• L'hyperthyroïdie en questions

    La thyroïde régule l'ensemble du métabolisme de nos cellules. Lorsqu'elle s'affole, l'organisme est en surchauffe. On parle d'hyperthyroïdie. Le Pr. Pierre Thomopoulos, endocrinologue nous en dit plus sur ce trouble, lors du salon Forme et santé.

    Doctissimo : Qu'est ce que l'hyperthyroïdie ?
    Pierre Thomopoulos : L'hyperthyroïdie est rare. Elle a deux causes :

    1. Une cause auto-immune, où curieusement les anticorps au lieu de détruire la glande, la stimulent, c'est assez spécial, c'est ce qu'on appelle la maladie de Basedow, qui est caractéristique aussi par le fait que pour des raisons que l'on n'a pas très bien élucidées encore, en plus de l'atteinte thyroïdienne, il y a une atteinte des yeux, avec une saillie anormale des globes oculaires, ce qu'on appelle une exophtalmie, on appelle ça le regard tragique ;
    2. Deuxième grande cause, les goitres nodulaires, qui après 60 ans, finissent par devenir indépendant du système de régulation de la thyroïde, et produisent trop d'hormones thyroïdiennes, parfois à la suite d'une ingestion ou d'une injection de produits iodés ;

    Enfin il existe des causes plus rares comme des tumeurs bénignes toxiques, ce qu'on appelle des adénomes toxiques ou alors des hyperthyroïdies provoquées par l'injection de médicaments iodés comme l'amiodarone, prescrite en cardiologie par exemple. 

    Doctissimo : Quel est le traitement de l'hyperthyroïdie ?
    Pierre Thomopoulos : L'hyperthyroïdie est généralement traitée par des médicaments que l'on appelle des antithyroïdiens de synthèse, mais on ne peut pas leur donner la vie durant. On s'adresse ainsi souvent à un traitement chirurgical, qui consiste à l'ablation de la quasi-totalité de la glande thyroïde qui n'est plus capable de produire une action hormonale, soit à l'aide d'iode radioactif qui plus progressivement finit par diminuer la capacité de la glande thyroïde à produire un excès hormonal. Le risque de ces traitements plus radicaux est une hypothyroïdie, post-thérapeutique.

    Propos recueillis par Alain Sousa et David Bême, octobre 2007

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/reportages-tv/thyroide/hyperthyroidie.htm

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  • Le diabète en gynécologie hospitalière

    J. Karsegard, J. Philippe
    Unité de diabétologie clinique
    Département de médecine interne - HUG

    Introduction

    Pour un gynécologue hospitalier, l'abord de la patiente diabétique s'inscrit essentiellement dans 4 situations cliniques fréquentes:

    • la prise en charge lors d'une hospitalisation pour une intervention chirurgicale
    • l'évaluation pré-conceptionnelle
    • la prescription d'une contraception
    • la prescription d'une substitution hormonale

    Les situations obstétricales ne seront pas abordées. Le but de cette revue est de donner une information pratique et de consultation rapide. Elle n'est en aucun cas exhaustive, et traduit l'attitude de l'Unité de diabétologie de Genève, dont l'avis devra être demandé pour l'application de ces concepts généraux aux cas particuliers que représentent certaines, voire la plupart, des patientes.

    Diabète et chirurgie

    Il est bien reconnu que la patiente diabétique présente souvent un risque anesthésique et chirurgical élevé. Ceci tient essentiellement à une prévalence plus élevée de maladies cardio-vasculaires, d'insuffisance rénale, de rétinopathie et de neuropathie, en particulier autonome, dans cette population par rapport à une population non-diabétique du même âge. La prise en considération de ces éléments est essentielle pour minimiser les risques et optimaliser la prise en charge durant l'hospitalisation.

    On peut séparer l'hospitalisation en 4 phases marquées par des objectifs différents:

    1. La phase pré-opératoire: effectuer un bilan complet
    2. La phase péri-opératoire: gérer le diabète
    3. La phase post-opératoire: reprise du traitement habituel
    4. La phase de convalescence: évaluer les besoins d'enseignement (soit avant le retour à domicile, soit ambulatoirement).

    Evaluation pré-opératoire

    Elle a pour but de rechercher et de traiter les pathologies augmentant la morbidité et la mortalité anesthésiques et chirurgicales des diabétiques.

    Quelles informations doit-on obtenir ?

    1. Le type de diabète est important à connaître.

    Un diabète de type I est insulino-dépendant, ce qui signifie que l'insuline ne doit jamais être stoppée. Généralement plus instable que le type II, il rend la prise en charge plus difficile, surtout en période de stress opératoire, d'état catabolique, de problèmes dans la prise alimentaire, etc.

    La prise en charge d'un diabète de type II insulinotraité est similaire à celle du diabète de type I, bien que généralement plus simple en raison de la persistance d'une sécrétion d'insuline endogène. Les problèmes rencontrés proviennent le plus souvent des complications associées, car le fait d'être traité par insuline témoigne souvent d'une longue évolution du diabète (avec évolution progressive vers une insulinopénie), parfois d'un excès de poids important (rendant le traitement par ADO insuffisant pour contrôler les glycémies) ou de la présence de complications sévères, en particulier sur le plan rénal (contre-indication à un traitement oral). La gestion péri-opératoire se fera par un traitement intra-veineux dans la majorité des cas.

    Un diabète de type II bien contrôlé sous ADO ou régime seul peut se déséquilibrer en période péri-opératoire, mais représente un diabète généralement stable et facile à régler.

    2. La durée d'évolution du diabète permet de suspecter certaines caractéristiques cliniques du diabète:

    Les complications chroniques augmentent en fréquence avec la durée d'évolution: il faut les rechercher avec d'autant plus d'attention qu'elles sont la cause de l'augmentation de la morbidité et de la mortalité péri-opératoires.

    L'équilibration du diabète devient souvent plus difficile après une longue évolution, ce qui rend le risque de déséquilibre péri-opératoire plus grand.

    3. Evaluation de l'équilibre chronique du diabète:

    Elle est évidemment capitale pour juger de l'opérabilité de la patiente! En effet, un diabète mal contrôlé représente déjà un état catabolique, auquel va se superposer l'état de jeûne. Le stress lié à l'opération va aggraver cette situation, entraînant un déficit relatif en insuline et une augmentation de l'insulino-résistance, pouvant conduire à une hyperglycémie et une décompensation diabétique sévère avec des conséquences potentielles sur l'équilibre acido-basique et hydro-électrolytique.

    Les moyens pour estimer l'équilibre métabolique chronique sont les suivants:

    • L'auto-contrôle glycémique effectué au domicile: cette situation est de plus en plus fréquente, et l'information contenue dans le carnet du patient est souvent très utile.
    • Le dosage de l'HbA1c, ou Hb glyquée, permet d'évaluer l'équilibre moyen du diabète sur les 2 à 3 derniers mois. Pour juger d'un déséquilibre plus récent, qui ne se traduit pas encore par une augmentation de l'HbA1c, la fructosamine représente une alternative parfois utile. Elle permet d'apprécier le contrôle des 2 à 3 dernières semaines.

    Pour donner des chiffres indicatifs concernant l'interprétation de l'HbA1c, un taux:

    • < 7 % représente un diabète bien équilibré
    • entre 7 et 8.5 % un diabète moyennement équilibré
    • > 8.5 % un diabète mal contrôlé

    Le profil glycémique depuis l'admission, permet de juger de la nécessité de modifier le traitement en vue de l'intervention.

    Quelles glycémies faut-il demander ?

    • Pour DM type I ou II insulino-traité: à jeun, une demi-heure avant chaque repas et au coucher (22 heures).
    • Pour DM type II sous régime avec ou sans ADO: à jeun et 2 heures après chaque repas (à adapter selon le contrôle).

    En vue d'une intervention, il faut idéalement que la glycémie à jeun soit < à 8 mmol/l.

    4. Evaluation des complications chroniques du diabète:

    Les complications chroniques du diabète (macro- et micro-angiopathiques) représentent une cause d'intervention chirurgicale fréquente (pontages coronariens, autres opérations vasculaires, amputations, interventions ophtalmologiques,...), et entraînent une augmentation de la morbidité et mortalité anesthésiques et chirurgicales. Avant toute intervention, il faut donc soigneusement évaluer et rechercher:

    • La macro-angiopathie:
      Le diabète augmente le risque d'atteinte vasculaire, en particulier coronarien; de plus, l'ischémie myocardique est plus souvent "silencieuse" dans une population diabétique; un bilan s'impose donc au moindre doute, surtout en vue d'une intervention chirurgicale.
      Une autre atteinte vasculaire (carotidienne et artères des membres inférieurs) doit bien entendu être recherchée.
    • La micro-angiopathie:
      Une néphropathie doit être systématiquement recherchée (urée et créatinine plasmatiques, clearance à la créatinine et micro-albuminurie). Elle représente un risque opératoire augmenté, et est en outre un marqueur de la macroangiopathie.
      Une HTA est très souvent associée à la néphropathie diabétique, et le contrôle de la tension doit être optimal (< 140/90 mmHg).
    • La rétinopathie ne représente pas un problème chirurgical par elle-même, mais au travers d'un risque augmenté d'hémorragie rétinienne avec altération visuelle sévère et généralement prolongée en cas d'anti-coagulation ou d'HTA mal contrôlée.
    • La neuropathie:
      L'atteinte périphérique est particulièrement retrouvée au niveau des pieds et des jambes, avec une diminution de la sensibilité, superficielle et profonde. Elle impose un examen des pieds pré-opératoire à la recherche de lésions/ulcérations qui peuvent ne pas avoir été constatées par la patiente et implique des soins de prévention d'escarre du talon, en per et post-opératoire!
      Elle est par ailleurs souvent associée à une neuropathie du système nerveux autonome, qui doit également être soigneusement recherchée en raison de l'augmentation du risque de certaines complications opératoires qu'elle entraîne. Il s'agit surtout des localisations:
      • cardiaque: la neuropathie est incriminée dans l'augmentation du risque de mort subite et d'arrêts cardio-respiratoires dans la période opératoire et post-opératoire. Elle contribue probablement à l'augmentation de la fréquence de l'ischémie silencieuse. Elle a comme conséquence de diminuer la capacité d'adaptation du coeur à l'effort.
      • vasculaire: elle peut être responsable d'une instabilité tensionnelle, parfois responsable d'une difficulté à obtenir un contrôle satisfaisant de la TA (HTA en position déclive, hypoTA orthostatique)
      • gastrique: la neuropathie ralenti la vidange gastrique avec un risque de bronchoaspiration en per-opératoire, des difficultés de reprise alimentaire post-opératoire et des nausées et vomissements.
      • vésicale: la neuropathie augmente les problèmes d'infection, de rétention urinaire post-opératoire et de sevrage de sonde urinaire.

    Gestion pré-opératoire

    Prescription du régime:

    Pour les diabétiques de type I et de type II insulino-traités, un régime fractionné sur le plan du contenu en hydrates de carbonnes en 3 repas et 3 collations, le plus proche possible des habitudes de la patiente est indiqué.

    Pour les diabétiques de type II sans insuline, un régime équilibré est suffisant.

    L'avis de la diététicienne est toujours utile, afin d'évaluer ce que fait la patiente, d'adapter son alimentation durant le séjour et de lui dispenser un enseignement adéquat.

    L'apport calorique à prescrire peut être évalué pour une femme sédentaire (hospitalisée) et stable sur le plan clinique à 20-25 kcal/kg.

    Pour la femme obèse (poids >20% du poids idéal) ou très amaigrie (poids <20% du poids idéal), on calcule un poids "cible", qui est la moyenne entre le poids actuel et le poids idéal.

    Le poids idéal (PI) peut s'évaluer par la formule:

    taille (en cm) - 100

    (qui est une simplification de la formule de Lorentz)

    Exemple: femme 80 kg pour 160 cm

    • Poids idéal: 60 kg
    • Poids "cible": (80+60) / 2 = 70 kg

    Evaluation/adaptation du traitement du diabète

    Le contrôle glycémique à l'admission est le mieux apprécié par la glycémie à jeun (idéalement <8 mmol/l), et les glycémies post-prandiales (<12 mmol/l). Ces chiffres sont indicatifs, et doivent être interprétés de cas en cas.

    Si ces taux ne sont pas obtenus, un changement de traitement doit être envisagé avant l'intervention.

    Pour rééquilibrer rapidement et facilement un diabète, le meilleur moyen est d'introduire une insulinothérapie chez les patientes sous régime seul ou sous ADO, ou bien sûr d'adapter le traitement insulinique en cours.

    Gestion per et post-opératoire du diabète

    Le but du traitement est d'éviter l'hypoglycémie, l'hyperglycémie importante, et de prévenir un état catabolique marqué et les perturbations hydro-électrolytiques potentielles.

    On cherche donc le meilleur équilibre glycémique possible sans hypoglycémie. Un objectif glycémique entre 7 et 10 mmol/l, avec une surveillance glycémique rapprochée, permet d'éviter les complications liées à l'hypo- ou l'hyperglycémie.

    Les recommandations pratiques sont:

    Diabète de type I

    • dose d'insuline habituelle et collation habituelle à 22 heures le soir avant l'opération
    • dès 7h00, insuline rapide en pompe IV, la dose est à évaluer en fonction des besoins habituels en insuline, en parallèle avec une perfusion de glucose 5% d'environ 2 litres/24 heures avec KCl (entre 10 et 20 mEq/l, à adapter en fonction de la kaliémie)
    • surveillance glycémique 1x/heure au départ pour adapter l'insuline et la perfusion.

    Diabète de type II sous insuline

    1. jeun de courte durée (jusqu'à midi):

    • injecter la moitié de la dose d'insuline lente du matin en SC (ne pas donner d'actrapid SC!)
    • perfuser du glucose 5% environ 500cc/6h jusqu'au prochain repas, en adaptant la perfusion en fonction des glycémies effectuées toutes les 1 à 2 heures
    • si le repas de midi est effectivement pris, alors injecter l'autre moitié de l'insuline lente avant le repas, et stopper la perfusion dès qu'on est sûr que le repas est bien toléré.

    2. jeun prolongé au delà de midi:

    • utiliser:
      • soit une pompe d'insuline rapide IV (même solution que pour le DM I)
      • soit une perfusion appelée GIK, pour glucose-insuline-potassium: on commence en général avec 12 à 16 unités d'insuline rapide dans un glucose 5% 1000cc. Adapter ensuite l'insuline rapide en fonction de l'évolution glycémique; si elle doit être modifiée, il faut changer malheureusement toute la perfusion; cet inconvénient fait souvent préférer la pompe. On ajoute entre 10 et 20 mEq de KCl par litre de G5%. Donc:
        GIK = G5% 1000cc/12h + 10 à 20 mEq de KCL + 12 à 16 U actrapid
    • quand la reprise de l'alimentation est possible, il ne faut pas oublier de réintroduire l'insulino-thérapie SC avant d'arrêter l'insuline IV!

    DM II sous ADO:

    • Pour les patients sous Glucophage® (metformine), il doit être stoppé idéalement 48 heures avant une intervention chirurgicale, mais au moins 24 heures avant, en raison du risque d'acidose lactique. Il ne devra être repris en post-opératoire qu'une fois la patiente parfaitement stabilisée.
    • Pour les patients sous sulfonylurées:
      • les demi-vies des sulfonylurées sont variables. Les sulfonylurées de longue demi-vie comme le Chlorpropamide (Diabinèse®) devraient être stoppées plusieurs jours avant une intervention et remplacées si nécessaire par des sulfonylurées à plus courte demi-vie (Glibénèse® par exemple). Ces dernières sont stoppées la veille de l'opération.
      • le matin de l'intervention, le patient doit recevoir une perfusion de Glucose 5% 500cc/6h (afin de "couvrir" l'effet hypoglycémiant encore possible de l'ADO) qui sera adaptée au résultats glycémiques.
      • si les glycémies augmentent malgré une diminution de l'apport en glucose IV, il faut commencer un traitement IV d'insuline, soit par une perfusion type GIK, soit par une pompe d'actrapid. Les bolus IV d'insuline rapide ne sont pas souhaitables! (effet hypoglycémiant brutal difficile à contrôler et à prévoir, effet de courte durée, la demi-vie intraveineuse de l'insuline étant de quelques minutes seulement!)
    • Les sulfonylurées pourront être réintroduites dès la reprise de l'alimentation, tout en tenant compte de l'évolution des glycémies. Il peut être nécessaire de passer par un traitement transitoire d'insuline si un déséquilibre glycémique est observé durant la phase post-opératoire.

    Diabète de type II sous régime seul:

    On donne en général simplement une perfusion de glucose 5%, dont le débit est adapté en fonction de l'évolution des glycémies faites toutes les heures. En cas de déséquilibre glycémique, on applique les solutions proposées au paragraphe précédent.

    5. Education avant le retour à domicile

    Bien qu'une hospitalisation dans un contexte chirurgical ne soit certainement pas le moment le plus propice pour une éducation sur le plan diabétologique, il vaut la peine d'évaluer les lacunes et de tenter de combler les plus importantes au mieux.

    Les points à évaluer en priorité sont:

    • les connaissances diététiques, les habitudes alimentaires
    • l'auto-contrôle glycémique et urinaire (apprentissage, évaluation de la pratique)
    • les injections d'insuline (enseignement ou contrôle de la technique)
    • pour les patientes sous ADO ou insuline, contrôler les connaissances théoriques et pratiques concernant les hypoglycémies.

    Tableau 1: Evaluation pré-opératoire d'un diabète

    Eléments à évaluer

    Moyens pour l'évaluation

    Type de diabète anamnèse/status/dossier
    Durée d'évolution anamnèse
    Equilibre du diabète

    chronique

    auto-contrôle glycémique au domicile
    Hb glyquée (A1c)

    aigu

    glycémies à l'hôpital
    Complications chroniques

    macroangiopathie

    évaluer facteurs de risques cardio-vasculaires
    examen clinique vasculaire
    ECG
    bilan vasculaire en fonction des résultats (test d'effort, US-doppler carotidien, bilan angiologique)

    microangiopathie

    rechercher ou surveiller une HTA
    urée et créatininémie
    clearance à la créatinine
    albuminurie de 24 heures
    bilan ophtalmologique

    neuropathie

    polyneuropathie périphérique (diminution sensibilité et ROT)
    autonome (cardiaque, gastrique, vésicale)

    Tableau 2: Gestion pré-opératoire d'un diabète

    Traitement

    Attitude

    Régime évaluation des besoins (poids-taille-BMI)
    adaptation de l'alimentation aux habitudes
    prévoir consultation si nécessaire
    Médicaments ou insuline
    si équilibre chronique suffisant
    glycémie à jeun < 8 mmol/l maintenir même traitement
    glycémie jamais > 12 mmol/l stopper Glucophage® 48 heures avant opération
    HbA1c < 7.5% remplacer sulfonylurées de longue durée d'action
    si équilibre chronique moyen
    glycémie à jeun 8 à 10 mmol/l dépend du type d'intervention
    glycémie parfois > 15 mmol/l généralement introduction d'insuline si traitement par régime ou ADO; sinon adaptation des doses d'insuline
    HbA1c entre 7.5 et 9 % stopper les ADO comme ci-dessus
    si équilibre chronique mauvais
    glycémie à jeun >10 mmol/l adaptation du traitement nécessaire en pré-opératoire
    glycémie souvent > 15 mmol/l introduction d'insuline comme ci-dessus
    HbA1c entre > 9 % stopper les ADO comme ci-dessus

    Tableau 3: Gestion pré-opératoire d'un diabète

    Type de diabète Attitude
    le soir avant le matin opératoire
    Chirurgie courte/mineure Chirurgie longue/majeure
    Diabète insulino-traité
    • repas léger normo-glucidique
    • 50% insuline lente habituelle
    • perfusion GIK
    équilibré
    • collation de 22h habituelle
    • dose d'insuline du coucher habituelle
    • glucose 5% 2000ml/24h
    • glycémies 1x/h

    ou

    • perfusion GIK
    • glycémies 1x/h
    • Glycémies 1x/h

    ou

    • glucose 5% 2000ml/24h
    • pompe Actrapid IV
    • glycémies 1x/h
    Diabète non-insulino-traité
    • repas léger normo-glucidique
    • collation 22h normale
    • glucose 5% 2000ml/24h
    • glycémies 1x/h
    • Glucose 5% 2000ml/24h
    • glycémies 1x/h
    équilibré
    • stop sulfonylurées
    • stop Glucophage® 48h avant
    si glycémies insuffisantes
    • soit perfusion type GIK
    • soit pompe Actrapid IV
    si glycémies insuffisantes
    • soit perfusion type GIK
    • soit pompe Actrapid IV
    Diabète non équilibré
    • repas léger normo-glucidique
    • collation de 22h habituelle
    • stopper traitement ADO
    • insuline en général IV par pompe
    • glucose 5% 2000ml/24h
    • glycémies 1x/h puis selon résultats
    • glucose 5% 2000ml/24h
    • pompe Actrapid IV
    • glycémies 1x/h
    • glucose 5% 2000ml/24h
    • pompe Actrapid IV
    • glycémies 1x/h

    Prise en charge pré-conceptionnelle d'une diabétique

    La grossesse d'une femme diabétique représente un risque augmenté, tant pour la mère que pour son enfant.

    La "programmation" de la grossesse permet d'en réduire les risques par:

    • l'optimalisation du contrôle glycémique avant la conception
    • le dépistage des complications chroniques liées au diabète, et éventuellement leur traitement
    • la connaissance précise du terme

    Ce texte ne comporte que les aspects diabétologiques à surveiller. La surveillance et le bilans réguliers sur le plan gynécologique et obstétrical ne sont pas abordés, de même que les problèmes psychosociaux liés à la grossesse d'une patiente diabétique.

    Optimalisation de l'équilibre glycémique

    Un équilibre glycémique optimal doit être obtenu avant la conception. En effet, l'hyperglycémie durant les premières semaines de grossesse, qui correspondent à l'organogenèse, entraîne un taux de malformations nettement augmenté. L'objectif est d'obtenir le meilleur contrôle possible des glycémies attesté par l'auto-contrôle glycémique pratiqué régulièrement et surtout l'HbA1c, dont la valeur doit être la plus basse possible, et au maximum de 7.0 % (idéalement aux alentours de 5.5 à 6 %).

    Pour atteindre cet objectif, il est généralement nécessaire de renforcer les connaissances de la patiente, en particulier sur le plan diététique et sur l'adaptation du traitement insulinique, qui doit généralement être optimalisé en augmentant le nombre des injections (en général 4 à 5/jour) ou en passant à un traitement par pompe sous-cutanée. L'auto-contrôle glycémique doit être effectué environ 6 fois/j, pour pouvoir ajuster le traitement insulinique. Le suivi diabétologique doit impérativement être effectué avec le diabétologue.

    Bilan des complications chroniques du diabète:

    • la rétinopathie doit être évaluée avant, puis régulièrement durant la grossesse. Si un traitement au laser est indiqué, il doit être effectué avant la grossesse. La rétinopathie proliférative n'est pas une contre-indication absolue à une grossesse, mais elle doit être bien évaluée auparavant, et la patiente doit être informée sur les risques de progression durant la grossesse.
    • la néphropathie doit être soigneusement évaluée avant la grossesse. Une micro-albuminurie ou une protéinurie ne sont pas des contre-indications absolues à une grossesse, mais peuvent être nettement péjorées par la grossesse, en particulier si elle s'accompagne d'une HTA. Une insuffisance rénale déjà établie doit faire déconseiller une grossesse.
    • une HTA avant la grossesse ne contre-indique pas celle-ci, mais doit être traitée et bien contrôlée auparavant. Le traitement doit être adapté au moment de la grossesse.
    • la macro-angiopathie: une atteinte coronarienne doit être systématiquement recherchée, car elle représente un facteur de risque majeur pour une grossesse et la contre-indique de manière absolue. La contre-indication doit ensuite être réévaluée en fonction de la thérapeutique envisageable.

    La prise en charge pré-conceptionnelle doit être effectuée sous couverture d'une contraception efficace.

    Idéalement, la discussion par rapport à une future grossesse est une démarche qui doit venir du médecin; l'information devrait être donnée progressivement dès que la patiente arrive en âge de procréer. Une grossesse avec ses implications doit ainsi être évoquée régulièrement lors des consultations.

    La patiente doit être référée rapidement auprès d'un diabétologue ayant une expérience dans le suivi de la grossesse de patientes diabétiques. La prise en charge de telles patientes doit être multidisciplinaires, nécessitant de nombreux intervenants (gynécologue, obstétricien, sage-femme, diabétologue, infirmière spécialiste de diabétologie, diététicienne, ophtalmologue, et autres en fonction des problèmes cliniques).

    La situation de la femme diabétique de type II est identique. Les anti-diabétiques oraux doivent être interrompus avant la conception et peuvent être remplacés soit par un régime seul si les glycémies obtenues sont satisfaisantes, soit, le plus souvent, par un traitement insulinique. Si le régime seul devait suffire au départ, la patiente doit être informée qu'un traitement insulinique deviendra nécessaire au cours de la grossesse. L'éducation est aussi importante que pour la patiente diabétique de type I, et l'enseignement doit être entrepris avant la conception.

    Contraception chez la femme diabétique

    Comme discuté dans le chapitre précédent, une grossesse chez une femme diabétique doit être programmée, car les conséquences tant médicales que sociales d'une grossesse imprévue sont importantes. Le chapitre précédent détaille les conditions requises sur le plan diabétologique pour pouvoir mener une grossesse à terme avec le maximum de chances de succès.

    La contraception est donc un aspect important à discuter avec la femme en âge de procréer pour éviter une grossesse qui débuterait dans des conditions médico-sociales défavorables.

    Il faut conseiller des méthodes de contraception réputées fiables, et il n'y a, comme pour les femmes non-diabétiques, pas de méthode qui soit adaptée à toutes les femmes. De plus, il faut reconnaître que toutes les méthodes les plus fiables comportent une part de controverse!.

    Contraception orale (CO)

    Les préparations initiales, fortement dosées en oestrogènes, entraînaient une augmentation de la résistance à l'insuline. Les préparations actuelles peuvent être considérées comme pratiquement neutres sur le plan du métabolisme glucidique.

    Les préparations combinées ou séquentielles ont un effet généralement peu important sur le métabolisme lipidique, ce qui n'est pas le cas des progestatifs seuls (diminution du HDLchol, augmentation des triglycérides), particulièrement les progestatifs avec activité androgénique.

    Le risque thrombo-embolique est augmenté par les préparations combinées et séquentielles, mais probablement pas avec les progestatifs seuls. Il est encore augmenté par le tabagisme associé, par l'âge >35ans et l'HTA, et une CO ne devrait probablement pas être proposée à une femme présentant une de ces caractéristiques.

    Les dispositifs intra-utérins

    C'est une méthode efficace, aussi bien chez la femme non-diabétique que diabétique, mais comportant un certain nombre d'effets secondaires pouvant être sérieux. Il est possible que la femme diabétique soit plus à risque de présenter des infections liées au stérilet (ceci n'a pas été clairement démontré).

    Cette méthode est bien adaptée pour les femme plus âgées, ayant déjà eu des enfants, et informées des risques et bénéfices.

    Méthodes mécaniques et chimiques

    Leurs avantages résident dans l'absence de complications ou d'effets secondaires. Bien employées, elles ont une efficacité satisfaisante, avec malgré tout un taux d'échec non négligeable.

    Il est utile de rappeler par ailleurs la protection qu'offre le préservatif contre nombre de maladies sexuellement transmises.

    Méthodes basées sur le rythme

    Elles ne sont pas recommandées, car le taux d'échec est trop important.

    En conclusion

    Aucune méthode n'est parfaite; le choix sera effectué en ayant évalué les avantages et les risques pour une patiente donnée. Chez la diabétique jeune, on favorisera l'utilisation d'une contraception orale par une préparation faiblement dosée (<35ug d'oestrogène) combinée ou séquentielle. Chez la femme plus âgée, l'utilisation d'un dispositif intra-utérin pourrait être préférable.

    La stérilisation représente une solution à envisager, pour l'un ou l'autre membre du couple, une fois le nombre d'enfants désirés atteint..

    Substitution hormonale chez la femme diabétique ménopausée

    Particularité de la ménopause chez la patiente diabétique

    Longtemps, la femme diabétique a été exclue du traitement substitutif de la ménopause en raison des effets secondaires des oestrogènes. Aujourd'hui, avec les nouvelles préparations, l'attitude a radicalement changé.

    En effet, si la femme diabétique présente les mêmes problèmes en relation avec la déprivation hormonale que les femmes non-diabétiques, elle est bien plus menacée par les maladies cardio-vasculaires, qui représentent par ailleurs la première cause de mortalité chez la femme dans les pays industrialisés.

    L'élévation du risque cardio-vasculaire par le diabète est encore augmenté par les effets délétères de la ménopause sur les métabolismes gluco-lipidiques. Les changements induits sont liés à la disparition de la sécrétion des hormones ovariennes elles-mêmes, mais d'autres causes ont été impliquées comme une prise pondérale et une réduction de l'activité physique. L'augmentation du risque cardio-vasculaire après la ménopause ne peut donc pas être incriminée aux seuls changements hormonaux. Ceci implique que, si l'effet bénéfique sur le plan vasculaire du traitement hormonal substitutif est aujourd'hui bien établi, la prévention cardio-vasculaire d'une femme ménopausée, diabétique ou non d'ailleurs, doit tenir compte de l'ensemble des facteurs influençant le développement de l'athérosclérose et de l'insuffisance coronarienne tels en particulier le tabagisme et l'hypertension artérielle.

    Ménopause et métabolisme glucidique

    Les changements hormonaux qui caractérisent la ménopause ne jouent probablement pas un rôle défavorable sur la tolérance au glucose. Ces hormones sont au contraire hyperglycémiantes, comme en témoigne leurs rôles diabétogènes dans la grossesse.

    En revanche, la ménopause s'accompagne souvent d'autres facteurs défavorables sur le contrôle d'un diabète, tels la sédentarité et l'excès pondéral, qui favorisent une augmentation de la résistance périphérique à l'insuline. Le rôle de l'hyperinsulinisme sur le risque cardio-vasculaire reste encore très débattu.

    Ménopause et métabolisme lipidique

    Avec la ménopause, on observe des modifications pouvant toucher toute les fractions lipidiques. Ces changements sont essentiellement attribués à la diminution des taux d'oestrogènes.

    Le cholestérol total s'élève avec l'installation de la ménopause, lié à l'élévation du LDLcholestérol, secondaire à une diminution de l'activité des récepteurs cellulaires aux LDLs. Les particules LDL sont catabolisées moins rapidement, expliquant l'élévation de leur taux plasmatique, et celui du cholestérol.

    Les modifications du taux de HDL cholestérol sont moins clairement établies; d'une manière générale, leur taux diminue avec l'âge et après la ménopause. Le HDLcholestérol est par ailleurs souvent bas chez la femme diabétique, secondairement à l'élévation des triglycérides.

    L'élévation des triglycérides est rare chez la femme avant la ménopause, sauf lorsque l'origine est génétique ou dans des situations cliniques particulières comme le diabète ou certains médicaments. La ménopause provoque une augmentation du taux des triglycérides, qui est favorisée par certains facteurs comme l'obésité, un déséquilibre alimentaire (qui va souvent de pair), la sédentarité, une dysthyroidie, fréquemment retrouvés dans la population générale, et encore plus chez les diabétiques.

    L'illustration la plus caricaturale de cette situation clinique est le syndrome X, ou syndrome plurimétabolique, associé à un risque cardio-vasculaire augmenté.

    Effets de la substitution hormonale post-ménopausique

    Les oestrogènes exerceraient leurs effets bénéfiques directement sur la paroi des vaisseaux et indirectement par les modifications du profil lipidique.

    Le rôle protecteur principal serait lié à un effet direct sur l'endothélium, par une action vasodilatatrice qui dépend de leur interaction avec les récepteurs oestrogéniques. Un rôle sur le plan de la thrombogénèse est également vraisemblable, peut être au travers d'une diminution des taux de LDL peroxydés.

    Sur le plan des lipides, les oestrogènes exercent leurs effets bénéfiques en réduisant le taux du LDL cholestérol par une augmentation du catabolisme (augmentation de la synthèse des récepteurs LDL). Cet effet est surtout marqué lors de l'administration par voie orale, dépend de la dose administrée, et reste significatif bien que moins marqué, lors d'administration par voie transdermique.

    Le taux de HDL cholestérol est également augmenté, surtout la sous-fraction HDL-2, qui aurait un rôle particulièrement favorable sur le plan vasculaire. L'augmentation du HDL est moins liée à la dose d'oestrogènes orale, et le taux est peu influencé lors de l'administration transdermique.

    L'abaissement du LDLcholestérol et l'augmentation du HDLcholestérol rend compte de l'amélioration des rapports athérogènes quelle que soit la voie d'administration choisi.

    Ces effets favorables sont accompagnés d'une augmentation du taux des triglycérides par stimulation de leur production hépatique. L'augmentation des triglycérides et des VLDL est proportionnelle à la dose d'oestrogène administrée par voie orale, et peut être minimisée en utilisant des doses faibles. L'administration par voie transdermique n'a qu'un effet minime sur le taux de triglycérides. Cet aspect doit être particulièrement surveillé chez les diabétiques dont le taux de triglycérides de base est souvent élevé.

    L'administration concomitante de progestérone tend également à réduire l'effet bénéfique des oestrogènes en atténuant l'augmentation du HDL cholestérol et la diminution du LDL cholestérol par rapport aux patientes traitées par oestrogènes seuls.

    Le mode d'administration, la dose et le type de progestatif (importance du caractère androgénique) semble avoir un rôle important dans l'effet sur le profil lipidique.

    Il est actuellement encore difficile d'évaluer les conséquences sur le système cardio-vasculaire du caractère non-physiologique de l'administration orale de progestérone. En cas d'hystérectomie, on sera amené à envisager un traitement oestrogénique seul.

    Indications de l'hormonothérapie

    La substitution hormonale post-ménopausique exerce les mêmes effets bénéfiques classiques chez les patientes diabétiques que dans la population générale. De plus, l'effet favorable au niveau des vaisseaux rend compte d'une indication encore plus marquée chez les patientes au risque cardio-vasculaire augmenté, en prévention secondaire et chez les diabétiques qui présentent un LDL cholestérol élevé ou un HDL cholestérol diminué (rapport cholestérol total/HDLcholestérol >5).

    Avant d'entreprendre la substitution hormonale, un bilan lipidique de base doit être déterminé, avec mesure du cholestérol total, du HDLcholestérol et des triglycérides. Il est préférable d'avoir 2 ou 3 prélèvements de départ, pour confirmer la constance de l'anomalie lipidique avant la mise en route du traitement.

    L'effet favorable pourra être réévalué après 3 à 6 mois d'hormonothérapie. Une hypertriglycéridémie peut s'aggraver avec le traitement oestrogénique, et représente alors une contre-indication à la poursuite du traitement per os: la voie transdermique permettra alors d'éviter cet effet indésirable.

    Les contre-indications au traitement substitutif sont peu nombreuses, et relativement controversées. Il s'agit d'une hypertriglycéridémie, d'antécédents de maladies thrombo-emboliques et de cancer du sein particulièrement chez les patientes avec des antécédents familiaux.

    Conclusion

    Le choix des schémas de traitement dépend de la situation clinique de départ et des objectifs. Idéalement, les progestatifs doivent être associés aux oestrogènes sauf en cas d'hystérectomie. La voie transdermique sera préférée à la voie orale pour les oestrogènes, car la dose administrée est environ 10 fois moindre et que le foie est épargné. En cas d'élévation des triglycérides avec le traitement oestrogénique per os, la voie transdermique est indiquée. La progestérone par voie orale pourrait diminuer le bénéfice des oestrogènes; il faut donc donner la dose la plus faible possible tout en restant efficace sur l'utérus. Un traitement discontinu, 12 jours par mois, sera préféré au traitement continu, sauf si on veut éviter un retours des menstruations. La voie d'administration vaginale peut être une alternative satisfaisante, permettant d'obtenir les effets bénéfiques au niveau utérin en minimisant les effets systémiques ou hépatiques.

    http://www.gfmer.ch/Presentations_Fr/Diabete_gynecologie.htm

     

     

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  • La respiration : la clé du tonus

    Comment booster sa vitalité sans accessoire aucun ? Quelques exercices de respiration, tout simple, à des moments clés de la journée, peuvent suffire. Inspire, expire, la clé de la forme avec le docteur en physiologie Florence Villien. 

    RespirationDans nos sociétés où le mental domine, nous avons pris l'habitude de respirer court, saccadé, quand ce n'est pas petit et tout en retenu. En plus, nous respirons avec la cage thoracique, ce qui fait que l'air rentre dans le haut des poumons et ressort précipitamment. L'apport en oxygène est insuffisant, conséquence : le gaz carbonique et moult toxines restent stockés dans les tissus pulmonaires.

    "Par ailleurs, nous utilisons les muscles dit accessoires qui font bouger la cage thoracique, mais qui ne sont pas endurants, ce qui a pour autre effet de nous épuiser", déplore le Dr Florence Villien. Selon la spécialiste, nous devrions utiliser le diaphragme qui, agissant comme un piston naturel, monte et descend pour faire entrer et sortir l'air des poumons, opérant ainsi un véritable massage des organes internes, sans aucun effort.

    La respiration, ça sert à quoi ?

    Hormis le fait que respirer est la seule fonction du corps dont nous ne pouvons pas nous passer plus de 10 mn (record de Stéphane MIFSUD, apnétiste français), la respiration remplit quantité de fonctions : elle enrichit le sang en oxygène et le débarrasse des déchets gazeux. Son action s'exerce également sur la combustion des graisses inutiles et l'équilibre des centres nerveux. On devine alors aisément que lorsque l'on respire mal, c'est tout l'organisme qui s'encrasse, entraînant de la fatigue et un moral en berne. 

    C'est parti pour une petite gym quotidienne de respiration, inspirée de la méthode Spironess, pour rester tonique !

    La respiration au réveil

    Face à son miroir, au moment de se laver les dents, on se prépare pour une journée resplendissante. Fléchissez les genoux et posez les deux mains sur les cuisses. Commencez par expirer très fort par la bouche, en rentrant le ventre, comme si vous vouliez le rapprocher de votre colonne. Puis, inspirez par le nez en relâchant les abdominaux et en laissant le ventre revenir à sa position initiale. Répétez 3 à 5 fois.

    Pour finir, redressez-vous, inspirez à nouveau en gonflant le ventre puis bloquez en apnée 5 à 10 secondes pour réguler le corps.

    Les bienfaits : Vous faites un véritable nettoyage des poumons, vous replacez le diaphragme, tout le corps se revitalise. Vous devez ressentir comme une sensation de fraîcheur.

    La respiration dans les transports

    L'exaspération vous guette ! Stop, ruminez négatif crame votre belle énergie printanière. Alors, on respire !

    Assis(e) ou debout, peu importe. L'essentiel est de pratiquer une respiration lente, en maîtrisant son rythme. Commencez par poser votre main sur le ventre, pour observer votre respiration naturelle, pendant 2 à 3 secondes.

    C'est parti : inspirez par le nez sur 4 secondes, faites une pause sur 2 secondes, puis expirez (toujours par le nez) sur 6 secondes. Le ventre se gonfle à l'inspire, se relâche à l'expire. Répétez le mouvement 3 à 5 fois ou plus, si c'est agréable.

    Les bienfaits : Vous devez ressentir une sensation de détente et d'apaisement. L'esprit reste vif. Se concentrer sur sa respiration et la ralentir agit comme un véritable anti-stress naturel.

    La respiration au bureau

    Dans l'après-midi, en cas de coup de pompe ou de chute de concentration, respirez ! Assis(e), le dos bien droit contre le dossier du fauteuil si possible. Sinon, mettez-vous à l'avant le dos bien droit. Placez vos mains contre la tranche du plateau.

    C'est parti : Expirez par la bouche sur 4 secondes, en poussant les mains vers l'avant et en rentrant le ventre. Enroulez le dos, en opérant une bascule du bassin de sorte à placer votre regard vers le nombril. Et inspirez sur 4 secondes. Remontez. Répétez le mouvement 4 ou 5 fois.

    Les bienfaits : le cerveau est oxygéné et le plexus détendu. Parfait pour revitaliser le corps, comme si vous aviez fait une sieste-flash.

    La respiration, le soir

    Allongé(e) sur le dos, avant de vous endormir, préparez-vous à plonger dans le sommeil.

    C'est parti : Expirez d'abord à fond, par le nez. Le ventre rentré, les lombaires restent collées au sol. Puis, inspirez en relâchant le ventre. Sans décoller le bas du dos. Sans forcer, laissez le mouvement couler naturellement.

    Conseil : favorisez l'expire, facteur de détente. Vous pouvez induire de la relaxation et sentir votre visage se détendre, les mâchoires qui se desserrent, les épaules qui tombent... À l'inspire appréciez l'air au bord de vos narines.

    Répétez l'exercice 5 ou 6 fois.

    Catherine Maillard - 20 mars 2009

    La respiration anti-stress dans la vie quotidienne et au travail, Dr Florence Villien, Editions J. Lyon. Vendu avec un DVD de 30 minutes

    L'art de bien respirer : Les secrets pour développer votre énergie interne, Tony Courthiade, Ed. Jouvence

    Respire ! La respiration totale pour tous, Roger Fiametti, Ed Médicis

    www.spironess.com

    Forum Relaxation

    http://www.doctissimo.fr/html/forme/remise-en-forme/articles/13314-respiration.htm

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  • Un corps tout neuf avec la méthode Pilates !

    "En trente séances : un corps tout neuf", c’est Joseph Pilates, l’inventeur de cette désormais célèbre méthode qui le disait ! Adoptée par des stars mythiques comme Katharine Hepburn et Lauren Bacall et par des vedettes d’aujourd’hui comme Sharon Stone, Sarah Jessica Parker ou Jennifer Aniston, la méthode Pilates a fait ses preuves.

    Sinon, la méthode Pilates c’est quoi ?

    L’invention d’un passionné, Joseph Pilates, un allemand né en 1880, qu’une santé fragile aurait du condamner à un corps chétif et à une vie précaire. C’était sans compter une volonté de fer et une passion pour le corps humain et l’anatomie. Il commence par développer sa musculature, pratique plusieurs sports et invente des mouvements destinés à entretenir, rééduquer et développer le corps. Aboutissement de ses recherches, la "Contrology", une approche globale du corps comprenant plus de 500 exercices à effectuer dans un ordre bien précis et basés sur la respiration, la concentration, la relaxation, le contrôle de soi, l’alignement, le centrage et la fluidité.

    Méthode PilatesLes exercices se pratiquent sur un tapis de sol, dans une tenue confortable car l’on doit se sentir libre de ses mouvements. Parmi les accessoires utilisés, on note le ballon (très gros, pour pouvoir s’allonger dessus !), un élastique ou une écharpe, un cercle, que l’on peut placer entre les jambes pour se muscler les cuisses, des boudins en mousse pour travailler ses abdos et, seulement dans les salles de gym ; Reformeur, Cadillac et Chaise Wunda, des appareils qui ressemblent un peu à des engins de torture mais qui permettent en fait de travailler tout en douceur.

    Un cours de Pilates doit être encadré par un professeur confirmé. C’est lui qui va nous aider à bien nous positionner, à effectuer correctement les mouvements et qui pourra nous en enseigner d’autres. On peut ensuite pratiquer seule chez soi mais si l’on veut vraiment faire des progrès, rien ne vaut un cours bien encadré !

    On peut la recommander à qui ?

     Aux paresseuses ! Aux couch potatoes ("les patates de canapé"), comme disent les Américains, qui s’étonnent de ne pas avoir le ventre plat, un corps tonique et des jambes fines et musclées sans faire le moindre effort…

     Aux sportives et aux danseuses qui ont besoin de prendre soin de leur corps un peu plus en douceur.

     Aux stressées qui ont mal partout, et c’est bien normal, surtout dans le dos qui concentre les tensions dues au stress.

     A celles qui rêvent d’avoir une plus jolie silhouette, plus ferme, plus dessinée : c’est à dire à nous toutes !

    Et sur notre corps, ça fait quoi ?

     On s’assouplit ! Grâce aux exercices, les muscles s’allongent (rétrécis, ils nous donnent l’impression d’être toute raide) et l’on gagne en souplesse et en amplitude dans nos mouvements.

     On se muscle ! Harmonieusement, toutes les parties du corps étant sollicitées, avec une mention spéciale pour les abdominaux qui sont travaillés en profondeur, le seul véritable moyen d’obtenir un ventre plat, capable de soutenir les organes du système digestif et le dos.

     

     On se redresse ! Les Pilates donnent des résultats spectaculaires en ce qui concerne la posture. Or, comment espérer avoir l’air sexy quand on se tient mal, avachie, le ventre poussé vers l’avant et le menton rentré ? Les exercices de la méthode aident à repositionner l’alignement de la colonne vertébrale, à l’assouplir et à la protéger en développant les muscles dorsaux. Du coup, on a moins mal au dos !

    Où pratiquer la méthode Pilates ?

    Studio Pilates de Paris
    39, rue du Temple
    75004 Paris
    Tel : 01 42 72 91 74

    Studio Pilates
    4, rue Masséna
    06000 Nice
    Tel : 04 93 82 54 17


    Espace Pilates Harmonie

    24-26 rue de Metz
    59000 Lille
    Tel : 03 20 55 14 51

     

    Caroline Bodin


    Découvrez la méthode Pilates en images

    "La Méthode Pilates" de Lynne Robinson et Caroline Brien. Editions Marabout. Collection Marabout Pratique. 7,90 euros
    "La Méthode Pilates" d'Anne Dufour et Patricia Riveccio. Editions Hachette. Collection Hachette Pratique. 5,25 euros

    Forum Pilates

    http://www.doctissimo.fr/html/forme/sports/articles/9665-methode-pilates.htm

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  • LE DIABÈTE DE LA GROSSESSE (Diabète Gestationnel)

    Qu’est-ce que le Diabète Gestationnel ?

    • Le Diabète Gestationnel est défini comme étant un Diabète Révélé ou Diagnostiqué pendant la Grossesse


    • Qu'est-ce qu'un Diabète ?

              - Le Diabète se définit comme une augmentation permanente de la Glycémie (quantité de sucre dans le sang). A jeun, la glycémie est comprise entre 0.80 et 1.10 g/l
                          - Le Sucre pénètre dans les cellules pour y être transformé en Energie grâce à l’Insuline
     
                          - Lorsque le Pancréas secrète mal ou pas assez d’insuline, le Diabète apparaît


    • Et pourquoi le Diabète pendant la Grossesse ?

              - Pendant la Grossesse, les besoins en Insuline augmentent. Si la fabrication d’Insuline reste insuffisante, le Diabète apparaît. Il s’agit alors d’un Diabète Gestationnel

    Comment dépister ?

           Dépistage en 2 temps

    • Test de O'Sullivan : 50g de glucose. Glycémie 1h après. Pas de TO, pas besoin d'être à jeun

                  - Seuil à 1,3g/l : 100% de sensibilité, 50% de faux positifs

                  - Si > 2 g/l : diagnostic de diabète gestationnel sans nécessité d'autres explorations

                  - Si entre 1,3 g/l et 2 g/l, pratiquer :

    • HGPO : 100 g de glucose, patiente jeun, avec glycémie à T0, T60, T120, T180 (à préciser sur ordonnance)

                  - Pour ne pas retarder le diagnostic, on peut prescrire d'emblée l'HGPO sur une 2ème ordonnance jointe, à faire si le O'Sullivan est pathologique

                  - Si 2 valeurs excèdent les normes suivantes, le diagnostic est posé :

                               T0 : 0,95 g/l                        T120 : 1,65 g/l

                               T60 : 1,85 g/l                      T180 : 1,45 g/l

                                            (Critères de Carpenter et Coustan)

                   - Si 1 valeur est pathologique, on parle d'intolérance au glucose.

    Pourquoi moi ?

    Certaines Femmes sont plus exposées au Diabète Gestationnel

            - Le fait d’avoir des Diabétiques dans la Famille

            - L’excès de Poids

            - Poids de Naissance de la Mère Supérieur à 4 Kg

            - Poids de Naissance de la Mère Inférieur à 2 Kg 500

            - Diabète Gestationnel lors d’une Grossesse Précédente

            - Les femmes ayant eu des Bébés de Plus de 4 Kg

            - Les femmes de Plus de 35 ans

            - Les femmes ayant eu des Fausses Couches ou des Bébés Morts Nés sans raison apparente

    Toutefois dans la moitié des cas, le Diabète Gestationnel apparaît en l’absence de Facteur de Risque


    Que faire ?

    L’objectif du Traitement est de maintenir la Glycémie à un niveau strictement normal tout en maintenant un Apport Alimentaire satisfaisant pour la Maman et l’Enfant , il faut donc :

    • Surveiller la Glycémie et les Urines :

              "Tout est plus Facile en se Surveillant ! Cela permet de Vérifier" :
    •  
      • Que l'Equilibre Alimentaire est Respecté
      • Vous vous Privez à Tort
      • Que l'Objectif Glycémique est Obtenu
      • Nous vous Conseillons de Surveiller les Glycémies plusieurs fois par jour


    • Avoir une Alimentation Equilibrée :

                          Rien n’est possible sans elle !  La Diététicienne est là pour vous Aider
     

    • Avoir une Activité Physique compatible avec la Grossesse car cela améliore aussi la Glycémie

    • Il est parfois Nécessaire d’introduire un Traitement par Insuline


    Aurai-je Besoin d’Insuline ?

    Dans certains cas, le respect des Règles Diététiques ne suffit pas pour obtenir des Glycémies Normales. Il devient alors nécessaire d’avoir recours aux Injections d’Insuline. C’est l’auto surveillance qui va nous fournir des informations sur le Type d'Insuline et sur le Nombre d'Injections nécessaires. La mise sous insuline nécessite une Hospitalisation de 2 à 3 jours pour apprendre à vous piquer et à manipuler les Doses d’Insuline


    Quels seront les Effets du Diabète sur mon Bébé ?

    • La plupart des femmes atteintes de Diabète Gestationnel donnent naissance à des bébés en bonne Santé à condition de suivre les Conseils pour maintenir la Glycémie dans les valeurs normales


    • Toutefois des Risques existent pour le Bébé :

      • Prise de Poids excessive (plus de 4 Kg). L’accouchement peut être Difficile nécessitant une Césarienne
      • Risque d’Hypoglycémie (glycémie basse) dans les premiers jours car le Pancréas du bébé avait pris l’habitude de fabriquer beaucoup d’Insuline pendant la Grossesse. Il lui faudra quelques jours pour perdre cette habitude


    Mon Bébé sera-t-il atteint du Diabète ?

    Votre bébé ne naît pas Diabétique, cependant comme le Diabète peut être Héréditaire, la maman peut transmettre cette Hérédité. Le Diabète peut alors survenir à l’âge adulte (Diabète de Type 2), d'où l’importance d’avoir à tous moments de la vie :

    • Un Poids "Correct"
    • Une Alimentation Equilibrée
    • Une Activité Physique Régulière


    Serai-je encore atteinte de Diabète après la Naissance du Bébé ?

    Dans 98% des cas, le Diabète disparaît après l’Accouchement, néanmoins le risque de développer un Diabète définitif à long terme est élevé. Réduire ce Risque, c’est possible :

    • Avoir un Poids "Normal "
    • Avoir une Activité Physique Régulière
    • Respecter une Alimentation Equilibrée


    Si je suis à nouveau enceinte, serai-je atteinte de Diabète Gestationnel ?

    Le risque de développer un Diabète lors des Grossesses suivantes est très Elevé. Par conséquent, il est nécessaire de réaliser un Test de Dépistage (O’Sullivan) dés le début de la grossesse


    Et à distance de l’Accouchement ?

    • 3 à 6 mois après l’Accouchement, il est indispensable de vérifier que tout Diabète a disparu (Réalisation d’un Test de Dépistage)

    • Les Grossesses ultérieures doivent être prise en charge Précocement
    • Pas de Contraception orale Classique
    • Avoir une Activité Physique régulière
    • Maintenir son Poids à la normale

    • Pensez aussi au Tabac, Cholestérol


    Vous vous posez probablement encore Beaucoup de Questions

    Pour y répondre, l’Equipe de Diabétologie vous propose
    des Consultations Régulières, des Réunions
     tous les Jeudis Matin de 10H00 à 12H00
    avec la Diététicienne et une Infirmière de Diabétologie sur les thèmes suivants :

    L’Equilibre Alimentaire - Les Objectifs du Traitement
    Les Chiffres Glycémiques à Obtenir  - L'Auto Surveillance

     - Vous pouvez nous contacter au 02.33.32.31.75 -
    http://www.diaborne.com/page1597.asp
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  • La thyroïde, qu'est-ce que c'est ?

    Quel rapport entre des yeux exorbités, une vie sexuelle diminuée, un transit chamboulé, une perte ou une prise excessive de poids ? A priori aucun, à moins que votre thyroïde ne vous joue des tours. Quel est le rôle de cette petite glande ? Comment fonctionne-t-elle ?

    6 millions de Français sont touchés par un dysfonctionnement thyroïdien. Si cet organe ne vous est donc pas totalement inconnu, savez-vous pour autant que la thyroïde est indispensable au fonctionnement de l’organisme ?

    Une usine à hormones

    La thyroïde est une glande, située  à la base du cou, qui mesure six centimètres de haut et six centimètres de large et dont le poids n’excède pas 30 grammes.


    Comme toutes les glandes, la thyroïde fabrique des hormones. Deux types d’hormones exactement :  la T4 (tétraiodothyronine ou thyroxine) et la T3 (triiodothyronine), dont l’action est essentielle à toutes les cellules de l’organisme. La T4 est produite en grande quantité, elle sera transformée à l’intérieur des cellules en rT3 (dont l’essentiel repart dans la circulation sanguine), et en T3 qui est l'hormone active. Pour que les hormones thyroïdiennes, soient sécrétées en fonction des besoins de l’organisme, l'hypophyse, une petite glande rattachée au cerveau et située à la base du crane, fabrique une hormone régulatrice, qui agit  directement sur la thyroïde : la TSH (thyréostimuline). La TSH a pour rôle de stimuler la thyroïde lorsque le taux des hormones thyroïdiennes dans le sang vient à baisser. Lorsque le taux de T3 et T4 est trop élevé, la TSH est alors mise au repos.

    On parle d’hyperthyroïdie, lorsque la thyroïde produit trop d’hormones, à l’inverse les hypothyroïdies sont conséquentes à une production hormonale insuffisante.

    L’iode comme matière première

    Ces hormones thyroïdiennes sont fabriquées à partir d’un élément naturel, l’iode, que votre glande thyroïde capte dans votre alimentation. Une alimentation équilibrée apporte environ 300 microgrammes d’iode par jour, ce qui est suffisant. Si l’iode est présente dans les algues, Il faut savoir qu’elle l’est également dans le poisson, les crustacés, mais aussi le soja, les haricots verts et les laitages.

    Les sources d'iode alimentaire en microgrammes pour 100 g
    Algue marine : 7 000 µg
    Morue fraîche : 500 µg
    Hareng fumé : 100 µg
    Soja : 100 µg
    Crustacés : 30 µg
    Haricots verts : 30 µg
    Laitages : 20 µg
    1 oeuf : 4 à 10 µg
    Viandes : 5 µg
    Sardine : 1 µg
    m

    Eaux
    (régions à goîtres) :

    0,1-1 µg

     

     




     

    Véritable chef d’orchestre de notre métabolisme

    Les hormones thyroïdiennes agissent sur un grand nombre de fonctions de l'organisme : un excès d’hormones T3 et T4 provoque une élévation de la température, les combustions sont alors augmentées, ce qui explique les sensations de soif, de sensibilité à la chaleur et l'accélération de toutes les fonctions de l'organisme. A l’inverse, un manque d'hormones entraîne au contraire une baisse de la température.   

    Augmentation des hormones thyroïdiennes
    Diminution des hormones thyroïdiennes
    Accélération du rythme cardiaque Ralentissement du rythme cardiaque
    Perturbation du transit :
    diarrhées
    Perturbation du transit :
    constipation
    La peau est chaude et moite La peau est froide et épaisse
    Perte de poids Prise de poids
    Excitation et agressivité Trou de mémoire et signes de dépression

    Il faut savoir que la thyroïde fonctionne dès le stade de foetus. A ce moment là, cette glande joue un rôle important dans la croissance, en particulier celle du système nerveux. Au moment de la puberté, en s'associant aux hormones de croissance et aux hormones sexuelles, elle permettra au corps de l’adolescent de se transformer. Et tout au long de notre vie, cette petite glande produira les hormones indispensables au fonctionnement de notre organisme.

    Clémentine Allix

    Forum Thyroïde et problèmes endocrinologiques

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag0209/dossier/sa_3565_fonctionnement_thyroide_02.htm

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  • Diabète et voyages : les conseils pour de bonnes vacances

    Que vous soyez diabétique de type 1 ou 2, le départ ne doit être envisagé que si votre diabète est bien équilibré, sans complication trop invalidante. La clé de la réussite de votre voyage réside surtout dans sa préparation : parlez-en suffisamment à l’avance avec votre médecin, contactez les associations et renseignez-vous précisément sur les conditions sanitaires et ressources médicales de votre destination.

    Préparation du voyage, transport, activités sur place… Doctissimo détaille avec vous les points essentiels à ne pas oublier pour pouvoir profiter au mieux de vos vacances.

    Préparation du voyage

    Avec votre médecin

    • Diabète et voyagesFaites le point sur votre diabète : est-il équilibré ? Quels sont les risques prévisibles ? Demandez-lui d’établir un compte-rendu médical en anglais (taux d’HbA1c, dernier FO, ECG, etc.) que vous glisserez dans votre trousse à pharmacie ;
    • Parlez-lui de votre projet : votre médecin vous conseillera sur vos horaires d’injection (pendant le transport et pendant le séjour en fonction du décalage horaire), sur vos déplacements (soins des pieds, hygiène, etc.) ;
    • En cas de diabète traité par comprimés, il vous sensibilisera sur les risques d’hypoglycémies liés aux variations alimentaires et à l’exercice physique ainsi que sur la gestion d’éventuelles complications ;
    • Préparez votre matériel à emporter (traitement par insuline) : votre médecin doit vous assurer un stock suffisant et complet : insuline, bandelettes, seringues ou stylo (avec un exemplaire de rechange), aiguilles, glucagon (face à une hypoglycémie sévère), insuline rapide (face à une hyperglycémie). Prévoyez toujours le double de la quantité nécessaire, en cas de problème. Vous aurez soin d’emballer ce matériel dans deux bagages séparés, éventuellement isothermes en cas de conditions extrêmes de transport. Des déplacements sous le soleil ou dans le froid peuvent altérer l’insuline. Gardez toujours un des sacs sur vous ;
    • Faites établir (si possible en français et en anglais, au mieux dans la langue du pays) une ordonnance complète de secours et un certificat médical "d’autorisation à voyager" (afin d’éviter les ennuis liés au transport de médicaments et surtout de seringues à la frontière) ;
    • N’oubliez pas les autres maux classiques des voyages (prescription de médicaments contre la diarrhée, les vomissements, la fièvre, le mal des transports, antalgiques, désinfectants pour blessures et pour l’eau, etc.) ainsi que ceux nécessaires à la prévention du paludisme dans certaines régions (médicaments, insecticides) ;
    • Faites mettre à jour vos vaccinations ainsi que d’éventuelles vaccinations supplémentaires en fonction de votre destination (fièvre jaune, etc.).

    Il vous faut aussi…

    • Des papiers…
      • Votre passeport, éventuellement d’autres documents officiels (visas…), ainsi que votre carnet de vaccinations ;
      • Une carte de diabétique en anglais (demandez-la à votre association) ;
      • Une assurance rapatriement adaptée (vérifiez les causes d’exclusion) ;
      • La carte européenne d’assurance maladie valable dans les pays de l'Union européenne ;
      • Les adresse des ambassades, consulats, voire des services d’urgence et des hôpitaux des pays visités.
    • De bonnes chaussures et vos pantoufles préférées, ainsi que des pansements hydrocolloïdes ("'double peau") en cas d’ampoules ! N’oubliez pas d’emporter des vêtements adaptés, une protection solaire efficace, des comprimés pour désinfecter l’eau, une moustiquaire et des répulsifs dans les zones à risque de paludisme ;
    • Renseignez-vous sur les produits alimentaires locaux : équivalences glucidiques, menus types, etc.
    • Et comme tout bon touriste, investissez dans un dictionnaire de langues ainsi qu’un guide touristique, une carte, etc

    •    

      Les déplacements

      Conseils généraux

    • Ayez une collation et votre traitement à portée de main ;
    • Prévenez le personnel à bord (avion) si vous voyagez sur un long-courrier (en cas de malaise ou pour que votre plateau repas vous soit servi à une heure appropriée). Certaines compagnies aériennes prévoient des plateaux-repas pour les diabétiques ;
    • Méfiez-vous d’une marche prolongée dans les couloirs de l’aéroport ou de la gare, associé au port de valises trop lourdes. Vous pourriez risquer une hypoglycémie ;
    • En voiture, sachez faire des pauses régulières (toutes les 2 heures). Ayez à portée de main une collation, protégez votre insuline de la chaleur et méfiez-vous des efforts supplémentaires (chargement du coffre, changement d’une roue, etc.)

    Adaptez votre traitement au décalage horaire

    • Votre médecin a dû vous conseiller précisément avant votre départ. En général, si le décalage ne dépasse pas 3 heures, vous garderez le même schéma thérapeutique ;
    • Au-delà de 3 heures, il faut compenser l’allongement de la journée (voyages vers l’ouest : ajout par exemple d’une injection d’insuline rapide) ou son raccourcissement (vers l’est : remplacement par exemple d’une insuline intermédiaire par une insuline ordinaire) ;
    • L’objectif est de vivre dès l’heure d’arrivée à l’heure locale ;
    • En cas de diabète type 2, évitez le risque hypoglycémique en respectant l’intervalle habituel entre deux prises médicamenteuses, en faisant suivre chacune d’elle d’une prise alimentaire. Au pire, si le décalage est trop contraignant, sautez une prise plutôt que d’enchaîner deux trop rapprochées (voyage vers l’Est).

    Votre séjour

    Attention à vos pieds !

    Durant le voyage et surtout sur place, vos pieds peuvent être soumis à rude épreuve ! De plus, en cas de diabète ancien, vos pieds peuvent être moins sensibles à la douleur, alors que la moindre plaie peut déboucher sur une infection.

    Prévoyez donc de bonnes chaussures confortables à lacets, vérifiez systématiquement l’absence de caillou ou brindilles à l’intérieur. Coupez-vous les ongles courts, graissez vos pieds et soignez d’éventuelles mycoses (elles se développent plus facilement en cas de semelles en plastique).

    Evitez les chaussures neuves, source d’ampoules. Si vous en développez quand même, ne les percez pas, recouvrez-les de pansements ‘double peau’.

    Ne marchez pas pieds nus sur la plage ou dans l’eau et méfiez-vous du sable très chaud.

    Attention à l’alimentation !

    • Ne buvez que de l’eau en bouteille ouverte devant vous, si ce n’est pas possible utilisez des désinfectants efficaces (comprimés). Veillez à en boire régulièrement, surtout dans les pays chauds. Evitez les glaçons, les glaces et les légumes crus ;
    • Essayez de toujours raisonner en équivalences glucidiques pour prévoir vos menus : le riz existe comme base alimentaire dans tous les pays, n’hésitez pas. De plus, le riz est excellent pour l’équilibre digestif, souvent mis à mal dans certains pays. Attention également aux fruits tropicaux (qui doivent être pelés), car ils sont souvent plus sucrés. Tenez-en compte !

    •    


      Des activités adaptées

      En cas d’exercice physique (natation, déplacement en bateau, marche prolongée, sports), redoublez de prudence ! En effet, les conditions sont différentes de celles de votre lieu de départ : température, fatigue, alimentation, proximité des structures de soins, etc.

      Adaptez votre traitement (diminution de l’insulinothérapie ou de la dose de sulfamides avant l’effort), prévoyez vos collations voire du glucagon et des bandelettes. Notez que la plongée sous-marine avec bouteilles est fortement déconseillée aux diabétiques (surtout de type 1) et d’autant plus à l’étranger.

      En conclusion, votre maladie n’est pas un obstacle à un voyage à condition que votre diabète soit correctement équilibré et que vous ayez très bien préparé votre départ ! N’hésitez pas à en parler à votre médecin longtemps à l’avance… Et bonnes vacances !

      Dr Jean-Philippe Rivière

    • http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/5741-diabetique-voyages.htm

      Forum Diabète

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  • VOUS ET VOTRE SUIVI GLYCEMIQUE EN CAS DE VAGUE DE CHALEUR


    1-Que risquez vous quand il fait chaud si vous êtes diabétique ?
    2- Que se passe-t-il dans le corps lorsqu'il fait chaud si vous êtes diabétique ?
    3- Pourquoi l'utilisation d'un lecteur de glycémie peut-elle présenter un risque en cas de vague de chaleur ?
    4- Que faut-il faire pour se préparer à de fortes chaleurs ou en cas de canicule si vous êtes diabétique ?
    5- Que faut-il faire en cas de fortes chaleurs ou à l'annonce de canicule ?
    6- Comment conserver votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle en cas de canicule ?
    7- Comment utiliser vos lecteurs de glycémie en cas de canicule ?
    8- Comment transporter votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions
    de contrôle en cas de canicule ?

     

    1-Que risquez vous quand il fait chaud si vous êtes diabétique ?

     L'exposition à de fortes chaleurs constitue une agression pour l'organisme. Parmi les complications les plus graves, vous risquez une déshydratation, un coup de chaleur ou le déséquilibre d'une maladie, comme le diabète.

     

    2- Que se passe-t-il dans le corps lorsqu'il fait chaud si vous êtes diabétique ?

    Lorsqu'il fait chaud le corps met tout en ouvre pour s'adapter, c'est-à-dire diminuer la température corporelle. Il se refroidit essentiellement par l'évaporation de la transpiration.
    Lorsque l'humidité extérieure est élevée ou en l'absence de vent, la transpiration ne s'évapore pas assez vite, ce qui gène le refroidissement.
    Quand la température corporelle est trop élevée, cela peut endommager le cerveau et les organes vitaux. En revanche, quand le corps transpire beaucoup, cela peut entraîner des pertes importantes d'eau et de sel et une déshydratation, si ces pertes d'eau ne sont pas remplacées par une hydratation (prise de boisson) suffisante. Cette déshydratation, si elle n'est pas corrigée, risque d'accentuer un déséquilibre glycémique déjà existant et de favoriser un coma diabétique en particulier chez des personnes fragiles (comme les personnes âgées et les enfants).

     

    3- Pourquoi l'utilisation d'un lecteur de glycémie peut-elle présenter un risque en cas de vague de chaleur ?

    Les lecteurs de glycémie, les bandelettes (ou électrodes) et les solutions de contrôle doivent être conservés et utilisés dans des conditions de températures définies. Si ces températures ne sont pas respectées, le matériel peut être défaillant et vous pouvez ainsi obtenir des résultats faussés (ou pas de résultat affiché par l'appareil).
    Par ailleurs, en cas de déshydratation, il est difficile d'obtenir une goutte de sang. Pour cette raison, les résultats peuvent être faussés.
    En cas de doute sur l'équilibre de votre diabète, vous devez demander conseil à un professionnel de santé (cabinet de médecine, pharmacie, laboratoire d'analyses de biologie médicale).

     

    4- Que faut-il faire pour se préparer à de fortes chaleurs ou en cas de canicule si vous êtes diabétique ?

    Vous devez lire attentivement le manuel d'utilisation de votre lecteur de glycémie, la notice des bandelettes (ou électrodes) et de la solution de contrôle que vous utilisez. Cela vous permettra de connaître les températures de stockage et les conditions de bon fonctionnement de ces produits. Le manuel d'utilisation du lecteur vous a été remis lors de l'achat du lecteur. Il y a une notice d'utilisation dans chaque boîte de bandelettes (ou électrodes) et dans chaque boîte de solution de contrôle.

    Vous devez demander conseil à votre médecin ou pharmacien en cas d'interrogation, en particulier si vous ne comprenez pas bien la notice ou le manuel d'utilisation. Vous pouvez aussi contacter le fournisseur de votre lecteur de glycémie dont le numéro vert figure sur la notice des bandelettes et/ou sur le manuel d'utilisation du lecteur. Vous pouvez également le contacter si vous avez perdu votre manuel d'utilisation.

    Vous pouvez identifier par avance des lieux propices au stockage ou à la réalisation des dosages dans lesquels la température ne sera pas trop élevée.

     

    5- Que faut-il faire en cas de fortes chaleurs ou à l'annonce de canicule ?

    Vous devez avoir à l'esprit que votre matériel peut être défaillant et ne plus présenter les conditions d'une bonne utilisation.
    Toute analyse donnant un résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit être contrôlé dans des conditions optimales ou auprès d'un laboratoire d'analyses de biologie médicale. Il en est de même pour tout résultat normal alors que vous ressentez des symptômes inhabituels.
    En cas de doute sur l'équilibre de votre diabète, vous devez demander conseil à un professionnel de santé.

     

    6- Comment conserver votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle en cas de canicule ?

    Vous ne devez pas exposer votre matériel ni au soleil, ni à des températures élevées, ni à de fortes variations de températures ni à une atmosphère trop humide.

    Les bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle doivent être conservées dans un endroit frais et sec dans la plage de température indiquée sur l'emballage et dans la notice d'utilisation. Par exemple, il peut être mentionné de ne pas conserver les bandelettes (ou électrodes) dans un réfrigérateur. En effet, dans ce cas, au moment de l'utilisation, le brusque changement de température provoque une condensation incompatible avec une bonne utilisation des bandelettes (ou électrodes).

    Les bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle ne doivent pas être congelées.
    Pour disposer d'informations techniques complémentaires, le fournisseur peut être contacté.
    En cas de température supérieure à la température maximale préconisée pendant plusieurs jours, tout résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit faire l'objet d'un appel à un professionnel de santé.

     

    7- Comment utiliser vos lecteurs de glycémie en cas de canicule ?

    Température de fonctionnement

    Pour chaque lecteur de glycémie, les manuels d'utilisation indiquent l'intervalle de température permettant le bon fonctionnement de l'appareil. Ces intervalles de températures doivent être respectées.

    Conformément à leur manuel d'utilisation, lors de l'affichage du résultat, certains lecteurs indiquent un message d'erreur si le lecteur se situe en dehors des intervalles de températures spécifiés. Le résultat affiché n'est alors pas fiable. Dans d'autres cas, il peut arriver qu'aucun résultat ne soit affiché. Enfin, certains lecteurs n'ont pas d'alarme de température. Dans ce cas, le respect des intervalles de températures par l'utilisateur doit être rigoureux. Consultez votre manuel d'utilisation pour connaître les caractéristiques de votre lecteur.

    Par ailleurs, si le matériel (lecteur, bandelettes et solutions de contrôle) est soumis à un changement brusque de température, il est impératif de le laisser s'équilibrer à la température ambiante avant de procéder à une mesure de glucose.

    Le fournisseur peut être contacté pour avoir des informations techniques complémentaires.

    Si les plages de températures indiquées ne peuvent pas être respectées, tout résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit faire l'objet d'un appel à un professionnel de santé.

    Déshydratation

    En cas de déshydratation, il est difficile d'obtenir une goutte de sang. Pour cette raison, les résultats peuvent être faussés.
    En cas de doute sur l'équilibre de votre diabète, vous devez demander conseil à un professionnel de santé.

     

    8- Comment transporter votre lecteur, vos bandelettes (ou électrodes) et solutions de contrôle en cas de canicule ?

    Les bandelettes et les solutions de contrôle doivent être transportées dans leur emballage d'origine. Ces bandelettes et ces solutions de contrôle (et à un moindre degré les lecteurs de glycémie) peuvent être très altérés s'ils sont conservés plusieurs heures à une température supérieure à celle préconisée. L'ensemble du matériel ne doit pas être exposé au soleil, ni à des températures élevées (telles que fréquemment relevées dans les coffres ou les habitacles de voitures exposées en plein soleil), ni aux fortes variations de températures, ni à une atmosphère trop humide.

    Pour cela, il est conseillé de transporter les bandelettes et solutions de contrôle en plus de leur emballage d'origine, dans des pochettes isothermes mais en l'absence totale de glace.

    Afssaps : Canicule et lecteurs de glycémie 20/06/05

    Medqual, CHU de Nantes, Hôpital Saint Jacques, 85, rue Saint Jacques 44093 Nantes Cedex 01 - 27 Juin 2006

     

    http://www.medqual.fr/grandpublic/sante-conseil/suivi-glycemique.htm#

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  • A quoi sert la nutrition ?

    La nutrition est la discipline qui étudie les aliments et leur utilisation par l'organisme. C'est un élément clé de la santé : certaines maladies sont directement liées à ce que l'on mange. Le point sur une science à l'importance croissante.

    L’importance d’une bonne nutrition n’est pas une idée nouvelle... Déjà 400 ans avant JC Hippocrate disait que "l’alimentation était notre première médecine", et selon la médecine chinoise millénaire, les aliments sont aussi des remèdes dont il importe de respecter un mode d’emploi bien précis pour prévenir et même traiter les maladies.

    Des carences et des hommes

    Au siècle dernier, on a démontré le lien entre les carences alimentaires et des maladies graves. Ces différentes formes de la malnutrition restent de nos jours des problèmes de santé publique dans les pays en développement, comme la cécité due à la carence en vitamine A ou le crétinisme dû à la carence en iode. Cependant, c’est bien après la disparition des grandes carences nutritionnelles en Europe qu’est née l’idée qu’en dehors de toute malnutrition certaines maladies pouvaient être liées à des facteurs nutritionnels, et depuis les années 60, la recherche sur les liens entre alimentation et santé a fait d’énormes progrès.

    Un problème de santé publique

    Il est maintenant prouvé que les deux plus grandes causes de décès en France - maladies cardio-vasculaires et cancers - sont liées à notre façon de manger. On sait aussi que les facteurs alimentaires sont associés à la survenue de bien d’autres maladies très répandues comme le diabète, l’ostéoporose ou l’obésité et qu’une "bonne" nutrition est un facteur clé pour une "bonne" santé. Par exemple l’athérosclérose, phénomène de durcissement de la paroi des artères, commence parfois tôt dans la vie et peut être stoppée voire inversée si on limite les acides gras saturés dans l’alimentation. De même on peut être prédisposé génétiquement au diabète mais ne jamais être touché par la maladie si on maintient un poids acceptable. Enfin on connaît l’importance de consommer des fibres alimentaires pour diminuer le risque de cancer du colon.

    Aliments et performance

    Mais au-delà du rôle protecteur ou à l’inverse "à risque" de certains nutriments (vitamines bénies, cholestérol banni !), la notion d’une meilleure alimentation garante d’une meilleure santé au sens large a fait son chemin. Le rôle des aliments eux-mêmes et des comportements alimentaires sur les performances physiques et intellectuelles, sur la résistance aux infections ou encore dans la lutte contre le vieillissement sont communément admis. Il est également clair que la nutrition seule n’est pas l’unique gage pour une meilleure santé ou pour une vie plus longue, mais qu’elle intervient en complément de la pratique régulière d’exercice physique, de la réduction de la consommation de tabac et d’alcool, du contrôle du stress, d’une limitation de l’exposition aux risques environnementaux et autres facteurs d’amélioration de la qualité de vie.

    Trouver un équilibre

    La base d’une bonne nutrition repose sur l’équilibre, la variété et la modération de notre alimentation. Pour rester en bonne santé le corps a besoin d’une certaine proportion de glucides, de lipides et de protéines et aussi de vitamines et de minéraux. Or l’alimentation moderne urbaine est souvent déséquilibrée, voire déstructurée et va de paire avec une vie de plus en plus sédentaire. Le rétablissement de bonnes pratiques est plus difficile qu’il n’y paraît et l’éducation nutritionnelle doit commencer très tôt, surtout lorsqu’on voit l’obésité infantile augmenter dans des proportions inquiétantes ces dernières années.

    Des perspectives d’avenir

    Aujourd’hui la science nutritionnelle est devenue plus importante que jamais, et à côté du développement de nouvelles connaissances scientifiques se multiplient des théories plus ou moins valides sur les vertus des aliments et régimes miracles ou au contraire diaboliques. En dehors de l’argument de fond parfois commercial ou par souci de simplification rassurante pour le consommateur, l’attribution de tant de bienfaits ou de tant de maux à l’aliment a tendance à raccourcir et à déformer des vérités scientifiques longues et difficiles à établir sur les liens entre alimentation et santé. Ainsi, même si certains aliments sont meilleurs que d’autres aucun d’entre eux n’est mauvais en soi car il s’agit toujours d’équilibre, de variété et de modération.

    Bonnes pratiques alimentaires

    Dans l’état actuel des connaissances, on a mis en évidence le rôle de certains aliments comme facteurs de risque ou en contraire comme protecteurs face aux maladies. La diététique recommande les "bonnes pratiques alimentaires" pour tout le monde et des mesures spécifiques pour les malades ou pour ceux qui souhaitent perdre quelques kilos. Pourtant la nutrition reste un énorme domaine scientifique à explorer et la recherche bat son plein à travers le monde sur des sujets complexes tels que les besoins nutritionnels de l’organisme, le rôle des facteurs génétiques sur l’état nutritionnel ou le mode d’action des nutriments et leur effet spécifique sur l’apparition des maladies.

    C’est pourquoi dans les années à venir les recommandations en matière de nutrition sont appelées à prendre encore plus d’importance et à devenir de plus en plus précises en terme de prévention et de traitement des maladies.

    Dr Béatrice Sénemaud

    Forum Alimentation et santé

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/nutrition_sante/nu_497_nut_pourquoi_02.htm

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  • Comment explore-t-on les artères coronaires aujourd’hui ?

    Les angoisses préalables à une exploration cardiaque sont bien légitimes. Mais sont-elles fondées ? Ces dernières années, la cardiologie (médicale ou chirurgicale) a été l'objet de tels progrès que ces examens sont totalement maîtrisés et inoffensifs.

    Des nombreux examens capables d’explorer le réseau vasculaire qui irrigue le coeur, certains ont perdu de leur intérêt au cours du temps parce qu’ils ne répondaient pas aux critères de sécurité ou de modernité attendus dans ce domaine. D’autres ont gagné leurs lettres de noblesse en offrant un rapport risques/bénéfices très satisfaisant. C’est pourquoi, si vous devez subir des explorations vasculaires, vous pouvez vous reposer sur l’expérience des médecins et des chirurgiens cardiologues qui, depuis plus de vingt ans, améliorent leur expérience.

    ElectrocardiogrammeL’examen le plus simple et le plus connu est l’électrocardiogramme (ECG). Son inconvénient réside dans le fait qu’il retrace l’activité électrique du coeur au repos. Lorsque l'angor survient uniquement à l'effort, l'ECG pourra être tout à fait normal. C’est la raison pour laquelle votre médecin peut préférer une épreuve d’effort. L’enregistrement est ainsi plus proche de la réalité puisqu’il recrée les conditions de survenue des crises angineuses. Il existe une autre exploration, plus agressive, puisqu’elle est d’ordre chirurgical, qui peut visualiser l’état de vos artères coronaires : c’est la coronarographie. Ces deux explorations ont lieu dans un cadre médical très strict, de sorte qu’au moindre problème, une équipe rodée puisse intervenir en urgence.

    Comment se passe une épreuve d’effort ?

    Si vous devez passer une épreuve d’effort, sachez que cet examen peut être réalisé en ambulatoire ou bien pendant une hospitalisation. Il s’agit de vous faire pédaler sur une bicyclette ergométrique et de réaliser conjointement un électrocardiogramme. Ainsi, il est possible de voir comment votre coeur réagit à l’effort.

    Vous devez à tout prix suivre les consignes données par le médecin ou l’infirmière en début d’examen, en particulier, signaler le moindre problème que vous pourriez avoir ou la moindre douleur qui surviendrait pendant l’épreuve. Pendant toute la durée de l'examen votre rythme cardiaque, votre pression artérielle et vos réactions sont suivis avec vigilance. Après analyse des résultats, le médecin vous informera du diagnostic et établira avec vous un plan de soins adapté à votre cas. Mais attention, ne vous faites aucune illusion : les médicaments ne répondent pas à tout et vous devrez aussi faire des efforts sur votre mode de vie, en l’occurrence, arrêter de fumer, arrêter la caféine, perdre un peu de poids et faire un peu de gymnastique !

    Comment se passe une coronarographie ?

    Si vous devez passer une coronarographie, sachez que cet examen se fait sous anesthésie et à l’hôpital. C’est une technique qui consiste à injecter un produit de contraste dans vos artères coronaires. Elle se fait sous contrôle permanent de l'activité cardiaque. Le chirurgien placera un cathéter dans une artère, souvent au niveau fémoral (au niveau du pli inguinal). Il guidera ensuite le cathéter jusqu'à l'artère coronaire et injectera le produit de contraste. Les deux artères coronaires seront successivement explorées sous différentes incidences pour visualiser l'ensemble de leur trajet. L'opacification est enregistrée sur des films radiologiques, des cassettes vidéo ou même des CD-ROM, car les données sont analysées après l’examen. Le chirurgien vous informera ensuite de la perméabilité de vos artères. Elles peuvent présenter des lésions athéromateuses, plus rarement des anomalies congénitales. Au vu de ces données, le chirurgien évoquera avec vous les possibilités d’un pontage coronarien. En fonction de la voie d'abord utilisée, vous pourrez sortir le jour même ou vous devrez passer la nuit à l'hôpital.

    Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, vous devez savoir que ces explorations sont aujourd’hui parfaitement maîtrisées par les spécialistes. Les pas de géant qu’a fait la cardiologie vous ouvre des possibilités encore inconnues il y a à peine une dizaine d’années.

    Dr Jean de Présilly

     Forum Hypertension et problèmes cardiovasculaires

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/seniors/sa_116_idm_explorations.htm

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  • Le diabète est une maladie liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie (taux de sucre dans le sang).  

    Deux types de diabète

    Type 1

    Type2

    • Appelé diabète de type jeune et insulino-dépendant (apparait a un âge jeune)        
    • Appelé diabète d'âge mur ou diabète gras (apparait à un âge plus avancé)
    • L'organisme produit peu ou pas d'insuline
    • L'organise produit encore de l'insuline mais elle diminue graduellement avec le temps.


    En quoi le diabète peut-il affecter vos pieds ?

    Le diabète peut affecter vos pieds de deux façons, essentiellement dans le cadre du diabète de type 2 :

    1.  Angiopathie (mauvaise circulation sanguine) :

    • La diminution de la circulation sanguine rend difficile la cicatrisation des plaies.
    • Les cors et durillons, les crevasses, etc.. peuvent entrainer de sérieuses complications.

    2. Neuropathie (diminution de la sensibilité nerveuse) :

    • La perte de sensibilité affecte essentiellement les extrémités du corps (pieds et mains) 
    • Vu la perte de sensibilité, les diabétiques peuvent ne pas se rendre compte qu'ils se blessent.
    • Cette perte de sensibilité diminue également la rapidité de la réponse immunitaire à une blessure ,ce qui peut ralentir le processus de cicatrisation et peut également entrainer des complications graves.

     

     3. Il faut donc être attentif

    • à une couleur anormale de la peau;
    • à un oedème au niveau du pied et/ou de la cheville ;
    • aux plaies;
    • aux ongles incarnés et infections onychomycoses (champignons sous l'ongle);
    • aux cors, durillons;
    • aux douleurs au niveau des jambes.

     

    Role du podologue

    Le podologue aura un but préventif et curatif;

    Préventif: le podologue a un rôle de conseil afin d'éviter tout problème et/ou toute récidive

    Curatif: l epodologue va soigner les personnes ayant une plaie pour éviter toute dégradation de la situation

     

     Remboursement

    Il existe un rembousement à titre de 2 consultations sur l'année si le patient est en possession du passport du diabète (pour d'information voir le de site de l'ABD) ainsi que d'une prescription du médecin

     

    IL EST DONC INDISPENSABLE QUE CHAQUE DIABETIQUE FACE AU MOINS UNE FOIS PAR AN UN CONTRÔLE CHEZ UN PODOLOGUE!

    http://www.chmouscron.be/web/?id_page=431

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  • Le diabète non insulino-dépendant ou diabète de type 2

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    Appelé également diabète gras ou de la maturité, le diabète non insulino-dépendant (DNID) est une maladie métabolique caractérisée par un excès chronique de sucre dans le sang (hyperglycémie).

    La régulation du taux de sucre (glycémie) dans l'organisme fait intervenir :

    • Les apports de sucre (essentiellement par l'alimentation) ;
    • La fabrication "interne" de sucre (essentiellement par le foie) ;
    • L'utilisation périphérique du sucre au niveau des cellules : l'insuline, hormone fabriquée par le pancréas, permet alors aux cellules de capter et utiliser le glucose.

    Dans le DNID, il existe une mauvaise régulation de ce système, avec le plus souvent un état d'insulino-résistance : pour maintenir un taux de sucre constant, l'organisme a besoin de plus d'insuline, car celle-ci devient moins efficace. A terme, même de grandes quantités d'insuline ne suffisent plus à utiliser le glucose circulant qui s'accumule dans le sang : c'est l'hyperglycémie. Finalement, le pancréas se fatigue de cette stimulation permanente et peut alors ne plus fabriquer suffisamment d'insuline : c'est l'insulino-nécessitance.

    Ces mécanismes d'insulino-résistance et nécessitance concernent particulièrement les personnes présentant un surpoids.

    [?] Causes et facteurs de risque

    Le DNID est une maladie très fréquente qui touche plus d'un million et demi de personnes en France, et ne cesse d'augmenter. Elle représente environ 85 % de l'ensemble des diabètes, et concerne autant d'hommes que de femmes.

    Le diagnostic de DNID se fait en général vers 40-50 ans, mais l'âge de début de la maladie est plus précoce.

    Il n'existe pas un seul facteur causal de la maladie  mais plusieurs facteurs de risque :

    • La génétique et l'hérédité : un facteur héréditaire est très souvent retrouvé ("plusieurs membres de la famille ont du diabète"). Par ailleurs, certaines populations sont particulièrement touchées par le DNID confirmant ainsi son origine génétique ;
    • Le surpoids et l'obésité : entre 60 et 90 % des patients ayant un DNID présentent un surpoids important ;
    • La sédentarité ;
    • Certains médicaments.

    Il est à noter que des causes précises de diabète peuvent parfois être retrouvées: atteintes inflammatoires du pancréas (alcool, maladies de surcharge ou de malnutrition...), opérations du pancréas, maladies du foie, dérèglements endocriniens... Dans ces cas, on parle de diabètes secondaires, et non pas de DNID.

    Tous ces facteurs de risque doivent motiver une surveillance accrue régulière : antécédents de diabète dans la famille, obésité, diabète pendant la grossesse, naissance de bébés faisant plus de 4 kilos, prise de certains médicaments...

    [?] Les signes de la maladie

    L'hyperglycémie chronique est le plus souvent asymptomatique, c'est-à-dire non ressentie..


       

    Si le diabète est très déséquilibré, des symptômes peuvent apparaître : soif importante, envie d'uriner très fréquente (c'est le syndrome polyuro-polydipsique). Une fatigue (asthénie) majeure, un amaigrissement seront surtout les signes d'une insulino-nécessitance, imposant un bilan médical rapide.

    Certains problèmes de santé sont fréquemment associés au diabète : infections urinaires répétées, mycoses, furonculose...

    Enfin, ce sont les signes de complications du diabète qui peuvent le révéler : troubles visuels, douleurs ou crampes des jambes, impuissance, pathologie cardiaque ou vasculaire, coma...

    [?] La consultation

    L'examen médical sera complet à la recherche de signes pouvant orienter sur l'origine du diabète, et pouvant orienter sur l'existence de complications : évaluation de la surcharge pondérale (poids, taille, répartition des graisses), prise de la tension artérielle, auscultation du coeur et des vaisseaux, examen des réflexes et de la sensibilité des jambes et des pieds en particulier... et selon les symptômes présentés par le patient.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    Ils sont indispensables au diagnostic et à la prise en charge de la maladie .

    Un taux de glycémie à jeun supérieur ou égal à 1,26 g/l, à deux reprises, diagnostique le diabète.

    D'autres dosages peuvent être réalisés : glycémie post-prandiale (2 heures après un repas), glycosurie (présence de sucre dans les urines), hémoglobine glycosylée, ne servent pas au diagnostic de diabète, mais peuvent aider au suivi.

    Une fois le diagnostic établi, des examens sont systématiques et à répéter régulièrement :

    • Biologiques : bilan lipidique (cholestérol, triglycérides), recherche d'albumine ou de protéines dans les urines (micro albuminurie, protéinurie), fonction rénale par dosage de la créatininémie ;
    • Paracliniques : fond d'oeil (voire angiographie rétinienne), examen cardiovasculaire avec un électrocardiogramme (voire  échographie cardiaque, épreuve d'effort, scintigraphie cardiaque, doppler des artères des jambes et du cou...).

    D'autres examens pourront être réalisés selon les résultats des examens précédents, et selon les symptômes du patient.

    [?] Evolution de la maladie

    Le DNID est une maladie chronique.

    Cette maladie  pourra entraîner des complications aiguës telles que des comas : de type acidocétose, hyperosmolarité, acidose lactique...Ils sont le fait de traitements mal adaptés, de contexte de maladies particulières associées, d'âge avancé, d'évènements brutaux (infection sévère, choc...).


       
     

    Mais la caractéristique principale du diabète est d'avoir des conséquences néfastes à long terme (complications chroniques) sur certains organes cibles : ce sont les complications spécifiques du diabète.

    • Sur l'oeil : l'atteinte de la rétine (rétinopathie) peut être responsable de cécité si elle n'est pas prise en charge. Elle nécessite un examen ophtalmologique annuel, même en l'absence de troubles visuels ;  un traitement au laser peut être réalisé sur les premières lésions ;
    • Sur les nerfs : c'est la neuropathie qui touche surtout les jambes et les pieds, entraînant des douleurs, des crampes, une diminution de la sensibilité, et des plaies des pieds ou orteils (mal perforant plantaire). La neuropathie peut concerner les nerfs des organes comme l'estomac, les intestins, le coeur... et entraîner des troubles de la digestion, une diarrhée, un rythme cardiaque accéléré...
    • Sur le rein : c'est la néphropathie, qui va débuter par une diminution de la qualité du filtre des reins, et qui peut aboutir à l'insuffisance rénale.

    Il est particulièrement important de dépister et de lutter contre les autres facteurs de risque cardiovasculaires en dehors du diabète : hypertension artérielle, excès de lipides sanguins (dyslipidémie), tabac, obésité, hérédité de maladie cardiaque...

    Compte tenu du diabète et des autres facteurs de risque fréquemment associés, les patients ayant un DNID sont plus souvent atteints d'angine de poitrine, d'infarctus du myocarde, d'accidents vasculaires cérébraux...

    [?] Ne pas confondre avec...

    Le diabète ne pose en général pas de problème diagnostique: une simple prise de sang avec dosage de la glycémie suffit à poser le diagnostic. Cet examen est largement pratiqué de manière généralisée ou adaptée à des cas de suspicion clinique : polyurie-polydipsie, fatigue inexpliquée, signes de complications...

    [?] Traitement

    Le diabète doit être pris en charge précocement afin d'en ralentir l'évolution et de limiter les complications.
    Il existe des moyens médicamenteux ou non. 

    Le premier traitement est le respect de règles hygiéno-diététiques.

    L'alimentation doit être équilibrée et comporter des glucides, des lipides, des protéines en respectant une bonne proportion de chaque groupe. Le comportement alimentaire est relativement strict : 3 repas par jour minimum. Les grignotages sont à éviter. Parfois des collations peuvent être mises en place.

    Le programme alimentaire sera établi au mieux par un médecin nutritionniste, ou par une diététicienne, afin de tenir compte de chaque situation particulière, et en fonction de pathologies éventuellement associées.

    Les glucides ne doivent pas être totalement supprimés : seuls les sucres rapides doivent être supprimés (sucre, boissons sucrées, confiture, bonbons, glaces...). Chaque repas doit comporter du pain ou des féculents en apports limités selon l'existence d'un surpoids, de l'activité physique, de l'âge...

    Les graisses seront limitées, avec utilisation de graisses plutôt d'origine végétale. Privilégiez la consommation de poisson.


    voir la suite de cet article sur : http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1290_diab_02_04.htm

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  • Pourquoi le diabète abîme-t-il
    les gros vaisseaux ?


    Cette atteinte, qui est appelée macroangiopathie, n'est pas différente de celle qui touche les personnes non diabétiques, et que l'on nomme athérosclérose ou athérome, mais elle est plus fréquente, plus étendue, et survient à un âge plus précoce en cas de diabète non maîtrisé.

    Anatomie des artères

    Les artères sont constituées par trois enveloppes concentriques : la plus interne est appelée intima, l'enveloppe du milieu est appelée média, et l'enveloppe la plus externe est appelée adventice.

     

     
    • L'intima comporte :
    - une couche de cellules, appelée endothélium, qui est au contact du sang dans la lumière de l'artère,
    - une couche de fibres élastiques et conjonctives sur laquelle repose l'endothélium,
    - et une couche de fibres denses, appelée limitante élastique interne (LEI), qui assure le maintien d'une forme circulaire.
    • La média est constituée par des fibres musculaires à disposition circulaire, qui reposent sur des fibres élastiques.
    • L'adventice comporte :
    - une couche de fibres denses, appelée limitante élastique externe (LEE), qui est une densification des fibres élastiques de la média,
    - et une couche relativement épaisse formée de fibres élastiques et de collagène, qui assure la rigidité de l'artère et sa résistance mécanique à la rupture.

     
    Constitution de la plaque athéroscléreuse

    La macroangiopathie est caractérisée par l'apparition de plaques athéroscléreuses qui font saillie dans la lumière de l'artère, c'est-à-dire là où circule le sang.

    La constitution des plaques athéroscléreuses est très complexe et les mécanismes n'en sont encore qu'imparfaitement connus. Très schématiquement, la constitution de la plaque fait suite à la séquence suivante :

    • Le cholestérol est un élément indispensable au fonctionnement de toutes les cellules de l'organisme car il entre dans la composition des membranes cellulaires et il est le précurseur d'hormones. Pour cette raison le foie fabrique du cholestérol qu'il déverse dans le sang (LDL cholestérol) au niveau de l'oreillette gauche du coeur. Le cholestérol circule ensuite dans le coeur, puis dans l'aorte et toutes les artères, afin d'être mis à la disposition de toutes les cellules de l'organisme. Mais le cholestérol est également capté par les parois internes des artères, car elles sont «en première ligne» et la concentration de cholestérol y est d'autant plus forte que les artères sont proches du coeur et de gros calibre.
    • Le cholestérol présent dans le sang s'infiltre dans l'intima de la paroi artérielle, entre les cellules de l'endothélium (qui sont en contact avec le sang) et les cellules musculaires de la média.
    • La présence des particules de cholestérol dans l'intima entraîne leur oxydation, avec pour conséquence une altération du fonctionnement de l'endothélium, qui attire alors certains globules blancs du sang, appelés monocytes, spécialisés dans le «nettoyage» de l'organisme.
    • Ces globules blancs adhérent aux cellules de l'endothélium en regard des dépôts de cholestérol, puis s'infiltrent eux aussi dans la paroi de l'artère, où ils se transforment en macrophages, pour épurer l'intima de la surcharge en cholestérol. Les macrophages parviennent au contact des particules de cholestérol, les entourent, puis les absorbent, ce qui aboutit à des macrophages chargés en vésicules de cholestérol que l'on appelle cellules spumeuses. Par ailleurs, les macrophages infiltrés dans la paroi artérielle ont la capacité de s'y multiplier afin de mieux accomplir le travail d'épuration, et d'autres types de globules blancs notamment des lymphocytes T s'infiltrent également dans l'intima.

     

     
    Les particules de LDL cholestérol s'infiltrent dans l'intima où elles subissent une oxydation qui modifie le fonctionnement de l'endothélium. L'endothélium favorise l'adhésion des monocytes. Les monocytes s'infiltrent dans l'intima où ils se transforment en macrophages qui absorbent les particules de LDL cholestérol. Il en résulte une réaction inflammatoire chronique au sein de la paroi artérielle, qui est à l'origine de la plaque athéroscléreuse.

     
    Ces événements conduisent à une réaction inflammatoire chronique au sein de la paroi artérielle avec sécrétion :
    • de substances qui favorisent l'adhésion d'autres monocytes à l'endothélium afin de participer à l'épuration du cholestérol, ainsi que l'adhésion d'autres lymphocytes,
    • de substances qui favorisent la migration des cellules musculaires de la média vers l'intima,
    • de substances qui favorisent la production par les cellules musculaires, de collagène et d'autres protéines dans l'intima,
    • et aussi de substances qui favorisent la dégradation des protéines présentes dans l'intima.

    La plaque athéroscléreuse est donc le résultat d'une réaction inflammatoire, dont le but originel était l'épuration de la surcharge en cholestérol de l'intima, mais qui s'est «emballée» avec pour résultat la constitution, autour d'un centre lipidique, d'une capsule fibromusculaire qui est le siège de facteurs accumulants et de facteurs détruisants ce que l'on appelle la matrice extracellulaire, c'est-à-dire les fibres et substances situées entre les cellules présentes dans l'intima.

    Il faut souligner que l'inflammation est un mode normal de réaction vis-à-vis d'une agression, et que son but est la réparation. Par contre, l'inflammation devient chronique quand l'agression se répète ou se perpétue, et si elle dépasse son but, elle peut alors devenir source de lésions.

    Il faut également souligner que ce mécanisme d'épuration de la surcharge en cholestérol n'aboutit habituellement pas à une plaque athéroscléreuse, mais à la disparition des dépôts artériels de cholestérol. Cependant, dans certaines localisations de pression sanguine localement plus forte (bifurcations des artères par exemple), de turbulences ou de stagnation dans l'écoulement du sang, ou de forces de cisaillements, la pénétration des particules de cholestérol dans l'intima est plus forte, de même que la réaction inflammatoire, ce qui conduit à une impossibilité d'épuration complète laissant persister un dépôt de cholestérol, et à une réaction inflammatoire chronique excessive, conduisant à la formation de la plaque athéroscléreuse.

    Ce processus normal de vieillissement des artères est amplifié par ce que l'on appelle les facteurs de risque vasculaire : hypercholestérolémie, tabagisme, hypertension, diabète, sédentarité, excès de poids, alimentation riche en graisses saturées. Par ailleurs, on envisage aussi qu'il puisse exister des facteurs génétiques favorisant l'athérosclérose, ainsi que d'autres facteurs extérieurs comme l'intervention de certaines bactéries, soit présentes au niveau des plaques, soit par l'intermédiaire d'une réaction inflammatoire induite par des bactéries non présentes dans les plaques (réaction inflammatoire dirigée contre des protéines des parois artérielles qui auraient une parenté de structure avec des protéines de ces bactéries).


    Evolution de la plaque athéroscléreuse

    • La production de fibres de collagène et de substances favorisant la dégradation des protéines, a pour conséquence la présence de zones de rigidité et de zones de moindre résistance, et la capsule fibromusculaire a souvent une structure lamellaire comportant des zones de moindre résistance.
    • La modification du fonctionnement de l'endothélium conduit également à une plus grande adhésion à l'endothélium des plaquettes sanguines en regard de la capsule fibromusculaire (les plaquettes sont le premier maillon des mécanismes de coagulation conduisant à la formation de caillots), et il y a aussi diminution de la capacité à dissoudre les caillots en formation.
    • Les remaniements permanents qui se produisent dans la plaque, avec zones de rigidité et zones de moindre résistance, conduisent à des fissurations de sa capsule avec constitution de petits hématomes dans la paroi de l'artère (le sang s'infiltre dans la paroi par les fissures) et formation de petits caillots au niveau des fissures. Ces ébauches de caillots sont cependant rapidement détruites car elles sont de très petite taille, et à ce stade d'évolution de la plaque la capacité de dissolution des ébauches de caillots est diminuée mais finit cependant à être efficace.
    • Par ailleurs, comme la plaque est un tissu qui est d'une part en situation anormale, et d'autre part en croissance, elle génère la formation de petits vaisseaux nourriciers de la plaque, à l'intérieur même de la paroi de l'artère, et il peut y avoir hémorragie dans la plaque, à partir de ces petits vaisseaux anormaux, sans qu'il y ait eu fissuration initiale de la plaque à l'origine de l'hématome.

    Ces mécanismes conduisent progressivement à la croissance de la plaque par accroissement du centre lipidique, accroissement de la capsule fibromusculaire, et intégration des hématomes dans la plaque, ce qui favorise également la création de zones de moindre résistance. La plaque fait saillie dans la lumière de l'artère, et la média en regard est fréquemment réduite, en conséquence probable de l'activité des macrophages.

     

     
    La plaque athéroscléreuse est constituée par un centre lipidique entouré par une capsule fibromusculaire qui est le siège d'une réaction inflammatoire chronique aboutissant à :
    • une adhésion de globules blancs et de plaquettes à l'endothélium situé en regard de la plaque,
    • une migration des cellules musculaires de la média vers l'intima,
    • une synthèse de protéines dans l'intima par les cellules musculaires,
    • une destruction des protéines de l'intima par les macrophages venus pour épurer l'intima en cholestérol,
    • des zones de moindre résistance et une structure lamellaire,
    • une raréfaction de la média en regard de la plaque.

     

     

    Voir la suite de l'article sur http://www.diabsurf.com/Cpl/AccCpl/FrCpl.php

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  • Que cache la viande ?

    Viandes et charcuteries font souvent à la une de l’actualité pour être à l’origine d’intoxications diverses. Outre les risques de transmission à l’homme d’une infection présente chez l’animal, les problèmes de contamination lors du transport ou de la conservation existent. Le point sur ces grands accusés de l’assiette !

     

    Listeria, tænia... Les viandes sont l’un des aliments les plus en cause dans les intoxications ou les parasitoses. Pourtant, la cuisson appropriée permet d’éliminer les germes.

    Boeuf, agneau, porc, poulet...

    Les risques :

    Les risques alimentaires de la viandeOn ne compte plus les risques de contamination par des bactéries ou par des vers liés aux viandes. Sans oublier les risques chimiques, dus à une pollution à proximité des lieux d’élevage ! Selon l’animal, on peut distinguer des risques spécifiques : tænia pour le boeuf, trichinose pour le cheval… Mais heureusement, les contrôles de plus en plus précis et stricts limitent grandement les risques.

    Les précautions :

    Soyez vigilants sur la viande hachée : dans ce cas, les éventuelles bactéries que l’on trouve à la surface de la viande (et qui sont éliminées lors de la cuisson) sont ici mélangées et se retrouvent au coeur de votre steak ou de votre farce. Mieux vaut donc s’assurer qu’elle est bien cuite au centre et éviter de consommer de la viande hachée saignante.

    Les volailles

    Les risques :

    Globalement, les risques de contamination sont du même ordre que pour les viandes de boeuf. On retrouve néanmoins certains risques spécifiques, tel que l’infection à Campylobacter : cette bactérie entraîne des diarrhées aiguës et des douleurs abdominales. Les poulets ont également fait parler d’eux pour les cas d’intoxication à la dioxine (substance dégagée par les usines d’incinération notamment, qui passent dans l’alimentation des animaux). Mais cette pollution n’est pas spécifique et peut se retrouver dans d’autres viandes.  


       

    Que cache la viande ?

    Les précautions :

    Elles sont du même ordre que les précautions à prendre pour les autres viandes. Attention toutefois à bien cuire les escalopes de dinde ou de poulet.

    Les charcuteries

    Les risques :

    Quand on parle de risque d’infection des charcuteries, on pense aussitôt Listériose. Cette maladie est due à une bactérie, la Listeria, qui va contaminer les produits lors d’une des étapes de fabrication. Elle concerne notamment les pâtés, les rillettes, les produits en gelée ou le jambon cuit mais on la retrouve également dans certains fromages, poissons fumés ou coquillages). C’est l’une des infections alimentaires les plus dangereuses, notamment pour les femmes enceintes et les personnes âgées. Mais les risques sont minimes : tous les produits sont contrôlés et sont éliminés s’ils contiennent la moindre trace de Listeria. Pour les charcuteries, il existe également un risque de salmonelles, ainsi que d’autres germes.

    Les précautions :

    Consommer rapidement après ouverture les charcuteries emballées. Conservez-les les absolument au réfrigérateur, si possible à moins de 4°C.

    Alain Sousa

    Les viandes, poissons et oeufs

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/securite/nu_4284_viande_intox.htm

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  • Le diabète insipide (insuffisances post-hypophysaires)

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    Le diabète insipide central est provoqué par le manque de sécrétion d'hormone anti-diurétique (ADH) par l'hypothalamus. C'est le cas le plus fréquent.
    Dans le diabète insipide néphrogénique, l'hormone normalement sécrétée n'agit pas sur les tubules rénaux devenus résistants à son action.
    Normalement, le rein laisse d'abord filtrer une grande quantité d'eau à travers les glomérules; puis il en réabsorbe au niveau des tubules une grande partie qui retourne dans la circulation sanguine, pour ne garder dans les cavités rénales qu'une fraction qui, associée aux déchets, forme l'urine.
    Le manque d'hormone antidiurétique ADH provoque l'impossibilité pour le tubule rénal de réabsorber normalement l'eau filtrée par le glomérule.

    [?] Les signes de la maladie

    Cliniquement, la maladie se manifeste de manière brutale ou rapidement progressive, par une polyurie (augmentation du volume des urines) importante et permanente. Le volume des urines est augmenté et peut atteindre 8 à 10 litres par jour, et même parfois 15 à 20 litres. Ces urines sont pâles comme de l'eau, peu concentrées, et ne contiennent aucun élément pathologique: ni sucre, ni albumine. Accompagnant cette polyurie, il existe une polydipsie, c'est à dire que le malade a toujours soif, de manière impérieuse, permanente et insatiable. Il boit sans cesse, beaucoup, le jour, la nuit, et n'arrive jamais à étancher sa soif.

    A part cela, le patient est en assez bon état général, sauf s'il est hyper-hydraté (céphalées, nausées), ou déshydraté (lorsqu'il ne peut boire autant qu'il lui est nécessaire ).

    L'examen clinique est normal.

    Ce tableau est très caractéristique du diabète insipide .

    Les examens complémentaires biologiques courants (ionogrammes sanguin et urinaire) sont normaux, sauf parfois une légère anémie de dilution.

    Le diagnostic doit être porté avec certitude, car il existe une maladie au tableau clinique comparable : la "potomanie psychogène " :

    il s'agit d'un trouble du comportement qui provoque un besoin impérieux de boire; la quantité de liquide ingérée peut être supérieure à celle absorbée dans un diabète insipide; évidemment la polyurie est également très importante, parfois aussi plus que dans le diabète insipide.

    Cliniquement, le début de la potomanie est souvent plus brutal, à la suite d'un choc affectif, le malade présente des troubles psychiatriques (mais pas toujours), et la polydipsie est variable d'un jour à l'autre. Aucun de ces signes n'est absolu, mais il reste indispensable bien sûr de poser un diagnostic précis car le traitement est évidemment très différent.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    Le médecin demande pour cela des épreuves dynamiques.

    • Le test de restriction hydrique permet de déterminer s'il existe encore des possibilités de sécrétion de l'hormone ADH. L'épreuve est pratiquée en milieu hospitalier, pour compenser rapidement une éventuelle déshydratation. Le malade urine, puis on le pèse et il s'allonge dans un lit. Toutes les 15 minutes, on le pèse, on lui prend la tension, et toutes les 30 minutes on recueille les urines dans des bocaux numérotés. L'épreuve cesse quand le malade présente des signes de désagrément: angoisse, sécheresse des muqueuses, accélération du pouls, baisse de la pression artérielle et du poids.
      L'association de la déshydratation et de l'impossibilité par le rein de concentrer les urines malgré la suppression de boissons, permet le diagnostic.
      Il va sans dire que dans un vrai diabète insipide on ne peut pas mener cette épreuve jusqu'à son terme.
    • Le test à la vasopressine permet de reconnaître la carence en ADH.
      D'autres tests peuvent être pratiqués, les plus utilisés sont les épreuves thérapeutiques qui utilisent la propriété antidiurétique de certains médicaments.
      Il est possible que le diagnostic différentiel avec la potomanie soit difficile même après ces épreuves, car une potomanie prolongée peut inhiber la sécrétion d'hormone ADH (diabète insipide induit), parce que un diabète insipide peut guérir mais le malade qui a pris l'habitude de boire beaucoup va continuer, et donc uriner en quantité excessive (diabète insipide auto-entretenu), ou parce qu'il existe des perturbations primitives du centre de la soif (par une lésion ou une tumeur au niveau de l'hypothalamus). Parfois le médecin recourt à une épreuve de déconditionnement, avec une psychothérapie adaptée. Le but est de persuader le malade de boire moins, avec un régime désodé, éventuellement un médicament antidiurétique qui est remplacé progressivement par un placebo.
    • Le dosage de l'hormone antidiurétique montre sa diminution.

    [?] Causes et facteurs de risque

    Les causes du diabète insipide sont le plus souvent acquises :

    séquelles de traumatisme crânien, méningite, encéphalite, ou d'intervention neurochirurgicale dans la région hypothalamo hypophysaire, tumeur du cerveau (craniopharyngiome, métastase de cancers bronchique, mammaire, colique), tuberculose, sarcoïdose, histiocytose X, maladie de Schuller-Christian, granulomatose de Wegener, parfois une maladie de système (collagénose) avec localisation hypophyso-hypothalamique.

    L'imagerie par résonance magnétique est l'examen fondamental pour retrouver une cause au diabète insipide.

    Les diabètes insipides idiopathiques (c’est à dire sans cause retrouvée : environ 30 % des cas) correspondent à une maladie familiale.

    Diabète insipide néphrogénique

    A côté de cette forme centrale, il existe un diabète insipide néphrogénique qui peut être héréditaire (recessif lié au sexe : transmis par les femmes et ne se manifestant que chez l'homme) ou secondaire à une maladie rénale chronique (pyélonéphrite, myélome, amylose…) ou encore provoqué par un médicament : sels de lithium, aminosides, anesthésie au méthoxyflurane.

    Le diabète néphrogénique chez le nourrisson qui ne peut manifester sa soif se traduit par un déshydratation grave avec fièvre, vomissements, convulsions.

    [?] Traitement

    Le traitement est évidemment fonction de la cause. Il faut dans tous les cas ne pas laisser le malade se déshydrater ni s'hyperhydrater puis essayer de l'équilibrer avec un régime peu salé. Le traitement de la cause est impératif s'il en existe une.

    La desmopressine est un analogue de l'ADH dont l'action antidiurétique est puissante. L'administration se fait en général par voie endonasale une ou deux fois par jour.

    Certains médicaments permettent de réduire les doses et peuvent être associés : Tégrétol , Largactyl, Lipavlon.

    Un membre de votre entourage ou vous-même venez d'apprendre le diagnostic. Vous avez envie d'échanger vos points de vue avec d'autres personnes dans votre cas. Parler du diabète n'est pas toujours facile, Forum nos forums vous sont ouverts.

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_670_diab_insip.htm


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  • L'arthrose du genou ou de la hanche : seniors, halte aux idées reçues !

    L'arthrose du genou ou de la hanche : seniors, halte aux idées reçues !Trop souvent on traduit le mot " arthrose " par un " c'est-normal-à-mon-âge " désabusé. Si le vieillissement est une réalité incontournable, l'arthrose n'est pas une fatalité mais une maladie, certes liée à l'âge, mais dont les complications se préviennent et se soignent, pour peu que l'on s'en soucie...Pour commencer, il faudra sûrement balayer quelques vieilles convictions...



    " L’arthrose, c’est pas grave "

    L’arthrose correspond à l’ensemble des affections douloureuses et invalidantes liées à la destruction du cartilage articulaire. De fréquence considérable, elle représente, avec les démences, la principale cause de perte d’autonomie des seniors, bien avant les conséquences des maladies cardiovasculaires ou du diabète. S’il est vrai qu’elle n’est pas fatale, elle reste souvent incurable, entraînant de lourds retentissements médicaux et sociaux.
    Les os et les articulations se transforment avec l’âge, c’est un fait. Mais ces transformations n’empêcheront jamais de marcher. L’arthrose, par contre, est une maladie ostéo-articulaire aux conséquences parfois catastrophiques pour la mobilité et la qualité de vie. Il faut donc la distinguer du processus normal de vieillissement. Cette idée ne semble pas si facile à intégrer, vu le retard important de prise de conscience, comparativement aux autres maladies chroniques comme le diabète ou l’asthme.

     

    " Il vaut mieux que j’arrête l’activité physique"

    Alors que la raideur ou les douleurs font peu à peu renoncer aux efforts physiques, rendant parfois même la marche difficile, certains peuvent supposer que seul le repos absolu pourra les soulager. Cependant, s’il est juste d’économiser une articulation, il ne faut pas cesser de l’utiliser convenablement.
    La rééducation fonctionnelle dans le cadre de la coxarthrose (arthrose de hanche) ou de la gonarthrose (arthrose du genou) a fait la preuve de son efficacité. N’oublions pas qu’une articulation se compose d’os, mais aussi de ligaments et de muscles. La réalisation régulière d’exercices physiques, dirigés par un kinésithérapeute, permet le plus souvent de lutter contre les manifestations douloureuses, d’entretenir la mobilité articulaire, d’entretenir les muscles et d’éviter l’apparition d’attitudes vicieuses.

    " Il n’y a que les médicaments qui me soulagent "

    Le traitement médicamenteux de l’arthrose a beaucoup progressé les dernières années, c’est évident. Mais il n’est plus l’unique réponse. La chirurgie de remplacement articulaire reste pour la hanche et le genou une solution extrême, mais de plus en plus maîtrisée et dont les indications ne cessent de s’affiner. La rééducation fonctionnelle, et c’est plus récent, présente elle aussi un intérêt notoire. Le très sérieux American College of Rheumatology (ACR) en fait même une recommandation dans la prise en charge de cette maladie.

    Les médicaments contre les symptômes : une nécessité

    La douleur, la gène lors des mouvements sont relativement maîtrisées par des médicaments antalgiques et les anti-inflammatoires. La prescription, habituellement de courte durée, peut se faire au long cours lorsque la maladie est douloureuse et invalidante en permanence. Attention quand même aux effets indésirables, à l’automédication, aux associations dangereuses : l’âge rend plus fragile, les reins et l’estomac devenant particulièrement sensibles aux anti-inflammatoires.

     

    Le traitement anti-arthrosique : protecteur de cartilage

    Certains médicaments vont ralentir la dégradation de l’articulation, en protégeant le cartilage, de façon à stabiliser la fonction articulaire. Le but est de retarder ou d’éviter une intervention chirurgicale. Les résultats sont assez encourageants.

    ...Mais rien ne suffit si les habitudes de vie ne changent pas

    Aujourd’hui, comme le prouvent les études cliniques, on ne peut plus se contenter des médicaments : la façon dont on se conduit en tant que malade a autant d’importance. Sans un comportement adapté à la situation, leur efficacité risque d’être médiocre. À contrario, des efforts réguliers potentialisent l’effet positif des médicaments, augmentent les bénéfices. La rééducation fonctionnelle, une hygiène de vie saine (avec activité physique ajustée et la perte de quelques kilos si nécessaire), sont autant d’éléments indispensables à une bonne prise en charge du problème.

    Quelques conseils pratiques

    C'est tous les jours que vous pouvez lutter contre l'installation du handicap. La prise régulière des médicaments est une chose, mais elle ne suffira pas à régler l'ensemble des problèmes. Les traitements dits non-médicamenteux sont indissociables pour obtenir de bons résultats, mais demandent un effort personnel à ne pas sous estimer.

    • Il faut s'informer sur l'état de sa maladie. Au centre d'un réseau de thérapeutes (rhumatologue, chirurgien orthopédiste, kinésithérapeute et médecin généraliste, qui coordonne souvent l'ensemble), vous pourrez discuter de vos problèmes et de vos objectifs, pour élaborer un programme sur mesure.
    • Pratiquer régulièrement des exercices physiques. On peut les apprendre chez son kiné et les faire à la maison. Le but est de garder un maximum d'amplitude articulaire et de renforcer certains muscles (par exemple, tonifier le quadriceps situé à l'avant de la cuisse, est important dans la gonarthrose).
    • Lutter contre les kilos superflus : ça aide toujours. Deux kilos en moins sur un genou, c'est déjà un grand soulagement...
    • Utiliser des béquilles ou des cannes pour économiser un peu l'articulation malade, mais du bon côté ! C'est-à-dire du côté malade pour la hanche, et du côté opposé pour le genou.
    • Surveiller vos chaussures : souvent négligé, le chaussage a une grande importance. Il doit être bien adapté et parfois même complété par des semelles.
    • Dans certains cas de gonarthrose, penser à faire mettre en place un strapping rotulien (bandage de soutien).
    • Au fur et à mesure de l'évolution, consulter régulièrement son médecin, son chirurgien ou son kiné, pour avoir plus de conseils personnalisés.
    • Pour les femmes, il semble indispensable de se faire suivre par son médecin dès la ménopause. En effet, l'ostéoporose favorise les problèmes d'arthrose et les traitements hormonaux associés à de bonnes règles d'hygiène de vie peuvent contribuer à la prévention active de cette maladie.


    Dr Stéphanie Lehmann
    03/04/2002

    http://www.e-sante.fr/sante-personne-agee-arthrose-genou-hanche-seniors-halte-idees-recues-NN_5312-111-10.htm


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  • Dans six mois, la Journée Mondiale du Diabète!
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       1. Maîtrisons le diabète, maintenant.
       2. Campagne 2009: un succès mondial.
       3. Campagne 2010: les nouveautés.
       4. Les Partenaires Officiels de la Journée Mondiale du Diabète.

    1. Maîtrisons le diabète, maintenant.
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    Pour la deuxième année consécutive, la campagne se consacrera à 'L'Education et la Prévention du Diabète', thème qui a été choisi par la Fédération Internationale du Diabète FID) et l'Organisation Mondiale de la Santé pour la Journée Mondiale du Diabète 2009-2013.

    Le slogan de la campagne cette année est «Maîtrisons le diabète, maintenant.»

    Pour le grand public et les personnes à risque, l'accent sera mis sur la sensibilisation au problème du diabète et la diffusion d'outils pour la prévention du diabète. Pour les personnes atteintes de diabète, nous nous concentrerons sur la diffusion d'outils pour améliorer la connaissance du diabète, afin de mieux comprendre cette condition et éviter les complications. Pour les gouvernements et les décideurs politiques, nos efforts porteront sur un travail de lobbying visant à démontrer la rentabilité des stratégies de prévention du diabète, ainsi qu'à promouvoir l'éducation comme composante essentielle de la gestion et le traitement du diabète.

    Les messages-clés de la campagne, développés pour nos différentes cibles de communication, sont les suivants:

    - Etes-vous une personne à risque? Faites le Test du Cercle Bleu.
    - Sachez reconnaître les signes et les symptômes du diabète. Un diagnostic précoce peut sauver des vies.
    - La prévention et le traitement du diabète sont simples et rentables. Faites-en une priorité.
    - Votre enfant pourrait être touché. Reconnaissez les symptômes. Consultez votre médecin pour évaluer votre risque.
    - Profitez d'un mode de vie actif et évitez les complications.

    Une vidéo spéciale, tournée au siège de la FID à Bruxelles, a été produite  pour présenter la campagne 2010. Visionnez la vidéo: http://bit.ly/cbZKjL.

    2. 2009: un succès mondial
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    Grâce aux efforts des associations membres de la FID et de la communauté croissante du diabète dans le monde, la première année de notre campagne quinquennale consacrée à "l'Education et la Prévention du Diabète" a été un immense succès. Des gens du monde entier se sont mobilisés et engagés autour de nos messages visant à communiquer l'importance de connaître les symptômes et les facteurs à risque du diabète de type 1 et de type 2, ainsi que comment maîtriser et réduire leur risque.

    Voici ce que nous avons accompli ensemble:

    - 1 650 événements et activités ont été enregistrés sur www.worlddiabetesday.org, incluant illuminations de monuments en bleu, des cercles bleus humains, des marches, des examens de dépistage, dans plus de 115 pays.
    - 1 800 photos de la campagne ont été téléchargées sur www.worlddiabetesday.org et dans notre Musée Virtuel de la Journée Mondiale du Diabète.
    - 225 000 bougies virtuelles ont été allumées.
    - 3 millions de visites enregistrées et 1 million de pages vues sur www.worlddiabetesday.org
    - Le logo de la Journée Mondiale du Diabète et les posters de la campagne ont été traduits et étaient disponibles en respectivement 65 et 16 langues.

    Les photos que nous avons reçues témoignent de cette expérience remarquable partagée par tous, partout dans le monde. Nous sommes très reconnaissants à tous ceux qui ont contribué au succès de cette journée et espérons faire encore mieux en 2010.

    3. 2010: les nouveautés
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    > Le Test du Cercle Bleu en ligne et en version 'papier'

    Cette année, nous ajoutons une nouvelle dimension intéressante à la campagne de la Journée Mondiale du Diabète. Nous lancerons une nouvelle initiative qui va permettre à chacun de savoir si il/elle est à risque de développer le diabète de type 2 et comment adapter son mode de vie. "Le Test du Cercle Bleu" comprendra deux versions : une 'électronique' et l'autre 'papier':

    L'outil en ligne présentera les facteurs à risque du diabète de type 2 et les actions concrètes qui peuvent être engagées pour réduire les risques. Les utilisateurs seront confrontés à un ou plusieurs personnages fictifs à haut risque de développer le diabète de type 2. L'objectif sera de réduire le risque de ce(s) personnage(s), en éliminant les facteurs à risque et en menant des actions positives. Au travers de chaque action, l'utilisateur sera informé de manière informelle sur le 'comment' et le 'pourquoi'. La version 'papier' consistera en un mètre bleu qui sera utilisé lors des activités sur le terrain de la Journée Mondiale du Diabète, de par le monde. Le mètre inclura des informations sur la corrélation entre le tour de taille et le risque de diabète de type 2.

    > Activités physiques autour des monuments bleus: le défi 2010

    Les illuminations en bleu de bâtiments et sites de prestige ont été à nouveau très populaires l'an dernier et constituent l'un des éléments-clés pour célébrer la Journée Mondiale du Diabète autour du monde. Cette initiative continuera cette année et nous chercherons à renforcer le lien entre ces illuminations et le diabète en organisant des activités sur le terrain autour de ces monuments et bâtiments. Une attention particulière sera donnée aux activités promouvant l'activité physique, l'objectif étant de stimuler la participation, particulièrement des gens atteints de diabète et l'interactivité afin de faire passer un message positif et stimulant.

    Si vous avez déjà réussi à sécuriser une illumination dans votre pays/région pour 2010, merci d'envoyer le nom du monument à lorenzo.piemonte@idf.org. Dans notre prochaine newsletter, nous commencerons à énumérer les bâtiments et sites qui seront illuminés.

    Quelque que soit l'activité que vous prévoyez d'organiser dans le cadre de la Journée Mondiale du Diabète cette année, merci de l'enregistrer sur le site de la Journée Mondiale du Diabète: http://bit.ly/bH7HMw.

    > Des matériels sur-mesure et flexibles

    Nous avons développé de nouveaux visuels pour illustrer le slogan de la campagne et les messages-clés décrits ci-dessus. Il y aura des posters adaptés pour les personnes à risque de diabète, les professionnels de la santé, les décideurs politiques et les gens qui vivent avec le diabète. Notre objectif est de développer du matériel flexible, qui s'adapte en fonction des différentes cibles et de l'environnement culturel.

    Nous allons également préparer un dossier pratique avec toutes les informations utiles pour organiser la Journée Mondiale du Diabète dans votre région. 

    4. Partenaires Officiels de la Journée Mondiale du Diabète
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    La Journée Mondiale du Diabète bénéficie de multiples partenariats. Tous les acteurs contribuent à assurer une visibilité maximale de la campagne et une promotion de la volonté politique nécessaire pour améliorer le traitement et la prévention du diabète autour du monde. La Fédération Internationale du Diabète est heureuse de présenter ses partenaires officiels pour la Journée Mondiale 2010:

       - Abbott
       - AstraZeneca
       - Boehringer Ingelheim
       - Boston Scientific
       - Bristol-Myers Squibb
       - Eli Lilly
       - LifeScan
       - Medtronic
       - Merck & Co
       - Novartis
       - Novo Nordisk
       - Pfizer
       - Roche
       - Sanofi-aventis
       - Takeda

    Cordialement,

    Lorenzo Piemonte, au nom de l'équipe de la Journée Mondiale du Diabète

    International Diabetes Federation
       166 Chaussée de la Hulpe, B-1170 Brussels, Belgium
       tel +32-2-5385511 | fax +32-2-5385114
       info@idf.org | www.idf.org

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  • Diabète : les nombreux avantages de la pompe à insuline

    Depuis 30 ans, les patients diabétiques peuvent bénéficier des pompes à insuline. Ce dispositif très fiable et fonctionnel améliore de manière considérable le quotidien des malades. Pourtant, leur usage reste trop peu répandu en France. Découvrez les atouts de ce traitement pas comme les autres.

    Alors que 25 % des patients américains bénéficient d’un traitement par pompe à insuline, c’est le cas de seulement 5 % des diabétiques français. Méconnaissance de ce dispositif, peur des dysfonctionnements… les idées reçues sont encore nombreuses.

    La pompe à insuline comment ça marche ?

    Pompe à insulineIl est important de rappeler que le diabète se caractérise par un dysfonctionnement du pancréas, incapable de produire l'insuline nécessaire à l'organisme. Pour réguler leur taux de sucre (glycémie) dans le sang les personnes diabétiques doivent régulièrement s'injecter de l'insuline et surveiller de très près les variations de cette hormone. Contrairement aux injections, la pompe à insuline permet de diffuser de toutes petites quantités d'insuline en permanence, reproduisant ainsi de façon très proche l'activité du corps d'une personne non diabétique. Le patient peut également choisir d'ajouter un peu plus d'insuline au moment du repas ou si cela lui semble nécessaire. Pour le Dr Jean-Yves Josse, diabétique de type 1 et lui même porteur d'un tel dispositif, le principal avantage de la pompe est double : "La délivrance d'insuline en continu qu'on appelle "débit basal" est beaucoup plus physiologique". Deuxième avantage souligné par le Dr Josse : la possibilité de choisir la dose et le moment des apports en insuline sans avoir à faire d'injection. Cela permet une plus grande liberté dans la vie quotidienne et surtout une plus grande flexibilité des heures de repas. Non seulement, on est gagnant sur le plan thérapeutique mais aussi sur la qualité de vie.

    Un meilleur contrôle glycémique

    Pour savoir si un diabète est équilibré, l’indicateur de référence est l’"HbA1c". Derrière ces quelques lettres se cache la mesure du taux d'hémoglobine glycosylée qui permet d'évaluer le taux de glucose sur trois mois. Chez une personne non-diabétique, ce taux est inférieur à 6, chez les patients diabétiques, cette valeur doit être inférieure à 7 % et ce afin de réduire les risques de complications. Selon les résultats de diverses études, la réduction de 1 point de l'hémoglobine A1c réduirait de 45 % le risque de rétinopathie ou encore de 25 % les atteintes rénales.
    De plus, selon les dernières études, le traitement par pompe réduit les risques cardiovasculaires de 42 % et même le risque d’infarctus de 57 % par rapport à un traitement classique par insuline. Mais il faut également veiller à ce que ce taux ne connaisse pas de variations trop importantes. Et là encore, on mesure bien tout l’intérêt de la pompe qui délivre des doses régulières. Selon le Pr. Bringer, diabétologue au CHU de Montpellier, "l’ensemble des études dont on dispose montre un avantage des pompes sur les traitements par multi-injections. L’équilibre glycémique est moins variable, mieux stabilisé, et ceci grâce au caractère précis et modulable de ce dispositif médical".

    Autre avantage thérapeutique non négligeable, la pompe à insuline permet de limiter le nombre d'hypoglycémies sévères et modérées, notamment les hypoglycémies nocturnes tant redoutées par les patients et leur entourage. Il en va de même pour les hyperglycémies dont souffrent 90 % des diabétiques aux premières heures de la journée.


     

    Les pompes permettent de programmer de l'insuline ce qui n'est pas envisageable avec les injections. Pour le Dr Josse  qui ne manque pas d'humour "la pompe est tout simplement une Game Boy qui fusille les glycémies supérieures à 2 g". Ce mode de fonctionnement évite les yoyos glycémiques, ces variations permanentes du taux de sucre, principales responsables des complications dues au diabète. Pour le Pr. Bringer "l'insulinothérapie n'est comparable à aucun autre traitement, elle nécessite une finesse très importante et une modulation permanente, de la réactivité. et c'est là que la pompe à insuline trouve toute sa place".

    Enfin, il faut ajouter que l’utilisation de la pompe permettant de délivrer des doses d’insuline plus précises et plus régulières s’accompagnent d’une moindre consommation d’insuline.

    Au jour le jour avec une pompe

    Comme de très nombreux patient porteur de pompes, le Dr Jean-Yves Josse se considère comme un privilégié. Diabétique de type 1, il n'a jamais connu les multiples injections quotidiennes et sa profession lui permet d'appréhender parfaitement son diabète et son traitement. Il nous confie que des réticences persistent sur la pompe à insuline : "on croît souvent qu'on perd toute liberté et que le diabétique a alors une compagne appelée pompe 24 heures sur 24. Or la pompe est moins grosse qu'un portable et on peut s'en déconnecter pour de petites périodes". Sa conclusion est sans appel "la priorité doit être donnée à la santé et le traitement optimum pour la santé d'un diabétique, c'est la pompe".

    Les patients doivent évidemment rester libres de choisir leur traitement mais il est important pour eux de connaître toutes les options thérapeutiques possibles et d'avoir la possibilité d'essayer chaque traitement afin de trouver son équilibre et de pouvoir dire "oui, ce traitement me convient".

    Anne Aurélie Epis de Fleurian, Pharmacienne

    Source : Entretien avec le Dr Jean-Yves Josse le 27 janvier 2006.

    Forum Diabète

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/9326-diabete-pompe-insuline-avantages.htm

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    ACCUEIL DIABETE TYPE 2 EN BREF INSULINE HYPOGLYCEMIE NUTRITION EXERCICE PHYSIQUE AUTRES

    L'œuf, brouillé, dur, sur le plat, à la coque, un aliment de base

    Connu comme source de vie, de force, de fertilité dans beaucoup de civilisations, l'œuf s’est vu affublé au cours des vingt dernières années, d’une image désastreuse et d’un aspect diabolique par l’ange du mal appelé "Cholestérol". La poule a été une des dernières venues dans les fermes européennes, bien après la dinde et la pintade. Les fermes grecques et romaines la virent apparaître vers le 5ème siècle avant notre ère. Dans beaucoup de civilisations les œufs n’étaient pas mangés car ils donnaient naissance à une source de protéines encore plus abondante : les volailles.

    Dans la plupart des médecines traditionnelles, l'œuf rentrait dans beaucoup de thérapeutiques et son rôle positif était souligné par tous les sages. Aujourd’hui, au lieu de garder cette image d’un œuf salvateur, la plupart d’entre nous tendent à limiter sa consommation. La chute dans la notoriété de l’oeuf est due à deux éléments:

    - la maladie coronarienne est devenue la cause principale de mortalité des adultes dans les sociétés occidentales. Le cholestérol, une substance à l’aspect de cire blanchâtre, est trouvé sur les artères des personnes décédées de cette maladie.

    - le cholestérol est trouvé en assez grande quantité dans les œufs.

    Aussi la première réaction des thérapeutes est de dire, puisqu’il y a trop de cholestérol, supprimons-le dans la nourriture, mais ce n’est pas aussi simple. Les premiers traitements du diabète avaient également cette attitude simpliste : puisqu’il y a trop de sucre dans le sang, interdisons-le dans l’alimentation. Les diabétiques avaient un régime hypercalorique très riche en graisses et pauvre en féculents. Cette alimentation déséquilibrée a montré ultérieurement ses effets néfastes. Le diabète accentue le risque de maladie cardiaque. Les médecins et les nutritionnistes qui suivent les diabétiques de type 1 (insulino-dépendant) ou de type 2 (non insulino-dépendant) sont particulièrement intéressés au rapport entre le cholestérol et la maladie coronarienne. En quoi l’oeuf intervient-il dans tout cela?

    Le cholestérol et l’oeuf

    Le cholestérol trouvé dans les aliments a une origine animale. L’œuf est d’origine animale et il est particulièrement riche en cholestérol. Beaucoup de patients concernés posent légitimement la question: "Est-ce que nous devons arrêter de manger des œufs?"

    La réponse à cette question est compliquée. En tout premier point, le cholestérol n’est pas totalement indésirable. Le corps a besoin d’une certaine quantité de cholestérol, et l’organisme humain, particulièrement le foie, fabrique du cholestérol. Le cholestérol apporté par l’alimentation est digéré et passe dans le sang, en fonction de cet apport, le foie, dans la plupart des cas, en produit un peu moins, pour conserver un taux constant dans le sang.

    Pour une part importante de la population, ce procédé ne fonctionne pas très bien. Le cholestérol apporté par l’alimentation entraîne une augmentation du taux sanguin.

    Pour être transportés dans le sang, le cholestérol et les autres particules graisseuses demandent des "assistants". Ils se lient avec des protéines et forment ce que l’on appelle des "lipoproteines" (lipo veut dire gras).

    Il y a plusieurs formes de lipoproteines dans le sang. Les "VLDL" (des lipoprotéines dites de très basse densité), qui transportent des formes grasses connues comme les triglycérides, ainsi que de petites quantités de cholestérol. Les "LDL" (des lipoprotéines de basse densité), qui transportent la plupart du cholestérol, celui qui est fabriqué par le foie ainsi que celui qui est apporté par la nourriture quotidienne. Cette forme de transporteurs n’est pas souhaitée, ce sont ceux qui favorisent le dépôt de cholestérol sur les parois des artères.

    Les "HDL" (des lipoprotéines de haute densité), qui transportent le cholestérol mais empêche le dépôt sur les parois des vaisseaux. En clair, un bon niveau de HDL est vivement souhaité. Un bilan lipidique, permettant d’estimer les différentes catégories, doit être fait régulièrement à la demande de votre médecin. Avec le diabète, passé un certain âge, il est recommandé de le faire chaque année.

    D’où vient le cholestérol?

    Pour beaucoup de personnes, de hauts niveaux de cholestérol sanguins ne sont pas liés principalement à un apport alimentaire de cholestérol excédentaire. La plupart du temps, le lien est beaucoup plus fort avec un apport alimentaire trop important en acides gras saturés (origine animale). Les nourritures riches en acides gras saturés sont beaucoup plus dangereuses pour le cœur, que les nourritures riches en cholestérol.

    Les acides gras saturés et le cholestérol venant de l’alimentation ne sont pas les seules causes de l’épaississement de vos artères. D’autres facteurs, tels que le tabac, l’inactivité, l’hypertension, l’obésité, une prédisposition héréditaire, et un mauvais équilibre glycémique jouent aussi un grand rôle dans les altérations de vos artères. Les œufs ne peuvent pas être considérés comme pauvres en graisses, puisqu’un œuf apporte environ 4 grammes de graisses. Cependant il faut noter que sur ces 4 à 5 grammes de graisses, seulement 1,5 gramme est saturé, la même quantité que dans un verre de lait demi-écrèmé (1/4 de litre).

    Le cholestérol alimentaire peut augmenter le niveau de cholestérol sanguin et les recommandations médicales se résument à une limitation quotidienne de 300 mg par jour ou moins.

    L’œuf n’est pas interdit

    Une des sources majeures de cholestérol alimentaire reste les œufs, aussi les diététiciennes suggèrent que nous ne consommions pas plus de trois ou quatre œufs par semaine. Il est utile de savoir que le cholestérol de l’œuf n’est pas uniformément réparti. Le blanc de l’œuf, l’albumine n’en contient pas. Le cholestérol ne se retrouve que dans le jaune, ce qui veut dire que la consommation de blanc d’œuf n’a pas de limite particulière. Un œuf ne contient jamais plus de 150 milligrammes de cholestérol. Les œufs restent un des aliments les plus riches en cholestérol dans notre alimentation.

    Une importante contribution à notre alimentation

    L’œuf est aussi un aliment riche en protéines. Un œuf a la même quantité de bonnes protéines, qu’une tranche de rôti de bœuf maigre, mais il est beaucoup moins cher, ce qui fait des œufs une source économique de bonnes protéines. L’œuf contient également de modestes quantités de vitamines (B2, A, B6 et B12), de fer, calcium, de phosphore, et de zinc. Les œufs font partie de nombreuses recettes. On les retrouve dans les sauces, dans la mayonnaise, dans les quiches. Ils permettent de lier entre eux les composants. La manière de préparer les œufs est toute aussi importante que la composition de l’œuf.

    Le rôle des œufs dans la préparation des gâteaux est également essentiel. Comment la meringue, le cake, le quatre-quart pourrait obtenir leur moelleux et leur saveur sans les œufs. Il ne faut pas oublier non plus, le rôle esthétique joué par la couleur chaleureuse du jaune d’œuf.

    Concilier les exigences diététiques et le plaisir

    Si vraiment le médecin ou la diététicienne a été très strict sur la limitation du cholestérol vous pouvez pour une omelette par exemple, utiliser 1 œuf entier et 2 ou 3 blancs d’œuf supplémentaires. La part du jaune sera ainsi limitée. L’œuf reste une excellente nourriture, s’il est utilisé sans excès. Ce n’est pas en supprimant les œufs de l’alimentation qu’un taux élevé de cholestérol baissera. Une nourriture riche en graisses est tout aussi dangereuse sinon plus. Si vous voulez protéger votre cœur et vos artères, apprenez à manger plus de légumes, plus de fruits et moins de viandes, moins de graisses. Vous pouvez continuer à aimer les œufs en restant dans la modération.

    Sources : Unscrambling the eggs, Judith Arch, Linda Steranchak, Diabetes Forecast, may 95

    Répertoire général des aliments, INRA, 1991

    Histoire Naturelle et morale de la nourriture, Maguelonne Toussaint-Samat, Bordas, 1987

     

    Gargantua et Louis XIV

    Le papa de Gargantua adorait les œufs et Louis XV les préférait à la coque. Si à l’époque de Rabelais, les œufs avaient tendance à être les mets des jours maigres, le célèbre Pantagruel, père de Gargantua, savait les mettre en valeur, dans la langue de Rabelais qui remonte aux années 1500:

    "Ces œufs que les gastrolâtres sacrifient à leur dieu ventripotent : œufs fritz, perduez, suffocqués, estuvés, trainés dans les cendres, jettés par la cheminée, barbouillés, gouildronnés, etc. "

    Si le jour de Pâques les rois de France se voyaient remettre de magnifiques œufs décorés par les enfants, le roi Louis XIV adorait manger des meringues de blanc d’œufs et de sucre cuites au four. Louis XV se régalait d’œufs à la coque chaque dimanche.

    La religion et les œufs

    Occasionnellement, une minuscule tache de sang peut apparaître sur le jaune. Cela signifie seulement qu’un vaisseau de sang s’est rompu durant la formation de l’œuf. Elle peut être enlevée avec un morceau de coquille d’œuf. Cependant, les œufs avec des tâches de sang sont considérés comme non casher pour les pratiquants de la religion juive orthodoxe, et halal pour les personnes qui suivent la religion islamique.

    Le blanc ou albumine, clair lorsqu’il est cru, devient opaque lorsqu’on le bat ou on le fait chauffer. La vitamine B2, abondante dans l’albumine, lui donne quelquefois une teinte légèrement jaune ou verte. Trop cuit un œuf entraînera à la surface extérieure du jaune le sulfure de fer le faisant devenir verdâtre. Cependant, la composition nutritionnelle de l’œuf n’est pas concernée par la couleur de la coquille, du jaune, ou du blanc.

    Une bactérie appelée Salmonelle.

    Cette bactérie est habituellement trouvée dans les œufs qui montrent une petite fêlure, mais on peut également la trouver dans un œuf qui apparaît indemne. Manger un œuf cru n’est, de ce fait, pas recommandé. Une intoxication au salmonelle entraîne le plus souvent des nausées, des vomissements, une diarrhée. Elle peut être grave chez le nourrisson, la personne âgée, et les personnes avec des maladies chroniques comme le diabète. Ce risque de salmonellose est extrêmement faible, et le conditionnement actuel des oeufs élimine ce risque pratiquement à 100 %.

    Il est beaucoup plus important de faire très attention à la cuisine des œufs. On peut rappeler quelques règles à suivre pour éviter une infection.

    1. Acheter seulement les œufs qui sont conservés au froid.

    2. Mettre de côté les œufs fêlés, craqués, et ceux qui collent légèrement au carton. L’œuf cru filtrant par une fente minuscule dans la coquille entraîne un effet de collage.

    3. Placer-les au réfrigérateur aussitôt l’achat.

    4. Les œufs sont conservés dans leur emballage ou dans un récipient avec un couvercle, pour les isoler de l’humidité.

    5. Consommer les œufs durs dans la semaine suivant leur préparation.

    6. Utiliser les œufs dans les 4 à 5 semaines suivant la date d’emballage apparaissant sur le carton. (Les nombres 1 par 365 représentent le jour de l’année de mise en paquet)

    7. Si les œufs une fois cuisinés ne sont pas mangés aussitôt, placer les rapidement au réfrigérateur.

    9. Eviter les œufs crus

    Le micro-ondes fait exploser les œufs

    Si vous désirez cuire des oeufs au micro ondes, il faut les casser et percer le jaune. La pression interne que les œufs atteignent dans le micro-ondes peut les entraîner à exploser l’un après l’autre dans leur coquille.

     

    http://dianantes.free.fr/equi/oeufs.html

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  • Validation des choix alimentaires
    par l'autosurveillance glycémique


    De quoi s'agit-il ?

    L'autosurveillance glycémique se résume très souvent à mesurer sa glycémie le matin à jeun et avant le repas du soir, c'est-à-dire aux moments où elle a le plus de chance d'être basse.

    Or ce qui importe, c'est de traquer l'hyperglycémie.

    Quel chasseur, ou quel pêcheur, se placent aux endroits les moins favorables pour voir du gibier, ou attraper du poisson ?

    L'autosurveillance peut être utilisée de façon raisonnée pour valider les choix alimentaires, en regardant la glycémie avant le repas et une heure trente après le début du repas, de manière à voir quel a été l'effet du repas.

    En effet, en l'absence de diabète, la glycémie passe habituellement de 0,80 avant le repas, à moins de 1,40 g/l une heure trente après le début du repas, et l'individu non diabétique a en quelque sorte «droit» à une ascension glycémique de 0,60 g/l par rapport à sa glycémie avant repas.

    Le niveau maximal par lequel passe la glycémie dans les suites d'un repas est en effet compris entre la glycémie avant repas et «0,60 en plus» par rapport à la glycémie avant repas. Dans certains cas la glycémie maximale n'est que de «0,20 en plus», elle est le plus souvent de «0,20 à 0,40 en plus», elle peut aussi être épisodiquement plus élevée, mais elle n'est jamais supérieure à «0,60 en plus». Ceci dépend de la nature du repas (un repas équilibré conduit à une ascension glycémique plus faible qu'un repas non équilibré) ainsi que de la «vivacité» du pancréas (les ascensions glycémiques les plus élevées sont habituelles constatées chez les personnes «en train» de devenir diabétiques).

    En ce qui concerne le diabétique, il est logique qu'il ait aussi «droit» à une ascension glycémique pouvant atteindre 0,60 g/l, et par conséquent :
    • si la glycémie est à 1,10 g/l avant le repas on peut estimer que le repas était équilibré si la glycémie une heure trente après le repas est inférieure à 1,70 g/l,
    • si la glycémie est à 1,50 g/l avant le repas on peut aussi estimer le repas était équilibré si la glycémie une heure trente après le repas est inférieure à 2,10 g/l,
    • mais plus le niveau glycémique est élevé, moins la différence glycémique est un témoin d'un repas équilibré, car la quantité de glucides passant dans les urines devient importante (lorsque la glycémie est très élevée avant repas, un repas non équilibré peut ne pas élever beaucoup la glycémie après repas).

    A l'inverse, si l'ascension glycémique postprandiale est faible, par exemple de 0,20 g/l, avec une glycémie passant de 1,10 à 1,30 g/l, on peut estimer que le repas aurait pu comporter un peu plus de glucides, comme un fruit en fin de repas par exemple.

    Autrement dit, la comparaison des glycémies avant repas et une heure trente après le début du repas permet de valider les choix alimentaires, ainsi que de signaler au diabétique s'il ne s'est pas privé «à tort» d'un apport de glucides :

     

    Si la différence glycémique est supérieure à 0,60 g/l, il y avait :
      - soit trop de glucides (pain et dérivés de la farine, féculents, fruits),
      - soit pas assez d'aliments non glucidiques (crudités, légumes chauds, viande ou poisson, laitage),
      - soit trop de glucides et pas assez d'aliments non glucidiques.

    Si la différence glycémique est inférieure à 0,20 g/l, un supplément glucidique aurait pu être avalé au cours de ce repas.


    Est-ce utilisable dans tous les types de diabète ?

    Cette méthode de validation des choix alimentaires est utilisable en cas de diabète de type 2, et cette autosurveillance glycémique est bien plus utile que de réaliser «bêtement», par habitude, une glycémie le matin à jeun et une glycémie le soir avant le repas ou avant le coucher.

    En effet, lorsqu'on ne réalise des glycémies qu'à ces moments, on n'a que très peu d'informations sur son degré de diabète car on réalise les glycémies aux moments où elles ont le plus de chance d'être les plus basses (ces deux glycémies n'informent pas du tout sur les glycémies après repas, et l'hémoglobine glyquée (HbA1c) est bien plus utile pour connaître son degré de diabète) et surtout elles n'apportent aucune information sur ce qu'on pourrait faire pour améliorer la maîtrise des glycémies puisque prendre un comprimé en plus, ou ne pas prendre un comprimé, selon la glycémie que l'on vient de faire, ne sert à rien étant donné qu'il faut plusieurs jours pour obtenir les effets d'un changement du nombre de comprimés contre le diabète (sauf pour les glinides pour lesquels le nombre de comprimés pris avant le repas influence immédiatement la glycémie après repas).

    Autrement dit, plutôt que de faire deux glycémies qui ne sont pas des bons indicateurs du degré de diabète, et qui n'indiquent pas ce qu'on pourrait faire pour mieux maîtriser son diabète, il est bien plus utile de faire une glycémie avant un repas et une autre glycémie une heure trente après le début du même repas de façon à savoir si les choix alimentaires étaient corrects on non (par exemple, «encadrer» le petit déjeuner le lundi, le repas de midi le mardi, le repas du soir le mercredi... ou une semaine d'encadrement du petit déjeuner, puis une semaine d'encadrement du repas de midi, et une semaine d'encadrement du repas du soir...). Bien sûr, lorsqu'on a validé ses choix alimentaires pour les menus habituels qui reviennent régulièrement, on peut alléger cette autosurveillance et privilégier les menus comportant des aliments inhabituels ou les menus qui ne comportent pas ou peu de légumes.

     

    En cas de diabète de type 2, faire une glycémie le matin et le soir n'est pas une bonne idée

    Il vaut bien mieux faire une glycémie avant un repas et une autre glycémie une heure trente après le début du même repas

     
    Cette validation des choix alimentaires est également utilisable en cas de diabète de type 1 non instable, où elle sert aussi à adapter les doses d'insuline. Par contre, lorsque le diabète de type 1 est instable, la glycémie peut varier de façon déconcertante par suite de mécanismes qui ne dépendent pas des repas, de la dose d'insuline ou de l'activité physique (à une même heure dans la journée, la glycémie peut être normale, très élevée, ou très basse, même si l'alimentation, la dose d'insuline et l'activité physique ont été strictement identiques à celles de la veille, et les courbes de glycémies peuvent être très anarchiques). Dans ce cas l'autosurveillance est très utile pour décider des doses d'insuline, mais elle est d'autant moins indicative des choix alimentaires que le diabète est instable.

    Par ailleurs, en cas de diabète gestationnel, ou de grossesse en cas de diabète, les critères sont plus stricts avec une glycémie avant repas qui doit être inférieure à 0,90 g/l et une glycémie une heure trente après le début du repas qui doit être inférieure à 1,30 g/l.

    Bien entendu, des différences glycémiques élevées peuvent aussi être le fait d'un traitement insuffisant mais cette situation est identifiable par le profil glycémique des journées.


    La glycémie avant repas est-elle nécessaire ?

    Afin «d'économiser les doigts» il est tentant de se passer de la glycémie avant repas, et de ne réaliser que la glycémie une heure trente après le début du repas, pour valider les choix alimentaires.

    Cependant c'est souvent décevant, car si la glycémie après un repas est peu élevée cela indique que le repas était équilibré, mais si elle est élevée cela n'apporte guère de renseignements car cette glycémie a pu être la conséquence d'une glycémie avant repas peu élevée suivie d'un d'un repas non équilibré, ou d'une glycémie avant repas déjà élevée suivie d'un repas équilibré.


    Quand réaliser la glycémie après repas ?

    Lorsqu'on étudie les profils de glycémie après repas chez les personnes non diabétiques (toutes les dix minutes pendant trois heures par exemple) on constate :
    • d'une part, que pour des repas strictement identiques et pris à la même heure, le maximum de glycémie est variable selon les jours, probablement parce que la vitesse avec laquelle se vide l'estomac n'est pas la même tous les jours,
    • et d'autre part, que le moment où la glycémie passe par son maximum dépend beaucoup de la nature du repas :
    - après un petit déjeuner comportant un café, du pain et de la confiture, le maximum peut être atteint en demi-heure, et il peut en être de même après un repas de midi ne comportant que de la purée de pomme de terre et une tranche de jambon (ceci est dû au fait que le pain et les pommes de terre ont une digestion très rapide et qu'il n'y a pas, ou peu, d'autres aliments non glucidiques ralentissant le passage des glucides, des intestins vers le sang),
    - par contre, après un repas comportant des crudités, des légumes chauds, un féculent ou mieux encore des légumes secs, de la viande ou du poisson ou des oeufs, un laitage et un fruit, le maximum de glycémie sera atteint beaucoup plus tardivement car les aliments non glucidiques associés abaissent l'index glycémique du repas ; d'autre part, bien que l'apport en glucides soit un peu plus important, le maximum de glycémie est moins élevé.

    Autrement dit :
    • si on mesure la glycémie peu de temps après le début du repas, on a de fortes chances de ne pas connaître la valeur maximale, surtout si on veille à équilibrer ses repas de manière à ce que ce maximum soit le plus bas et le plus tard possible,
    • mais si on la mesure trop tard après le début du repas, on a de forte de chances de trouver une valeur qui est plus basse que le maximum qui a eu lieu une demi-heure ou une heure avant.

    D'autre part, la glycémie postprandiale est destinée à être comparée avec la glycémie avant repas, mais aussi avec les glycémies postprandiales réalisées aux mêmes moments les jours précédents, et ceci n'est possible que si on adopte un intervalle de temps moyen identique tous les jours.

    Enfin, plus on attend pour mesurer la glycémie postprandiale, plus on se rapproche de la glycémie d'avant repas du repas suivant dont la signification n'est pas du tout la même : la glycémie après repas est le témoin de la capacité du glucose alimentaire à pénétrer dans les muscles et dans le foie pour stocker l'énergie glucidique, alors que la glycémie avant repas est le témoin de la sortie de glucose du foie pour assurer les dépenses glucidiques.

    Pour toutes ces raisons, l'intervalle de temps le plus habituellement recommandé est d'une heure trente après le début du repas (une heure après le début du repas, c'est trop tôt, surtout pour le repas de midi et du soir, tandis que deux heures après la fin du repas, c'est trop tard d'autant que cela correspond à 45 ou 60 minutes supplémentaires par rapport à un intervalle de temps d'une heure trente après le début du repas).


    Quels repas faut-il tester ?

    L'objectif étant de traquer l'hyperglycémie, le plus utile est de tester les repas dont on pense que la composition est de nature à conduire à une élévation excessive de la glycémie.

    Les repas les plus intéressants à tester sont donc les repas comportant des glucides en quantité non négligeable (pain et farineux, féculents, fruits) et/ou les repas dont les aliments non glucidiques (crudités, légumes chauds, viande ou poisson, laitage) sont absents ou en faible quantité.

    Ou encore, étant donné que les études concernant les habitudes alimentaires familiales montrent que les mères de famille ont habituellement une vingtaine de menus «de base» qu'elles déclinent selon diverses modalités, il est aussi possible notamment la première fois que l'on envisage de valider ses choix alimentaires par l'autosurveillance glycémique, de tester les uns après les autres les menus habituels, de façon à vérifier leur effet sur la glycémie, et réfléchir à la façon dont ces menus pourraient être équilibrés, notamment par l'ajout d'aliments non glucidiques.

    Il est également possible, lorsque les différents menus habituels ont été testés, de procéder de façon systématique en testant le petit déjeuner le lundi, le déjeuner le mardi, le dîner le mercredi, puis à nouveau le petit déjeuner le jeudi...

    Enfin, il est intéressant de noter qu'assez souvent c'est le petit déjeuner qui conduit aux élévations glycémiques les plus importantes, même lorsque le volume des aliments avalés est faible. Ceci est lié au fait que très souvent le petit déjeuner comporte uniquement un liquide (café, thé...) qui n'apporte pas de glucides ni d'éléments susceptibles de ralentir la digestion, et du pain dont la moitié du poids est en fait des glucides. D'autre part, le matin est la période de journée où la tendance hyperglycémique est la plus forte par suite de l'effet d'hormones sécrétées en fin de nuit (le même petit déjeuner pris le soir entraîne une moindre élévation glycémique). Pour améliorer le petit déjeuner, il est souvent utile de manger quelque chose en plus (tranche de jambon découenné dégraissé ou de blanc de dinde, fromage allégé, yaourt maigre, fromage blanc allégé, tranche de fromage toastinette, oeuf... mais aussi tomate, concombre, carottes crues...), et le pain gris, ou mieux les pains enrichis en fibres, se digèrent plus lentement que le pain blanc.


    En résumé

    L'autosurveillance peut être utilisée de façon raisonnée pour valider les choix alimentaires, en regardant la glycémie avant le repas et une heure trente après le début du repas, de manière à voir quel a été l'effet du repas.

     

    Le seul moyen de vérifier que l'on ne se trompe pas dans le choix de ses aliments, est de vérifier sa glycémie avant le repas et une heure trente après le repas, et d'en tirer les conclusions qui s'imposent :

    • Si la différence glycémique est correcte, c'est qu'on ne s'est pas trompé dans le choix des
     aliments

    • Si la différence glycémique n'est pas correcte, il
     faut trouver où est l'erreur pour éviter de la refaire

     
    Par contre, rien ne vous indiquera si votre repas contenait trop de graisses. C'est à vous d'y faire attention à chaque repas.

     

    Obtenir de «bonnes glycémies» ne suffit pas ...

    Il faut aussi faire attention
    au contenu en graisses des
     repas

    http://www.diabsurf.com/diabete/FVecuD1.php
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