• Un nouveau traitement contre le fibrome utérin

    La panoplie des traitements du fibrome utérin vient de s'élargir, avec l'arrivée sur le marché français d'un nouveau médicament : un modulateur des récepteurs à la progestérone, agissant exclusivement sur le fibrome et non sur le muscle utérin alentour. Efficace, le médicament serait en outre beaucoup plus rapide à agir que les autres traitements médicamenteux. Les explications du Pr Nathalie Chabbert-Buffet, chef du service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Tenon (Paris).

    Environ un tiers des femmes ont un fibrome utérin, mais beaucoup l'ignorent : cette tumeur bénigne n'est en effet symptomatique que dans un tiers des cas. Mal informées des symptômes, elles ne sont que 68 % à se faire suivre par un médecin.

    Le fibrome utérin, une tumeur bénigne et fréquente

    Esmya fibrome"Le fibrome utérin est une prolifération de cellules musculaires lisses qui s'enroulent les unes sur les autres", explique le Pr Chabbert-Buffet1. Il s'agit de la tumeur féminine bénigne la plus fréquente, puisqu'elle touche entre 20 et 40 % des femmes. Le risque est doublé lorsque sa mère est atteinte.

    Les médecins ont adopté une nouvelle classification des fibromes en 2011, distinguant trois types selon leur disposition dans l'utérus :

    • Les fibromes sous-muqueux (0, 1 et 2)
    • Les fibromes intramuraux, accrochés à la paroi utérine (3 et 4)
    • Les fibromes sous-séreux, débordant à l'intérieur de l'utérus (5, 6 et 7).

    Seules 30 % des femmes touchées présentent des symptômes, soit, au final, environ 9 % des Françaises. Une enquête menée auprès de 2 500 femmes entre 30 et 55 ans2 montre les principaux symptômes ressentis : des règles abondantes (47 %), des crampes dans le ventre en dehors des règles (47 %), des saignements en dehors des règles (42 %) et des douleurs.

    Mais ces symptômes, assez peu spécifiques, restent très subjectifs et ne représentent pas toujours, aux yeux des femmes, un motif de consultation, souligne le Pr Hervé Fernandez, chef du service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre. "Beaucoup de femmes ne perçoivent pas que leurs règles sont anormalement abondantes". Les médecins ont donc élaboré un score sur la base du nombre de changes quotidien lors des règles, pour les aider à objectiver l'importance des saignements.

    Fibrome : un traitement dans 38 % des cas

    L'absence de symptômes très spécifiques conduit à des retards de diagnostic et de prise en charge. Selon l'enquête, les premiers signes sont généralement apparus 4 à 5 ans avant le diagnostic du fibrome. Il s'agissait, pour la plupart, de saignements abondants (36 %) ou en dehors des règles (37 %). D'ailleurs, dans un tiers des cas, le fibrome a été dépisté au hasard d'un examen de routine. Le diagnostic repose essentiellement sur un examen clinique, l'échographie tridimensionnelle permettant ensuite de mieux voir les lésions et de définir le type de fibrome selon la classification reconnue. L'IRM n'est nécessaire que dans un cas sur dix, principalement pour discuter la voie d'abord en cas d'intervention chirurgicale, précise le Pr Chabbert-Buffet.

    La pose d'un diagnostic ne garantit pas pour autant une prise en charge. En effet, 32 % des femmes présentant un fibrome ne sont pas suivies. Et parmi celles qui le sont, seules 38 % sont traitées : antalgiques (17 %), anti-inflammatoires non stéroïdiens (11 %), progestatifs (10 %)... L'impact de leur fibrome sur leur vie sexuelle, professionnelle et même sociale est pourtant très important, en témoigne le score de qualité de vie anormalement bas que les patientes s'attribuent. Un constat qui traduit "une carence d'efficacité de nos prises en charge actuelles", selon le Pr Chabbert-Buffet.

    Les traitements du fibrome

    Il n'existe à ce jour aucun traitement curatif du fibrome. La prise en charge est symptomatique, elle vise à soulager la douleur et à réduire les saignements. Pour cela, les médecins ont à leur disposition tout un arsenal thérapeutique :

    • Traitements médicamenteux : il s'agit soit de progestatifs, soit d'analogues de la GnRH. Ces derniers suppriment toute sécrétion d'estrogènes et créent ainsi une ménopause qui réduit de moitié la taille des fibromes après trois mois de traitement, et réduit ou supprime les saignements au bout d'un mois.
    • L'embolisation : cette intervention, pratiquée par un radiologue, est contre-indiquée chez les femmes qui souhaitent avoir un enfant car elle peut provoquer des complications utérines susceptibles d'altérer la fertilité.
    • Les ultrasons : abandonnée à Tours mais toujours pratiquée au CHU de Bordeaux, cette stratégie coûte cher (5 000 €) pour une efficacité peu satisfaisante.
    • Les traitements chirurgicaux : la myomectomie, qui consiste à retirer les fibromes, préserve la fertilité ; l'hystérectomie, en revanche, est réservée aux femmes qui ne désirent plus de grossesse.

    Toutes ces approches peuvent cependant entraîner des effets secondaires ou des complications immédiates et à plus long terme, souligne le Nathalie Chabbert-Buffet. C'est le cas notamment des analogues de la GnRH qui, en induisant une ménopause, provoquent des bouffées de chaleur et augmentent le risque d'ostéoporose.

    Esmya®, en attente d'une AMM en France

    Des méthodes thérapeutiques alternatives se sont développées, comme la destruction par ultrasons (une méthode étudiée à Tours, aux critères d'inclusion très précis, mais dont le rapport bénéfices/risques n'est pas positif, indique la spécialiste), la destruction par radiofréquence ou la destruction par cryoablation peropératoire ("une technique moins avancée et plus à risques").

    Au niveau médicamenteux, des molécules de la même famille que les analogues de la GnRH sont à l'étude. Leur avantage : ils agiraient plus vite que les médicaments actuellement disponibles, mais leur forme injectable et la fréquence des injections en font un traitement contraignant.

    Un modulateur des récepteurs de la progestérone (Esmya ®, Gedeon Richter Plc.), capable d'agir de façon sélective sur le fibrome et d'épargner le muscle utérin alentour, semble le traitement le plus prometteur. Deux études ont montré son efficacité à réduire la taille du fibrome et l'importance des saignements, et ce dans un délai nettement plus court que les autres traitements médicamenteux (7 jours contre 3 semaines). Sa prise par voie orale, associée à une rémanence très longue (le médicament serait pris pendant 3 mois et son effet persisterait pendant 3 mois supplémentaire), sont d'autres aspects positifs qui séduisent les spécialistes. Par ailleurs, n'induisant pas de carence en estrogènes, il est dénué des effets indésirables de la ménopause. Le médicament n'est pas encore commercialisé en France mais il l'est déjà dans plusieurs pays d'Europe (dont l'Allemagne) où il a obtenu une AMM3 en 2012 dans le traitement préopératoire des fibromes symptomatiques modérés à sévères, avant (voir notre article sur le sujet). Le laboratoire est en discussion avec les autorités sanitaires françaises pour une demande d'AMM dans cette indication. Seul le recul permettra de dire si ce médicament est suffisamment efficace pour rendre inutile une intervention chirurgicale.

    Amélie Pelletier, le 21 mars 2013.

    Sources :

    1 - "Femmes et fibromes utérins en France en 2013", Conférence de presse organisée par Gedeon Richter France le 27 février 2013.
    2 - Enquête menée de novembre 2012 à janvier 2013 par Kantar Health pour Gedeon Richter France, division Santé de la femme, auprès de 2 498 femmes âgées de 30 à 55 ans, représentatives de la population féminine française.
    3 - AMM européenne d'Esmya.

    Les fibromes

    Fibrome utérin : Esmya, un nouveau médicament révolutionnaire ?

    Forum Problèmes gynécologiques

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/fibromes/15809-esmya-fibrome.htm?estat_svc=s%3D08013%26svc_mode%3DN%26svc_campaign%3DNL-Gen%26svc_partner%3D2013-03-25%26svc_position%3Dsante%26svc_misc%3Dart1

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  • Les algues, délicieux légumes de la mer

    23 juillet 2009 - Auteur : Ariane De Borger

    Aujourd'hui, elles sont tendance et c'est tant mieux, parce qu'elles sont excellentes pour la santé !

     

    «Les algues sont composées de cellules à structure identique alors que les végétaux marins se composent de plusieurs types de cellules aux fonctions distinctes», explique Joost Bogemans, botaniste chez Intellicrops. « Le réchauffement climatique entraîne la salinisation des régions côtières, or elles se prêtent à la culture de végétaux marins. » Après les légumes acides, sucrés et amers, voici les végétaux salins...

    NE SONT-ELLES PAS TROP RICHES EN SEL ?

    Algues et légumes marins sont riches en nutriments facilement assimilables par l'organisme humain. Ils contiennent : iode, fibres, vitamine C, minéraux et sodium.

    Les végétaux marins stockent assez facilement les métaux lourds contenus dans l'eau de mer. C'est plutôt positif pour le milieu marin qui, grâce à leur présence, est purifié mais cela pose un problème au niveau de la chaîne alimentaire. «Heureusement, ce n'est dangereux que dans le cas d'une récolte sauvage, tempère Joost Bogemans. La culture des aliments marins vendus dans le commerce et servis dans les restaurants est soumise à une législation stricte et ne présente aucun risque sanitaire.»

    SÉCHÉES, C'EST BON AUSSI

    Les algues sont souvent présentées sous forme séchée, pour les sushis, pour réduire le temps de cuisson d'un aliment, comme le kombu (ou laminaire) qu'on ajoute aux lentilles. Le wakamé donne une saveur d'huître aux aliments. La dulse, la laitue de mer et les spaghettis de mer relèvent potages et omelettes. Le nori est utilisé pour ses propriétés amincissantes, car il gonfle dans l'estomac, contribuant au sentiment de satiété.

    LES LÉGUMES MARINS

    «L'épinard de mer appartient à la famille des laitues, chicons et salsifis, la criste marine à la famille du fenouil et le chou de mer à la famille des crucifères. La différence avec les végétaux terrestres ? Ils sont immergés deux fois par jour dans l'eau de mer, lors des marées.»

    La salicorne (ou asperge de mer) pousse entre terre et mer. Cette plante grasse se vend désormais toute l'année au rayon poissonnerie. « Elle est facile à préparer, se cuit au wok en trois minutes.»

    L'épinard de mer ou aster maritime pousse plus loin à l'intérieur des terres. Jadis, en cas de famin, la population vivant en bord de mer s'en nourrissaient.

    Ces végétaux freinent aussi la division cellulaire et la tuberculose, grâce à leur haute teneur en saponines. Elles accompagnent idéalement un plat de moules ou d'huîtres et cuisent très vite. L'aster maritime se trouve dans le commerce dès la mi-mars.

    L'AVENIR DE NOS ASSIETTES

    «A côté de ces végétaux marins bien connus, d'autres espèces savoureuses font leur apparition, poursuit Joost Bogemans : la criste marine ou fenouil de mer »

    Cette plante riche en arômes, pousse entre les rochers et contient pas moins de 38 huiles essentielles ! Le Mertensia maritima (ou plante-huître), originaire de Scandinavie et d'Islande, est, lui aussi, un condiment marin, qui se signale par son goût d'huître, d'où son nom. Il fait merveille entre les mains d'un chef talentueux ! »

    Le chou marin (crambe maritime), que l'on récolte sur les plages de galets, est riche en glucosinates, substances qui protègent, entre autres, du cancer du côlon. Le chou marin ressemble au brocoli, a un léger goût de chou.

    Joost Bogemans teste la culture de la betterave de mer « On peut l'incorporer à une omelette, où son petit goût de noix fait merveille, mais nous devons encore réduire sa teneur en sel.»

    L'avenir semble radieux pour les végétaux maritimes !

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-593-Les-algues-delicieux-legumes-de-la-mer.html?m_i=gOfgNVqHS9njWhzGCYqGVPOYoxK_hagMsTa6wm%2B0v8AjE%2BRMR

     

    EN SAVOIR PLUS ,
     
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  • Parmesan ou "parmigiano reggiano"

    Réagissez !
    Parmesan ou "parmigiano reggiano"

    Parmesan ou "parmigiano reggiano" : Intérêt nutritionnel

    Comme l’ensemble des fromages, le parmesan ou « parmigiano reggiano » est reminéralisant et apporte de nombreuses protéines.
    Riche en minéraux : 100g de parmesan apportent 1228mg de calcium, 804mg de phosphore, 551mg de sodium, 118mg de potassium, de l’iode, du zinc, du magnésium…
    Riche en vitamines : 100g de parmesan fournissent au corps des vitamines B2, B5, B, de la vitamine A et D.
    Riche en calories : comptez tout de même 384 calories pour 100g de parmesan car pour le même poids le fromage contient également 27.4g de lipides (graisses) et 83mg de cholestérol.


    Parmesan ou "parmigiano reggiano" : Son histoire

    Il était déjà apprécié dans la Rome antique. En Italie d’où il est originaire, il a pour nom : « parmigiano reggiano ». En France on le connaît sous le nom de parmesan. Il serait apparu en Toscane au XIe siècle. Il est prisé en Europe depuis le moyen-âge et aurait été introduit en France par la Duchesse de Parme à l’époque de Louis XIV. Il est désormais apprécié dans le monde entier. 
    La  dénomination « parmigiano reggiano » est protégée en Europe depuis le 12 juin 1996 grâce à une AOP (Appellation d’Origine Protégée).
    Depuis 2008 selon la cour de justice européenne, le « parmesan » ne peut être que du… « parmigiano reggiano » fabriqué en Emilie-Romagne (Italie).
    Il ne doit pas être confondu avec le grana panado, très proche en saveur et d’aspect, mais dont le lait de vache provient d’origines diverses.


    Famille

    Le parmesan est un fromage à pâte pressée cuite.

    Parmesan ou "parmigiano reggiano" : Sa production

    Le parmesan est fabriqué à base de lait cru tiré d’une race de vache particulière du nom de "reggiana". 
    Il est produit en Italie en Emilie-Romagne.
    Avec la mozzarella, c’est le fromage Italien par excellence.

    Saison

    Autrefois produit durant seulement quelques mois, le parmesan est désormais vendu toute l’année et consommé 12 mois par an.

    Conseils d'achats et d'utilisation

    Le parmesan présente une pâte friable. Son goût est fruité. Il est légèrement piquant.
    Mais attention, le parmesan est aussi un fromage, et en tant que tel, c’est un aliment riche en lipides, en graisses saturées notamment, et en calories. Pas de consommation abusive donc, sous peine de prise de poids et d’accroissement des risques cardio-vasculaires.

    Recettes

    -Salade césar au poulet et à l’avocat

    -Aubergines au parmesan
    -Lasagnes aux épinards

    http://sante.planet.fr/dictionnaire-de-la-nutrition-parmesan-ou-parmigiano-reggiano.304504.380.html?xtor=EPR-26-309683%5BMedisite-A-la-Une%5D-20130324
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  • Pourquoi s'ennuyer nous fait du bien !

    L'ennui n'a pas bonne presse et pour cause ! Notre société frénétique semble ne plus vouloir lui donner sa place, pas le temps ni l'envie de s'ennuyer... Pourtant c'est souhaitable, voire salutaire. Le point sur l'ennui, ses vertus et comment s'y mettre.

    Nous n'avons guère le temps de nous ennuyer, c'est indéniable ! Nos emplois du temps surchargés semblent avoir éradiqué "l'un des nouveaux tabous de nos sociétés surmenées" affirme Odile Chabrillac* qui lui consacre un essai. Mais après tout qui s'en plaindrait ? Souvent inconfortable, il est peu recherché et s'il pointe le bout de son nez, nous aurions même tendance à l'éviter. Cet espace-temps encore estampillé "rasoir, barbant, morose" dérange ! Un retour à l'ennui pourrait pourtant nous faire le plus grand bien !

    Un ennui salutaire

    Ennui"La notion de contrôle et d'une gestion du temps au cordeau a pris une telle ampleur dans notre société, que je me suis posé la question : ai-je vraiment besoin de faire autant de choses pour me sentir exister ?" se souvient l'auteur. Elle a trouvé des réponses dans l'ennui ! Entre planche de salut et antidote à un mode de vie aux allures de course folle, ralentir est devenu nécessaire... S'ennuyer est un art que revendique d'ailleurs un nouveau courant émergeant, laslow life.

    Mais alors qu'est-ce que s'ennuyer véritablement ? "Différent de la paresse, dans laquelle on peut se glisser parfois même avec langueur, l'ennui n'est pas forcément agréable, il est plutôt âpre" détaille Odile Chabrillac. Il serait synonyme d'un temps qui s'étire, jusqu'à on ne sait pas trop quand et plus inquiétant encore, d'une disparition de nos envies.

    Et c'est bien là le problème ! "Nous qui avons pris le contrôle de bien des aspects de notre existence n'avons aucune prise sur l'ennui" décode notre expert.

    Les vertus de l'ennui

    Sous son apparente âpreté, l'ennui est pourtant doté de nombreuses vertus. "En premier lieu, s'ennuyer ouvre (enfin) la voie d'un retour sur soi, sur ses désirs véritables" affirme Odile Chabrillac. Très occupés à de multiples tâches, absorbés par autant de sollicitations extérieures, nous avons perdu ce lien précieux avec notre intériorité. Ce temps "hors du temps" pourrait se révéler un véritable rendez-vous avec soi.

    Les bénéfices immédiats ? Une réelle détente à échapper enfin, aux nombreuses injonctions que nous nous sommes fixés et qui nous épuisent. Pour accéder aux vertus à long terme de l'ennui, il faut toutefois passer par "le chas de l'aiguille" !

    "Accepter que derrière le non-faire, quelque chose se met en place" conseille l'auteur. Accepter de se mettre en jachère, comme le fait un agriculteur avec son champ... "Ensuite peut-être va s'ouvrir un espace de création de soi ou d'un projet" ajoute-t-elle. A condition bien sûr de ne pas le programmer comme un résultat escompté. Il ne peut jaillir que d'un "vide", non d'une sollicitation permanente, ni intérieure.

    Comment s'ennuyer ?

    L'ennui ne se provoque pas, il s'invite. Odile Chabrillac est formelle : "Il faut d'abord en accepter la possibilité. Ensuite avoir le courage de laisser tomber nos nombreuses béquilles activistes". A commencer par le téléphone mobile (pour ne pas le citer), que ce soit dans les transports en commun ou bien les files d'attente.

    Sans rechercher la compagnie de l'ennui, à toute force, essayez toutefois quand il se présente, de ne pas chercher à y remédier illico presto !

    Convoquez l'ennui à ses côtés demande une certaine vigilance, vis-à-vis de nos automatismes. "Plongez-vous dans vos agendas surchargés et traquez les tâches de type occupationnel" recommande notre experte. Faites le tri entre ce qui est véritablement prioritaire ou bien de l'ordre du remplissage temporel. Vous pourrez ainsi libérer un espace sans chercher à le combler.

    Démasquez vos freins inconscients

    S'ennuyer n'est pas si aisé, soyons franc ! Il y a en effet de fortes chances que se présente assez rapidement un indésirable, à savoir : la rumination mentale. En effet, nous nous racontons des tas d'histoires… A peine cessons-nous de nous agiter que nous voilà en prise avec la réflexion que nous a faite ce matin notre moitié, le coup de fil que nous n'avons pas passé à notre mère, le shampoing que nous avons encore oublié d'acheter...

    "C'est un obstacle de taille, mais qui est passager, soyez-en sûr" assure l'auteur. Le plus important est de ne pas céder à la tentation du "faire" pour l'éviter. D'autres obstacles peuvent surgir, comme nos peurs, celles masquées en grande partie par nos comportements compulsifs. Et plus particulièrement notre peur du vide, symptomatique d'une société où le remplissage - du temps, de la maison, de l'estomac, de l'esprit - est devenu un sport national.

    A ce titre, s'ennuyer peut s'apparenter à une vraie discipline et reste une des voies majeure pour basculer du "faire" et de "l'avoir" à "l'être". Vous reprendrez bien une petite louche d'ennui ?

    Catherine Maillard, mis à jour en avril 2012

    * Auteure de "C'est décidé, je pense à moi" et "les aliments qui rendent intelligents" (Ed. Plon) et cofondatrice du site Thedifferentmagazine.com, un webzine holistique et alternatif.

    Petit éloge de l'Ennui : Ou la slow côté psycho 
    D'Odile Chabrillac 
    Editions Jouvence 
    128 pages 
    Prix : 6,50 euros



    Développement personnel

    http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/bien_dans_sa_peau/15479-eloge-ennui.htm

     

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  • Arrêtez de vouloir être parfait

    Le culte de la performance bat son plein dans nos sociétés modernes, où le dépassement de soi reste la valeur en vogue. Des défis quotidiens que nous payons chers parfois, nous condamnant à une frustration permanente. Ne serait-il pas temps d'apprendre à nous accepter imparfaits ?

    La nécessité d'être le meilleur en tout marque délibérément notre époque. Au bureau, avec son enfant, comme sous la couette, la performance marque de son sceau la moindre de nos actions. On est même sommé de choisir la meilleure lessive, comme la crème la plus experte. Le culte de la performance fait de nous des perfectionnistes voués à la compétition, et repoussant toujours les limites d'un bonheur impossible à atteindre. En réalité, chercher à devenir le meilleur parent, amant ou employé entraîne nombre de frustrations. Dans son ouvrage "L'apprentissage de l'imperfection", le professeur de psychologie positive Tal Ben-Shahar, estime que "lâcher la perfection permet d'accepter ce que la vie vous offre et d'en tirer le meilleur parti".

    Qui sont les perfectionnistes ?

    Quête perfectionChaque fois qu'ils agissent, ils se demandent s'ils en font assez. Sans forcément chercher à en faire un portrait par trop caricatural, force est de constater que les perfectionnistes ont nombre de traits en commun. A savoir : "Le perfectionniste cherche avant tout à être le meilleur et à se montrer d'une redoutable efficacité. Peu importe les moyens et ce qu'il éprouve, seul compte le résultat" énonce le philosophe Fabrice Midal, éditeur de Tal Ben-Shahar.

    Il refuse tout ce qui s'écarte de sa vision idéalisée, d'où sont absents les défauts et autres défaillances. Sa volonté de tout contrôler lui donne un sentiment de toute puissance, qui, à bien y regarder, est en réalité factice. Au fond et bien qu'il s'en défende, il souffre chaque fois qu'il reste en-deçà de ses critères élevés.

    Les dangers de la quête de perfection

    S'imposer des objectifs plus ou moins impossibles à atteindre n'apporte pas que du bonheur, loin de là. "Ce comportement peut même vous rendre très malheureux" s'attache à démontrer Tal Ben-Shahar dans son livre. Le problème est que le perfectionniste ne tire de ses réussites aucun bénéfice. Une fois l'objectif atteint, la nécessité de relever un nouveau défi s'impose. "Avec à la clé une insatisfaction chronique et un sentiment de frustration permanent" ajoute Fabrice Midal. 

    Par ailleurs, sa vie dans un univers fantasmé où les pensées douloureuses n'existent pas, entraîne un déni de la réalité qu'il paie très cher, car elle le conduit à l'angoisse. La peur d'échouer menace en permanence, tel un spectre, ou une ombre attachée à ses souliers, dont il ne peut se débarrasser.

    C'est vrai qu'un échec pourrait dans certains cas se solder par la faillite de son monde...

    Apprendre l'imperfection

    Le désir de s'améliorer fait partie de la nature humaine, et il nous rend bien souvent service. Toutefois poussé à l'extrême, il fait plus de mal que de bien. "La manière dont nous avons projeté la volonté de perfection nous rend aveugle, et il y a un vrai travail à faire pour nous défaire de cette croyance", insiste Fabrice Midal, en écho à l'enseignant en psychologie positive. Plus qu'à nous montrer sans défaut, il s'agirait de chercher à faire de notre mieux et de l'accepter. Dans une vision "imparfaite et acceptable", les émotions douloureuses font partie de la vie. On peut se sentir nerveux avant un entretien, c'est bien normal !

    D'après Tal Ben-Shahar, il y a une différence entre l'acceptation active de ses émotions, qui permet d'apprendre à en tirer le meilleur parti et l'interdiction de les ressentir, qui nous inhibe. Quant à l'échec s'il survient, on peut en tirer des leçons. Au final, c'est le chemin, ou notre parcours, plus que la destination ou le résultat qui a toute son importance.

    Mieux apprécier sa vie

    Accepter d'être imparfait repose sur une idée essentielle : apprendre à apprécier notre vie, plutôt que la défier en permanence. D'après une étude menée par les psychologues Robert Emmons et Michael McCullough*, les personnes qui signalent quotidiennement les cinq choses, petites ou grandes, pour lesquelles ils se sentent reconnaissants (des personnes qui ont un donc un sens développé de la gratitude) déclarent se sentir mieux que ceux qui ne le font pas. Pour quelles raisons ? "Quand on développe de la gratitude, nous n'avons plus besoin d'événement particulier pour être heureux. Ce sont des choses simples qui peuvent nous toucher" répond le philosophe.

    Son conseil : notez chaque jour 3 ou 5 choses que vous avez appréciées.

    L'autre aussi est imparfait

    Souvent coincé entre la peur de l'échec et l'obligation de résultat, le perfectionniste se montre souvent intolérant avec les autres. Le moindre accroc peut remettre en cause la relation même. L'apprentissage de l'imperfection passe d'une part par l'acceptation du conflit, qui est un pas pour aller plus loin. D'autre part, il demande d'abandonner des attentes vis-à-vis d'autrui totalement irréalistes, pour lui en préférer d'autres plus en contact avec vos propres besoins, et le respect des siens.

    A plus d'un titre, l'apprentissage de l'imperfection pourrait bien se révéler celui d'un retour à notre humanité.

    Catherine Maillard, le 09 août 2010
    Mis à jour le 29 juin 2011

    * Etude publiée en 2002 dans l'ouvrage "Merci ! Quand la gratitude change nos vies" de Robert Emmons, Edition Belfond, 2008.

    L'apprentissage de l'imperfection 
    De Tal Ben-Shahar 
    Edition Belfond. 
    300 pages 
    18 euros



     

    http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/dossiers/developpement-personnel/14595-quete-perfection.htm

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  • Les microbes : petit lexique de l’infiniment petit

    Les microbes sont présents partout dans la nature : dans l’eau, dans l’air, la terre, dans et sur les êtres vivants. Mais impossible de les voir à l’oeil nu. Alors pour tout savoir sur les virus et autres bactéries, suivez-nous.

    Les plus petits microbes sont les virus. Leur taille se mesure en millionième de millimètre (1 million de fois plus petit qu'un millimètre). Inutile d'essayer de les apercevoir avec une loupe ou un microscope habituel (appelé microscope optique), c'est impossible : ils ne sont visibles que grâce au microscope électronique. Au contraire, les bactéries et les champignons microscopiques, mille fois plus grands que les virus, sont visibles avec un simple microscope. Leur taille se mesure en millième de millimètre, c'est à dire en micromètre ou micron, mille fois plus petit qu'un millimètre. Quant aux parasites, certains sont également microscopiques.

    Les bactéries

    Les bactéries ont été les premiers êtres vivants sur terre, il y a plusieurs milliards d'années. Elles sont formées d'une seule cellule. Notre peau, notre bouche et nos intestins hébergent des millions de bactéries, et un seul gramme de terre en contient des milliards. Certaines bactéries sont indispensables à la vie sur terre, d'autres vivent en bonne entente avec nous et certaines déclenchent des maladies : les infections bactériennes. Le tétanos est une infection bactérienne, tout comme la tuberculose, les furoncles, la scarlatine, la coqueluche, etc. Pour lutter contre une infection bactérienne, on utilise, si nécessaire, les antibiotiques(de anti = contre et bio = vie). Schématiquement, les antibiotiques tuent les bactéries et permettent au corps de venir à bout de l'infection.

    Les virus

    Les virus ne sont pas vraiment des être vivants car il sont incapables d'avoir des descendants tout seul. Pour se multiplier, ils utilisent la machinerie d'un être vivant, en la détruisant en partie. Les virus peuvent être responsables de nombreuses infections chez l'homme, chez les plantes et les animaux : la grippe, la varicelle, l'herpès, l'hépatite virale, le Sida, etc. Ils sont également responsables des verrues ou de certains cancers comme le cancer du col de l'utérus. Pour lutter contre les virus les antibiotiques sont inutiles, seuls peuvent être efficaces les antiviraux. L’une des meilleures façon de lutter contre les virus est de se faire vacciner quand le vaccin est disponible.

    Les champignons microscopiques

    Les champignons microscopiques sont responsables également d'infections appeléesmycoses (du grec mukês = champignon). Ces infections sont surtout fréquentes sur la peau, les cheveux et les ongles. Les médicaments qui luttent contre les mycoses sont appelés antimycosiques ou antifongiques (fongus = champignon).

    Comment distinguer une infection due à un virus de celle due à une bactérie ? C'est souvent difficile. Les rhumes sont dus à des virus et 9 fois sur 10 les bronchites et les angines sont également dues à des virus. Face à une infection virale, le patient n’a pas besoin d'antibiotiques, trop souvent prescrits inutilement.

    Les maladies dues aux parasites sont nombreuses : amibe, paludismeoxyure (les vers dans les selles des enfants), etc. Ces maladies se soignent avec des médicaments appelés antiparasitaires.

    Comment attrape-t-on une infection ?

    Le plus souvent en entrant en contact avec une personne ou un animal porteur du microbe. La maladie est alors contagieuse, elle se transmet par contact de personne à personne. Vous pouvez aussi vous infecter en respirant dans un endroit chargé de microbes ou bien en vous baignant dans une eau polluée, en mangeant un aliment, en buvant de l'eau, etc.

    Dr Emmanuel Zinski

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  • Clubs du rire : le raz de "marrer" !

    Nous ne rions pas assez : moins de 6 minutes par jour ! Pourtant, détendre ses zygomatiques a des vertus santé reconnues ! Pour nous aider à nous dérider, des "clubs du rire" ont même fait leur apparition. Peut-on se soigner par l'hilarité ? Des informations à prendre au sérieux...

    L'hilarité a le vent en poupe et chacun s'accorde à trouver au rire de nombreux bienfaits ! Pourtant, le rire n'a jamais été aussi peu pratiqué...

    Retrouver le rire enfantin

    Rire : une drôle de thérapie !Depuis un an de drôles de clubs se créent aux quatre coins de l'hexagone : des clubs de rire. Fondés en Inde par le Dr Kataria, la formule s'exporte avec succès un peu partout dans le monde : aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie, au Danemark... et en France. La méthode, mise au point par ce médecin indien, combine exercices respiratoires empruntés au yoga et différents types de rire. En début de séance, on se dit bonjour sans parler mais en riant, ensuite les petits mimes et mises en situation se succèdent. Chacun de ces exercices a un nom : le rire des gens pressés, du téléphone portable, du lion etc. Au fur et à mesure que la séance avance, les rires, moins forcés, sortent plus facilement et éclatent en de franches explosions. Et c'est parfait. Le but étant de retrouver ce rire, spontané, enfantin qui jaillit sans raison et qui fait tant de bien au corps et à la tête.

    L'humour médicament

    Car le rire fait du bien. Si de façon empirique chacun a pu l'expérimenter, il a fallu attendre les années 70  pour que les bienfaits du rire sur le stress, le sommeil, la douleur soient précisés et expliqués scientifiquement. Tout a commencé aux Etats-Unis avec l'histoire de Norman Cousin. Atteint d'une spondylarthrite ankylosante (maladie qui atteint la colonne vertébrale), ce journaliste américain était perclus de douleurs et cloué dans un fauteuil roulant. Regardant  la télévision, il tombe par hasard sur un film comique qui le fait rire et oublier ses souffrances. Il renouvelle l'expérience jusqu'à sa guérison qu'il racontera dans un livre resté célèbre Outre-Atlantique, intitulé "La volonté de guérir". En effet, le rire stimule la sécrétion d'endorphines des opiacés naturels, qui  euphorisent et permettent d'atténuer temporairement la douleur, le stress et les angoisses. Apaisant, calmant, le rire déclenche dans le corps une onde musculaire, sorte de gymnastique douce qui  tour à tour permet de contracter et de décontracter les yeux, la bouche, le diaphragme, les abdominaux, les cuisses, les épaules... Un massage intérieur qui tonifie les organes et stimule les défenses immunitaires. Les praticiens et thérapeutes du développement personnel ont intégré le rire à leur arsenal thérapeutique. Et peu à peu le rire est entré dans les hôpitaux, comme un complément de soins.

    On ne rit pas de tout !

    Non seulement tout le monde s'accorde à reconnaître des vertus au rire mais depuis une vingtaine d'années la société s'est déridée. Aujourd'hui  plus besoin d'être sérieux comme un pape en toutes circonstances pour montrer son efficacité et son sens des responsabilités. En politique par exemple la comparaison entre un Chirac jovial et un Jospin austère tourne à l'avantage du premier. Associé parfois à tort à la tristesse, le sérieux ennuie une société de loisirs prônant un hédonisme à tout crin. De même, souvent moqueur le rire était perçu comme une arme dangereuse pouvant faire souffrir les autres. Il convenait donc de le surveiller et de le brider. Là encore, dérision et auto-dérision sont entrées dans les moeurs même si les blagues, et l'humour se doivent de rester politiquement corrects. On ne rit pas de tout ou alors pas avec n'importe qui. La moquerie surtout à l'encontre des maîtres du monde ou des faibles agit comme une soupape de sécurité qui permet à chacun de se rassurer.

    6 minutes par jour

    Bref que des bonnes nouvelles : le rire excellent  pour notre santé tant physique que morale n'est plus diabolisé ! Et pourtant d'après les statistiques on rit de moins en moins : 18 minutes par jour en 1939,  6 en l'an 2000 !

     

    Or les gens qui vont bien rient naturellement dans leur vie quotidienne : un quart d'heure par jour serait l'idéal. On en est loin. Au banc des accusés l'individualisme et l'isolement dans lequel beaucoup de citadins et de campagnards vivent. D'après le dernier recensement le nombre de personnes vivant seules a doublé en 30 ans : en 1999 un ménage sur 3 est composé d'une seule personne. L'environnement familial s'est lui aussi réduit : rares sont les familles au sens large vivant dans la même ville.

    Et quant on vit seul, les occasions de rire sont moins nombreuses. Or le rire a aussi ceci de magique : il rassemble les gens et leur permet de partager un moment agréable. Outre ses vertus thérapeutiques gageons que c'est également une des raisons du succès rencontré par les clubs de rire : les contacts y sont faciles et l'ambiance conviviale. Un bon moyen de se faire du bien !

    Hélène Huret - Mis à jour le 9 mai 2011

    Remerciements à Bernard Raquin, thérapeute et auteur de "Rire pour vivre", aux Editions Dangles et au Dr Henri Rubinstein, neurologue et auteur de "La psychosomatique du rire", aux Editions Robert Laffont.

    Doctissimo TV santé

    Des clubs pour rire de bon coeur

    Pour connaître les adresses des clubs du rire : 
    Tél : 06 25 15 40 24 
    Web : www.clubdurire.com

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  • Les moisissures

    Les moisissures sont des microorganismes de la vie quotidienne : leurs spores sont omniprésentes dans l’air que nous respirons. Si certaines peuvent être utiles à l’homme, d’autres peuvent s’avérer toxiques.

    MoisisssuresLa majorité des moisissures passeraient presque inaperçues. Mais certaines présentent l’intérêt pour l’homme, soit comme aliment (roquefort, bleus…), soit comme médicament (antibiotique ou autre). Elles deviennent dangereuses lorsqu’elles libèrent des métabolites toxiques, appelées mycotoxines ; ce sont principalement les moisissures alimentaires et celles qui envahissent les habitations.

    Les moisissures peuvent agir sur la santé de diverses façons. Une forte concentration dans l’air peut déclencher des maladies des voies respiratoires : sinusitesasthme bronchialbronchiolites. Les toxines des moisissures provenant des aliments sont une cause fréquented’empoisonnement alimentaire mais peuvent aussi, par dissémination aérienne, provoquer des maux de tête, des douleurs musculaires, des irritations des muqueuses et une fragilité accrue aux infections.

    Pour qu’il y ait moisissure, il faut que certaines conditions de température et d’hygrométrie soient remplies, mais il faut aussi une source d’alimentation suffisante. Lorsque qu’une spore de moisissure arrive dans un milieu propice, elle donne naissance à une structure composée de longs filaments ramifiés qui s’étendent en cercle. La croissance est très rapide et les moisissures recouvrent rapidement d’importantes superficies.

    Que faire face aux moisissures ?

    Pour éviter que les champignons infestent les lieux habités, aérer souvent. Placer les meubles à cinq, voire dix centimètres des murs. Il existe aussi des peintures anti-moisissures.

    L’intérieur du réfrigérateur est un milieu propice au développement des champignons. Toujours couvrir les aliments ou les envelopper dans un film étirable. Les moisissures affectionnent les déchets organiques – il vaut donc mieux ne pas les garder trop longtemps dans la cuisine. Si les confitures, les fruits, le yaourt ou le pain ont des traces de moisi, ne pas les manger. C’est particulièrement flagrant dans le cas du pain : les filaments l’envahissent entièrement de l’intérieur avant qu’on ne distingue la trace de la moisissure à l’extérieur. On peut toutefois consommer les pommes, pommes de terre, oignons ou autres gros fruits ou légumes après avoir enlevé les petites traces de moisissures en débordant bien au-delà de la partie touchée.

    Source : Dossier Arte.tv

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  • Les quatre secrets d’une vie saine

    Quelques conseils d’hygiène de vie permettent de prévenir les complications du diabète, voire d’enrayer l'apparition du diabète de type 2 à un stade ultérieur.

    En un siècle, nos styles de vie ont radicalement changé pour le meilleur mais également pour le pire… L’industrialisation s’est accompagnée de son lot de stress, de fast-food et de sédentarité, qui sont autant de facteurs de risque dans le développement du diabète de type 2 et de complications des diabètes de type 1 et II.

    Diabète et art de vivre au nouveau millénaire

    Que vous soyez atteint ou non, adopter un style de vie sain peut diminuer le risque d’apparition de la maladie ou en limiter les complications. Selon votre état de santé et le type de diabète qui vous affecte, une médication (insuline, comprimés, etc.) peut être utile.

    Toute personne atteinte de diabète peut aujourd’hui mener une vie normale en gérant au mieux sa condition, grâce à quatre points : un régime alimentaire équilibré, de l’exercice physique, des conseils médicaux appropriés et une meilleure gestion du stress.

    Un régime alimentaire équilibré

    Il n’existe pas à proprement parlé de "régime pour personne diabétique" mais plutôt des conseils d’hygiène alimentaire profitables à tous. Grâce à une alimentation équilibrée, vous pourrez contrôler votre glycémie (taux de sucres dans le sang) mais également stabiliser votre poids et servir d’exemple à l’ensemble de votre entourage.

    Pour atteindre cet objectif :

    • Réduisez la quantité de graisses dans votre alimentation en limitant son usage pour cuisiner. Préférez les aliments grillés, bouillis ou cuits à la vapeur aux aliments frits,
    • Evitez les gâteaux, les biscuits ou les bonbons,
    • Manger moins de sel, et préférez d’autres exhausteurs de goût comme les herbes, les épices ou le citron,
    • Limiter votre consommation d’alcool,
    • Ne sautez pas de repas et veillez à manger à heures régulières.

    Le sport, c’est la santé !

    Nos modes de vie moderne ne favorisent pas l’exercice physique. Cédant à une vie trop sédentaire, la balance entre la consommation des sucres contenus dans le sang et leur stockage penche trop souvent du mauvais côté. Une activité physique régulière permet d’abaisser la quantité de sucre dans le sang et d’améliorer l’action de l’insuline.

     

    Pour tirer un maximum de bénéfices d’une activité sportive :

    • Choisissez une activité sportive qui vous motive et que vous pourriez pratiquer en compagnie,
    • Préférez les escaliers à l’ascenseur,
    • Privilégiez les promenades après les repas,
    • En métro, descendez une station avant votre destination finale et marchez un peu,
    • Faites la même chose en garant votre voiture quelques mètres avant votre rendez-vous.

    Suivez les conseils de votre médecin

    Indispensable au contrôle de la glycémie, l’insuline est essentielle pour le diabète de type 1 . Lorsque le corps ne peut fabriquer cette hormone, les diabétiques ont besoin de plusieurs injections de substitution par jour. Les contrôles sanguins réguliers basés sur une auto surveillance permettent aux malades de contrôler leur glycémie et si nécessaire de s’injecter la dose adéquate d’insuline.

    Chez les diabétiques de type 2, la quantité d’insuline produite est trop faible et peut nécessiter dans près d’un tiers des cas des injections pendant une période donnée ou durant la totalité du traitement. Des conseils médicaux avisés permettront aux diabétiques de maîtriser cette maladie au long cours et de vivre normalement.

    Eviter le stress

    Le stress peut être un facteur important de déclenchement du diabète. Afin de le limiter, veillez à ne pas négliger votre vie sociale et à vous détendre avec des amis ou en famille.

    David Bême

    Le site de la Fédération Internationale du Diabète permet de connaître le programme des prochaines journées mondiale du diabète, les modalités pour y participer ainsi que des informations générales sur la maladie.

    Forum Diabète

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/3617-diabete-vie-saine.htm

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  • Reconnaître la schizophrénie

    Comme de nombreux troubles mentaux, la schizophrénie est une maladie difficile à identifier. C'est souvent à l'entourage de reconnaître le trouble et d'en parler. Mais de nombreuses idées reçues circulent sur les signes et les manifestations de ce problème. Doctissimo fait le point sur les symptômes d'une maladie très étudiée mais encore mal connue.

    La schizophrénie est un trouble qui touche l'organisation de la pensée. Ses manifestations sont très diverses. Les principaux symptômes sont les suivants :

    Des troubles de la pensée : Les pensées sont désorganisées, incohérentes, inadaptées, accélérés ou ralenties… Le malade ne parvient pas à hiérarchiser l'information et synthétiser ce qu'il veut dire.

    Les symptômes de la schizophrénie Des délires : Les idées délirantes sont le fait que la personne croit des choses fausses. Cela peut revêtir différents aspects : croire que l'on est la réincarnation d'une personne célèbre, que l'on parle aux extraterrestres, que l'on est victime d'un complot… Il est extrêmement difficile de convaincre le schizophrène que ses idées sont fausses.

    Des hallucinations : Il existe principalement des hallucinations auditives (entendre des voix ou des sons inexistants). Elles sont présentes chez 2/3 des patients. Mais il peut également y avoir des fausses perceptions au niveau sensoriel (impression d'être touché quand il n'y a personne par exemple), visuel, olfactif ou gustatif.

    Des émotions négatives : On rencontre souvent une perte d'intérêt, un manque de volonté, une absence de motivation… Le malade se referme sur lui-même. Il peut y avoir également des émotions qui surviennent de manière inappropriée (rire sans aucune raison ou lors d'un événement dramatique par exemple).

    Des troubles du comportement : Le malade peut avoir des moments d'agitation aiguë ou au contraire des états de stupeur. Il va avoir des attitudes ou des mouvements souvent exagérés. Dans les cas de crises aiguës, des agressions mineures et des actes violents peuvent survenir, mais restent rares. Des automutilations peuvent également survenir et le risque de crise suicidaire existe.

    Tous les malades n'expriment pas tous ces symptômes, et l'intensité varie selon les personnes. C'est d'ailleurs pourquoi on parle de schizophrénies au pluriel.

    De nombreuses idées fausses

    De nombreuses idées reçues circulent sur la schizophrénie. Ainsi, on croit souvent que les malades souffrent tous d'un dédoublement de la personnalité. Or ce n'est généralement pas le cas. Il est également courant de penser que le schizophrène est violent et peut devenir dangereux pour son entourage. Pourtant, les problèmes d'agressivité surviennent rarement, et uniquement lors de crises aiguës. En outre, il est important de ne pas oublier que la schizophrénie reste une maladie, qui nécessite à ce titre une prise en charge médicale, et que la seule volonté du patient ou son changement d'environnement ne suffiront pas à résoudre les troubles.

    Alain Sousa
    Mis à jour le 6 janvier 2011

    Union nationale des amis et familles de malades mentaux (UNAFAM) 
    12, Villa Compoint 
    75017 Paris

    Tél. : 01 53 06 30 43 
    Fax : 01 42 63 44 00

    Service Ecoute - Famille : 01 42 63 03 03

    Fédération Nationale des Associations de Patients et ex-patients Psy (FNAP PSY) 
    24, Rue de Maubeuge 
    75009 Paris

    Tél. : 01 45 26 08 37 
    Fax : 01 42 82 14 17

     Les psychotropes

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  • Défibrillateurs, pacemakers : les sondes disparaissent

    Les troubles du rythme cardiaque (fibrillation auriculaire, ventriculaire, tachycardie…) et les maladies qui leur sont associées provoquent 50 000 décès par an. L'une des approches thérapeutiques de ces arythmies repose sur l'implantation de stimulateurs (pacemakers) ou de défibrillateurs cardiaques automatiques (DCI). Ces techniques, qui datent respectivement de 1958 et de 1981, ont depuis fait l'objet d'un certain nombre de progrès : le plus récent date de 2010, avec l'intégration de la fonction de télétransmission à tous les appareils. Mais les choses ne devraient pas s'arrêter en si bon chemin puisque se profilent à l'horizon des dispositifs implantables sans sonde !

    En France, 250 000 patients sont actuellement équipés de pacemakers ou de défibrillateurs implantables - dont environ 200 000 portent un pacemaker. Ces dispositifs sont composés d'un petit boîtier générateur d'impulsions, placé sous la peau et relié par des fils électriques intraveineux à des électrodes positionnées dans le coeur. Problème : "En repoussant la mortalité des personnes concernées, les dispositifs durent plus longtemps et les exposent à divers problèmes", explique le Pr Philippe Ritter, président du 18ème congrès mondial d'électrophysiologie et de techniques cardiaques Cardiostim, qui s'est déroulé à Nice du 13 au 16 juin 2012. Et le cardiologue bordelais de citer l'obstruction des veines d'accès, l'altération des sondes cardiaques allant jusqu'à leur rupture, et, plus rare mais bien plus grave, une infection chronique ou aiguë (endocardite, septicémie). Des complications qui imposent le retrait du dispositif, une procédure risquée pour le patient. Pour le Pr Ritter, "il faut trouver un système sans fil, plus simple à mettre en place. Les dispositifs sans sonde sont donc la réponse".

    Le défibrillateur automatique implantable sans sonde

    Défibrillateurs, pacemakers sans sondeLe défibrillateur automatique implantable (DCI) permet la surveillance permanente du rythme cardiaque. Il est notamment indiqué chez des patients ayant déjà subi des anomalies du rythme ou en prévention primaire chez des patients jeunes qui n'ont pas encore fait d'événement grave mais dont le risque d'arythmie est connu, en raison d'une cardiopathie identifiée ou d'une maladie génétique conduisant à une arythmie. Au moindre trouble, il en fait l'analyse et réagit en fonction de sa nature :

    • S'il s'agit d'une fibrillation auriculaire, celle-ci ne présente pas de risque mortel, le défibrillateur n'intervient pas.
    • S'il s'agit d'une fibrillation ventriculaire, le risque de mort subite est tel que le DCI va envoyer un choc électrique (40 Joules au maximum) pour rétablir un rythme cardiaque normal.
    • En cas de ralentissement du rythme (bradycardie), le DCI dispose également de la fonction de stimulation cardiaque.

    Sans faire disparaître la sonde, une start-up américaine, Cameron Health, a conçu des DCI implantés directement sous la peau et non plus à l'intérieur du cœur, baptisés S-ICD®. Présenté au congrès mondial Cardiostim, il a reçu le "prix de l'innovation" dans la prise en charge des pathologies rythmiques. Le boîtier qui permet de détecter une arythmie est placé sous la peau au niveau de l'aisselle, tandis que la sonde longe la côte puis remonte verticalement vers le coeur sans être introduite dans les veines. Les résultats des études menées sur ce dispositif innovant montrent "une bonne discrimination des troubles du rythme, entre les troubles potentiellement mortels et ceux qui ne nécessitent pas une prise en charge immédiate", ainsi qu'une bonne efficacité des chocs délivrés, souligne le Pr Ritter. Surtout, ajoute le cardiologue, ils montrent la disparition des complications vasculaires potentiellement graves.

    D'autres progrès attendus par les porteurs de DCI

    Pour Jean-Luc Hamelin, président de l'Association des POrteurs de DEfibrillateurs Cardiaques (APODEC), qui compte 1 100 adhérents (sur les 12 000-14 000 patients implantés en France), les DCI sans sonde sont "un bon début… mais il y a toujours une sonde ! Et la grosseur du boîtier continue à poser problème". S'il salue l'avancée technique, il souligne que l'implantation sous l'aisselle où l'on a peu de chair est loin d'être la panacée. "La forme et la grosseur du boîtier doivent être améliorés", confie-t-il à Doctissimo, en marge du congrès Cardiostim.

    Par ailleurs, l'analyse des paramètres cardiaques serait moins bonne qu'avec une sonde endocavitaire, selon lui. "On perd en finesse d'analyse. En outre, le choc doit être plus fort pour pouvoir défibriller", provoquant de fortes douleurs aux patients. Son intensité, de 65 à 80 Joules, est en effet jusqu'à deux fois supérieure à celle des DCI conventionnels, avec sonde intracardiaque. Des progrès sont donc attendus sur ces différents aspects, mais déjà ces nouveaux dispositifs témoignent des efforts menés pour améliorer la vie des patients implantés.

    Une AMM aux États-Unis avant fin 2012

    Deux grosses études sont actuellement en cours :

    • L'une devrait permettre à la société Boston Scientific, qui vient d'acquérir la start-up Cameron Health, d'obtenir son autorisation de mise sur le marché (AMM) américain de la part de la FDA (Food and Drug Administration, l'agence du médicament américaine) avant la fin de l'année, indique à Doctissimo Pierre Chauvineau, vice-président de Cameron Health.
    • L'autre est un registre d'un millier de patients visant à évaluer, en plus des aspects cliniques du DCI S-ICD ®, son coût ainsi que la qualité de vie des patients implantés.

    Pour l'instant, s'il dispose d'un marquage CE, le défibrillateur cardiaque implantable en sous-cutané S-ICD® n'a pas encore obtenu d'autorisation de mise sur le marché français. Des discussions sont en cours pour déterminer un éventuel remboursement. En France, un accord a été passé avec le CHU de Bordeaux pour qu'il dispose de 12 appareils. D'autres centres français devraient également en bénéficier d'ici quelques mois. Au total, 500 patients sont implantés avec ce dispositif au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et aux États-Unis.

    Les stimulateurs implantables sans sonde

    En ce qui concerne les stimulateurs cardiaques sans sonde, les choses ne sont pas aussi avancées. Les études scientifiques n'ont pour l'instant porté que sur l'animal. Il faudra attendre l'automne 2013 pour les 1ères implantations chez l'homme ; ce sera, là encore, au CHU de Bordeaux, qui fait figure de pionnier en matière de traitement des troubles du rythme.

     

    L'appareil, mis au point par la société Medtronic, est un cylindre de titane long de 25 mm pour un diamètre de 8 mm et un poids de 2 g. Une taille relativement importante mais sa miniaturisation est d'ores et déjà prévue alors même que le dispositif n'est pas encore commercialisé.

    Philippe RitterSon arrivée sur le marché est très attendue tant ses avantages sont énormes : sa pose s'effectuera sur simple anesthésie locale au niveau de l'aine, puisqu'il sera mis en place via la veine fémorale et amené jusqu'au ventricule droit. Là, il sera arrimé par 4 crochets. Au niveau clinique, les résultats sont tout aussi époustouflants : il réduit à néant le risque de thrombose, de déplacement de la sonde et limite drastiquement celui d'infection. "On attend avec impatience ce système-là, indique le Pr Ritter. Ses indications sont multiples puisqu'il répond à tout ce qui provoque l'arrêt de la fonction cardiaque. En outre, ses performances électriques sont les mêmes quel que soit son emplacement".

    Totalement autonome, sa durée de vie est de 7 ans. Les informations sont transmises par télécardiologie à un centre hospitalier qui renvoie, si besoin, le tracé au centre d'implantologie. Un médecin est ainsi prévenu toutes les 24 heures d'une éventuelle anomalie et peut intervenir rapidement, soit en réglant le boîtier, soit en adaptant le traitement médicamenteux.

    Dans les années à venir, la chirurgie robotique devrait probablement jouer un rôle important dans le développement de cette technique, en permettant d'aborder de manière précise la paroi externe du ventricule gauche pour appliquer un ou plusieurs stimulateurs sans sonde, nécessaire(s) à la resynchronisation cardiaque.

    Amélie Pelletier, juin 2012

    Sources :

    - Interview de Pierre Chauvineau, vice-président de Cameron Health, en marge de Cardiostim, le 14 juin 2012.
    - Interview du Pr Philippe Ritter, président du 18ème congrès mondial d'électrophysiologie et de techniques cardiaques Cardiostim, en marge de Cardiostim, le 14 juin 2012.
    - Interview de Jean-Luc Hamelin, président de l'Association des POrteurs de DEfibrillateurs Cardiaques (APODEC), en marge de Cardiostim, le 14 juin 2012.

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  • Nos médicaments fabriqués à bas prix

    Réagissez ! - 4 commentaires

    Saviez-vous que la plupart de nos médicaments sont 'made in China' ou 'made in India', et que votre paracétamol est produit en Asie? 

    Objectif: réduire les coûts de fabrication quitte à mettre en danger notre santé! Sites de production trop peu contrôlés, médicaments falsifiés, risque de rupture de stocks… Medisite vous dévoile les dessous du business de la fabrication de vos médicaments.

    80% des principes actifs viennent désormais de Chine et d’Inde

     

    principe actif medicament chine inde
    'A ce jour, 80 % des substances actives pharmaceutiques utilisées en Europe sont fabriquées hors de l’Espace économique européen […] essentiellement en Chine et en Inde', ont expliqué des spécialistes présents à une conférence organisée par l’Académie nationale de pharmacie en avril 2011.
    Trente ans plus tôt, le chiffre était de 20%. Pourquoi? Parce que la pression sur les prix et les coûts a été telle que les laboratoires ont dû se tourner vers ces pays qui produisent ‘low cost’. Selon les intervenants 'les coûts de main d’oeuvre sont environ 55 % moins importants en Chine que dans la Zone ICH (Japon, Europe, USA)'. L’économie est donc tentante!

     


    En 2008, une forme frelatée d'héparine provenant de Chine (plus gros producteur mondial) fait 80 morts en Allemagne et aux Etats-Unis. En septembre 2011, l’UFC-Que-Choisir alerte de nouveau sur lesconditions de fabrication douteuses de l’anticoagulant en Chine et laisse planer le doute sur un retour de la vache folle. Composés de sucre, de farine, de substances dangereuses, sur ou sous dosés en principes actifs, les médicaments contrefaits peuvent faire courir de graves dangers aux consommateurs. Même si les autorités font des contrôles réguliers, 'les falsificateurs sont très imaginatifs', reconnaît Anne Carpentier, Directrice des affaires pharmaceutiques du LEEM et membre de l'Académie nationale de pharmacie. Et à l'arrivée,1 à 3% des médicaments vendus via une filière légale dans le monde seraient quand même falsifiés.
    ‘Par choix économique, l’industrie pharmaceutique va s’approvisionner dans des pays où les productions sont moins chères, pays où le niveau de bonnes pratiques de fabrication n’est pas en rapport avec nos normes’, réagit Jacques Morenas, Pharmacien général de santé publique et titulaire de l’Académie nationale de pharmacie. Pour Georges France, également membre de l’Académie : 'Les industriels n’ont pas pris la mesure des enjeux et de l’ampleur de la globalisation. […].' Pourtant, il y a 'peu de prise face à des organisations criminelles'.

    A savoir: 
    Au cours du second semestre 2010, le Conseil de l’Europe a suspendu 14 certificats de conformité à la pharmacopée européenne et en a retiré 5. 75% d’entre eux correspondaient à des sites localisés en Inde ou en Chine.

    Des sites trop peu contrôlés

    medicament site production fabrication pas assez contrôlés

    C’est une réalité, tous les sites qui fabriquent nos médicaments ne sont pas contrôlés. 'Chez Sanofi-Aventis, nous réalisons annuellement 1500 audits de fournisseurs. En dépit de ce travail important,certains fournisseurs ne sont jamais audités ni même inspectés', indique Thierry Bourquin, membre titulaire de l’Académie nationale de pharmacie. Autre constat inquiétant: les sites européens seraient inspectés en moyenne 5 fois plus que les sites chinois ou indiens, selon d’autres spécialistes invités par l’académie en avril 2011.

    Comment les sites sont-ils contrôlés?
     En France, l’Afssaps déclare contrôler les sites de fabricants au moins tous les deux ans. 'Au sein de l’Europe, les laboratoires sont également obligés d’aller auditer leurs sites fournisseurs à des fréquences régulières: tous les ans, tous les deux ans, tous les trois ans selon la nature des produits', ajoute Anne Carpentier, Directrice des affaires pharmaceutiques du LEEM. A l'étranger, ce sont les autorités européennes et internationales qui surveillent les sites de production. Mais c'est parfois compliqué. 'La Chine montre une volonté claire de placer progressivement ses standards au niveau des standards internationaux, notamment en termes d’inspection. En revanche, pour l’Inde, il existe une volonté très nette de ne participer à rien au niveau international', explique Jacques Morenas, pharmacien général de santé publique. Or, les normes de ces pays diffèrent de celles de l'Europe. Pour réduire les risques de fabrication 'certains grands laboratoires développent des filiales dans les pays émergents pour surveiller la production de leurs usines', indique Anne Carpentier.

    A savoir: 'Il y a une dizaine d’années, les sites de fabrication des principes actifs étaient audités selon le bon vouloir du fabricant du médicament, aujourd’hui la surveillance est renforcée puisque le fabricant est obligé d’auditer son fournisseur', explique Anne Carpentier, Directrice des affaires pharmaceutiques du Leem. Une avancée rassurante pour l’utilisateur. 

    Nous ne sommes plus à l'abri de rupture de stock

     

    medicament rupture de stock
    Antalgiques, corticoïdes, statines, anti hypertenseurs… Et si vos médicaments étaient en rupture de stock? Cela pourrait très bien arriver puisque beaucoup de médicaments vendus en France sont importés. Sachez par exemple que 20.9% de nos médicaments viennent d’Allemagne, 16.6% des Etats-Unis, 8.8% de Belgique, 7.7% de Suisse ou encore 6.8% du Royaume-Uni (LEEM, 2010). Une dépendance qui a des risques. 'La sécurité de la fourniture de principes actifs n’est plus assurée, notamment elle ne prend pas en compte les risques naturels. 50 sites de chimie pharmaceutique sont à l’arrêt suite au Tsunami au Japon, la Chine concentre 40 à 50 % de la production des principes actifs génériques du marché européen', expliquent des spécialistes du marché pharmaceutique lors d'une conférence de presse organisée par l'Académie nationale de pharmacie en avril 2011. 

    A savoir: Certains grossistes (intermédiaires entre les industriels et les pharmaciens) préfèrent vendre les médicaments dans d’autres pays que la France car ils les vendent plus chers (jusqu’à 20% de plus en Allemagne par exemple). Ce marché augmente le risque de pénurie pour la France.

    1 générique sur 2 vient de Chine

    medicament generique chine

    Comme les médicaments de marque, les génériques peuvent être fabriqués dans des pays hors de France tels que l’Allemagne, la Suède, le Brésil, la Chine ou l’Inde. Lors d’une conférence de presse organisée par l’Académie nationale de pharmacie en avril 2011, on apprenait ainsi que 40 à 50% de la production des principes actifs génériques du marché européen est concentré en Chine.

    Comment leur production est-elle contrôlée? 'Tous les établissements pharmaceutiques fabricants opérants sur le territoire français sont inspectés par les inspecteurs de l’Afssaps au moins tous les 2 ans quels que soient les médicaments fabriqués, princeps ou génériques', expliquait Fabienne Bartoli, adjointe du directeur général de l’Afssaps en mai 2009.
    En dehors de la France, ce sont les autorités européennes et locales qui vont contrôler les sites, sans oublier les laboratoires qui doivent surveiller leurs fournisseurs. Mais la complexité est la même que pour les médicaments classiques. La mondialisation multiplie les acteurs intervenant dans la fabrication ce qui complique les contrôles. Dans ce contexte, 'la coopération européenne et internationale revêt une grande importance', rappelait Fabienne Bartoli.

    Y a-t-il plus de fraudes sur les génériques? En mars 2010, l’Afssaps rappelle des médicaments fabriqués en Inde à base de clopidogrel (génériques de l’anticoagulant Plavix). Cause : 'Plusieurs manquements aux bonnes pratiques de fabrication des médicaments' relevés lors d’une inspection sur le site de production. Le cas semble isolé. 'La qualité des génériques circulant sur le marché national à l’heure actuelle est globalement satisfaisante. Il n’existe pas de différence significative entre les groupes princeps et génériques', déclarait l’Afssaps en juillet 2006 après sept années de contrôles.

    Génériques: pourquoi ils coûtent moins chers!

     

    generique coutent moins chers
    'Je vous donne le générique, c’est pareil'. Vous avez probablement entendu cette phrase dans la bouche de votre pharmacien. Et bien c’est faux! 'Un médicament générique n'est pas la copie conforme du médicament de référence, car certaines différences sont tolérées', indiquait ainsi Fabienne Bartoli, adjointe au directeur général de l’Afssaps en mai 2009.

    Quelles différences avec le médicament de référence?

    - le conditionnement: un médicament sous forme comprimé peut être génériqué sous forme de gélule
    - la composition en excipients: les substances autres que la substance active peuvent différer, ce qui peut entraîner de nouveaux effets indésirables et contre-indications (allergies…). 


    Pourquoi ils coûtent moins chers?
     Les médicaments génériques sont des copies de médicaments originaux dont le brevet d'invention est tombé dans le domaine public. La spécialité principale (paracétamol pour Doliprane® par exemple) a déjà été testée et approuvée pour la mise sur le marché. La firme qui décide de se lancer dans la production du générique n'a aucun frais de recherche ni de développement... ce qui réduit le coût de fabrication, donc le prix de vente.

    Une chaîne de production éclatée dans le monde

     

    fabrication medicament monde

    Avec la mondialisation du marché pharmaceutique, les différentes étapes de fabrication d’un médicament ont éclaté dans le monde entier. Ainsi, la fabrication, l’assemblage et le conditionnement d’un médicament peuvent se dérouler dans des sites de production différents, de pays différents. 'Les substances actives de nos médicaments peuvent provenir d’Europe ou d’Asie (site installé à Singapour). Pour les excipients, c’est principalement Europe et Etats-Unis. Quant au conditionnement, il peut se faire dans les pays européens et émergents comme le Brésil, le Mexique, l’Afrique, la Chine ou l’Inde', nous explique ainsi le groupe Sanofi. En tout, le réseau industriel du fabricant s’établit sur 5 continents, dont 40 pays, et fait travailler 80 usines à l’étranger (activités pharmaceutiques, vaccins, santé animale, maladies rares). Ce décuplement de la chaîne de production qui diminue les coûts de fabrication complique cependant les contrôles et augmente les risques de défaut de qualité du médicament.

    Comment savoir d’où vient mon médicament?

     

    emballage fabrication medicament
    Vous voulez savoir où a été fabriqué votre médicament? Impossible! 'Il y a eu une proposition lors de la discussion au Parlement du paquet pharmaceutique* sur la possibilité de mentionner l’origine du principe actif sur l’emballage extérieur des médicaments. Cela n’a pas été retenu car non pertinent', a expliqué Isabelle Clamou, membre de la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (EFPIA) en avril 2011. Motif: les différentes étapes de synthèse d’une matière active peuvent être réalisées dans différents pays donc il serait trop compliqué et pas assez compréhensible pour l'utilisateur de tout lui noter… Conclusion: nous devons nous contenter de faire confiance aux autorités et agences sanitaires. 

    *Paquet pharmaceutique: texte publié par la Commission européenne le 1er juillet 2011 autorisant l’industrie pharmaceutique à communiquer directement auprès des patients sur les médicaments soumis à prescription.

    Comment sont fabriqués les médicaments ?

     

    etape fabrication medicament

    La production d'un médicament se déroule en 6 étapes :
    1. Pesage du principe actif en poudre.
    2. Mélange aux excipients.
    3. Séchage de la poudre destinée aux formes solides (pour les comprimés uniquement : compression, enrobage, dragéification.)
    4. Conditionnement primaire (encapsulage pour les gélules, mise sous blisters, en sachets, flacon, ampoule...).
    5. Conditionnement secondaire : mise en boîte, collage des vignettes.
    6. Mise sur palettes, stockage en attendant l’envoi aux grossistes.
    Le contrôlé de qualité doit être effectué à chaque étape de fabrication. Comme nous l’avons vu, dans certains pays émergents, ce n’est pas toujours le cas.






    Fabriquer des médicaments à l’étranger, est-ce toujours rentable? 

    fabriquer medicament pays etrangers pas rentable

    Les laboratoires français (comme ceux de l’Europe en général) ont préféré produire en Chine ou en Inde pour faire des économies. Malheureusement pour eux, le système semble de moins en moins rentable et compétitif. 'La synthèse du paracétamol a été exportée au départ pour en diminuer les coûts. Or, dorénavant le coût du paracétamol, qui n’est plus fabriqué en Europe, augmente', souligne Jean Louis Robert, directeur du laboratoire national de contrôle de Luxembourg et correspondant européen de l’Académie nationale de pharmacie. Par ailleurs 'les pays occidentaux se retrouvent dans une situation de moindre croissance économique', font remarquer des spécialistes invités par l’académie en avril 2011. Or, ceux-ci importent 80% des substances actives de leurs médicaments. Résultat: 'L’Europe est devenue totalement dépendante de l’étranger', constate M. Robert. Et ça ne lui coûte plus forcément moins cher...

    A lire aussi

    - Les médicaments sous haute surveillance
    - Médicaments: les plus gros scandales
    - Anti-inflammatoires: leurs dangers

    Sources

    Matières premières pharmaceutiques, Mondialisation et Santé publique, Compte-rendu de séance, Académie nationale de pharmacie, 20 avril 2011
    La France se prépare à une pénurie de médicaments, Medisite, 7 septembre 2011
    Pénurie de médicaments: les industriels mis en cause, La Tribune, 4 août 2011
    Le médicament générique, Association GEMME
    L'action de l'Afssaps en matière de médicaments génériques, Afssaps, 28 mai 2009
    Médicaments génériques, CHUPS Jussieu
    Fabrication de médicaments: de l'origine à la pharmacie, LEEM, 5 mai 2011
    - Répartition des importations françaises de médicaments par zone géographique en 2010, LEEM









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  • Des OGM pour nourrir la planète

    De tout temps, l'agriculture a cherché à augmenter ses rendements. Or les OGM pourraient représenter un formidable progrès. La solution pour nourrir les 10 milliards d'habitants qui peupleront la Terre en 2050 ? Le doute subsiste.

    Selon un récent sondage, 63 % des Français ne sont pas d’accord pour encourager l’utilisation de la biotechnologie moderne dans la production de nourriture. Même si les risques pour la santé ne sont pas démontrés, c’est plutôt un sentiment de risque inutile qui prédomine dans l’esprit du public, déjà échaudé par d’autres sagas alimentaires comme la vache folle ou les toxines du poulet. Pourtant, les OGM peuvent présenter une réelle amélioration pour le grand public, et pour les firmes qui les produisent…

    Dix milliards d'êtres humains en 2050

    Les prévisions de la FAO font état d’un doublement de la population pour 2050. Cette augmentation démographique touchera principalement les pays les moins développés. Du fait de cette pression, les surfaces cultivables vont aller en diminuant. Ainsi, l’agriculture devra relever un impressionnant défi : nourrir une population en constante augmentation avec de moins en moins de terres exploitables.

    Evolution de la population mondiale
    Source : FAO

    Surface de terre arable
    Source : FAO

    Pour les experts de la Banque Mondiale, seule une seconde révolution verte initiée par les derniers développements du génie génétique permettrait d’assurer au plus grand nombre une sécurité alimentaire1 acceptable. Augmenter les rendements, obtenir des cultures résistantes aux parasites et ce, quelles que soient les conditions climatiques, n’est-ce pas ce que nous promet le génie génétique ?

    Entre principe de précaution et pressions économiques

    Mais au-delà de cette finalité altruiste qui guiderait le développement des OGM à grande échelle, les biotechnologies sont perçues comme un des enjeux-clés de l’économie des prochaines années. Ainsi, le grand public et les associations écologistes soupçonnent les Etats de passer outre le principe de précaution2, pour se placer dans le trio de tête des nations qui jouent un rôle dans cette appropriation du vivant.

    Si les pays leaders sur les OGM peuvent offrir une perspective de solution à de nombreuses crises alimentaires, ils pourraient, de fait, bénéficier d’un puissant moyen de mise sous tutelle des agriculteurs et des pays qui ne disposent pas de ces technologies.

    Terminator contre les pirates

    Aux Etats-Unis, les semences modifiées font l’objet d’un brevet. Lors de l’achat de semences transgéniques, les agriculteurs doivent s’engager à ne pas replanter les graines récupérées après récolte, ce qui les oblige à se réapprovisionner chaque année. Après avoir encouragé la dénonciation des planteurs d’ "OGM pirates", la firme Monsanto semblait avoir trouvé la parade et la solution ultime pour se rendre incontournable pour ses clients : "la technologie dite Terminator". L’ajout d’un gène stérilise les graines après la première récolte. Sous les pressions écologistes, les tollés des agriculteurs et des associations de défense du tiers-monde (la plupart des paysans des pays les plus pauvres réutilisent leurs graines car ils n’ont pas les moyens d’en acheter d’autres). Finalement, la firme Monsanto renonce à son projet de gène stérilisant en octobre 1999.

    Même la productivité des OGM, qui constitue son principal argument de vente, a été remise en cause par une étude de l’Université du Wisconsin. Dans cette étude, en effet, les rendements des différentes variétés de soja des neuf Etats du MidWest ont été évalués et… dans sept d’entre eux, les rendements des graines produites à l’hectare par les espèces transgéniques sont inférieurs à ceux des plantes naturelles. Une autre étude portant sur 8 200 essais pratiqués en 1998 dans les universités américaines arrive à une conclusion similaire : le rendement du soja transgénique est inférieur de 6 % à celui des plantes classiques. 

    Alain Sousa et David Bême - Mis à jour le 29 janvier 2009

    1 - Comme définie par la FAO, la sécurité alimentaire consiste à assurer à toute personne et à tout moment un accès physique et économique aux denrées alimentaires dont elle a besoin. (Source : Food & Agriculture Organization, 1983).

    2 - Le principe de précaution revient à instaurer, devant le doute, des dispositions favorables à l’homme, à l’animal ou à l’environnement. Dans le cas des OGM, ce principe recommande donc la prudence tant que les risques de contamination par fécondation croisée des autres espèces  et  la dissémination des gènes introduits dans les plantes transgéniques ne sont pas évalués de manière précise.

    Forum OGM

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/mag_2000/mag0630/nu_1930_avantages.htm

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  • Les menaces qui pèsent sur l'eau

    Préserver les ressources en eau

    Ce n’est pas pour rien si l’eau est surnommée l’or bleu. Car des milliards de personnes n’ont pas accès à des ressources d’eau potable. Pourtant, les gaspillages sont nombreux, et mettent en péril les réserves de plus en plus rares. De l’eau de boisson aux plages, découvrez les menaces qui pèsent sur ce bien précieux.

    Quelle eau boire ?

    L’eau est la seule boisson indispensable à la vie. C’est pourquoi il faut préserver sa qualité de tous les contaminants et autres polluants. Pourtant, les consommateurs font de moins en moins confiance en l’eau qui vient du robinet. Peut-on la boire sans risque ?

    Economiser les ressources en eau

    Non seulement il est essentiel de ne pas polluer l’eau, mais il faut aussi l’économiser. Comment préserver les ressources, afin de ne pas épuiser les nappes phréatiques ? Petit bilan des réserves hydriques et des moyens de mieux les gérer pour mieux les protéger.

    Dans quelle eau se baigner sans risque ?

    La qualité des eaux de baignades dépend de nombreux facteurs. Sur certaines plages, les risques de contamination ou de pollution sont parfois bien réels. Comment choisir les lieux les plus adaptés ? Quels sont les labels fiables ? A lire avant de choisir son lieu de villégiature.

    Nos articles pour en savoir plus
    Faire comprendre aux enfants le fonctionnement des océans

    En discuter sur nos forums
    Forum Economies d’eau
    Forum Produits toxiques
    Forum Astuces et conseils : les petits gestes pour la planète 
    Forum Labels bio et écologiques

    http://environnement.doctissimo.fr/eau/ressources/

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  • L’accès à l’eau potable pour tous, une urgence !

    La demande en eau n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui et elle ne fera qu'augmenter au cours des prochaines années, comme le confirment les experts lors du 5e forum de l'eau qui a débuté le 16 mars à Istanbul. Cette ressource indispensable vient à manquer et inquiète les autorités nationales et internationales, qui se concertent lors de différentes manifestations afin de palier au mieux et le plus rapidement à cette pénurie.

    Au moins 900 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2,5 milliards n'ont pas ou peu d'accès à l'assainissement. 5 000 enfants meurent par jour de diarrhée, soit un enfant toutes les 17 secondes, du fait d'une eau insalubre ! La quantité limitée des ressources ainsi que l'insalubrité persistante inquiètent les autorités et font l'objet d'événements à l'échelle internationale, tout au long du mois de mars.

    La demande d'eau en augmentation incessante

     

    L'état des ressources mondiales d'eau fait l'objet tous les trois ans, d'un rapport des Nations Unies. Cette année, le rapport intitulé "L'eau dans un monde changeant" souligne la nécessité d'adapter les système d'assainissement aux ressources d'eau et à la demande mondiale.

     

    En effet la demande en eau n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui. Cette pénurie augmentera au fil des années, avec la croissance de la population et l'urbanisation : la production alimentaire et d'énergie devront être accrues, ce qui impliquera une augmentation de la consommation d'eau.

    De plus avec le réchauffement climatique, la situation ne peut qu'empirer : l'augmentation des températures accentuera les variations de précipitations et augmentera le risque d'inondations ou de sécheresse. Les calottes polaires ainsi que les glaciers commencent déjà à fondre, réduisant ainsi les réserves d'eau douce. Depuis 1900, la moitié des zones humides du monde ont disparues.

    L'insalubrité, un fléau supplémentaire

    En sus du manque de ressources en eau, il reste un problème majeur, l'insalubrité. Par exemple, chaque jour, 2 millions de tonnes d'eaux usagées sont déversés et 70 % des résidus industriels sont déversés sans traitement préalable dans les cours d'eau des pays industrialisés !

    Conséquence du manque de ressources et d'assainissement : un enfant meurt toutes les 17 secondes de diarrhée, soit 5 000 enfants par jour. Ces décès pourraient être évités si des systèmes d'accès à l'eau potable était mis en place. Une maladie sur 10 est due à l'approvisionnement, à l'insalubrité, à l'hygiène ou à la gestion des ressources d'eau.

    La pauvreté et la guerre majorent la pénurie

    Il existe un lien très clair entre la pauvreté et les ressources en eau : le nombre de personnes vivant avec moins d' 1,25 dollar par jour coïncide approximativement au nombre de celles qui n'ont pas accès à l'eau potable.

    Par ailleurs, comme le souligne Robert Mardini, chef de l'Unité "eau et habitat" au Comité International de la Croix Rouge (CICR), "Les systèmes d'adduction d'eau, d'égouts et d'alimentation en électricité, ainsi que les structures médicales, sont généralement les premiers services atteints lors de l'éclatement d'un conflit (...). Ils peuvent être endommagés ou détruits par les bombardements et les explosions, ou être totalement débordés par l'afflux de personnes déplacées. De telles perturbations sont souvent suivies de graves pénuries et de la propagation rapide de maladies qui peuvent être mortelles". Selon le CICR, un quart des personnes privées d'eau potable et 15 % de ceux qui n'ont pas accès à des services d'assainissement adéquats se trouvent dans des pays déchirés par la guerre.

    Des systèmes d'approvisionnement et d'assainissement doivent donc être mis en place en priorité dans les lieux de vie des personnes les plus défavorisées, ayant le moins accès à l'eau. "Maintenant, la priorité est à l'action. Nous devons mobiliser l'engagement, la volonté et les moyens humains pour s'assurer que les prévisions faites concernant la crise en eau ne deviennent pas réelles. L'eau a été, peut être et doit être un rassembleur, pas un diviseur" confirme Koïchiro Matsuura, directeur général de l' Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) dans un message élaboré à l'occasion de la journée mondiale de l'eau 2009.

    22 mars 2009 , la Journée Mondiale de l'Eau en faveur du partage

    La Journée Mondiale de l'Eau a été créée en 1992, par l'Assemblée Générale des Nations Unies, suite à une recommandation faite lors de la Conférence sur l'Environnement et le Développement. Cette journée a pour but de célébrer l'eau douce et la première édition eut lieu le 22 mars 1993.

    Durant plus de 15 ans, cette journée fut l'occasion pour les grandes institutions ainsi que pour les associations de mettre en lumière certaines problématiques liées à l'eau. Les précédentes années, la thématique de cette journée avait concerné la pénurie, les problèmes sanitaires ou encore l'importance de l'eau dans la plupart des cultures.

    La Journée Mondiale de l'Eau 2009, intitulée "Eaux partagées, opportunités partagées" mettra en avant les sources d'eau douce transfrontalières. Il existe 263 lacs et bassins fluviaux transfrontaliers et 145 pays en possèdent. 45% des terres sont couvertes de bassins ou de fleuves passant dans plus d'un pays .De même, on dénombre 273 aquifères souterrains.

    Ces sources d'eau seraient suffisantes pour tous, mais leur mauvaise gestion place certains pays en réelle pénurie. De nombreux conflits sont à prévoir, c'est pourquoi les Nations Unies ainsi que la Food and Agriculture Organization (FAO) préconisent la coopération transfrontalière. Plus de 200 accords internationaux ont été signés, les 60 dernières années et seulement 37 cas de violence entre états pour l'eau ont été rapportés.

    Augmenter les opportunités de coopération dans la gestion de ces eaux pourraient impacter sur la compréhension, le respect et la confiance mutuels entre les pays. Cela favoriserait la paix, la sécurité et une croissance économique stable. C'est du moins ce que souhaite l'UNESCO avec l'aide de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Europe (UNECE) et la FAO.

    Valérie Chau, 19 mars 2009

    Sources:

    - L'eau qui tue, l'eau qui sauve : une urgence humanitaire, dossier de presse 2009 deSolidarités, association d'aide humanitaire d'urgence
    Site officiel de la Journée Mondiale de l'Eau
    - Cinquième Forum mondial de l'eau : meilleur accès à l'eau et à l'assainissement pour les victimes de la guerre, communiqué de presse du Comité International de la Croix Rouge, 16 mars 2009

    Des sites pour en savoir plus :

    http://www.unesco.org/water
    Le calendrier des évènements associés à la Journée Mondiale de l'eau du 22 mars (en anglais)

    Dossiers :

    Préserver les ressources en eau

    En discuter sur nos forums :

    Forum Economie d'eau
    Forum libre environnement

    http://environnement.doctissimo.fr/eau/ressources/L-acces-a-l-eau-potable-pour-tous-une-urgence-.html

     

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  • Tous fous du chou rouge !

    23 janvier 2013 - Auteur : Françoise Plume

    Le chou rouge met des vitamines et de la couleur dans nos assiettes. A défaut de savoir le planter, inscrivez-le souvent à vos menus...

    SOUPE DE CHOU ROUGE ET LARDONS

    (Pour 4 personnes) 
    1/2  chou rouge, 1 oignon, 2 pommes de terre, 2 c. à s. d'huile de tournesol, sel et poivre du moulin, 1 morceau de lard fumé, 1 c. à s. de crème aigre. Emincez le chou rouge et l'oignon. Pelez et coupez les pommes de terre en morceaux.
    1. Faites chauffer l'huile de tournesol dans une cocotte. Faites-y suer l'oignon pendant 5 minutes. Ajoutez le chou et les pommes de terre. Salez et poivrez, mélangez et versez un litre d'eau.
    2. Plongez le morceau de lard fumé dans la cocotte. Portez à ébullition, ensuite couvrez et faites cuire 1 h 30 à feu doux.
    3. Otez le lard et mixez finement la soupe. Incorporez la crème aigre. Répartissez la soupe dans des ramequins. Servez accompagné de petits feuilletés au paprika.
    CHOU ROUGE AUX POMMES ET AU CIDRE(Pour 4 personnes) 

       

      800 g de chou rouge, 150 g de lard fumé, 2 c. à s. d'huile d'arachide, 1 oignon, 2 pommes acidulées, sel, poivre du moulin, 1 à 2 c. à c. de sucre, 250 ml de cidre. 

      1. Lavez le chou, coupez-le en quatre, ôtez la partie dure centrale et coupez-le en lanières. Émincez le lard fumé et faites-le revenir dans l'huile chaude. Épluchez l'oignon et coupez-le en rondelles. Lavez les pommes, coupez-les en lamelles.
      • Dans une cocotte mettez d'abord un peu de chou puis des lamelles de pomme, des rondelles d'oignon puis un peu de lard. Répétez l'opération jusqu'à épuisement des ingrédients. Terminez avec une couche de chou. Salez et poivrez chaque couche et mettez également une pincée de sucre. Versez le cidre, couvrez et laissez mijoter à petit feu pendant 45 minutes. Mélangez légèrement avant de servir.

      • CHOU ROUGE BRAISÉ AU PORC

        (Pour 4 personnes) 

        500 g de palette de porc, 400 g de chou rouge, 2 persils tubéreux, 2 carottes, 150 g de céleri rave, 1 pomme, 1 oignon, 150 g de pommes de terre à chair ferme, 2 c. à s. d'huile d'arachide, cumin en poudre, 1 feuille de laurier, sel et poivre du moulin, 500 ml de bouillon de viande, 2 à 3 c. à s. de persil haché. 

        1. Coupez la viande en dés. Lavez et séchez le chou, puis coupez les feuilles en lanières. Épluchez les persils tubéreux, les carottes, le céleri, la pomme, l'oignon et les pommes de terre. Coupez le tout finement. Faites chauffer l'huile et mettez-y l'oignon à suer.
        2. Ajoutez la viande et faites-la revenir de tous les côtés. Ajoutez alors tous les légumes et la pomme. Mettez une pointe de cumin, la feuille de laurier, salez et poivrez. Déglacez avec le bouillon, couvrez et laissez mijoter pendant 40 minutes. Ajoutez le persil juste avant de servir.

        CANARD SAUTÉ, CHOU ROUGE ET PRUNEAUX

        (Pour 4 personnes) 

         

        200 g de pruneaux dénoyautés, Pineau des Charentes, 1 chou rouge, 50 g de beurre, 1 oignon, 2 c. à s. de miel, 5 cl de vinaigre de cidre, sel et poivre du moulin, 2 magrets de canard, 5 cl de bouillon de volaille. 

        1. La veille, mettez les pruneaux dans un bol et recouvrez-les de pineau des Charentes, filmez et réservez.
        2. Le jour même, coupez le chou en quatre puis émincez-le. Faites fondre le beurre dans une cocotte et faites-y revenir l'oignon émincé, ajoutez une c. à s. de miel, le vinaigre et le chou. Couvrez à fleur d'eau. Salez, poivrez, mélangez et laissez mijoter 30 min à feu doux.
        3. Ajoutez les pruneaux avec la marinade, mélangez et poursuivez la cuisson jusqu'à ce que le mélange soit compoté.
        4. Avec un couteau, incisez le gras de la peau des magrets. Chauffez une sauteuse et posez-y les magrets sur la peau. Laissez cuire 8 min en arrosant avec le gras issu de la cuisson. Salez, poivrez, retournez-les et faites-les cuire 2 min encore à feu doux. Laissez-les en attente dans du papier aluminium.
        5. Dégraissez la sauteuse, versez le reste de miel et laissez-le caraméliser puis ajoutez 3 c. à s. de Pineau et le bouillon de volaille. Faites réduire la sauce 2 min à feu vif. Réservez. Découpez les magrets en morceaux et mélangez-les à la sauce. Servez de suite avec la fondue de choux aux pruneaux.
        http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7091-Tous-fous-du-chourouge.html_0?

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    1. La toux : un signal à écouter

      09 mars 2013 - Auteur : Kari Van Hoorick

      La toux est un mécanisme de défense de l'organisme... Plutôt désagréable, elle est loin d'être inutile !

      La toux contribue à éliminer les glaires et les mucosités produites pour défendre les voies respiratoires contre les infections. Elle sert aussi à évacuer les corps étrangers ou aliments que nous avons littéralement « avalés de travers ». Elle joue également un rôle de signal, en nous avertissant par exemple que nous avons inhalé un produit irritant. Autant dire qu'essayer de la réprimer est loin d'être toujours une bonne idée !

      De nombreux malentendus subsistent quant aux (éventuelles) mesures à prendre face à la toux.

      Lorsqu'elle se manifeste dans le cadre d'un rhume, nous sommes souvent tentés de la combattre par un sirop... et ce n'est pas toujours un bon réflexe, en particulier lorsqu'il s'agit d'une toux grasse ou productive. Il est en effet important que les mucosités puissent être expulsées de l'organisme : si elles s'y accumulent, elles risquent de provoquer des infections supplémentaires.

      Pour évacuer plus facilement les glaires, il est toujours utile de boire abondamment, voire d'humidifier l'air ambiant.

      La prise d'un sirop approprié peut se justifier dans certains cas pour soulager une toux sèche, irritative.

      « Les adultes qui ont des difficultés à s'endormir ou qui se réveillent la nuit sous l'effet de quintes de toux répétées peuvent éventuellement prendre un sirop (antitussif) pendant quelques jours avant d'aller au lit. Mais celui-ci se bornera à soulager les symptômes sans résoudre le problème sous-jacent », explique le pneumologue Lieven Bedert de l'hôpital universitaire Middelheim, à Anvers.

      TROUVER LA CAUSE

      La toux peut trahir la présence de nombreuses pathologies, même si elle est le plus souvent associée à un rhume banal ou à une autre infection des voies respiratoires. Dans ce second cas de figure, le mieux est de prendre son mal en patience, car les symptômes disparaissent d'eux-mêmes en l'espace d'une semaine ou deux.

      La présence d'un corps étranger dans l'oreille, une irritation à l'arrière de la gorge, un écoulement post-nasal, une réaction allergique, un problème de reflux ou une congestion cardiaque sont autant d'autres facteurs susceptibles d'expliquer la survenue d'une toux. Il peut également s'agir d'une réaction purement nerveuse qui se produit dans certaines circonstances à la suite d'une agitation excessive ou d'un stress. Mais en tout état de cause, mettre le doigt sur la cause précise n'est pas toujours une mince affaire.

      QUAND CONSULTER UN MÉDECIN ?

       

      • En présence d'une toux qui persiste pendant plus de trois semaines alors que vous n'êtes pas enrhumé.
      • Lorsque la toux s'accompagne :
        - d'une fièvre élevée
        - de glaires sanglantes
        - de douleurs lancinantes violentes
        - d'un essoufflement
        - d'une respiration sifflante
      • Si vous êtes âgé de plus de 65 ans et que vous toussez depuis plusieurs jours sans raison apparente
      • Si vous pensez que votre toux pourrait être provoquée par la prise d'un médicament
      • Si vous souffrez de troubles cardiaques ou de l'estomac qui provoquent des quintes de toux nocturnes.

      http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7493-La-toux-un-signal-a-ecouter.html

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    2. Jambes lourdes : les hommes aussi !

      Jambes lourdes, varices. les maladies veineuses ne touchent pas que les femmes. Les hommes seraient même en France près de 3,7 millions à en présenter les signes. Zoom sur un trouble masculin encore tabou.

      La maladie veineuse toucherait 18 millions de personnes en France. Très fréquente, cette pathologie traduit un dysfonctionnement des valves veineuses du bas des jambes qui ne permettent plus au sang de remonter. Ces troubles conservent une image féminine, pourtant des études1,2 épidémiologiques tendent à prouver qu'elles touchent autant les deux sexes.

      Un quart à un tiers des hommes atteints

      Jambes lourdes"Selon une étude écossaise3, plus d'un tiers des hommes entre 20 et 60 ans et plus de la moitié après cet âge souffre d'insuffisance veineuse chronique" déclare le Pr. Eric Hachulla du CHU de Lille. Selon lui, les trois quarts des hommes souffrant d'insuffisance veineuse chronique (IVC) présentent des varices qui constituent de véritables facteurs de risque de développer des thromboses, en particulier celles associées aux vols long-courriers (le célèbre syndrome de la classe économique).

      Contrairement aux idées reçues, la proportion d'hommes touchés rejoindrait celle des femmes avec quelques années de décalage de 10 à 20 ans, néanmoins. Ainsi, le nombre d'hommes atteints à 60 ans est équivalent à celui des femmes de 40 ans. Les raisons de cette atteinte précoce des femmes seraient principalement liées à des facteurs spécifiques comme le nombre de grossesses.

      "Les principaux signes sont chez l'homme comme chez la femme des douleurs, des tensions, des lourdeurs, des crampes, mais ces signes ne sont pas toujours caractéristiques. Chez l'homme, une sensation de démangeaison des membres inférieurs est en revanche beaucoup plus spécifiques" déclare le Pr. Hachulla.

       

      Autre particularité masculine, la forte proportion de douleurs associées (81 % des insuffisants veineux4), la forte proportion des varices (74,5 % contre 54,2 % chez les femmes5), d'odèmes d'origine veineuse (60 % des hommes atteints d'IVC et travaillant debouts6). Même si certaines de ces études ne concernent que des échantillons limités (de 80 à 400 hommes), elles permettent de mettre en lumière sur un sujet tabou que les hommes préfèrent cacher sous leurs pantalons.

      Une consultation trop rare et trop tardive

      Les hommes consultent peu pour des insuffisances veineuses chroniques, puisque 13,6 % seulement exprimeraient leur plainte4. "Ils ne consultent généralement pas pour des raisons esthétiques mais pour des varices déjà constituées voire des complications aiguës" précise le Dr Frédéric Vin, ancien président de la société française de phlébologie.

      "Face à cette pathologie qu'il considère comme exclusivement féminine, l'homme consulte peu alors que la fréquence de la maladie est sensiblement la même chez les deux sexes. Enfin, il consulte plus tard (en moyenne 5 ans après l'apparition des premiers symptômes7). C'est sans doute la raison pour laquelle un examen complémentaire et le recours au chirurgien vasculaire sont davantage sollicités que chez la femme. Des faits qui sont témoins indirects d'un stade supérieur de gravité." complète le Dr J-P. Benigni, secrétaire de la société française d'angiologie.

      Selon le Dr Vin, ce constat est d'autant plus alarmant que la prise en charge thérapeutique est d'autant plus efficace que le diagnostic est posé précocement. Mais pour cela, il faut sensibiliser les hommes et les médecins selon le principe "on ne trouve que ce que l'on cherche".

       

      Attention aux piétinements !

      Qui sont les hommes concernés ? Le Pr. Hachulla rappelle les facteurs de risques :

      • Age : la proportion des hommes touchés augmente avec l'âge passant d'un quart entre 40 et 50 ans, à près de deux tiers après 60 ans ;
      • Thrombose veineuse profonde : les personnes ayant souffert d'une telle pathologie ont plus de risque de développer une insuffisance veineuse chronique (IVC) ;
      • Facteurs familiaux : tout comme pour les femmes, la prédisposition familiale joue un grand rôle ;
      • Station debout, piétinement ou position assise prolongée : ces contraintes professionnelles constituent les facteurs prédisposants majeurs de l'IVC. Selon le Dr Benigni, le nombre d'heures passées debout serait directement corrélé à la fréquence de la maladie. L'IVC toucherait ainsi 30 % des travailleurs de l'industrie ;
      • Surpoids et habitudes diététiques : le Pr. Hachulla précise néanmoins que ces deux facteurs restent l'objet d'un débat ;
      • Certaines maladies rares entraînant une altération des parois veineuses.

      Si l'on extrapole les études épidémiologiques à la France, ce serait près de 1,2 million d'hommes qui devraient bénéficier d'un traitement.

      Des traitements existent !

      "Dans la majorité des cas, des conseils d'hygiène de vie, la prescription de médicaments veinotoniques et de deux paires de chaussettes de compression suffisent" déclare le Dr Frédéric Vin.

       

      Malgré la tourmente entourant le coût de l'usage des veinotoniques, les spécialistes présents lors du salon de la médecine MEDEC 2003 ont de concert reconnu leur efficacité sur les symptômes et la gêne associés à l'IVC. Pour leur part, les chaussettes de contention ont prouvé leur efficacité lors d'étude sur des vols longs-courriers sur lesquelles elles ont prévenu l'apparition de phlébite chez des hommes variqueux. Le Dr Benigni précise néanmoins qu'il conviendra de lever les réticences des patients au port d'une compression élastique, répondre à ses questions, expliquer le mode d'action et vérifier la prescription par des consultations ultérieures. Des produits spécifiquement adaptés aux besoins des hommes existent sur le marché.

      Mais selon le Dr Frédéric Vin, "face à des varices très évoluées, une consultation de phlébologie s'impose avec réalisation d'un écho doppler. Cet examen permettra de proposer une solution thérapeutique qui évitera les complications vasculaires". Les traitements vont alors de la sclérothérapie (une méthode consistant à injecter un produit à l'intérieur de la veine variqueuse pour coller ses deux parois l'une sur l'autre et ainsi la fermer) aux traitements chirurgicaux (stripping, chiva, cryothérapie, laser.). Pour en savoir plus sur ces techniques, reportez-vous à notre dossier "Les traitements de l'insuffisance veineuse".

      La psychologie masculine joue un rôle essentiel dans l'approche diagnostique et thérapeutique de la maladie veineuse chronique. Ainsi, la sociologue Christine Castelain Meunier estime que "Oser regarder les jambes, y attacher de l'importance et se faire soigner ne vont pas de soi pour un homme". Mais selon elle, les rapports de l'homme à son corps évoluent rapidement et devraient permettre de lever les tabous. et les jambes des pantalons !

      David Bême - Mis à jour le 15 février 2009

      1 - Br J Surg. 1994 Feb;81(2):167-73. Review.
      2 - Circulation 1973 Oct;48(4):839-46
      3 - J Epidemiol Community Health 1999 Mar;53(3):149-53
      4 - Dermatology 1997;194(2):111-20
      5 - Int Angiol 1999 Jun;18(2):171-5
      6 - Dermatology 1997;194(2):121-6
      7 - Angiologie 2002;54(3):1-7





      Forum jambes lourdes

      http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2003/sem01/mag0328/sa_6607_maladie_veineuse_hommes.htm

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    3. LES FEMMES ET LE DIABÈTE : EN INDE

       

      En Inde, quelle est la situation des femmes atteintes de diabète, particulièrement de diabète gestationnel ?
      L'accent n'est pas suffisamment placé sur la prévention, et il n'existe pas suffisamment de programmes de planification de la préconception pour les femmes exposées au risque de diabète gestationnel. Malgré l'adoption d’une politique gouvernementale de dépistage par les institutions de soins publiques, le pays affiche un manque flagrant d'uniformité en termes de critères de contrôle, de diagnostic et de gestion du diabète gestationnel dans les hôpitaux et cliniques privés. Il en résulte des inégalités dans les soins offerts par les différents prestataires.

      Et c’est sans compter sur l’absence de coordination interdisciplinaire au niveau du système de santé.

      En général, le degré de conscience et de connaissance du diabète gestationnel est très faible et ce, même parmi les professionnels de la santé. Pourtant, ces derniers bénéficient de formations axées sur les besoins nutritionnels en période de grossesse, mais on n’y aborde pas le problème propre au diabète gestationnel.

      En général, le degré de conscience et de connaissance du diabète gestationnel est très faible et ce, même parmi les professionnels de la santé.

      Quels sont les défis que rencontrent les Indiennes atteintes de diabète ?
      Pour la plupart de celles qui en ont réellement besoin, les frais de traitement et de soins sont exorbitants et inaccessibles, à tel point que des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel ne disposent que d'un accès limité aux traitements et à l'information qui les concerne.

      Pour compliquer le tout, il est culturellement inacceptable de promouvoir les changements de régime et les restrictions auprès des femmes enceintes, car la plupart du temps, ce sont elles qui cuisinent pour toute la famille et il est impensable qu'elles s'astreignent à un régime spécifiquement adapté à leurs besoins.

      La majorité des femmes accouchent dans des institutions proches du domicile de leur mère, pour ensuite rejoindre le domicile conjugal. Ce qui rend très difficile, voire impossible, de garder le contact avec les patientes après l'accouchement.

      Il est encore plus compliqué d’assurer un suivi, car il n’existe qu’on nombre trop restreint de centres publics de soins de base équipés en vue de dispenser un traitement à l'insuline. Bon nombre de patientes sont envoyées vers des institutions plus importantes et le suivi périnatal n'est dès lors pas toujours possible. Ces facteurs engendrent un manque de contrôle à plus long terme, tant pour la mère que pour l'enfant.

      Que peut-on faire ?
      Bien que le diabète gestationnel constitue une menace sérieuse tant pour la santé de la mère que celle de l'enfant, celui-ci peut être prévenu avec certitude. Il faut lutter sur le long terme et à différents niveaux pour améliorer le traitement du diabète gestationnel en Inde, notamment en imposant un dépistage général et obligatoire pour chaque femme enceinte.

      Bien que le diabète gestationnel constitue une menace sérieuse tant pour la santé de la mère que celle de l'enfant, celui-ci peut être prévenu avec certitude.

      Toute l’attention doit être portée sur les centres de soins de base et sur la disponibilité des Village Health Nurses (VHN - infirmières de village)) et autres groupes de bénévoles en zone rurale. Tous peuvent servir à dispenser des formations d'éducation à l'alimentation et des campagnes de sensibilisation. Dans l'état du Tamil Nadu, des rencontres telles que les pique-niques maternels, organisés par les centres de soins de base, représentent autant de formidables occasions de proposer des activités didactiques autour du thème du diabète gestationnel chez la femme enceinte.

      La FID a aussi mis sur pied WINGS, son tout premier projet traitant du diabète gestationnel. Vous trouverez de plus amples informations sur WINGS ci-après.

      Le Dr A. Kayal est spécialiste en gestion de la santé publique. Elle est impliquée dans plusieurs projets de développement des capacités depuis plus de 12 ans. En Inde, où elle est basée, elle coordonne le projet WINGS de la FID.

      http://www.idf.org/node/26051?utm_medium=email&utm_campaign=FID+-+Bulletin+dinformation+trimestriel+mars&utm_content=FID+-+Bulletin+dinformation+trimestriel+mars+CID_05e44025fcaade59ac7ff134d2e84bb3&utm_source=campaignmonitor&utm_term=Le%20Dr%20Kayal%20explique%20les%20dfis%20du%20diabte%20gestationnel%20en%20Inde 

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    4. Cinq questions à Sir Michael Hirst, Président de la FID

      Ce trimestre, nous mettons à l'honneur le Président de la FID, Sir Michael Hirst. Découvrez sa stratégie pour renforcer la présence de la FID dans le monde, ainsi que les expériences qui ont fait naître sa passion pour la lutte contre le diabète.

      1. Pourquoi vous impliquer dans la lutte contre le diabète?
      En 1985, j'ai appris que ma fille cadette, alors âgée de cinq ans, était atteinte d’un diabète de type 1. J'ai alors pris conscience des lacunes en termes de traitement du diabète et de soins au Royaume-Uni, en particulier du manque de seringues jetables et de bandelettes de contrôle de glycémie sur prescription. Puisque j’étais Membre du Parlement, j'avais la possibilité de mettre ce sujet en lumière.

      Lire la suite

       

      Message de Linda McGoldrick, directrice générale par intérim de la FID

      Je m'appelle Linda McGoldrick et je suis très honorée de ma nomination au poste de directrice générale par intérim de la Fédération internationale du diabète.

      Le monde traverse actuellement une période marquée par de profonds changements et de nouvelles opportunités et je suis déterminée à faire entendre la voix non seulement des personnes atteintes de diabète, mais également des millions de personnes qui n'ont pas encore été diagnostiquées.

      Regardez la vidéo complète ici

      Pleins feux sur le Guatemala

      La Patronato de Pacientes Diabéticos (association des personnes atteintes de diabète) du Guatemala a été créée il y a 47 ans pour servir de banque de médicaments contre le diabète. Aujourd’hui c’est une organisation indépendante qui comprend des cliniques de diagnostic, un laboratoire, une clinique de nutrition et une pharmacie. Le Président de l’association Herbert A. Fernández Townson  nous parle de son association et des défis auxquels le Guatemala doit faire face,  ainsi que les actions qu’ils ont mises en place pour améliorer les soins  et l’éducation au diabète dans son pays.

      En savoir plus sur cette organisation

      Les femmes et le diabète : des mondes opposés ?

      Le mois de mars est marqué par la Journée internationale de la femme. Brandy Barnes, fondatrice de DiabetesSisters, nous parle des défis que rencontre une femme atteinte de diabète aux États-Unis, et le Dr Kayal nous explique dans quelle mesure cette maladie, en particulier le diabète gestationnel, touche les femmes de son pays, l'Inde.

      -Lire le point de vue de Brandy qui nous vient des Etats-Unis

      -Le Dr Kayal explique les défis du diabète gestationnel en Inde

       

      De l'insuline made in Brazil pour le Brésil

      Le Brésil occupe la cinquième place du classement des pays comptant le plus de personnes atteintes de diabète au monde. Le gouvernement brésilien a pris une décision fondamentale en annonçant le rapatriement de la production d'insuline humaine d'ici 2016, ce qui permettra de réaliser une économie d’environ 392 millions de dollars. Sergio Metzger, Président de la « Governing Task Force » de la FID pour l’Amérique centrale et du Sud et Directeur des relations institutionnelles de l'Associação de Diabetes Brasil (ADJ - association brésilienne du diabète), nous donne plus de détails.

      En savoir plus sur Sergio

      Le champion Charlie Kimball réunit une équipe pour lutter contre le diabète

      Fraîchement arrivé, le nouveau champion au cercle bleu de la FID, le pilote professionnel d'IndyCar Charlie Kimball, marque déjà les esprits. Kimball a réussi à mettre sur pied une équipe, la Chip Ganassi Racing Team, pour aider les personnes atteintes de diabète à travers le monde. Au cours du week-end du 5 au 7 avril, l'équipier de Kimball, Jamie McMurray (Chevrolet SS n°1), et Kimball lui-même rouleront sous les couleurs de Race for Insulin , afin de montrer qu'avec une bonne stratégie de gestion et un travail d'équipe, les personnes atteintes de diabète peuvent maîtriser leur diabète.

      En savoir plus sur Charlie

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      L'Afrique soigne ses pieds

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      La FID estime qu'une personne perd un membre à cause du diabète toutes les 20 secondes. Aujourd'hui, la FID lance un nouveau projet réunissant plusieurs parties prenantes et qui vise à améliorer les soins podologiques des personnes atteintes de diabète en Afrique sub-saharienne. Le projet Diabetes Africa Foot Initiative (DAFI) a pour but de concevoir une stratégie de longue durée de dépistage podologique. Le Dr Evariste Bouenizabila et le Dr Silver Bahendeka nous expliquent le projet qu'ils co-président.En savoir plus

       

      La Tanzanie, le Mexique et le Pakistan sous les projecteurs

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      Il est désormais possible de télécharger la dernière version du programme Life for a Child  de la FID qui met l'accent sur les travaux accomplis en Tanzanie, au Mexique et au Pakistan.
      Life for a Child  gagne en importance et soutient aujourd’hui plus de 10 000 enfants dans 41 pays.

      En savoir plus sur les nouveautés du programme Life for a Child

       

      Construire un modèle d’approche pour le diabète gestationnel

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      Le projet pilote WINGS (Women with Gestational Diabetes in India Strategy - stratégie pour les femmes atteintes de diabète gestationnel en Inde) constitue la première stratégie de lutte de la FID contre la hausse des cas de diabète gestationnel. Fruit d'une collaboration entre la FID et le Madras Diabetes Research Foundation (MDRF) de Chennai, en Inde, il vise à développer une méthode de soins destinée aux régions à faibles revenus. En savoir plus

       

      Envoi des résumés et des demandes de subventions pour le Congrès

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      Le période d'envoi des résumés et de demandes de subventions pour le prochain Congrès mondial du diabète de Melbourne a débuté le 1er février 2013 et s'achèvera le 22 avril 2013.Pour envoyer un résumé ou demander une subvention, il vous suffit de vous connecter à votre profil du congrès. Si vous ne possédez pas encore de profil, vous devrez vous en créer un. Notez que toute demande de subvention doit impérativement être précédée de la remise d’un résumé. Plus d'informations ici

      Appel à tous les Jeunes leaders !

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      Le Congrès mondial du diabète arrive à grands pas : le programme des Jeunes leaders du diabète (Young Leaders in Diabetes - YLD) recrute de nouveaux talents parmi les personnes atteintes de diabète à travers le monde. Les associations membres de la FID sont invitées à proposer un ou deux candidats de leur pays. La sélection des nouveaux représentants des YLD se déroulera en prélude à la formation de leadership des YLD et du Congrès mondial du diabète de Melbourne, en décembre 2013.En savoir plus

      Le diabète, priorité après 2015

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      La campagne de défense des intérêts des personnes atteintes de diabète de la FID passe à la vitesse supérieure, pour que la maladie soit prioritaire à l'issue des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui prendront fin en 2015. La FID a accentué son rôle en tant que leader d'opinion dans le cadre de ce processus, avec le rapport de la Consultation thématique globale sur la santé, qui reflète la plupart des priorités et recommandations de la FID. En savoir plus

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      http://createsend.com/t/r-B82B4B2BE80ADFF42540EF23F30FEDED#toc_item_1

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