osent pas le proposer. En Hôpital de semaine (hospitalisation d'une semaine pour rééquilibrage, etc.), il en est de même. Le diabète reste le domaine du diabétique. En consultation, le conjoint, le voisin est rarement intégré à la consultation."

    Et pourtant

    "Les diabétiques ont une forte demande d'aide, de soutien, qui ne peut pas être assuré par le corps médical déployant tout la bonne volonté possible, mais par l'entourage qui connaît le patient, qui vit avec lui et qui a le droit, lui aussi, d'accepter ou de ne pas accepter de partager ce handicap. L'éducation d'une personne diabétique insulino-dépendante, peut-elle se faire sans l'aide et la participation de son entourage ?"

    Travaillant depuis 15 ans au sein du Service de Diabétologie, Marie Hélène Pichavant a rencontré de nombreux diabétiques mais aussi leur entourage. Au début du mémoire elle rappelle que "L'éducation du diabétique insulino-dépendant a pour objet de rendre autonome une personne face à une pathologie afin qu'elle vive mieux cette maladie en comprenant son mécanisme et en intégrant cette pathologie à sa vie, tout ceci afin d'éviter les complications de la maladie. Mais, au nom de l'autonomie du malade, nous avons oublié qu'il vit avec un entourage qui supporte, qui vit aussi ce diabète."

    L'éducation au seul malade n'a-t-elle pas pour résultat que nous l'isolions de ses proches ?

    Sensible au vécu du malade et à la solitude lors d'une hospitalisation, elle constate que lors d'une hospitalisation due au diabète insulino-dépendant.

    "une grande solitude chez le diabétique face aux problèmes posés par son équilibre de vie (alimentaire, sportif,..) et les contraintes (auto-surveillance, injections), une grande crainte de la part de l'entourage vis-à-vis du malade, des manifestations et des obligations causées par ce diabète. Les diabétiques ne se sentent pas uniquement isolés par les problèmes que pose une hypoglycémie. A l'extrême, et peut-être bien plus encore, l'hyperglycémie les isole.

    Quand une personne diabétique fait son contrôle glycémique, une appréhension face aux résultats est souvent vécue. Si elle a une hyperglycémie, si l'entourage ne peut pas écouter, comprendre et interpréter un chiffre, elle se retrouve seule, quelquefois angoissée, parfois en plein désarroi. Le résultat d'une glycémie devrait pouvoir être un élément d'échange entre le malade et son entourage."

    La crainte de l'entourage

    L'entourage devrait jouer un rôle d'aide et de réconfort dans le traitement du diabète, pourtant souvent il est perçu comme une crainte. L'auteur rappelle le manque de connaissance et la crainte des proches.

    "L'entourage du diabétique ne nous parlait que très peu de la surveillance du diabétique, n'était pas au courant nécessairement (surtout chez les hommes) du type d'insuline utilisé par leur conjoint, ou leur parent ou leur ami. Par contre, l'entourage trahit une crainte de tous les instants : crainte qu'il arrive quelque chose à l'autre, crainte majorée car il avoue ne pas savoir ce qu'il peut advenir, ce qu'il faut faire. Cette crainte au quotidien, mal contrôlée, peut même aller jusqu'à l'agressivité."

    La diminution de la socialisation

    A plusieurs reprises l'isolement du diabétique est souligné, et confirmé par d'autres travaux "Le diabète est une maladie difficile à vivre et à penser; elle entraîne des réaménagements au niveau des relations avec les autres. Dans une étude faite par le Ministère de la Culture et de la Communication sur l'impact socio-économique des complications du diabète, il est dénoncé le constat de l'isolement social du diabétique qui est immense et un constat de pauvreté des relations sociales."

    Dans un service hospitalier, l'ensemble des soins est assuré par une équipe qui doit travailler en parfaite collaboration et prendre en charge cet entourage souvent délaissé. Après avoir réalisé son travail d'analyse, Marie Hélène Pichavant rappelle que

    "Chacun reconnaît l'importance, l'impact de l'entourage pour un meilleur équilibre de la maladie et du moral du diabétique, mais cet entourage est oublié lors de l'éducation. Pour qu'il ne soit plus oublié, il m'a semblé important de mettre en place avec le personnel, au sein des différentes structures qui existent pour l'éducation du diabétique (primo-éducation - semaine d'éducation - rendez-vous personnel), une place pour l'entourage du diabétique.

    Je pose donc comme hypothèse que si l'entourage du diabétique est informé, éduqué, cela pourra permettre:

    - que le diabétique vive mieux son diabète,

    - qu'il respecte mieux les règles de vie,

    - que l'entourage ne le surprotège plus ou n'ignore plus ce diabète,

    - que le diabète ne fasse plus peur,

    - en un mot, de démystifier le diabète. "

    A la suite d'un nombre important d'entretiens réalisés auprès de diabétiques hospitalisés, l'auteur note que

    "Beaucoup de diabétiques ont insisté sur le fait qu'ils sont incapables de parler de leur maladie et de ses conséquences. Ils souhaitent que l'information soit faite par des "gens extérieurs" et pouvoir, ensuite, en parler avec leur entourage. Le fait de donner une éducation seulement à la personne atteinte d'une pathologie, la marginalise, l'oblige à vivre sa maladie seule, elle ne peut en discuter puisque, dans la majorité des cas, l'entourage n'a l'information qu'à travers le diabétique, donc une information sélective et subjective. Sélective car l'information sera selon ce que veut ou peut faire passer le patient diabétique (rassurer, envie d'être materné, etc.), subjective puisque le diabétique se trouve être le sujet. "

    Le vécu du diabétique apparaît le plus souvent sous une lumière révélatrice de problèmes à résoudre, d'isolement et d'incompréhension

    "Le diabétique se heurte à deux reproches contradictoires de la part de l'entourage : s'il est "comme tout le monde", pourquoi fait-il tant de chichis avec ses heures de repas, ses piqûres, ses contrôles glycémiques, ses malaises qui troublent le travail et les loisirs de tous.., et s'il n'est "pas comme tout le monde", s'il est malade, alors qu'il se soigne et qu'il ne nous embête plus tant qu'il n'est pas guéri.., et s'il ne peut pas guérir, qu'il reste dans son rôle de handicapé et qu'il ne vienne plus faire le poids mort dans les sorties... Que d'injustice et de cruauté dans ces remarques ! et comme on comprend le diabétique qui veut rester clandestin ! "

    La demande de l'entourage

    Plusieurs questionnaires ont été remis à l'entourage de diabétiques hospitalisés. Si l'entourage semble moins demandeur d'information que le diabétique lui-même, la demande reste importante. La plupart ont reçu une brève information de la part des médecins, et font apparaître plusieurs lacunes. Pour résumer cette collecte d'informations, Marie Hélène Pichavant souligne que

    "Les réponses me confirment qu'il est indispensable d'informer, d'éduquer l'entourage du diabétique. Le diabétique insulino-dépendant doit pouvoir avoir un répondant face à ses questions journalières; cette personne doit pouvoir chercher avec lui, dialoguer, l'orienter, le soutenir. On demande à l'entourage d'être une écoute, d'être un soutien, d'être efficace en période aigüe"

    Dans le projet d'éducation de l'entourage qui constitue la quatrième partie du mémoire, les différents acteurs sont sollicités pour améliorer la formation de l'entourage. En premier au niveau de la "primo-éducation", c'est à dire au tout départ, ensuite au niveau de la semaine d'éducation, puis la consultation et l'hôpital de jour et enfin quel rôle l'association de patients doit jouer? L'auteur rappelle que

    "L' Association des Diabétiques de NANTES tient une permanence dans le Service actuellement une fois tous les quinze jours. Au cours de mes réflexions sur l'importance de l'entourage du diabétique auprès de la personne diabétique et la mise en place d'un projet d'éducation, je l'ai contactée. Elle m'a confirmé que l'entourage du diabétique insulino-dépendant était souvent mal informé et qu'il était très difficile pour elle, impliquée dans cette difficulté, d'en parler. Dans les prochains mois, le sujet de l"l'hypoglycémie"doit être traité. Nous avons souhaité travailler ensemble et de faire un atelier pour l'entourage du diabétique sur ce thème.

    Il semble important d'avoir une connaissance de la personne diabétique en dehors de l'Hôpital. Les personnes se sentent plus à l'aise à l'extérieur du cadre hospitalier et peuvent mieux exprimer leurs appréhensions, leurs difficultés. "

    Interlocuteur privilégié

    En clôture du chapitre sur le projet plusieurs points importants sont précisés

    "Toutes ces interventions à but éducatif dans les différentes structures sont importantes pour le diabétique et son entourage et apporteront un mieux vivre au patient et à ceux qui partagent son existence. Nous devons toujours garder en mémoire que c'est le diabétique qui est la principale personne et que l'éducation tourne autour de lui, qu'il doit y avoir un langage commun entre les deux parties, que l'entourage doit soutenir, aider, mais éviter de prendre la place, de se substituer au patient dans les décisions, que l'entourage est un interlocuteur privilégié lorsque le diabétique perd son autonomie. "

    La conclusion du mémoire précise les points primordiaux à traiter pour faire évoluer la situation.

    "Si la prise en charge du diabétique repose sur le traitement, la surveillance, l'activité physique et la diététique, rien ne saurait fonctionner sans la participation active du patient lui-même et de son entourage.

    L'évolution des soins a permis une meilleure information, une meilleure éducation pour les diabétiques insulino dépendants, qui ont fait diminuer le nombre de complications dues au diabète et par là même les journées d'hospitalisation. Mais nous ne devons pas oublier qu'un diabétique qui assume, qui accepte sa maladie, aura un diabète mieux équilibré. Le stress, l'angoisse sont des facteurs de non-stabilité de la glycémie.

     

    Il est donc important qu'une personne diabétique puisse avoir dans le quotidien, quelqu'un qui la soutienne, l'encourage et partage avec elle. Notre structure d'éducation doit être un plus, mais ne peut remplacer le proche. Soyons humbles. L'éducation de l'entourage du diabétique ne pourra empêcher mais modifiera des attitudes telles que la surprotection avec angoisse, l'indulgence excessive, le perfectionnisme, l'indifférence et le rejet, le diabète comme source de conflit. Nos structures doivent aider le diabétique, mais aussi son entourage.

    La mise en place de ce projet s'adresse à des diabétiques insulino-dépendants. Pourtant dans l'étude que j'ai faite sur six mois, (et dans la deuxième partie de l'année, c'était encore plus flagrant), la principale population diabétique hospitalisée est "les non-insulino-dépendants". Actuellement, ils sont très peu informés et se sentent très peu concernés jusqu'à ce qu'ils soient pris en charge pour des complications, et c'est alors trop tard. Cette éducation, qui devient une urgence, ne peut se faire sans l'entourage; dans ce type de diabète, l'entourage est important car cette maladie repose sur un plaisir dont nous pouvons difficilement nous passer (surtout en France), le repas. Comme pour toute pathologie, nous devons apprendre au malade à écouter son entourage, et à l'entourage à écouter le malade. L'entourage peut aider en partageant les responsabilités, en n'isolant pas l'autre par l'alimentation, en étant solidaire de la personne, et surtout, en faisant sentir et même savoir qu'ils sont aimés tels qu'ils sont.

    http://dianantes.free.fr/equi/entourage.html

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  • Soja, la panacée?

    Le soja contient de tout!

    Le soja est une légumineuse tout comme les lentilles, les haricots, l'arachide. A ne pas confondre avec le soja vert qui est une tout autre plante aussi appelée "Haricot mungo", "haricot mung", "pousses de soja", "germes de soja" suivant les pays.

    Considéré comme une plante miracle, les graines de soja jaune sont très riche en protéines (~40 %) et contiennent les huit acides aminés essentiels c'est-à-dire les acides aminées qui ne peuvent pas être produits par notre organisme.

    Côté lipides (~30%), le soja est dépourvu de cholestérol. Il est pauvre en acides gras saturés et riche en acides gras insaturés dont 23% d'acides gras mono-insaturés et 62% d'acides gras polyinsaturés. Certains des acides gras polyinsaturés présents sont essentiels comme l'acide linoléique et l'acide alpha-linoléique qui ne peuvent pas être fabriqués par l'organisme humain. Parmi ces lipides, les lécithines de soja ont une place à part. Elles sont utilisées comme émulsifiant, stabilisant et antioxydant.

    Les glucides (~30%) sont présents sous forme de saccharose et de glucides complexes dont 22% de fibres. Et pour ne rien gâcher, le soja est également riche en minéraux (phosphore, magnésium, fer, potassium; mais pauvre en calcium) et vitamines (Vit B et Vit E).

    Enfin, le soja est également de plus en plus connu pour ses isoflavones, également appelées phyto-œstrogènes qui ont une structure chimique semblable et des effets similaires aux hormones féminines (œstrogène).

    Le soja, présent partout!

    Connu depuis des millénaires dans les pays asiatiques, le soja n'a fait son apparition dans les pays occidentaux que depuis quelques décennies.

    Source abondante et peu chère de protéines, le soja se retrouve ainsi dans de nombreux aliments préparés tels les saucisses, viandes préparées et même crèmes glaces, chocolat, céréales, pâtes, jus de fruit et dans les barres d'énergie en tant que complément alimentaire. Il est même introduit dans les préparations alimentaires pour enfants en bas âge.

    Le soja est également présent dans nombre de plats asiatiques via le glutamate mono-sodique (E621) qui est exhausteur de goût couramment utilisé de nos jours. Cette substance se retrouve aussi dans des produits tels que les chips, les soupes en sachets, les bâtonnets de crabes (surimi), certaines charcuteries, presque tous les bouillons en cubes, dans certaines épices, dans de très nombreux plats préparés, des risottos tous prêts, des centaines de desserts et de bonbons.

    Le soja ne se cantonne cependant pas à notre alimentation, il se retrouve également dans nos crèmes de soins où il joue un rôle grâce aux propriétés émulsifiantes de la lécithine, dans les remèdes contre le cholestérol et les gélules pour combattre la ménopause ...rien ne semble pouvoir arrêter le succès de cette plante....et pourtant!

    Le soja, bon pour tout?

    Les bienfaits de la consommation de soja sur la santé sont actuellement fortement mis en avant. Les principaux intérêts cités sont la lutte contre le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires, une diminution des symptômes de la ménopause, une réduction du risque de cancer du sein, de la prostate et du colon, un contrôle du taux de glycémie chez les diabétiques, une réduction des risques de calculs rénaux et peut-être la prévention et le contrôle de l'ostéoporose. Pourtant, les articles scientifiques sérieux allant dans le même sens sont plus rares et plus modérés.

    Ainsi, la prudence est de mise pour le traitement des symptômes de la ménopause avec les phyto-œstrogènes contenus dans les produits à base de soja. Ceux-ci ont été présentés pendant quelques années comme la solution miracle contre les bouffées de chaleur. Or, des études ont émis l'hypothèse qu'ils pouvaient favoriser l'apparition de cancers du sein. Ne recourrez donc pas à l'automédication mais faites vous accompagner et conseiller par votre gynécologue ou votre médecin traitant. Le même conseil vaut pour les remèdes anti-cholestérol.

    Côté nourrissons, des études mettent en garde contre le contenu en isoflavones des laits de soja qui pourraient avoir une influence sur leur développement. C'est pourquoi, chez l'enfant, le principe de précaution prédomine et le comité nutrition de la Société Européenne de Gastroentérologie pédiatrique, Hépatologie et Nutrition (ESPGHAN) déconseille vivement l'utilisation des "jus" de soja et formules à base de protéines de soja chez l'enfant de moins de six mois. En France, la position et encore plus sévère et conseille de l’éviter jusqu’à 3 ans.

    Enfin, le soja, plante miracle de l'alimentation mondiale, fait également partie des 14 allergènes majeurs responsables ensemble de plus de 90% des allergies alimentaires. Les autres allergènes sont le gluten, poisson, crustacés, œuf, arachide, lait et produits laitiers, noix, céleri, moutarde, graines de sésame et sulfites + mollusques et lupin. L'allergie au soja ne semble cependant par encore très fréquente chez nous mais vu son utilisation dans un grand nombre de produits, cette fréquence pourrait augmenter. Les personnes allergiques vivent un véritable parcours du combattant pour l'éviter. (Donner le lien vers les brochures soja une fois qu'elles seront diffusées officiellement).

    Vous trouverez des informations utiles dans la brochure consacrée à l'allergie au soja. http://www.oivo-crioc.org/files/fr/3219fr.pdf.

    Quelques conseils

    Côté alimentation, savourer de temps à autre une crème de soja ou un plat à base de tofu car la valeur nutritive du soja n'est plus à prouver. Mais il ne faut pas tomber dans l'excès inverse où il serait le seul aliment figurant dans votre régime alimentaire. Rien ne remplace en effet une alimentation saine, équilibrée et variée.

    Chez les enfants en bas âge, il faut être particulièrement vigilant et ne pas recourir systématiquement aux préparations à base de soja sous prétexte qu'ils ne supportent pas le lait de vache. Préconisez l'allaitement maternel jusque six mois et si, l'allergie aux protéines de lait de vache est réellement confirmée, préférez les préparations de suite hypoallergéniques aux préparations à base de protéines de soja.

    Côté médication, n'ayez pas recours à des remèdes dits "naturels" à base de soja sans consulter votre médecin traitant. En effet, "naturel" n'est pas synonyme de "sans danger".
    http://fr.move-eat.be/page.php?myfiche=3258&CAT_ID=&ID=

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  • Définition

    Affection rare et grave touchant le tissu adipeux (les graisses de l'organisme), dont on ne connaît pas avec précision l'origine et qui se manifeste dès la naissance ou pendant l'enfance et l'adolescence. Ce sont les filles qui sont le plus concernées par cette pathologie.

    Symptômes

    • Fonte graisseuse généralisée que l'on appelle lipoatrophie se caractérisant par l'absence de pannicule adipeux.
    • Présence d'un gros foie (de surcharge dont l'évolution se fait vers un durcissement du tissu composant le foie : la cirrhose).
    • Hyperlipidémie (augmentation de la quantité de graisses dans le sang) et plus spécifiquement hypertriglycéridémie (élévation du taux de triglycérides : variété de graisses).
    • Accélération de la croissance.
    • Augmentation de la masse musculaire.
    • Présence d'acanthosis nigricans, formation parfois se caractérisant par la présence de plaques de peau épaisses et noirâtres, généralement au niveau du cou, des aines et des aisselles.
    • Accentuation de la maturation osseuseAugmentation de volume des organes génitaux.
    • Splénomégalie (augmentation de volume de la rate) plus rarement.
    • Cardiomégalie (augmentation du volume du cœur) plus rarement.
    • Augmentation de la tension artérielle (hypertension).
    • Hypertrichose (accentuation de la pilosité).
    • Accentuation de la coloration de la peau.

    Analyses médicales

    On constate une augmentation du taux de triglycérides. Il s'agit d'une variété de lipides, c'est-à-dire de corps gras, appelés également glycérides (terme qui n'est presque plus usité actuellement). On parle également de graisses neutres. Chimiquement, les triglycérides sont composées de trois molécules d'acides gras reliées à une molécule de glycérol. Les triglycérides constituent la majeure partie des lipides alimentaires et des lipides de l'organisme stockés dans le tissu adipeux. On les trouve également dans le sang où elles sont associées à des protéines spécifiques : chylomicrons pour les triglycérides d'origine alimentaire ou VLDL (Very Low Density Lipoproteins, lipoprotéines de très basse densité) et leurs dérivés pour les triglycérides fabriquées dans le foie à partir du glucose (elles sont fabriquées dans le revêtement de l'intestin grêle à partir des corps gras provenant de l'alimentation). Dans le foie, les triglycérides sont fabriquées aux dépens du glucose. À partir de ces deux organes, elles passent dans le sang et dans la lymphe où elles vont être liées aux protéines du sang. Les VLDL et les LDL (triglycérides moins lourdes que les VLDL) constituent un type de lipides dangereux pour l'organisme. Les LDL-cholestérol le sont également. Les triglycérides sont dosées dans le sérum grâce à une technique de laboratoire appelée hydrolyse enzymatique et dosage du glycérol ainsi libéré. La triglycéridémie (taux de triglycérides dans le sérum) est normalement comprise entre 0,6 et 1,7 millimole (soit entre 0,4 et 1,6 gramme par litre). Elle varie selon différents facteurs : ainsi chez la femme elle est ordinairement plus basse que chez l'homme. Elle varie aussi en fonction du poids de l'individu, de sa consommation de tabac, de son alimentation, de l'exercice physique, de la grossesse, de la quantité d'alcool ingérée et de la prise de certains contraceptifs oraux contenant des oestrogènes.Les patients présentent également un dérèglement du métabolisme (fonctionnement) glucidique, c'est-à-dire de la régularisation du taux de sucre dans le sang qui se limite au début à un excès modéré de production d'insuline qui est l'hormone permettant de faire baisser le taux de sucre dans le sang. L'intolérance au sucre s'aggrave au fur et à mesure que les années passent et un diabète s'installe après la puberté (diabète lipo-atrophique).


    http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/diabete-lipoatrophique-1442/analyses-medicales.html

     


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  • Le choix d'une profession
    Très peu d'emplois vous sont interdits du simple fait de votre diabète. Vous pouvez, comme tout autre individu, choisir une profession qui réponde à vos intérêts personnels et à vos aptitudes. Vous devrez toutefois réfléchir à certains éléments lorsque vous aurez à choisir une profession.
    Quand vous choisissez une profession, il est important d'envisager comment des contraintes de votre journée de travail peuvent s'inscrire dans le cadre du contrôle de votre diabète.

    Les métiers interdits aux diabétiques
    C'est le cas des métiers où les personnes peuvent mettre leur sécurité ou celle de leur entourage en péril, en cas de malaise hypoglycémique de survenue brutale.
    Liste des métiers légalements interdits aux diabétiques :
    - les écoles militaires et tous les métiers de l'armée,
    - les emplois interdits aux individus de sexe masculin n'ayant pas effectué leur service national : ingénieur des eaux et des forets, du génie rural, officier des haras, préposé ou agent breveté des douanes, agent de la Sûreté nationale,
    - ingénieur ou agent technique aux ponts et chaussée, contrôleur ou inspecteur de la sécurité sociale,
    - ingénieur ou agent technique géographe,
    - emplois nécessitant une aptitude outre-mer,
    - emplois correspondant à des postes de sécurité ou nécessitant un service actif de jour et de nuit : service de lutte contre l'incendie, surveillance dans les établissements pénitentiaires, aviation civile ou commerciale, aiguilleur, marine marchande,
    - métiers nécessitant un permis de conduire du groupe II : conducteurs de poids lourds, véhicule de transport en commun, véhicules de ramassage scolaire, taxi, ambulance.

    Des horaires de travail irréguliers
    Des horaires de travail réguliers facilitent le contrôle de votre glycémie. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas choisir un emploi avec des horaires irréguliers ou un travail par roulement, mais vous devrez dans ce cas y réfléchir dans le détail. Quand mangerez-vous ? Quand aurez-vous une activité physique ? Serez-vous en mesure d'adapter votre traitement et les horaires de vos repas à vos horaires de travail ? Vous aurez peut-être besoin de tester votre glycémie plus souvent. Si vous occupez un poste avec des horaires irréguliers, discutez de votre traitement avec l'équipe soignante en charge de votre diabète.

    Le permis de conduire
    - Si vous avez un permis permanent au moment de la découverte de votre diabète, vous n’êtes pas obligé de déclarer votre diabète. Par contre, en cas de visite médicale auprès de la commission départementale (pour retrait de permis ou infraction grave), votre permis sera tranformé en permis temporaire renouvelable de façon périodique.
    - Si vous souhaitez passer votre permis alors que vous êtes diabétique, vous devez obligatoirement déclarer votre diabète. Le permis qui vous sera délivré sera temporaire.
    Si le diabète n'a pas été déclaré dans le dossier de candidature au permis, par méconnaissance de la législation, il est toujours possible d'écrire au service des permis de la Préfecture de police du domicile, en indiquant que l'on souhaite régulariser la situation. Cette déclaration entraînera une convocation devant la commission médicale, qui transformera le permis définitif en permis temporaire.
    - Les permis utilitaires (poids lourds, taxis, ambulances etc…) justifient, que vous soyez diabétiques ou non, une visite médicale, pour évaluer votre capacité à conduire ces véhicules.
    Par contre, la mise en route d’une insulinothérapie oblige votre médecin du travail à déclarer votre inaptitude à conduire ces véhicules.

    Les assurances automobiles
    Dans le cadre de la souscription d'un contrat d'assurance automobile, il n'y a pas de questionnaire de santé, le fait d'être diabétique ne suscite pas de difficultés. Par contre, il est vivement recommandé au conducteur d'informer la compagnie d'assurance qu'il est diabétique. Cette précision n'entraîne pas de surprime et vous permet d'être couvert en cas de litige. Il suffit pour cela d'adresser à l'assureur une déclaration par courrier en recommandé avec accusé de réception et d'en garder un double.

    Droits et responsabilités
    L'équipe soignante en charge de votre diabète et les associations de diabétiques pourront vous renseigner sur les lois en vigueur qui vous protègent de la discrimination dans le travail.  En connaissant vos droits et vos responsabilités en tant que membre du personnel, vous devez être pleinement capable de mener votre carrière de façon satisfaisante.

    Référence : "Diabète : Guide juridique et social 2006", Brochure de l’Association Française des Diabétiques

    http://www.diabete.fr/website/content/living-with-diabetes/vivre-avec-un-diabete-de-type-1/vis_professionnelle.aspx

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  • L’EPAULE DU DIABETIQUE  

      La pathologie de l.épaule chez le diabétique est dominée par la capsulite rétractile. Cette forme particulière d.épaule douloureuse [1] est plus fréquente chez le diabétique que dans la population générale. De plus, elle revêt au cours du diabète certains aspects sémiologiques et évolutifs particuliers qui en font une maladie rhumatologique originale : la capsulite diabétique, côté de ce cas particulier, l'épaule douloureuse du diabétique, bien que souvent plus sévère, ne diffère guère au plan lésionnel de l.épaule douloureuse . tout venant .. En revanche sa prise en charge thérapeutique pose de nombreux problèmes liés au diabète et à ses contraintes. Nous envisagerons donc dans cet exposé la capsulite diabétique puis, dans une seconde partie, les problèmes posés par la prise en charge thérapeutique des autres formes d.épaules douloureuses chez le diabétique.

    CAPSULITE RETRACTILE DU DIABETIQUE

    Définition de la capsulite rétractile

    La définition de la capsulite rétractile repose sur des critères diagnostics cliniques, radiologiques et anatomiques. Cliniquement, il existe une vraie perte d.amplitude des mouvements passifs prédominant sur la rotation externe et l'antépulsion, avec sensation d'arrêt dur  du mouvement. Cette notion clinique est d'importance car elle permet pratiquement d.affirmer le diagnostic. Cette limitation vraie des mouvements passifs de l.épaule est bien entendu difficile à affirmer en début d.évolution et pendant plusieurs semaines, le tableau peut être proche d'une épaule douloureuse simple banale. Cette constatation clinique est nécessaire mais non suffisante. En effet, la radiographie doit également éliminer les autres pathologies susceptibles d.entraîner une raideur de l'épaule : arthrose gléno humérale, arthrites, calcifications d'hydroxyapatite, cicatrices chirurgicales ou séquelles post traumatiques, tumeurs loco régionales, luxation postérieure etc. ces critères simples radiocliniques s'est ajouté également un critère arthrographique : l'existence d'une rétraction capsulaire arthrographique, définie comme l'impossibilité d'introduire dans l'articulation plus de 10 ml de produit de contraste (critère toujours vérifié pour une capsulite installée .), avec sur les clichés un effacement des récessus capsulaires normaux, témoignant de la restriction du volume articulaire.

    Accessoirement, signalons également que la limitation des mouvements persiste lors de l'anesthésie générale et qu'en arthroscopie l'aspect macroscopique particulier de la capsule est quasi pathognomonique, nous y reviendrons dans le chapitre d'anatomie pathologique.

    Schéma évolutif général des capsulites rétractiles et cadre nosologique

    Quelles qu.en soient leurs causes les capsulites d.épaule suivent un cycle évolutif globalement identique : d.abord une phase douloureuse pendant laquelle la limitation est discrète, puis installation progressive de la raideur articulaire pendant que la douleur croît et atteint un plateau, puis décroissance de la douleur tandis que l'enraidissement devient maximum, constituant le stade d'épaule gelée qui s'accompagne souvent d'une amyotrophie due à l'hypomobilité, enfin une dernière étape de récupération progressive de la mobilité, pouvant durer plusieurs mois, qui aboutit à un restitutio ad integrum . ou presque de l'articulation dans la forme idiopathique et beaucoup plus rarement chez le diabétique.

    Certains auteurs ont assimilé la capsulite rétractile d.épaule à une algodystrophie compte tenu de la parenté du tableau clinique dominé par la rétraction capsulaire [2, 3]. Actuellement, beaucoup la considèrent comme un syndrome une entité anatomo-clinique particulière, secondaire à certaines circonstances pathologiques (diabète, traumatisme, algodystrophie et ses causes, hyperthyroïdie, certains médicaments etc.). La forme idiopathique de la femme de la cinquantaine, dite capsulite . primitive ., constituerait l.expression la plus pure de ce syndrome [4]. Du reste, les données de la radiographie standard (déminéralisation mouchetée) et de la scintigraphie osseuse (hyperfixation locorégionale) observées dans l.algodystrophie, restent assez spécifiques de cette pathologie et se rencontrent assez rarement dans les autres étiologies de capsulite [5], notamment dans la forme idiopathique.

    Particularités cliniques et évolutives de la capsulite d’épaule du diabétique

    Parmi les autres capsulites, la capsulite diabétique, a une réelle spécificité. Sa fréquence d.occurrence est plus importante que dans la population générale. Elle est retrouvée chez 10,8 p. 100 des 800 patients diabétiques suivis pendant un an par Bridgman [6] alors que dans un groupe témoin de 600 patients non diabétiques suivis pendant le même temps, le pourcentage de capsulite n.est que de 2,3 p. 100. Dans la plupart des autres séries de la littérature [3, 7, 8, 9], la fréquence de la capsulite d.épaule chez le sujet diabétique varie entre 20 et 30 p. 100, contre seulement 3 p. 100 environ dans la population générale [10]. Alors que les formes bilatérales ne dépassent pas 20 p. 100 parmi les formes idiopathiques, elles atteignent, selon les séries, 40 à 50 p. 100 chez le diabétique [6, 11]. La fréquence semble peu différente, que le patient soit ou non insulino-nécessitant [4, 6, 11] mais elle survient plus volontiers chez le diabétique mal équilibré. Elle est retrouvée chez près de 50 p. 100 des patients présentant une chéiroarthropathie et/ou une maladie de Dupuytren, en revanche elle n.est pas corrélée avec l.existence d.une neuropathie . notamment végétative [6]. Elle paraît seulement plus fréquente chez les sujets ayant débuté plus jeunes leur diabète, lorsque celui-ci est insulinodépendant. Les hommes et les femmes diabétiques sont atteints avec une égale fréquence [6, 11] alors que la prédominance féminine est très nette dans la capsulite idiopathique (80 p. 100) [3, 12].

    La capsulite diabétique revêt également des particularités cliniques par rapport aux autres capsulites : malgré une évolution d.ensemble assez similaire, il s.agit de formes souvent sévères, d.évolution prolongée, possiblement récidivantes, laissant assez fréquemment une raideur séquellaire conséquente en fin d.évolution. Cliniquement, le cycle évolutif de la maladie, si stéréotypé dans les formes idiopathiques, est ici plus irrégulier, la maladie évoluant volontiers par poussées douloureuses avec de vraies récidives possibles à distance. La limitation souvent très importante et la douleur nocturne constituent des facteurs importants de handicap fonctionnel. Le diabétique peut être gêné pour faire ses injections d.insuline et effectuer les gestes de la vie quotidienne. Surtout, l.évolution des capsulites diabétiques est souvent plus longue que celle des formes idiopathiques, pouvant dépasser 18 mois ou 2 ans, sans compter d.éventuelles récidives. La limitation résiduelle des mouvements porte surtout sur l.abduction, l.antépulsion et la rotation externe du bras. Les évolutions favorables sont néanmoins possibles mais l.épaule reste globalement limitée malgré une disparition de la douleur.

    http://journees.hotel-dieu.com/medias/diabet_15.pdf

     

     

     

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  • La glycémie avant repas est-elle nécessaire ?

    Afin «d'économiser les doigts» il est tentant de se passer de la glycémie avant repas, et de ne réaliser que la glycémie une heure trente après le début du repas, pour valider les choix alimentaires.

    Cependant c'est souvent décevant, car si la glycémie après un repas est peu élevée cela indique que le repas était équilibré, mais si elle est élevée cela n'apporte guère de renseignements car cette glycémie a pu être la conséquence d'une glycémie avant repas peu élevée suivie d'un d'un repas non équilibré, ou d'une glycémie avant repas déjà élevée suivie d'un repas équilibré.


    Quand réaliser la glycémie après repas ?

    Lorsqu'on étudie les profils de glycémie après repas chez les personnes non diabétiques (toutes les dix minutes pendant trois heures par exemple) on constate :
    • d'une part, que pour des repas strictement identiques et pris à la même heure, le maximum de glycémie est variable selon les jours, probablement parce que la vitesse avec laquelle se vide l'estomac n'est pas la même tous les jours,
    • et d'autre part, que le moment où la glycémie passe par son maximum dépend beaucoup de la nature du repas :
    - après un petit déjeuner comportant un café, du pain et de la confiture, le maximum peut être atteint en demi-heure, et il peut en être de même après un repas de midi ne comportant que de la purée de pomme de terre et une tranche de jambon (ceci est dû au fait que le pain et les pommes de terre ont une digestion très rapide et qu'il n'y a pas, ou peu, d'autres aliments non glucidiques ralentissant le passage des glucides, des intestins vers le sang),
    - par contre, après un repas comportant des crudités, des légumes chauds, un féculent ou mieux encore des légumes secs, de la viande ou du poisson ou des oeufs, un laitage et un fruit, le maximum de glycémie sera atteint beaucoup plus tardivement car les aliments non glucidiques associés abaissent l'index glycémique du repas ; d'autre part, bien que l'apport en glucides soit un peu plus important, le maximum de glycémie est moins élevé.

    Autrement dit :
    • si on mesure la glycémie peu de temps après le début du repas, on a de fortes chances de ne pas connaître la valeur maximale, surtout si on veille à équilibrer ses repas de manière à ce que ce maximum soit le plus bas et le plus tard possible,
    • mais si on la mesure trop tard après le début du repas, on a de forte de chances de trouver une valeur qui est plus basse que le maximum qui a eu lieu une demi-heure ou une heure avant.

    D'autre part, la glycémie postprandiale est destinée à être comparée avec la glycémie avant repas, mais aussi avec les glycémies postprandiales réalisées aux mêmes moments les jours précédents, et ceci n'est possible que si on adopte un intervalle de temps moyen identique tous les jours.

    Enfin, plus on attend pour mesurer la glycémie postprandiale, plus on se rapproche de la glycémie d'avant repas du repas suivant dont la signification n'est pas du tout la même : la glycémie après repas est le témoin de la capacité du glucose alimentaire à pénétrer dans les muscles et dans le foie pour stocker l'énergie glucidique, alors que la glycémie avant repas est le témoin de la sortie de glucose du foie pour assurer les dépenses glucidiques.

    Pour toutes ces raisons, l'intervalle de temps le plus habituellement recommandé est d'une heure trente après le début du repas (une heure après le début du repas, c'est trop tôt, surtout pour le repas de midi et du soir, tandis que deux heures après la fin du repas, c'est trop tard d'autant que cela correspond à 45 ou 60 minutes supplémentaires par rapport à un intervalle de temps d'une heure trente après le début du repas).


    Quels repas faut-il tester ?

    L'objectif étant de traquer l'hyperglycémie, le plus utile est de tester les repas dont on pense que la composition est de nature à conduire à une élévation excessive de la glycémie.

    Les repas les plus intéressants à tester sont donc les repas comportant des glucides en quantité non négligeable (pain et farineux, féculents, fruits) et/ou les repas dont les aliments non glucidiques (crudités, légumes chauds, viande ou poisson, laitage) sont absents ou en faible quantité.

    Ou encore, étant donné que les études concernant les habitudes alimentaires familiales montrent que les mères de famille ont habituellement une vingtaine de menus «de base» qu'elles déclinent selon diverses modalités, il est aussi possible notamment la première fois que l'on envisage de valider ses choix alimentaires par l'autosurveillance glycémique, de tester les uns après les autres les menus habituels, de façon à vérifier leur effet sur la glycémie, et réfléchir à la façon dont ces menus pourraient être équilibrés, notamment par l'ajout d'aliments non glucidiques.

    Il est également possible, lorsque les différents menus habituels ont été testés, de procéder de façon systématique en testant le petit déjeuner le lundi, le déjeuner le mardi, le dîner le mercredi, puis à nouveau le petit déjeuner le jeudi...

    Enfin, il est intéressant de noter qu'assez souvent c'est le petit déjeuner qui conduit aux élévations glycémiques les plus importantes, même lorsque le volume des aliments avalés est faible. Ceci est lié au fait que très souvent le petit déjeuner comporte uniquement un liquide (café, thé...) qui n'apporte pas de glucides ni d'éléments susceptibles de ralentir la digestion, et du pain dont la moitié du poids est en fait des glucides. D'autre part, le matin est la période de journée où la tendance hyperglycémique est la plus forte par suite de l'effet d'hormones sécrétées en fin de nuit (le même petit déjeuner pris le soir entraîne une moindre élévation glycémique). Pour améliorer le petit déjeuner, il est souvent utile de manger quelque chose en plus (tranche de jambon découenné dégraissé ou de blanc de dinde, fromage allégé, yaourt maigre, fromage blanc allégé, tranche de fromage toastinette, oeuf... mais aussi tomate, concombre, carottes crues...), et le pain gris, ou mieux les pains enrichis en fibres, se digèrent plus lentement que le pain blanc.


    En résumé

    L'autosurveillance peut être utilisée de façon raisonnée pour valider les choix alimentaires, en regardant la glycémie avant le repas et une heure trente après le début du repas, de manière à voir quel a été l'effet du repas.
     

    Le seul moyen de vérifier que l'on ne se trompe pas dans le choix de ses aliments, est de vérifier sa glycémie avant le repas et une heure trente après le repas, et d'en tirer les conclusions qui s'imposent :

    • Si la différence glycémique est correcte, c'est qu'on ne s'est pas trompé dans le choix des
     aliments

    • Si la différence glycémique n'est pas correcte, il
     faut trouver où est l'erreur pour éviter de la refaire

     
    Par contre, rien ne vous indiquera si votre repas contenait trop de graisses. C'est à vous d'y faire attention à chaque repas.
     

    Obtenir de «bonnes glycémies» ne suffit pas ...

    Il faut aussi faire attention
    au contenu en graisses des
     repas


    http://www.diabsurf.com/diabete/FHisto.php 
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  • Vous trouverez dans cette rubrique les équivalences glucidiques des boissons, fruits, desserts, cocktails, etc. 

    Aliments ne contenant pas de glucides :
    - Fromages
    -  Viandes, poissons, abats et charcuteries
    - Tous les corps gras : huile, margarine, crème fraîche, saindoux, vinaigrette
    - Boissons : vins rouge et blanc, alcools forts, thé, café, tisane, eaux minérales et gazeuses 

    Nature et quantité d'aliments salés qui vous apportent 30 g de glucides :
    - 3 pommes de terre moyennes
    - 7 cuillères à soupe de riz ou de lentilles
    - 5 cuillères à soupe de pâtes, de semoules, ou de haricots secs
    - 3 cuillères à soupe de purée
    - environ 15 frites
    - 1 part de raviolis, cannelloni, lasagnes
    - 1 quiche individuelle
    - 1 pizza individuelle ou 1/4 de pizza surgelée
    - 1 croque-monsieur
    - 1 hot-dog
    - 3 fines crêpes nature
    - 1 feuilleté
    - 1 hamburger ou cheeseburger
    - 1 beignet de poulet 
    - 1 salade de taboulé

    Nature et quantité d'aliments sucrés qui vous apportent 30 g de glucides :
    -
    1 éclair
    - 1 tartelette
    - 1 gaufre sans sucre 
    - 3 crêpes fines
    - 1 pain au chocolat
    - 1 tranche de cake ou de quatre quarts

    Connaître la nature et quantité de fruits qui vous apportent 20 g de glucides : 
    - 250 g de fraises ou de framboises
    -1 pamplemousse ou 1 orange
    - 1 pomme ou une poire
    - 3 kiwis
    - 3 mandarines
    - 1 petit melon
    - 1/4 ananas
    - 1 mangue
    - 3 abricots frais ou secs
    - 1 petite banane
    - 1 grappe de raisins (une quinzaine de grains)
    - 4 pruneaux 
    - 1 petite poignée de cerises

    Nature et quantité de desserts qui vous apportent 20 g de glucides :
    - 2 boules de glace ou de sorbets
    - 1 mousse au chocolat
    - 1 île flottante
    - 1 crème caramel
    - 1 yahourt sucré ou aux fruits
    - 1 part de semoule ou de riz au lait
    - 4 biscuits secs
    - 1/3 de tablette de chocolat
    - 2 madeleines
    - 1 croissant, 1 brioche ou 1 pain au lait
    - 2 crêpes fines

    Boissons :
    - Bière normale : 1 canette = 10 g de glucides 
    - Vins cuits : 1 dose = 10 g de glucides
    - Pétillants au fruit : 1 flûte = 10 g de glucides 
    - Cocktail alcoolisé à base de fruits : 10 à  15 g de glucides
    - Vin blanc doux : 1 verre = 15 g de glucides 
    - Cidre doux : 1 bolée = 15 g de glucides
    - Bière sans alcool : 1 canette = 20 g de glucides

    Cocktail salé (équivalences pour un apport de 20 g de glucides) :
    -
    Mini feuilleté =10 pièces
    - Mini pizza = 6 pièces
    - Mini quiche = 6 pièces
    - Mini tartelette = 5 pièces
    - Nems = 5 pièces
    - Rouleau de printemps = 1 pièce

    Cocktail sucré : 
    - Mini éclair = 4 pièces
    - Mini chou = 4 pièces
    - Mini opéra = 4 pièces
    - Mini foêt noire = 4 pièces
    - Mini tartelette = 3 pièces
    - Fruits déguisés = 2 pièces

    Gâteaux apéritifs :
    - Cacahuètes : paquet de 75 g = 5 g de glucides
    - Chips : paquet de 30 g = 15 g de glucides
    - Noix de cajou : paquet de 125 g = 25 g de glucides
    - Soufflés aromatisés : paquet de 50 g = 30 g de glucides
    - Biscuits au fromage : paquet de 100 g = 50 g de glucides 
    - Triangles : paquets de 100 g = 60 g de glucides

    http://www.diabete.fr/WebSite/Content/Living-With-Diabetes/Vivre-avec-un-diabete-de-type-1/Equivalences_glucidiques.aspx

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  • Le diabète et la rétine


    Par le Docteur Pascale MASSIN


    Le diabète est une maladie très fréquente dans nos sociétés modernes, et qui est appelée encore à s'intensifier.

    C'est une maladie insidieuse, de diagnostic quelquefois difficile, et demandant une collaboration importante entre les soignants et le patient, afin d'éviter des complications souvent très graves, intervenant au décours d'une évolution de plusieurs années.

    Il existe donc plusieurs écueils à éviter face à cette maladie :
    - le diagnostic n'est pas toujours aisé car le patient présente souvent peu de signes cliniques,
    - l'évolution est le plus souvent insidieuse et à bas bruit, ce qui complique d'autant le traitement,
    - pour les mêmes raisons, il est très difficile de motiver le patient à suivre son traitement, et surtout à appliquer des règles hygièno-diététiques strictes et pourtant indispensables à un bon pronostic à long terme.

    Il existe deux types de diabète sur le plan physiopathologique, en fonction de la présence ou non d'insuline. Mais ces deux formes peuvent provoquer des complications aussi gaves l'une que l'autre.

    Le diabète non insulinodépendant

    Classiquement, il touche des sujets de plus de 40 ans, sédentaires et en surcharge pondérale. Le traitement repose essentiellement sur des règles hygièno-diététiques dont un régime souvent très impopulaire auprès des patients. Dans ce type de diabète, le diagnostic provient le plus souvent d'un examen systématique de la glycémie dans le cadre d'un bilan sanguin.

    Le diabète insulinodépendant

    Il touche des sujets plus jeunes. Les patients présentent très rapidement des signes cliniques très significatifs l'obligeant à se traiter rapidement par injection d'insuline.

    Le plus difficile dans cette maladie est de motiver le patient pour respecter les règles très précises ( régime, exercice physique minimum) afin d'éviter des complications qui n'apparaissent qu'après plusieurs années d'évolution de la maladie, mais qui seront le plus souvent graves et difficile à traiter.

    Complications oculaires

    Toutes les pathologies oculaires classiques peuvent venir compliquer à tout moment un diabète établi, qu'il soit insulinodépendant ou non.

    En particulier, tout diabétique peut développer une cataracte ou un glaucome ; ici ces atteintes seront souvent plus précoces que chez un sujet non diabétique, et d'évolution plus rapide. Le traitement en sera le plus souvent plus complexe, avec des résultats plus aléatoires, que ce soit sur le plan médical ou chirurgical.

    De même, toute pathologie infectieuse ou dystrophique, quelle que soit la tunique oculaire atteinte, sera plus grave et plus difficile à traiter que chez un patient non diabétique.

    Mais le problème le plus important résulte de l'atteinte de la rétine du diabétique, à la base de ce que l'on nomme Rétinopathie Diabétique.

    Classiquement et de manière très schématique, l'atteinte vasculaire rétinienne se caractérise par deux types de lésions :
    - soit des zones de non perfusion vasculaire responsables d'ischémie,
    - soit des zones oedémateuses.

    L'ischémie

    Certaines anomalies de la paroi des vaisseaux rétiniens entraînent chez le diabétique la non perfusion, puis l'ischémie dans certaines zones de la rétine. L'organisme du diabétique réagit alors en produisant des néovaisseaux dont la prolifération est anarchique (en particulier vers l'avant et le vitré), et la paroi particulièrement fragile. Rapidement, il existe un risque de rupture de la paroi du néovaisseau rétinien et d'hémorragie du vitré, responsable d'une perte brutale de la fonction visuelle.

    Le diagnostic d'ischémie doit toujours être réalisé avant le stade de néovaisseau, quand l'ischémie débute. Seule l'angiographie fluorescénique permet ce diagnostic précoce.

    Le seul traitement consiste en une photocoagulation laser de toute la zone ischémique.

    Au stade d'hémorragie du vitré, le pronostic est plus péjoratif. Le seul traitement est chirurgical : c'est la vitrectomie, geste chirurgical de pronostic plus réservé.

    L'oedème rétinien

    La paroi des vaisseaux rétiniens du diabétique subit par endroit des dégradations qui la rendent poreuses, et permettent qu'une extravasation de plasma imbibe de manière anormale la rétine.

    En périphérie, cela perturbe un peu le fonctionnement rétinien. Mais si cet oedème touche la macula, la zone centrale de la rétine, responsable de la vision fine et de la perception des couleurs, le pronostic s'assombrit.

    Le diagnostic de rétinopathie oedémateuse doit être le plus précoce possible, et repose essentiellement sur l'examen ophtalmologique clinique et l'angiographie qui seule, permet un diagnostic précoce des zones oedémateuses, et la mise en place d'un traitement médical et surtout d'un traitement laser de protection de la macula.

    Conclusion

    Le traitement le plus efficace est préventif, et nécessite une prise de conscience précoce de la gravité et du caractère insidieux de cette maladie, mais surtout de sa durée, s'étendant au reste de la vie du sujet atteint.

    Il impose d'abord une discipline rigoureuse :
    - surveillance régulière, clinique et biochimique, en particulier de l'équilibre glycémique, par un médecin,
    - surveillance ophtalmologique régulière avec en particulier la réalisation d'un examen du fond d'oeil et d'angiographie à la fluorescéine.

    Des règles hygièno-diététiques :
    - si possible, vie régulière, et limitation des stress,
    - régime alimentaire précis rigoureusement suivi,
    - traitement médical à suivre scrupuleusement.

    Traitement ophtalmologique, c'est le plus souvent un traitement des complications rétiniennes :
    - laser : Photocoagulation des zones ischémiques. Elle permet d'éviter la prolifération de néovaisseaux rétiniens responsables de cette complication majeure qu'est l'hémorragie du vitré. Protection de la macula dans les atteintes oedémateuses, pour éviter une perte importante de la vision centrale efficace.
    - chirurgie : De la cataracte ou du glaucome si nécessaire. Vitrectomie quand le vitré a perdu de la transparence et surtout qu'il opère une traction importante sur la rétine et la macula.

    Réthinopathie diabétique (RD)

    On appelle rétinopathie diabétique les lésions du fond d'oeil causées par le diabète. En effet, l'excès de sucre dans le sang finit par altérer les petits vaisseaux de la rétine (capillaires rétiniens)

    La rétinopathie diabétique peut être très grave pour la vision si elle est négligée. Au bout d'un certain nombre d'année, elle peut, en l'absence de traitement, provoquer une diminution très importante de la vision (malvoyance), voire même une perte complète de la vue (cécité).

    La rétinopathie diabétique reste de nos jours une cause importante de cécité et de malvoyance, et probablement la première cause de cécité chez les sujets jeunes. Ceci est cependant évitable, grâce à un dépistage plus systématique de la RD, notamment chez les diabétiques de type 2, et à une meilleure éducation des patients.

    En effet, le diagnostic des formes asymptomatiques de RD et leur traitement par photocoagulation au laser permettent d'éviter les complications de la réthinopathie diabétique proliférante et de stabiliser la baisse visuelle liée à l'oedème maculaire.

    Le seul traitement de la RD reste actuellement la photocoagulation au laser. Cependant, d'importantes études interventionnelles publiées récemment ont bien montré le rôle primordial que jouent les déséquilibres glycémique mais aussi tensionnel dans la survenue et la progression de la RD. Enfin, il est probable que dans un proche avenir apparaissent de nouveaux traitements médicamenteux permettant de ralentir la progression de la RD ou d'inhiber la survenue de la néovascularisation.

    Classification de la réthinopathie diabétique

    Classifier la RD est difficile. En effet, les lésions sont multiples et se combinent en de nombreux tableaux différents. Mais classifier la RD est nécessaire pour juger de sa progression et évaluer l'efficacité des traitements.

    Les premières classifications, basées sur l'histoire naturelle de la RD, étaient qualitatives ; elles étaient suffisantes pour la pratique courante. Mais les progrès thérapeutiques, en particulier l'apparition du laser, ont rendu nécessaire la réalisation d'études thérapeutiques pour tester l'efficacité des nouveaux traitements. C'est pourquoi des systèmes d'évaluation objectifs semi-quantitatifs de la RD ont été développés depuis 20 ans, la plus récente étant celle de Early Treatment Diabetic Retinopathy Study (ETDRS).

    ETDRS - Early Treatment Diabetic Rétinophaty Study

    Une classification ETDRS simplifiée a été proposée, dans laquelle la RD est subdivisée en 13 niveaux (voir tableau ci-après). La RDNP est subdivisée en quatre sous-groupes : débutante, modérée, modérément sévère et sévère. Le terme de RD préproliférante a disparu et a été remplacé par RDNP sévère, définie soit par la présence d'hémorragies rétiniennes sévères dans les quatre quadrants de la périphérie rétinienne, soit par la présence de veines moniliformes dans deux quadrants ou plus de la périphérie rétinienne, ou encore d'AMIR sévères dans un quadrant de la périphérie rétinienne. La RDNP sévère présente un risque de 50 % d'évoluer vers la néovascularisation à 1 an dont 17 % de formes à "haut risque de cécité" et un risque de 75 % à 5 ans.

    La RDP est elle aussi subdivisée en quatre groupes, selon la sévérité de la néovascularisation : débutante, modérée, à haut risque et évoluée (hémorragies du vitré, décollement de rétine).

    Classification de la maculopathie diabétique

    La maculopathie n'est qu'un des aspects de la RD et s'observe aussi bien dans des formes proliférantes que non proliférantes de RD. Une classification particulière de la maculopathie diabétique est donc justifiée.

    ETDRS - Early Treatment Diabetic Rétinophaty Study

    L'ETDRS définit l'oedème maculaire comme tout épaississement rétinien maculaire, détectable à l'examen biomicroscopique ou sur des clichés stéréoscopiques du fond d'oeil, associé ou non à des exsudats. L'oedème maculaire clinique est un stade de gravité pour lequel il faut envisager une photocoagulation. Sa définition est assez complexe : épaississement rétinien et/ou exsudats atteignant le centre de la macula ; ou épaississement rétinien et/ou exsudats situés à moins de 500um du centre de la macula mais ne l'atteignant pas ; ou épaississement rétinien d'un diamètre papillaire ou plus, situé à moins d'un diamètre papillaire du centre de la macula.

    En pratique clinique

    En s'inspirant des classifications les plus récentes, on peut proposer une classification définie à partir des lésions observées au fond d'oeil et/ou en angiographie. Cette classification définit les différents stades de la RD et donne une indication aisément compréhensible de gravité et de pronostic. La RD est sous-divisée en 7 stades ; à chacun d'eux peut être associé un certain degré de maculopathie diabétique, qui fait l'objet d'une classification séparée.

    Classification simplifiée de l'ETDRS

    PAS DE RD
    MICROANEVRYSMES SEULEMENT
    RD NON PROLIFERANTE MINIME
    RD NON  PROLIFERANTE MODEREE
    RD NON PROLIFERANTE MODEREMENT SEVERE
    RD NON PROLIFERANTE SEVERE
    RD PROLIFERANTE DEBUTANTE
    RD PROLIFERANTE MODEREE
    RD PROLIFERANTE A HAUT RISQUE
    RD PROLIFERANTE EVOLUEE (macula attachée)
    RD PROLIFERANTE EVOLUEE (macula décollée)
    RD NON GRADABLE, mais plus sévère


    Classification ETDRS  de l'oedeme maculaire

    OEDEME MACULAIRE
    Epaississement rétinien maculaire, détectable à l'examen biomicroscopique ou sur des clichés stéréoscopiques du fond d'oeil, associé ou non à des exsudats 
    OEDEME MACULAIRE CLINIQUE
    ("Clinically significant macular edema")
    - Epaississement rétinien et/ou exsudats atteignant le centre de la macula,
    - ou épaississement rétinien et/ou exsudats situés à moins de 500um du centre de la macula mais ne l'atteignant pas,
    - ou épaississement rétinien d'un diamètre papillaire ou plus, situé à moins d'un diamètre papillaire du centre de la macula.


    Points forts

    La rétinopathie diabétique reste une cause majeure de malvoyance et de cécité en France, et c'est la première cause de cécité avant l'âge de 50 ans. Une amélioration de son dépistage et une surveillance ophtalmologique régulière tout au long de la vie du diabétique doivent permettre d'éviter son évolution vers les complications graves.

    Toute découverte d'un diabète, qu'il soit insulinodépendant ou non insulinodépendant, doit s'accompagner d'un examen du fond d'oeil.

    L'angiographie en fluorescence n'est pas un examen de dépistage et ne doit pas être réalisée à titre systématique. Elle n'est qu'un complément de l'examen du fond d'oeil.

    L'équilibration stricte de la glycémie et de la tension artérielle, associée à une surveillance annuelle du fond d'oeil, est le meilleur traitement préventif de la rétinopathie diabétique.

    Le traitement par laser, dont les indications sont maintenant bien codifiées, permet d'empêcher les complications de la rétinopathie diabétique proliférante et de stabiliser la baisse visuelle liée à l'oedème maculaire.

    Surveillance de la Réthinopathie diabétique

    En l'absence de RD Surveillance du fond d'oeil (FO)
    RD non proliférante minime FO + angiographie annuels
    RD  non proliférante modérée FO + angiographie tous les 6 mois à un an en fonction de la maculopathie associée
    Si traitement par laser maculaire, FO + angiographie 4 à 6 mois après le traitement
    RD non proliférante sévère (ou préproliférante) FO + angiographie tous les 4 à 6 mois (sauf conditions particulières)
    Photocoagulation panrétinienne à envisager en cas de grossesse, d'équilibration rapide de la glycémie, de chirurgie de la cataracte, de RD proliférante ou de RD préproliférante controlatérale, ou chez un sujet à suivi aléatoire
    RD proliférante Photocoagulation panrétinienne (rapidité en fonction de la gravité de la RD)
    FO + angiographie 2 à 4 mois après la fin du traitement

    http://www.irrp.asso.fr/articles/article006.html
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