• Vers un statut pour l'aidant proche

    Vers un statut pour l’aidant proche

    09 avril 2013 - Auteur : Jocelyne Minet

    Elles sont irremplaçables, toutes ces personnes qui prennent soin sans compter d’un proche malade ou handicapé afin qu’il puisse rester plus longtemps chez lui. Un avant-projet de loi fait un premier pas dans la reconnaissance d’un statut pour elles.

    On les appelle aidants proches. Ils n’ont aucun diplôme de dispensateur de soins mais se dévouent sans compter pour assister une personne en grande dépendance. La plupart de ces aidants proches sont des femmes entre 45 et 60 ans. Socialement, elles sont d’une valeur inestimable. Encore faut-il que leur propre situation soit clairement définie. C’est pourquoi l’asbl Aidants Proches et son homologue néerlandophone Kenniscentrum Mantelzorg réclament depuis des années un statut légal, ce qui va bien plus loin qu’un simple soutien financier.

    Depuis de longues années déjà, un travail de réflexion est mené sur les réalités et les besoins des aidants proches. Une étude juridique, commandée par le gouvernement fédéral en 2009, a aussi été réalisée par les Facultés Universitaires de Namur et la Vrije Universiteit Brussel. Elle met en exergue la nécessité d’une première étape pour la reconnaissance sociale de l’aidant proche : celle de la définition.

    LA DÉFINITION JURIDIQUE

    L’avant-projet de loi établit la définition juridique de l’aidant proche.

    D’après ce texte, un aidant proche est une personne qui apporte une aide et un soutien continu et régulier à la personne aidée. Il/elle doit :

    • être majeure ou mineure émancipée
    • être un proche parent (tout parent jusqu’au 4ème degré, y compris par alliance) et/ou avoir développé une relation de confiance et de proximité avec la personne aidée
    • apporter l’aide et le soutien de manière non professionnelle, gratuite et en collaboration avec au moins un dispensateur de soins professionnel 
    • y consacrer au moins 20 heures par semaine, calculé sur une période de 6 mois et cet investissement en temps doit avoir des répercussions sur la situation professionnelle et/ou familiale de l’aidant proche.

    Cet avant-projet de loi va être présenté pour avis, entre autres, au Conseil de l’égalité des chances entre hommes et femmes, au Conseil consultatif fédéral puis au Conseil d’Etat. Ensuite, le processus parlementaire pourra commencer.

    DEMANDE DE RECONNAISSANCE

    A terme, l’aidant proche pourra introduire une demande de reconnaissance auprès de sa mutualité, avec l’accord de la personne aidée ou de son représentant légal. Cette reconnaissance lui ouvrira des droits spécifiques. Nous n’en sommes pas encore là mais le coup d’envoi est donné avec l’adoption de ce texte de loi sur la définition légale de l’aidant proche.

    INFOS PRATIQUES

    • Comme aidant proche, vous pouvez vous informer en premier lieu auprès de votre mutualité. Certaines disposent d’un service pour personnes dépendantes et aidants proches.
    • Voyez si votre commune ne prévoit pas une prime pour les aidants proches.
    • Asbl Aidants proches, 4 route de Louvain-La-Neuve, 5001 Belgrade, tél. 081/30.30.32,www.aidantsproches.be
    • Fédération des centrales de services à domicile (CSD), 1 place Saint-Jean, 1000 Bruxelles
        tél. 02 515 02 08,www.fcsd.be

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-7715-Vers-un-statut-pour-l-aidant-proche.html?m_i=GoJGa0yfyWmI1MqrBQ9DnluiSNcyHMGa0lMC08XAA7YAruIaF

     

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