• Epinard: tout savoir


    Venue de Perse, cette belle plante verte a acquis sa notoriété avec Popeye. Toutefois ce n'est pas de fer dont elle est naturellement riche mais d'acide folique ou vitamine B9. Tout jeunet, l'épinard crû est succulent. Ensuite, purée, soupe ou croquettes, feront votre délice. Faites de l'effet à coup sûr avec votre terrine d'épinard.

    Epinard : Saisonnalité

    E
    • Janv.
    • Fev.
    • Mars
    • Avr.
    • Mai
    • Juin
    • Juil.
    • Aout
    • Sept.
    • Oct
    • Nov.
    • Dec.
    Epinard

    Epinard : Valeurs nutritionnelles

    Protéines Glucides Lipides Total énergétique
    2 g 0 g 0 g 17 Kcal

    Composition pour 100 grammes

    Mieux connaître

    Géant d’Hiver, Monstrueux de Viroflay... ces variétés, encore cultivées dans les jardins des particuliers, ont cédé la place, dans les cultures, à des épinards portant les noms musicaux de Symphonie, Polka...
    Les épinards vendus frais proviennent surtout des régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur (de novembre à avril), Nord Picardie et Ile-de-France. Ces deux dernières provenances alimentent les étals d’avril à juin, puis de septembre à novembre.

    Connaissances nutritionnelles

    Peu énergétique, mais à haute densité en fibres, minéraux et vitamines, l'épinard s'intègre parfaitement bien à "l'alimentation-santé" d'aujourd'hui. Grâce précisément à cette richesse en fibres, en provitamines A et en vitamines C et E, il présente des caractéristiques "prévention-cancer" tout à fait intéressantes. Pour conserver au maximum ses qualités nutritionnelles, il doit être choisi aussi frais que possible, cuit très vite, de préférence à l'étuvée, et consommée juste après sa préparation. La teneur en vitamines C de l'épinard peut varier considérablement, selon la saison et les variétés: par exemple, au printemps, on a relevé des taux moyens de 40mg, à l'automne de 72mg et en hiver de 120 mg. Durant le stockage, la diminution de la teneur en vitamine C en raison de l'oxydation due à l'oxygène de l'air: à température ambiante, la perte est de l'ordre de 30% au bout de 24 heures, et de plus de 70% aprés 48 heures. Dés que l'aspect des feuilles est défraichi, la teneur en vitamine C est trés diminuée. Enfin, à la cuisson, les pertes varient entre 30% et 50%: 30% pour une cuisson sans eau, 38% pour une cuisson à l'autocuiseur, 50% pour une cuisson à l'eau en casserole et de plus peu satisfaisante sur le plan gastronomique. La teneur moyenne en vitamine C de l'épinard cuit est de 15 à 20 mg au 100g. L'épinard, comme d'autres légumes frais, peut renfermer des quantités relativement élevées de nitrate, de l'ordre de 80 à 100 mg au 100 grammes (avec des variations importantes, de 20 à 200 mg: le taux augmente avec l'utilisation d'engrais azoté); Lors de la cuisson, et surtout de l'égouttage, on peut éliminer jusqu'à 30% de ces nitrates. L'apport des nitrates alimentaires doit être limité, en raison du risque de transformation de nitrates en nitrites, sous l'action de micro-organismes (dans l'aliment, ou le tube digestif). Pour éviter la formation de ces nitrites, préjudiciables à la santé, on choisira l'épinard aussi frais que possible, on le lavera sans le laisser tremper, on le préparera sans attendre, on le consommera rapidement après cuisson (en évitant surtout de le garder longtemps au chaud). Lithiasiques s'abstenir: on trouve dans l'épinard 400 à 600 mg d'acide xalique aux 100 grammes, et 70 mg d'acide urique. De ce fait, c'est un aliment déconseillé aux personnes qui souffrent de calculs oxaliques ou uriques, et de goutte. Des flavonoides utiles: Outre la clorophylle (pigment vert) et les caroténoides (pigment jaune et orangé dont fait partie la provitamine A), l'épinard renferme des flavonoides - la spinacétine et la palutétine- aux propriétés vitaminiques intéressantes: les flavonoides (ou vitmaines P) augmentent la résistance des petits vaisseaux sanguins (les capillaires), et agissent en synérgie avec la vitamine C dans son action anti-scorbutique.

    Comment choisir des épinards

    Bien frais, les épinards possèdent un feuillage d’un beau vert franc, lisse, charnu sans être trop épais ni trop exagérément humide.

    Comment conserver
    Les épinards se consomment de préférence le jour de l’achat; ils ne se conserveront pas plus de 2 jours au réfrigérateur.
    En cas d’abondance, il est possible de congeler les épinards en sachets, après les avoir blanchis 3 minutes à l’eau bouillante et les avoir égouttés.



    Comment préparer des épinards

    Tout simplement : après avoir équeuté les feuilles des épinards, repliez la base des feuilles en deux et, avec un couteau, tirez délicatement la nervure centrale. Cette préparation devient inutile lorsque les feuilles sont bien jeunes. Lavez les épinards sous l’eau du robinet sans les laisser tremper.

    Comment cuire
    Mettez les feuilles, lavées et égouttées, dans une grande casserole (beurrée ou non), sans ajouter d’eau et laissez cuire à feu moyen de 10 à 15 min, en remuant de temps en temps.
    «A la chinoise», les feuilles sont revenues avec de l’ail et des oignons nouveaux.



    Trucs et astuces

    Mixez une poignée d’épinards cuits et incorporez-la dans une sauce pour lui donner de la couleur. Le «vert d’épinard» était autrefois abondamment utilisé pour colorer des mets, y compris des glaçages sur les gâteaux.

    Suggestions d'utilisation

    Une soupe crémeuse…
    600 g d’épinards blanchis 1 min, égouttés, puis Cuits au beurre 5 min, mouillés de 20 cl de vin blanc et de 1, 5 l de bouillon. Le tout est mixé, additionné de 20 cl de crème et versé dans une soupière sur 2 jaunes d’œufs citronnés. A votre fantaisie, agrémentez ce potage de noisettes concassées, de curry, de croutons dorés...
    Des salades toniques
    Jeunes pousses d’épinards et 3 dés de pommes crues, vinaigrette au citron, copeaux de parmesan frais, vinaigrette à l’huile d’olive.
    Oeuf dur passé à la moulinette, vinaigrette au bleu.
    Cubes de féta, olives violettes cassées à peine pimentées.
    et des gratins fins 
    Epinards à peine ébouillantés et cuits dans un beurre noisette font un nid accueillant pour un œuf qu’il suffit de faire gratiner au four avec un peu de fromage des Pyrénées.
    Filets de haddock pochés et effilochés, couchés sur un lit d’ épinards à la crème ou à la
    béchamel.
    Idées pêle-mêle 
    Epinards à la mode andalouse: les légumes cuits sont poêlés avec des pois chiches, du pain aillé et pilé, des gousses d’ail écrasées, un filet de vinaigre, du paprika et du cumin.
    Grecs, les chaussons d’épinard et de fetta ou encore les légumes mêlés à du riz, des oignons et de l’aneth. 3 Flans d’épinards, cuits au four (30 min, th5), au bain dans des ramequins, mélangés à de la crème et des oeufs. Insolite : faites préalablement infuser de la noix de coco râpée dans la crème.











    Histoire des épinards

    On le pense originaire du Caucase ou de l'Afghanistan, à moins que ce ne soit de Perse: son nom, d'origine arabe, "esbanach", ou "sebanach" viendrait du persan, "ispany". Il pousse toujours à l'état spontané dans toutes ces parties du monde. Inconnu des grandes civilisations de l'antiquité gréco-romaine, l'épinard aurait été introduit en Andalousie par les arabes, peu avant l'an mil. Leurs médecins l'utilisaient pour réaliser des cataplasmes soignant les douleurs de foie ou d'estomac ! Introduit en France au temps des croisés, in ne fut guère estimé: on le traitait "d'herbe de carème". Il faudra attendre Catherine de Médicis, qui appréciait fort ce légume, pour qu'il soit cultivé réellement dans notre pays. Les préparations dites "à la Florentine" nous le rappellent. Ce légume-feuille fut vite connu pour ses vertus curatives favorisant une digestion heureuse, et reçut le surnom de "balai de l'estomac". Les médecins l'ont apprécié pendant des siècles, avant qu'il ne connaisse une promotion populaire mondiale grâce au célèbre Popeye. 


    Source
    www.fraichattitude.com



    http://recettes.doctissimo.fr/ingredients/recette-epinard/tout-savoir.htm

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Bébé secoué : des séquelles dramatiques

    A peine venus au monde, des nourrissons sont parfois victimes de maltraitance. Irrités par leurs pleurs, certains adultes secouent l'enfant pour le faire taire. Ce geste d'énervement est loin d'être anodin, il peut entraîner des conséquences neurologiques irrémédiables et le décès du bébé dans 10 % des cas.

    Des chiffres qui font frémir... 230 nourrissons ont été accueillis en quatre ans à l'hôpital Necker à Paris vraisemblablement victimes du "syndrome du bébé secoué". Présentées lors d'une table ronde sur ce thème, ces données ont été avancées par le Pr. Dominique Renier (Service de Neurochirurgie - CHU Necker-Enfants Malades - Paris), qui reconnaît recevoir dans son département de plus en plus de bébés victimes de secousses trop violentes1.

    Une maltraitance grave de conséquences

    Bébé secouéEgalement appelée syndrome d'impact des secousses, cette maltraitance a des conséquences neurologiques dramatiques. Excédés par les pleurs, fatigués, les nerfs à fleur de peau, des parents ou des baby-sitters craquent nerveusement et agitent trop violemment l'enfant. Secoué comme un prunier, le cerveau va alors s'écraser contre la boite crânienne, créant des hémorragies, des lésions importantes aux tissus et un gonflement du cerveau. Loin d'être anodins, ces gestes peuvent entraîner la mort de l'enfant. La gravité de la blessure dépend de la force et de la taille de l'enfant. 
    Avec une tête trop lourde et des muscles du cou trop faibles, une secousse violente peut endommager certaines veines et créer un hématome... parfois fatal. Le Pr. Renier ajoute que "durant la première année, l'espace situé entre le cerveau et les méninges est élargi, et les veines qui le traversent sont exposées au risque de rupture par cisaillement lors de secousses brutales, et ce d'autant plus que la tête du nourrisson, lourde par rapport au reste du corps, est mal maintenue par des muscles cervicaux encore trop faibles".

    Des séquelles à vie

    Ce sont les bébés de moins de six mois qui sont les plus vulnérables. Les garçons sont plus touchés que les filles et représentent 60 % des victimes. "Chez le garçon de moins d'un an, il y a plus d'espace entre le cerveau et la boite crânienne que chez les filles. Ces raisons physiologiques de contenant trop important par rapport au contenu explique cette proportion plus importante de victimes chez les bébés de sexe masculin" précise le Pr. Dominique Renier.

    Dans les jours ou les semaines qui suivent un épisode de secousses violentes :

    • 10 % des bébés meurent,
    • 25 % souffrent d'hémiplégie, retard mental majeur, cécité, épilepsie rebelle...
    • 50 % hériteront d'un mauvais pronostic : épilepsie contrôlée, paralysie ponctuelle, retard mental modéré, etc... ;
    • seul moins d'un enfant sur quatre s'en sortirait sans séquelle.

    Selon le Dr Marie Cécile Nassogne (déjà à l'origine d'autres publications sur le sujet2) qui a étudié 35 cas sur plus de 15 ans, le bilan serait encore plus lourd : 92 % des enfants secoués souffriraient d'un retard mental ou de troubles d'apprentissage dans les six ans suivants.

    Portrait d'un serial secoueur

    Ce syndrome du bébé secoué est le résultat d'une maltraitance parfois inconsciente. Une fois les premiers soins administrés, il conviendra de s'interroger sur les circonstances pour éviter le risque de récidive. La victime n'étant pas en mesure de rapporter les faits, il est difficile de savoir si les lésions sont le fait d'une brutalité intentionnelle ou involontaire. "Dans la quasi-totalité des cas, la vérité ne sera approchée que pas à pas. Il est exceptionnel que le traumatisme causal soit unique et parfaitement identifiable. L'enfant martyr de parents bourreaux, dans cette tranche d'âge, nous ne l'avons jamais rencontré. Tout est plus insidieux, subtil et nuancé" conclut le Pr. Renier.

     

    Au Canada, où ce problème a fait l'objet de différentes recherches, les trois quarts des agresseurs sont des hommes :

    • Les pères représentent entre 30 et 50 % des auteurs ;
    • Les amis de la mère 20 % ;
    • Les baby-sitters ou gardiens/gardiennes entre 10 et 20 % ;
    • La plupart des auteurs ont moins de 25 ans.

    Dès que les parents sentent monter une colère incontrôlable, ils doivent demander de l'aide sans attendre à un proche, un médecin ou un pédiatre. Ils devront également être sûrs de connaître suffisamment bien la personne à qui ils confient la garde de leur enfant.

    Outre-Atlantique, ce syndrome a été l'objet de différentes campagnes de prévention sous le titre clair "Never shake a baby ! "(Ne secouer jamais un bébé !) 3. En France, une campagne nationale pour le grand public est prévue avant la fin de l'année. "Les plaquettes d'information, les brochures... tout est prêt ! La balle est actuellement dans le camp du Ministère" nous précise le Pr. Renier.

    David Bême

    1- Le bébé secoué. Pr Dominique Renier. 181 pages. Editions Karthala (2000)
    2- Dev Med Child Neurol 1995 Nov;37(11):943-56
    3- Child Abuse Negl 1992 ; 16 :11-18

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Halte aux nez qui piquent !

    Le printemps s’annonce enfin, synonyme de ballades en forêt et de déjeuners sur l’herbe. Mais pour vous, comme pour des millions de Français, cette période annonce aussi le retour d’un rhume des foins tenace qui durera jusqu'à l’automne. Pour que la rhinite allergique ne vous gâche plus la vie, suivez les conseils pratiques de Doctissimo.

    Le rhume des foinsNez qui pique et qui démange, éternuements, sensation permanente d’avoir les oreilles bouchées, yeux bouffis au réveil qui pleurent à la moindre ballade dans les champs… Le printemps n’est pas une partie de plaisir, et si les symptômes de la rhinite allergique sont sans gravité, ils restent difficiles à supporter au quotidien. Pénible de passer son temps à ce moucher lors d’un dîner entre amis, d’avoir les yeux irrités et gonflés lors d’une réunion professionnelle, ou d’éternuer toutes les 5 minutes pendant un cours ou lors d’un examen !!!

    Des conseils pratiques

    Le rhume des foins que vous subissez depuis des années n'est pas une fatalité, n'hésitez pas à en parler à votre médecin. Il cherchera d'abord à éliminer une autre cause de rhinite et d'écoulement nasal en effectuant un examen détaillé de votre gorge et de votre nez, et il recherchera également des signes d'allergie pouvant être situés à d'autres endroits de votre corps (eczéma, asthme, ...). Un interrogatoire approfondi l'aidera à évaluer vos antécédents : avez-vous eu d'autres signes d'allergie, vos parents ou vos grands-parents sont- ils allergiques, etc.

    Finalement, il peut être conduit à vous proposer des tests réalisés par un allergologue dans le cadre d'un bilan allergique afin de rechercher quelles sont précisément les substances qui vous déclenchent ces symptômes.

    Dans le cas de rhinites allergiques saisonnières, un traitement préventif parantihistaminiques peut vous être prescrit : souvent un tel traitement permettra d'éviter complètement l'apparition des symptômes, et dans tous les cas, il les diminuera de façon importante. Celui-ci doit être mis en route dès le début de la période pendant laquelle survient habituellement votre rhume des foins.

    Pour les rhinites per annuelles, il faut impérativement prendre en charge l'environnement : éviter la moquette, traiter tous les éléments textiles avec des acaricides dans les chambres et utiliser des housses traitées en cas d'allergie aux acariens. Eviter les animaux, et au minimum leur interdire l'entrée dans les chambres. Selon la nature de la substance allergisante, prendre les mesures nécessaires pour réduire son contact et son inhalation. L'utilisation d'un filtre anti-pollen dans la voiture peut également diminuer l'exposition à l'allergène.

    Quel que soit le type de rhinite allergique, le traitement médicamenteux symptomatique fait appel à des cures d'antihistaminiques ou descorticoïdes en pulvérisation par voie nasaleassociés ou non. La désensibilisation - aujourd'hui majoritairement prescrite par voie sublinguale - est le seul traitement qui agit durablement sur la cause de l'allergie, permettant de modifier favorablement l'évolution de la maladie.

    Bien sûr, la première des choses est d'éviter autant que possible le contact avec la ou les substances responsables de votre rhinite allergique...pas toujours simple !!!

    Une irritation permanente

    Les signes sont biens connus de ceux qui subissent cette maladie. Un nez qui se met à couler en permanence, avec un écoulement clair comme de l’eau (on parle de rhinorrhée aqueuse) et qui oblige à remplir ses poches de mouchoirs. Souvent, il existe également des signes au niveau des yeux : larmoiements, picotements, démangeaisons, sensation d’avoir les paupières irritées et gonflées.

    Une sensation d’avoir les oreilles bouchées est également souvent associée, liée à l’épaississement de la paroi des trompes d’eustache, ces petits canaux qui vont de la gorge à l’oreille moyenne et qui ont pour rôle d’équilibrer la pression entre l’intérieur et l’extérieur du tympan.

    La répétition de ces irritations fini par avoir un effet sur les parois du nez, qu’elles rendent plus fragiles et plus sensibles aux infections.

    30 % de la population adulte atteinte

    Souvent négligée par les patients qui ne se considèrent pas véritablement malades, la rhinite allergique est une réaction des parois du nez à la présence d’une substance externe capable de déclencher une réaction d’allergie. Cette substance (alors appelée allergène) entraîne une réponse de certaines cellules immunitaires qui produisent automatiquement une trop grande quantité d’anticorps (Immunoglobulines de type E ou IgE) au niveau de la muqueuse nasale, c’est-à-dire du revêtement intérieur du nez. Cette production s’accompagne également d’une dilatation des vaisseaux sanguins et de l’émission locale de substances irritantes. Comme cette réaction a lieu localement sur toute la zone ORL, c’est le nez mais aussi tous les organes qui lui sont reliés qui vont être touchés : l’arrière gorge, l’oreille moyenne et les yeux.

    30 % de la population présente tous les ans une rhinite allergique, ce qui témoigne chez les personnes atteintes, d’une prédisposition allergique ou d’une sensibilisation à certains allergènes particuliers.

    Les pollens, les poussières et les animaux : premiers coupables

    Dans de très nombreux cas, ce sont les pollens qui déclenchent ces crises : il s’agit alors de rhinites allergiques saisonnières, ou "rhume des foins". En effet, les pollens sont surtout présents selon les régions entre février et septembre. Tous les pollens ne sont pas allergisants : pour posséder cette caractéristique, ceux-ci doivent en effet contenir des protéines qui vont être reconnues par la personne allergique et déclencher une réaction…et la présence de ce type de protéines peut varier considérablement d’une région à l’autre, y compris pour les pollens d’une même espèce d’arbres !!

    D’autre part, les pollens allergisants sont uniquement ceux qui sont disséminés par le vent et qui peuvent donc être respirés par des personnes allergiques : ceux qui sont disséminés par les insectes ne sont pas sources de crises de rhumes des foins. Parmi les plantes donnant les pollens les plus allergisants, on peut citer les graminées (herbes des prairies), l’armoise, l’ambroisie et l’ortie, les cyprès, les bouleaux, les chênes et les platanes.

    Lorsque le produit allergisant est présent en permanence dans l’environnement, les symptômes sont présents tout au long de l’année, et on parle alors de rhinite allergique perannuelle. Celle-ci est essentiellement due à des éléments "domestiques" : poils d’animaux domestiques, plumes ; poussières de maison (dont les célèbres acariens), blattes, etc.

    Dr Laurent Arôme

    Mis à jour le 10 mars 2013

     

    Résistez aux troubles ORL

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag0601/sa_4126_rhinite_allergique.htm

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Vers un statut pour l’aidant proche

    09 avril 2013 - Auteur : Jocelyne Minet

    Elles sont irremplaçables, toutes ces personnes qui prennent soin sans compter d’un proche malade ou handicapé afin qu’il puisse rester plus longtemps chez lui. Un avant-projet de loi fait un premier pas dans la reconnaissance d’un statut pour elles.

    On les appelle aidants proches. Ils n’ont aucun diplôme de dispensateur de soins mais se dévouent sans compter pour assister une personne en grande dépendance. La plupart de ces aidants proches sont des femmes entre 45 et 60 ans. Socialement, elles sont d’une valeur inestimable. Encore faut-il que leur propre situation soit clairement définie. C’est pourquoi l’asbl Aidants Proches et son homologue néerlandophone Kenniscentrum Mantelzorg réclament depuis des années un statut légal, ce qui va bien plus loin qu’un simple soutien financier.

    Depuis de longues années déjà, un travail de réflexion est mené sur les réalités et les besoins des aidants proches. Une étude juridique, commandée par le gouvernement fédéral en 2009, a aussi été réalisée par les Facultés Universitaires de Namur et la Vrije Universiteit Brussel. Elle met en exergue la nécessité d’une première étape pour la reconnaissance sociale de l’aidant proche : celle de la définition.

    LA DÉFINITION JURIDIQUE

    L’avant-projet de loi établit la définition juridique de l’aidant proche.

    D’après ce texte, un aidant proche est une personne qui apporte une aide et un soutien continu et régulier à la personne aidée. Il/elle doit :

    • être majeure ou mineure émancipée
    • être un proche parent (tout parent jusqu’au 4ème degré, y compris par alliance) et/ou avoir développé une relation de confiance et de proximité avec la personne aidée
    • apporter l’aide et le soutien de manière non professionnelle, gratuite et en collaboration avec au moins un dispensateur de soins professionnel 
    • y consacrer au moins 20 heures par semaine, calculé sur une période de 6 mois et cet investissement en temps doit avoir des répercussions sur la situation professionnelle et/ou familiale de l’aidant proche.

    Cet avant-projet de loi va être présenté pour avis, entre autres, au Conseil de l’égalité des chances entre hommes et femmes, au Conseil consultatif fédéral puis au Conseil d’Etat. Ensuite, le processus parlementaire pourra commencer.

    DEMANDE DE RECONNAISSANCE

    A terme, l’aidant proche pourra introduire une demande de reconnaissance auprès de sa mutualité, avec l’accord de la personne aidée ou de son représentant légal. Cette reconnaissance lui ouvrira des droits spécifiques. Nous n’en sommes pas encore là mais le coup d’envoi est donné avec l’adoption de ce texte de loi sur la définition légale de l’aidant proche.

    INFOS PRATIQUES

    • Comme aidant proche, vous pouvez vous informer en premier lieu auprès de votre mutualité. Certaines disposent d’un service pour personnes dépendantes et aidants proches.
    • Voyez si votre commune ne prévoit pas une prime pour les aidants proches.
    • Asbl Aidants proches, 4 route de Louvain-La-Neuve, 5001 Belgrade, tél. 081/30.30.32,www.aidantsproches.be
    • Fédération des centrales de services à domicile (CSD), 1 place Saint-Jean, 1000 Bruxelles
        tél. 02 515 02 08,www.fcsd.be

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7715-Vers-un-statut-pour-l-aidant-proche.html?m_i=GoJGa0yfyWmI1MqrBQ9DnluiSNcyHMGa0lMC08XAA7YAruIaF

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Déglutition : comment traiter les problèmes

    10 décembre 2007 - Auteur : Gwenaëlle Ansieau

    Les troubles de la déglutition sont liés à un véritable problème de santé. Aujourd'hui, ils sont de mieux en mieux décelés et pris en charge.

     

    Table des matières: 

    Les troubles de la déglutition (ou dysphagie) se définissent comme l'ensemble des manifestations anormales du passage des aliments solides ou liquides (et parfois de la salive) de la bouche vers l'estomac », explique Michèle De Gieter, kinésithérapeute au CHU Brugmann.

     

    Les troubles de la déglutition sont liés à un véritable problème de santé. Aujourd'hui, ils sont de mieux en mieux décelés et pris en charge.
     

     

    OPÉRATION EN TROIS TEMPS

    La déglutition est donc un geste que nous effectuons plusieurs centaines de fois par jour, lorsque nous avalons notre salive, buvons et mangeons. Elle se déroule en trois phases :

    • La phase orale 
      C'est le travail des lèvres, des dents, de la langue, de la mastication, de l'insalivation...
    • La phase pharyngée 
      Quand la langue pousse les aliments vers l'arrière, ceux-ci viennent stimuler les piliers pharyngés, à l'entrée du pharynx, informant le cerveau de la nécessité de fermer les voies aériennes. A ce stade, on ne commande plus rien, tout est réflexe.
    • La phase œsophagienne 
      Quand le carrefour entre voies respiratoires et voies digestives est franchi, le sphincter œsophagien supérieur s'ouvre, les aliments descendent dans l'£œsophage.

    LES SYMPTÔMES

    Les troubles de la déglutition ont différentes formes : difficulté à mastiquer, à avaler, accumulation de salive, production de glaires et, plus visibles, les « fausses routes ».

    « C'est ce qu'on appelle avaler de travers, explique Michèle De Gieter. Une partie de ce qu'on avait en bouche part dans les poumons. S'il y a passage vers le pharynx, nous toussons pour éjecter l'aliment. Mais avec un gros morceau, les voies respiratoires se bouchent, on risque l'asphyxie. Pas le temps pour les secours ! Il faut tousser très fort pour tenter de faire sortir l'aliment. Si ça ne marche pas, pratiquez la manœuvre de Heimlich.

    Plus insidieuse, la fausse route sourde : de petites sécrétions pénètrent dans les voies respiratoires, mais il n'y a pas de réflexe de toux, pour raisons diverses (maladie neurologique sous-jacente,  la personne a été opérée à cet endroit, etc.). On a alors la voix mouillée. Ce qui peut provoquer une surinfection bronchique».

     

    DE NOMBREUSES RÉPERCUSSIONS

    Les conséquences des troubles sont multiples. Gênés par des douleurs ou des sensations de blocage alimentaire dans la gorge, certains vont, sans s'en rendre compte, moins s'alimenter et perdre du poids. « Ils ne comprennent pas leur perte de poids. En discutant avec eux, on comprend qu'ils ont écarté certains aliments. »

    Autre conséquence : d'ordre social. « L'alimentation a un rôle social important, souligne Michèle De Gieter. Les personnes ne veulent plus aller au restaurant, voir leur famille, de peur de s'étrangler, tousser en public, etc. Elles vont s'isoler et parfois, déprimer ».

    D'autres, sujets à de fausses routes sourdes, vont souffrir d'encombrements pulmonaires à répétition, sans qu'on en décèle la cause. « Ils seront mis sous traitement pour des bronchites dont on ne trouve pas l'origine ! »

    D'OÙ VIENNENT CES TROUBLES ?

    Les troubles de la déglutition peuvent arriver soudainement, notamment après un accident vasculaire cérébral (AVC), un traumatisme crânien, ou chez ceux qui, pour raisons médicales, ont été intubés.

    Sinon, leur apparition est plus progressive. « Ils accompagnent souvent les problèmes neurologiques : maladie de Parkinson, sclérose en plaques. Dans ce cas, les soucis de déglutition arrivent de manière insidieuse. Une personne peut perdre du poids, sentir une gêne. Ces troubles surviennent aussi avec l'âge, quand la sensibilité de la bouche et la force musculaire diminuent, si la dentition n'est plus bonne, si une prothèse dentaire est mal adaptée. La mécanique de la déglutition est alors perturbée. »

     

    UNE RÉÉDUCATION PLURIDISCIPLINAIRE

    Pour comprendre et évaluer le cas du patient, le médecin ORL procédera d'abord à un examen clinique. « Ensuite, deux examens complémentaires, fibroscopie et vidéofluoroscopie, apportent beaucoup d'informations, explique Michèle De Gieter. Tout est adapté à chaque cas clinique. En rééducation, on travaille les muscles de la déglutition : langue, lèvres, mâchoire, joues, cou, etc.

    Un deuxième axe de travail consiste à stimuler la bouche au niveau sensitif : on va utiliser des textures et des goûts différents pour exciter les terminaisons nerveuses, avoir une meilleure déglutition. »

    La rééducation est pluridisciplinaire. Le logopède entre en jeu avec d'autres outils (sons, lettres, sonorités...).

    Dans ce processus, les diététiciennes ont aussi un rôle. Si le patient a maigri, il recevra des conseils pour enrichir son alimentation de façon naturelle, pour éviter de recourir aux suppléments alimentaires, souvent coûteux.

     

    UN PROGRAMME À LA CARTE

     « S'il s'agit d'une pathologie neurologique évolutive (sclérose en plaques, maladie de Parkinson), nous pourrons seulement retarder l'apparition des symptômes de la dénutrition.

    Pour les apparitions brutales des troubles, comme certains AVC, les rééducations sont plus longues. Pour les troubles liés au vieillissement, après neuf ou dix séances, on constate une amélioration. Il faut revenir sans attendre si le problème réapparaît. »

    Le patient doit aussi adapter son alimentation. « C'est au cas par cas, selon le problème. On va, par exemple, commencer par réduire en purée certains aliments, épaissir les liquides. Dans les cas graves, le médecin aura recours à une alimentation par sonde pour éviter la dénutrition et la déshydratation. »

    Ainsi, il est souvent possible de retrouver, en quelques séances de travail, le plaisir de partager un repas. Un avantage pour la santé et la vie sociale.

     

    LA MANŒUVRE DE HEIMLICH

    Cette manœuvre permet de débloquer un corps étranger coincé dans les voies aériennes.

    Si la personne porte ses mains à la gorge et suffoque, faites les gestes suivants :

    Placez-vous derrière elle, passez vos bras sous les siens, mettez votre poing au-dessus de son nombril, l'autre main par-dessus le poing. Enfoncez le poing d'un coup sec vers vous et vers le haut.

    Vous augmentez ainsi la pression dans les poumons et permettez l'expulsion vers le haut du corps étranger. Répétez ce geste jusqu'à cinq fois si nécessaire.

    Une personne seule peut effectuer cette manœuvre sur elle-même, en s'appuyant sur un coin de table ou en utilisant son propre poing.

    DEUX EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

    La fibroscopie : Un tube fin, flexible, doté d'une mini-caméra, descend dans le larynx, permet de voir ce qu'il s'y passe. Sous fibroscopie, l'ORL peut tester la sensibilité de la langue, de la gorge, regarder s'il y a malformation, si les cordes vocales et l'épiglotte bougent bien. Le patient doit boire de l'eau avec un peu de bleu de méthylène, pour voir si le liquide s'écoule bien, si l'épiglotte bascule, etc.

    La vidéofluoroscopie « Swallowing » : Le patient boit et mange des quantités minimales de produit de contraste (sulfate de baryum ou baryte. La déglutition est filmée en temps réel, suivant la progression des aliments de la cavité buccale vers l'estomac. Cet examen non douloureux permet une évaluation précise et objective du trouble de la déglutition, et d'adapter l'alimentation du patient en fonction de ces capacités fonctionnelles.

     

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-102-Deglutition-comment-traiter-les-problemes.html_0?


    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Neuf mythes sur le stress

    Muriel Lefevre

    Source: Knack.be 
    mardi 09 avril 2013 à 10h52

    Le stress engendre de nombreuses idées reçues. Que ce soit sur ses causes, ses symptômes ou encore ses traitements. Beaucoup sont fausses. Voici 9 mythes sur le stress.

     

    « Le stress cause des ulcères »

    Contrairement à une idée bien installée, la plupart des ulcères ne sont pas causés par le stress. Le coupable est en réalité à chercher du côté d’une bactérie très commune que l’on retrouve chez 50% des humains, la H. Pylori. Celle-ci cause une infection dans la muqueuse gastrique. Même si le stress peut favoriser les remontées acides et donc aussi les ulcères , c’est pourtant cette bactérie qui est la cause principale.

    « Quelques verres de vin pour diminuer le stress »

    On ferait mieux d’y réfléchir à deux fois avant de se resservir un troisième verre de vin après une journée stressante. Selon une étude de 2008 parue dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism l’alcool stimule justement l’hormone du stress, le cortisol. Par ailleurs, une autre étude de l’université de Chicago vient de démontrer que les effets de l’alcool et du stress s’annulent mutuellement: nous buvons de l’alcool pour nous détendre et évacuer le stress alors que le stress adoucit justement l’effet grisant de l’alcool.

    « Je ne suis pas stressé parce que je n’ai aucun problème » 

    Le stress peut se manifester de plusieurs façons comme l’insomnie, la prise de poids,… Mais ce n’est pas parce qu’on ne ressent aucun de ces symptômes que l’on ne souffre pas du stress. En effet, le stress chronique a de nombreux effets négatifs sur votre santé comme maladies cardiaques ou cancers. C’est pour cette raison que des personnes qui ont un rythme de vie stressant - mais qui n’ont jamais eu le moindre ennui de santé - ont subitement un arrêt cardiaque ou contracte une maladie à laquelle le stress a contribué. C’est ce qu’on appelle les tueurs silencieux. Nous pensons souvent que nous arrivons à maitriser notre stress, mais ce n’est pas le cas.

    « Le stress motive »

    Beaucoup pensent qu’une petite dose de stress a quelque chose de positif. Qu’en situation de stress nous nous dépassons pour réussir nos objectifs. Mais est-ce bien le stress qui nous motive véritablement ? Selon Andrew Bernstein, l’auteur du ‘The Myth of Stress’ dans Psychology Today, ce n’est pas le cas. C’est même le contraire. Par exemple lorsqu’on passe des examens d’embauche, on est déjà très motivé et c’est cette motivation intense qui engendre le stress. Mais cela ne rapporte rien de plus. «Lorsqu’on réussit quelque chose et qu’on est stressé, on est performant malgré le stress et non pas grâce au stress » conclut Bernstein.

    «Le stress et l’angoisse sont deux faces d’une même médaille»

    Des crises d’angoisse sont des troubles mentaux et ne sont donc pas à confondre avec le stress. Et ce, qu’il soit passager ou chronique. Il est vrai que les différences entre les deux ne sont pas toujours tangibles. Le stress est provoqué par une situation, ou une pensée, qui induit la nervosité alors que l’angoisse n’a pas toujours une raison bien définie. S’il est possible de lutter contre le stress, ou même que ce dernier disparaît par lui-même, ce n’est pas le cas pour les crises d’angoisses

    « Les symptômes du stress sont identiques pour tous » 

    Comme il y a un nombre infini de choses qui peuvent causer le stress, la tension peut aussi se manifester de manière différente. Chacun vit son stress différemment. Pour certains cela va se manifester par de la constipation alors que d'autres vont avoir du mal à se concentrer. Notre corps subit toutes sortes de choses lorsqu’on est stressé. C’est pour cela qu’il est utile de savoir comment son organisme réagit en cas de stress.

    « Des évènements négatifs engendrent le stress » 

    Des évènements négatifs peuvent engendrer du stress, mais des évènements heureux peuvent le faire tout autant. Ce n’est pas la pensée ou l’évènement qui provoque le stress, mais comment vous y répondez émotionnellement. Tout ce qui brise la routine et fait ressortir des émotions fortes, positives ou négatives, peut provoquer du stress.

    « Le stress ne peut être évité » 

    Si, le stress peut être évité. Même si l'on ne peut s’empêcher d’être plongé dans des situations stressantes, on peut contrôler sa façon de réagir face aux évènements. Notamment avec la technique de Méditation Pleine Conscience qui semble efficace pour faire baisser la dose de cortisol. Cette dernière permet en effet de déterminer ce qui provoque le stress et de s’y préparer.

    « Le stress est le corolaire du succès »

    Malheureusement, nous vivons dans une culture qui associe le stress à la productivité. C’est pour cette raison que l’on pense que les gens qui réussissent sont forcément stressés. Mais rien n’est moins vrai. Le stress ne signifie pas que l’on a plus de valeur. Cela ne veut pas dire non plus que l’on monte les échelons en travaillant plus longtemps. Faire des heures supplémentaires est même le signe que quelque chose ne va pas. Au contraire de l’idée reçue, c’est celui qui sait gérer son stress à la perfection qui va voguer vers le succès.

    (TE) / Trad M.L.

    http://www.levif.be/info/actualite/sante/neuf-mythes-sur-le-stress/article-4000276551614.htm

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Les antiparkinsoniens

    Qui n’a jamais entendu parler de la maladie de Parkinson ? De nombreux et célèbres malades ont participé à la médiatisation de cette pathologie. A tort, on croit qu’elle se limite aux tremblements. De même, les traitements et la stratégie thérapeutique restent souvent méconnus. Doctissimo passe en revue les médicaments utilisés pour traiter cette maladie…

    De cause inconnue, la maladie de Parkinson est caractérisée par un affaiblissement des quantités de dopamine dans le cerveau. Ce neurotransmetteur est primordial à la communication des cellules nerveuses entre elles. Ce manque entraîne un défaut de coordination des différentes zones cérébrales impliquées dans la commande des muscles squelettiques, c’est-à-dire les muscles dits volontaires (les muscles que l’on contrôle). Aucun traitement permettant de guérir la maladie n’existe à ce jour mais il est néanmoins possible de retarder son évolution.

    Les antiparkinsoniensDu point de vue pharmacologique, il est possible d’augmenter les quantités de dopamine au niveau cérébral ou de lutter contre les conséquences de son insuffisance sur l’équilibre des grands systèmes pharmacologiques de notre corps. Les médicaments utilisés sont les antiparkinsoniens. Il existe également des traitements chirurgicaux donnant de bons résultats dans certains cas.

    Les moyens d’action ne manquent pas…

    Afin d’augmenter les quantités de dopamine disponibles, il existe plusieurs possibilités :

    • Augmenter les quantités de dopamine dans le cerveau par un apport ;
    • Augmenter les quantités de dopamine dans le cerveau en diminuant sa dégradation ;
    • Lutter contre les effets néfastes du déficit en dopamine.

    Logiquement pour traiter la maladie de Parkinson, apporter de la dopamine semblerait être le plus approprié. Malheureusement, la dopamine ne peut être utiliser car elle ne passe pas labarrière hémato-encéphalique (BHE). On utilise donc un  de ses précurseurs : la lévodopa(L-Dopa ou dihydroxyphénylalanine) afin d’augmenter la fabrication de dopamine dans le cerveau. Cette substance utilisée depuis les années 1960, passe la BHE, se transforme en dopamine, à l’endroit où elle fait défaut dans le cerveau. Dans le reste du corps, la lévodopa est détruite par une enzyme (la L-Dopadécarboxylase) qui réduit la quantité disponible pour le passage dans le cerveau. Par conséquent, la lévodopa est aujourd’hui systématiquement associée à une autre molécule (le bensérazide ou la carbidopa) chargée d’inhiber sa dégradation en bloquant la L-Dopadécarboxylase en dehors du cerveau.

    Proches de la lévodopa dans le principe d’action, des molécules qui miment l’action de la dopamine ont aussi été découvertes : ce sont les agonistes dopaminergiques. Cette classe contient plusieurs produits dont l’apomorphine. Le plus souvent, ces substances sont dérivées de l’ergot de seigle, un champignon qui parasite le seigle..

     

    Une autre stratégie consiste à bloquer la dégradation de la dopamine dans le cerveau. Il y a deux voies principales pour le catabolisme (destruction) de la dopamine dans le cerveau : la voie de la catéchol-o-méthyltransférase (COMT) et la voie de la monoamine oxydase (MAO). Des médicaments permettant de bloquer la COMT et la MAO ont donc été développés et sont disponibles : ce sont les inhibiteurs de la COMT (ICOMT) ou de la MAO (IMAO).

    D’autres médicaments enfin permettent de lutter contre le déséquilibre créé par le déficit en dopamine. En effet, ce dernier provoque des perturbations de fonctionnement entre les systèmes nerveux sympathique et parasympathique ; systèmes respectivement sous la dépendance des neurones adrénergiques et cholinergiques. Schématiquement, ces deux grands systèmes aux actions plus ou moins opposées assurent l’équilibre dans le fonctionnement des organes vitaux. Pour lutter contre la sur-expression du système cholinergique, des médicaments dits anticholinergiques ont été mis à la disposition des malades.

    Un traitement pas toujours bien toléré

    Le traitement de référence reste encore la lévodopa (dopathérapie) voire les agonistes dopaminergiques. Cette thérapeutique augmente l’espérance de vie des patients d’environ 5 ans. Mais elle ne sera mise en route que si la maladie entraîne une gêne caractérisée, c’est-à-dire seulement si le patient est véritablement gêné dans sa vie quotidienne, car s’ils donnent de bons résultats leur efficacité à tendance à diminuer au bout de trois ans en moyenne (un peu plus pour les agonistes).

    De plus, les effets dopaminergiques de ces substances entraînent des effets secondaires souvent gênants tels que des nausées, des vomissements ou de l’hypotension orthostatique. D’autres effets secondaires de type troubles des mouvements (dyskinésies) ainsi que la baisse d’efficacité du traitement peuvent nécessiter d’associer la lévodopa à d’autres produits (agonistes dopaminergiques, ICOMT, IMAO, anticholinergiques) pour maîtriser la maladie.

    Des perspectives intéressantes

    Les nouveautés ne sont pas légions en ce qui concernent les médicaments de la maladie de Parkinson. De nouvelles formes galéniques permettent néanmoins d’augmenter la durée d’efficacité, le confort d’utilisation ou de diminuer les effets secondaires ; ce qui augmente l’espérance de vie des malades. Par ailleurs, l'EXELON®, utilisé dans la maladie d’Alzheimer, a reçu une autorisation de mise sur le marché dans le traitement des démences légères à modérées chez les patients atteints de maladie de Parkinson.

    La principale voie de recherche est aujourd’hui tournée vers la greffe de neurones, en particulier par la transplantation de tissu nerveux fœtal contenant des neurones dopaminergiques ou des cellules souches…

    François Resplandy

    Mis à jour le 06 mars 2013

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • La bouche et le nez secs, des problèmes désagréables

    12 mai 2012 - Auteur : Kari Van Hoorick

    Nombre d'ORL sont confrontés quasi quotidiennement à des patients qui se plaignent d'une bouche sèche. A partir d'un certain âge, l'équilibre hydrique des muqueuses se modifie. Un grand nombre d'aliments exercent également une influence sur l'impression de sécheresse. 

    Avec l'âge, la peau s'assèche et on constate le même phénomène au niveau des muqueuses. Celles-ci sont en quelque sorte la « peau » qui tapisse l'intérieur de l'organisme, en particulier au niveau de la bouche, de la gorge et du nez. En plus des glandes salivaires, on trouve aussi des milliers de glandes plus petites, localisées sur la langue, dans le nez, les sinus et la gorge. Elles entrent en jeu automatiquement lorsqu'on mastique et avale les aliments. La salive contient également des enzymes capables de les décomposer. On en produit dès qu'on prend une bouchée, voire avant. Les glandes salivaires se situent entre les oreilles. Il suffit d'imaginer mordre dans un citron pour avoir, littéralement, l'eau à la bouche. »

    UN PROBLÈME TOUT SAUF ANODIN

    Avec l'âge, cet ingénieux processus d'irrigation peut se « gripper » parce que les muqueuses s'assèchent et s'amincissent. « Plusieurs facteurs environnementaux peuvent aggraver ce phénomène, comme les pièces chaudes ou sèches et l'air conditionné, précise le Pr Schmelzer. Les systèmes de conditionnement d'air ne sont en général pas équipés de filtres anti-pollens et anti-microbes et perturbent donc encore plus des muqueuses affaiblies. Résultat, le nez et la gorge s'assèchent. Les muqueuses se couvrent d'un film collant et la salive produite par les glandes ne parvient plus ou quasi plus à jouer son rôle. D'où cette sensation de sécheresse désagréable.

    Ce n'est pas anodin. Chez certaines personnes, cela peut devenir une gêne au quotidien et causer différents problèmes au niveau des dents ou même des soucis respiratoires. Ceux qui souffrent de bouche sèche ont parfois peur de s'étouffer. Leur qualité de vie en pâtit : ils n'osent plus sortir de chez eux, alors qu'il est primordial de s'aérer ! Sauf lors des pics de smog, c'est-à-dire de pollution aux micro-particules, car ces personnes y sont beaucoup plus sensibles. »

    HUMIDIFIEZ VOTRE ENVIRONNEMENT

    Il n'existe pas de traitement miraculeux pour soigner la déshydratation des muqueuses. Mais on dispose néanmoins d'un arsenal de solutions pour réduire la sécheresse de la bouche, de la gorge et du nez.

    Il faut prendre l'habitude de se rincer régulièrement les fosses nasales avec une solution physiologique marine (ex : Physiomer). On en trouve en pharmacie mais on peut aussi le fabriquer soi-même en ajoutant une cuiller à thé de sel marin à un verre d'eau. Il suffit ensuite de renifler un peu de ce liquide versé dans la paume de la main.

    Je conseille en général aussi d'humidifier la chambre à coucher avec un humidificateur électrique ou en posant un petit récipient rempli d'eau sur le radiateur. Autre solution : faire bouillir une casserole d'eau sur le feu. »

    Le spray nasal contre les rhumes ou le nez bouché est à déconseiller. « A utiliser exceptionnellement, car il assèche les muqueuses et peut faire saigner. Il peut même créer une accoutumance. »

    COMMENT LUTTER CONTRE LA SÉCHERESSE BUCCALE

    On peut combattre la sécheresse buccale via l'alimentation. Ce que nous mangeons exerce, en effet, une influence sur nos muqueuses. Voici ce qu'il faut faire et ce qu'il faut éviter :

    • Evitez le vin rouge corsé dont les tanins ont un effet asséchant. Mieux vaut boire du vin blanc ou du champagne, qui stimulent les sécrétions.
    • Ceux qui boivent régulièrement de la bière souffrent moins de sécheresse buccale. La bière se boit souvent en quantité plus importante que le vin, ce qui hydrate la cavité buccale. Attention au tabac qui, lui, assèche considérablement!
    • Buvez 1,5 à 2 l d'eau par jour. Le thé et le café sont moins efficaces en raison de leur effet desséchant. Accompagnez votre tasse de café d'un verre d'eau, comme le proposent les cafés italiens et les tavernes autrichiennes. Si vous avez du mal à avaler tant d'eau, accordez-vous une bière occasionnellement mais pas de sodas qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, dessèchent la bouche.
    • Le chocolat est à éviter, il donne une sensation de bouche collante.
    • La menthe poivrée donne une sensation de fraîcheur mais attention, elle assèche assez rapidement la bouche.
    • Les saveurs amères freinent la production de salive.
    • Les saveurs acides, par exemple les agrumes, sont celles qui mobilisent le plus les glandes salivaires. A privilégier donc, d'autant qu'ils assurent une salive de meilleure qualité.
    • Oui au chewing-gum de temps à autre. Cela stimule les glandes salivaires.
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Un faible taux de mélatonine double le risque de diabète

    03 avril 2013 - Auteur : Nicolas Evrard

    Parfois qualifiée d’ « hormone du sommeil », la mélatonine régule notre horloge biologique et la libération de nombreuses sécrétions hormonales. On sait désormais qu’elle peut aussi avoir une influence sur le risque de diabète de type 2.

     

     

    Produite par notre corps durant la nuit, la mélatonine est surtout connue comme l’hormone qui gère en partie notre rythme circadien. C’est entre autres grâce à elle que nous passons d’un rythme de veille durant la journée au sommeil pendant la nuit ; elle est d’ailleurs prescrite dans certains cas d’insomnie ou pour combattre les effets du décalage horaire.

    On ignore par contre souvent qu’elle est à l’origine de la libération de nombreuses autres hormones dans le corps humain. Une étude scientifique sur 370 femmes, parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), vient encore de le prouver : selon des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital de Boston (USA), la sensibilité à l’insuline – l’hormone régulant la glycémie – serait plus élevée chez les individus possédant des taux plus élevés de mélatonine. Dans leurs conclusions, les scientifiques vont même plus loin : les personnes dont l’organisme produit peu de mélatonine auraient plus de deux fois plus de chances de développer un diabète de type 2. L’information est loin d’être anodine, puisqu’elle pourrait ouvrir un nouveau terrain de recherche dans la lutte contre cette maladie chronique.

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7665-Un-faible-taux-de-melatonine-double-le-risque-de-diabete.html?m_i=CYFC_e0gy0qAt0FzA9EDnk9Eod_KDAC8i3AGnQa8Z31GvV%2B8o

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Près de 4 patients sur 5 qui souffrent d'apnées du sommeil n'en sont pas conscients

    28 mars 2013 - Auteur : Leen Baekelandt

    Les personnes qui souffrent d'apnées du sommeil n'en sont généralement pas conscientes, alors que cette affection peut avoir des conséquences graves pour leur santé et qu'elle se soigne bien.

    Voilà ce qu'il ressort d'une nouvelle étude scientifique de grande envergure réalisée ces deux dernières années par Philips, en collaboration avec notamment l'Universitair Ziekenhuis Antwerpen. L'étude a été menée auprès de 4.206 collaborateurs de Philips. Des apnées du sommeil ont été diagnostiquées chez 6,4% d'entre eux. Ce pourcentage est nettement supérieur à ce qu'avaient montré des études précédentes. Un élément remarquable est que 78% des personnes chez qui des apnées du sommeil ont été constatées n'étaient nullement conscientes d'être atteintes de ce trouble du sommeil.

     

    L'étude était destinée à recueillir des données scientifiques actuelles sur la fréquence des apnées du sommeil, également baptisées Syndrome d'Apnées Obstructives du Sommeil (SAOS). Depuis des dizaines d'années, médecins et scientifiques soupçonnent que le taux de diagnostic est largement sous-estimé. C'est la raison pour laquelle l'étude s'est intéressée au nombre de personnes qui souffraient de la maladie sans être traités et a voulu savoir si ce pourcentage était supérieur aux chiffres courants, qui oscillent entre 2 et 4%.

     

    L'étude a été organisée parmi les collaborateurs de Philips aux Pays-Bas, sur la base d'une participation volontaire. 29% des collaborateurs de Philips aux Pays-Bas ont pris part à l'étude : hommes et femmes de tous âges, occupant diverses fonctions et de niveau d'études et de contexte socioculturel variés. Les études de dépistage antérieures, souvent citées, s'étaient intéressées à des populations nettement plus faibles.

     

    MEILLEURE COMPRÉHENSION DE LA NATURE ET DE L'AMPLEUR DE LA MALADIE

    Lors des apnées du sommeil, la respiration s'interrompt durant le sommeil, à une fréquence allant de cinq à plus de trente fois par heure. Selon le professeur Johan Verbraecken, coordinateur médical du centre du sommeil à l'Universitair Ziekenhuis Antwerpen et associé à l'étude sur le sommeil, de nombreuses personnes souffrent d'apnées du sommeil sans le savoir : "C'est plus dangereux qu'on ne le pense. Ces personnes récupèrent moins durant la nuit, car leur cycle de sommeil est perturbé. Elles sont constamment fatiguées, somnolentes, elles sont moins productives au travail et facilement irritables à la maison. Elles mettent ça sur le compte du stress ou de la surcharge de travail. Lorsqu'on sait que l'affection augmente le risque d'hypertension artérielle, de diabète et de maladies cardiovasculaires, on comprend pourquoi il est primordial que ces personnes se fassent soigner. Cette étude a permis à la science d'en apprendre davantage sur la nature et l'ampleur de la maladie, avec des conséquences positives à la clé pour les personnes atteintes d'apnées du sommeil. La prise de conscience du tableau clinique devrait aider les patients et les médecins généralistes à être plus attentifs aux symptômes, pour diriger le patient et le prendre en charge plus rapidement."

     

    PRÉVENIR DES PROBLÈMES DE SANTÉ PLUS GRAVES

     Hans de Jong, CEO de Philips Benelux: "Avec cette étude, nous investissons dans la santé de nos collaborateurs. Ceux-ci peuvent être protégés contre des problèmes de santé plus graves, synonymes d'incapacité de travail, et c'est donc dans notre intérêt en notre qualité d'employeur. Une fois diagnostiquées, les apnées du sommeil se traitent bien, à l'aide de moyens relativement simples. En outre, nous pouvons apporter une contribution sociale importante aux connaissances en matière d'apnées du sommeil, qui pourra s'avérer précieuse pour la science, les médecins et de nombreux patients de par le monde." Philips occupe à l'échelle mondiale une position dominante dans le domaine des produits favorisant un sommeil réparateur et destinés au traitement des troubles du sommeil. La collaboration avec des scientifiques et des organisations de patients est en outre importante pour la mise au point de solutions novatrices.

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7653-Pres-de-4-patients-sur-5-qui-souffrent-d-apnees-du-sommeil-n-en-sont-pas-conscients.html?m_i=FXCF_zS85COOCQG3Nw1Y_0WpD_9NEzF%2Bl0zJio4sSft9gvn%2Bh

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Donner son corps à la science, un acte de générosité à préserver

    Le don du corps à la science s'est développé pour permettre aux facultés de médecine de poursuivre leurs enseignements et activités de recherche, notamment en anatomie. En France, 28 centres de don recueillent ainsi les corps de 2 500 à 3 000 donateurs chaque année3.

    Alors que l'anatomie est moins présente dans la formation des étudiants en médecine, que des logiciels de simulation permettent d'opérer virtuellement, que la recherche a de nouveaux moyens d'investigation à sa disposition... le don de corps continue d'être indispensable. S'il est relativement simple de devenir donateur, le fonctionnement des établissements receveurs mériterait toutefois d'être harmonisé.

    Donner son corps à la science : une pratique récente encadrée par la loi

    Don corps scienceLe "don du corps à la science" existe depuis les années soixante. Jusqu'au milieu du XXème siècle en effet, les corps disséqués étaient principalement ceux de condamnés à mort, puis de personnes décédées seules à l'hôpital ou dont la famille ne pouvait assurer les obsèques. Avec l'amélioration des conditions de vie, les corps abandonnés sont devenus rares, obligeant les universités à faire appel aux donateurs.

    Sur le plan juridique, le don du corps s'apparente à un legs. Il est régi par le Code général des collectivités territoriales1 et repose sur la rédaction d'un testament manuscrit par lequel le donateur s'engage à abandonner son corps au profit d'un établissement receveur.

    Dans certaines familles, donner son corps est presque une tradition. Djamel Taleb2, qui coordonne le service de don du corps de l'École de chirurgie de Paris, précise : "Le don du corps est un acte de générosité, de solidarité et de haute signification humaine. Souvent, le donateur a lui-même un lourd passé médical ou bien il est parent d'un malade. Il peut aussi vouloir protéger ses proches en leur épargnant l'enterrement et ses frais".

    Les personnes dont le don a été accepté reçoivent une carte mentionnant leur volonté et le service à contacter immédiatement après le décès. L'établissement receveur dispose de 48 heures pour réceptionner le corps accompagné d'un volet du certificat de décès, d'un certificat de non contagion et de la déclaration préalable de transport. Le dépassement de ce délai, une infection transmissible (VIHhépatite...), un problème médico-légal, un décès à l'étranger ou la perte de la carte de donateur peuvent faire échouer le don.

    Président de l'association des dons du corps du centre-ouest (Tours), le Dr Christophe Destrieux3 remarque : "Le don du corps ne doit pas être confondu avec le don d'organes4 qui, de par sa vocation à sauver directement des vies, demeure prioritaire si les conditions du décès le permettent."

    Léguer son corps à la science, une démarche utile à l'enseignement et la recherche

    Chaque centre de don possède ses propres règles de fonctionnement. A leur arrivée, les corps peuvent subir diverses analyses permettant de s'assurer de l'absence de maladie transmissible. Ils sont ensuite conservés au frais, congelés ou embaumés. "L'embaumement utilise des produits chimiques qui suppriment les germes mais donnent aux tissus une texture particulière pouvant interdire certaines utilisations", précise le Dr Destrieux. Alors que les jeunes étudiants n'ont accès qu'aux corps embaumés, les médecins plus expérimentés (internes, chirurgiens, anesthésistes...) travaillent donc plus généralement sur des corps frais ou décongelés.

    Le Pr Jean-Pierre Richer5, responsable du centre de don et enseignant à l'Ecole de chirurgie de Poitiers, revient sur la nécessité de recourir au corps humain pour former les futurs médecins : "Les étudiants utilisent des pelvi-trainers, sortes de boîtes fermées à l'intérieur desquelles ils manipulent leurs instruments et qui peuvent être reliées à une caméra pour mimer unecœlioscopie. Certains programmes informatiques permettent aussi de réaliser quelques interventions chirurgicales. Cependant, le retour de force ne correspond pas à la réalité et les interventions proposées demeurent limitées."

    Ses étudiants ont accès aux corps dès la deuxième année de médecine. "Les séances de dissection sont très encadrées. Nous menons une réflexion sur la mort et insistons sur les aspects éthiques", poursuit le Pr Richer. A l'Ecole de chirurgie de Paris, les élèves sont plus âgés. Les corps, appelés "sujets anatomiques", subissent de véritables interventions avec suture des plaies en fin de séance. Les praticiens déjà en poste recourent aussi au corps humain pour perfectionner leurs gestes, se former aux nouveautés ou servir la recherche fondamentale et clinique.

    "Un sujet anatomique peut demeurer trois semaines en chambre froide, donc être utilisé pendant quinze jours ouvrables pour toute une série de cours et de travaux de recherche programmés à l'avance", précise Djamel Taleb. Cette organisation a l'avantage de conserver le corps entier mais elle n'est pas systématique.

    Après les travaux, le corps est mis en bière et conduit au crématorium pour être incinéré. De rares centres, comme l'Ecole de chirurgie de Paris, acceptent d'assurer sa traçabilité pour restituer les cendres aux familles si le donateur l'a stipulé par écrit lors du don. La plupart du temps cependant, les cendres sont déposées dans une tombe à la mémoire des donateurs anonymes sur laquelle les familles peuvent se recueillir.

    Faire don de son corps à la science : des inégalités menacent la pérennité du système

    Chaque année, 2 500 à 3 000 corps (environ un corps pour 200 décès), sont donnés aux 28 centres de don du corps situés dans les facultés de médecine disposant de leur propre laboratoire d'anatomie6. La répartition des dons est cependant très inégale. Créé en 1974, le service du don du corps de l'Ecole de chirurgie de Paris est à l'équilibre, avec 180 décès de donateurs par an, tandis que le laboratoire d'anatomie de Poitiers, né dans les années 90, n'accueille que quelques dizaines de corps chaque année du fait de son fichier plus récent. Selon un rapport de l'Igas en 20027, certaines facultés ne parviennent pas à assurer l'enseignement pratique minimal en anatomie correspondant aux obligations réglementaires. Ces dernières années, le centre de Tours a vu diminuer les promesses de dons. Pour les relancer, il va distribuer des plaquettes d'information dans les salles d'attente des médecins.

    Autre frein à l'utilisation de corps de donateurs : leur coût. "Les laboratoires sont censés prendre en charge le transport du corps, sa préparation, la crémation... sans que rien de spécifique ne soit mis en place dans le budget des universités", déplore le Pr Richer. En fonction du lieu de décès, des travaux effectués, des tarifs du crématorium... un don coûte facilement plus de 1 000 €. Or, mis à part l'Ecole de chirurgie de Paris, tous les centres de don dépendent du ministère de l'enseignement qui n'accorde aucun moyen supplémentaire aux universités qui les abritent. Le donateur doit souvent s'acquitter d'une participation financière et/ou les familles prendre en charge le transport. Le centre de Tours demande par exemple 900 € alors qu'il lui en faudrait 1 100 € pour équilibrer ses comptes.

    En 2007, un groupe de travail a été chargé de proposer des solutions pour assurer la gratuité du don, faciliter le transfert des corps entre les différents centres, harmoniser leur fonctionnement... Le projet présenté demandait plusieurs millions d'euros. Il est toujours en suspens.

    Devenir donateur en 5 étapes

    - Contactez le ou les établissements les plus proches de votre domicile pour demander leur plaquette d'information et connaître leur fonctionnement concernant le transport du corps, la participation financière demandée, la restitution des cendres...

    - Abordez le sujet avec vos proches. Vous préférez peut-être taire votre décision pour les protéger ? Imaginez leur surprise au moment du décès ! La découverte peut provoquer un conflit intrafamilial ou avec l'établissement receveur qui ne voudra pas accepter le corps dans de telles conditions.
    - Envoyez au centre choisi une lettre manuscrite, datée et signée mentionnant votre volonté de lui faire don de votre corps (testament olographe). Certains centres demandent d'autres renseignements, y compris médicaux pour s'assurer de l'absence de maladie contagieuse.
    - S'il accepte votre don, l'établissement receveur vous envoie une attestation à insérer dans le livret de famille et une carte de donateur à conserver sur vous. Pour annuler le don, il suffit de le prévenir et de déchirer ces documents. Le don peut être refusé si vous ne portez pas la carte au moment du décès.
    - Pour financer le transport du corps et/ou sa prise en charge par le centre de don, vous pouvez programmer un prélèvement automatique, ajouter une clause à votre assurance vie, souscrire un plan d'épargne obsèques, charger votre notaire de régler ces questions...


    Audrey Plessis

    Créé le 05 mars 2013

    Sources :

    1 - Article R 2213-13 du Code Général des Collectivités Territoriales, qui repose sur l'Article 3 de la Loi du 15 novembre 1887 : "Tout individu peut régler les conditions de ses funérailles […] Sa volonté exprimée dans un testament [...] a la même force qu'une disposition testamentaire relative aux biens", précisé par le Décret 76-435 du 18 mai 1976 : "Un établissement d'enseignement et de recherche ne peut accepter de don du corps que si l'intéressé en a fait déclaration écrite, datée et signée de sa main."
    2 - Entretien avec Mr Djamel Taleb est coordinateur du plateau technique de l'École de chirurgie de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris qui abrite un service de don du corps, entretien réalisé en septembre 2012.
    3 - Entretien avec le Dr Christophe Destrieux est neurochirurgien, professeur d'anatomie et président de l'association des dons du corps du centre-ouest en lien avec le laboratoire d'anatomie de la Faculté de Médecine de Tours, entretien réalisé en septembre 2012.
    4 - À noter que tout individu qui n'a pas explicitement manifesté son opposition en demandant son inscription au fichier national des refus de dons d'organes est considéré comme un donneur d'organes potentiel.
    5 - Entretien avec le Pr Jean-Pierre Richer est chirurgien, enseignant à l'École de chirurgie de Poitiers, directeur du laboratoire d'anatomie de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers auquel est rattaché le centre de don du corps, entretien réalisé en septembre 2012.
    6 - Liste sur la page concernant le don du corps du site de l'association française d'information funéraire (AFIF). Il existe environ un centre par région, l'Ile-de-France en comprend deux : l'institut d'anatomie de l'université René-Descartes et l'École de chirurgie de l'AP-HP. 
    7 - Conservation d'éléments du corps humain en milieu hospitalier, Inspection générale des affaires sociales (IGAS), Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR), mars 2002.





    - Chartreau C. Le don du corps à la science - Analyse de légitimité d'une institution, D.E.A. d'Ethique médicale et biologique, Université René Descartes - Paris V, 2001-2002.Téléchargeable
    - Scoccimarro A. Don du corps : Travail préliminaire à une campagne d'information en région Centre, thèse pour le doctorat en médecine, Orléans-Tours, Université François Rabelais, 2006. Notice détaillée.
    - Ploteau S. Bilan de dix ans d'une association pour les dons de corps au Laboratoire d'anatomie de Nantes, thèse de médecine, Lille, 2000. Téléchargeable.
    - L'association française d'information funéraire (AFIF), en particulier la page concernant le don du corps à la science où l'on trouve entre autre la procédure à suivre, la liste des facultés possédant un service de don du corps, un modèle de lettre pour devenir donateur...
    Résonance, site internet du magazine papier homonyme destiné aux professions funéraires. Voir la page Don du corps à la science qui rappelle les aspects législatifs et les évolutions attendues.
    Allo le cielportail indépendant de la fin de vie, des obsèques et du deuil, en particulier la page Donner son corps à la science qui aborde de nombreuses questions (coût, mode de conservation, utilisation, devenir du corps...) 
    - Le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR) : Conservation d'éléments du corps humain en milieu hospitalier, mars 2002, p 48 et suivantes.





    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • link..

     

    Avec le printemps et la reprise d’activité des amateurs de potager ou de jardinage, on peut constater une augmentation de cas d’intoxication au métaldéhyde chez nos animaux de compagnie.

    En effet, le métaldéhyde est une molécule contenue dans certains produits anti limaces ou anti escargots [...]

    Mots-clés: dr patrik+veterinaire, conseil veterinaire de patrick, toxicité du metaldehyde, site vétérinaire chat, conseils vétérinaires pour chats

    Pour continuer à lire 

    http://conseilsveterinaire.com/category/chien/

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Chocolat : osez les mariages surprenants

    Le chocolat vous l'aimez noir, au lait, aux amandes... Mais avez-vous tenté des duos gustatifs plus surprenants ? Au piment, à la cannelle, à l'anis, au citron, au thym, au gingembre... ce mets divin se marie désormais avec des épices, des fruits ou des herbes aromatiques. Découvrez nos conseils et nos recettes pour surprendre vos papilles.

    Le chocolat est l'un des rares produits qui se marie merveilleusement avec de nombreux ingrédients. Mais tout est une affaire de goûts...

    Du chocolat aux épices

    Les mariages du chocolat et des épices sont parmi les plus prisés par les chocolatiers. Le chocolat au piment d'Espelette est ainsi un grand classique du Sud-Ouest, qui peut surprendre les papilles des non-avertis. Le chocolat au poivre est aussi de plus en plus courant, même s'il est là aussi à réserver aux initiés. Mais de nouvelles épices font aujourd'hui leur apparition, avec des goûts moins forts. On trouve ainsi le mariage chocolat et gingembre, très prisé par les Australiens notamment. Le chocolat au cumin est aussi de plus en plus facile à trouver... ou à faire !

    Moelleux au chocolat et aux épicesNos recettes conseillées :

     

    Du chocolat aux plantes et herbes

    Le chocolat s'entend bien avec les autres végétaux ! Pour preuve, l'incontournable association avec la menthe, So British ! L'histoire ne dit pas si ce sont également les Anglais qui ont inventé le mélange du chocolat avec le thé, autre association surprenante et savoureuse. On trouve aussi de plus en plus de boissons chocolatées parfumées aux plantes. Par exemple, le chocolat à l'anis où à la cannelle. Si vous recherchez des goûts plus prononcés, tournez-vous vers les herbes aromatiques. Le thym est ainsi une plante intéressante à mélanger à vos futurs gâteaux.... 

    Nos recettes conseillées :

     

     

     

    Du chocolat et des fruits

    Pour les réfractaires aux mariages trop audacieux, ou aux goûts trop prononcés, il faut tenter des associations plus douces, tel que le chocolat et les fruits. Outre l'indémodable banane, ou bien sûr l'incontournable poire, il existe de nombreux duos gustatifs savoureux.
    Pour essayer différents fruits, le plus simple est de faire une fondue au chocolat. Vous pourrez y tremper les fruits de votre choix et les couper en dés. Idéal pour voir tout de suite quelles associations vous plaisent. 
    Vous pouvez aussi opter pour des chocolats déjà confits avec des fruits, telles les fameuses orangettes. Mais d'autres mariages chocolat et agrumes apparaissent : des « citronettes » voire des « pamplemoussettes »... Les fruits rouges sont aussi de plus en plus souvent incorporés dans les préparations des chocolatiers.

    Chocolat aux fruitsNos recettes conseillées

     

    Epices, plantes, fruits... rien ne vous empêche de faire vos propres mélanges, et de trouver des idées d'associations savoureuses.
    Bon appétit !

    Alain Sousa

    Mis à jour le 20 mars 2012

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Maladies rares : les médecins très mal (in)formés

    Les patients atteints de maladies rares sont souvent confrontés à une errance diagnostique, en partie liée à un manque d'informations des professionnels de santé. Pour réduire les inégalités de soins qui en découlent, un effort à destination des médecins apparaît primordial.

    A l'aube du second Plan national maladies rares, qui doit être présenté lors de la Journée internationale des maladies rares par Nora Berra, secrétaire d'État à la Santé, une enquête révèle les lacunes des professionnels de santé dans ce domaine.

    Maladies rares : un niveau de connaissances des médecins très faible…

    Les maladies rares répondent à une définition bien précise : il s'agit de maladies qui touchent moins de 1 personne sur 2 000, soit moins de 30 000 personnes au total en France. Dans notre pays, on estime à un peu plus de 3,5 millions le nombre de personnes atteintes d'une maladie rare.

    Maladies raresInscrit parmi les axes stratégiques du Plan national maladies rares 2005-2008, qui a été reconduit en 2009, le développement de l'information des professionnels de santé semble ne pas avoir atteint son objectif, si l'on en croit les résultats de l'enquête réalisée pour la Fondation Groupama pour la santé par l'agence Kantarhealth. Qu'ils soient spécialistes (251 dont 101 pédiatres, 50 neurologues, 50 pneumologues et 50 rhumatologues), ou généralistes (252), les 500 médecins interrogés ont un faible niveau de connaissances sur les maladies rares, dont ils sous-estiment très largement le nombre : les généralistes l'évalue à environ une centaine, quand il en existe en réalité plus de 7 000 !

    "Le problème, estime le Pr Marc Brodin, professeur de santé publique, c'est que la définition [des maladies rares] est une définition de santé publique ; or, les médecins ne raisonnent pas en termes de fréquence de maladies, leurs études médicales se font par "appareil", par fonction, ou éventuellement par type de patients (les gynécologues par exemple), et les maladies sont abordées par gravité et capacités de traitement". Il propose donc de "reverticaliser" l'information entre les sociétés savantes et les médecins, de manière à ce que ces derniers soient formés sur les maladies rares qui touchent les organes de leurs disciplines.

    … qui entraîne une errance diagnostique préjudiciable

    Dans le détail, cette étude, à la fois quantitative et qualitative, montre toutefois de grandes disparités entre les médecins, selon qu'ils sont généralistes ou spécialistes. Cela se traduit par des comportements très différents des uns et des autres.

    • Les premiers reconnaissent volontiers leur manque de connaissances, et par conséquent, passent rapidement la main aux spécialistes libéraux ou hospitaliers dès lors qu'ils n'arrivent pas à poser un diagnostic. Ils interviennent dans un deuxième temps, une fois que le diagnostic a été posé, pour être aux côtés de leurs patients dans leur nouveau combat ;
    • Les seconds, quant à eux, savent les attentes qu'ont les patients envers eux et se font donc un devoir de poser le bon diagnostic. Dans l'impasse, ils multiplient les examens, au risque de faire perdre du temps à leur patient pour lequel la précocité du diagnostic est souvent un critère de succès du traitement qui en découle. "Ils ne saisissent pas toujours l'importance d'un diagnostic précoce dans le cadre d'une maladie rare et donc l'intérêt de déléguer rapidement à des experts, à l'hôpital ou à des Centres de Référence", analysent les responsables de l'étude.

    Cette méconnaissance des maladies rares est à l'origine même de l'errance diagnostique dont sont victimes la plupart des patients, errance qui est de 8 ans en moyenne pour le syndrome de l'X fragile, de 12 à 13 ans pour le syndrome de Marfan, mais qui peut aller jusqu'à 30 ans dans le cas du syndrome d'Ehlers Danlos. Autant d'années d'ignorance à ne pas savoir ce dont on souffre. Autant d'années d'incompréhension à ne pas savoir contre quoi lutter.

     

    "On doit combattre l'isolement des patients". Le rôle des médecins généralistes est primordial, ils doivent aller vers la pédagogie du doute, insiste Viviane Viollet, présidente d'Alliance Maladies Rares et mère de deux adultes atteints d'une maladie rare. Quand des patients se présentent avec des signes chroniques, répétitifs, les médecins généralistes doivent se poser la question : et si c'était une maladie rare ?"

    Des médecins qui ne savent pas où trouver l'info sur les maladies rares

    L'enquête met par ailleurs en évidence l'absence de repères des praticiens, et plus particulièrement des médecins généralistes, à l'égard des outils d'informations existants. Très peu connu, le site Orphanet répond pourtant parfaitement aux besoins qu'ils expriment lorsqu'on les interroge sur leurs attentes : ce site d'informations dresse un tableau de toutes les maladies rares recensées, allant de leur définition aux centres de référence hautement spécialisés, en passant par la stratégie diagnostique, la prise en charge, et les essais thérapeutiques réalisés et en cours. Les seuls à savoir un peu mieux chercher et trouver l'information sont les pédiatres et les neurologues, naturellement plus confrontés à des maladies rares. Conscients des lacunes qui sont les leurs au niveau de la relation patient-médecin, les spécialistes souhaitent par ailleurs être formés à l'annonce d'un diagnostic de maladie rare.

    "Le premier Plan national maladies rares a permis d'identifier plus de 2 000 maladies grâce à un test biologique de dépistage, a amélioré l'accès aux soins grâce à la labellisation de 131 centres de référence choisis en fonction de leur expertise et a également amélioré la qualité de prise en charge des malades en obligeant les organismes d'assurance maladie à rembourser les médicaments qui n'ont pas d'autorisation de mise sur le marché, rappelle le Dr Brodin. Lesecond plan devra essayer de reprendre ça, et de développer la formation continue des médecins par les sociétés savantes, de prendre exemple de ce qui est modélisé dans d'autres programmes (la coordination des soins et l'annonce du diagnostic dans le Plan Cancer notamment)".

    Deux prix pour soutenir la recherche contre les maladies rares

    La fondation Groupama pour la Santé devrait être en mesure de financer davantage de projets en 2011, grâce au Fonds de Dotation qui a été adopté en avril 2010. Ce fonds permet de recueillir des dons privés, ce qui était jusque-là impossible, et de les redistribuer intégralement aux chercheurs et aux associations. Au total, la fondation devrait pouvoir disposer de 900 000 € pour soutenir des actions innovantes.

    Le 13 octobre 2011, elle remettra ainsi pour la première fois le "Prix de l'insertion sociale", d'un montant de 20 000 €, à l'association qui présentera un projet permettant de "recréer du lien social, pour les enfants et adultes que la maladie isole". Le même jour, elle remettra la "25ème bourse de l'Espoir" (97 500 €) à un jeune chercheur sélectionné parmi la quarantaine de postulants. En 2010, c'est Cécile Hubsch qui a reçu le prestigieux prix, pour sa thèse sur les dystonies. Elle recevra ainsi pendant trois ans un salaire annuel de 32 500 € brut, versé à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière où elle effectue ses travaux.

    Amélie Pelletier

    Créé le 01 février 2011

    Sources :

    - Conférence de presse Fondation Groupama pour la santé, janvier 2011.
    - Baromètre "médecins et maladies rares" - La perception des outils d'information sur les maladies rares, Fondation Groupama pour la santé/Kantarhealth,

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Comment bat votre horloge interne ?

    Pierre Schoffers

    Pierre Schoffers

    dimanche 31 mars 2013 à 08h44

    © COST

     

    Les scientifiques n’ont pas de doute là-dessus : les « vespéraux » s’adaptent plus facilement au passage à l’heure d’été. Logique, puisque le surplus de clarté justifie leur propension à profiter plus longuement de la journée et à retarder leur entrée dans la chambre à coucher. A l’inverse, ce week-end sera-t-il un mauvais moment à passer pour les matinaux ? Pas sûr.

    « L’homme s’adapte comme le soleil nous met à l’heure tous les jours », lâche poétiquement le Pr Daniel Rodenstein, spécialiste du sommeil à Saint-Luc (Bruxelles). Le sempiternel débat sur les changements d’heure, leurs avantages et inconvénients, éclipse une question beaucoup plus globale : nos horaires journaliers sont-ils adaptés à notre horloge interne ? Car il y en a une, sous la forme d’un programme génétique qui bat son rythme dans chacune de nos cellules. « Déroger à son rythme, qui est strictement personnel, cela a un prix, en termes de vie sociale et familiale », observe le spécialiste louvaniste. Tous, nous savons – ou ne savons pas (1) – que nous sommes « du matin » ou « du soir ». Les chronobiologistes nous distinguent ainsi selon des modèles d’activité, d’éveil et de somnolence. Les matinaux s’éveillent à l’aube, sont le plus actif le matin et ne font pas de grasses soirées. Les vespéraux attendent littéralement la lumière du jour pour se réveiller sans signal extérieur, travaillent le mieux pendant l’après-midi et, logiquement, vont se coucher tard.

    Ces rythmes sont-ils conditionnés par nos habitudes et nos contraintes sociales ? « Non, c’est inné, on ne choisit pas, stoppe tout net le Dr Rodenstein. Tout comme le hibou dort le jour et vit la nuit, l’homme vit le jour et dort la nuit. Ce sont des lois de la nature. Autrement dit, ne pas s’y conformer est contre-nature. Donc mauvais pour la santé des espèces concernées. » Une vérité élémentaire largement bafouée dans le biotope humain. Une enquête mondiale, d’origine allemande, basée sur un questionnaire auprès de 150 000 personnes, livre ainsi un résultat surprenant (2) : la plupart des répondants ont une horloge « tardive » et sont astreints à des horaires trop « précoces ». La sonnerie du réveil matinal qui les déloge de leur nirvana perturbe ainsi la succession normale des différentes phases de leur sommeil et les prive d’une partie de leur régénération naturelle. Ils accumulent un déficit de repos qu’un bonus durant le week-end n’arrivera pas à compenser totalement.

    Le Pr Rodenstein fait une analogie avec la « croyance » des vacanciers qui pensent pouvoir compenser durant les congés leur déficit chronique de sommeil pendant le reste de l’année : « Une erreur qui ne tient pas compte des besoins récurrents de notre corps. » Et de rappeler une vérité... économique : « Toute dette se paie. » 
    Quand l’horloge sociale et l’horloge interne ne battent pas à l’unisson, les chronobiologistes parlent de « jetlag social ». Qui se concrétise par une fatigue diurne et se manifeste par un manque d’attention ou de la somnolence. Celle-ci est une tendance largement naturelle en début d’après-midi, mais le non-respect de nos rythmes intimes peut l’accentuer inutilement. Voire dangereusement. « Regardez les statistiques des accidents de la route. On y constate un pic à 14 heures. Pour ma part, je n’irai jamais signer un contrat chez un notaire à cette heure-là », note, malicieusement, le spécialiste de l’UCL qui sait bien que le diable se cache dans ces détails qui peuvent échapper aux assoupis.

    Pour savoir si une somnolence est « normale » ou « pathologique », on utilise un test australien, appelé le score d’Epworth (voir ci-contre). Et pour déterminer un véritable trouble nécessitant un diagnostic précis et un traitement, les centres du sommeil font passer d’autres tests à leurs patients. « Il convient de distinguer une maladie d’une simple mauvaise hygiène de sommeil, observe le Dr Benny Mwenge (UCL), qui cite précisément, à ce dernier titre, les horaires conduisant au jetlag, le retard de la période principale de sommeil, l’incapacité de s’endormir à des heures socialement acceptables ou l’avance de la phase de sommeil.

    Quelquefois, une exposition optimale à la lumière peut partiellement rapprocher les aiguilles de nos horloges biologique et sociale. Pour ne pas vous réveiller trop tard, les spécialistes décrètent qu’il faudrait permettre à la lumière de signaler à votre corps qu’il fait jour. Mission techniquement impossible compte tenu des variations saisonnières, sauf à l’aide de volets ou de stores automatiques réagissant, eux aussi, à la lumière. Et pour ne pas veiller trop tard le soir, préférez la pénombre. Les écrans de télévision et d’ordinateur ont tendance à réprimer la mélatonine, l’hormone de sommeil.

    Une « désinchro » légère n’a pas beaucoup d’influence et il n’existe pas de science du nombre d’heures de sommeil souhaitables. Les données statistiques permettent seulement d’établir que le nombre moyen d’heures de sommeil des humains se situe aux alentours de sept heures et trente minutes. Tout dépend des besoins de chacun, certaines personnes sont en parfaite condition après cinq heures de sommeil, d’autres ont besoin du double. « La seule règle est d’écouter son corps, ses besoins et ses rythmes biologiques », conclut le Pr Rodenstein. Un corps qui, manifestement, vit sa vie indépendamment de nos décisions. Ce que confirme aussi la récente étude américaine indiquant que dormir trop peu risque de mener à du surpoids. Et donc que le meilleur moyen de garder sa ligne est, partiellement, de bien et assez dormir.

    Au-delà du problème individuel, les scientifiques qui considèrent que le jetlag social est un problème de société, proposent aussi des solutions. C’est ainsi que l’expert allemand Till Roenneberg (université Ludwig-Maximilian, Münich) préconise la flexibilisation des horaires de travail dans les entreprises : « Elles devraient instaurer la journée de seize heures comportant un tronc commun de quatre heures pendant lesquelles tous les collaborateurs devraient être présents. En dehors de celles-ci, chacun devrait pouvoir travailler quand il le veut. Un tel système serait favorable à la santé, à la productivité et à la qualité de la vie. » 

     

     

     

    Mesurez votre somnolence

    Vous arrive-t-il de somnoler ou de vous endormir dans les situations suivantes, en vous référant aux derniers mois ? 
    Indiquez un chiffre de 0 à 3 signifiant :

    = jamais de somnolence 
    1 = faible chance de m’endormir 
    2 = chance moyenne de m’endormir 
    3 = forte chance de m’endormir

    Situations

    - Assis en train de lire 
    - En train de regarder la télévision 
    - Assis, inactif, dans un endroit public (au théâtre ou en réunion) 
    - Comme passager dans une voiture roulant sans arrêt pendant une heure 
    - Allongé l’après-midi pour se reposer lorsque les circonstances le permettent 
    - Assis en train de parler à quelqu’un 
    - Assis calmement après un repas sans alcool 
    - Dans une auto immobilisée quelques minutes dans un embouteillage

    Scores

    0-11 : normal 
    > 11 : pathologie anormale

    http://www.levif.be/info/actualite/sante/comment-bat-votre-horloge-interne/article-4000271617920.htm?nb-handled=true&utm_medium=Email&utm_source=Newsletter-31/03/2013&utm_campaign=Newsletter-RNBDAGLV

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Formation multidisciplinaire|25 mai 2013
    La personne malade chronique,
    au cœur d'un réseau
    Pour la troisième année consécutive, le RML-B et la FAMGB ont le plaisir de vous inviter à leur matinée de formation multidisciplinaire, La personne malade chronique au cœur d’un réseau, qui se déroulera
    le samedi 25 mai 2013.

    Cet événement a pour objectif de réunir un public et des orateurs multidisciplinaires autour de préoccupations communes. Une prise en charge de qualité est une prise en charge sans tabou constituera la thématique de l'édition 2013.
    La réflexion sera alimentée par différents exposés suivis d’échanges avec les participants et ponctués de témoignages de patients. 
    Pour accéder au programme détaillé de la formation ainsi qu’aux informations pratiques, cliquez-ici.
     
    N'hésitez pas à diffuser cette information
    aux personne susceptibles d'être d'intéressées
    ainsi que via votre site internet et/ou périodique.
    www.rmlb.be
    02.375.12.97
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Créatif comme un oeuf...

    27 mars 2013 - Auteur : Françoise Plume

    Qui dit Pâques, dit oeufs. Pas cher et savoureux, l'oeuf est un véritable atout santé. Peu calorique, il constitue une excellente source de protéines, regorge de vitamines A, B, D, E et de sels minéraux. Et puis, surtout, il se prépare de mille façons...

    OEUFS POCHÉS AU FENOUIL ET TUILES AUX LARDONS

    Pour 4 personnes

    80 g de beurre, 3 blancs d'oeufs, 75 g de farine, 50 g de lardons en lamelles, sel et poivre du moulin, 4 bulbes de fenouil, 2 c. à s. d'huile d'olive, 1/2 c. à s. de vinaigre balsamique, 1 c. à s. de vinaigre blanc, 4 oeufs.

    1. Préchauffez le four à 180°C.

    2. Faites fondre 70 g de beurre et laissez-le tiédir.

    3. Fouettez les blancs d'oeufs. Ajoutez le beurre fondu, la farine, les lardons, le sel et le poivre. Mélangez jusqu'à obtention d'une pâte lisse.

    4. Recouvrez la plaque du four de papier sulfurisé et beurrez-le.

    5. Déposez des petits tas de pâte sur la plaque en les espaçant bien. Étalez-les avec le dos d'une cuillère à soupe humide. Enfournez et faites cuire 10 min.

    6. Sortez la plaque du four et décollez les tuiles avec une spatule en métal. Posez-les bien à plat sur une planche pour les laisser refroidir.

    7. Coupez la base et les extrémités des tiges des fenouils. Coupez-les en tranches dans la hauteur et lavez-les. Mettez-les dans le panier d'un cuit vapeur et faites-les cuire 15 min.

    8. Dans un bol, mélangez l'huile d'olive, le vinaigre balsamique, le sel et le poivre.

    9. Portez une grande casserole d'eau à ébullition avec le vinaigre blanc.

    10. Cassez un oeuf dans une tasse.

    11. Aux premiers frémissements de l'eau, baissez le feu au minimum et versez délicatement l'oeuf dans l'eau. Laissez cuire 4 min environ puis retirez l'oeuf de la casserole à l'aide d'une écumoire. Posez-le sur du papier absorbant. Recommencez avec les autres oeufs.

    12. Répartissez le fenouil dans chaque assiette, arrosez-le légèrement de vinaigrette, posez un oeuf poché dessus et recouvrez d'une tuile aux lardons. Servez immédiatement.

     

     

    COCOTTES D'OEUFS AUX ANCHOIS

    Pour 4 personnes

    Quelques feuilles de roquette, 1 tomate, 1 c. à s. de câpres, 8 filets d'anchois à l'huile, du beurre, 4 oeufs.

    1. Lavez, séchez et hachez grossièrement la roquette.

    2. Ébouillantez la tomate quelques secondes. Pelez-la, coupez-la en deux, ôtez les pépins et hachez la chair grossièrement.

    3. Égouttez les câpres.

    4. Lavez les anchois, séchez-les avec du papier absorbant et coupez-les en deux.

    5. Beurrez 4 ramequins et cassez un oeuf dans chacun. Battez-les légèrement.

    6. Remplissez une lèchefrite avec de l'eau et disposez-y les ramequins. Faites cuire au four à 200° C pendant environ 10 min. Il faut surveiller et sortir les oeufs du four dès que les blancs sont pris.

    7. Répartissez la roquette, les câpres, les anchois et les tomates dans les ramequins et servez.

     

    GÂTEAU AUX POMMES À LA CRÈME VANILLÉE, CHANTILLY ET... ADVOCAAT

    Pour 1 moule à tarte de 28 cm de diamètre ou pour 8 parts

    6 pommes acidulée, 3 c. à s. de jus de citron, 1 rouleau de pâte brisée, 200 ml de crème vanille prête à l'emploi, 250 ml d'advocaat, 125 ml de jus de pomme, 100 g. de sucre, 2 c. à s. de maïzena, 200 ml de crème chantilly, 1 sachet de sucre vanillé.

    1. Préchauffez le four à 180° C (chaleur tournante).

    2. Épluchez les pommes, ôtez les pépins et coupez-les en quartiers puis en tranches. Arrosez avec le jus de citron.

    3. Tapissez un moule avec la pâte en formant un bord.

    4. Mélangez la crème vanillée avec 200 ml d'advocaat, le jus de pomme, le sucre et la maïzena puis ajoutez les pommes. Répartissez le tout sur la pâte et enfournez pendant 1 heure.

    5. Laissez refroidir dans le moule de préférence pendant une nuit.

    6. Montez la crème en chantilly avec le sucre vanillé. Disposez délicatement sur la tarte.

    7. Versez le restant de liqueur dans un petit sac à congélation. Découpez un coin et tracez des lignes sur la chantilly.

    8. Avant de servir lavez une pomme et séchez-la. Coupez-la en rondelles fines sans enlever les pépins. Arrosez les rondelles d'un peu de jus de citron et posez-les sur le gâteau avec délicatesse.

     

    BURGER D'OMELETTE AU FROMAGE FRAIS, AU JAMBON CRU ET AUX ÉPINARDS

    Pour 4 personnes

    4 brins de ciboulette, 1 poignée de pousses d'épinards, 2 tranches de jambon cru, 12 oeufs, sel et poivre du moulin, 30 g de beurre, 200 g de fromage frais.

    1. Lavez, séchez et ciselez la ciboulette.

    2. Lavez et séchez les pousses d'épinards.

    3. Coupez les tranches de jambon en deux dans la longueur.

    5. Battez les oeufs en omelette, ajoutez la ciboulette, salez et poivrez.

    6. Faites fondre une noix de beurre dans une grande poêle, placez-y deux cercles métalliques de 8 cm de diamètre et de 4 cm de hauteur. Versez les oeufs à mi-hauteur des cercles, faites cuire 2 minutes, retirez le cercle et retournez-les. Poursuivez la cuisson 1 minute. Faites cuire ainsi les autres burgers d'omelette.

    7. Placez un burger sur l'assiette, ajoutez une cuillère à soupe de fromage frais, le jambon en ruban, décorez de pousses d'épinards, ajoutez un deuxième burger. Servez aussitôt.

     

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-1319-Creatif-comme-un-oeuf.html_0?m_i=t9qt2Ilq6qwauFk_DlwXU0mHKYXRsvtZh4vVdpjAs1oBBJ9ZV

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Des champignons et des hommes

    La peau et les muqueuses sont des terrains d'accueil de nombreux champignons. Normalement inoffensifs, ces hôtes profitent des ratés de notre système immunitaire pour parfois devenir très envahissants.

    Loin des cueillettes bucoliques, certains champignons se trouvent dans des endroits peu enviables.

    Gare aux infections fongiques !

    Mycoses champignonsSelon leur morphologie, les champignons se répartissent en levures, moisissures ou champignons dimorphes. Certains sont à l'origine de la levée du pain, de la fermentation de la bière ou du bleu de nos fromages. D'autres ont l'habitude de proliférer sur notre peau où ils se nourrissent de kératine. Ils peuvent y vivre en bonne harmonie avec notre organisme mais dans certains cas, ils se révèlent être des hôtes réellement indésirables en provoquant des infections de la peau ou des muqueuses. Ainsi, parmi les champignons, une centaine d'espèce est pathogène. Les plus fréquents sont connus sous les noms de : Candida, Pitirospore ou Aspergillus.

    Ces champignons entraînent le plus souvent des atteintes superficielles, au niveau de la peau ou des muqueuses. Les mycoses profondes ne touchent généralement que les personnes dont les défenses immunitaires sont diminuées (patient sous traitement immunodépresseur ou chimiothérapie, malade du sida, héroïnomane.).

    Connaître les facteurs favorisants

    Même si les facteurs favorisants peuvent légèrement différer d'un champignon à un autre, le développement des mycoses est facilité par :

    • Des conditions locales : humidité, chaleur, manque d'hygiène, transpiration excessive, macération dans les chaussures.
    • Des conditions médicamenteuses : prise de certains traitements (antibiotiques, corticoïdes, somnifères, immunosuppresseurs, chimiothérapie, contraceptifs oraux.) ;
    • Des conditions générales : abaissement des défenses immunitaires dû à l'état de santé du patient (sida, greffé.), élévation trop importante de la glycémie (les mycoses vaginales sont un des signes du mauvais contrôle du diabète, de même que la balanite du gland est un souvent signe d'un diabète méconnu).

    L'infection se fait fréquemment suite à un contact direct : vestiaire, piscine, chaussures, vêtements, alimentation, rapports sexuels pour les formes génitales, limes contaminées.

    Les différents types de mycoses

    Selon le terrain sur lequel les champignons prolifèrent, les atteintes peuvent être superficielles ou plus profondes.

     

    Formes cutanées

    Dans ces formes, les lésions touchent les grands plis (on nomme cette pathologie intertrigo) en raison des facteurs de macération et d'humidité. De même, la mycose peut toucher les ongles.

    Chez le nourrisson, les atteintes de la peau sont assez fréquentes. Se manifestant en particulier par des lésions anales ou fessières, elles doivent être vite et bien traitées.

    Formes muqueuses

    Dans ces formes, les atteintes concernent les muqueuses, comme par exemple l'oropharynx avec, en particulier, le muguet buccal. Celui-ci débute par une rougeur de la muqueuse, qui se recouvre ensuite rapidement d'un enduit blanchâtre. Le muguet est rarement douloureux. Le champignon peut également envahir l'intestin. Diarrhées, douleurs abdominales et ballonnements constitueront les arguments de sa recherche dans les selles.

    Pourtant, les mycoses les plus fréquentes sont aussi les plus désagréables : les candidoses génitales avec vulvo-vaginite chez la femme. Démangeaisons intenses, brûlures, douleurs au moment des rapports sexuels, pertes épaisses et blanchâtres. en sont les principaux symptômes. Le traitement permet le plus souvent d'en venir à bout, mais les récidives sont fréquentes (10 %). Chez l'homme, il s'agit de la balanite. Elle associe une rougeur, des pustules et un enduit blanchâtre au niveau du gland avec, de façon variable, douleurs et démangeaisons.

    Formes profondes

    Dans ces candidoses profondes (ou systémiques, ou viscérales), les notions de terrain, de circonstances hospitalières et de déficits immunitaires sont fondamentales. Elles constituent l'équivalent d'une septicémie, puisque la levure est présente dans le sang, et peut atteindre différents organes. Elles nécessitent une prise en charge hospitalière avec parfois une possibilité de suivi en ville.

    Superficielle ou profonde, les mycoses doivent être identifiées par leur aspect clinique et par un prélèvement. Une fois le diagnostic posé, le traitement fongicide le plus adapté pourra être choisi.

    David Bême

    Forum Mycoses

     

    Formes cutanées

    Dans ces formes, les lésions touchent les grands plis (on nomme cette pathologie intertrigo) en raison des facteurs de macération et d'humidité. De même, la mycose peut toucher les ongles.

    Chez le nourrisson, les atteintes de la peau sont assez fréquentes. Se manifestant en particulier par des lésions anales ou fessières, elles doivent être vite et bien traitées.

    Formes muqueuses

    Dans ces formes, les atteintes concernent les muqueuses, comme par exemple l'oropharynx avec, en particulier, le muguet buccal. Celui-ci débute par une rougeur de la muqueuse, qui se recouvre ensuite rapidement d'un enduit blanchâtre. Le muguet est rarement douloureux. Le champignon peut également envahir l'intestin. Diarrhées, douleurs abdominales et ballonnements constitueront les arguments de sa recherche dans les selles.

    Pourtant, les mycoses les plus fréquentes sont aussi les plus désagréables : les candidoses génitales avec vulvo-vaginite chez la femme. Démangeaisons intenses, brûlures, douleurs au moment des rapports sexuels, pertes épaisses et blanchâtres. en sont les principaux symptômes. Le traitement permet le plus souvent d'en venir à bout, mais les récidives sont fréquentes (10 %). Chez l'homme, il s'agit de la balanite. Elle associe une rougeur, des pustules et un enduit blanchâtre au niveau du gland avec, de façon variable, douleurs et démangeaisons.

    Formes profondes

    Dans ces candidoses profondes (ou systémiques, ou viscérales), les notions de terrain, de circonstances hospitalières et de déficits immunitaires sont fondamentales. Elles constituent l'équivalent d'une septicémie, puisque la levure est présente dans le sang, et peut atteindre différents organes. Elles nécessitent une prise en charge hospitalière avec parfois une possibilité de suivi en ville.

    Superficielle ou profonde, les mycoses doivent être identifiées par leur aspect clinique et par un prélèvement. Une fois le diagnostic posé, le traitement fongicide le plus adapté pourra être choisi.

    David Bême

    Forum Mycoses

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/mycoses/articles/7983-champignons-mycoses-hommes-02.htm

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique