• Les maladies de la thyroïde et leurs traitements

    Située à la base du cou, la thyroïde produit des hormones essentielles au bon fonctionnement de nombreux organes vitaux, à tous les âges de la vie. Mais parfois, ce chef d'orchestre déraille, donnant un rythme trop rapide ou trop lent à l'organisme. Elle peut également voir sa taille grossir ou des nodules apparaître, dont certains peuvent cacher des cancers. Découvrez l'essentiel sur ces maladies de la thyroïde.

    Lathyroïdeest une glande en forme de papillon située au milieu du cou en avant de la trachée. "Formée de deux lobes situés de part et d'autre de la trachée en dessous du larynx, elle produit des hormones libérées dans le sang qui permettent de réguler le fonctionnement de nombreux organes (température corporelle, sudation, fréquence cardiaque, sommeil, nervosité, poids…)" précise le Dr Nathalie Beressi, endocrinologue à l'hôpital américain (Paris)1.

    ThyroïdeLa synthèse de ces hormones (dont les principales sontT3etT4) est régulée par deux structures situées dans le cerveau (l'hypophyse et l'hypothalamus) via une autre hormone,la TSH.

    Mais ce chef d'orchestre est parfois victime de troubles, dont certains nécessitent une prise en charge médicamenteuse et/ou chirurgicale. Comment détecter ces maladies ?

    Quels examens pour la thyroïde ?

    Selon le Dr Beressi, "les maladies de la thyroïde touchent plus de 15 % de la population française". Pour les détecter,plusieurs examens sont disponibles :

    • La palpation du cou. C'est le premier examen, le plus simple et le plus direct, pour apprécier les caractéristiques de la glande thyroïde et déceler éventuellement un goitre ou des nodules.
    • Les examens biologiques (dosage de T3,T4 et TSH) par une prise de sang permettent de déceler d'éventuelles anomalies dans leur production.
    • L'échographie du cou permet d'en savoir plus sur les éventuels nodules présents - nombre, dimensions, contenu solide ou liquide, autres caractéristiques… Elle permet en outre d'examiner les chaines ganglionnaires du cou.
    • La ponction cytologique. Ce geste peu douloureux et sans danger (souvent effectué sous contrôle échographique) consiste à prélever des cellules dans un nodule avec une aiguille fine. Le produit de la ponction est ensuite étalé sur des lames de verre pour analyse au microscope.
    • La scintigraphie consiste en l'injection par voie intraveineuse d'un produit radioactif (isotope de technétium ou iode). Le patient est ensuite allongé sur le dos et une caméra est placée au-dessus de lui. Cela va permettre de détecter les rayonnements émis par le produit radioactif et ainsi de distinguer des nodules "chauds" ou "froids", selon qu'ils fixent ou non l'isotope radioactif injecté.

    Maladies et traitements de la thyroïde

    A la lumière de ces examens, on distingue plusieurs pathologies thyroïdiennes et leurs traitements peuvent être résumées dans le tableau ci-dessous2,3,4,5,6 :

    Type de pathologie

    Maladie

    Description

    Traitement

    Hormonales

    Hyperthyroïdie

    La thyroïde fonctionne en surrégime (T3/T4 hautes et TSH basses). Cela peut être dû à la présence de nodules hyper-secrétants.

    Antithyroïdiens de synthèse

    Iode radioactif (principalement pour nodule hypersecrétant)

    La chirurgie n'est envisagée qu'en cas de récidive ou de désir de grossesse.

    Hypothyroïdie

    La thyroïde fonctionne au ralenti (T3/T4 basses et TSH augmentée)

    Hormones de synthèse

    Morphologiques

    Nodules

    Les nodules sont très fréquents : 50 % de la population présente un nodule de la thyroïde supérieur à 1 cm. On distingue cependant plusieurs types de nodules en fonction de leur taille, de leur activité et de leur caractère malin ou non.

    Surveillance ou chirurgie en cas de suspicion de cancer (nodule de plus de 3-4 cm, trop grand nombre de nodules…)

    Goitre

    On distingue les goitres simples (souvent d'origine familiale) et les goitres nodulaires (avec un nombre important de nodules)

    - Surveillance ou chirurgie si le nombre de nodules est trop important ou le risque de cancer est élevé.

    Cancer de la thyroïde

    5 % des tumeurs de la thyroïde sont des cancers. En augmentation, ces cancers touchent trois fois plus les femmes (4000 à 6000 cas par an). Détectés tôt, leurs chances de guérison sont proches de 100 %.

    - Chirurgie avec thyroïdectomie totale (ablation totale de la glande) suivi de :

    la prise de thyroxine (T4) pour compenser l'absence de thyroïde

    et utilisation d'iode 131 pour éliminer de possibles résidus thyroïdiens.

    Environ 4 000 cancers de la thyroïde sont découverts chaque année en France. Ce nombre est en constante augmentation, d'environ 6 % par an.

    David Bême, le 8 décembre 2010

    1 - Conférence de presse "Chirurgie de la thyroïde : une technique révolutionnaire arrive en France…" - Hôpital Américain - 2 décembre 2010
    2 - Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique - Cancer de la thyroïde - Mai 2010 - (accessible en ligne)
    3 - Hypothyroïdies frustes chez l'adulte : diagnostic et prise en charge - Recommandation professionnelle - Avril 2007 HAS (accessible en ligne)
    3 - Diagnostic et surveillance biologiques de l'hyperthyroïdie de l'adulte Recommandation professionnelle - Février 2000 - HAS - (accessible en ligne)
    4 - Examens anatomo-pathologiques extemporanés dans les pathologies mammaire et thyroïdienne - Recommandation professionnelle - Septembre 1997 (accessible en ligne)
    5 - Explorations thyroïdiennes autres que biologiques - Recommandation professionnelle - Septembre 1997 - (accessible en ligne)
    6 - La prise en charge diagnostique du nodule thyroïdien - Recommandation professionnelle - Décembre 1995 - (synthèse accessible en ligne)





    La prise en charge du cancer de la thyroïde - Guide Patient - HAS (accessible en ligne)

    La thyroïde
    Les thyroïdites
    Les hypothyroïdies
    Les hyperthyroïdies


    Les goitres
    Les cancers de la thyroïde
    Les glandes parathyroïdes

     Thyréostimuline = TSH
     Thyroglobuline

     ThyroxineT4
     Tri-iodo-thyronine T3/FT3

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  • Gonflement du genou ou épanchement de synovie

    L'articulation du genou est normalement lubrifiée par un liquide (la synovie) secrété par les cellules du tissu qui tapisse l'articulation : la synoviale. Le genou gonfle lorsque le liquide est secrété de façon abondante par ces cellules ; ceci apparaît lorsque le genou souffre.


    Diagnostic d'un genou gonflé
    Vous pouvez faire le diagnostic d'épanchement en regardant votre genou : s'il vous apparaît gonflé, augmenté de volume , c'est un épanchement liquidien (eau dans le genou).

    Après un accident (entorse ou fracture), le liquide peut être un mélange de synovie et de sang ( le ligament et l'os sont vascularisés par de petits vaisseaux et ces vaisseaux saignent dans l'articulation en cas de fracture ou de rupture du ligament). L'épanchement de sang dans l'articulation s'appelle une hémarthrose.

    Si le genou gonfle en fin de journée sans accident préalable, il s'agit de synovie.


    Notez que cet épanchement n'est pas la cause de la douleur mais le témoin d'une souffrance du genou. Il peut être douloureux s'il gonfle très vite mais ceci survient surtout en cas d'accident .

    Conséquences du gonflement du genou sur son fonctionnement : .
    · Il peut être douloureux, nous l'avons vu, si l'augmentation de volume est brutale. Le ponctionner peut être alors nécessaire pour diminuer la pression même si cette diminution ne sera probablement que temporaire; car c'est la pression provoquée par le gonflement qui, en augmentant, comprime les vaisseaux et arrête le saignement.

    · Le genou ne peut plus se plier complètement car le liquide est incompressible. Il est d'ailleurs inutile de forcer dessus pour le plier. Il pliera de nouveau lorsqu'il sera dégonflé.


    Quel traitement pour le gonflement ?
    · Le gonflement va se résorber progressivement spontanément en deux à trois semaines en général. 
    · Le glaçage est efficace pour limiter le gonflement (glaçons, eau dans un sac (vessie de glace) enveloppée dans un torchon pour ne pas abimer la peau).
    · Des anti-inflammatoires pendant deux ou trois jours peuvent aider, en particulier s'il est associé à des douleurs.

    Marcher le genou verrouillé aide le genou à dégonfler.


    Faut il le ponctionner ?
    · Oui si le genou est très douloureux sous tension malgré glaçage et anti-inflammatoires 
    · Non en général dans les autres cas

    La ponction peut être aussi le premier temps d'une infiltration lorsque ce traitement a été décidé. 
    · La ponction présente des risques, infectieux en particulier, et il faut donc être prudent et plutôt rechercher la cause du gonflement avant de répéter les ponctions.


    Analyser ce gonflement 
    · Vous pouvez avoir remarqué que votre genou gonflait le soir en fin de journée ou après l'effort ou qu'il reste gonflé régulièrement. 
    · Vous avez pu noter l'endroit du gonflement : global ou au dessus du genou ou derrière .
    · Il peut s'agir d'un kyste poplité si vous ressentez ce gonflement derrière le genou ; il s'agit d'une boule molle, liquidienne que vous pouvez sentir avec vos doigts. Vous risquez même de faire une échographie qui ne fera que confirmer (ou découvrir) le kyste.
    · Ce kyste poplité est banal et en général non responsable de vos douleurs : il s'agit d'une petite " hernie " du sac articulaire ; cette hernie se gonfle si le genou gonfle. Voir "Kyste poplité".

    Il s'agit donc de rechercher la cause du gonflement du genou (examen clinique, radios et irm).

    Docteur Jean Etienne Perraudin (page revue le 11 11 2007)

    Retour vers

    http://www.docteurperraudin.com/gonflement.htm

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  • Tabac et diabète: une combinaison dangereuse

    Tabac et cancer, tabac et BPCO… voilà des associations bien connues. Le lien entre tabac et diabète l'est moins, et pourtant le fait de fumer augmente les risques de développer un diabète de type 2 tout comme il multiplie les risques d'avoir des complications liées au diabète. Les explications du Pr Patrick Vexiau, chef de service de diabétologie à l'Hôpital Saint Louis (Paris) et secrétaire général de l'Association Française des Diabétiques (AFD), et du Pr Daniel Thomas, cardiologue au CHU de la Pitié-Salpêtrière.

    Le sevrage tabagique est essentiel chez les diabétiques : il permet de limiter le développement de complications, notamment cardiovasculaires. L'arrêt du tabac est bénéfique également pour les fumeurs qui voient leur risque de devenir diabétique revenir au niveau de celui des non-fumeurs quelques années après le sevrage.

    Diabète: le tabagisme, facteur de risque

    Tabac et diabète"Le tabagisme est un facteur de risque de diabète bien connu aujourd'hui", annonce le Pr Vexiau. De nombreuses études réalisées depuis les années 1990 ont en effet montré un lien entre le tabagisme et le risque de développer un diabète de type 2 chez les hommes comme chez les femmes. Ce risque est dose-dépendant : plus une personne fume, plus son risque de développer un diabète est grand, d'autant plus si c'est une femme :

    • + 5 % de risque de développer un diabète chez les hommes fumant moins de 5 cigarettes par jour ;
    • + 19 % chez ceux qui fument 20 à 40 cigarettes par jour ;
    • + 21 % chez les femmes fumant 20 à 40 cigarettes ;
    • + 45 % chez les hommes fumant plus de 45 cigarettes par jour ;
    • + 74 % chez les femmes fumant plus de 45 cigarettes par jour1.

     

    D'autres études ont montré un lien entre tabagisme et diabète gestationnel2. Il a aussi été observé que plus une femme fume pendant sa grossesse, plus le risque que son enfant développe un diabète de type 2 plus tard est élevé3. "Le tabac est un facteur diabètogène pour plusieurs raisons", explique le Pr Vexiau. "La principale est qu'il induit une insensibilité à l'insuline", précise le Pr Thomas. Reste maintenant à expliquer pourquoi. "Ce sont probablement des mécanismes hormonaux : le tabac a tendance à induire une sécrétion accrue de catécholamines au niveau des surrénales, or ces hormones ont un effet hyperglycémiant", explique le cardiologue. "Le tabac favoriserait en particulier la sécrétion d'adrénaline", précise le Pr Vexiau. En outre, "le poids inférieur des fumeurs est un leurre, ils ont souvent un syndrome métabolique, en lien avec l'insulinorésistance, et c'est cela qui conditionne l'évolution vers un diabète de type 2", complète le Pr Thomas.

    Complications du diabète : les effets du tabac

    "Le rapport entre tabac et complications du diabète est encore plus criant que celui entre tabac et développement du diabète", indique le Pr Vexiau. Et cela est valable pour le diabète de type 1comme celui de type 2. "Le tabagisme associé au diabète multiplie les risques de complications macrovasculaires (atteinte des grosses artères)", explique le diabétologue. Les fumeurs diabétiques ont en particulier un risque augmenté d'atteintes coronariennes, d'AVC et d'artérite des membres inférieurs.

    "L'association entre tabagisme et diabète aggrave également le risque de complications au niveau microvasculaire (atteinte des micro-vaisseaux)", ajoute-t-il. Un certain nombre d'études suggèrent ainsi que les fumeurs diabétiques ont plus de risques de développer une rétinopathie, une néphropathie, une neuropathie que les diabétiques non-fumeurs⁴.

    Tabac et diabète : l'importance du sevrage

    Seule solution : arrêter de fumer. "La résistance à l'insuline va être corrigée par le sevrage tabagique", indique le Pr Thomas. Des études ont ainsi montré qu'arrêter de fumer permettait un retour à une sensibilité normale à l'insuline au bout de quelques semaines ou quelques mois⁵. Pas de tabac pendant 10 ans chez les hommes et 5 ans chez les femmes ramènerait le risque de diabète de type 2 au niveau de celui des non-fumeurs⁶. Une raison de plus pour arrêter de fumer !

    Le sevrage tabagique est encore plus bénéfique pour les diabétiques. Selon des travaux, le fait d'arrêter de fumer réduit le risque de décès chez les personnes atteintes de diabète même si le risque reste élevé plusieurs années après l'arrêt du tabac⁷.

    Quid de la peur de la prise de poids après le sevrage, très répandue chez les diabétiques ? "La prise de poids est moins délétère qu'il ne paraît", affirme le Pr Thomas, avant d'ajouter : "Les ex-fumeurs retrouvent le poids qu'ils auraient eu en étant non-fumeurs". "Une méta-analyse récente a montré que les fumeurs prenaient en moyenne 4,6 kg après l'arrêt du tabac⁸. C'est un problème de balance entre le risque de prendre du poids et le bénéfice de l'arrêt du tabac, et le bénéfice étant rapide et important concernant le risque coronaire, cela impose l'arrêt du tabac dans les meilleurs délais", estime-t-il.

    Que vous soyez diabétique ou non, n'hésitez surtout pas à demander de l'aide à votre médecin pour arrêter de fumer, conseille le Pr Thomas. Lequel ne désespère pas qu'un jour le coût de la prise en charge du sevrage tabagique sera totalement assurée par l'Assurance Maladie pour les diabétiques !

    Anne-Sophie Glover-Bondeau, octobre 2012.

    Sources 

    - Interview du Pr Patrick Vexiau, 11 septembre 2012
    - Interview du Pr Daniel Thomas, 18 septembre 2012
    - Tabac et diabète, DiabetesVoice, volume 50, juin 2005

    1 - JC Will, DA Galuska, ES Ford, A Mokdad, E. E. Calle, Cigarette smoking and diabetes mellitus: evidence of a positive association from a large prospective cohort study- International journal of Epidemiology, 2001 - IEA.
    2 - England L, Levine R, Cong Q, Soule LM, Schisterman E, Yu KF, Catalano PM, Glucose tolerance and risk of gestional diabetes mellitus in nulliparous women who smoke during pregnancyAm J Epidemiol 2004; 160:1205-13. 
    3 - Montgomery SM, Ekbom A, Smoking during pregnancy and diabetes mellitus in a British longitudinal birth cohort, BMJ, 2002, 324:26-7(4). 
    4 - Nilsson PM, Gudbjornsdottir S, Eliasson B, Cederholm J; Steering Committee of the Swedish National Diabetes RegisterSmoking is associated with increased HbA1c values and microalbuminuria in patients with diabetes--data from the National Diabetes Register in Sweden.Diabetes Metab 2004; 30: 261-8.
    Muhlhauser I, Bender R, Bott U, Jorgens V, Grusser M, Wagener W, et al. Cigarette smoking and progression of retinopathy and nephropathy in type 1 diabetes; Diabet Med 1996; 13: 536-43.
    Mitchell BD, Hawthorne VM, Vinik AI. Cigarette smoking and neuropathy in diabetic patients. Diabetes Care 1990; 13: 434-7.




    5 - Eliasson B, Attvall S, Taskinen MR, Smith U. Smoking cessation improves insulin sensitivity in healthy middle-aged men. Eur J Clin Invest 1997; 27: 450-6.
    6 - JC Will, DA Galuska, ES Ford, A Mokdad, E. E. Calle, Cigarette smoking and diabetes mellitus: evidence of a positive association from a large prospective cohort study- International journal of Epidemiology, 2001 - IEA.
    7 - Chaturvedi N, Stevens L, Fuller JH. Which features of smoking determine mortality risk in former cigarette smokers with diabetes ? The World Health Organization Multinational Study Group. Diabetes Care 1997; 20: 1266-72. 
    8 - Aubin HJ, Farley A, Lycett D, Lahmet P, Aveyard P. Weight gain in smokers after quitting cigarettes: meta-analysis,BMJ2012;345:e4439.


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  • ALIMENTATION ET DIABÈTE : TOUT EST UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE 


    Dans la prise en charge de son diabète, l’approche diététique est incontournable pour veiller à son équilibre glycémique. Vos objectifs au quotidien : bien connaître les différents groupes d’aliments pour savoir composer un menu équilibré (que ce soit au restaurant ou dans votre cuisine) et connaître les équivalences glucidiques. Mais au quotidien, pas toujours facile de garder l’équilibre… surtout lorsqu’on travaille ou lors des sorties.

    À RETENIR

    Pour maintenir un équilibre alimentaire au quotidien :

    • Il est souhaitable de penser sur la durée en compensant les excès avec des lendemains de fête équilibrés et la pratique régulière d’une activité physique.
    • Adapter son traitement à l’insuline lorsque le contexte alimentaire n’est pas habituel.
    • Avoir toujours sur soi son matériel de traitement et d’autosurveillance pour pouvoir faire face aux imprévus ou lors d’un repas festif.
    Régime ou équilibre ? 
    Vous avez un diabète, et pour vous, cela signifie que vous êtes constamment au régime, avec de nombreux interdits alimentaires ? Halte aux idées reçues. Il n’existe pas de « régime » alimentaire spécifique pour les personnes diabétiques. L’alimentation recommandée est celle d’une alimentation bénéfique pour TOUTE LA FAMILLE, en particulier en prévention des maladies cardio-vasculaires. Votre alimentation doit couvrir vos besoins énergétiques et s’adapter à votre âge, votre corpulence et votre rythme de vie.
    N’oubliez pas que votre équilibre alimentaire se construit dans le temps. Vous avez fait un écart ? Vous vous rattraperez aux repas suivants avec davantage d’équilibre. Tout en ne négligeant pas la pratique régulière d’une activité physique. Gardez des objectifs réalistes avec votre santé et votre mode de vie : faire un jogging de 2h un lendemain de fête n’est vraiment pas raisonnable si on n’est pas entraîné !

    Vie active et diabète traité à l’insuline 
    Voici quelques repères à avoir en tête pour garder l’équilibre de votre glycémie tout au long de la semaine :
    • 3 repas par jour avec d’éventuelles collations, pour répartir sa prise de glucides tout au long de la journée et éviter ainsi les fringales, sources de grignotage.
    • Des repas à heures régulières (selon votre schéma insulinique vous aurez plus ou moins de latitude).
    • Une autosurveillance glycémique régulière, pour limiter les périodes d’hyperglycémies prolongées ou les accès d’hypoglycémies et ajuster si besoin sa dose d’insuline.
    • Prévoir des collations équilibrées à emporter au bureau.
    • Avoir une bouteille d’eau à portée de main ou aller boire régulièrement à la fontaine à eau.
    • Avoir avec soi des aliments sucrés conditionnés en portion individuelle (c’est plus pratique !) pour remonter le plus vite possible une glycémie trop basse. Par exemple ? Une petite briquette de jus de fruits (125ml), 1 petit berlingot de lait concentré sucré, des bonbons,…
    • Planifier les menus des dîners de la semaine à l’avance – d’autant plus si on rentre tard du travail.
    • Gagner du temps en se faisant livrer ses courses et congeler les restes des menus du week-end.

    Pour en savoir +sur l’équilibre alimentaire,c’est ici

    INFOS PRATIQUES

    Pour varier les plaisirs, jouez sur les équivalences glucidiques et privilégiez les index glycémiques bas. L’équivalence glucidique n’est possible qu’au sein d’une même catégorie d’aliments.

    Portions de fruits apportant 20g de glucides :
      Index glycémique (IG)
    3-4 abricots bon*
    1 orange/pêche/poire/pomme bon
    1 petite banane moyen**
    Portions de féculents apportant 20g de glucides :
      Index glycémique (IG)
    6 cuillères à soupe de légumes secs cuits bon
    5 cuillères à soupe de pâtes cuites bon
    1/6 de baguette élevé***
    2 pommes de terre de la taille d’un oeuf élevé
    3 biscottes élevé

    * IG bon : 0-55       ** IG moyen : 55 à 70       *** IG élevé : + de 7


    Gérer les imprévus

     Il n’est pas toujours facile de manger à heure fixe lorsqu’on travaille.Votre liberté par rapport aux horaires de prises alimentaires sera fonction de votre schéma d’insulinothérapie et du type d’insuline que vous utilisez (retard, rapide, mélange).
    Si votre traitement comporte un schéma basal-bolus, associé à une surveillance très régulière de votre glycémie, vous aurez plus de souplesse pour répartir votre alimentation dans la journée (horaires, quantités) et faire face aux imprévus.
    Votre rythme change ? Votre travail suppose des horaires décalés ou davantage de repas professionnels ? N’hésitez pas à faire le point avec votre médecin traitant ou votre diabétologue sur votre schéma d’insulinothérapie et la quantité de glucides nécessaires à votre équilibre alimentaire. Si vous le souhaitez, vous pourrez être formé(e) à « l’insulinothérapie fonctionnelle ». Cette technique apporte une grande liberté dans la vie de tous les jours quand on souffre de diabète de type 1. Elle demande une certaine expérience mais permet d’apprendre beaucoup de chose sur sa maladie, en particulier sur le plan diététique..

    Les repas de fêtes

    Pour ne pas charger inutilement l’addition calorique et éviter les variations trop drastiques de votre glycémie, il est utile d’acquérir quelques réflexes simples mais efficaces pour profiter pleinement d’un moment convivial. Par exemple ?
    • Evitez la prise d’alcool et de sucre l’estomac vide (risque d’hyperglycémie).
    • Evitez les biscuits apéritifs industriels, trop salés et trop gras et misez sur les crudités souvent proposées dans les cocktails (bâtonnets de concombre, tomates cerises, …).
    • Demandez des détails sur un plat (type de cuisson, assaisonnement, sauce à part, …).
    • Equilibrez votre menu « festif » en faisant les bons choix : une entrée légère si le plat principal est plus copieux, …
    • Evaluez avec votre lecteur l’effet d’un aliment nouveau (ou d’un plat) sur votre glycémie.

    Et si le repas s’annonce copieux, même en choisissant les plats les plus légers ? Il faudra ajuster votre dose d’insulineen évaluant la composition du repas en glucides et en graisses. De même, si le repas s’annonce très long, vous devrez veiller à éviter les hypoglycémies en décalant vos injections. De manière générale, n’oubliez pas d’emporter avec vous votre traitement et votre matériel d’autosurveillance. Vous pourrez ainsi profiter d’un moment convivial sans stress.

    INFOS PRATIQUES

    Un repas sur le pouce pour aller à la gym le midi ?


    Un sandwich équilibré, idéalement fait maison :
    Pain complet + salade verte + fromage frais + surimi, complété d’une eau gazeuse et d’un fruit.

    Pensez à surveiller votre glycémie avant et après votre séance de gym et à vous re-sucrer éventuellement.
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  • Le diabète, une maladie dangereuse pour le coeur et les vaisseaux

    Environ 3 % des Français sont atteints de diabète, une affection qui tend actuellement à se répandre. Or, cette maladie expose à l'apparition précoce de complications cardiovasculaires, qui peuvent être graves.

    Par définition, le diabète correspond à un excès de glucose dans le sang. Dans plus de 9 cas sur 10, il s'agit d'un diabète de type 2, que l'on rencontre chez des adultes ayant dépassé la cinquantaine, souvent sédentaires et en surpoids. Le diabète de type 1 est moins fréquent et on peut le diagnostiquer dès l'enfance ou l'adolescence. Mais, dans les deux formes de diabète, on observe des altérations des gros et des petits vaisseaux sanguins.

    Les grosses artères du coeur, de la jambe et du cerveau sont souvent touchées

    DiabèteEn raison de l'hyperglycémie chronique et/ou de son association à d'autres facteurs de risque cardiovasculaire comme l'excès de triglycérides sanguins, l'obésité, l'hypertension artérielle, la sédentarité..., le diabète favorise le développement de plaques graisseuses (athérosclérose) au niveau des grosses artères (macroangiopathie).

    Le vieillissement accéléré des artères coronaires du coeur détermine ainsi une mortalité prématurée chez les diabétiques, en particulier chez les femmes, habituellement protégées contre les maladies cardiovasculaires jusqu'à la ménopause.

    • La probabilité de développer un infarctus du myocarde est multipliée par deux à quatre chez un diabétique en comparaison d'un non diabétique et ces infarctus sont deux fois plus souvent mortels.
    • Les diabétiques sont deux fois plus enclins que les personnes non diabétiques à développer une artérite des membres inférieurs, un risque encore accru s'ils fument beaucoup.
    • Enfin, ces patients sont plus souvent victimes d'accidents vasculaires cérébraux et ces problèmes sont, en général là aussi, plus graves que chez les non diabétiques.

    Mais, les petits vaisseaux sont également concernés

    Si l'atteinte des gros vaisseaux fait la gravité de la maladie diabétique (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux), celle des petits vaisseaux comme les artérioles et les capillaires induit des complications propres au diabète. Cette microangiopathie est directement en rapport avec l'hyperglycémie. L'atteinte des petits vaisseaux irriguant la rétine détermine ainsi des altérations visuelles, qui passent longtemps inaperçues mais peuvent aboutir à une cécité. La circulation sanguine est également souvent moins bonne au niveau des vaisseaux des pieds. Ceci aggrave les conséquences d'une éventuelle atteinte des grosses artères des jambes et explique la nécessité de recourir parfois à une amputation des orteils lorsque ceux-ci ne sont plus suffisamment irrigués. De plus, le diabète expose à des lésions précoces des petits vaisseaux irriguant les reins, avec le risque de voir se développer une insuffisance rénale.

    Comment limiter les risques pour le coeur et pour les vaisseaux ?

    De nombreux diabétiques, en particulier de type 2, présentent de nombreux facteurs de risque dont les effets négatifs se renforcent mutuellement. S'il est fondamental de normaliser le taux de glucose sanguin grâce au régime alimentaire et à la prise de médicaments anti-diabétiques oraux ou d'insuline, il est également essentiel d'éliminer dans le même temps ces paramètres de risque supplémentaire.

    Ces mesures passeront par la correction d'un surpoids, d'une alimentation trop riche en graisses ou en alcool et la pratique régulière d'une activité physique. Bien sûr, la découverte d'un diabète doit également conduire à se débarrasser définitivement du tabac. Enfin, une bonne hygiène des pieds est indispensable pour prévenir l'apparition d'infections au niveau des orteils, qui aggraveraient les lésions vasculaires des extrémités. Il faudra en outre normaliser autant que possible les chiffres de la tension artérielle et corriger d'éventuelles anomalies lipidiques, qui ont persisté après diminution des apports en graisses. Ce qui peut nécessiter la prise de médicaments anti-hypertenseurs ou hypolipémiants.

     

    Des malades bien suivis sur le plan cardiovasculaire

    Les diabétiques doivent être attentivement suivis sur le plan cardiovasculaire. Il est habituel de pratiquer un électrocardiogramme pour déterminer si les artères coronaires sont atteintes par l'athérosclérose. Néanmoins, les atteintes coronaires s'accompagnent moins souvent de signes électriques au repos chez les diabétiques que chez les autres malades coronariens. De ce fait, on a tendance à demander plus volontiers chez eux une épreuve d'effort ou une échographie-Doppler pour vérifier l'état du coeur, ou même à pratiquer une coronarographie lorsque l'on redoute une sténose, c'est-à-dire le rétrécissement, des artères coronaires. Une échographie-Doppler sera également prescrite, lorsque l'on pense que les artères des jambes ou les artères carotides du cou sont envahies par l'athérosclérose. Enfin, la réalisation régulière d'un fond d'oeil permettra de vérifier la qualité de la circulation rétinienne. La capacité de filtration des reins sera appréciée indirectement en regardant le taux sanguin de créatinine ainsi que la quantité d'albumine qui passe dans les urines.

    Des traitements spécifiques en cas d'anomalie cardiaque ou artérielle

    Hors les médicaments anti-angineux, le traitement des anomalies coronaires repose sur la chirurgie (pontage) ou, de plus en plus souvent, sur l'angioplastie, une technique qui consiste à élargir le diamètre des artères coronaires obstruées en y introduisant un ballonnet puis en le gonflant. Un petit ressort ou "stent" sera ensuite laissé en place. Reste que chez les diabétiques, le risque de rétrécissement secondaire ou "resténose" est particulièrement important, même en présence de stent, car les lésions d'athérosclérose sont souvent longues et multiples. Pour limiter l'ampleur de ce problème, on discute donc aujourd'hui la possibilité d'utiliser prioritairement chez ces malades des stents recouverts de substance anti-sténose, comme le "sirolimus". Malheureusement, si ces stents actifs sont très efficaces, ils ont aussi l'inconvénient d'être très onéreux ! Quant aux lésions des artères des jambes ou des artères carotides, elles se traitent, soit par chirurgie ou angioplastie.

    Dr Corinne Tutin

    Sources :

    Gu K, Cowie CC, Harris MI. Diabetes and decline in heart disease mortality in US adults. JAMA 1999;281:1291-1297.
    Kannel WB, McGee DL. Diabetes and cardiovascular disease: the Framingham study. JAMA 1979;241:2035-2038.
    Manson JE, Colditz GA, Stampfer MJ, et al. A prospective study of maturity-onset diabetes mellitus and risk of coronary heart disease and stroke in women. Arch Intern Med 1991;151:1141-1147.
    Wingard DL, Barrett-Connor E. Heart disease and diabetes. In: Harris MI, Cowie CC, Stern MP, Boyko EJ, Rieber GE, Bennett PH, eds. Diabetes in America. 2nd ed. Bethesda, Md.: National Institutes of Health, 1995:429-48. (NIH publication no. 95-1468.)
    Panzram G. Mortality and survival in type 2 (non-insulin-dependent) diabetes mellitus. Diabetologia 1987; 30: 123-31.



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  • Sclérose latérale amyotrophique (SLA)

    Qu'est-ce que c'est ?

    La sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot correspond à l'atteinte des neurones moteurs situés dans la corne antérieure de la moelle et les noyaux moteurs des derniers nerfs crâniens.

    C'est une affection dégénérative dont la cause exacte est inconnue.

    Il existe des formes héréditaires à transmission autosomique dominante (5 % des cas).

    La maladie est plus fréquente dans certains pays du Pacifique (Ile de Guam, Nouvelle-Guinée).

    L'incidence en France est de 1 nouveau cas survenant chaque année pour 100 000 habitants.

    Les signes de la maladie

    L'âge moyen de début est de 55 à 60 ans, mais peut être plus jeune.

    La maladie débute en général par un déficit musculaire au niveau des petits muscles de la mains avec des crampes. L'amyotrophie (fonte musculaire) est typique : la main a notamment un aspect creux dit en main de singe.

    L'atteinte motrice gagne ensuite l'autre membre mais de façon asymétrique.

    Les membres inférieurs sont également touchés mais c'est surtout le syndrome pyramidal qui prédomine à ce niveau.

    C'est l'association d'un syndrome pyramidal aux signes d'atteinte neurologique périphérique qui fait la particularité de l'affection : les réflexes ostéotendineux vifs, l'hypertonie, le signe de Babinski contrastent avec le déficit musculaire et l'atrophie.

    Des fasciculations sont caractéristiques : ce sont des secousses musculaires arythmiques et asynchrones limitées à une fibre musculaire.

    L'atteinte du bulbe rachidien fait la gravité de la maladie et reflète la diffusion du processus pathologique.

    La paralysie des muscles de la langue, des lèvres et du pharynx s'installe progressivement avec des troubles de la phonation (voix nasonnée) et de la déglutition. La langue s'atrophie précocement avec de nombreuses fasciculations.

    L'atteinte du système nerveux neurovégétatif est fréquente et se traduit par des troubles vasomoteurs au niveau des extrémités avec parfois des impressions de picotements sur la peau (paresthésies).

    Il n'y a pas de troubles sensitifs objectifs (à l'exception des crampes et des paresthésies). Les troubles sphinctériens et les escarres sont rares.

    L'amaigrissement est net. Les fonctions supérieures restent intactes : le malade garde tout au long de l'évolution une lucidité et une conscience indemnes.

    Les symptômes les plus gênants sont l'asthénie, les crampes, la constipation, la salivation abondante, les troubles du sommeil, les troubles respiratoires et le syndrome pseudo-bulbaire.

    Le syndrome pseudo-bulbaire est provoqué par l'atteinte bilatérale des voies pyramidales au dessus du bulbe. Les signes en sont :

    • Une dysarthrie (difficultés pour articuler) avec voix monotone, traînante, nasonnée et parole saccadée ;
    • Des troubles de la déglutition et de la mastication ;
    • Une abolition du réflexe vélo-palatin (du voile du palais) ;
    • Des troubles de la mimique avec un faciès immobile et atone et des accès spasmodiques de rires et de pleurer sans rapport avec l'état affectif ;
    • Une astasie-abasie se définissant comme l'impossibilité de garder la station debout et de marcher alors qu'il n'y a ni troubles moteurs, ni troubles sensitifs ni troubles de la coordination des mouvements.

    L'évolution se fait vers une aggravation progressive, mais qui peut durer de nombreuses années.

    Examens et analyses complémentaires

    Le diagnostic de sclérose latérale amyotrophique est facile et peu d'examens complémentaires sont nécessaires. Toutefois, en raison de la gravité de la maladie, il est légitime d'envisager les autres diagnostics éventuels qui pourraient déboucher sur un traitement.

    L'électromyogramme confirme l'atteinte musculaire de type neurogène périphérique. Les vitesses de conduction nerveuse motrice et sensitive sont normales.

    La tomodensitométrie (scanner) et l'imagerie par résonance magnétique recherchent une compression médullaire.

    Les examens biologiques sont normaux. Les enzymes musculaires (CPK) peuvent être élevés. les enzymes hépatiques (gamma-GT, ALAT, AsaT) sont parfois perturbés.

    La ponction lombaire montre un liquide céphalorachidien normal.

    Diagnostic différentiel

    Un certain nombre d'affections peuvent simuler une sclérose latérale amyotrophique typique :

    • Tumeurs (provoquant une compression médullaire lente) ;
    • Brucellose, Sida, maladie de Lyme ;
    • Intoxications par métaux lourds (plomb, mercure, manganèse, organo-phosphorés) ;
    • Défauts enzymatiques ;
    • Myélopathie cervicarthrosique.

    Traitement 

    Il n'y a pas de traitement curatif.

    Le riluzole permettrait de retarder l'évolution.

    Pour les troubles de la déglutition, il n'y a pas de rééducation spécifique mais certains conseils sont utiles pour améliorer le confort de vie des patients :

    • Manger chaud ou froid mais jamais tiède ;
    • Assécher le plus possible la salivation (Anafranil, collyre atropinique par voie sublinguale ou Atrovent spray), quitte à la provoquer en début de repas en faisant mordre un citron ;
    • Tonifier les muscles constricteurs du pharynx en faisant commencer le repas par une glace.

    L'asthénie et l'amyotrophie sont traités par des injections intramusculaires d'anabolisants ou les corticoïdes.
    Les crampes réagissent bien aux dérivés de la quinine.
    L'hypertonie musculaire est combattue par les myorelaxants (Dantrium, Liorésal).
    La constipation est traitée par l'association de Duphalac, de son et de sorbitol.


    |e syndrome pseudo-bulbaire est traité par le Laroxyl.

    Les troubles du sommeil sont dus aux douleurs nocturnes et justifient l'administration de benzodiazépines ou d'antalgiques majeurs (Efferalgan codéiné, morphiniques).

    La rééducation reste le traitement le plus adapté.

    La rééducation kinésithérapique et orthophonique ne vise pas à la récupération mais à l'entretien des fonctions restantes.

    Les appareillages sont essentiels pour éviter les surcharges fonctionnelles trop importantes : fauteuil roulant, gastrostomie (sonde gastrique par voie percutanée) dans les troubles de la déglutition et appareillage respiratoire (intubation, trachéotomie, assistance ventilatoire).

    L'hospitalisation est parfois nécessaire pour :

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  • Pompes à insuline :
    De nouveaux progrès pour les diabétiques !

    La pompe à insuline, mise au point dans les années 80, permet au patient diabétique de diminuer les contraintes du traitement continu par insuline. Depuis 30 ans, les pompes se perfectionnent et deviennent de plus en plus autonomes. La mise sur le marché d'une nouvelle pompe, la Paradigm Véo, va permettre aux diabétiques de gérer encore mieux leur maladie au quotidien, en prévenant notamment la survenue d'hypoglycémies.

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    Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 compliqué nécessitent plusieurs injections d'insuline par jour. De plus, les patients doivent sans arrêt vérifier leur taux de sucre dans le sang (glycémie). C'est pourquoi le fait de disposer d'un dispositif externe capable non seulement d'injecter sans piqûre l'insuline, mais aussi de mesurer la glycémie et d'alarmer le patient en cas d'anomalies constitue un avantage majeur.

    Maîtriser l'hyperglycémie diminue les complications

    Le diabète de type 1, lié à la destruction auto-immune des cellules du pancréas qui fabriquent l'insuline, est une maladie qui touche environ 200 000 Français et qui se traduit par un taux trop élevé de sucre (hyperglycémie) dans le sang. Si cette hyperglycémie n'est pas jugulée, descomplications sévères à long terme peuvent survenir : cécité, défaillances rénales, attaques cardiaques, troubles de la sensibilité, etc.

    Afin d'éviter la survenue de ces complications, le diabétologue définit des objectifs glycémiques, que le patient atteint en s'injectant quotidiennement la bonne dose d'insuline, en fonction de sa glycémie (en général mesurée dans une goutte de sang prélevée au doigt), son activité et de ses repas. La mesure d'une forme particulière de l'hémoglobine, l'HbA1c, permet d'évaluer l'équilibre glycémique sur plusieurs mois. Le Pr. Hélène Hanaire, diabétologue (CHU de Toulouse), souligne que la baisse d'1 % de cette HbA1c diminue de 43 % le risque de complications vasculaires.

    La pompe à insuline permet, outre de diminuer drastiquement le nombre de piqûres, de mieux équilibrer la glycémie, grâce à la précision du dispositif qui permet une modulation parfaite de l'administration d'insuline. Selon le Pr. Hanaire, l'utilisation d'une pompe permet de diminuer en moyenne d'un demi-point l'HbA1c, ce qui explique que le corps médical propose désormais aux enfants diabétiques une pompe en première intention.

    De plus lorsque cette pompe est couplée à un appareil de mesure en continu de la glycémie, l'adaptation des doses devient encore plus fine : le fait de mesurer la glycémie au doigt équivaut à faire une photo ; la mesurer en continu est l'équivalent d'une vidéo.

    Le danger des hypoglycémies

    L'injection d'insuline peut entraîner une baisse trop forte de la glycémie, par exemple  si un effort consomme davantage de sucre. Or une hypoglycémie sévère non traitée peut entraîner une perte de connaissance, un coma voire le décès : un tiers des décès dus au diabète résultent d'une complication aigue telle que l'hypoglycémie1. Enfin, les scientifiques estiment qu'un patient diabétique présente en moyenne un épisode hypoglycémique tous les 15 jours, et qu'un tiers des patients en souffrent pendant leur sommeil2.

    Lorsque le diabétique ressent des signes annonciateurs -fébrilité, picotements des lèvres, confusion, irritabilité, etc.-, il doit prendre en urgence du sucre, pour éviter le malaise. Problème : certaines personnes ne ressentent pas ces signes avant le malaise. De plus la survenue nocturne d'une hypoglycémie affecte les capacités de réaction du patient.

    D'où l'intérêt de l'innovation des laboratoires Medtronic, la pompe Paradigm® Veo ™, qui détecte, lorsqu'elle est couplée à un capteur de mesure continue, les hypoglycémies débutantes et émet une alarme. Si le patient ignore cette sonnerie (sommeil profond par exemple), la pompe va s'arrêter automatiquement d'injecter de l'insuline pendant 2 heures, ce qui va éviter la survenue d'un malaise hypoglycémique.

     

    La pompe Paradigm ® Veo ™, des améliorations majeures

    Outre cette avancée capitale, la pompe Paradigm ® Veo ™ présente d'autres avantages par rapport aux modèles précédents (les autres modèles de pompes Paradigm ® équipent déjà une grande partie des 24 500 diabétiques sous pompe).

    En ce qui concerne la partie pompe, remboursée à 100 % :

    - L'unité de réactivité de la pompe deux fois est plus fine (0,025 vs 0,05), ce qui permet d'ajuster encore plus précisément les doses (utiles en particulier pour les enfants) ;
    - La dose (bolus) maximum a été triplée (75 unités vs 25), ce qui va simplifier la maintenance de la pompe et donc la vie des patients ;
    - Il y a désormais une sonnerie de rappel "Bolus oublié" (par exemple après le petit-déjeuner) ;
    - Les menus sont plus explicites ;
    - L'insuline active restante dans le corps du patient est évaluée et indiquée sur le cadran de la pompe, ce qui permet d'éviter une grosse erreur (l'injection de deux doses au lieu d'une).



    Du côté de la partie capteur, qui n'est pas encore remboursée par la Sécurité sociale, d'autres améliorations ont été apportées :

    - Le capteur peut désormais fonctionner 6 jours de suite sans être réinitialisé ;
    - Il y a désormais des alertes sonores de vitesse de descente ou de remontée de la glycémie ;
    - Il y a aussi des alertes prédictives, prévenant par exemple de la survenue d'une hypoglycémie dans X minutes ;
    - L'arrêt automatique en cas d'hypoglycémie diurne ou nocturne.


    Le fait que cette partie capteur ne soit pas remboursée est un frein à son utilisation. Pourtant cela diminue encore d'un point l'HbA1c du patient diabétique qui l'utilise (-35 % à - 60 % de complications). C'est pourquoi ce sont souvent les hôpitaux qui prennent en charge son financement pour les patients qui en ont le plus besoin (hypoglycémies fréquentes par exemple). Pour le Pr. Hilaire, à terme l'utilisation d'un capteur va "changer la vie des diabétiques" en remplaçant la mesure fastidieuse de la glycémie au doigt.

    En conclusion, cette nouvelle pompe présente donc de nombreux avantages qui devraient permettre aux patients qui en sont équipés de mieux vivre avec leur diabète et de subir moins de complications qu'auparavant.

    Ce système commence par ailleurs à se rapprocher d'un "pancréas artificiel", la dernière étape, et non des moindres, étant de parvenir à faire délivrer automatiquement (ou semi-automatiquement, en raison des repas) par la pompe l'insuline nécessaire en fonction des taux de glycémie mesurées par le capteur. Pour cela il faudra que les scientifiques trouvent un moyen pour compenser l'inertie existante entre le moment de la mesure par le capteur, sa transmission à la pompe et l'injection d'insuline.

    Dr Jean-Philippe Rivière, le 23 septembre 2010

    Sources :

    "Pompe Paradigm ® Veo ™, une nouvelle étape dans la gestion du diabète de vos patients", Conférence de presse Medtronic avec le Pr. Hélène Hanaire, 14 septembre 2010

    1 -"International evaluation of cause‐specific mortality and IDDM", Orchard TJ, Diabetes Care 14:55‐60, 1991, résumé en ligne
    2 - "Nocturnal hypoglycemia in patients receiving conventional treatment with insulin", Pramming S, Thorsteinsson B et al., British Medical Journal 291(1985):376‐379, étude accessible en ligne

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  • Voici un phénomène qui nous a tous intrigués un jour ou l'autre. Le homard, vivant, est bleu indigo voire noir ; une fois bien cuit dans notre assiette, il apparaît rouge comme une tomate ! Mystère, mystère...

     

    • Découvrez la cuisine du futur    
    • Plongez un homard dans l’eau bouillante, il en sortira… rouge ! Comment cela arrive-t-il ? La réponse à cet incroyable phénomène culinaire se trouve dans la revue Journal of the American Chemical Society qui a publié l'étude de Francesco Buda, chercheur à l'université de Leiden en Hollande. Selon lui, il s'agit d'une « simple » histoire de mécanique quantique, à l'échelle moléculaire… On sait à présent qu'un homard vivant doit sa coloration à la liaison croisée (en forme de X) du pigment astaxanthine avec une protéineappelée crustacyanine.
    • Or, sous l'action de la chaleur de la cuisson, les protéines crustacyanines se déroulent, libérant progressivement les molécules d'astaxanthine qui retrouvent leurs propriétés initiales : voilà que le homard se met à rougir ! En effet, l'astaxanthine, présente chez la plupart des crustacés, appartient à la famille des caroténoïdes. Ces pigments sont connus pour apporter des teintes rouges, jaunes ou orangées à de nombreuses espèces animales et végétales dans la nature.
    • Ainsi, l'astaxanthine libre ne fait pas exception à la règle chez le homard : elle est rouge puisqu'elle absorbe les lumières bleue et verte pour ne réfléchir que la partie rouge du spectre. Cependant, liée à la crustacyanine, sa structure moléculaire (ou conformation) est modifiée. Cet appariement interviendrait même sur le fameux état d'énergie - dont on parle en mécanique quantique- de l'astaxanthine. Résultat : celle-ci absorberait toutes les longueurs d'onde, y compris le rouge, d'où la coloration bleu-noir de l'animal vivant !
    • Mise à jour : octobre 2012

    • Durant tout le mois d'octobre, Futura-Sciences vous présente la cuisine du futur. Un petit tour d'horizon des tendances et prochaines innovations dans nos champs, notre cuisine et notre assiette.
    • Connaissez-vous par exemple la cuisine note à note ? Les fermes urbaines verticales ? Outre des bouleversements dans l'alimentation et les modes de production, notre quotidien est en passe d'être facilité par des cuisines connectées et intelligentes, qui vous seront présentées. Et dans l'espace, que mangeons-nous ? Réponse d'un astronaute !
    Cliquez sur l'image pour accéder à la page spéciale ! 
    Actus, dossiers, quiz, sondage, galeries photo... un mois appétissant pour découvrir les ingrédients étonnants de la cuisine du futur !
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  • Zinc : la beauté de l'intérieur

    Acné, peau sèche, ongles cassants, cheveux ternes... et si c'était un manque de zinc ? Car cet oligo-élément est indispensable au bon fonctionnement des cellules de l'épiderme. Où se cache-t-il ? Quels sont vos besoins ? Les secrets pour vous embellir sans artifice !

    Le zinc est un oligo-élément présent en très faibles quantités dans le corps : l'organisme en contient environ 2,5 g. Pourtant, son rôle est capital !

    Sauvez votre peau

    Zinc : beauté de l'intérieurNécessaire dans plus de 200 réactions chimiques, le zinc intervient notamment dans la synthèse des protéines. Cet oligo-élément aux vertus antioxydantes agit sur la croissance, la respiration, le système endocrinien, l'immunité, l'inflammation, la reproduction et... la sexualité. Pour la peau, le zinc est un allié indispensable ! Ainsi, il favorise la cicatrisation, et intervient donc dans de nombreux problèmes de peau : psoriasis, ulcère de la jambe, infections de la peau. Son rôle face au problème d'acné par exemple est aujourd'hui bien démontré. Non seulement il interviendrait contre la bactérie responsable, mais il limiterait également la réaction inflammatoire.

    Gare aux carences !

    Les apports nutritionnels conseillés sont de 14 mg par jour chez l'homme et de 12 mg par jour chez la femme. Bien que le zinc soit présent dans de nombreux aliments - poisson, fruits de mer, viandes, oeufs, céréales, légumes secs- les carences sont très répandues. En effet, la consommation de tabac, de café, de thé, d'alcool, la prise de diurétiques ainsi que le stress épuisent les réserves de zinc. En outre le raffinage de l'alimentation, en particulier des céréales, des pains et des pâtes réduit les teneurs en zinc. Selon Patrick Holford dans "La bible de la nutrition optimale", aux Editions Marabout, la farine raffinée ne contient plus que 22 % de zinc, les 78 % restants s'évaporent lors de la transformation. Enfin comme le fer, le zinc d'origine d'animal est mieux absorbé que celui qui vient des végétaux : les végétariens sont davantage exposés à un manque de zinc. Des troubles digestifs, une sécheresse cutanée, des problèmes d'acné avec une difficulté de cicatrisation, des ongles cassants, tachés ou dédoublés, et la chute des cheveux sont les principaux symptômes d'un manque de zinc.

    Faites le plein de zinc !

    Pour être sûr d'éviter les carences, mieux vaut équilibrer son alimentation et surveiller ses apports en zinc. Les aliments les plus riches pour 100g sont notamment :

    • Huîtres : 16 mg
    • Foie de veau et de porc : 9 mg
    • Germes de blé : 7 mg
    • Pain complet : 5 mg
    • Boeuf, jaune d'oeuf, foie de canard : 4 mg
    • Soja : 3 mg
    • Haricots secs, lentilles, pois cassés, poissons gras, crustacé noix : entre 2 et 2,5 mg

     

    Les huîtres et la viande cumulent les avantages. Non seulement ces aliments apportent une source importante de zinc mais en plus celui-ci jouit d'une excellente biodisponibilité : il sera très bien assimilé par l'organisme. Par contre les aliments qui comme le pain complet ou les germes de blé contiennent des phytates (fibres végétales) qui diminuent l'absorption du zinc. Bonne nouvelle : la nature étant bien faite l'absorption du zinc augmente chez les personnes qui souffrent de carences et diminue chez ceux qui ont des apports plus élevés. Enfin sachez que le vin, à doses modérées évidemment, facilite l'absorption du zinc.

     

    Faut-il se supplémenter ?

    La supplémentation en Zinc peut être utile en cas d'acné De manière générale, cet oligo-élément peut apporter une réponse aux problèmes de peau, d'ongles et de cheveux. D'ailleurs, on conseille l'association zinc et sélénium pour lutter contre le vieillissement cutané. Une supplémentation en zinc est parfois nécessaire chez la femme enceinte, dont les besoins augmente pendant la grossesse, et peut s'avérer utile pour les végétariens. Le fer gêne l'absorption du zinc, il faut donc éviter les compléments qui allient le fer au zinc. Enfin, dernier conseil, sachez que l'absorption du zinc est plus élevée à jeun que pendant le repas.

    Hélène Huret
    Mis à jour le 21 septembre 2011

    La cure pour la peau

    Il est souvent difficile de changer ses habitudes alimentaires. C'est pourquoi de nombreux fabricants proposent des compléments alimentaires ou des médicaments contenant des oligo-éléments.

    Pour prendre soin de votre peau avec les oligos, découvrez les principaux produits disponibles sur notre guide des médicaments.

     

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  • Blanchiment des légumes d'hiver : frisées, endives, scaroles, etc.

    Forcer un légume en hiver permet de le récolter en avance. La technique du blanchiment permet de rendre le coeur bien jaune, tendre et croquant. Quel légume peut être blanchi par le jardinier et comment faire ?

    Blanchiment des légumes d'hiver : frisées, endives, scaroles, etc.

    Pissenlits et endives forcés - F. Marre - Rustica - Le Champ de Pagaille

    Que veut dire blanchir ?

    Il s'agit de priver le coeur d'un légume de lumière (chlorophylle) afin qu'il devienne jaune clair. Cette technique permet de retirer l'amertume, de garder un feuillage bien tendre et de maintenir le croquant des feuilles.

    Il faut placer une cloche maraîchère opaque, une caissette retournée, un pot de fleur en terre cuite retourné, poser un plastique noir par dessus, bien lier les feuilles avec une ficelle, entourer les feuilles de papier kraft avant de les lier, planter les racines de certains légumes (endives, pissenlits, etc.) dans des caisses ou des tranchées privées de lumière. Il faut attendre entre 1et 6 semaines suivant les légumes avant de les récolter.

    Le blanchiment ou comment forcer les légumes

    Le blanchiment ou comment forcer les légumes

    Scarole blanchie - F. Boucourt - Rustica

    Légume à blanchir :

    cardon : ficeler le feuillage et entourez-le d'un papier kraft, d'un carton ondulé ou d'un papier opaque (blanchir le cardon).

    - céleri à côte : lier les feuilles en hiver au jardin ou bien les mettre en jauge dans la cave (blanchir le céleri à côte).

    - pissenlit : les blanchir en cave ou en silo (blanchir le pissenlit).

    chicorée frisée : il faut compter une bonne semaine avant de la récolter, recouvrez-la d'un pot de terre retourné (blanchir la chicorée frisée).

    - chicorée Barbe-de-Capucin : en cave, en tranchée ou bien en bac (forcer la Barbe-de-Capucin).

    - endive : dans une tranchée en pleine terre ou dans une caisse dans une cave. Comptez environ 6 semaines entre la mise en place des racines et de la récolte (forçage des endives).

    scarole : lier le feuillage environ 10 jours avant de la récolter.

















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  • Des centaines de personnes intoxiquées par du saumon fumé

    Près de 200 personnes aux Pays-Bas et une centaine aux Etats-Unis ont été victimes d'une intoxication alimentaire après avoir mangé du saumon fumé. Le produit, élaboré par l'usine de transformation néerlandaise Foppen, a été contaminé par une salmonelle (du type Thompson). Les autorités sanitaires ont immédiatement lancé l'alerte auprès de la population susceptible d'avoir acheté le produit dans des supermachés locaux ou chez le distributeur Albert Heijn. Il a été retiré de la vente aux Pays-Bas et est en cours de rappel aux Etats-Unis. 
    Les symptômes d'une intoxication alimentaire sont : la sensation de malaise accompagnée de sueur et de chaud-froid, parfois de la fièvre, des nausées et vomissements, des douleurs abdominales, gastriques (au niveau de l'estomac) et la diarrhée. Leur intensité est variable suivant les individus.
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  • L’obésité trouverait aussi son origine dans le cerveau

    Selon une équipe de chercheurs belges et français, le cerveau pourrait être le siège du dérèglement initial conduisant aux pathologies associées à l’obésité, comme le diabète de type 2 ou les maladies cardiovasculaires.

    Une ingestion excessive d’aliments ne peut pas, à elle seule, expliquer le lien entre l’obésité et les maladies associées. Dans les faits, ce n’est pas uniquement la quantité de ce que l’on mange qui est à prendre en compte, mais bien la façon dont l’organisme est capable de gérer cet apport, en particulier le choix entre utilisation ou stockage des lipides et des sucres.

    Des chercheurs de l’Université Paris Diderot et de l’Université Catholique de Louvain ont identifié le rôle d’un groupe de neurones dans le cerveau (situé dans l’hypothalamus et produisant le neuropeptide AgRP – agouti-related protein) qui contrôle le devenir des nutriments, au niveau des organes comme le pancréas, le foie ou les muscles.

    Ils ont montré que des souris déficientes en neuro AgRP, et nourries avec un régime normal, deviennent obèses. Par contre, lorsqu’on les nourrit avec un régime hyperlipidique, les animaux améliorent leur métabolisme du glucose.

    Les neurones AgRP, déjà connus pour contrôler la prise alimentaire, agissent donc sur le partitionnement des aliments, notamment via leur action de «chef d’orchestre» auprès du pancréas, du foie et des différents types de muscles. La perte de ces neurones change la consigne au niveau central, qui définit l’équilibre entre l’utilisation des sucres ou des lipides, rendant alors l’animal mieux adapté à un régime gras.

    Un déséquilibre dans la capacité du cerveau à coordonner ces tissus pourrait expliquer l’apparition simultanée de dysfonctionnements métaboliques au niveau de plusieurs organes, comme c’est le cas dans la mise en place du syndrome métabolique.

     

    Joly Amado A. et al., EMBO J., 2012 Sep 18. doi: 10.1038/emboj.2012.250.

    http://www.foodinaction.com/lobsit-trouverait-aussi-son-origine-dans-le-cerveau/

     

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  • L’OMS se félicite de la décision historique de la Haute-Cour australienne concernant la loi sur le conditionnement neutre du tabac

    Déclaration du Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé 
    15 août 2012

    L’Organisation mondiale de la Santé se félicite de l’arrêt historique de la plus haute juridiction australienne rejetant un recours de l’industrie du tabac et appelle le reste du monde à adopter une position aussi ferme que l’Australie sur la commercialisation du tabac.

    Plusieurs grandes sociétés productrices de tabac ont contesté la législation australienne exigeant que les cigarettes et autres produits du tabac soient vendus sous conditionnement neutre sans que n’y figure aucune marque. Mais la tentative de l’industrie pour faire barrage à cette mesure efficace de lutte antitabac a échoué. En décembre 2012, l’Australie sera le premier pays à vendre des cigarettes sous un conditionnement terne, de couleur vert olive, sur lequel ne figure aucune marque.

    Avec la victoire de l’Australie, la santé publique entre dans une nouvelle ère de la lutte antitabac. Le conditionnement neutre est un moyen extrêmement efficace de contrer les tactiques de commercialisation redoutables de l’industrie. Il est par ailleurs tout à fait conforme aux dispositions de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Les poursuites judiciaires entamées par les grands cigarettiers font penser à la tentative de la dernière chance d’une industrie agonisante. Alors que de si nombreux pays attendent d’emboîter le pas à l’Australie, il faut espérer un effet domino dans l’intérêt de la santé publique.

    Cette affaire est suivie de très près par plusieurs autre pays qui envisagent des mesures analogues pour lutter contre le tabagisme.

    Les données probantes concernant les effets positifs sur la santé d’un conditionnement neutre réunies par la Haute-Cour australienne serviront à d’autres pays dans leurs efforts pour élaborer et mettre en œuvre des mesures fortes de lutte antitabac pour protéger la santé de leur population et s’opposer résolument aux manœuvres de l’industrie du tabac.

    Le tabagisme est l’une des menaces pour la santé publique les plus évitables. Les produits du tabac tueront jusqu’à la moitié de leurs consommateurs – soit près de 6 millions de morts chaque année. Si les gouvernements ne prennent pas des mesures fermes pour limiter l’exposition au tabac, d’ici 2030, celui ci pourrait faire plus de 8 millions de victimes par an.

    La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est entrée en vigueur en 2005. Les Parties ont l’obligation à terme de prendre un certain nombre de mesures pour réduire la demande et l’offre de produits du tabac, notamment : protéger les personnes de l’exposition à la fumée du tabac, lutter contre le commerce illicite, interdire la publicité, la promotion et le parrainage, interdire la vente aux mineurs, placer des mises en garde très visibles sur les paquets de produits du tabac, augmenter les taxes sur le tabac et créer un dispositif national de coordination de la lutte antitabac. Plus de 170 pays sont Parties à la Convention.

    Pour plus d'information, veuillez prendre contact avec:

    Glenn Thomas
    Fonctionnaire de la communication
    OMS
    Téléphone: +41 22 791 3983 
    Mobile: +41 79 509 0677
    Email: thomasg@who.int

    http://www.who.int/topics/fr/

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  • Ne pas perdre ses dents avec l'âge

    Contrairement à une idée reçue, la perte des dents avec l'âge n'est pas une fatalité. Les maladies parodontales en représentent les principales causes. Si leur sévérité et leur prévalence augmentent avec l'âge, il est possible de les prévenir. Sinon, gare aux complications !

    La chute des dents chez les personnes âgées n'a rien de naturelle. S'il est normal que les dents de lait tombent, il n'en est rien des dents des seniors. A l'origine de ces pertes de dents, les maladies du parodonte.

    Gare à la chute !

    Perte de dentsLe parodonte représente l'ensemble des tissus de soutien des dents : la gencive, le cément, les ligaments péridentaires, les tissus conjonctifs et l'os alvéolaire. Il existe deux grands groupes de maladies parodontales : les gingivites et les parodontites. Les premières (inflammations des gencives) concernent 80 à 95 % de la population. Mais ces inflammations chroniques de la gencive liées aux plaques dentaires peuvent conduire à bas bruit à la maladie parodontale et au déchaussement des dents. Une hygiène rigoureuse permet d'éliminer la plaque et ainsi la formation de tartre et la multiplication des bactéries. Laissés en place, ces dépôts vont entraîner à la longue la formation de poches entre les dents et la gencive, véritables nids pour les germes qui vont proliférer. Cette infection chronique entraîne une parodontite, c'est-à-dire une inflammation des tissus qui entourent la dent. Le stade suivant est la destruction de l'os autour des dents. Ces dernières deviennent de plus en plus mobiles, puis tombent.

    Pour lutter contre ces problèmes, une hygiène rigoureuse et des détartrages réguliers sont suffisants aux stades initiaux. Lorsque des poches sont formées, un curetage peut éliminer le tartre et les bactéries. Les parodontites sont plus fréquente chez les diabétiques, les fumeurs et les personnes immunodéprimés.

    Attention aux problèmes de malnutrition

    Comme le précisait le Dr Monsenego lors des entretiens de Garancière en 2003, la perte de dents chez les seniors peut entraîner des risques de malnutrition, voire de dénutrition. La dégradation de l'alimentation a de nombreuses causes : altération de la situation économique et sociale, diminution des capacités physiques et intellectuelles, régimes aberrants, prise de nombreux médicaments, troubles de la déglutition… Mais la diminution du goût et de la capacité masticatoire jouent un rôle essentiel. Le dernier problème est essentiellement lié à la perte de dents, qui accompagne la vieillesse.

    Différentes études ont ainsi pu corréler la qualité de l'état nutritionnel et le statut dentaire2,3. Les personnes dentées ont un régime alimentaire beaucoup mieux équilibré que les personnes partiellement ou totalement édentées.

    "Ce problème de malnutrition n'est pas à prendre à la légère car il augmente les risques de retard de la cicatrisation, pathologies oculaires, troubles psychiques, conséquences immunitaires, conséquences hormonales, pathologies cardiovasculaires, déséquilibre du diabète, augmentation de la prévalence des cancers, etc." précise le Dr Philippe Monsenego. Pour tout savoir sur l'alimentation des seniors, reportez-vous à notre dossier "Bien manger après 60 ans".

    Un risque accru d'infarctus

    En septembre 2003, une étude américaine reliait la perte de dents et le développement de l'athérosclérose (plaques d'athérome dans les artères, augmentant le risque de maladies cardiovasculaires). L'équipe américaine a évalué l'état vaginal, le parodonte, la perte de dents et l'existence de plaques d'athérome auprès de 711 patients âgés en moyenne de 66 ans, sans antécédent d'infarctus ou d'accidents vasculaires cérébraux. Résultat : une corrélation importante a été trouvée entre le nombre de dents perdues et la découverte de plaques d'athérome au niveau des carotides internes (artères du cou). 46 % des personnes ayant perdue entre 0 et 9 dents présentaient des plaques, contre 60 % de celles en ayant perdu plus de 10.

    Quelques mois plus tard, une autre étude américaine4 trouvait une relation entre la perte de dents et la survenue d'un accident vasculaire cérébral ischémique5. Les chercheurs ont examiné 41 380 hommes pendant environ 12 ans, leur demandant de remplir un questionnaire détaillé sur leur état de santé et des analyses tous les deux ans. Résultat : les hommes ayant moins de 25 dents ont un risque d'AVC supérieur de 57 %.

    Ces deux études plaident ainsi en faveur d'un lien entre une infection (à l'origine de maladie parodontale) et l'augmentation du risque cardiovasculaire.

    David Bême

    1 - Spec Care Dentist. 1998 Jan-Feb;18(1):26-32.
    2 - Spec Care Dentist. 1998 Jan-Feb;18(1):17-25.
    3 - Stroke. 2003 Sep;34(9):2120-5. Epub 2003 Jul 31.
    4 - Stroke, Jan 2003; 34: 47 - 52.
    5 - Ces accidents vasculaires cérébraux ischémiques résultent de l'obstruction d'un vaisseau sanguin par un caillot, réduisant l'irrigation sanguine dans une zone cérébrale. Le caillot peut se former localement dans une petite artère ou venir du coeur ou d'une lésion de la paroi d'une des grosses artères cervicales (artères carotides et vertébrales).



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    10 conseils aux enfants pour bien manger

    1. Bien manger, c'est amusant… profite de tes repas
    2. C'est l'heure du petit déjeuner, que manges-tu ? Le petit déjeuner est un repas très important
    3. Varie chaque jour les aliments. Le secret d'une bonne santé : une alimentation variée
    4. La meilleure source d'énergie ? Prends les glucides
    5. Donne - moi 5 ! Mange des fruits et des légumes à chaque repas et quand tu as un petit creux!
    6. Et les graisses ? Evite de manger trop de graisses saturées
    7. Mange régulièrement et varie tes goûters
    8. Etanche ta soif ! Il faut boire beaucoup!
    9. Prenons soin de nos dents ! Brosse-toi les dents au moins deux fois par jour
    10. Bouge !! Il est important d'avoir une activité physique tous les jours

     

    Te souviens-tu du jour où tu as appris à faire du vélo ? Après avoir trouvé ton équilibre, il était facile de faire tourner les pédales et de faire rouler le vélo.

    Eh bien, il est tout aussi facile de savoir comment s'alimenter. Une fois que tu sais comment équilibrer les quantités et types d'aliments, les organes de ton corps marcheront bien et ton corps fonctionnera comme il faut.

    Suivre ces 10 conseils malins t'aidera à être en forme. Une fois le bon équilibre trouvé, le reste n'est pas plus difficile que de faire du vélo !

    1. Bien manger, c'est amusant… profite de tes repas

    Prendre ses repas en famille à la maison ou entre amis à l'école est une bonne manière d'apprécier ses repas. Il est intéressant d'observer ce que les autres mangent : qu'y a-t-il dans leurs assiettes ? Essayes-tu de varier tes menus chaque jour ? Regarde ton plateau : combien de fruits et légumes différents vois-tu ?

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    2. Le petit déjeuner est un repas très important

    Notre corps a besoin d'énergie pour bien commencer la journée et après une nuit de sommeil nos réserves sont basses. Les voitures, les bus et les trains ne peuvent pas fonctionner sans essence. Alors, qu'il s'agisse d'un jour d'école ou de repos, commence ta journée par un bon petit déjeuner.

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    3. Varie chaque jour les aliments. Le secret d'une bonne santé : une alimentation variée

    Pour être en bonne santé, tu dois consommer plus de 40 vitamines et minéraux chaque jour. Aucun aliment ne les contient tous ; il est donc très important de varier quotidiennement ton alimentation. Il n'existe pas de bons ou de mauvais aliments ; tu n'es donc pas obligé de te priver de ce que tu aimes. Le meilleur moyen d'avoir une alimentation équilibrée est d'avoir une alimentation variée tout au long de la journée.

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    4. La meilleure source d'énergie ? Prends les glucides

    Généralement, nous ne mangeons pas assez de glucides comme des céréales, du riz, des pâtes, des pommes de terre et du pain. Les glucides doivent apporter plus de la moitié des calories dont tu as besoin chaque jour et il est important d'inclure au moins un glucide à chaque repas. Essaye le pain complet, les pâtes et les céréales pour un apport supplémentaire en fibres. As-tu déjà essayé de faire du pain ? C'est amusant et en plus ça sent merveilleusement bon !

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    5. Donne-moi 5! Mange des fruits et des légumes à chaque repas et quand tu as un petit creux!

    C'est dans les fruits et légumes que l'on trouve les vitamines, minéraux et fibres qui nous sont indispensables. Nous devrions en manger 5 fois par jour. Par exemple, un verre de jus de fruit au petit déjeuner, deux légumes différents lors des repas et une pomme ou une banane pour le goûter. Ainsi, tu couvres les besoins en vitamines, minéraux et fibres de ton corps pour la journée. Combien de variétés de fruits et légumes trouve-t-on dans ton supermarché ? Pourquoi ne pas en essayer de nouvelles ?

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    6. Et les graisses ? Evite de manger trop de graisses saturées

    Manger trop d'aliments gras comme le beurre, les pâtes à tartiner, les fritures et pâtisseries, bien qu'ils aient très bon goût, n'est pas forcément toujours bien pour ton corps. Alors n'oublie pas : beaucoup de pain mais peu de beurre ! Notre corps a besoin de matières grasses pour avoir tous les éléments nutritifs, mais il ne faut pas exagérer. Donc, si tu as eu un déjeuner un peu gras, choisis pour dîner des aliments moins gras.

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    7. Mange régulièrement et varie tes goûters

    Même lorsqu'on prend ses repas régulièrement, il arrive qu'on ait des "petits creux", surtout après une activité sportive. Alors un en-cas est toujours le bienvenu mais il ne doit pas remplacer un repas. C'est juste un petit extra. Il existe de nombreux en-cas. Tu peux choisir de manger des chips, des noisettes, des barres chocolatées, des gâteaux ou des biscuits mais pourquoi ne pas essayer une tartine, des fruits frais ou secs, ou des "bâtonnets" de carotte ou de céleri ? Quel que soit celui que tu préfères, n'oublie pas que le secret d'un bon équilibre alimentaire est la variété.

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    8. Etanche ta soif ! Il faut boire beaucoup !

    Sais-tu que plus de la moitié de ton poids est de l'eau ? Non seulement notre corps à besoin d'aliments mais il a également besoin d'au moins 5 verres de liquide par jour. Pour ne pas te déshydrater, il est très important de boire et plus particulièrement par temps chaud ou en cas d'activité physique intense. N'attends pas d'avoir soif pour boire car ton corps a besoin d'eau bien avant que tu aies soif. L'eau du robinet convient bien sûr, mais l'eau en bouteille, les jus de fruits, le thé, les boissons rafraîchissantes, le lait, etc. sont chouettes aussi.

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    9. Prenons soin de nos dents ! Brosse-toi les dents au moins deux fois par jour

    Brosse-toi les dents au moins deux fois par jour. Manger des aliments riches en sucres ou en amidon (sucres lents) trop souvent pendant la journée peut contribuer aux caries dentaires. Evite donc de grignoter ou de boire des boissons sucrées en permanence. La meilleure façon de conserver un sourire de star reste néanmoins de se brosser les dents deux fois par jour avec un dentifrice fluoré. Evidemment, une fois tes dents brossées, ne mange pas et ne bois que de l'eau avant d'aller te coucher !

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    10. Bouge !! Il est important d'avoir une activité physique tous les jours

    Tout comme un vélo se rouille lorsqu'on cesse de l'utiliser, nos muscles et nos os ont besoin de bouger. L'activité physique maintient notre coeur en bonne santé et garde nos os solides. Et c'est encore un autre moyen de bien s'amuser. Essaye d'inclure une activité physique dans ton planning quotidien : si possible marche à l'école et monte les escaliers en courant par exemple. Les jeux de récré comme la corde à sauter ou le foot sont bons pour faire travailler notre corps. La natation est particulièrement bonne pour être en top forme.

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    "10 Conseils aux Enfants pour bien manger" existe aussi en version papier et contient un questionnaire destiné aux enfants afin de tester leurs habitudes alimentaires. Vous pouvez le télécharger en cliquant ici.

    http://www.eufic.org/article/fr/expid/10-conseils-enfants-pour-bien-manger/

     

     

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  • NOUVELLE RÉACTION AU "GUIDE DES 4000 MÉDICAMENTS UTILES, INUTILES OU DANGEREUX" DE PHILIPPE EVEN ET BERNARD DEBRÉ

    28/09/2012

    Accusations tous azimuts
    Par le Professeur Patrick Vexiau, chef de service de diabétologie à l'hôpital Saint Louis à Paris et Secrétaire Général de l'AFD,

    « Les médicaments du diabète sont majoritairement inefficaces et dangereux. »
    Le traitement du diabète, c’est le régime diabétique et l’activité physique, ceux qui n'y arrivent pas ne devraient pas être traités par des médicaments !


    Ces affirmations péremptoires méconnaissent bien des réalités. Si le traitement du diabète ou des diabètes étaient si faciles, cela se saurait.


    Il faut noter que les diabétiques ne le sont pas que de leur fait. Le diabète est une maladie dont les déterminants génétiques sont essentiels et on ne choisit pas sa génétique. Oui le surpoids et l'obésité jouent un rôle important. Mais 50 % de la population est en surpoids ou obèse et seulement 5 % de la population est diabétique (c’est déjà beaucoup !). Et certains diabétiques ont un poids normal.


    Pourquoi plus de 40 à 50 % des diabétiques abandonnent certains de leurs traitements dans les un à deux ans qui suivent l'instauration ? Parce que les effets secondaires sont loin d'être négligeables, y compris avec les anciennes molécules préconisées par les auteurs (troubles digestifs avec la metformine, hypoglycémie, prise de poids avec les sulfamides hypoglycémiants). Et puis un médicament qui peut induire des comas doit-il être retiré des pharmacies ? Si oui, il faut interdire l’insuline !


    Il faut essayer ici de progresser pour le bien des patients (et des finances publiques, compte-tenu du coût du diabète lié avant tout à ses complications, pas à son traitement). Oui, il y a eu des problèmes avec certaines nouvelles molécules, mais cela justifie-t-il de taxer toutes les nouvelles molécules de danger public et les interdire ? Il faut laisser les professionnels de santé travailler sérieusement sur des études dites de morbi-mortalité pour mieux évaluer les bénéfices et les risques sur de grandes populations. Il ne faut tout de même pas oublier que de grandes études de phase trois ont été réalisées et n’ont pas montré des faits interdisant leur utilisation et des suivis de pharmacovigilance sur de plus grandes populations sont en cours depuis la mise sur le marché des nouvelles molécules. Il faut laisser au temps, aux études en cours et à l’expérience de répondre à ces questions cruciales pour les patients, la santé publique, l'économie de santé.


    Faut-il rappeler que le coût des médicaments dans le diabète est inférieur à 30 % du coût total, et que les médicaments spécifiques du diabète (et non les médicaments des comorbidités associées, hypertension artérielle, dyslipidémie, complications…) ne représentent que 10 à 15 % du total ?


    D'ailleurs les coûts rapportés dans ce livre sont complètement erronés pour les coûts du traitement insulinique qui est celui d'un coût approximatif mensuel et non journalier !


    Enfin pour terminer, la diminution du risque hypoglycémique avec une efficacité comparable (gliptines vs sulfamides hypoglycémiants), favoriser la perte de poids avec un meilleur contrôle du diabète (effets des analogues du GLP1), la beaucoup plus grande souplesse et donc la qualité de vie des diabétiques avec les analogues de l'insuline vs les insulines humaines ne doivent-elles pas entrer en ligne de compte ?


    Poser la question aux consommateurs, les diabétiques, et vous verrez ce qu’ils vous répondront.

     

    Crédit photo : © Coca Ola - Fotolia.com

    http://www.afd.asso.fr/actualites/nouvelle-reaction-au-guide-des-4000-medicaments-utiles-inutiles-ou-dangereux-002481

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  • L’hypotension en 8 questions

    26 septembre 2012

    Vous avez facilement la tête qui tourne lorsque vous vous levez trop brusquement ? Peut-être souffrez-vous de baisses de tension transitoires… Nous répondons à huit questions fréquemment posées sur l’hypotension.

    QUELS SONT LES SIGNES QUI TRAHISSENT UNE TENSION TROP BASSE ?

    Les vertiges en sont le principal symptôme. Il est toutefois exceptionnel d’avoir une tension trop basse en permanence : le plus souvent, elle connaîtra plutôt une diminution transitoire. Sous l’effet d’une telle baisse de pression, le cerveau reçoit moins de sang et donc moins d’oxygène… et comme cet organe est très sensible à ce déficit, vous aurez rapidement l’impression d’avoir la tête qui tourne. Si la situation s’aggrave, vous risquez même d’avoir des taches noires devant les yeux ou de perdre connaissance.

    QUAND SURVIENT L’HYPOTENSION ?

    En présence d’un manque général de sang, par exemple suite à une hémorragie ou à une diarrhée violente, on observera une hypotension relativement prolongée. Un autre cas de figure, beaucoup plus fréquent, est celui d’une chute de tension plus ponctuelle (d’une durée d’une minute à une heure) : le corps ne manque globalement pas de sang, mais l’apport au niveau du cerveau n’est temporairement pas suffisant. C’est par exemple le cas après un repas chaud (trop de sang est alors détourné vers le système digestif), lorsqu’on sort de son lit ou de son fauteuil (trop de sang dans les jambes) ou lorsqu’on regarde en l’air (étirement de l’artère carotide). Normalement, l’organisme prendra toutefois immédiatement des mesures pour ramener la tension à un niveau normal.

    QUELLE EST LA FRÉQUENCE DE L’HYPOTENSION ?

    Ces baisses transitoires de la tension sont plus fréquentes chez les personnes âgées que chez les jeunes. La tension diminue à tout âge dans les situations mentionnées ci-dessus, mais à mesure qu’il vieillit, le corps la corrigera moins vite parce qu’il devient globalement plus lent. De ce fait, la tension diminuera encore davantage. On observe un accès d’hypotension chez 10 à 50% des personnes âgées une à dix minutes après le passage en position debout et un quart d’heure à une heure après un repas. Un tiers à la moitié des vertiges passagers s’expliquent par ailleurs par une baisse de la tension lorsque la personne regarde en l’air.

    QUELLE EST L’AMPLEUR DE CETTE BAISSE DE TENSION ?

    Une chute de tension transitoire peut être perceptible lorsqu’elle dépasse 20 mmHg pour la pression systolique ou 10 mmHg pour la pression diastolique.

    EXISTE-T-IL UN LIEN ENTRE LA PRISE DE MÉDICAMENTS ET L’HYPOTENSION ?

    Oui. Lorsqu’il fait très chaud ou en cas de diarrhée, il arrive que la dose normale de diurétiques soit trop élevée pour la situation du patient à ce moment. Ces médicaments provoquent alors une évacuation excessive de liquide normalement destiné à aboutir dans le sang… et du coup, la tension diminue.

    Les nitrates utilisés contre les douleurs thoraciques peuvent également aggraver l’hypotension. Il arrive aussi, de façon exceptionnelle, que la prise de médicaments contre l’hypertension provoque une hypotension persistante. Celle-ci se manifestera par une fatigue accrue, parce que le cœur doit faire beaucoup plus d’efforts que d’habitude pour maintenir la tension au niveau voulu. De façon générale, les chutes de tension transitoires tendent toutefois à être moins fréquentes chez les patients traités par antihypertenseurs.

    COMMENT ÉVITER LES CHUTES DE TENSION LORS DU LEVER ?

    Avant de sortir de votre lit ou de votre fauteuil, agitez les jambes pendant quelques minutes pour stimuler la circulation et renvoyer le sang vers le cœur. Boire davantage pour « remplir » les vaisseaux sanguins peut également améliorer les symptômes, de même qu’une alimentation plus salée, qui contribuera à accroître la rétention d’eau. Enfin, il est également possible de porter des bas de contention ou de surélever la tête du lit… ou, si vous prenez des diurétiques ou des nitrates, de demander à votre médecin s’il est envisageable de réduire légèrement la dose.

    COMMENT PRÉVENIR L’HYPOTENSION APRÈS UN REPAS ?

    Essayez de prendre six petits repas plutôt que trois grands : la tension baissera malgré tout, mais de façon moins marquée.

    COMMENT ÉVITER L’HYPOTENSION LORSQU’ON REGARDE EN L’AIR ?

    Evitez tout simplement de basculer brutalement la tête vers le haut. En particulier, faites attention lorsque vous pendez votre linge ou que vous penchez la tête en arrière dans la cuvette du coiffeur…

     

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