• Fractures des poignets, bras et clavicules

    Chutes de vélo, rugby, sport de combats… les membres supérieurs peuvent également être victimes de casse. Les fractures des poignets, du bras ou de la clavicule constituent une part non négligeable des accidents sportifs. Nous vous présentons les critères de gravité et les traitements de ces traumatismes.

    Autre temps, autres moeurs : l’évolutivité d’une fracture n’est guère proportionnelle à son aspect radiologique ni au seul fait qu’elle est ouverte ou fermée.

    Evolution de la notion de gravité

    Fractures des poignets, bras et claviculesRéputées plus graves, plus spectaculaires aussi lorsqu’elles sont ouvertes et plus anodines mais tout aussi douloureuses lorsqu’elles sont fermées (absence de plaie cutanée), les fractures ainsi répertoriées ne semblaient guère ambiguës du point de vue radiologique. Or on s’est aperçu que l’évolutivité d’une fracture fermée pouvait dans certains cas être moins satisfaisante que celle d’une fracture ouverte…

    La prise en compte de nouveaux paramètres a permis de nuancer la classification trop cloisonnée d’antan. Selon l’âge, les maladies associées, l’histoire personnelle du patient, ses antécédents, l’importance subjective du traumatisme (qui semble liée aux circonstances de survenue de la fracture), on peut désormais affirmer que les suites de ce traumatisme et le retour à la vie normale dépendront tout autant du vécu du patient que de la dimension traumatique mise en évidence à la radio.

    A lésion égale, les orthopédistes remarquent que les circonstances de survenue de l’accident, selon qu’il se déroulait au travail ou pendant les loisirs, lors d’une chute en appartement ou à la montagne un dimanche soir, sont de nature à modifier la signification traumatique pour la victime. Le sentiment de menace d’un accidenté de la route par exemple qui prend conscience de la difficulté d’accéder aux premiers soins laisserait donc une trace qui se surajouterait aux caractéristiques purement fracturaires.

    Cette nouvelle dimension "psychologique" qui fait référence à "l’énergie traumatique" désormais mieux prise en compte, expliquerait l’impact des séquelles subjectives et du vécu de la douleur dans une pathologie a priori circonscrite au nombre plus ou moins important de lésions.

    Autre paramètre toujours en vigueur : la présence ou non de lésions articulaires, cartilagineuses, voire cutanées (dermabrasion) associées qui viennent singulièrement compliquer le tableau et retarder le retour à la vie active.

    Diagnostic : les bras m’en tombent…

    Il repose sur l’observation clinique et la radiologie. La façon dont un bras fracturé se positionne est évocatrice de la lésion qu’il a subie. En général, il tombe. On peut remarquer un gonflement, parfois une déformation du membre tandis que la victime déclare son incapacité à le bouger normalement.

    Dans un premier temps, un simple bandage permet de soulager la victime en attendant qu’elle soit prise en charge médicalement. Lorsque l’os a transpercé la peau, il faut sans attendre appeler le SAMU et conduire le patient aux urgences, car le risque infectieux vient s’ajouter au risque fracturaire et nécessite la prise d’antibiotiques tout autant qu’une immobilisation.

    Membre supérieur, segment par segment

    De l’avis des chirurgiens orthopédistes si la fracture de la clavicule se traite orthopédiquement (sans ouvrir) sans trop de complications hormis quelques rares cas justifiant une chirurgie, la fracture du coude est plus délicate à traiter.

    La partie haute du cubitus pose également problème.

    Le poignet ne présente pas de caractère de gravité particulier en dépit de sa configuration particulière.

    En ce qui concerne la main, il est clair que certains doigts comme l’index ou le pouce méritent un traitement de faveur, tant ils sont importants dans les gestes de tous les jours. La chirurgie vise ici à restituer la mobilité pour recouvrer l’usage de ses doigts dans les meilleurs délais.

    Thérapeutique

    La fracture peut être simple (deux fragments) ou complexe (plusieurs fragments). Elle est non déplacée si les morceaux de l’os restent en contact ou déplacée s’ils se sont écartés et ont changé de direction. Dans ce dernier cas, le traitement devra rétablir la continuité de l’os en "réduisant" la fracture. Cette opération peut se faire sans ouvrir (réduction orthopédique) ou au cours d’une intervention chirurgicale (réduction sanglante).

     

    La fracture peut spontanément être stable (les fragments n’ont pas tendance à bouger) ou instable et nécessiter des moyens externes (plâtre, attelle) ou internes (vis, plaques, broches, on parle alors d’ostéosynthèse).

    Le nombre de traits fracturaires mis en évidence à la radio oriente le médecin. Il faut soulager d’abord par un bandage, une attelle, traiter ensuite si besoin de façon chirurgicale en cas de fracture compliquée ou ouverte et ne pas négliger les risques infectieux et circulatoires qui constituent une priorité thérapeutique.

    La SOFCOTCette fiche a été réalisée par la SO.F.C.O.T. (Société Française de chirurgie orthopédique et traumatologique) fondée le 1er Janvier 1968 qui a succédé à la Société Française de Chirurgie et de Traumatologie, elle-même créée le 6 mars 1918.

    Fortement attachée à l’intégrité de l’appareil locomoteur qui préserve l’autonomie de chacun, la SO.F.C.O.T., association professionnelle et société savante composée de près de 2 200 chirurgiens orthopédistes poursuit sa mission :

    • D’expertise, de conseil auprès du grand public ;
    • D’information, lors de congrès et de communications sur des sujets ayant trait à l’orthopédie : traumatologie routière, traumatologie sportive, ostéoporose, etc.
    • De mobilisation des pouvoirs publics dans le cadre de la Décennie “os et articulations”, reflet du nombre croissant de problèmes orthopédiques liés à l’accroissement de la longévité et par conséquent au vieillissement de la population.

    Devenue un référent en matière de traumatologie et le lieu de confrontation d’expertises entre chirurgiens orthopédistes, la SO.F.C.O.T. apporte des réponses documentées à cet enjeu de santé publique.

    SO.F.C.O.T

    56 rue Boissonade

    75014 Paris



    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2002/sem02/mag0823/dossier/sa_5821_fracture_membres_superieurs.htm

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  • Au rythme de notre horloge interne...

    26 mars 2011 - Auteur : Leen Baekelandt

    Pour dormir, manger, travailler,... il y a une heure idéale, déterminée par notre horloge biologique interne. Suivre le rythme de son corps, c’est tout bénéfice.

    Les spécialistes de la chronobiologie, la science qui étudie les rythmes naturels de notre organisme, affirment que pratiquement toutes les fonctions corporelles sont sous contrôle d’une horloge interne. Cette horloge biologique est formée dans notre cerveau par un ensemble de cellules localisées dans l’hypothalamus (le noyau suprachiasmatique, en jargon médical) et détermine un rythme circadien (circa = environ, dies = jour) d’environ 25 heures. C’est grâce à la sécrétion d’hormones via l’hypophyse que l’horloge biologique impose ce rythme au reste du corps. Le rythme de l’horloge biologique est ajusté par des synchroniseurs externes du fait qu’il dépasse la durée de 24 heures.De cette manière, l’alternance lumière/obscurité influence largement notre rythme de veille/sommeil. Dormir durant la mauvaise période du cycle circadien, par exemple en cas de travail posté, provoque des troubles du sommeil et de la vigilance diurne. Le sommeil paradoxal, qui augmente le matin, en est la principale victime. Il faut plusieurs jours pour que ce sommeil paradoxal se réadapte.

    Mais notre horloge biologique interne détermine bien d’autres choses encore : l’évolution de notre température corporelle, le moment où nous avons faim,...Elle est par ailleurs également influencée par d’autres synchroniseurs externes,notamment l’alternance bruit/silence, chaud/ froid, calme/activité.

    LE CYCLE VEILLE/ SOMMEIL

    Le cycle veille/sommeil est un des rythmes circadiens essentiels de l’organisme. Et l’alternance lumière/obscurité est un des principaux synchroniseurs qui influencent ce rythme circadien. La lumière est captée par la rétine, qui transmet le signal à certaines cellules de l’hypothalamus. Ces cellules sont particulièrement sensibles aux variations de l’intensité lumineuse. Un signal est alors envoyé à l’épiphyse et celle-ci produit de la mélatonine en présence d’une baisse de l’intensité lumineuse. Notre organisme sait ainsi qu’il fait nuit.

    La concentration de mélatonine atteint un maximum entre 2 et 5 heures du matin. Notre horloge biologique possède elle aussi de nombreux récepteurs à la mélatonine et elle est donc également sensible à l’alternance du jour et de la nuit.

    L’horloge biologique synchronisera de ce fait son rythme circadien (de 25 heures), ainsi que beaucoup d’autres fonctions corporelles via la sécrétion d’hormones, avec la durée d’une journée (de 24 heures). Dans une journée, la période de sommeil physiologique normal (qui se situe de 23 h à 7 h du matin) coïncide avec le moment où la température corporelle centrale et le taux de cortisol – également appelé «hormone du stress» – sont au plus bas.

     

    COEUR ET RESPIRATION

    La tension artérielle est un autre paramètre important de notre organisme qui varie selon le moment de la journée. Notre tension artérielle est plus élevée le matin que le soir. Cela explique que les personnes fragiles du coeur risquent surtout l’infarctus pendant les trois heures qui suivent leur lever.

    Les crises d’asthme, elles aussi, se déclenchent généralement le matin. La raison en est que l’hormone qui dilate les voies respiratoires est déficiente à ce moment- là.Cela a incité des spécialistes à rechercher les formes d’administration des médicaments qui permettent à ceux-ci d’avoir leur efficacité maximale au bon moment. Ainsi une enveloppe spéciale permet-elle que le médicament pour le coeur que vous prenez le soir, ne se libère que le matin et offre ainsi une protection maximale durant les heures les plus critiques.

    CHRONOTHÉRAPIE

    Une des principales raisons pour lesquelles toutes les fonctions importantes de l’organisme suivent un rythme circadien est que les cellules sont incapables d’effectuer toutes leurs tâches simultanément et de façon optimale dès lors que leurs réserves énergétiques sont limitées. Elles sont programmées dans le temps pour utiliser leur énergie le plus efficacement possible et pouvoir remplir certaines fonctions à un moment de la journée et d’autres à un autre moment. Conséquence importante de ce mécanisme, l’administration de médicaments, d’anesthésiants ou même d’aliments aura un effet différent selon le moment où elle est réalisée. Ce principe constitue la base de la chronothérapie. Les chronothérapeutes ont ainsi constaté qu’une anesthésie locale est deux à quatre fois plus longtemps active lorsqu’elle est réalisée vers 15 heures plutôt qu’entre 7 et 9 heures du matin. Intéressant à savoir pour votre prochain rendez- vous chez le dentiste ! L’aspirine provoquerait bien moins d’effets secondaires lorsqu’elle est prise à 22 heures, tandis qu’il est préférable de prendre les médicaments contre le rhume des foins vers 19 heures.

    Mais les principales recherches en chronothérapie concernent indubitablement le traitement du cancer par la chimiothérapie. Il s’est ainsi avéré que l’efficacité des thérapies anticancéreuses administrées mais aussi la tolérance à ces mêmes thérapies (avec entre autres choses, l’apparition ou non de nausées) varient en fonction du moment de leur administration. Cela s’expliquerait notamment par le fait que les cellules se divisent plus rapidement à certains moments de la journée qu’à d’autres.Actuellement,les recherches sont en cours afin de mieux cerner le moment idéal pour administrer différents traitements et ce,contre plusieurs types de cancer.

     

    C’EST LE MOMENT IDÉAL POUR...

    Les chronobiologistes ont déterminé avec précision le moment le plus adéquat pour les principales activités de notre vie quotidienne.

    7 h : notre réveille-matin interne sonne après 7 à 8 heures de sommeil. Les premières lueurs du jour font baisser la sécrétion de mélatonine alors que la sécrétion de cortisol, l’hormone du stress, fait un bond en avant. La température corporelle et la tension artérielle montent, le pouls s’accélère.

    7 - 8 h : l’heure d’un solide petit-déjeuner. L’organisme a vécu sur ses réserves pendant la nuit. Un déficit de sucre se fait sentir le matin, d’où parfois un certain manque d’énergie au réveil. La production d’insuline est à son apogée. Mangez dès lors assez de sucres lents au petit-déjeuner. Ce que vous mangez à ce moment-là se digérera plus facilement qu’à d’autres moments de la journée.

    8 h : la production d’hormones sexuelles est maximale.

    10 - 11 h : le cerveau est en grande forme. Le moment de traiter de gros dossiers, d’apprendre de nouvelles choses ou d’effectuer des travaux qui font appel à la mémoire à court terme.

    11 h : la température corporelle diminue, d’où fatigue et baisse de rendement.

    13 h : la concentration d’acide gastrique est maximale, même si vous n’avez pas encore mangé. Prenez un repas léger.

    14 h 30 - 15 h : la mémoire à long terme est à son sommet.

    15 - 16 h : l’heure de la sieste. Fermez les yeux et respirez profondément.

    16 - 18 h : nos muscles aspirent à une activité. Ce n’est pas un hasard si la majorité des records sont battus à ce moment de la journée. La réactivité et la coordination mains/yeux sont à leur apogée.

    17 - 19 h : nos sens sont aiguisés. C’est le moment pour un bon verre, un délicieux repas ou un beau morceau de musique.

    17 - 20 h : l’heure du dîner (léger et non gras). Notre métabolisme de base ralentit, un repas copieux entraînera beaucoup plus vite une prise de poids.

    18 - 21 h : la température corporelle et le taux de cortisol baissent. C’est l’heure de contacts sociaux paisibles.

    21 - 22 h : la tension artérielle baisse, le métabolisme ralentit. Voilà le moment de bien se relaxer.

    22 - 23 h : la concentration de mélatonine grimpe et le sommeil nous gagne. Au lit!

    2 h : notre vision atteint son plancher.

    4 h : la concentration de cortisol, la température corporelle et la vigilance sont au plus bas.

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-1283-Au-rythme-de-notre-horloge-interne.html_0?

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  • Seniors, restez en forme pour ne pas chuter !

    Première cause d'accidents de la vie courante, les chutes sont d'autant plus fréquentes et préjudiciables que l'âge augmente1. Chaque année en France, 450 000 personnes âgées sont concernées2. En 2008, les chutes ont causé près de 9 500 décès, dont 90 % chez les plus de 65 ans1.

    De nombreux facteurs contribuent à augmenter le risque et la gravité des chutes. Toutefois, les personnes âgées sont particulièrement fragilisées par une diminution de leurs capacités physiques. Maintenir une activité physique régulière permet de les préserver. Mais comment faire en pratique ?

    Les chutes concernent 1/3 des plus de 65 ans

    Chute seniorsParmi les facteurs augmentant le risque de chutes, certains sont liés à l'environnement : sol glissant, lumière insuffisante, activité à risque... et d'autres dépendent de l'individu :baisse d'acuité visuelle, affaiblissement musculaire, problèmes d'équilibre, mauvaise coordination, maladies ou médicaments responsables devertigesou de malaises... Les personnes âgées sont particulièrement concernées par ces derniers. Un tiers des plus de 65 ans chute au moins une fois par an, avec des conséquences d'autant plus préjudiciables que l'âge augmente1.

    Suite à une chute, la victime appréhende de reprendre la marche. Elle limite ses déplacements et adopte une position peu naturelle3qui la déséquilibre et risque finalement de la faire rechuter.

    Entretenir sa forme et ses capacités physiques permet de diminuer le risque de chutes  et leurs conséquences : les muscles amortissent le choc, les os risquent moins lafracture, la personne se relève seule. Une alimentation équilibrée, des consultations médicales régulières et un environnement sécurisé permettent d'éliminer les autres facteurs de risque.

    Bouger pour rester en forme

    La première clé, pour limiter la chute et ses conséquences, est de rester actif. Aller chercher son pain ou son journal à pied, prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur, entretenir son jardin et son intérieur... ou pratiquer certaines activités telles que larandonnée, lagymnastique, levélo, lanatationou, pourquoi pas, ladanseau milieu de son salon, offre de multiples bénéfices. Ces activités permettent de faire travailler les muscles mais aussi l'équilibre et la coordination.

    "Chacun doit trouver son rythme, encourage Magali David4, psychomotricienne au sein de la maison de retraite médicalisée Korian Monceau (Ehpad). Il ne s'agit pas de se blesser ! L'entourage de la personne âgée peut l'aider en proposant des sorties et des activités qui la motiveront. Bouger doit rester un plaisir !"

    Conserver une activité physique suffisante aide aussi à diminuer le risque d'ostéoporoseet de maladies chroniques, favorisant les chutes et blessures.

    Pratiquer des exercices spécifiques

    La marche, parfois difficile à maîtriser pour une personne âgée5, est impliquée dans 70 % des chutes des plus de 75 ans6. Il est pourtant possible de s'exercer pour conserver un mouvement naturel et éviter d'être déséquilibré.

    Magali David propose quelques exercices, à effectuer de préférence pieds nus, en prenant appui sur un meuble ou le dossier d'une chaise : "Pour travailler la force musculaire, montez sur les pointes en levant les talons, puis sur les talons en levant les pointes ; pour les exercices développant l'équilibre statique, conservez les pieds à plat et le buste droit et passez le poids du corps vers l'avant puis l'arrière, vers la droite, puis vers la gauche ; pour améliorer la perception du sol au niveau de la voûte plantaire, faites rouler une balle de tennis sous le pied droit, puis le gauche. Cet exercice particulièrement agréable peut aussi se faire assis les yeux fermés. Assis, on peut aussi s'entraîner à faire rouler une balle d'un pied vers l'autre en utilisant tour à tour talon, pointe ou voûte plantaire, ou bien ramener vers soi une serviette posée au sol avec le seul mouvement des orteils."

    À plusieurs et en musique, c'est encore plus sympathique ! Une pratique régulière, en fonction de sa forme et de sa motivation, suffit pour constater un mieux-être.

    Apprendre à se (re)lever

    Si la plupart des chutes surviennent à la marche, se lever du lit un peu trop rapidement peut aussi être risqué. Magali David conseille : "Se mettre sur le côté, bras pliés, mains en appui, replier les jambes et, par un mouvement de bascule, relever le buste en descendant les jambes hors du lit jusqu'à la position assise au bord du lit. Certaines personnes observent des vertiges dus au changement de position : attendre un instant avant de se mettre en position debout. Les chutes sont souvent liées à l'exécution précipitée de différents mouvements".

    Et pour se lever d'une chaise ? "L'idéal est qu'elle possède des accoudoirs sur lesquels s'appuyer. Quoiqu'il en soi, pour un équilibre maximal, il faut veiller à espacer suffisamment les pieds, d'environ la largeur des épaules et regarder devant soi."

    Savoir se relever en cas de chute peut aussi s'avérer utile. La psychomotricienne détaille la marche à suivre : "Respirer le temps de reprendre ses esprits, bouger ses membres pour vérifier qu'ils ne sont pas blessés, se mettre sur le côté, puis à quatre pattes afin de se hisser, en s'appuyant sur les avant-bras, sur un objet fixe comme une chaise. Après un temps de pause, s'asseoir et rester un moment dans cette position avant tout déplacement". S'il n'est pas toujours nécessaire d'appeler des secours, il est utile de relater l'événement à son médecin traitant.

    Les chutes, véritable danger pour les plus âgés

    * Les chutes constituent 69 % des accidents de la vie courante chez les 65-69 ans, 76 % chez les 70-74 ans et plus de 90 % chez les 75 ans et plus6,
    * Un tiers des plus de 65 ans et la moitié des plus de 85 ans font au moins une chute par an1,
    * Une première chute multiplie par 4 le risque de rechuter dans l'année7,
    * Chez les plus de 65 ans, 30 % des chutes donnent lieu à un traitement avec suivi ultérieur, 37 % à une hospitalisation8,
    * 90 % desfractures du col du fémursont provoquées par une chute7,
    * La moitié des personnes ayant passé plus d'une heure au sol suite à chute décède dans les 6 mois7,
    * En France, en 2008, près de 9 500 personnes (25 par jour !) sont décédées suite à une chute,
    * Plus des trois quarts de ces décès sont survenus chez les 75 ans et plus2.






    Audrey Plessis, octobre 2011.

    Korian et Aidant Attitude proposent par ailleurs un guide destiné aux familles des résidents en Ehpad et destiné à leur permettre d'accompagner au mieux leur parent (téléchargeable sur le site du groupe)

    Sources :

    Atelier de prévention sur les chutes  organisé  le 6 octobre 2011 par le groupeKorianet l'AssociationAidant Attitudeà l'occasion de lajournée nationale des aidantset de lasemaine nationale de prévention des chutes au domicile des seniors.

    1 - Mortalité par accidents de la vie courante en France métropolitaine, 2000-2008, Yaya Barry et al. Institut de veille sanitaire (InVS), Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°29-30 du 19 juillet 2011 (téléchargeable sur le site de l'InVS)
    2 - Livre Blanc du forum Prévenir les accidents de la vie courante, la prévention des chutes au domicile des personnes âgées, 10 juin 2008, p 82. (téléchargeable sur le site de la Commission de la Sécurité des consommateurs).
    3 - Position qui se caractérise par un déséquilibre vers l'arrière. Voir Le "Post-Fall syndrome", une forme clinique du syndrome de désadaptation psychomotrice ?, Pr P. Pfitzenmeyer et F. Mourey. Lettre d'information n°59 de l'Association nationale des médecins spécialistes de médecine physique et de réadaptation (consultable en ligne).
    4 - Magali David est psychomotricienne au sein de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Korian Monceau.
    5 -Physiologie de la marche, particularités chez la personne âgée, Dr G. Kemoun. Lettre d'information n°59 de l'Association nationale des médecins spécialistes de médecine physique et de réadaptation (consultable en ligne).
    6 - Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC), Institut de veille sanitaire (InVS) (consultable en ligne, voir les résultats 2009 p 8.)
    7 - Conséquences traumatiques et rééducation, Dr R. Mary et al. Lettre d'information n°59 de l'Association nationale des médecins spécialistes de médecine physique et de réadaptation (consultable en ligne).
    8 - Plusieurs centaines de milliers de chutes chez les personnes âgées chaque année en France, Ricard C, Thelot B. Institut de veille sanitaire (InVS), Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 2 octobre 2007 (téléchargeable sur le site de l'InVS).






    -N'attendez pas la chute , site consacré à la première semaine nationale de prévention des chutes au domicile des seniors (10-15 octobre 2011), organisée par le Syndicat national des prestataires de santé à domicile (Synalam ) et l'Association nationale française des ergothérapeutes (ANFE ). Site très complet avec des chiffres, des conseils, les aides et unquizen ligne pour évaluer son risque de chute. Dépliant de la campagnetéléchargeable .

    - L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes ). Dans le sommaire, consulter Le catalogue et chercher Accidents de la vie courante et Seniors/personnes âgées pour aboutir à tous les documents.

    Pour le grand public, les guides :

    *La santé vient en bougeant , pages 23 à 26 correspondant au chapitre Je n'ai pas la force de faire 30 minutes d'activité par jour.
    *Alimentation et exercices physiques, Comment garder son équilibre après 60 ans ? , p 27 et suivantes consacrées à  l'activité physique.
    -Protec-chute.com , site européen d'information et de conseil sur les chutes des personnes âgées, très complet.
    -Sport pour tous , afin de trouver les clubs qui participent auprogramme PIED mis en place en 2005 par l'Inpes pour prévenir les chutes chez les seniors.
    - L'Institut national de veille sanitaire , en particulier
    * le dossier spécifique auxaccidents de la vie courante ,
    * le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 2 octobre 2007, numéro thématique Épidémiologie et prévention des chutes chez les personnes âgées.
    * le BEH du 2 mars 2010, articleMortalité par accident de la vie courante en France métropolitaine, 2000-2006 .
    * le BEH du 19 juillet 2011, articleMortalité par accident de la vie courante en France métropolitaine, 2000-2008 .
    * l'Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC ).
    - La Haute autorité de santé (HAS ) en particulier la pageÉvaluation et prise en charge des personnes âgées faisant des chutes répétées (avril 2009), le Focus de la lettreActualités et Pratiques n°19 (mai 2010) et leurs liens.
    - LaCommission de la Sécurité des Consommateurs , en particulier leLivre Blanc Prévenir les accidents de la vie courante qui recense l'ensemble des dispositifs de prévention des chutes chez les personnes âgées.
    - L'Association nationale des médecins spécialistes de médecine physique et de réadaptation (ANMSR ) , en particulier laLettre d'information n°59 du deuxième trimestre 2002.











    Musculation des seniors

    Forum Sport et santé

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/accidents-domestiques/15293-personne-agee-eviter-chute.htm

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  • Je cuisine des fleurs !

    Et si vous ajoutiez des fleurs à votre liste de courses ? Elles permettent de créer des plats originaux et savoureux. En France, certaines sont cuisinées depuis le Moyen-âge, d’autres se sont révélées comestibles au cours des quarante dernières années. Comment les déguster ? Les conseils de Pierrette Nardo, chroniqueuse et auteure passionnée de jardinage gastronomique.

    Pour réussir la cuisine des fleurs, découvrez les plus intéressantes au niveau du goût, apprenez à les choisir et à les associer. Suivez le guide !

    Choisir les fleurs comestibles

    "Il existe plus de 200 fleurs comestibles mais seules une cinquantaine ont un intérêt gastronomique" indique Pierrette Nardo.

    Cuisine fleursLa plupart d’entre elles sont courantes dans les jardins et les champs : violette, rose, capucine, coquelicot, pâquerette, primevère, chèvrefeuille, souci, camomille, mimosa, fleurs de pissenlit, de trèfle, de courgette, de bourrache, d’acacia, de sureau, de tilleul… Et beaucoup sont utilisées en cuisine depuis des centaines d’années : ainsi la confiture de pissenlit, les beignets de fleurs d’acacia ou de sureau, les sirops de violette, de coquelicot ou de rose.

    La palette s’est ensuite élargie, au fil des voyages et grâce au regain d’intérêt pour les végétaux : bégonia, hémérocalle – nommée aussi lys d’un jour, fleur consommée depuis des millénaires en Chine – tout comme le chrysanthème, la glycine ou le camélia ou encore l’hibiscus sabdarriffa originaire d’Afrique qui connaît un succès croissant…

    Les fleurs des plantes aromatiques sont également comestibles, avec un goût différent des feuilles : aneth, ciboulette, basilic, origan, romarin, sauge, thym, menthe… Choisissez-les bien : n’utilisez surtout pas des fleurs achetées chez un fleuriste, elles ont subi des traitements chimiques. Le mieux est de les cultiver chez soi, dans son jardin ou sur son balcon ou de les cueillir dans la campagne, dans un lieu éloigné de champs cultivés ou de routes fréquentées. "Récoltez-les par exemple de l’autre côté d’un petit bois ou d’un bosquet, car cela constitue un écran naturel" conseille Pierrette Nardo. Quelques maraîchers bio proposent également des fleurs comestibles.

    Attention : ne servez pas des fleurs à des personnes allergiques au pollen. Afin d’éviter toute intoxication, soyez également très attentifs à l’identification des fleurs. Au moindre doute, abstenez-vous.

    Que faire en cuisine avec des fleurs ?

    Pour laver les fleurs, trempez-les rapidement dans l’eau, sortez-les et égouttez-les. "La plupart des fleurs comestibles sont bonnes à manger crues" explique Pierrette Nardo. Ainsi, elles peuvent être ajoutées à une salade verte (laitue, batavia, mesclun…) ou à une salade de crudités. En été, donnez du punch à vos salades avec de la capucine !

    Vous pouvez aussi mélanger les fleurs hachées dans du fromage de chèvre épais (c’est idéal à tartiner) ou dans du fromage blanc : et voilà une sauce originale pour des crudités, voire dans du beurre.

    Vous pouvez également consommer les fleurs cuites. Par exemple, les hémérocalles se prêtent très bien aux poêlées. Pour les plus gourmands, les beignets avec des fleurs d’acacia ou de sureau devraient vous combler de bonheur. Pour les amateurs de salé, les beignets se déclinent avec des fleurs de ciboulette, courgette ou capucine.

    Il est aussi possible de faire des tartes salées, à base de fleurs de capucine, bourrache ou hémérocalles. Enfin, pensez aussi à en faire des soupes, des terrines végétales, des omelettes, avec des fleurs de ciboulette, de calendula…

    Certaines fleurs se prêtent bien aux confitures, comme les fleurs de pissenlit, la violette ou la rose, déjà appréciée dans l’Antiquité. Le pistil de safran et la rose, quant à eux, servent plutôt de condiments. Les fleurs servent aussi à aromatiser du vinaigre ou de l’huile. Les grands classiques ? Les vinaigres à la rose ou à la violette, mais aussi aux fleurs de ciboulette, l’huile aux fleurs de fenouil ou d’origan.

    Conserver les fleurs comestibles

    Elles se conservent seulement 2 ou 3 jours au réfrigérateur. Vous souhaitez les garder plus longtemps ? La spécialiste  suggère de ne pas les congeler car cela ne donne pas de très bons résultats. "Pour conserver les fleurs, le mieux est de les faire sécher à l’air, sur un torchon ou un carton puis de les stocker une fois séchées dans des bocaux en verre ou des pochettes en papier, à l’ombre" conseille Pierrette Nardo. Vous pourrez ensuite les utiliser toute l’année dans des cakes, des sauces, des crèmes… Autre façon de les stocker : les cristalliser afin de les utiliser plus tard comme décoration pour des gâteaux.

    En plus d’être bonnes et de donner de jolies couleurs à vos plats, les fleurs sont pleines de vertus : elles sont riches en minérauxoligo-éléments, et, pour les plus colorées d’entre elles, enantioxydants. N’hésitez donc pas à les ajouter à vos menus !

    Recettes de Pierrette Nardo

    Tartines à l’alysse

    Pour 4 personnes
    Ingrédients : 2 généreuses poignées de tiges fleuries d’alysse, 250 g de fromage de chèvre frais, 4 à 12 tranches de pain de campagne selon leur taille, sel fin gris de mer, poivre. 
    Détacher les têtes fleuries et les feuilles des tiges d’alysse. Ecraser le fromage à la fourchette, ajouter sel et poivre. Ajouter l’alysse ciselée ou passer le tout au mixeur ou au blender. Conserver au frais. Au moment de servir, tartiner les tranches de pain de fromage à l’alysse.
    A noter : vous pouvez utiliser aussi pour cette recette des fleurs de bourrache ou de ciboulette.


    Moelleux aux géraniums rosat et aux cerises

    Pour 4 personnes/ Préparation : 20 mn et 15 mn d’infusion/ Cuisson : 50 mn
    Ingrédients : ½ l de "lait" de riz, une dizaine de feuilles de géranium rosat (Pelargonium capitanum ou Pelargonium graveolens), 100 g de flocons d’avoine, 4 oeufs, 100 g de sucre de canne brut, 500 g de cerises dénoyautées
    Faire chauffer le lait de riz. Y faire infuser à couvert et hors du feu les feuilles de géranium rosat pendant 15 mn. Filtrer et chauffer à nouveau. Verser le lait bouillant sur les flocons d’avoine et laisser refroidir. Séparer les blancs des jaunes d’oeufs : fouetter les jaunes avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Préchauffer le four à thermostat 7 (210°). Ajouter les cerises aux flocons d’avoine ainsi eu le mélange oeufs-sucre. Monter les blancs en neige et les incorporer délicatement à la préparation. Verser dans un plat beurré et faire cuire pendant 40 mn. A servir tiède ou froid.

    Comment faire du vinaigre et de l’huile parfumés avec des fleurs ?

    Ingrédients : un bol de fleurs, 1 litre d’huile d’olive ou de tournesol ou 1 l de vinaigre de cidre
    Laisser faner les fleurs pendant 24 h sur un torchon. Verser l’huile ou le vinaigre dans un bocal avec les fleurs. Laisser macérer pendant environ 15 jours pour le vinaigre et un mois pour l’huile. Filtrer, presser les fleurs afin de recueillir le vinaigre ou l’huile.
    Plein d’autres recettes à découvrir dans l’ouvrage de Pierrette Nardo, Cuisinons les fleurs- 80 recettes inattendues.

    Anne-Sophie Glover-Bondeau, le 18 avril 2011

    Sources :

    Cuisinons les fleurs- 80 recettes inattendues
    De Pierrette Nardo
    Editions Terre Vivante, mars 2011
    188 Pages
    Prix : 17 €



    Les recettes amoureuses du jardin coquin : un ouvrage pour concocter des menus gourmands et amoureux 
    De Pierrette Nardo 
    Editions De Terran, février 2010 
    144 Pages 
    Prix : 25 EUR



    Petit atlas des plantes comestibles : 60 plantes sauvages à cuisiner 
    de Vincent Albouy, Claire Felloni, 
    Editions Delachaux et Niestlé, mars 2008 
    11 Pages 
    Prix : 4,95 EUR



    Sur le site de l´épicerie de Rungis , il est possible d´acheter quelques fleurs comestibles au détail.

    recettes à la violette

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  • Quelles sont les personnes à risque ?

    Cette maladie dont l'évolution peut apparaître comme insidieuse est facile à détecter… à condition de mesurer le glucose dans le sang. Mais selon certains, cet examen n'est que trop rarement demandé par le médecin. Le test plus rapide et moins cher de détection dans les urines est plus répandu. De qualité médiocre, ce dépistage ne détecte que les cas de diabète avéré. On estime entre 500 000 et un million le nombre de diabétiques ignorant leur maladie.

    Le test de détection du glucose dans les urines n'indiquerait que les taux de glucose sanguins supérieurs à 1,80 g/l. Mais le diabète est déclaré dès que le taux de glucose dans le sang atteint 1,26 g/l de sang à jeun. Les états de "pré-diabète" ou les diabétiques de type 2 (où le pancréas ne produit pas une quantité suffisante d'insuline) ont toutes les chances de passer au travers de ce dépistage.

    Pour pallier les limites de ce dépistage, est-il possible de déterminer au préalable les personnes à risques ? Pas vraiment. N'importe qui, quel que soit son âge, peut développer le diabète. On peut néanmoins identifier quelques facteurs de risques qui sont :

    • L'obésité
    • L'âge (le diabète de type 2 se développe surtout après 40 ans),
    • La sédentarité,
    • Des antécédents familiaux,
    • Ou le stress.

    L’hérédité

    Le caractère familial du diabète est connu depuis longtemps pour le diabète de type 2, en revanche absent le plus souvent pour le diabète de type 1 . Le diabète de type 2 est en effet une maladie génétiquement déterminée mais qui n’apparaîtra qu'en présence de facteurs environnementaux favorisants, tels que l’alimentation ou le mode de vie sédentaire. Les gènes de prédisposition au diabète commencent à être identifiés. La France, très active dans ce domaine, possède à l'Institut Pasteur de Lille la plus grande banque mondiale d'échantillons d'ADN de familles de diabétiques. Les premiers résultats sont prometteurs et on a trouvé plusieurs gènes impliqués dans la maladie. Ces découvertes devraient bientôt permettre de dépister les personnes à risque et de leur proposer des mesures préventives. Il existe également des gènes de prédisposition au diabète de type 1 .

    Dépister le diabète de type 1

    Pour le diabète de type 1 , la prédisposition héréditaire est faible et moins de 5 % des cas sont familiaux. Cette fréquence est tout de même 20 fois supérieure au risque qui existe dans la population générale. Affectant surtout des sujets jeunes, ce diabète est dû à la destruction des cellules du pancréas qui secrètent l’insuline. C’est une maladie auto-immune, c'est-à-dire que l'organisme retourne ses propres mécanismes de défense contre lui.

    Avant les signes apparents (amaigrissement accompagné d’une faim et d’une soif intenses et d’une élimination excessive d’urine), on pourrait le dépister grâce à une prise de sang qui dose les anticorps dirigés contre les cellules du pancréas. Lorsque ces anticorps sont nombreux, c’est signe que le processus d’auto-rejet est probablement en cours. Dans ce cas, le risque d’apparition du diabète dans les 7 ans qui suivent est de 80 %.

     

    Dépister le diabète de type 2

    Cette forme de la maladie est fortement héréditaire. Lorsque l’un des parents est atteint, son enfant a 30 % de risque de l’être aussi. Ce diabète se déclare souvent vers 50 ans et il est presque toujours associé à une surcharge pondérale. Les autres facteurs de risque de ce diabète sont la sédentarité et la surconsommation alimentaire.

    Débutant insidieusement, il associe deux anomalies : une inefficacité de l’insuline au niveau des organes et une sécrétion insuffisante. Le pancréas s’épuise en sécrétant toujours plus d’insuline qui ne suffit pas à normaliser la glycémie. Le futur diabétique de type 2 a donc un taux d’insuline dans le sang plus élevé que la normale.

    Découverte d'un nouveau gène du diabète de type 2

    Récemment, la prestigieuse revue scientifique Nature s'est fait l'écho de la découverte d'un des gènes impliqués dans le développement du diabète de type 2. Cette découverte pourrait permettre dans un avenir proche aux médecins de pouvoir dépister les sujets à risques dès les premiers stades de la maladie. Plus de 100 millions de personnes sont atteintes de ce type de diabète dans le monde. Alors qu'une mauvaise alimentation et une trop grande sédentarité sont autant de facteurs de risques, il est établi que le diabète de type 2 a une origine génétique. Le gène identifié appelé SHIP2 était initialement associé au cancer. Après avoir désactiver ce gène chez une souris, les chercheurs n'ont pas constaté le développement de tumeurs mais un niveau de sucre dans le sang très faible. Sans ce gène, les niveaux d'insuline augmentaient sans plus aucune régulation, abaissant les taux de glucose à des niveaux dangereux. Cette découverte pourrait ainsi aider au dépistage précoce des malades qui actuellement sont pour la plupart diagnostiqués qu'après la survenue de complications. A plus long terme, les chercheurs espèrent pouvoir développer un médicament permettant un meilleur fonctionnement de ce gène.

    * Nature January 2001, vol. 409, p.92-97

     

    Les symptômes communs au type 1 (urines fréquentes, vision trouble, soif, amaigrissement) sont moins apparents et s'aggravent plus lentement. De fait, ce diabète est plus sournois et souvent découvert fortuitement au cours d'un examen médical de contrôle ou lors d’une grossesse. Un poids anormalement élevé du nouveau-né témoigne d’un risque important de diabète pour la mère (et non pour l’enfant).

    L'Association Américaine de diabétologie recommande que la glycémie des personnes qui présentent des facteurs de risques soit contrôlée tous les trois ans après 45 ans. En France, on est encore loin de ce type de recommandations.

    David Bême

    Forum Diabète

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/894-diabete-personnes-a-risque.htm

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  • LE RÉCIT DU TRAIL DE FONTAINE DU VAUCLUSE DE LUDOVIC, DIABÉTIQUE DE TYPE 1

    01/03/2013

    Il est 7h00 du matin. Je suis prêt pour aller sur mon dernier petit trail court. J'ai hâte de retrouver les copains et amis sur place. Il fait très frais ce matin : -4.5°C s’affiche sur le petit thermomètre de la voiture. Comme toujours l’ambiance est très conviviale. Je distribue les flyers de L’AFD et me dirige vers ma voiture pour me changer.

    Avec mon ami Steve, nous faisons quelques séances montées, descentes et aussi des accélérations pour ne pas trop partir à froid. Nous prenons le chemin de la ligne de départ. Nous apprenons que le départ est retardé et qu'il ne se fera qu’à 10h30 pour éviter une affluence sur les sentiers !


    10h30 : le top est donné, cela part très fort. Je suis dans le groupe du milieu et je commence sans plus attendre par une très belle montée sur le goudron.


    Tout va bien. La fréquence de mon pouls est correcte. Nous commençons à rentrer sur le monotrace. Je ne veux pas suivre une allure soutenue pour l'instant car je sais qu’il y aura de belles montées donc je reste prudent. Pour les 6 premiers kilomètres je vais rester à mon allure et vraiment accélérer dans les descentes. Le travail que j’ai fait dans le Ventoux m'est aujourd'hui bien utile !

     

    Après le 6ème kilomètre, j'accélère ma cadence et je me dis que c’est maintenant ou jamais. La difficulté supplémentaire de ce parcours : un terrain gras et boueux (le sol est argileux) à certains endroits ! Il faut faire très attention de ne pas glisser sur les pierres...

     

    Je rattrape un groupe de personne qui m’a doublé lors des kilomètres précédents. Je suis vraiment en forme. Il ne me reste plus que 2 kms donc je donne le maximum sur la très longue descente. Encouragé par quelques amis, je finis ce trail de 12 kms et 400 de D+ en 1h10. Je finis 58ème sur 236. 

    Je suis très satisfait de mon début de saison : j'ai écouté mon corps et j'ai bien respecté le temps de repos. Bientôt place à la longue distance sur le trail du Glanum !


    Une grande pensée pour tous les diabétiques et l’AFD !


    Un grand merci à mes amis, ma femme, mes fils et à mes supporters sur facebook,
     
    A bientôt sur les sentiers,


     

    Crédit photo : © Thierry Marco

    http://www.afd.asso.fr/actualites/le-recit-du-trail-de-fontaine-du-vaucluse-de-ludovic-diabetique-de-type-1-002740

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  • Les enfants sous le soleil des Tropiques

    Bercé dès son plus jeune âge par les aventures de Tintin, votre enfant attend avec impatience de partir. D’autant plus que vous avez choisi des vacances sous les Tropiques, où il fait beau et chaud. Mais le départ vers ces destinations de rêve doit être préparé longtemps à l’avance pour profiter du séjour l’esprit serein.

    La turista n’est pas le seul problème que l’on peut rencontrer dans un pays tropical. De nombreuses infections se transmettent par l’ingestion d’eau et d’aliments crus ou insuffisamment cuits, qui ont été contaminés par des personnes malades. Une fois sur place, prenez toujours de l’eau minérale embouteillée, à défaut faites-la bouillir et tant pis pour les glaces qui font envie. Prenez du lait anti-diarrhéique dans vos bagages ainsi que des pansements intestinaux du type Smecta ou Actapulgite, en cas de diarrhée. L’eau peut aussi être dangereuse quand on se baigne, évitez donc les cours d’eau et les mares. Si vous ne mangez pas à l’hôtel, lavez précautionneusement les fruits et légumes, épluchez-les et faites-les bouillir.

    Une couverture vaccinale complète

    Bébé sous les TropiquesAvant de partir dans un pays tropical, renseignez-vous sur l'état sanitaire du pays pour adapter la couverture vaccinale de votre enfant. La mise à jour du calendrier vaccinal (DTCoq Polio, Hib, Hépatite B, Rougeole-Oreillons-Rubéole, BCG) est capitale et certaines vaccinations peuvent même être faites plus précocément. C'est le cas de la rougeole (à partir de 9 mois), n'oubliez pas que cette maladie peut être très grave. Le BCG peut également être avancé et pratiqué dès la naissance de même que l'hépatite B. Les vaccinations suivantes peuvent être à réaliser avant de partir :

    La typhoïde

    L’infection se fait par une bactérie ingérée dans l’eau et les aliments crus, contaminés par des personnes malades. Elle se traduit par de fortes fièvres, des maux de tête et des diarrhées. Chaque année, 17 millions de cas sont recensés dans le monde et 600 000 personnes en décèdent. Le vaccin est efficace 2 à 3 semaines après l'injection. Les enfants peuvent être vaccinés à partir de 2 ans.

    L'hépatite A

    Après une période d’incubation de 3 à 5 semaines, les symptômes de cette infection virale qui s’attaque au foie se manifestent, semblables à une grippe accompagnée de douleurs abdominales et parfois d’une jaunisse. Elle est souvent asymptomatique chez l’enfant. Dans de rares cas de complications, elle peut entraîner la mort. Le vaccin doit être fait au moins 15 jours avant le départ avec un rappel 6 mois plus tard pour étendre la protection à 10 ans. Pour les nourrissons de moins d’1 an, on recommande l’utilisation d’immunoglobulines, efficaces 4 à 6 mois. La vaccination peut être pratiquée à partir de l'âge d'1 an.

    La méningite à méningocoque

    Cette infection bactérienne épidémique se transmet par le nez et la gorge. Les enfants en bas âge y sont particulièrement sensibles. La mortalité est relativement importante : sur près de 500 000 personnes touchées chaque année dans le monde, 50 000 en décèdent. Parmi ceux qui se rétablissent, 15 à 20 % connaîtront des séquelles neurologiques. La maladie se manifeste par une fièvre forte et soudaine, une raideur de la nuque (absente chez les nourrissons), des nausées, des éruptions cutanées, accompagnées dans les cas extrêmes de délires et coma en l'absence de traitement. Le vaccin est déconseillé avant l'âge de 18 mois. En cas de nécessité (contact avec un malade atteint), cette limite peut être ramenée à 6 mois. Ce vaccin est administré en une seule injection, la protection commence dix jours plus tard et dure environ quatre ans.

    La rage

    Disparue dans nos pays, on oublie que cette infection est mortelle à 100 % sans un traitement rapide. Elle provoque une inflammation du cerveau et de la moelle épinière. Les voies respiratoires sont les premières atteintes, puis survient un état de grande agitation qui précède la paralysie. C’est ensuite le coma, puis la mort.

     

    Le vaccin antirabique peut être injecté avant la morsure de l’animal enragé ou après, mais sa disponibilité dépend du pays et de la région dans lequel on se trouve. Le nombre de décès annuels par an est évalué entre 40 et 70 000, mais près de 10 millions de personnes reçoivent le vaccin a posteriori. Selon l’OMS, "entre 30 et 60 % des cas de rage chez l’homme se produisent chez l’enfant de moins de 15 ans". Habitués à caresser des animaux domestiques, les enfants ne se méfient pas forcément et l’accident, morsure ou petite griffure peuvent se produire. La vaccination est recommandée en particulier chez les jeunes enfants dès l'âge de la marche

    L’encéphalite japonaise

    Elle se rencontre fréquemment dans le sud-est asiatique. Transmise par les moustiques, elle provoque une inflammation aiguë du cerveau et de la moelle épinière. D’où la nécessité de mettre des manches longues et d’adopter une moustiquaire dans sa chambre. La personne atteinte est prise de maux de tête, d’une forte fièvre, de tremblements, voire de convulsions, puis tombe dans le coma. Elle peut entraîner le décès chez 10 % à 25 % des malades et des séquelles neurologiques dans un tiers à la moitié des cas. La vaccination est possible chez l'enfant à partir de l'âge d'1 an (entre 1 et 3 ans : demie dose).

    L’encéphalite à tiques

    Elle se rencontre dans les régions boisées de l'Europe de l'Est, mais le risque est relativement faible si le séjour est inférieur à quelques semaines. Le port de vêtements à manches et jambes longues doit alors suffire. La vaccination est possible chez l'enfant à partir de 3 ans. Jusqu'à 16 ans, une demie dose sera utilisée lors de la première injection.

    La fièvre jaune

    Les moustiques transmettent cette maladie virale. Après une phase d’incubation d'une semaine, le malade ressent une fièvre soudaine, des maux de tête, des douleurs musculaires, un sentiment d’abattement, des nausées et des vomissements. Au bout quelques jours, les symptômes disparaissent pour revenir dans les 24 heures avec de possibles hémorragies, le rein fonctionne moins bien, la mort survient alors dans les 2 semaines. D'après l'OMS, 200 000 personnes seraient concernées chaque année et 30 000 en décèderaient. Il n'existe pas de traitement spécifique. La vaccination est donc vivement indispensable pour tout séjour dans une zone intertropicale d'Afrique ou d'Amérique du Sud, même en l'absence d'obligation administrative. Les enfants peuvent être vaccinés dès 6 mois.

    Mathieu Ozanam

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    10 questions sur la goutte

    07 janvier 2013 - Auteur : Ariane De Borger

    La goutte est une maladie qui se manifeste par une crise d'arthrite aiguë. Explication en 10 questions, posées au professeur Mielants.

    1. QU'EST-CE QUE LA GOUTTE ?

    Pr. Herman Mielants, rhumatologue à l'UZ de Gand : La goutte est une affection due à un excès d'acide urique dans le sang, lui-même causé par la précipitation (= formation) de cristaux d'urate dans le cartilage. Cette accumulation provoque de fortes inflammations articulaires. Si elles ne sont pas traitées, les crises de goutte vont crescendo et finissent par atteindre de plus en plus d'articulations.

    2. QUELLE EST LA CAUSE PREMIÈRE DE LA GOUTTE ?

    Pr. H. M. : La goutte est causée par une mauvaise décomposition de substances appelées les purines. Celles-ci sont localisées dans le noyau des cellules, puis libérées lorsque les cellules elles-mêmes sont détruites. Les purines sont ensuite transformées en acide urique qui peut prendre la forme de cristaux d'urate. Lorsqu'un grand nombre de cellules se décomposent, des quantités massives de purines sont libérées, le taux d'acide urique grimpe en flèche et une crise de goutte se déclenche. Cette fragilité cellulaire est typique de certaines maladies, comme la leucémie ou le psoriasis, ou de leur traitement, mais peut aussi être un effet secondaire d'une chimiothérapie, par exemple.

    Cela dit, il suffit parfois d'un coup de stress pour augmenter d'un coup la destruction cellulaire. Il arrive également que l'acide urique augmente dans l'organisme en raison d'une mauvaise élimination, par ex. une insuffisance rénale. C'est ce qu'on appelle la goutte secondaire. La goutte primaire est génétiquement programmée : il s'agit d'une mauvaise synthèse de certaines enzymes. Un grand nombre d'enzymes peuvent être en cause. L'une d'elles a été identifiée depuis qu'on sait qu'elle est absente chez les enfants souffrant du syndrôme de Lesch-Nyhan. Ces jeunes patients souffrent de crises de goutte dès leur plus jeune âge.

    3. QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE LA GOUTTE ?

    Pr. H. M. : La goutte se manifeste en premier lieu par une crise d'arthrite aiguë : une articulation se met à rougir, à enfler, bouge plus difficilement et devient douloureuse. La goutte se produit surtout la nuit et la douleur réveille le dormeur. Comment le médecin pose-t-il son diagnostic ? Grâce à trois éléments : un, le fait que celle-ci disparaît au bout de cinq jours avec une médication; deux, la présence de cristaux d'urate dans le liquide synovial et trois, par une haute concentration en acide urique dans le sang. La goutte se caractérise aussi par la formation de cristaux sous la peau (les tophi). Extrêmement durs, ils sont indolores et surviennent à hauteur de l'oreille, de la paupière, d'un tendon ou autour d'une bourse séreuse.

    4. QUELLES SONT LES ZONES DU CORPS CONCERNÉES PAR LA GOUTTE ?

    Pr. H. M. : Dans la moitié des cas, la goutte se produit à hauteur du gros orteil, dans 30 % des cas dans le genou. Il est rare qu'elle atteigne les chevilles, et le haut du corps plus rarement encore. Les cas de goutte au niveau de la hanche sont rarissimes. Il s'agit le plus souvent d'un rhumatisme aigu de la hanche (ischias), une affection qui n'a rien à voir mais qu'on prend à tort pour une crise de goutte.

    5. QUEL DEGRÉ DE GRAVITÉ LA GOUTTE PEUT-ELLE ATTEINDRE ?

    Pr. H. M. : Les crises de goutte sont très douloureuses, on consulte donc sans tarder. Les tophi eux-mêmes sont indolores et certains peuvent être de grande taille. Non traitée, la goutte peut finir par être fatale. Les cristaux d'urate risquent de causer des calculs rénaux, voire de bloquer les reins...

    6. COMMENT TRAITER UNE CRISE DE GOUTTE ?

    Pr. H. M. : Contrairement à d'autres affections rhumatismales aiguës, la goutte se traite bien. En cas de crise, on administre en première instance un anti-inflammatoire non-stéroïdien qui, normalement fait passer la crise en cinq jours. Si cela ne suffit pas, c'est qu'il ne s'agit pas de goutte. On prescrit parfois aussi la colchicine, un anti-inflammatoire spécifique.

    7. PEUT-ON PRÉVENIR LES CRISES DE GOUTTE EN ADAPTANT SON ALIMENTATION ?

    Pr. H. M. : Oui, et la goutte n'est d'ailleurs pas la seule forme d'arthrite qui soit influencée par l'alimentation. Une alimentation riche en purines peut déclencher une crise. Les personnes sujettes à la goutte doivent éviter de consommer des charcuteries, des abats, du foie, de la cervelle, des rognons... Elles souffrent le plus souvent d'un défaut métabolique : chez elles, les glucides non brûlés sont transformés en triglycérides, eux-mêmes déclencheurs de crise de goutte. Méfiance donc ! Il s'agit de limiter les graisses et les glucides, de même que l'alcool. On croit souvent, à tort, que la goutte survient quand on a trop bu. C'est inexact. Il est difficile d'éviter tout à fait les aliments déclencheurs. Le bon réflexe consiste à ne pas exagérer avec les abats et avec l'alcool. Le mot d'ordre est donc: modération. A l'inverse, et quoi qu'on dise, aucun aliment ne semble en mesure de prévenir une crise de goutte.

    8. PEUT-ON GUÉRIR DE LA GOUTTE ?

    Pr. H. M. : L'allopurinol est très efficace contre la goutte et agit à la racine de la maladie en bloquant l'enzyme qui transforme les purines en acide urique. Les purines sont alors détruites, puis éliminées par l'organisme. Mais il faut persister à prendre l'allopurinol, même s'il déclenche, au début, une crise de goutte parce que l'actif libère l'acide urique piégé dans les tophi. Cet effet secondaire peut durer plus ou moins longtemps, selon qu'on tardé ou non à soigner sa goutte.

    9. LA GOUTTE TOUCHE-T-ELLE AUSSI LES FEMMES ?

    Pr. H. M. : 90 % des patients concernés sont des hommes. Chez les femmes, la goutte primaire ne survient qu'après la ménopause. Neuf personnes sur dix qui souffrent de la goutte présentent un excès d'acide urique dans le sang. Mais il ne faut pas croire qu'un tel excès associé à des douleurs articulaires indique d'office une crise de goutte.

    10. LA GOUTTE EST-ELLE HÉRÉDITAIRE ?

    Pr. H. M. : Le facteur génétique n'est pas direct, dans le sens où ce n'est pas parce que votre père souffre de la goutte que vous en souffrirez aussi. Mais il y a bien un facteur héréditaire. La plupart des patients qui ont la goutte souffrent d'une forme primaire.

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7391-10-questions-sur-la-goutte.html?

     

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  • Les mille et un méfaits de la grippe

    Maladie infectieuse virale, la grippe n’est pas une maladie anodine. Chaque année, des millions de Français sont infectés et pour certaines personnes vulnérables, les complications peuvent être mortelles. Zoom sur ces épidémies.

    C’est la même chose chaque hiver, l’épidémie de grippe sévit durant six à huit semaines1 et infecte des centaines de millions de personnes, dont 2 à 7 millions en France2. En moyenne, un adulte sur dix et un enfant sur trois sont touchés chaque année1.

    Un virus changeant

    Grippe méfaitsLa grippe est loin d’être anodine pour les personnes vulnérables comme les personnes âgées, les malades chroniques. La mortalité annuelle directe ou indirecte liée à la grippe saisonnière serait ainsi en France de l’ordre de 7 500 personnes. Et l’histoire est jalonnée de pandémies beaucoup plus mortelles : la "grippe espagnole" de 1918-19 a fait 40 millions de victimes dans le monde, la "grippe asiatique" de 1957-58 a été fatale à 4 millions d’individus et celle de 1968-69 à 2 millions.

    Face à une telle menace, la surveillance des virus émergents est essentielle. Seule l’identification des différents virus menaçant l’homme permet de mettre en oeuvre les mesures de prévention adéquate (élaboration des vaccins et des réactifs de détection des virus). C’est l’Organisation mondiale de la santé s’appuyant sur un vaste réseau de laboratoires qui est en charge de cette veille. Le système d’alerte français s’appuie sur les GROGs (groupes régionaux d’observation de la grippe) appartient au réseau européen EISS (European Influenza Surveillance Scheme).

    Une menace pour la santé publique

    La réponse doit être rapide et efficace car la transmission de la grippe se fait très rapidement par le biais de gouttelettes de salive et de sécrétions respiratoires, à l’occasion d’éternuements ou de toux, et par contact direct notamment par les mains. Les personnes infectées sont contagieuses deux jours avant l’apparition des symptômes et jusqu’à 5 jours après3. Après une période d’incubation de un à quatre jours, la fièvre, la toux, les maux de tête et un malaise général apparaissent rapidement. Si ces symptômes peuvent s’estomper plus ou moins rapidement, la toux et la fatigue peuvent persister plus de deux semaines.

    Face à cette infection virale, certaines personnes s’avèrent plus vulnérables : les personnes âgées, celles fragilisées par une maladie chronique (comme certaines affections broncho-pulmonaires, asthme, cardiopathies et insuffisances cardiaques, néphropathies, diabète, déficits immunitaires cellulaires, drépanocytose), ainsi que les jeunes enfants et les nourrissons, chez qui de fortes fièvres peuvent entraîner des convulsions.

    Outre ses conséquences sanitaires, l’épidémie de grippe a un impact économique non négligeable : les coûts directs supportés par le système de santé (consultation, hospitalisations…) et la société sont extrêmement élevés.

    Face à ce virus changeant, la meilleure arme reste le vaccin anti-grippal. Dans certaines circonstances, certains antiviraux s’avèrent également utiles tant sur le plan de la réduction de la transmission que sur le plan thérapeutique.

    David Bême - Mis à jour le 6 janvier 2012

    1 – Am J Epidemiol. 1980 Dec;112(6):798-811.

    2 – InVS – aide mémoire sur la grippe – septembre 2006

    3 – SPILF – Prise en charge de la grippe en dehors d’une situation de pandémie en 2005 – Médecine et maladies infectieuses 35(2005)S245-S273

     

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/grippe/10102-grippe-mefaits.htm

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  • Lancement de la cinquième enquête nationale de santé

    21 février 2013 - Auteur : Leen Baekelandt

    L'Institut Scientifique de Santé Publique a lancé en janvier la cinquième enquête nationale de santé, a indiqué l'ISP dans un communiqué.
    Cette enquête, qui se déroule tous les 4 à 5 ans depuis 1997, sonde l'état de santé des citoyens, leurs besoins et sert à "favoriser une politique de santé proche des citoyens".

    Au total, 10.750 personnes seront interrogées au cours de l'année 2013, soit 6.000 familles dans 158 communes, "sans distinction d'âge, de nationalité ou d'état de santé". Les ménages tirés au sort recevront une invitation dans leur boîte aux lettres et seront ensuite contactés par un enquêteur qui se rendra à leur domicile. La participation des ménages est volontaire, précise l'ISP.

    L'enquête, commanditée par le gouvernement fédéral, les Communautés et les Régions, se penche sur l'état de santé des citoyens mais également sur des thématiques spécifiques comme la consommation de médicaments. Les résultats peuvent notamment conduire à faciliter l'accès à certains traitements. L'enquête de 2008 a ainsi permis la création d'un statut spécifique pour les personnes souffrant de maladie chronique.

    Les premiers résultats de l'enquête seront disponibles fin 2014.
    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7383-Lancement-de-la-cinquieme-enquete-nationale-de-sante.html
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  • Mains et pieds froids : nos solutions

    04 décembre 2012 - Auteur : Leen Baekelandt

    Les engelures ou la maladie de Raynaud peuvent cacher un réel problème. Que faire ?

    Dans un environnement frais ou lorsque vous prenez quelque chose de froid entre les mains, les vaisseaux sanguins de vos mains et vos pieds se rétrécissent pour assurer que votre corps ne perde pas trop de chaleur. La température n’est parfois pas la seule cause des mains et pieds froids : choc émotionnel, stress, peuvent aussi vous glacer en quelques minutes. Coup d’œil sur ces syndromes et sur les solutions pour y remédier.

    ACROCYANOSE

    Certaines personnes sont touchées par une diminution de l’afflux sanguin vers les mains et les pieds, sans qu'on trouve une anomalie des vaisseaux sanguins. Ces personnes, au contact du froid, ont les doigts qui deviennent bleus, c’est ce qu’on appelle l’acrocyanose. La seule solution : porter des vêtements chauds, en ayant toujours à l’esprit que plusieurs petites couches protègent mieux qu’une seule grosse. Portez par exemple une paire de moufles au-dessus de gants fins en soie.

    Attention Emmitoufler pieds et mains, c’est bien, mais pas suffisant. Pensez à bien couvrir tout votre corps. Celui-ci cherche en effet à éviter toute perte de chaleur, et s’il n’est pas assez au chaud, les vaisseaux sanguins des mains et des pieds se contactent à nouveau.

    LES BÊTABLOQUANTS

    Les bêtabloquants sont des médicaments prescrits, entre autres, en cas de pression artérielle trop élevée ou de problèmes cardiaques. Les personnes qui les utilisent sont également souvent touchées par le syndrome des mains et pieds froids. En effet, certains bêtabloquants diminuent l’irrigation sanguine des mains et des pieds, donnant une impression de froid. Cet effet secondaire est moins présent dans les médicaments qui bloquent uniquement les récepteurs Bêta1 (qu’on trouve dans le cœur), comme l’atenolol, bisoprolol et metoprolol.

     

    LE SYNDROME DE RAYNAUD

    Chez les personnes atteintes de cette maladie, les extrémités (les mains et les pieds, mais aussi parfois le bout du nez ou les oreilles), deviennent subitement froides, engourdies, voire même douloureuses, suite à une exposition au froid ou après un choc émotionnel. D’abord froids et insensibles, comme s’ils étaient morts, les doigts deviennent ensuite bleutés, suite à un manque d’oxygène. Ensuite, lorsque l’afflux sanguin est à nouveau facilité grâce à une source de chaleur, les doigts deviennent rouges et chauds, avec une sensation de fourmillement et de douleur. Une telle crise peut durer de cinq minutes à une demi-heure.

    Forme primaire (maladie de Raynaud) :

    • Les effets subsistent au moins deux ans sans raison manifeste ;
    • Les deux mains sont touchées mais pas le pouce ;
    • Les hormones féminines jouent probablement un rôle, ce problème touchant 15% des femmes et seulement 1% des hommes ;
    • Les facteurs de risque externes sont : un environnement froid, des variations rapides de températures, des objets froids au toucher, la manipulation d’appareils vibrants, des impacts à répétition (comme lorsqu’on joue au piano) ;
    • Les facteurs de risque internes sont : les émotions fortes, telles la peur, l’angoisse, le chagrin, l’irritation, l’énervement et le stress.

     

    Forme secondaire (syndrome ou phénomène de Raynaud) :

    • Elle peut être due à toutes sortes de facteurs (par exemples, les rhumatismes, qui attaquent le tissu conjonctif et dégradent les vaisseaux sanguins) ;
    • En général, elle ne touche pas les deux mains et les deux pieds en même temps ;
    • Les crises se produisent dans les mêmes circonstances que pour la forme primaire.

     

    Prévention

    • Evitez les variations de températures.
    • Portez des gants lorsqu’il fait froid ou que le temps se rafraîchit.
    • Portez des chaussettes bien chaudes.
    • Maintenez votre corps au chaud, portez plusieurs couches de vêtements.
    • Optez le plus possible pour des matières naturelles qui n’obstruent pas les pores de la peau.
    • Ne buvez pas de boissons froides.
    • Bougez suffisamment. Cela améliore la circulation sanguine. Choisissez un sport pour lequel vous ne devrez pas vous exposer au froid.
    • Veillez à garder dans votre maison une atmosphère chaude et sèche. Chauffez toutes les pièces à la même température.
    • Préférez les bains aux douches, qui réchauffent chaque partie du corps plus uniformément.
    • Chauffez votre lit avec une bouillote ou une couverture chauffante.
    • Laissez aux autres le soin de nettoyer le frigo ou le congélateur.
    • Pour les tâches ménagères, portez toujours des gants en caoutchouc et évitez l’eau froide.
    • Soyez prudent lorsque vous portez des objets lourds ou votre sac de provisions bien rempli. Les poignées empêchent le sang de circuler correctement dans vos doigts.
    • Les personnes touchées par la maladie de Raynaud ont vite la peau sèche et des crevasses aux pieds ou aux mains. Pour éviter que de petites blessures aux bouts des doigts se soignent difficilement, portez des gants de protection et gardez ces petits bobos à l’œil.
    • Les ongles qui manquent d’oxygène peuvent jaunir ou brunir et pousser n’importe comment. Pensez à les couper court et carré, pour éviter les ongles incarnés.
    • Evitez la cigarette, mauvaise pour tout le monde, mais vraiment néfaste pour les personnes atteintes de la maladie de Raynaud.
    • Apprenez à contrôler vos émotions.

     

    Traitement

    Tout d’abord, tentez de comprendre les circonstances dans lesquelles les crises se produisent, afin de pouvoir les éviter. Si les troubles deviennent sérieux et handicapants, un traitement médicamenteux peut être envisagé.

    Les vasodilatateurs améliorent la circulation sanguine des extrémités. Mais ils ont des effets secondaires désagréables, comme des maux de tête, des vertiges et des palpitations. En général, on commence par quatre semaines de traitement, après lesquelles l’efficacité et les effets secondaires sont examinés.

    Dans des cas très graves, on peut détruire un nerf qui va vers les doigts ou les orteils, afin d’éviter que les vaisseaux sanguins ne rétrécissent. L’efficacité de cette technique est malheureusement faible à long terme. 

     

    ENGELURES

    Les engelures aux doigts et aux orteils sont souvent dues à une réaction anormale des petits vaisseaux capillaires de la peau en cas de grand froid. Encore une fois, ce problème est beaucoup plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Ce sont particulièrement les personnes qui travaillent beaucoup en plein air ou dans des espaces frais qui souffrent d’engelures.

    L’origine de cette réaction de la peau n’est pas connue. Il est probable que des facteurs héréditaires soient en cause. Lorsque la peau est en contact avec le froid, les plus gros vaisseaux sanguins se contractent dans le derme. Les petits capillaires vont alors avoir tendance à s’étendre plutôt qu’à rétrécir

    Symptômes

     

    On reconnait une engelure à l’apparition rapide d’enflures rougeâtres ou bleutées, bien délimitées. Les endroits touchés sont très sensibles : démangeaisons, sensation de brûlure ou de picotement. Normalement, ces « plaques » disparaissent spontanément en une à trois semaines.

    Prévention

    • Portez des vêtements chauds et isolants.
    • Evitez les variations de températures.

     

    Traitement

    En cas de réaction aigue, les effets peuvent être limités grâce au repos, en réchauffant la peau et éventuellement grâce à un médicament anti-démangeaison.

    Les traitements suivants sont parfois recommandés pour prévenir les engelures ou pour en réduire les effets :

    • Bains alternants : plongez vos mains ou vos pieds un court moment (maximum 2 minutes) dans l’eau froide puis dans l’eau chaude. Vous pouvez éventuellement combiner ce soin avec un massage.
    • Luminothérapie aux UVB avant l’hiver.
    • Cure de vitamines A et D.
    • Enduisez les endroits touchés d’une crème médicamenteuse qui améliore l’irrigation sanguine de la peau.

     

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-473-Mains-et-pieds-froids-nos-solutions.html_0?
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  • Le cholestérol en 10 leçons

    20 février 2013 - Auteur : Sophie Hallois

    Le cholestérol ? N'est-ce pas cette molécule réputée nocive pour le cœur ? Oui et non, les choses sont plus compliquées que cela. Voici en bref ce qu'il faut savoir sur cette substance qui a aussi une importance vitale pour l'organisme.

    LEÇON 1 : DEUX SOURCES DE CHOLESTÉROL

    Le cholestérol provient de deux sources : notre corps en fabrique et nous en puisons dans l'alimentation
    Le cholestérol pur ressemble à un graisse blanchâtre. Il est contenu dans certains aliments – beurre,pâtisseries, snacks. C'est ainsi que le cholestérol extérieur arrive dans l'organisme. Mais la toute grande majorité est fabriquée par le corps lui-même. Plus précisément dans le foie, qui se sert des graisses saturées contenues dans l'alimentation en guise de ciment cellulaire. Plus on consomme d'aliments riches en graisses saturées, plus le foie produit de cholestérol.

    LEÇON 2 : LE CHOLESTÉROL EST INDISPENSABLE À LA VIE

    Si le foie fabrique du cholestérol, c'est que cela a son utilité. Il s'agit d'un constituant important de la paroi cellulaire, et ce partout dans l'organisme. Sans cholestérol, nous serions incapables de synthétiser la vitamine D, certaines hormones et la bile. Le corps ne pourrait tout simplement pas fonctionner sans cholestérol.

    LEÇON 3 : L'EXCÈS DE CHOLESTÉROL EST NOCIF

    Il n'est pas rare d'avoir trop de cholestérol dans le sang. Le foie se met à en fabriquer trop, ce qui sature le sang en graisses. Une situation qui n'est pas idéale, car le cholestérol peut s'accumuler sur les parois des vaisseaux sanguins et dans le cœur, formant ce que l'on appelle des “plaques”. Ces plaques rétrécissent les vaisseaux par lesquels transite le sang, rendant le passage moins aisé. Il arrive même que des vaisseaux se bouchent. L'apparition de plaques augmente lorsqu'une paroi est endommagée, par exemple par la cigarette, une hypertension artérielle ou du diabète. Au début, on ne remarque rien. Il faut que le rétrécissement des vaisseaux sanguins s'aggrave fortement pour que l'on ait des douleurs au cœur ou des problèmes de circulation sanguine.

    LEÇON 4 : BON CHOLESTÉROL VS. MAUVAIS CHOLESTÉROL

    Cela a l'air fort simple : le cholestérol risquant de boucher les vaisseaux et les artères, on se dit que mieux vaut l'éviter tout à fait. Mais il existe ce que l'on nomme un “bon” cholestérol : celui qui combat l'excès de graisses dans le sang et permet de les éliminer par les voies naturelles. Le bon cholestérol ou cholestérol HDL, est même capable de briser les amas. Le “mauvais” cholestérol (LDL) crée, quant à lui, de nouvelles plaques. Il est donc important pour la santé du cœur et des artères d'équilibrer la situation : augmenter la part de bon cholestérol et réduire le mauvais.

    LEÇON 5 : QUAND PARLE-T-ON D'EXCÈS DE CHOLESTÉROL ?

    Une hausse du taux de cholestérol ne se voit, ni ne se sent. Mais on peut mesurer son taux par une simple prise de sang, que le médecin fera s'il soupçonne un excès de cholestérol LDL. L'idéal est de contrôler cette valeur à trois reprises, car elle peut fluctuer. On vérifie la mesure totale et on calcule la différence entre le cholestérol HDL (le bon) et le LDL (le mauvais). Un adulte en bonne santé doit présenter un taux de moins de 5 mmol/litre. La valeur LDL doit se situer sous 2,5 mmol/l et la valeur HDL être de minimum 1 mmol/l (mais de préférence plus). Enfin, on détermine le ratio de cholestérol : c'est-à-dire le cholestérol total divisé par le cholestérol HDL. L'idéal ? Un ratio de 5 ou moins.

    LEÇON 6 : TROP DE CHOLESTÉROL. ET APRÈS ?

    L'excès de cholestérol se produit au niveau du foie. Pour en fabriquer, le foie utilise des graisses saturées. Il suffit d'ingurgiter moins de produits gras de ce type pour voir aussitôt baisser son taux de cholestérol, en particulier le LDL ou mauvais cholestérol. Consommez donc avec modération les produits gras et riches, type laitages complets, fromages gras entiers, beurre, viandes grasses, saucisses, biscuits, viennoiseries et autres snacks.

    Cela veut-il dire pour autant qu'il faille bannir les graisses de son alimentation ? Non, car les graisses insaturées sont nécessaires et contribuent au bon équilibre du cholestérol dans le sang. On en trouve dans les huiles végétales de qualité, la margarine et la minarine, la margarine liquide, les poissons gras et les fruits secs. On retiendra donc qu'il convient de réduire les graisses saturées si l'on veut réduire son taux de mauvais cholestérol. On peut aussi éviter d'autres aliments riches en cholestérol (ex. jaune d'œuf, abats, anguille, crevettes, coquillages et crustacés...) mais ce serait dommage, car les graisses issues de ce type d'aliments naturels, non transformés et non industriels, ont fort peu d'impact sur le taux de cholestérol sanguin.

    LEÇON 7: UN MODE DE VIE PLUS SAIN

    Si votre taux de cholestérol est légèrement trop élevé, tâchez d'adopter un mode de vie plus sain et de bouger davantage. Cela vous permettra assez vite de faire baisser votre taux d'environ 5%. Voici un exemple de régime sain : 200 g de légumes par jour, 2 fruits et une bonne quantité de céréales complètes. Préférez les produits pauvres en graisses saturées, comme les viandes maigres et les produits laitiers (semi-)écrémés. Consommez du poisson deux fois par semaine, un poisson maigre et un poisson gras. Optez pour des produits riches en graisses insaturées, comme margarine ou la minarine, la margarine liquide, l'huile végétale, les fruits secs et les olives. E faites de l'exercice physique : une demi-heure chaque jour, ne fût-ce que de la marche.

    LEÇON 8 : BAISSER SON CHOLESTÉROL

    Des études scientifiques ont pu démontrer que les stérols végétaux aident à faire baisser le taux de cholestérol. Ce sont des substances que l'on trouve naturellement dans une série de végétaux, tels que les fruits, les légumes et les oléagineux. On en ajoute aussi dans certains produits alimentaires, comme les margarines. Il existe également des compléments alimentaires aux stérols végétaux.
    Les stérols végétaux contribuent à baisser le taux de cholestérol en bloquant l'arrivée de cholestérol dans le sang. Le cholestérol en surplus est éliminé via les intestins. Consommer chaque jour des stérols végétaux permet de réduire notablement le taux de cholestérol chez les personnes qui en ont trop. Il ressort d'une enquête que la consommation de 2 à 2,5 g de stérols végétaux par jour réduit le taux de cholestérol de 7 à 10%.

    LEÇON 9 : PRÉDISPOSITIONS GÉNÉTIQUES ET SURPOIDS

    L'excès de cholestérol ne s'installe pas qu'à cause d'une alimentation déséquilibrée. Plusieurs facteurs distincts entrent en ligne de compte, dont l'hérédité. Dans certaines familles, on voit des personnes très jeunes concernées en raison d'une prédisposition génétique. L'âge a aussi son importance : plus on vieillit, plus on risque l'excès de cholestérol. Les femmes sont moins concernées que les hommes, car elles sont protégées par leurs hormones féminines, en particulier les œstrogènes. Mais après la ménopause, cette protection disparaît. Si vous êtes en surpoids et faites peu ou pas de sport, cela peut faire grimper le taux de cholestérol.

    LEÇON 10 : LE CHOLESTÉROL N'EST QU'UN DES FACTEURS DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRES

    Un fort taux de cholestérol dans le sang augmente le risque de maladies cardio-vasculaires. Mais le cholestérol n'est qu'un des éléments d'influence. Il est possible de prendre bien d'autres mesures : surveiller sa tension et son poids, arrêter de fumer, prévenir le diabète, bouger plus et faire du sport.

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7357-Le-cholesterol-en-10-lecons.html?m_i=nJonU4TWLzAdmPhOjuc4OqZZAWV1mlnTzMlXA%2BX5sW902gknw

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  • Osez les tartes salées !

    A l'affût du moindre gramme de matières grasses, vous avez banni quiches et tartes salées de votre alimentation ! Certes, ces plats sont relativement caloriques mais en nutrition, tout est affaire de modération et d'imagination ! Quelques conseils et astuces pour savoir profiter sans culpabiliser de ces plats gourmands…

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    Fromage, beurre, lardons, crème : la quiche lorraine fait peur à tous ceux qui surveillent leur ligne ! Pourtant, inutile de se priver totalement de tartes salées. Il suffit de choisir les recettes légères…

    Montrer "pâte" blanche…

    Tartes saléesQuiches, tartes et feuilletés se déclinent en de multiples recettes, offrant des apports nutritionnels très variables.

    Pour les évaluer, il faut distinguer la pâte de la garniture.

    Quelles qu'elles soient, les pâtes à tarte apportent des lipides :

      Pâte à pizza Pâte brisée Pâte feuilletée
    Lipides (g) pour 100 g 7 g 19 g 28 g

    Pour une portion de tarte, comptez environ 60g de pâte, soit un apport en matières grasses très faible pour les pâtes à pizza (4 g) mais très élevé pour les recettes à base de pâte feuilletée (17 g, soit l'équivalent de 2 cuillères à café d'huile).

    Bien garni…

    Quant à la garniture, elle peut aussi être très riche en matières grasses si la recette propose un liant à base d'oeufs battus, de crème fraîche et de lardons. C'est le cas pour toutes les quiches ainsi que certaines tartes salées appelées aussi flans de cuisine.

    Globalement, la valeur énergétique de ces plats est d'environ 350 à 450 kcal par portion de 150 g. Les plus énergétiques sont les tourtes et friands, les quiches lorraines et les tartes à base de fromage.

    Et si vous souhaitez évaluer la qualité nutritionnelle d'une préparation du commerce, calculez son rapport teneur en protéines / teneur en lipides : plus il est proche de 0, plus les matières grasses dominent le produit. Plus il s'approche de 1, plus il contient des protéines (viande, poisson ou oeufs) et plus la préparation sera rassasiante et équilibrée. Parmi elles, la tarte au thon-tomates, la tarte au poulet-poivrons, la tarte aux épinards et dinde…

     

    A savoir également : les quiches ou tartes achetées en boulangerie sont souvent plus grasses que les préparations industrielles du commerce.

    Repas complet

    Les tartes salées présentent un véritable intérêt nutritionnel. Elles constituent un plat complet grâce aux glucides complexes de la pâte, aux protéines du jambon ou des oeufs, aux fibres et micro-nutriments des légumes. Ainsi, la tarte salée constitue souvent un plat unique idéal pour le dîner.

    Pour que l'équilibre alimentaire de votre repas soit respecté, il suffit d'accompagner votre part de tarte d'une entrée de crudités et d'un fruit frais ou d'un laitage. Quelques exemples de repas équilibrés :

    • Quiche aux poireaux et lardons
    • Fruit frais
    • Tarte au thon et aux fruits de mer
    • Salade de tomates
    • Fromage blanc à 20% MG
    • Tarte au poulet et aux poivrons grillés
    • Salade verte
    • Yaourt nature
    • Tarte au saumon
    • Assiette de crudités
    • Salade de fruits

    Ces plats restent globalement plus caloriques que les pizzas, les crêpes ou les galettes fourrées. Donc attention à ne pas en faire votre quotidien !

    Des tartes légères

    Et si vous confectionniez vous-mêmes votre tarte ? Ces quelques astuces vous permettront de limiter leur apport calorique tout en gardant leurs saveurs :

    • Préférez les pâtes brisées, les pâtes à pizza, ou si vous faites vous-mêmes votre pâte, choisissez des matières grasses allégées (beurre ou margarine à 41 % de MG).
    • Pour la garniture, utilisez le mélange oeuf-lait pour limiter l'apport en lipides. Ou bien remplacez le lait par du fromage blanc à 0% de MG. Et si vous tenez absolument à une pointe de crème fraîche, choisissez-la à 15 % de MG.
    • Limitez le beurre jusque dans la méthode de cuisson, en tapissant le moule de papier sulfurisé plutôt que de le graisser.
    • Dans la garniture, optez pour le chèvre frais, les fromages à pâte molle ou allégés. Choisissez du jambon plutôt que des lardons, du steak haché à 5% de MG ou des poissons et crustacés (saumon, thon, moules, calamars…). N'hésitez pas à garnir de légumes (tomates, oignons, asperges, épinards, poireaux, champignons…) car ils sont peu énergétiques et riches en fibres rassasiantes. Enfin, aromatisez au choix avec quelques olives, des herbes, des aromates et épices (curry, cumin, muscade, estragon, ciboulette…).
    • S'il ne faut pas en abuser, quiches et tartes salées restent une solution rapide pour un déjeuner sur le pouce ou un menu improvisé à la maison. Sachez reconnaître leurs propriétés nutritionnelles pour les intégrer à votre alimentation et tester des recettes insolites pour varier les envies !

      Caroline Bourganel - Mis à jour le 27 mars 2012

      Table des calories Dorosz. Editions Maloine.
      "Savoir manger : le guide des aliments" des Dr Serog et Dr Cohen. Editions Flammarion.

      recettes de tartes salées

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  • La pomothérapie : la pomme à même la peau

    De l'assiette à notre salle de bain, la pomme a franchi le pas avec succès. Fruit défendu pour Ève, elle est aujourd'hui notre meilleure alliée pour un teint radieux. Afin de mieux comprendre comment ce fruit réalise des miracles sur notre peau, Xavier Ormancey, directeur de la recherche et du développement chez Yves Rocher, a accepté de répondre à nos questions.

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    La pomothérapie : les bienfaits de l'assiette à notre vanity !

    On connaissait la pomme en version tarte, régime ou encore compote mais les crèmes sont devenues le nouveau crédo de ce fruit finalement pas si banal. De sa peau à sa chair en passant par ses pépins, dans la pomme, tout est bon ! Très riche en antioxydants, en particulier des polyphénols (réputés pour leurs bienfaits anti-âge et hydratant), oligoéléments et vitamine E, elle a révélé ces dernières années de nombreuses vertus cachées.

    PomothérapiePour Xavier Ormancey, "la pomme a pour effet de nourrir les peaux sèches, restaurer la matrice intracellulaire, revitaliser et protéger la peau. La quercétine (une autre de ses substances antioxydantes) agit comme un anti-stress oxydatif, en stimulant les enzymes qui défendent l'ADN des cellules et prolongent leur existence". Mais selon notre expert, la pomme possède surtout un incroyable pouvoir de régénérescence cellulaire : "Elle permet à la peau de garder sa cohésion cellulaire. Avec le temps, l'épiderme a tendance à perdre son éclat et à se relâcher mais grâce aux oligosides de pommes, issus de la pectine (les pépins), le réseau se reconstitue et le grain de peau s'affine. Cette forme de cellules souches de pomme recèle de véritables effets anti-âge qui offrent une correction des signes du temps sur la peau".

    La pomothérapie pour toutes ?

    Si le célèbre dicton "une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours", peut s'appliquer à la santé, il n'en est pas toujours de même pour le dermato. En effet, selon Xavier Ormancey, "il faut veiller à la composition des cosmétiques. Si la pomme offre de nombreux bienfaits à tout âge, l'utilisation qui en est faite dans les produits ne convient pas à toutes les peaux".

    POUR LES PEAUX JEUNES :

    Dans les crèmes légères, riches en antioxydants, la pomme limite le vieillissement cutané et rafraîchit le teint.

    POUR LES PEAUX MATURES :

    Dès 40 ans, la peau préfère des formules à base d'oligosides qui recréent une parfaite cohésion cellulaire. Mais ces crèmes de pointe aux effets anti-âge ont un but correctif. Il est donc conseillé de les utiliser seulement à partir de 40 ans. De plus, il faut se méfier des cosmétiques seulement parfumés à la pomme. Si le plaisir olfactif est là, les effets sont eux inexistants.

    Les soins qu'on a repéré pour profiter des bienfaits de la pomme :

    EN WEEK-END :

    À l'éco-spa Yves Rocher de La Grée-des-Landes, on s'offre des soins pommes d'amour. Avec le rituel relaxant « Pommes Délices » qui chouchoute nos mains et nos pieds, on se détend et nos gambettes se font aussi douces que belles... Pour un effet bonne mine, teint de pêche et joues rosies, on s'offre aussi le soin visage aux oligosides de pommes. Le cadre est enchanteur. Le menu du restaurant fait saliver les papilles et la dégustation de confitures de pommes au petit déjeuner conclut cette parenthèse enchantée... Tout simplement parfait ! 
    Plus d'info sur La Grée-des-Landes, Eco Hotel Spa Yves Rocher  

    EN INSTITUT :

    Avec le soin lissant à la pomme du Docteur Renaud, on s'offre un moment de détente ultra-sensoriel. Sa formule aux 4 extraits de pomme devient le pire ennemi des premières rides. Il associe un gommage aux pépins de pomme à un masque patch ultra-rafraichissant. Après une heure de soin, la peau est rebondie et le teint est frais.

    Soin lissant à la pomme, Docteur Renaud
    Prix : 49 € une heure.
    Plus d'infos sur Docteur Renaud  

    A LA MAISON :

    - Pour une peau qui resplendit au quotidien, on profite des bienfaits de la pomme avec l'Elixir de Pomme des Laboratoires ClémaScience. Grâce à sa formule ad hoc pour les peaux matures (elle est hautement concentrée en polyphénols de pomme), il vient compléter notre soin quotidien pour intensifier ses résultats jeunesses. Simple et efficace, voilà un soin à croquer !

    Elixir de Pomme, intensificateur de jeunesse IN & OUT, Laboratoires ClémaScience 
    Prix : 49.90€
    Plus d'infos sur les Laboratoires ClémaScience

    - La crème visage Elixir de Pomme d'Amour appliquée le soir enveloppe le visage d'un voile délicat grâce à un extrait de Pomme Golden aux vertus adoucissantes. L'huile de noyau d'Abricot et le beurre de Karité complètent son action pour nourrir l'épiderme en profondeur. Couleur rose tendre, parfum pomme d'amour régressif et texture fondante, il y a de quoi faire de beaux rêves.

    Crème de Nuit Elixir de Pomme d'Amour, Belle à croquer 
    Prix : 8,49€ (50 ml) 
    Disponible en grandes surfaces et sur www.maboutiquesante.com

    - Avec le Bain Douche Pomme Délice d'Yves Rocher, découvrez le plaisir d'une douche au délicieux parfum de pomme fondante vanillée. Sa mousse onctueuse vous enveloppe et laisse la peau délicatement parfumée. Grâce à sa formule enrichie en eau de pomme et en eau d'hamamélis, votre peau est nettoyée en douceur. Une pause gourmande et bienfaisante, zéro calorie !

    Bain douche Pomme Délice, Yves Rocher
    Prix : 5 € (400 ml) 
    Plus d'infos sur Yves Rocher

    Anne-Sophie Savenier, le 12 février 2013

    Remerciements à Xavier Ormancey, directeur de la recherche et du développement chez Yves Rocher.

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  • Cercle vicieux / Cercle vertueux


    Autoaggravation de l'hyperglycémie

    L'hyperglycémie est due :
    • à une insuffisance absolue ou relative en insuline,
    • et à un certain degré d'insulinorésistance,
    qui conduisent à une augmentation de la production de sucre par le foie, et à une difficulté de stockage du sucre dans le foie ou les muscles.

    Mais il faut également signaler :
    • que l'hyperglycémie chronique gêne le bon fonctionnement du pancréas (si toutefois il est encore capable de fabriquer de l'insuline, c'est-à-dire chez le diabétique de type 2),
    • et qu'elle diminue la sensibilité des muscles à l'insuline (chez le diabétique de type 1 et chez le diabétique de type 2).

    Autrement dit, il existe uncercle vicieuxqui s'autoaggrave : l'hyperglycémie chronique diminue la capacité d'insulinosécrétion et augmente l'insulinorésistance, avec pour conséquence un facteur supplémentaire de majoration des glycémies. Ce mécanisme est aussi appelé glucotoxicité.

    Il y a un cercle vicieux qui s'autoaggrave

    L'hyperglycémie favorise l'hyperglycémie


    Autoamélioration de la glycémie

    Ce cercle vicieux qui s'autoaggrave est important à connaître, car il peut être inversé encercle vertueuxqui s'autoaméliore : la normalisation prolongée des glycémies augmente la capacité d'insulinosécrétion (chez le diabétique de type 2) et diminue l'insulinorésistance (chez le diabétique de type 1 et chez le diabétique de type 2) avec pour conséquence un facteur supplémentaire d'amélioration des glycémies.

    Le cercle vicieux peut être inversé en un cercle vertueux qui s'autoaméliore

    La normalisation prolongée des glycémies améliore la sécrétion d'insuline (DT2), diminue l'insulinorésistance (DT1 et DT2) et s'autoaméliore
     elle-même


    La clé du succès

    La compréhension des phénomènes de cercle vicieux et de cercle vertueux est une des clés du succès du traitement du diabète.

    En effet, ces phénomènes interviennent quel que soit le type de diabète (insulinodépendant ou non insulinodépendant) et pour tous les types de traitement, et on ne peut donc espérer un effet optimal du traitement médicamenteux que si l'alimentation est équilibrée et si l'activité physique est régulière.

    On ne peut espérer un effet optimal du traitement par les comprimés ou par l'insuline en l'absence d'alimentation équilibrée et d'activité physique régulière


    http://www.diabsurf.com/diabete/FIntro.php
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  • Colique néphrétique

    Qu'est-ce que c'est ?

    La colique néphrétique est un symptôme et non pas une maladie.

    Il s'agit d'une douleur brutale, de grande intensité, située dans une fosse lombaire au bas du dos.

    La colique néphrétique est due à une mise en tension du rein, elle-même liée à un obstacle sur les voies urinaires.

    Causes et facteurs de risque

    Tout obstacle sur les voies excrétrices (voies urinaires qui acheminent l'urine du rein vers l'extérieur du corps) peut provoquer une stagnation des urines dans le rein et une distension rénale.

    L'obstacle peut se situer dans la voie excrétrice (rein, uretère, vessie, urètre) ou à l'extérieur des voies urinaires (compression extrinsèque).

    Les calculs représentent la principale cause de colique néphrétique.

    Les tumeurs, les rétrécissements inflammatoires ou cicatriciels de la voie excrétrice (après calcul ou chirurgie) sont d'autres causes d'obstacle internes.

    Les principales causes de compression extrinsèque sont les tumeurs (gynécologiques en particulier), les ligatures chirurgicales accidentelles, et les épanchements liquidiens abondants (hématome par exemple).

    Les signes de la maladie

    Il s'agit d'une douleur dans la région lombaire qui diffuse vers les organes génitaux.

    La douleur est classiquement brutale, forte, non calmée par les changements de position. Cette douleur est parfois décrite comme "atroce" et peut s'accompagner d'agitation. La douleur est parfois modérée, localisée dans le flanc (crise subintrante)

    Des nausées, voire des vomissements peuvent accompagner la douleur.

    Des signes urinaires sont souvent associés : brûlures en urinant, besoins urgents et fréquents, présence de sang dans les urines (souvent lorsqu'un calcul est responsable).

    La consultation

    Il confirme le diagnostic en détaillant le type et la localisation de la douleur. La percussion (par choc direct) de la région lombaire est souvent douloureuse. Le rein distendu est parfois palpable. L'abdomen est souvent ballonné (distension réflexe des anses intestinales).

    Il élimine un autre diagnostic par la palpation abdominale et l'examen des organes génitaux.

    Il tente de préciser la cause de l'obstacle par les touchers pelviens (tumeur de vessie? prostatique? gynécologique?) et la bandelette urinaire (la présence de sang est en faveur d'un calcul).

    Enfin, il cherche des signes de gravité : absence de mictions, fièvre ou frissons.

    Examens et analyses complémentaires

    Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) est systématique. Il permet de détecter une surinfection de l'urine.

    Un dosage sanguin de la créatinine (protéine éliminée par le rein) permet d'apprécier la fonction rénale globale.

    Une radiographie standard de l'abdomen est toujours réalisée car elle parvient à mettre en évidence la plupart des calculs.

    Le plus souvent, une échographie rénale et pelvienne est indiquée. Elle est parfois supérieure à la radiographie standard pour la détection de certains calculs. Elle permet également d'apprécier la dilatation rénale. Enfin, elle peut retrouver une cause tumorale de la vessie ou gynécologique.

    Dans certains cas, un bilan radiologique plus spécifique est nécessaire (scanner abdominal et pelvien, urographie intra-veineuse).

    Evolution de la maladie

    La principale complication de l'obstacle rénal est la pyélonéphrite (infection du rein). La pyélonéphrite peut elle-même évoluer vers l'abcès rénal, la septicémie (passage de bactéries dans la circulation sanguine) voire le choc septique (défaillance des organes vitaux).

    La mise en tension prolongée du rein évolue progressivement vers la destruction rénale.

    Un obstacle des voies urinaires, s'il concerne les deux reins, peut donc engendrer à terme une insuffisance rénale irréversible.

    Ne pas confondre avec...

    Il faut éliminer d'autres causes de douleur rénale : cancers du rein, kystes du rein (parfois douloureux lorsqu'ils sont volumineux).

    Il faut éliminer une cause fréquente de douleurs lombaires : l'arthrose rachidienne.

    Enfin, il faut écarter la possibilité d'une pathologie digestive (appendicite, accumulation de matières dans le colon…) ou gynécologique (grossesse extra-utérine, kyste ovarien…).

    Traitement

    Il faut distinguer le traitement de la crise de celui de la cause.

    Le traitement de la crise doit être entrepris avant même d'avoir réalisé le bilan, sitôt le diagnostic suspecté.

    En l'absence de facteurs de gravité (fièvre, frissons, absence de mictions, douleur insupportable, rein unique), une hospitalisation n’est pas nécessaire mais un repos au lit est nécessaire.

    Le traitement repose sur l'arrêt des boissons durant la douleur et la prescription de :

    • Médicaments antalgiques à base de paracétamol seul ou associé à d’autres substances telles que le dextropropoxyphène ;
    • Médicaments anti-inflammatoires stéroïdiens (bétaméthasone) ou non stéroïdiens (kétoprofène) par voie orale. Ils réduisent la quantité d’eau filtrée par le rein. La pression dans le rein et la douleur sont ainsi diminuées ;
    • Les anti-spasmodiques (phloroglucinol) sont aussi prescrit.

    Dès l'apaisement de la douleur, il est conseiller de boire avec abondance lorsque la cause de la colique néphrétique est un calcul.

    En présence de facteurs de gravité, une hospitalisation est nécessaire en urgence afin de passer les anti-inflammatoires en perfusion, de pouvoir ajouter des antalgiques plus forts (morphine), et de pouvoir surveiller ou traiter une complication.

    La pyélonéphrite, l'anurie (absence d'urines dans la vessie par obstacle bilatéral ou unilatéral sur rein unique) et l'absence de soulagement malgré des antalgiques puissants sont des indications de drainage du rein.

    Le drainage du rein est réalisé au bloc opératoire. Il consiste à mettre en place par les voies naturelles une sonde entre le rein et la vessie, ou à mettre une sonde dans les cavités du rein au travers de la peau.

    Le but du drainage rénal en urgence est de diminuer la pression intra-rénale pour sauver le patient de la destruction rénale et du choc sceptique.

    Colique néphrétique : comment réagir ?

     

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_516_colique_nephretique.htm

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  • Les abcès dentaires : stopper l'infection sans attendre

    Infection bactérienne souvent douloureuse, l'abcès dentaire se caractérise par des gonflements de la gencive et s'accompagne d'un état fébrile et de difficultés de mastication. Non traité, il peut entraîner des complications graves.

    Consultez dès les premiers symptômes et n'hésitez pas à vous rendre aux urgences en cas de forte fièvre ou si vous avez de grandes difficultés à vous alimenter.

    Abcès dentaire : les symptômes

    Abcès dentaireL'abcès dentaire est une infection bactérienne dont on en distingue deux types, explique le Dr Marc Baranes, spécialisé en chirurgie orale à Saint-Mandé (94) :

    • L'abcès parodontal, qui provient de la gencive et concerne le plus souvent des patients souffrant de déchaussement dentaire. En cause également, l'évolution clinique des dents de sagesse avant ou après extraction.
    • L'abcès apical, systématiquement lié à des douleurs à la mastication, est, quant à lui, provoqué par la fracture d'une dent, de caries profondes ou par une dent pas soignée depuis longtemps. Les bactéries vont alors proliférer au niveau des nerfs de la dent.

    L'abcès dentaire se manifeste par une gencive gonflée qui devient rouge, une sensation de chaleur, des saignements, le tout entraînant des problèmes de mastication accompagnés de fièvre et de fatigue. Trois ou quatre jours après, du pus se forme en réaction à l'infection. À ne pas confondre avec une réaction strictement inflammatoire causée par exemple par un aliment resté coincé entre les dents (syndrome du septum) ou un œdème post-opératoire après extraction des dents de sagesse, prévient le Dr Baranes.

    Abcès dentaire : quel traitement ?

     "Il faut surtout continuer à se brosser les dents malgré les saignements et la douleur, prendre éventuellement du paracétamol et consulter un dentiste rapidement, explique le chirurgien-dentiste. Et surtout ne pas crever ou inciser l'abcès avec une aiguille ou une lame, et éviter de prendre des anti-inflammatoires type Voltarène ou ibuprofène qui vont augmenter la propagation de l'infection en masquant son évolution, en agissant seulement sur la douleur". Chez l'enfant, la propagation de l'infection est beaucoup plus rapide. Dès qu'il y a gonflement de la joue, il faut aller aux urgences, conseille le spécialiste.

    Deux types de traitements sont possibles, indique le Dr Baranes :

    • "Un traitement local, indispensable, réalisé par le chirurgien-dentiste, qui consiste à réaliser le drainage de l'infection : soit par l'ouverture de la dent pour accéder à l'extrémité des racines, soit par l'extraction de la dent. Une prescription d'antibiotiques et d'antalgiques est associée", explique le Dr Baranes.
    • Si l'abcès provient plutôt de la gencive, un drainage ou un curetage permettent de nettoyer l'infection. "Si l'abcès s'est extériorisé à la gencive et qu'une collection de pus s'est formée, on va ouvrir cette poche et drainer le pus. Cela va diminuer la pression et soulager le patient".

    Abcès dentaire : des complications graves, parfois mortelles

    Non soigné, un abcès dentaire peut mener à de sérieuses complications. A un stade plus avancé, le gonflement va se voir extérieurement, des ganglions peuvent apparaitre sous la mâchoire : l'infection se propage alors au niveau des tissus mous comme la joue, la peau, les muscles. On parle de cellulite infectieuse. Le pus se fraie un chemin à travers les tissus et perce un orifice de sortie (la fistule), qui aboutira sur la gencive ou parfois à l'extérieur, sur la peau du visage (joue, menton). 
    Parmi les complications de l'abcès dentaire :

    • Une perte de la dent peut survenir : l'abcès peut infecter l'os qui tient la dent et le détruire (parodontite). Dans 90 % des cas avancés, la dent infectée sera retirée.
    • Une infection unilatérale des sinus : les racines des molaires du haut sont localisées près des sinus. Si l'abcès dentaire génère du pus, les sinus peuvent alors se remplir de ce pus, ce qui va engendrer une douleur à l'appui sur les pommettes ou lorsque la tête est projetée en avant, un écoulement purulent unilatéral et une sensation de mauvaise odeur dans le nez.
    • L'endocardite bactérienne : les bactéries issues de l'abcès dentaire atteignent le cœur à travers les vaisseaux sanguins. Ces bactéries arrivant au cœur peuvent infecter les valvules et conduire à des conséquences parfois mortelles.
    • Plus qu'exceptionnel, l'abcès du cerveau : l'infection pourrait se propager des dents jusqu'au cerveau à travers les veines. Une infection du cerveau peut mener à un coma.
    • Chez les patients immunodéprimés (diabète non équilibré par exemple), une cellulite se diffuse de la joue au cou à la poitrine, puis provoque une nécrose de tous les tissus avec pour conséquence une septicémie. Malgré la prise en charge médicale, le pronostic vital est engagé.
    • L'angine de Ludwig : cette infection sérieuse, parfois fatale, touche les parties situées sous la langue et sur le côté. Elle risque de bloquer les voies respiratoires et de provoquer la mort par étouffement. Une trachéotomie doit alors être pratiquée en urgence.

    Selon le Dr Banares, pour stopper l'infection et éviter des complications graves, il faut consulter dès les premiers symptômes, et se rendre aux urgences si la fièvre dépasse les 38°C et qu'il devient difficile de déglutir et de s'alimenter.

    Isabelle Frenay, le 29 janvier 2013

    Sources :

    - Interview du Dr Marc Banares, chirurgien-dentiste à Saint-Mandé (94)
    - Document de la Société française de médecine d'urgence (SFMU) 2011 sur les cellulites cervico-faciales (téléchargeable sur Internet).

    Santé dentaire

    Forum Problèmes dentaires

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/dents/articles/15762-abces-dentaire.htm

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  • LES PERSONNES ÂGÉES

    26%, c'est le nombre de diabétiques en France âgés de 75 ans et plus (1 sur 4). Or avec l'âge, la condition physique, la santé (pathologies, complications), l'appétit changent. Quel impact de la vieillesse sur les traitements du diabète et sur l'alimentation ? Que faire en cas de dépendance ou de perte d'autonomie ?

    En 2025, les personnes âgées seront un quart de la population française. En France comme dans le reste du monde, le nombre élévé de diabétiques chez les personnes âgées(majoration de la prévalence du diabète des seniors) s'explique par deux facteurs essentiels :

    • la progression de lafréquence du diabète
    • l’augmentation régulière de l’espérance de vie.

    Ainsi dans l’hexagone, si la moyenne d’âge des personnes diabétiques est de 65 ans, un quart d'entre elles est âgé de 75 ans ou plus.

    La définition d’un diabétique âgé

    Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un sujet est considéré âgé après 65 ans. Mais en réalité, l’important réside plus dans l’âge physiologique que dans le simple état civil.

    L'état civil ne dit pas tout

    Ainsi, les sujets de plus de 65 ans présentant une polypathologie et ceux de plus de 75 ans doivent être classés parmi les seniors. En effet, rien n’est plus éloigné d’un sujet qui a bien réussi son vieillissement qu’un vieillard fragile présentant de multiples handicaps.

     

    La très grande majorité de ces malades
    présente un diabète de type 2

    Particularités du sujet âgé diabétique

    La population diabétique est très hétérogène et il est essentiel de distinguer plusieurs catégories de diabétiques âgés : 

    • Le sujet âgé qui a bien réussi son vieillissement, est autonome et vit dans un environnement familial favorable, sans déficit cognitif, avec un bon état nutritionnel.
    • Le sujet âgé fragile présentant de multiples pathologies peut devenir dépendant à l’occasion d’une affection intercurrente.
    • Le sujet âgé dépendant, souvent en fin de vie, présente une polypathologie et nécessite une prise en charge médicale et sociale lourde.

    L'impact de l'âge sur le diabète

    En conséquence, la vieillesse, par ses effets sur le corps, l'organisme et les changements qu'elle impose dans la vie de la personne diabétique, si elle ne bouleverse pas les fondamentaux de la lutte contre le diabète, oblige à porter une attention particulière :

    L'objectif étant de maintenir des relations sociales et familiales et une bonne qualité de vie du sujet âgé.

     

    Ce dossier a été élaboré en étroite collaboration avec le Professeur Bauduceau, Chef du Service  d’Endocrinologie, Hôpital Bégin, Saint-Mandé (94)Contenus rédactionnels : Professeur Bauduceau / AFD

    http://www.afd.asso.fr/diabete-et/personnes-agees

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