• Semelles en cas de diabète

    Les raisons principales d’hospitalisation des diabétiques sont les complications aux pieds. Les ulcères diabétiques n’apparaissent pas sans raison. Trois grands mécanismes pathogènes sont à la base de toute la pathologie : affection vasculaire, affection neuropathique et "limited joint mobility". Les carences anatomiques et fonctionnelles résultant de ces mécanismes pathogènes sont regroupées sous le vocable: "Le pied diabétique".

    Neuropathie

    La combinaison des facteurs susmentionnés constitue une menace sérieuse pour le pied, tant pour l’apparition des ulcères que pour le développement d’un pied de Charcot. Le changement de la forme entraîne un type de pression anormal, provoquant de la surpression locale et de la friction. La callosité qui en résulte est fortement renforcée par la défaillance autonome, provoquant à son tour une surpression locale lors de la marche (comparable à un caillou dans le soulier). Les troubles de la sensibilité empêchent de remarquer la surcharge, favorisant, au travers de ce cercle vicieux, l’apparition d’un ulcère neuropathique.

    Vasculaire

    Une atteinte vasculaire périphérique isolée en soi n’est pas associée à un risque accru d’ulcères. Ce n’est qu’en combinaison avec la neuropathie, entraînant elle-même un risque accru de lésions, que le risque de blessures augmentera sensiblement. Pour cela, il faut un apport sanguin suffisant, ce qui, en raison de l’atteinte vasculaire, n’est pas possible.

    Limited joint mobility

    Il va de soi que les anomalies liées au déroulement insuffisant du pied font d’une part que le pied et la cheville se rigidifient et se déforment et d’autre part qu’une surpression importante se crée avec comme conséquence un risque accru d’ulcères.

    En fonction du groupe à risques auquel le patient appartient, diverses solutions préventives ou curatives sont proposées:

    1. Semelle préventive pour diabétiques

    Cette orthèse est garnie d’une couche souple, qui servira à répartir les appuis et à absorber les chocs au niveau de la face plantaire. La finition se fait avec une matière souple, lavable et anti-mycose.

    Ils est important de porter ces orthèses dans des chaussures appropriées: suffisamment de place au niveau des orteils (largeur et hauteur), pas de coutures, qui pourraient causer un frottement. L'espace à l'avant sera de 10 mm et la fermeture prendra suffisamment le cou-de-pied pour éliminer tout glissement du pied dans la chaussure.

    La meilleure manière d’utiliser la semelle préventive, c’est de la porter en combinaison avec une chaussure spéciale de traitement de lésions diabétiques. Chaussure avec une couche protectrice souple, à velcro ou à lacet. Un modèle en foamtex (matière élastique) amène un confort élevé, éliminant la pression sur la partie antérieure du pied et les orteils (par ex. orteils en marteau). La semelle orthopédique est fabriquée selon l’empreinte. Egalement possibilité d’obtenir des chaussures sur mesure.

    2. Semelle curative

    Cette orthèse est composée d'une base rigide, formée anatomiquement, garnie d'une première couche déformable de 5mm, qui répartit les appuis et diminue les pressions extrêmes de 30%. Sur celle-ci vient se poser une deuxième couche de 3mm, non-déformable, qui servira à absorber les chocs au niveau de la face plantaire. Dans cette couche, on peut incorporer un polymère de 12 shores pour protéger davantage les zones à risques. La finition se fait avec une matière souple, lavable et anti-mycoses.
    Il est très important de porter ces orthèses dans des chaussures appropriées, offrant suffisamment de place au niveau des orteils (en largeur et en hauteur), et sans coutures intérieures, qui pourraient causer un frottement. L'espace à l'avant sera de 10 mm et la fermeture prendra suffisamment le cou-de-pied pour éliminer tout glissement du pied dans la chaussure.

    Si la maladie a déjà atteint un stade avancé, nous devons passer à un diabetic Walker. Consultez votre médecin pour plus d’informations.

    Semelles pour sportifs (de haut niveau)

    Si vous courez beaucoup ou si vous faites du sport, vos pieds sont soumis à rude épreuve. Etes-vous sûr d’adopter une position correcte pour vos pieds? Si vous voulez éviter des problèmes, atténuer les douleurs ou améliorer vos prestations en tant que sportif, vous avez intérêt à utiliser des semelles sur mesure.

    Protection préventive

    Le pied sportif a la vie dure: des semelles sur mesure protègent le talon, la voûte plantaire et la partie antérieure du pied contre la pression accrue et le stress du sport et de la course. Pour les sports intensifs, la première règle à suivre est qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Ainsi, les sportifs ayant les pieds plats courent plus de risques d’avoir des blessures au tibia. La semelle modifie la position de la jambe, réduisant ainsi la pression sur les muscles et le tibia.

    Fonction de marche améliorée

    Les athlètes professionnels optent résolument pour des semelles sur mesure. Elles favorisent une position du pied optimale, amenant les os, muscles, tendons et ligaments à travailler et à bouger ensemble de manière optimale. Une bonne semelle améliore vos prestations sportives.

    Une petite visite

    Vos pieds ne se sentent pas tout à fait à l’aise dans vos chaussures? Ressentez-vous – pendant ou après les activités sportives – une pression accrue ou des douleurs persistantes au niveau des genoux, tibias et talons ? Alors, vous avez peut-être besoin des semelles sportives. Renseignez-vous dans votre magasin de sport spécialisé. Ou chez Ortho Medica. Vous reprendrez le jogging avec plaisir et sans douleur.

    Blessure?

    Il vous arrive souvent d’être blessé en faisant du sport? Un examen de vos pieds s’impose. En corrigeant vos pieds, nous pourrions vous éviter des blessures à la cheville et au genou. Pendant la phase de revalidation, vous avez intérêt à utiliser un soutien plus efficace. Nos orthèses vous garantissent guérison et confort, sans perte de mobilité. Votre médecin vous en dira plus.

    Analyse de la marche en combinaison avec des semelles

    Les semelles sont souvent développées au départ des mensurations individuelles traditionnelles. Ce ne sont cependant que des mensurations statiques. Ceci veut dire que l’on ne tient compte que de la position du pied dans la phase debout. Venez nousvoir sans engagement pour une analyse de la marche. Nous examinerons le (déroulement du) pied quand vous marchez ou courez. Ainsi nous pouvons encore mieux répondre à vos besoins.
    Pour plus d’informations: voyez la page analyse de la marche.

     

    Analyse de la marche

    Beaucoup de gens sont confrontés à des problèmes de pied. Les semelles ou orthèses de pied doivent être fabriquées avec une précision scientifique, sinon le problème subsiste ou est traité insuffisamment par manque d’éléments d’appréciation (ce qu’on ne voit pas, ne peut pas être traité).

     

    Depuis peu Ortho Medica dispose d’une plaque de pression dernier cri (RS scan), permettant de réaliser un scan très précis du pied, tant statique que dynamique (en arrêt et en mouvement). Ainsi le patient fait quelques pas nu-pieds sur une plaque de pression de 50cm. Pendant cette phase de marche, l’appareil mesure minutieusement la pression sur les pieds pendant le déroulement du pied. La plaque de pression est reliée à l’écran d’un ordinateur portable ou d’un PC, qui donne une image bi et tridimensionnelle du mouvement de marche du patient et reproduit les résultats mesurés. Ceci nous permet de fabriquer la semelle sur mesure. « Je suis le premier spécialiste orthopédique dans la région à avoir cette plaque de pression. Auparavant, le patient marchait dans un bain d’écume, comparable au mimosa qu’on trouve dans les bouquets, pour faire un scan du pied. Vous disposiez alors d’un négatif du pied en phase d’arrêt et vous pouviez voir l’anomalie, mais vous n’aviez pas la possibilité de remarquer les points de pression, qui sont importants pour … apporter l’allégement nécessaire … Avec ce nouveau scan du pied, ceci est parfaitement possible. De plus, la mesure dynamique a également son utilité. En effet, nous pouvons suivre le mouvement du ‘déroulement du pied’, à savoir le mouvement que le pied fait pendant la marche, et nous pouvons déterminer les paramètres nécessaires pour optimaliser le déroulement du pied.

     

    Via l’écran, le patient peut se rendre compte de visu de son propre problème de marche. En outre nous voyons le fonctionnement de ces muscles qui peuvent avoir un effet sur les prestations, en cas de pratique d’un sport (de haut niveau). Ceci nous permet d’accentuer les fonctions nécessaires par discipline sportive. La propulsion pour la course/football, la stabilité pour le golf, … La plaque de pression avec le scan bidimensionnel du pied existe déjà depuis plusieurs années aux Etats-Unis, mais commence seulement maintenant à convaincre nos médecins, kinésithérapeutes, podologues et techniciens orthopédistes (et aussi dans les universités et les clubs sportifs de haut niveau). Elle offre une valeur ajoutée indéniable aux diagnostic et traitement d’un problème de pied. De plus, l’analyse complète et les résultats des mesures effectuées peuvent également être envoyés par mail au médecin traitant.

    http://www.orthomedica.be/fr/semelles.php#diabetes

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  • La tension et le sel, une vieille histoire

    On entend souvent dire "tu prends trop de sel, c'est mauvais, ça donne de la tension !". Vrai ou faux ? Cette phrase est juste, tout du moins en partie. En effet, les personnes qui consomment le plus de chlorure de sodium (le sel de cuisine) ont en général une tension plus élevée que la moyenne. Mais ceci n’est pas vrai pour tout le monde : il y a des personnes qui sont sensibles au sel et d'autres qui ne le sont pas.

    Le lien entre sel et tensionAux Etats-Unis par exemple, les personnes de couleur sont plus sensibles au sel que les personnes d'origine caucasienne. De même les diabétiques, les personnes âgées et certaines personnes ayant de la tension sont également plus sensibles au sel que la moyenne. Si vous avez de la tension, réduisez votre consommation de sel et la tension peut diminuer un peu, par exemple de 16 à 15,5 : c'est déjà ça de gagné. Dans le cas où vous avez quelques kilos en trop, si vous maigrissez en même temps que vous salez moins, votre baisse de tension ne sera que plus importante. C'est encore mieux !

    Un effet différent pour chaque personne

    Toutefois, la consommation de sel n’a pas un effet sur la tension pour tout le monde. On estime qu'une personne sur deux ayant de la tension est sensible au sel. Chez les personnes insensibles, il est alors inutile de limiter l’usage du sel. Pour savoir si le sel a un effet sur votre tension, c'est simple : il suffit d’essayer. Salez moins pendant un mois et mesurez votre tension.. Si vous êtes sensible au sel, elle aura un peu baissé.

    Pour diminuer sa consommation de sel, il faut savoir d’où il vient. Le sel que l'on rajoute n’en représente qu’une partie, car il se trouve surtout dans la charcuterie, le fromage, les conserves et tous les aliments industriels. En pratique, on conseille donc d’éviter ces aliments et d’avoir la main légère en salant quand vous cuisinez. Quant au régime sans sel recommandé il y a encore quelques années dans le traitement de la tension, il n’est plus de mise aujourd’hui. La contrainte d’une suppression totale du sel est trop importante, et la nourriture est vraiment... insipide.

    Autres moyens de prévention

    De fait quand on a de la tension, il y a d'autres mesures à prendre dans son mode de vie qui sont beaucoup plus importantes que de diminuer la consommation de sel. Ainsi l’alcool augmente votre tension, au-delà de trois verres par jour de n'importe quelle boisson. alcoolisée. De même le tabac est un toxique dangereux pour le coeur et les artères, et il tend à annuler l'effet des traitements contre l’hypertension.. Par ailleurs, si vous avez un surpoids, le fait de perdre quelques kilos peut suffire à faire baisser votre tension, voire à la faire revenir à la normale si elle n'était pas trop élevée. Faire de l'exercice régulièrement, 3 fois par semaine, fait également baisser la tension.

    Enfin, n'oubliez pas les médicaments contre la tension (les antihypertenseurs) qu'on doit prendre très régulièrement, ainsi que ceux destinés à faire baisser le cholestérol quand il est trop élevé.

    Dr Emmanuel Zinski

     

    Forum Hypertension artérielle
    Forum Problèmes cardiovasculaires

     

    Fédération Française de Cardiologie (FFC)
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    Tél : 01 44 90 83 83
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    La FFC édite de nombreux documents, dont beaucoup sont gratuits, très intéressants sur "Votre coeur et votre santé."

    Vous pouvez ausi vous abonner au périodique Coeur et santé
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    Le sel ami ou ennemi ?

    Tout les nutritionnistes  le disent : diminuer sa consommation de sel permet de réduire le risque de développer une hypertension artérielle... Tous vraiment ? Non, une poignée d'irréductibles restent sceptiques sur la question. Pour eux, le sel serait innocent. Doctissimo met son grain de sel dans la polémique.

    Sel hypertensionLe sodium est un élément minéral indispensable au bon fonctionnement de l'organisme. Il est d'ailleurs très présent dans notre plasma... Nos besoins quotidiens en sodium varient selon notre âge, notre poids, notre niveau d'activité physique et notre état de santé. Le sel constitue notre source principale de sodium. Un apport trop faible impose aux reins et aux systèmes neuroendocriniens de régulation de fonctionner dans des conditions extrêmes pour en récupérer un maximum. Il est donc indispensable de consommer du sel ! Les apports recommandés varient en moyenne de 5 à 8 g par jour. Mais la majorité du sel que nous consommons ne vient pas de la salière ! Les condiments, charcuteries, pain et autres préparations industrielles sont en général plutôt riches en sel, vous en absorbez donc forcément, même sans le savoir !

    Réduire le sel

    Malgré les efforts consentis par certains industriels pour réduire le sel dans les aliments, pratiquement toute la communauté scientifique est d'accord pour dire que la consommation actuelle de sel dans les sociétés occidentales est encore trop importante. La plupart des spécialistes conseillent donc de réduire sa prise de sel.
    Ces avertissements se basent sur les nombreux travaux1 ayant en effet dévoilé les dangereuses répercussions que peut avoir une absorption trop élevée de sel. D'après ces études, elle induit systématiquement une augmentation de la pression artérielle et peut, à terme, entraîner des troubles cardiovasculaires.

    En France, le deuxième Programme National Nutrition Santé (PNNS 2), établi sous la conduite du ministère de la Santé pour la période 2006 - 2010, préconise d'ailleurs dans ses 9 repères nutritionnels de « limiter la consommation de sel ». Malgré tout, quelques scientifiques ne sont pas convaincus par le courant actuel et estiment qu'une restriction en sel n'est pas forcément utile pour tout le monde. Pour eux le message actuel sur le sel pourrait s'avérer illusoire.

    Une polémique salée

    Des scientifiques réfutent ainsi l'idée de minimiser la consommation de sel chez tous les individus, estimant que celui-ci n'est pas le facteur responsable de l'hypertension artérielle.
    Ils partent du principe que la très faible diminution de la tension artérielle observée suite à une restriction en sel chez les individu normaux-tendus (dont la tension est normale), n'est pas assez significative pour justifier une quelconque limitation2. Selon eux, une alimentation riche en fruits et légumes et en produits laitiers maigres est l'unique facteur capable d'exercer un réel bénéfice sur la  tension artérielle3. Ils pensent donc que les efforts consentis pour réduire les risques d'hypertension artérielle sont actuellement mal ciblés.

    Alors faut-il arrêter le sel ? Il existe chez tous les scientifiques au moins un consensus : limiter la consommation de sel chez les individus hypertendus est efficace.
    Pour les autres, il est inutile de diaboliser à l'excès celui-ci, mais il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse et encenser ce condiment. Là encore, la ligne de conduite la plus simple, c'est l'équilibre. Si vous n'abusez pas des charcuteries, du fromage, des plats préparés ou du pain, et que vous n'avez pas la salière toujours sur la table, vous ne devriez pas risquer l'excès de sel.

    Axelle de Franssu

    Sources :
    Conférence de presse du Salt & Health Forum, 23 mai 2007
    1 - BMJ. 2007 Apr 28;334(7599):885
    2 - JAMA 1998 ;279 : 1383-1391
    3 - Arch Intern Med 1997; 157 : 657-667

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    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/mag_2003/mag0321/dossier/11177-sel-hypertension.htm
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  • Les vertus du pain

     

    Le pain est un aliment essentiel de la table des Français. Mais en consomme-t-on assez ? Lequel choisir ? Complet, multi-céréales, au son ou tradition, quelles sont ses vertus ? Les réponses du Dr Annie Lacuisse Chabot, médecin endocrinologue.

    Vertus du painLe pain tient une place importante dans les repas des Français. Mais quelle quantité peut-on consommer dans le cadre d'une alimentation équilibrée ?

    Dr Annie Lacuisse Chabot : En France, on ne mange plus suffisamment de pain ! Traditionnellement, un homme peut manger de ¾ à une baguette par jour sans aucun problème. Je parle là de "l'homme classique" qui n'est pas forcément très sportif, sinon il peut augmenter sa consommation de pain. Et la "femme classique française" est supposée manger de 2/3 à ¾ de baguette par jour.

    Le pain est un aliment qui apporte de l'énergie, mais aussi de nombreux nutriments essentiels pour l'organisme.

    Dr Annie Lacuisse Chabot : Le pain est source de fibres résolument. Le pain complet et le pain au son sont encore plus riches. Les pains ont des quantités notables de vitamines, en particulier les vitamines du groupe B, et il y a 3 vitamines qui sont extrêmement présentes dans le pain : la vitamine B3, B6 et B9. Il y a aussi des minéraux dans le pain, du fer en particulier. Le pain a également un oligo-élément : le manganèse.

    Malgré ses vertus, de nombreuses idées reçues circulent encore sur le pain, et notamment son effet sur la ligne et les kilos.

    Dr Annie Lacuisse Chabot : Il y a encore beaucoup de personnes qui pensent que le pain fait grossir, comme on le disait dans les années 1980 ! Non, le pain ne fait pas grossir !

    Certains pains vont être un petit peu plus gras (ex : le pain complet sera plus gras que le pain de tradition). Il y a aussi des pains enrichis en matières grasses parce qu'il y a des graines. Toutefois, cela va aussi apporter des omégas 3. Un apport qui rend cet aliment intéressant d'un point de vue nutritionnel.

    Si on veut perdre du poids, il ne faut pas éliminer le pain. Au contraire, il vous permettra de ne pas craquer sur des aliments beaucoup plus caloriques !

    La question de la teneur en sel est un problème récurent. Mais en la matière, la composition du pain a beaucoup évolué.

    Dr Annie Lacuisse Chabot : Les résultats ne sont pas les mêmes dans toutes les boulangeries, mais il y a eu de vraies évolution vers une réduction de sel. Les boulangers sont passés de 22 g de sel ajouté par kilo de farine à 20 g de sel.

    Baguette, campagne, céréales ou complet... Tous les pains ont leurs qualités. Quel que soit celui que vous préférez, mettez-le au menu à chaque repas !

    Reportage Florence Lemaire, février 2009

    Merci à la boulangerie Pichard
    88 rue de Cambronne
    75015 Paris

     

    Forum Alimentation et santé

    Venez découvrir nos recettes de cuisine.

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  • L'allergie et l'intolerance alimentaire

    1. Introduction

    La plupart des individus mangent une grande variété d’aliments sans encourir le moindre risque. Pour un petit pourcentage de la population, cependant, des aliments ou des composants spécifiques peuvent provoquer des réactions secondaires allant d’une légère rougeur à une sévère réponse allergique.

    Les réactions alimentaires secondaires peuvent être dues à une allergie ou une intolérance alimentaire. Alors qu’environ 1 personne sur 3 s’estime allergique à certains aliments, en réalité, la prévalence de l’allergie est estimée à environ 2 % de la population. Chez les enfants, elle est peu plus élevée, entre 3 et 7%, bien que chez la majorité des enfants, les allergies disparaissent après l’entrée à l’école.

    2. Quelle est la différence entre l’allergie et l’intolérance alimentaire ?

    Une réaction secondaire à un aliment est souvent assimilée à une allergie alimentaire. Dans la plupart des cas, il s’agit toutefois de quelque chose d’autre, probablement une intoxication alimentaire, une aversion pour un aliment ou une intolérance à l’un des ingrédients de l’aliment.

    L’allergie alimentaire est une forme spécifique d’intolérance alimentaire qui active le système immunitaire. Un allergène (une protéine dans l’aliment incriminé, qui chez la majorité des gens ne produit pas d’effets secondaires) provoque une réaction en chaîne dans le système immunitaire aboutissant la libération d’anticorps. Ces anticorps entraînent à leur tour la libération d’autres molécules, comme l’histamine, qui donnent libre cours à des symptômes variés comme un nez qui coule, de la toux, un éternuement ou des démangeaisons. Les allergies alimentaires sont souvent héréditaires et habituellement identifiées tôt dans la vie.

    L’intolérance alimentaire implique le métabolisme, mais pas le système immunitaire. Un bon exemple est l’intolérance au lactose, dans laquelle certains individus sont carencés en lactase, une enzyme digestive qui dégrade le sucre du lait.

    3. L’allergie alimentaire

    3.1. Que se passe-t-il au cours d’une réaction allergique ?

    Le système immunitaire protège généralement l’organisme de protéines étrangères ou générant une réponse visant à les éliminer. L’allergie est essentiellement « une immunité qui tourne mal » : une substance normalement sans danger est perçue comme une menace - un allergène - et attaquée par les défenses immunologiques de l’organisme. Dans une vraie réaction allergique, l’organisme produit des anticorps (une protéine qui se lie spécifiquement à une autre protéine appelée antigène - l’allergène - pour la désactiver et l’éliminer). Les immonglobulines E (IgE) sont des anticorps qui réagissent avec l’allergène et provoquent ensuite une réaction avec les mastocytes (cellules tissulaires) et les basophiles (un type de cellule sanguine). Les mastocytes se retrouvent à la surface de la peau et dans les membranes tapissant le nez, l’arbre respiratoire, les yeux et les intestins. Une substance appelée histamine ou d’autres substances comme les leucotriènes et les prostaglandines sont libérées à partir des mastocytes et créent la réponse allergique (voir tableau). Les effets secondaires sont immédiats et habituellement localisés. Certaines réactions se produisent plusieurs heures ou même plusieurs jours après l’exposition. Elles sont généralement appelées « réactions d’hypersensibilité retardée ».

    Heureusement, la plupart des réactions allergiques sont relativement modérées, mais un petit nombre d’individus peut être victime d’une réaction parfois mortelle, l’anaphylaxie. Une réaction anaphylactique peut se produire quelques minutes seulement après une exposition et un contrôle médical est alors absolument nécessaire. Les cacahuètes peuvent causer un « choc anaphylactique », qui s’accompagne d’une diminution sévère de la tension artérielle pouvant mener à l’arrêt cardiaque, si de l’adrénaline n’est pas rapidement administrée pour ouvrir les voies aériennes.



    SYMPTOMES DES ALLERGIES ALIMENTAIRES
    Respiratoires
    Nez qui coule ou congestion nasale
    Éternuement
    Asthme (difficulté à respirer)
    Toux et râle
    Cutanés
    Gonflement des lèvres, de la bouche, de la langue, du visage et/ou de la gorge (angioedème)
    Urticaire
    Éruptions ou rougeurs (prurit)
    Démangeaisons
    Eczéma
    Gastro-intestinaux
    Crampes abdominales
    Diarrhée
    Nausée
    Vomissement
    Coliques
    Ballonnement
    Systémiques
    Choc anaphylactique (choc sévère généralisé)





    3.2. Quelles personnes sont à risque d’allergie alimentaire ?

    L’histoire familiale est l’un des éléments les plus prédictifs de l’allergie alimentaire. Les enfants ayant un parent allergique ont deux fois plus de risques de développer une allergie alimentaire que les enfants n’ayant pas de parent allergique. Si les deux parents sont allergiques, le risque s’élève entre 4 et 6 fois. L’allaitement maternel pourrait réduire le risque d’allergie alimentaire par rapport aux laits pour nourrissons. Chez les bébés de familles souffrant d’allergies, l’allaitement maternel exclusif pendant 4 à 6 mois semble fournir un degré de protection.

    3.3. Quelle est la prévalence de l’allergie alimentaire ?

    Les estimations sur la prévalence de l’allergie sont beaucoup plus basses que ce qui est supposé dans le grand public. Alors qu’une personne sur trois s’estime allergique, en réalité, les chiffres sont beaucoup plus faibles. Seules quelques études ont évalué la prévalence de l’allergie : entre 1 à 2 % de la population. La prévalence est plus élevée parmi les enfants, de l’ordre de 3 à 7 %. Fort heureusement, 80 à 90 % des enfants ne sont plus allergiques dès l’âge de 3 ans. Alors que l’allergie aux œufs et au lait de vache peuvent disparaître, les allergies aux noix, aux légumes, au poisson et aux coquillages ont plutôt tendance à persister tout au long de la vie.

    3.4. Quels aliments constituent les principales causes d’allergie alimentaire ?

    Alors que les réactions allergiques peuvent se manifester avec n’importe quel aliment ou composant de l’aliment, certaines sont plus fréquentes que d’autres. C’est le cas de l’allergie au lait de vache, aux œufs, au soja, au blé, aux crustacés, aux fruits, aux cacahuètes et aux noix.

    3.4.1. L’allergie aux protéines du lait de vache

    L’allergie aux protéines du lait de vache est plus fréquemment rencontrée chez les enfants, particulièrement en cas d’histoire familiale d’allergie. Elle se révèle chez 0,5 à 4 % des enfants, mais sa prévalence diminue avec l’âge. Les symptômes les plus fréquents sont les vomissements et la diarrhée, bien qu’ils peuvent fortement différer d’un individu à l’autre. Heureusement, ce type d’allergie disparaît généralement en grandissant.

    L’allergénicité du lait de vache peut être réduite par différents traitements du lait. Le traitement thermique dénature certaines protéines, réduisant ainsi leur allergénicité. Pour cette raison, certains individus sensibles au lait peuvent tolérer le lait stérilisé ou déshydraté, mais pas le lait pasteurisé. D’autres procédés, comme la digestion enzymatique des protéines en peptides, diminuent aussi l’allergénicité des protéines du petit-lait. Dans les produits fermentés, comme le yaourt et le fromage, la structure protéique demeure inchangée, si bien qu’ils conservent leur potentiel allergique.

    Une fois que le diagnostic de l’allergie au lait de vache est confirmé, il est indispensable de s’assurer qu’une alimentation équilibrée est maintenue, surtout durant la croissance. Il faut en effet veiller à couvrir les besoins en calcium, magnésium et en vitamines A, D, B2 et B12. La consommation de sardines et de saumon en conserve (avec les arêtes), et de certains végétaux (oranges, brocoli) permet de maintenir les apports en calcium.

    3.4.2. L’allergie aux cacahuètes et aux noix

    L’allergie aux fruits oléagineux est préoccupante, car elle débute tôt dans la vie, se poursuit à l’âge adulte et peut s’avérer fatale. Les cacahuètes, mais aussi les noix, les amandes, les noix du Brésil et les noisettes peuvent occasionner des symptômes par un simple contact sur la peau ou par inhalation. Dans les formes modérées, les noix donnent des rougeurs, un sentiment de malaise, un mal de tête et un gonflement des lèvres et de la langue. Dans les formes sévères, les cacahuètes et toutes les noix peuvent provoquer un choc anaphylactique. Etant donné la sévérité potentielle des symptômes, il est recommandé aux personnes allergiques d’éviter tout contact avec ces aliments et de porter en permanence une seringue d’adrénaline sur eux.

    3.4.3. Autres allergènes alimentaires fréquents

    D’autres aliments sont aussi associés à des réactions allergiques : les fruits, les légumes secs (soja, haricots), œufs, crustacés (crabe, crevettes, langouste, homard), poisson, légumes, graines de sésame, graines de tournesol, graines de moutarde et graines de pavot. L’allergénicité de certains de ces allergènes est détruite à la chaleur ou au cours du processus industriel. De nouvelles techniques telles que les traitements à haute pression, la fermentation et les traitements enzymatiques peuvent diminuer l’allergénicité de certaines protéines alimentaires. De plus, les allergènes peuvent aussi être extraits lors du raffinage des huiles. Un des problèmes non résolus demeure toutefois la présence de résidus d’allergènes dans les aliments préparés ou confectionnés à la maison.

    4. L’intolérance alimentaire

    L’intolérance alimentaire peut générer des symptômes similaires à l’allergie (nausée, diarrhée, crampes d’estomac), mais elle n’implique en aucun cas le système immunitaire de la même manière. L’intolérance alimentaire se produit lorsque l’organisme n’est pas capable de digérer proprement un aliment ou un composant de l’aliment. Alors que les personnes allergiques ne tolèrent généralement pas la moindre quantité d’allergène, les personnes intolérantes peuvent supporter des petites doses sans manifester de symptôme. Des exceptions cependant sont celles de l’intolérance au gluten et aux sulfites.

    4.1. Quelles sont les principales causes d’intolérance alimentaire?

    4.1.1. L’intolérance au lactose

    Le lactose est le sucre du lait. Normalement, la lactase, une enzyme présente dans l’intestin grêle est présente en quantités suffisantes pour dégrader le lactose en sucres simples (glucose et galactose), qui sont absorbés dans le courant sanguin. Lorsque l’activité de la lactase est basse, le lactose s’accumule et passe dans le gros intestin où il est fermenté par la flore colique. Cela donne alors des symptômes de flatulence, des douleurs et de la diarrhée.

    Alors que la plupart des européens du Nord produisent assez de lactase durant toute leur vie, parmi les populations du Moyen-Orient, de l’Inde et de l’Afrique, la déficience en lactase est un phénomène très fréquent. En réalité, 70 % de la population mondiale ne produit pas assez de lactase et a par conséquent des degrés divers d’intolérance au lactose. En Europe, la déficience en lactase est présente chez environ 5 % des individus et en plus large proportion (50 à 80 %) dans certains groupes ethniques.

    La quantité de lait et de laitages qui occasionne des symptômes est très variable. La plupart des individus intolérants peuvent boire un verre de lait sans ressentir le moindre inconfort. Par ailleurs, les fromages à pâte dure, pauvres en lactose, et les produits laitiers fermentés comme le yaourt sont généralement bien tolérés. Ceci explique donc pourquoi les produits laitiers fermentés sont largement consommés dans les populations déficientes en lactase. De plus, la consommation d’aliments contenant du lactose aux repas et la réduction en une fois du nombre d’aliments riches en lactose peut améliorer la tolérance chez les personnes sensibles.

    4.1.2. L’intolérance au gluten

    L’intolérance au gluten est une maladie de l’intestin qui se manifeste lorsque l’organisme ne tolère plus le gluten (une protéine trouvée dans le seigle, l’orge, le froment, l’avoine et l’épeautre). La prevalence de cette affection, aussi appelée maladie coeliaque ou entéropathie par intolérance au gluten, est sous-estimée. Des examens sérologiques détectent une prévalence de 1 sur 100 personnes, qui autrement resteraient non diagnostiquées, parmis la population européenne (avec des variations régionales).

    La maladie coeliaque est permanente et peut être diagnostiquée à tous les âges. Si un malade consomme régulièrement un aliment contenant du gluten, la paroi de l’intestin grêle est endommagée et perd sa capacité d’absorber les nutriments essentiels que sont les graisses, les protéines, les glucides, les minéraux et les vitamines. Les symptômes comprennent la diarrhée, la perte de poids, la faiblesse, l’irritabilité et les crampes abdominales. Chez les enfants, la malnutrition peut parfois ralentir la croissance. Couramment, la seule issue pour le patient coeliaque est le régime d’exclusion du gluten. Des listes d’aliments sans gluten sont habituellement disponibles auprès des diététiciens et des associations de patients coeliaques. Une fois que le gluten est exclu de l’alimentation, l’intestin se répare progressivement et les symptômes disparaissent.

    Des efforts de recherche se concentrent aujourd’hui pour identifier la nature exacte et la séquence d’acides aminés dans le gluten responsable de la maladie. Dans le futur, la biotechnologie apportera peut-être des céréales qui n’induisent pas d’intolérance.

     

    Voir la suite de l'article sur :

    http://www.eufic.org/article/fr/expid/basics-allergie-intolerance-alimentaire/

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  • La répartition des calories

    Vous trouverez ici la valeur calorique des aliments. N’oubliez-pas que les calories doivent être réparties dans les diverses catégories d’aliments selon le schéma suivant : protéines 15%, glucides 55% et lipides 30%.

    D’autre part, les glucides (sucres), doivent être choisis en fonction de leur index glycémique ou pouvoir hyperglycémiant bas (voir à ce sujet, ce site) , et les lipides (graisses) seront d’origine végétale (huile d’olive par exemple) plutôt qu’animale (beurre), et de préférence non cuites (la chaleur dénature les graisses, qui de ce fait deviennent moins assimilables par l’organisme).

    Rappelons ici ce que sont protéines, glucides et lipides :

    Les protéines :
    On les trouve principalement dans les viandes, les poissons, les oeufs, les produits laitiers, et les légumes secs.
    Leur rôle est multiple : la croissance, la reproduction, la nutrition, l’immunité (système de reconnaissance et de défense de l’organisme) leur sont liées. Elles sont composées d’acides aminés dont certains sont essentiels, c’est-à-dire que l’organisme est incapable de les fabriquer.

    Les glucides :
    On distingue les sucres simples contenus dans les aliments à goût sucré, et les sucres complexes, principalement l’amidon contenu dans les céréales, les pommes de terre et les légumes secs. Les glucides représentent le carburant de l’organisme (le cerveau consomme 5g de sucre par heure).

    Les lipides :
    Il faut toujours privilégier les lipides d’origine végétale, que l’on trouve dans les huiles, les fruits oléagineux frais et secs (amandes, noix, avocats,...). Les lipides d’origine animale (beurre, fromages, graisses de viandes, de charcuteries) sont à éviter, sans pour autant les supprimer. Les graisses de poissons, quant à elles, sont absolument indispensables : elles interviennent dans des réactions chimiques complexes (cascade arachidonique) et participent à la souplesse des membranes cellulaires. La consommation régulière de poisson, de préférence de mer, les poissons d’élevage recevant une alimentation parfois critiquable, limite entre autre les phénomènes d’inflammation, les douleurs, la sécheresse de la peau avec le vieillissement cutané prématuré qui s’en suit.
    Contrairement à certaines idées reçues, il faut manger des graisses : outre leur rôle énergétique, elles entrent dans la composition des membranes cellulaires et permettent l’absorption de certaines vitamines (A, D, E et K).

    La lassitude est le grand ennemi de l’équilibre alimentaire. voici des tables d’équivalences, à partir desquelles il est possible d’intervertir les aliments au sein d’une même catégorie (par exemple 4 cuillères à soupe de riz cuit peuvent se remplacer par 1 tranche de pain).

     

      http://www.medisite.fr/besoins-nutritionnels-la-repartition-des-calories.475.73.html

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  • Mieux comprendre l'obésité

    Voir le dossier L'obésité, plus qu'un problème d'alimentation

    Une entrevue avec Angelo Tremblay

    « L'obésité est une question fascinante pour le physiologiste que je suis. C'est vraiment la problématique de la relation des individus avec leur environnement. Nous avons dû nous ajuster pour maintenir différents équilibres dans un contexte (famille, travail, société) qui a peut-être trop changé par rapport à ce que nous étions prêts à tolérer. »

     

    Angelo Tremblay est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en activité physique, nutrition et bilan énergétique1. Il est professeur titulaire, à l’Université Laval, au Département de médecine sociale et préventive, division de la kinésiologie2. Il collabore aussi à la Chaire sur l’obésité3. Il dirige notamment un groupe de recherche sur les facteurs qui prédisposent à l'obésité.

     

     

    PASSEPORTSANTÉ.NET – Quelles sont les principales causes de l’épidémie d’obésité?

    Pr Angelo Tremblay - Bien sûr, la malbouffe et le manque d’exercice sont en cause, mais il y a aussi le stress, le manque de sommeil et la pollution, par exemple.

    Les polluants organochlorés, comme certains insecticides et pesticides, ont été bannis, mais ils persistent dans l’environnement. Nous sommes tous pollués, mais les gens obèses le sont davantage. Pourquoi? Est-ce que le gain de graisse corporelle a donné à l’organisme une solution pour mettre ces polluants hors d’état de nuire? Les polluants s’accumulent en effet dans le tissu adipeux et tant qu’ils « dorment » là, ils ne sont pas dérangeants. C’est une hypothèse.

    Par ailleurs, lorsque la personne obèse maigrit, ces polluants s’hyperconcentrent, ce qui pourrait causer le regain de poids chez quelqu’un qui en a perdu beaucoup. En effet, chez l’animal, une plus grande concentration de polluants est associée à plusieurs effets métaboliques qui nuisent aux mécanismes qui permettent de brûler des calories : diminution accentuée des hormones thyroïdiennes et de leur concentration, diminution de la dépense énergétique au repos, etc.

    Du côté du sommeil, les études indiquent que les petits dormeurs sont plus susceptibles de souffrir d’embonpoint. Des données expérimentales nous aident à comprendre pourquoi : lorsqu’on ne dort pas assez, la leptine, une hormone de la satiété, diminue; tandis que la grhéline, une hormone qui stimule l’appétit, augmente.

    PASSEPORTSANTÉ.NET – Est-ce que la sédentarité du travail a aussi un impact?

    Pr Angelo Tremblay – Oui, tout à fait. Quand on exerce une profession sédentaire, est-ce que c’est le stress de la sollicitation mentale qui nous déstabilise, ou c’est le manque de stimulation physique? Nous avons des données préliminaires qui indiquent que le travail mental augmente l’appétit. Des sujets ayant lu et résumé un texte par écrit durant 45 minutes ont mangé 200 calories de plus que ceux qui avaient pris 45 minutes de repos, et ce, même s’ils n’avaient pas dépensé plus d’énergie.

    En kinésiologie, ça fait des années qu’on étudie les différents impacts de l’activité physique sur notre vie. Comment se fait-il qu’on ne se penche pas plus sur les effets du travail mental, une dimension pourtant beaucoup plus sollicitée que du temps de nos ancêtres?

    PASSEPORTSANTÉ.NET – Et les facteurs psychologiques? Jouent-ils un rôle dans l’obésité?

    Pr Angelo Tremblay – Oui. Ce sont des facteurs qu’on aime bien citer, mais auxquels on n’accorde pas beaucoup d’importance. Le stress lié à une grande épreuve, un décès, une perte d’emploi, de grands défis professionnels qui vont au-delà de nos capacités peuvent jouer un rôle dans le gain de poids. Une étude effectuée par des chercheurs de Toronto révélait en 1985 que 75 % des cas d’obésité chez les adultes survenaient à la suite d’une perturbation significative dans leur trajectoire de vie. Les résultats d’une étude sur des enfants suédois et d’une autre menée aux États-Unis vont dans le même sens.

    Or, la détresse psychologique n’est pas à la baisse, au contraire! Le contexte actuel de mondialisation augmente la demande de performance à tout prix et provoque bien des fermetures d’usine.

    On a tendance à se dire qu’un facteur psychologique, ça ne change pas le bilan énergétique, mais je crois que c’est une erreur. Beaucoup de choses sont interreliées. Je ne serais aucunement surpris qu’un stress psychologique ait des effets mesurables sur des variables biologiques qui affectent la prise alimentaire, la dépense d’énergie, l’utilisation de l’énergie par l’organisme, etc. Ce sont des aspects qui n’ont pas encore été bien étudiés. Bien sûr, certaines personnes deviennent obèses à cause de la « luxure du quotidien », mais d’autres le sont à cause du « chagrin du quotidien ».

    PASSEPORTSANTÉ.NET – Quelle est la part des facteurs génétiques dans l’obésité?

    Pr Angelo Tremblay – C’est difficile à quantifier, mais à ce qu’on sache, l’obésité n’est pas causée par des mutations génétiques. Nous avons à peu près le même ADN que « Robin des Bois ». Jusqu’à présent, cependant, la contribution de la génétique de l’obésité s’est attardée davantage aux aspects physiques de la personne. Par exemple, la neuromédine, (une hormone) qui a été découverte à l’Université Laval, a permis d’établir un lien entre un gène et des comportements alimentaires qui contribuent à l'obésité. Et il se pourrait qu’on découvre d’autres variations génétiques de l’ADN reliées à des traits psychologiques entraînant une surconsommation alimentaire.

    Je pense qu’il est très clair qu’il y a des individus qui sont plus susceptibles que d’autres à l’environnement obésogène actuel, et que leur susceptibilité est en partie expliquée par des caractéristiques génétiques qu’on n’a pas encore définies. C’est dommage, mais on ne sait pas exactement ce qu’on fait. On compose avec un problème qu’on ne connaît pas très bien et, ce faisant, on a de la difficulté à trouver des solutions efficaces.

    PASSEPORTSANTÉ.NET - Quelles sont les avenues les plus prometteuses dans le traitement de l’obésité?

    Pr Angelo Tremblay – Il est très important de mieux comprendre et de mieux diagnostiquer pour mieux intervenir. L’obésité est actuellement une problématique dont on ne comprend pas bien toute la globalité. Et tant que le thérapeute ne sait pas très bien ce qui cause un problème chez un individu donné, il est à haut risque de viser la mauvaise cible.

    Bien sûr, il va favoriser un bilan calorique négatif. Mais, que se passe-t-il si mon problème c’est d’être triste, et que la seule gratification qu’il me reste, c’est de manger certains aliments qui me donnent du bonheur? Si le thérapeute me donne une pilule pour me faire maigrir, il y aura un effet transitoire, mais cela ne réglera pas mon problème. La solution, ce n’est pas de cibler mes récepteurs béta-adrénergiques avec un médicament. La solution, c’est de me donner plus de bonheur dans la vie.

    Lorsqu’une médication fonctionne en ciblant tel type de récepteurs, la logique voudrait qu’on trouve ce type d’anomalie chez le patient avant de la lui administrer. Mais ce n’est pas ce qui se passe. On utilise ces médicaments comme béquilles pour compenser une réalité qu’on n’a pas bien caractérisée. Il ne faut donc pas se surprendre du fait que lorsqu’on cesse la médication, le problème revienne. Il ne faut pas non plus se surprendre que, lorsque la médication a donné son effet maximal, soit au bout de trois ou six mois, les causes de l’obésité redeviennent émergentes. On a gagné une petite bataille, mais pas la guerre...

    En ce qui concerne l’approche alimentaire, il faut gérer ça avec prudence. On doit tenir compte de ce que la personne peut prendre en charge à un moment précis. De temps en temps, je rappelle aux diététistes avec qui je travaille de faire attention à la machette : couper radicalement certains aliments n’est peut-être pas un traitement adapté, même si ces produits ne sont pas santé. Il est important de faire le maximum de changements possibles, mais ces changements doivent être compatibles avec ce que la personne peut et veut changer dans sa vie. Notre savoir n’est pas toujours applicable tel quel dans certaines situations.

    PASSEPORTSANTÉ.NET – L’obésité est-elle réversible sur les plans individuel et collectif?

    Pr Angelo Tremblay – Elle l’est certainement en partie sur le plan individuel, si l’on regarde les succès qu’ont obtenus les 4 000 sujets de recherche inscrits au National Weight Control Registry4 des États-Unis. Ces personnes ont beaucoup maigri et ont ensuite maintenu leur poids durant de longues périodes. Bien sûr, elles ont effectué des changements très importants dans leur mode de vie. Cela demande un grand engagement personnel et l’accompagnement d’un professionnel de la santé qui saura faire des recommandations adéquates.

    Cependant, ma curiosité reste insatisfaite sur certains points. Par exemple, se pourrait-il qu’un gain de poids important puisse induire des adaptations biologiques irréversibles, même si on perd du poids? Est-ce qu’une cellule adipeuse, qui a vécu un cycle de gain et de perte de poids, redevient exactement la même cellule, comme si elle n’avait jamais grossi? Je ne sais pas. Le fait qu’une majorité d’individus a une grande difficulté à maigrir justifie qu’on se pose la question.

    On peut aussi s’interroger sur le « coefficient de difficulté » que représente le maintien du poids après une perte de poids. Peut-être que cela demande une vigilance et un perfectionnisme de mode de vie bien plus importants que les efforts qui devraient être déployés avant de gagner du poids. Ce type d’argument nous fait bien sûr dire que le meilleur traitement demeure la prévention, parce que même un traitement réussi n’est peut-être pas une thérapie complète de l’obésité. C’est dommage, mais on ne peut exclure cette possibilité.

    Sur le plan collectif, soyons optimistes et prions pour que l’épidémie soit réversible! Mais, force est de constater qu’actuellement, plusieurs facteurs augmentent le coefficient de difficulté en matière de maintien d’un poids santé. J’ai évoqué le stress et la pollution, mais la pauvreté peut aussi jouer un rôle. Et ces facteurs ne sont pas à la baisse dans un contexte de mondialisation. Par ailleurs, le culte de la beauté et de la minceur contribue aux désordres alimentaires, qui, au fil du temps, peuvent causer le phénomène de rebond que j’ai mentionné plus tôt.

    PASSEPORTSANTÉ.NET – Comment prévenir l’obésité?

    Pr Angelo Tremblay – Avoir un mode de vie santé le plus possible. Bien sûr, on ne peut pas tout changer ou se métamorphoser complètement. L’objectif premier n’est pas la perte de poids, mais la mise en pratique de changements favorisant un bilan calorique négatif :

    -Un peu de marche? Bien sûr, c’est mieux que rien.
    -Mettre un peu de piment fort5, quatre fois par semaine dans un repas? À essayer.
    -Prendre du lait écrémé au lieu d’une boisson gazeuse? Sûrement.
    -Réduire les sucreries? Oui, et c’est bon pour d’autres raisons.

    Quand on met en pratique plusieurs changements de ce type, il se passe un peu ce qu’on nous disait quand on nous enseignait le catéchisme : « Faites ceci et le reste vous sera donné de surcroît. » La perte de poids et le maintien du poids viennent d’eux-mêmes et c’est l’organisme qui décide du seuil au-delà duquel il n’est plus capable de perdre de la graisse. On peut toujours franchir ce seuil, mais ça risque de devenir une bataille qu’on gagne seulement pour un certain temps, car la nature risque de reprendre ses droits.

    D’autres pistes...

    L’allaitement maternel. Il n’y a pas consensus, parce que les études diffèrent par leur contexte, leur stratégie expérimentale, leur population. Cependant, quand on regarde l’ensemble des données, on voit que l’allaitement maternel semble avoir un effet protecteur en matière d’obésité.

    Le tabagisme de grossesse. Le bébé qui a « fumé » est de plus petit poids à la naissance, mais ce qu’on observe, c’est aussi qu’il est plus potelé quelques années plus tard. Donc, l’organisme de l’enfant a « rebondi ». Il se comporte comme un chat échaudé, comme s’il ne voulait pas revenir à un petit poids.

    La leptine. C’est un messager du tissu adipeux qui a des effets rassasiants et thermogéniques, c’est-à-dire qu’il réduit la prise alimentaire et qu’il augmente un peu la dépense d’énergie. Comme chez les personnes obèses il y a plus de leptine en circulation, on a émis l’hypothèse d’une « résistance » à la leptine, mais cela n’a pas encore été clairement démontré. On a aussi appris que cette hormone influence le système reproducteur et qu’elle pourrait avoir des effets antistress.

    Le mini yo-yo de l’insécurité alimentaire. Lorsqu’on mange à sa faim pendant un certain temps et qu’à un autre moment, on doit se restreindre à cause d’un manque d’argent, l’organisme subit un phénomène de yo-yo. Ce mini yo-yo, physiologiquement parlant, n’est pas favorable à l’équilibre énergétique, car l’organisme a tendance à « rebondir ». Je ne serais pas surpris que certaines familles qui vivent des prestations d’aide sociale subissent ce genre de situation.

    L’évolution et la vie moderne. La sédentarité du monde moderne a totalement remis en question les activités physiques sur lesquelles repose la sélection naturelle de l’espèce humaine. Il y a 10 000 ans, 50 000 ans, il fallait être un athlète pour survivre. Ce sont ces gènes d’athlète qui nous ont été transmis : l’évolution de la race humaine ne nous a donc pas du tout préparés à être des sédentaires et des gloutons!

    L’éducation par l’exemple. Apprendre à bien manger à la maison et à l’école fait partie d’une saine hygiène de vie à laquelle les enfants doivent être exposés, au même titre qu’on juge important de leur apprendre le français et les mathématiques. Il s’agit d’un ingrédient essentiel d’un bon savoir-vivre. Mais il faudrait que les cafétérias et les distributrices des écoles donnent le bon exemple!

     

    Françoise Ruby - PasseportSanté.net
    Le 26 septembre 2005

     

    1. Pour en savoir plus sur les projets de recherche d’Angelo Tremblay et sur la Chaire de recherche du Canada en activité physique, nutrition et bilan énergétique: www.vrr.ulaval.ca/bd/projet/fiche/73430.html
    2.Pour en savoir plus sur la kinésiologie : www.usherbrooke.ca
    3. Le site de la Chaire sur l’obésité de l’Université Laval : www.obesite.chaire.ulaval.ca/menu_f.html
    4. National Weight Control Registry : www.nwcr.ws
    5. Voir notre nouvelle Fruits et légumes à l'assaut des kilos superflus.

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  • Le diabète de mieux en mieux cerné Suggérer par mail
    Par Dr Dominique-Jean Bouilliez   


    La prise en charge du diabète de type 2 se heurte à de nombreuses difficultés: objectifs glycémiques difficiles à atteindre, aggravation de la maladie au fil du temps en dépit des traitements, recours à l'insulinothérapie insuffisant, etc. Dans ce contexte, la réunion annuelle de l'ADA* a consacré une large place aux innovations thérapeutiques prochainement disponibles. Mais elle a aussi attiré l’attention sur les pathologies associées au diabète qui ne peuvent pas être négligées sous peine d’aggraver la charge de la maladie.
     

    On sait depuis longtemps que les diabétiques encourent un risque cardiovasculaire accru et c’est la raison pour laquelle, il est important que leur traitement comporte un volet cardioprotecteur: aspirine, hypolipémiant et antihypertenseur. Néanmoins, on ne savait pas avec certitude à quel moment il était judicieux de mettre ce traitement préventif en oeuvre. Le récent travail d’une équipe canadienne menée par Gillian Booth (Toronto) apporte un début de réponse. Cette équipe, cherchant à savoir à partir de quel âge les sujets diabétiques commencent à encourir un risque cardio-vasculaire élevé, a mis les petits plats dans les grands en suivant la quasi-totalité de la population de l’Ontario, soit plus de 9 millions d’individus, dont quelque 379.000 étaient diabétiques. Ce qui a permis non seulement de confirmer que le diabète est responsable d’événements défavorables plus précoces que dans la population générale, mais surtout que le risque survient, en moyenne, quinze ans plus tôt que chez les sujets exempts de diabète. Plus précisément, le risque devient élevé à partir de 48 ans chez l’homme et 54 ans chez la femme. Ce qui conforte les recommandations émises en 2005 par l’International Diabetes Federation qui stipule qu’un sujet diabétique de type 2 âgé de plus de 40 ans doit être considéré comme étant à haut risque d’événement cardio-vasculaire, quel que soit son sexe, même en l’absence d’autres facteurs de risque cardio-vasculaire.


    Les médecins ne sont pas assez exigeants

    C’est ce qu’affirme les résultats de l’étude de Shari Bolen (John's Hopkins, Baltimore). D’après l'analyse de 254 dossiers de patients diabétiques de type 2, hypertendus qui ont suivis un programme de soins entre 1999 et 2001, il existe bel et bien une inertie des médecins à changer de traitement face à une baisse tensionnelle insuffisante. En effet, 12% seulement des consultations révélant des chiffres supérieurs aux objectifs recommandés chez le diabétique ont donné lieu à une intensification du traitement… Une analyse détaillée de ces données a permis de souligner cependant plusieurs facteurs susceptibles d’améliorer ce score: ainsi, une visite de routine est plus propice à l'adaptation du traitement qu'une consultation en urgence. Par ailleurs, le médecin habituel modifie plus facilement l'ordonnance qu'un praticien consulté occasionnellement. A contrario, le médecin traitant a moins tendance à changer le traitement anti-hypertenseur si le patient diabétique est également suivi par un cardiologue ou s’il présente un autre problème: coronaropathie, diabète déséquilibré: Le même constat a été effectué dans un autre travail qui a analysé les données des 1244 diabétiques hypertendus appartenant à la cohorte des 11.000 femmes de l'hôpital de Brigham: seules 26% des patientes avec pression artérielle anormale ont bénéficié d'une intensification du traitement. Pire, l'inertie à intensifier un traitement ne concerne pas seulement le contrôle tensionnel; l'équilibre glycémique semble pâtir de ce même laxisme comme l’a montré une analyse rétrospective réalisée à partir de données de l'administration américaine.
    Le risque de développer un événement cardiovasculaire est plus élevé chez les diabétiques à partir de 48 ans chez l’homme et 54 ans chez la femme.

    Diabète, cause ou conséquence ?

    Plusieurs données épidémiologiques ont fait apparaître un lien entre le diabète de type 2 et diverses autres pathologies chroniques. Mais la question est de savoir si le diabète est la cause ou la conséquence de certains facteurs favorisants communs tels que l’alcool, les virus, les médicaments? Dans ce contexte, l’étude NHANES III ne manque pas d’intérêt puisqu’elle a montré une augmentation de la fréquence du diabète chez les patients porteurs d’une hépatite C, probablement parce que l’atteinte virale entraîne une insulinorésistance, une inflammation et un mauvais fonctionnement des cellules bêta du pancréas. Mais il s’agissait de personnes vulnérables. La cirrhose est une autre cause connue de diabète, puisque près de 2/3 des patients développent un diabète.

    Selon l’OMS, 20% des cancers seraient liés à l’obésité et à la sédentarité


    De la même façon, l’étude Framingham montre qu’il existe un lien entre une insuffisance pulmonaire et le diabète. Par ailleurs, l’altitude entraîne une réduction de la sensibilité à l’insuline: celle-ci est de l’ordre de 60% à 4.000 mètres d’altitude. Ce qui n’a rien d’étonnant si l’on se réfère aux études chez l’animal, chez lequel des conditions d’hypoxie engendrent une insulinorésistance. Enfin, il pourrait exister un lien entre apnées du sommeil et diabète; le traitement des apnées du sommeil par respiration en pression positive améliorant la sensibilité à l’insuline et contribuant à améliorer l’équilibre glycémique des patients diabétiques. Par ailleurs, les liens entre cancer et diabète méritent également d’être examinés. Ces deux pathologies ont en commun de nombreux facteurs de risque, qu’ils soient d’ordre comportemental (alimentation riche en acides gras saturés, pauvre en fibres, en fruits et en légumes; sédentarité; adiposité abdominale) ou biologique (insulinorésistance, inflammation, défauts de certaines hormones régulatrices). Selon l’OMS, 20% des cancers seraient liés à l’obésité et à la sédentarité, tandis que les données épidémiologiques mettent en évidence une corrélation entre le diabète et le cancer du sein chez la femme après la ménopause, le cancer colorectal, le cancer de l’endomètre, le cancer du pancréas et celui de la prostate. Outre leur association fréquente, diabète et cancer rejaillissent l’un sur l’autre.


    Diabète et dépression: une association de malfaiteurs?

    La prévalence de la dépression est également 2,5 fois plus importante chez le diabétique. Si ce fait n’a pas encore d’explication claire, plusieurs hypothèses sont avancées. La première est que la dépression engendre une plus grande sédentarité, une certaine anarchie alimentaire, parfois un tabagisme, et une mauvaise observance des conseils d’hygiène de vie et des traitements ; autant de facteurs qui favorisent le développement d’un diabète de type 2. La deuxième est que les antidépresseurs majorent le risque de diabète, une notion connue pour les antipsychotiques, mais pas prouvée pour les antidépresseurs. Enfin une troisième hypothèse semble l’emporter selon laquelle la dépression, par l’état de stress chronique qu’elle suscite, engendre une augmentation des taux de cortisone, favorable au développement d’un diabète. Reste alors à savoir si le diabète est par lui-même un facteur de dépression. Il semblerait, selon une équipe d’Atlanta, que ce soit le caractère chronique et invalidant du diabète qui favorise la dépression et non le trouble métabolique lui-même.

    *AMERICAN DIABETES ASSOCIATION,WASHINGTON, 9-13 JUIN 06.

     
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  • Novembre 2006

    "Deux pièges du diabète : les graisses cachées et les régimes trop restrictifs"

    Comment se protéger du diabète ? Comment le soigner ? A l’occasion de la journée mondiale du diabète, le Dr Popelier a répondu à toutes vos questions lors d'un chat. Retrouvez ses conseils.
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    Quelle est la différence entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2 ?
    Dr Marc Popelier : le diabète de type 1 (ancien insulino-dépendant) est une maladie auto-immune dont la conséquence est un déficit en insuline. Le diabète de type 2 (ancien non insulino-dépendant) vient d'une résistance à l'insuline et d'un manque partiel en insuline. Il est lié au surpoids et à la présence de gènes prédisposants.

    Quel est le diabète le plus fréquent et qui sont les personnes à risque ?
    Dr Marc Popelier : le plus fréquent (90%) est le diabète de type 2. Pour avoir ce type de diabète, il faut une prédisposition génétique et une hygiène de vie défavorable (surpoids, manque d'activité physique).

    Le diabète est-il héréditaire ?
    Le diabète de type 2 (30% de risque pour la descendance si un des deux parents est atteint) est plus héréditaire que le diabète de type 1 (environ 3%). Mais c'est plus un "terrain" qui est transmis que la maladie.

    "Vieillissement, mal bouffe et sédentarité sont responsables de l'augmentation du diabète"

     


    Pourquoi dit-on que le diabète augmente dans le monde ?
    Pour le diabète de type 2, les causes sont le vieillissement de la population, la "mal bouffe", c'est-à-dire une alimentation trop riche et la sédentarité. Cela touche toutes les populations.

    Comment se protéger du diabète ?
    En pratiquant une activité physique et en évitant de prendre (trop) de poids. Si l'on est exposé, pensez à effectuer régulièrement un dépistage après 40 ans par exemple.

    Quels sont les premiers signes pour déceler le diabète ?
    Souvent aucun... d'où l'intérêt du dépistage. Quand le taux de sucre augmente beaucoup (plus de 2 g/L), on peut ressentir de la fatigue, à un cran au dessus, une tendance à uriner et boire plus, un amaigrissement, parfois certaines infections (furoncles, mycoses) peuvent être révélatrices.

    L'âge est-il un facteur d'apparition de diabète ?
    Pour le diabète de type 2, oui, le vieillissement augmente le risque. Pour le type 1, la population jeune (moins de 20 ans) est le plus souvent (mais pas exclusivement) touchée..

    "La répartition des graisses est importante : le "gros ventre" est bien plus à risque".

     

    Etant en surpoids ai-je plus de risque d'avoir du diabète ?
    Statistiquement oui, mais il faut tenir compte de la répartition des graisses... Le "gros ventre" est bien plus à risque qu'un excès de graisse dans la partie inférieure du corps.

    Quelles sont les solutions pour perdre du poids et ainsi baisser le diabète ?
    30 minutes d'activité physique (une bonne"suée") par jour est un bon début. En parler avec un médecin est une bonne façon d'analyser le problème et d'envisager des aides (diététicienne...).

    Quels conseils diététiques conseillez-vous pour réduire le diabète ?
    Manger équilibré... Le piège étant surtout l'excès de calories dans les graisses cachées (fromage, vienoiseries, charcuterie...) et les régimes trop restrictifs qui ne marchent... pas longtemps.

    "La consommation de fruits est tout à fait autorisée"...



    Un diabétique de type 2 peut-il consommer des fruits ? Si oui, en quelle proportion ?
    La consommation de fruits (1/repas par exemple) est tout à fait autorisée et favorable sur la santé globale. La cure saisonnière de raisin et de cerises n'est en revanche pas recommandée...

    Est-ce inquiétant d'avoir du diabète à 73 ans (2 g/L au lieu de 1.6) ou est-ce une question d'alimentation qui peut être régulée ?
    Cela mérite sûrement un avis médicalisé et relève probablement d'un traitement médicamenteux. Il ne faut pas chercher à trop réduire l'alimentation pour faire baisser le taux de sucre.

      En savoir plus  
       


    Peut-on mettre du vrai sucre dans de la pâtisserie maison comme les tartes ?
    Oui, et il faudra en tenir compte pour l'équilibre global du repas : ne pas trop "charger" en pain par exemple. Le sucre n'est pas interdit, surtout dans le cadre d'un repas complet.

    Est-ce que des sucres "lents" peuvent se transformer en sucre "rapides" parfois ?
    Les sucres vont surtout participer à la hausse du taux de sucre dans le sang (chez le diabètique), plus ou moins vite et plus ou moins fort selon ce qu'on appelle leur index glycémique et leur teneur en sucre (les céréales du matin plus que les pâtes par exemple).

    Comment se soigne le diabète ?
    Par l'hygiène de vie et les médicaments. L'implication du diabètique lui-même est donc importante.

    Pourquoi certains diabétiques ont-ils besoin d'insuline et d'autres non ?
    Dans le diabète de type 1, le pancréas qui fabrique l'insuline est "à plat". Il n'y a donc pas de choix possible : il faut utiliser l'insuline sinon ça se passe mal rapidement. Dans le diabète de type 2, tout dépend du degré d'usure du pancréas, laquelle dépend surtout de l'ancienneté du diabète : 1/4 environ des diabètiques de type 2 "devrait" y avoir recours, après 10 à 15 ans d'évolution.

    "L'insuline s'injecte le plus souvent avec des stylos injecteurs"



    Quels sont les modes d'injection de l'insuline les plus performants ?
    L'insuline s'injecte par voie sous cutanée avec des "stylos injecteurs" le plus souvent maintenant. Dans le ventre, elle serait plus rapidement résorbée, puis les bras, puis les cuisses. En attendant l'insuline par d'autres voies (inhalée...).

    J'ai entendu il y a peu que l'on pourrait se soigner par inhalation au lieu de piqûres ? Pouvez-vous confirmer ?
    Oui. La question est "pour quand ?" Sans doute dès 2007 en France. Mais, cela ne remplacera pas les injections d'insuline "lente". La précision est "grossière" (de 3 en 3 unités à priori) et reste la question de l'innocuité à long terme sur le plan pulmonaire. Cela sera malgré tout une alternative possible.

    Mon fils est diabétique depuis décembre 2005, je voulais savoir à quel âge peut-on lui mettre une pompe ?
    On utilise la pompe chez le tout petit qui a besoin de très peu d'insuline, puis chez le grand enfant/ado, cela redevient possible mais nécessite d'avoir bien pesé le pour et le contre (surveillance accrue...).

      En savoir plus  
     
    • A lire : Le diabète, Marc Popelier, collection "idées reçues" aux éditions Le Cavalier Bleu.
     

    L'insuline, est-ce un traitement à vie ?
    Dans le diabète de type 1 : oui. Dans le type 2, cela peut être temporaire : intervention chirurgicale, infection sévère ou traitement à la cortisone déséquilibrant le diabète provisoirement. Dans les autres cas, le plus souvent, lorsqu'on y a recours, c'est que les autres moyens sont dépassés et il faut la maintenir (en attendant mieux).

    Si on refuse de se soigner quels sont les risques ?
    Ca ne risque pas de s'améliorer... Dans un scénario "catastrophe" : amaigrissement, fatigue, infection, apparition de complications (yeux, rein...).

    Peut-on devenir aveugle si on a du diabète ?

    Cela ne devrait pas car un suivi régulier de l'état des yeux permet de mettre en route un traitement (laser) évitant la cécité. De plus, on progresse dans les traitements pour équilibrer le diabète. Malheureusement, en France, encore 500 à 1000 nouveaux cas de cécités sont dénombrés par an à cause du diabète.

    Le diabète est-il un facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux ?
    Oui, avec surtout l'hypertension artérielle, puis le tabac et l'hypercholestérolémie.

    Quelles sont les précautions à prendre quand on est diabétique de type 2 et que l'on souhaite avoir un enfant ?

    En parler au médecin, arrêter les comprimés pour l'insuline transitoirement et équilibrer les glycémies au mieux pendant la période de la conception.

    Anne Xaillé, L'Internaute
    http://www.linternaute.com/sante/maladies/chats/06/0611-diabete-popelier/diabete-popelier.shtml
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  • La décompensation du diabète : l'acidocétose


    Mécanisme de l'acidocétose

    Lorsqu'il n'y a pas assez d'insuline, le sucre ne peut pas entrer correctement dans les cellules ce qui entraîne une hyperglycémie, et l'organisme utilise les graisses de réserve ce qui conduit à la production d'acétone.

    La glycémie s'élève de façon importante ce qui entraîne une élimination de sucre dans les urines dont le volume devient important (polyurie), avec pour conséquence une diminution de la quantité en eau et en sel de l'organisme (déshydratation) avec une soif et une baisse de la tension artérielle (hypotension).

    D'autre part, la production d'acétone en quantité importante s'accompagne de l'accumulation de déchets acides dans le sang (acidose), ce qui entraîne une fatigue physique et intellectuelle, une perte de l'appétit, puis des nausées et des vomissements.

    Si la situation n'est pas corrigée rapidement, cela peut aboutir à un coma avec une respiration rapide car les poumons essaient d'évacuer l'acidité présente dans le sang.

    Autrement dit, le diabète peut passer par plusieurs stades : glycémie normale, puis hyperglycémie sans cétose, puis hyperglycémie avec cétose mais sans acidose, puis hyperglycémie avec cétose et acidose.

    On parle de décompensation du diabète ou d'acidocétose mais le terme de cétoacidose serait plus approprié car il y a d'abord cétose (production d'acétone) et ensuite seulement acidose (production de déchets acides). On parle aussi parfois de coma cétosique ou de coma hyperglycémique, mais ce terme n'est pas très approprié car dans ce type de coma, l'hyperglycémie est associée à une cétose et à une acidose.

    Remarque : Contrairement au diabète insulinodépendant (DID, DT1) le diabétique non insulinodépendant (DNID, DT2) est plus rarement concerné par ce type de décompensation avec présence d'acétone, mais il peut décompenser son diabète sous forme de coma hyperosmolaire où la glycémie est très élevée, mais sans cétose.


    Symptômes

    Avant qu'il y ait décompensation, l'hyperglycémie sans acétonurie n'entraîne guère de symptômes hormis un volume urinaire plus important (polyurie) sans obligatoirement des mictions plus fréquentes, ainsi qu'une soif (polydipsie), et éventuellement une fatigabilité, notamment à l'effort, liée au fait qu'une partie de la ration alimentaire en glucides passe dans les urines et n'est donc pas utilisable par l'organisme qui se trouve alors en déficit énergétique. D'autre part, il faut souligner que bien souvent l'idée première du diabétique est qu'il urine beaucoup ou plus fréquemment parce qu'il a soif, alors qu'en fait c'est le volume urinaire plus important qui entraîne la déshydratation et la soif.

    Certains diabétiques pensent «ressentir» leur niveau d'hyperglycémie, mais ce n'est pas le niveau de glycémie qui est ressenti, mais les signes de déshydratation (bouche sèche avec parfois «goût métallique», picotements des paupières, fatigue, engourdissement ou crampes musculaires) qui sont reconnus avec plus ou moins d'acuité, et qui sont mis en relation avec des épisodes antérieurs similaires où la glycémie avait été constatée très élevée. D'autre part, le niveau d'hyperglycémie «ressenti» procède aussi d'une intégration plus ou moins consciente des événements récents (dernière glycémie réalisée, alimentation et activité physique depuis cette dernière glycémie, mictions abondantes ou fréquentes) qui amènent le diabétique à faire une projection de ce que doit probablement être la glycémie compte tenu de ces événements. Il ne s'agit donc pas d'un niveau d'hyperglycémie ressenti, mais d'une hypothèse de ce qu'elle pourrait être.

    Lorsque débute la décompensation, c'est-à-dire lorsqu'apparaît l'acétone dans les urines sans qu'il y ait déjà acidification du sang, les symptômes de déshydratation sont présents, la fatigabilité est un peu plus prononcée, et assez souvent apparaissent un manque d'appétit, des nausées ou un dégoût vis-à-vis de certaines odeurs ou aliments, ou même simplement à leur évocation. Il peut s'y ajouter un «embarras abdominal» mal définissable qui est parfois interprété comme une digestion difficile du dernier repas ou un début de gastroentérite.

    Mais surtout, la cause de la décompensation, lorsqu'il en existe une (fièvre, angine, bronchite, infection urinaire, abcès dentaire...), entraîne des symptômes qui peuvent prendre le devant de la scène.

    Lorsque la décompensation est installée, avec acidocétose, les nausées et vomissements sont très fréquents. Il existe une fatigue physique et intellectuelle qui s'accentue, parfois de la diarrhée et des crampes musculaires, puis il y a progressivement un coma calme avec respiration rapide.

    Ici également la cause de la décompensation peut avoir initialement plus d'expression que la décompensation du diabète, qui entraîne essentiellement un état de torpeur progressif dans un contexte de troubles digestifs.

    Il n'est d'ailleurs pas rare que le diabétique pense avoir une gastroentérite ou une «indigestion», alors qu'en fait il ne s'agit pas d'une gastroentérite qui décompense le diabète, mais une décompensation du diabète qui se manifeste par des symptômes digestifs. Et le problème est alors que bien souvent le diabétique ne mesure pas sa glycémie car il pense savoir ce qu'il a, ou pense à tort qu'elle ne peut pas être élevée car il ne mange pas ou peu, et ne fait pas son injection d'insuline car il n'a pas envie de manger en raison de ses troubles digestifs, ce qui contribue à accélérer la décompensation par suite du manque en insuline.

    Les troubles digestifs entraînent habituellement des douleurs abdominales mineures, mais chez l'enfant la décompensation du diabète, surtout s'il s'agit de l'apparition du diabète, peut entraîner des symptômes amenant à envisager le diagnostic d'appendicite aiguë dont le tableau clinique serait incomplet.


    Causes de l'acidocétose

    L'acidocétose peut être due à un manque d'insuline, par exemple quand on devient diabétique insulinodépendant, ou à une diminution des doses d'insuline, ou à un arrêt des injections.

    Mais cela peut également s'observer quand l'insuline que l'on s'injecte devient moins efficace par suite d'une infection (angine, bronchite, infection urinaire, abcès dentaire...) ou d'une agression physique ou psychique (traumatisme, accident, intervention chirurgicale, choc émotif, problèmes psychologiques, contrariétés...).

    Ce phénomène est appelé insulinorésistance, ce qui signifie que l'organisme est devenu transitoirement résistant à l'insuline, c'est-à-dire moins sensible à l'insuline, et qu'il faut plus d'insuline pour obtenir les effets que l'on obtenait auparavant avec sa dose habituelle d'insuline.


    Quand rechercher s'il y a de l'acétone ?

    • Dans les situations que l'on sait être cause d'insulinorésistance : fièvre, infection, agression physique ou psychique...
    • Lorsque la glycémie est supérieure à 3 g/l, même si on ne pense pas être en situation d'insulinorésistance.
    • En cas de symptômes tels que fatigue, soif, manque d'appétit, nausées, vomissements, troubles digestifs mal définis...

     

    Rechercher la présence d'acétone si :

     

    •  glycémie très élevée ou glycémies croissantes
    •  symptômes tels que fatigue, soif, manque d'appétit, nausées, vomissements...
    •  circonstances telles que fièvre, infection, traumatismes...


    Comment rechercher la présence d'acétone ?

    De préférence avec des bandelettes réactives à tremper dans l'urine, qui permettent la recherche simultanée de sucre et d'acétone (Kéto-Diabur Test 5000 ou Kéto-Diastix par exemple). En effet, la présence d'acétonurie avec glycosurie n'a pas du tout la même signification que la présence d'acétonurie sans glycosurie.


    Attention aux conditions de prélèvement

    Il n'est peut-être pas inutile de rappeler ici les conditions d'une analyse d'urine fiable :
    • Comme l'urine est émise par le rein en continu et est stockée dans la vessie, la composition de l'urine que l'on récupère dans un bocal est le témoin de ce qui s'est passé depuis la dernière fois que l'on a uriné.
    • Autrement dit, pour savoir qu'elle est la situation du moment, il faut tout d'abord uriner pour vider sa vessie, puis boire un peu d'eau, et ensuite seulement les urines que l'on recueillera dans un bocal pourront être le témoin de la situation du moment.


    Que faire s'il y a de l'acétone ?

    Schématiquement, deux cas peuvent se présenter :

    • Soit la glycémie n'est pas élevée, il n'y a pas de glycosurie, et l'acétonurie est inférieure ou égale à une croix : il s'agit d'une cétose de jeûne.

    Cette situation est le plus souvent rencontrée le matin à jeun ; il faut alors prendre une collation supplémentaire le soir au coucher, ou augmenter la ration en glucides des 24 heures.

    • Soit la glycémie est élevée, ainsi que la glycosurie, et l'acétonurie est franche (plus de deux croix) : il s'agit d'un début de décompensation que l'on appelle aussi parfois stade de «précoma».

    Il faut alors s'injecter un ou plusieurs petits suppléments d'insuline à action rapide et brève toutes les trois heures, augmenter les doses habituelles d'insuline, et continuer à s'alimenter sinon l'acétone ne pourra pas disparaître.

    Remarques :
    - Au besoin, si on n'a pas très faim, on peut avaler des glucides facilement digestibles : jus de fruits, compotes de pommes, confitures, glaces... afin de fournir l'apport de glucides qui permettra la disparition de l'acétone.
    - Même si on est dans l'impossibilité d'avaler quelque chose, il faut augmenter l'insuline si les glycémies sont élevées car «ce sont les glycémies qui commandent».


    Quand doit-on consulter son médecin ?

    Tout dépend de la connaissance et de la maîtrise que l'on a de son diabète.

    Si vous pouvez faire des glycémies au doigt toutes les trois heures, que vous comprenez ce qui se passe, que vous ne vomissez pas (ce point est très important) et que vous en avez déjà discuté avec votre médecin, vous pouvez faire des suppléments d'insuline à action rapide et brève pendant un jour ou deux, ainsi que majorer vos doses d'insuline retard, et veiller à continuer à vous alimenter sinon l'acétone ne pourra pas disparaître. Par ailleurs, même si vous avez déjà discuté de cette éventualité avec votre médecin, vous pouvez néanmoins lui téléphoner pour qu'il vous conseille sur la meilleure façon de faire face à la situation.

    Il faut absolument garder en mémoire :

    • Qu'il faut consulter rapidement votre médecin, si celui-ci n'a pas encore eu l'occasion de discuter en détail de ce problème avec vous.

    • Que si vous avez des vomissements, vous n'arriverez pas seul à redresser la situation car il faut des perfusions pour corriger la déshydratation et apporter le sucre et l'insuline nécessaires pour réorienter le fonctionnement du corps vers une utilisation du sucre au lieu des graisses de réserve => consultation indispensable en cas de vomissements ou de toute autre impossibilité de s'alimenter.

    • Qu'en cas de fièvre, il y a probablement une infection à l'origine de la décompensation, et il faut traiter cette infection pour que la situation puisse s'arranger => consultation indispensable en cas de fièvre.

    • Qu'en l'absence de fièvre, il peut néanmoins y avoir une cause de décompensation qu'il faut traiter pour que la situation puisse évoluer favorablement => consultation si la situation ne s'arrange pas rapidement.

    • Qu'il ne faut jamais arrêter l'insuline même si on ne mange pas.

    En effet, d'une part l'organisme a besoin d'insuline pour fonctionner correctement même si on ne mange pas (environ la moitié de la dose d'insuline quotidienne est nécessaire au fonctionnement du corps, et l'autre moitié est nécessaire pour la prise en charge des repas), et d'autre part lorsqu'il y a de l'acétone, le corps devient moins sensible à l'insuline (insulinorésistance).

    Par conséquent, il y a trois facteurs qui interviennent :
    - le fait que l'on ne mange pas (ce qui diminue les besoins en insuline),
    - le fait que le corps a besoin d'insuline même si on ne mange pas (ce qui placerait schématiquement les besoins en insuline à la moitié de la dose habituelle, s'il n'y avait pas de décompensation en cours),
    - et le fait que l'insuline soit moins efficace dans cette situation (ce qui augmente les besoins en insuline).

    Le résultat de ces trois facteurs, peut être soit la nécessité de diminuer les doses, soit de poursuivre les mêmes doses, soit bien souvent de les augmenter.

    On ne peut donc pas donner de règle générale autre que :
    - «ce sont les glycémies qui commandent»,
    - il faut «suivre les glycémies» et diminuer les doses d'insuline, ou plus souvent les augmenter, même si on ne mange pas.

     

    Ne jamais arrêter l'insuline, même si on ne mange pas, mais adapter les doses d'insuline selon les glycémies


    Selon les cas, il peut être nécessaire de diminuer les doses, ou de les augmenter.

    Ce sont les glycémies qui commandent et non ce que l'on avale.


    Consultation médicale indispensable :

     

    •  si vomissements ou autre impossibilité de s'alimenter
    •  si fièvre (car cause à traiter)
    •  si la situation ne s'arrange pas rapidement (car cause à traiter)


    Si la situation ne s'arrange pas

    Une hospitalisation peut être nécessaire, et la durée d'hospitalisation sera d'autant plus courte que le problème aura été pris en charge précocement (ceci sans parler de la gravité extrême des situations où le diabétique est hospitalisé très tardivement).

     

    Il vaut mieux être hospitalisé tôt et ne rester à l'hôpital qu'un jour ou deux

    que d'être hospitalisé tard, risquer des complications, et devoir rester plus longtemps à
     l'hôpital.


    Lorsque cela va mieux

    Lorsque le diabète est à nouveau bien contrôlé et que la cause de la décompensation a disparu, il ne faut pas oublier que l'insulinorésistance va régresser et qu'il faudra alors probablement progressivement revenir à des doses d'insuline voisines de celles qui étaient antérieurement utilisées.

     

    http://www.diabsurf.com/diabete/FDecomp.php

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  • A quoi servent les reins ?

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    Les reins : qu'est-ce que c'est et à quoi ça sert ?

    Les reins sont des organes vitaux, aussi indispensables à notre vie que notre coeur ou nos poumons. Pourtant, ils restent mal connus...

    A quoi servent-ils ? Où se situent-ils ? Que se passe t-il lorsqu'ils ne marchent plus ?

    Un tour d'horizon rapide sur la question..

    Mais où se situent donc les reins ?

    Une idée reçue persistante veut que les reins soient positionnés dans le bas du dos, puisque c’est cet emplacement que l’on désigne lorsqu’on "a mal aux reins".

    C'est un abus de langage : le plus souvent la douleur provient de la colonne vertébrale au niveau lombaire… Les reins sont situés bien au dessus !

    Cette confusion montre bien à quel point la méconnaissance de ces organes est grande.

     

    anatomie des reins

    Les reins sont localisés dans la partie postérieure de l'abdomen, de part et d'autre de la colonne vertébrale.

    Chaque rein mesure environ 11 cm de long, 6 cm de large et a une épaisseur de 3 cm, et est relié à l'artère aorte et à la veine cave inférieure par l'artère et la veine rénale.

     

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    Le rein comporte deux régions distinctes, le cortex, où se trouvent les glomérules, et la médullaire, dont l'extrémité se projette dans le calice.

     

     

    Chaque rein est composé d'environ un million de néphrons, dont le rôle est de filtrer les différentes substances contenues dans le plasma pour ensuite réabsorber ce qui est encore utile en laissant les déchets s'éliminer par l'urine.

     

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    Chaque néphron comporte un glomérule et un tubule.

    Un glomérule est un réseau de petits vaisseaux sanguins, les capillaires, entourés d'une structure appelée capsule glomérulaire, qui sert de filtre.

    Le filtrat est ensuite drainé dans le tubule. La concentration du filtrat se modifie durant son passage dans le tubule, pour finalement former l'urine. L'urine sort du tube collecteur et s'écoule dans les calices, le bassinet puis l'uretère. L'urine est donc générée par les reins, elle transite dans l'uretère pour atteindre la vessie où elle est stockée puis éliminée lors d'une miction via l'urètre.

    Les reins assurent 3 missions principales :

    Les reins ont un rôle de filtre

    La fonction première des reins est d’éliminer les déchets toxiques produits par l’organisme et transportés par le sang.

    Il s’agit principalement de l’urée, résultant de la digestion des protéines, de la créatinine, qui provient de la destruction normale des cellules musculaires, et de l’acide urique.

    Ces substances sont toxiques si elles ne sont pas éliminées.

     

    Les reins équilibrent les minéraux nécessaires à l'organisme

    Ces substances, également appelées électrolytes, sont indispensables à la vie.

    C’est le cas, par exemple, du sodium et du potassium qui proviennent des aliments. Leur manque ou leur excès peut être à l’origine de complications sévères…

    Les reins assurent donc leur maintien à un niveau constant, les excédants étant éliminés dans les urines.

     

    Les reins maintiennent l’équilibre hydrique de l’organisme

    L’être humain absorbe des liquides principalement en buvant et en mangeant. L’eau est éliminée principalement par les urines mais aussi, en bien moindre quantité, par les selles, la sueur et la respiration.

    Les reins permettent à l’organisme de maintenir la quantité d’eau qui lui est nécessaire.

    Chaque jour, ils filtrent environ 190 litres de sang mais ne rejettent que 1,5 à 2 litres d’urines.

    Au total, les entrées et les sorties journalières d’eau s’équilibrent.

     

    Les reins produisent des hormones, des enzymes et des vitamines

    • La rénine est indispensable à la régulation de la tension artérielle.
    • L’érythropoïétine agit sur la moelle osseuse pour produire des globules rouges en quantité suffisante pour véhiculer l’oxygène dans l’organisme.
    • Le calcitriol, forme active de la vitamine D permet l’absorption du calcium par l’intestin et sa fixation dans les os, ce qui est indispensable au maintien de leur bon état et de leur robustesse.
    http://www.renaloo.com/les-reins/a-quoi-servent-les-reins.html
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  • © Copyright Philippe Sionneau 151, bld Jean Jaurès - 92110 Clichy-la-Garenne (France) - Tél : (003) (0)8.70.25.20.13 - philippe@sionneau.com



    Le thé est probablement l’une des boisons les plus extraordinaires au monde. C’est d’ailleurs la seconde boisson la plus consommée au monde après l’eau. Entre les thés noirs, verts, blanc, semi-fermentés, fumés, parfumés, compressés, on estime à plus de 3000 le nombre de variété de thé. Mais en fait tous, sans exception, proviennent de la même plante : le Camelia Sinensis. Son origine est chinoise et non pas indienne comme on le croit trop souvent.

    Beaucoup moins toxique et beaucoup plus sain pour la santé que le café, il faut savoir cependant l’utiliser pour éviter certains de ces désagréments. Nous allons d’abord présenter le thé selon la diététique chinoise puis l’aborder de manière plus occidentale pour tenter de tirer des conclusions sur ses avantages, ses inconvénients et la manière dont il faut consommer ce formidable breuvage.



    Selon la diététique chinoise


    Ceux qui ne sont pas familiarisé avec la terminologie de la médecine chinoise doivent être rassurés, la seconde partie sera beaucoup abordable.

    Saveurs et nature
    - Amer, doux, frais

    Méridiens destinataires
    - Cœur, Foie, Estomac, Vessie, Gros Intestin

    Fonctions

    • Clarifie la tête et les yeux
    • Clarifie la Chaleur, élimine l’agitation
    • Dissipe la stagnation d’aliments
    • Atténue les méfaits d’un excès d’alcool
    • Favorise la diurèse
    • Arrête la diarrhée
    • Dissout les mucosités

    Indications (chacune d’elle est en relation avec la fonction du même numéro)

    • A) Céphalée, yeux rouges et douloureux, vision trouble due à un Vent Chaleur, comme par exemple dans le rhume des foins. B) Hypersomnie, confusion mentale.
    • Soif, agitation due à une maladie fébrile, due à une Canicule Chaleur.
    • Nausée, perte d’appétit, éructation fétide, distension et douleur épigastriques et abdominales dues à une stagnation d’aliments, surtout due aux graisses animales et aux huiles végétales.
    • Sensation de tête lourde, céphalée, nausée dues à un excès d’alcool.
    • Dysurie, oligurie, urodynie, urines foncées et peu abondantes, strangurie Chaleur due à une Humidité-Chaleur sur la Vessie.
    • Diarrhée due à une Humidité-Chaleur.
    • Toux avec mucosités abondantes.
    • Zona.

    Utilisations

    • Le thé est consommé en infusion.
    • La consommation moyenne pour bénéficier des propriétés thérapeutiques du thé est de 5 à 10 g par jour.
    • Pour avoir une action anti-diarrhéique, il faut en boire une infusion très concentrée, très amère : 10 g de feuilles de thé mises à bouillir dans 200 ml d’eau bouillante, à feu doux pour obtenir un thé très fort. A boire en 3 à 4 fois sur la journée.
    • Moudre des feuilles de thé et dissoudre la poudre obtenue dans un thé très fort. Appliquer extérieurement sur le zona 2 à 3 fois par jour.
    • Boire 2 à 5 ml 3 à 4 fois par jour d’un thé très fort (faire bouillir à feu doux les feuilles de thé) peut guérir des entérites aiguës ou chroniques.
    • On dit aussi que le thé rend les yeux plus clairs et brillants.

    « Avec une saveur amère, le thé aide l’esprit, combat la fatigue, stimule le corps, réduit le poids, stimule la vision » Shen Nong Ben Cao Jing (Première matière médicale de la pharmacopée chinoise – environ 1er siècle ap. jc. – Dynastie des Han).



    Selon les recherches scientifiques modernes



    Composition moyenne :
    Pour 100g de thé vert séché, nous avons environ :
    * Vitamine C : 300 mg
    * Vitamine E : 100 mg
    * Vitamine B : 11 mg
    * Bétacarotène (provitamine A) : 15 mg
    * Polyphénols (antioxydants) : 35 %
    * Chlorophylle : 1 %
    * Caféine : 3 %

    Il est à noter que les thés noirs, semi-fermentés ou fumés ont une teneur en vitamine et polyphénols beaucoup plus faible que celle des thés verts ou les thés blancs qui ont subit peu de transformation. Concernant la vitamine C qui est fragile à la chaleur nous pouvons même considérer sa teneur quasiment nul dans les thés noirs. (Nous trouvons là encore, la notion de Jing qui supporte mal les transformations).

    Effets bénéfiques du thé sur la santé :
    De nombreuses recherches récentes un peu partout dans le monde occidental montrent clairement le fantastique potentiel bénéfique du thé sur la santé. En effet les feuilles de thé contiennent des quantités importantes de certaines substances antioxydants (les polyphénols, les flavonoïdes) qui ont une action contre les radicaux libres et qui protègent nos cellules des agressions quotidiennes. Cette haute teneur en antioxydants est comparable et dépasse même les légumes et les fruits riches en polyphénols. La revue scientifique Free Radical Research (USA) à publiée dans son volume 30, en février 1999 une étude qui compare l’effet antioxydant de certaines substances. Il en découle les conclusions suivantes :


    2 tasses de thé
    =
    7 verres de jus d’oranges
    =
    20 verres de jus de pomme
    =
    6 pommes
    =
    3,5 verres de jus de cassis


    Une autre étude faite par la Boston Tufts University a mesuré l’effet antioxydant du thé en le comparant à 22 autres légumes comprenant par exemple le brocoli, le maïs, l’oignon, l’ail, et les carottes. Le thé est arrivé en tête de ces vingt deux légumes. Cette recherche a également souligné que le thé a une capacité supérieure pour absorber les radicaux libres. Il est à noter que 85 % des antioxydants du thé sont libérés dans les 3 à 5 premières minutes d’infusion. Après une simple tasse de thé, l’organisme bénéficie d’une forte activité antioxydante dans les deux ou trois heures qui suivent. Ce pouvoir antioxydant du thé est quatre fois plus puissant que la vitamine C. Un de ces constituants le Gallate Epigallocatechol-3 (EGCG) quant à lui est 200 fois supérieurs aux vertus antioxydantes de la vitamine E !

    Les radicaux libres sont des substances qui lèsent nos cellules. Or, les scientifiques sont de plus en plus d’accord sur le fait que ces lésions seraient à l’origine de certains cancers, des maladies cardio-vasculaires et des accidents vasculaires cérébraux. Ceci expliquerait les très nombreuses observations et recherches faites depuis vingt ans en Chine, au Japon, Aux USA, aux Pays-Bas, en Grande Bretagne, au Canada, etc. qui confirment les vertus thérapeutiques du thé. Nous pouvons maintenant dire avec certitude que la consommation régulière de thé diminue le risque de :



    • Maladies cardio-vasculaires (prévention des infarctus et des thromboses). Le thé stimule légèrement le cœur, assoupli les parois des vaisseaux sanguins, aide à éviter l’artériosclérose, empêche la formation de caillots
    • Cancers. C’est particulièrement vrai pour ceux qui sont induits par le tabac (poumon, pancréas, bouche, œsophage, larynx, rein, vessie) et par le mode alimentaire erroné du monde occidental (colon, rectum, prostate, sein, ovaire, endomètre).
    • Accidents vasculaires cérébraux. Le thé a une action anti-thrombotique.

    Les autres propriétés reconnues du thé sont :

    • Augmentation rapide de la vigilance
    • Action stimulante sur l’intellect
    • Vasodilatation des vaisseaux capillaires
    • Réduction du stress oxydatif du tabac
    • Réduction de taux de cholestérol (cette fonction est controversée)
    • Action amaigrissante (faiblement)
    • Action hémostatique (selles sanguinolentes) – à forte dose
    • Action anti-infectieuse dans les dysenteries – à forte dose
    • Action diurétique


    Les différents types de thé et leur effet bénéfique sur la santé

    Tous les thés semblent avoir ces multiples vertus notamment au niveau du cancer et des maladies cardiaques. Cependant c’est le thé vert qui était réputé comme le plus puissant. Or, une série de recherches récentes montrent que le thé blanc est encore plus puissant que le thé vert pour la prévention du cancer. Tous les thés viennent de la même espèce : Camellia Sinensis. C’est uniquement l’environnement, le terrain, l’altitude, l’époque de la récolte, et le mode de transformation qui modifient l’apparence et la qualité du thé. Connu seulement par les fins amateurs du thé en Europe, le thé blanc est l’un des plus fameux et des plus cher du monde. Les chercheurs pensent que c’est le mode de préparation du thé blanc qui pourrait expliquer la différence d’efficacité.

    En effet, celui-ci subi peu de manipulations et de transformations après la cueillette pour pouvoir garder au maximum son arôme et ses qualités. Ceci fait écho à une autre étude qui démontra que les thés verts non fermentés, non fumés, non pressés, semblaient meilleure pour la santé. En effet, ces préparations traditionnelles détruisent une partie des polyphenols. Mais ceci n’explique probablement pas tout. En résumé, à l’état actuel de nos recherches, dans le domaine de la santé, il faudra retenir que les thés peu transformés sont meilleurs que ceux qui le sont plus fortement (fermentés, semi-fermentés, fumés, comprimés, etc.) et que le thé blanc est supérieur au thé vert qui est lui-même supérieur au thé noir.

    Les inconvénients du thé et ses contre-indications

    Tous ces effets bénéfiques ne doivent pas nous faire oublier qu’aucun aliment au monde est une panacée et parfait pour tous. Le thé possède aussi des inconvénients qu’il faut connaître pour éviter ses effets négatifs.

    Contre-indications selon la médecine chinoise

    • Grossesse et allaitement
    • Insomnie
    • Constipation
    • Mictions fréquentes et abondantes, nycturies dues à un Vide du Yang de la Rate et des Reins. La nature rafraîchissante du thé et son action diurétique doit nous pousser à la modération, d’autant plus que la personne est frileuse, les membres froids ou le nez froid, le tout accompagné de fatigabilité.
    • Le thé est incompatible avec plusieurs substances médicinales chinoises tel que le fameux ginseng [Radix Panacis Ginseng (Ren Shen)]. Il neutralise ses effets tonifiants, ce qui ridiculise la commercialisation mercantile du thé au ginseng. Les autres incompatibilités sont : Radix Clematidis Chinensis (Wei Ling Xian), Rhizoma Smilacis Glabrae (Tu Fu Ling), Fructus Quisqualis Indicae (Shi Jun Zi), Sclerotium Poriae Cocos (Fu Ling).

    « Une longue pratique de boire du thé incorrectement réduit les graisses du corps, cause le froid Vide du Foyer Médian. Boire du thé lors de colères est particulièrement inadéquat et entraîne de l’insomnie ». Shou Yang Cong Shu (Traité ancien des méthodes de santé chinoises).

    « Bien que le thé ait l’effet de clarifier le cœur et stimuler la vision, il a de nombreux inconvénients. Il ne doit pas être bu excessivement dans n’importe quelle saison de l’année surtout dans le cas où la personne souffrirait d’insomnie ou celle qui est maigre et faible ». Sun Zhen Ren Wei Shen Ge Zhu Shi (Livre chinois ancien)



    Effets négatifs selon la science contemporaine

    Le thé s’oppose à l’assimilation du fer. Il est donc contre-indiqué en cas d’anémie ferriprive. Pour cette raison, il est déconseillé de boire du thé aux repas. Celui-ci sera pris en dehors des phases digestives.

    Le thé peut aggraver ulcère gastrique ou duodénal s’il est pris à jeun sur un ventre vide. De manière générale, en cas d’ulcère, éviter le thé.

    Le thé semble s’opposer à certaines substances médicamenteuses et aussi l’assimilation de certaines protéines. De ce fait, il est déconseillé de prendre du thé à table ou au même moment qu’une prise de médicament.

    Par ailleurs, un excès de thé peut induire :
    * Palpitations cardiaques
    * Céphalées
    * Acouphènes
    * Vision trouble



    Les méfaits de la caféine dans le thé


    La teneur en caféine peut bien évidemment varier selon le type de thé. Cependant, en général on considère qu’il contient 3 % de caféine, soit deux à trois fois moins que le café. Une consommation modérée de caféine de 400 à 450 mg par jour ne semble pas provoquer de troubles chez la plupart des individus. Ceci équivaut approximativement à 10-12 tasses de thé par jour. Malgré cela, certaines personnes sont très sensibles à cette substance. Une petite tasse de thé l’après-midi peut leur provoquer une nuit blanche. Pour éviter ou réduire cette sensibilité, il est possible de décaféiner soit même sa boisson. Il suffit de jeter la première eau d’infusion après deux minutes (trois si les feuilles sont entières). Vous pouvez alors faire infuser à nouveau votre thé avec une nouvelle eau frémissante et boire comme à l’accoutumée.



    Pour en savoir plus sur la diététique chinoise :
    voir "La Diététique du Tao"
    voir "Ces aliments qui nous soignent - La diététique chinoise au service de votre santé"





    http://www.sionneau.com/index.php?page=the

    philippe@sionneau.com

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  • Insuffisance rénale chronique

    Description

    L'insuffisance rénale chronique est le déclin lent et progressif de la fonction rénale. Elle est habituellement la complication d'une autre maladie. À la différence de l'insuffisance rénale aiguë, qui survient rapidement et soudainement, l'insuffisance rénale chronique s'installe graduellement - pendant plusieurs années - à mesure que les reins se détériorent. La progression est si lente que la maladie peut rester silencieuse jusqu'à ce que d'importants dommages soient déjà réalisés.

    Les reins assurent trois fonctions majeures :

    • filtrer le sang et produire l'urine pour éliminer les déchets du corps, empêchant ainsi l'accumulation de toxines dans le courant sanguin
    • régir la concentration des éléments minéraux ou électrolytes (p. ex., sodium, calcium et potassium) et la quantité de liquide dans l'organisme
    • produire des hormones qui agissent sur d'autres fonctions du corps, comme la régulation de la tension artérielle et la production de globules rouges sanguins.

    C'est tout à fait possible de mener une vie active et en santé avec un seul rein - un rein intact peut faire le travail pour deux - mais il est essentiel de surveiller le rein restant pour y déceler tout signe d'anomalie.

    Lorsqu'on arrive au stade où les reins ne peuvent plus fonctionner, les deux options permettant d'éliminer les déchets de la circulation sanguine sont la dialyse ou la greffe rénale.

    Causes

    La cause la plus courante de l'insuffisance rénale chronique est le diabète sucré (diabète de type 1 ou 2). Cette maladie endommage les petits vaisseaux sanguins, y compris ceux qui se trouvent dans les reins, et il en résulte une insuffisance rénale chronique.

    Voici d'autres causes courantes de l'insuffisance rénale chronique :

    • pyélonéphrite (infection des reins)
    • maladie polykystique des reins
    • maladies autoimmunes, comme le lupus érythémateux aigu disséminé
    • hypertension (élévation de la tension artérielle)
    • obstruction des voies urinaires (attribuable aux infections et aux calculs fréquents)
    • utilisation excessive de médicaments métabolisés par les reins

    Symptômes et Complications

    L'insuffisance rénale chronique peut être présente pendant des années avant que des symptômes soient perceptibles. Si un patient présente des risques d'insuffisance rénale, le médecin peut lui faire subir des analyses régulières de sang et d'urine pour pouvoir déceler le problème assez tôt. Faute de surveillance régulière, les symptômes peuvent passer inaperçus jusqu'à ce que les reins soient déjà endommagés. Certains symptômes, comme la fatigue, peuvent être présents depuis longtemps mais, comme ils s'installent graduellement, on ne les remarque pas ou ne voit pas de rapport avec une insuffisance rénale.

    Certains signes ou symptômes sont plus évidents, notamment :

    • urine trouble ou de couleur foncée
    • présence de sang dans l'urine
    • moussage excessif de l'urine
    • mictions plus fréquentes, surtout la nuit
    • mictions réduites
    • douleur ou difficulté à la miction

    D'autres symptômes sont moins évidents, mais résultent directement de l'incapacité des reins à éliminer de l'organisme les déchets et l'excès de liquide :

    • paupières bouffies, enflure des mains et des pieds (symptôme appelé oedème)
    • hypertension artérielle
    • fatigue
    • perte d'appétit
    • nausée et vomissements
    • goût désagréable dans la bouche
    • perte de poids
    • démangeaison persistante et généralisée
    • crampes ou secousses musculaires
    • teint jaunâtre ou café au lait

    À mesure que l'insuffisance rénale s'aggrave et que les toxines s'accumulent dans l'organisme, des crises épileptiques et une confusion mentale peuvent se produire.

    Apprendre qu'on est atteint d'insuffisance rénale chronique peut être effrayant. Le pronostic dépend, cependant, du problème de santé à l'origine de l'insuffisance rénale, de l'ampleur des atteintes rénales et des complications coexistantes, s'il y a lieu.

    Voici quelques-unes des complications :

    • hypertension
    • susceptibilité accrue aux infections
    • déshydratation
    • crises épileptiques
    • malnutrition

     

    Diagnostic

    Il est important d'obtenir les antécédents médicaux du patient pour déterminer les facteurs de risque d'insuffisance rénale. Après avoir pris des renseignements détaillés sur la santé de son patient à ce jour, le médecin demandera quelqus-uns ou tous les examens suivants :

    • tension artérielle (80 % des personnes atteintes d'insuffisance rénale présentent une hypertension artérielle)
    • analyses urinaires
    • analyses sanguines
    • radiographies des reins
    • tomodensitométrie (TDM) de l'abdomen
    • imagerie par résonance magnétique de l'abdomen (IMR)
    • échographie de l'abdomen
    • scintigraphie rénale

    Les examens par radiographie, scintigraphie et échographie permettent de vérifier s'il y a des anomalies dans les reins, comme de petites tumeurs ou des obstructions. En se fondant sur les résultats de ces examens, le médecin pourra confirmer s'il y a une insuffisance rénale chronique.

    Traitement et Prévention

    Les premières mesures recommandées aux personnes atteintes d'insuffisance rénale sont des modifications du régime alimentaire. On leur conseille souvent de réduire la teneur en protéines de leur régime, pour ralentir l'accumulation de déchets dans l'organisme et limiter les nausées et vomissements associés à l'insuffisance rénale chronique. Un diététiste qualifié peut aider les patients à établir le régime approprié, qui doit tenir compte des maladies sous-jacentes.

    Comme les reins n'éliminent plus les déchets de l'organisme aussi efficacement qu'ils le devraient, il en résulte soit des concentrations trop élevées d'électrolytes (calcium, sodium et potassium) soit une élimination trop rapide de ces éléments. Les analyses sanguines périodiques permettent de mesurer ces concentrations et, si elles révèlent un déséquilibre électrolytique, le médecin pourrait prescrire des suppléments.

    Si les reins n'éliminent plus l'excès de liquide, il faudrait restreindre l'apport liquidien pour réduire le travail imposé aux reins. On peut déterminer à l'avance la consommation de liquide permise quotidiennement mais, en général, elle est fonction de la quantité d'urine produite le jour précédent. Par exemple, la personne qui a produit 500 mL d'urine en une journée pourrait boire 500 mL de liquide au cours des 24 prochaines heures. Les restrictions liquidiennes s'appliquent seulement dans les cas graves ou dans l'insuffisance rénale au stade terminal. Là encore, des diététistes peuvent aider les patients à intégrer les restrictions dans leurs habitudes alimentaires, tout en leur expliquant ce qui est permis et ce qu'il faut éviter.

    Si la fonction rénale continue à se détériorer malgré le traitement, on devra recourir à la dialyse ou à la greffe rénale.

    Il existe deux types de dialyse : la dialyse péritonéale et l'hémodialyse. Au lieu du rein, la dialyse fait appel à une membrane qui joue le rôle de filtre, pour éliminer de l'organisme les déchets et l'excès de liquide. Le choix d'une méthode de dialyse dépend de la gravité de l'insuffisance rénale et de ses causes. La dialyse ne peut guérir la maladie. Aussi, les personnes traitées à l'aide de cette méthode doivent quand même se conformer aux restrictions alimentaires recommandées et prendre leurs médicaments selon les prescriptions.

    Dans la dialyse péritonéale, c'est la membrane naturelle de la cavité abdominale, appelée péritoine, qui joue le rôle de filtre. À l'aide d'un cathéter (tube flexible, de très petite dimension) qui a été placé de façon permanente dans l'abdomen, on remplit la cavité abdominale d'une solution appelée dialysat et le laisse dans l'abdomen pendant un certain temps. Le dialysat débarrasse le sang des déchets et de l'excès de liquide, qui passent à travers la membrane du péritoine. Une fois l'opération terminée, on retire le dialysat - chargé maintenant des déchets et des liquides dont l'organisme n'a pas besoin - pour le remplacer par un autre dialysat. La dialyse péritonéale peut être effectuée de façon continue, sous forme de cycles. Dans la plupart des cas, elle est effectuée à domicile, par le patient ou un membre de sa famille. Elle se fait quotidiennement, mais sa fréquence varie selon le type de dialyse péritonéale utilisée. On peut avoir à répéter le cycle toutes les six heures ou seulement une fois par jour, introduisant le dialysat le soir et le retirant le matin.

    La dialyse péritonéale n'est pas efficace pour tout le monde et peut même ne plus produire les mêmes résultats après une période d'utilisation. Si tel est le cas, il faut recourir à l'hémodialyse.

    L'hémodialyse est une intervention qui doit être pratiquée à l'hôpital ou dans une clinique équipée à cette fin. On utilise donc une machine ou dialyseur pour filtrer le sang et en éliminer les déchets et l'excès de liquide. Le sang du patient est pompé dans le dialyseur où il demeure sur un côté de la membrane, qui sert de filtre. Tout comme dans la dialyse péritonéale, les déchets et l'excès de liquide dans le sang traversent la membrane et passent dans le dialysat. Le sang ainsi épuré est retourné dans l'organisme. L'hémodialyse est plus rapide que la dialyse péritonéale et, en général, le cycle est terminé en quatre heures. Elle est répétée environ trois fois par semaine.

    Pour certaines personnes atteintes d'insuffisance rénale chronique, la greffe rénale constitue la solution. Les personnes pouvant bénéficier le plus d'une greffe sont celles dont l'insuffisance rénale était causée par l'hypertension, les infections ou le diabète. En règle générale, on n'envisage pas de greffe rénale chez les patients présentant certains problèmes de santé, comme l'insuffisance cardiaque.

    Le rein greffé peut provenir d'un donneur vivant, un parent en général, ou de quelqu'un qui vient de décéder et qui a accepté de faire un don d'organes. Après une greffe réussie et avec des soins médicaux appropriés, le receveur peut mener une vie active, en bonne santé.

    La prévention doit commencer bien avant l'apparition des signes d'insuffisance rénale. Les personnes présentant des risques élevés d'insuffisance rénale chronique devraient être sensibilisées aux risques potentiels. De plus, elles devraient être renseignées sur les mesures pour éviter l'apparition de l'insuffisance rénale, ainsi que les signes d'avertissement à surveiller. Certes, l'insuffisance rénale chronique ne peut être guérie, mais on peut en réduire les complications et les symptômes dans la mesure du possible. Les suggestions suivantes aideraient à prévenir l'insuffisance rénale chronique ou à en retarder l'apparition :

    • mesurer régulièrement sa tension artérielle
    • suivre fidèlement les traitements recommandés pour maîtriser les maladies chroniques, comme le diabète, le lupus et l'hypertension
    • ne pas fumer - chez les diabétiques, le tabagisme peut accélérer l'endommagement des petits vaisseaux sanguins dans l'organisme
    • ne pas utiliser de façon abusive les médicaments vendus sans ordonnance
    • se faire traiter sans tarder dans le cas d'une infection urinaire ou de toute autre affection des voies urinaires
    http://santecheznous.com/channel_condition_info_details.asp?channel_id=1021&relation_id=57266&disease_id=258&page_no=1
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  • Insuffisance rénale : un mal silencieux
    Interview du Pr. Olmer, Président de l’Association LIEN

    L’insuffisance rénale chronique est la perte irréversible des fonctions du rein. Cette maladie se développe lentement, souvent sans symptôme. Résultat : elle est encore trop souvent diagnostiquée trop tardivement. Explications avec le Pr. Michel Olmer, néphrologue à Marseille et Président de l’association Lien (Liaison, Information En Néphrologie).

    Doctissimo : En quoi l’insuffisance rénale est-elle aujourd’hui un problème de santé publique ?

    Pr Olmer insuffisance rénalePr. Michel Olmer : On estime aujourd’hui que l’insuffisance rénale touche près de 3 millions de personnes en France. Malgré ce chiffre impressionnant, la maladie souffre d’une étrange méconnaissance de la part du grand public. Ainsi, de 20 à 40 % des insuffisances rénales ne sont pas diagnostiquées, et ne sont donc dirigées vers un néphrologue qu’au stade terminal, au moment où la dialyse s’impose d’urgence. L’annonce soudaine et trop tardive représente un traumatisme physique et psychologique considérable qui aurait pu et dû être évité. Pour faire face au diagnostic, le patient doit mieux comprendre la maladie et les moyens de la combattre au quotidien. C’est l’une des ambitions de la deuxième édition de l’ouvrage "Vivre avec une maladie des reins"  réédité en mai 2005 avec des chapitres nouveaux et des mises à jour.1

    Doctissimo : Comment expliquer ce diagnostic trop tardif ?

    Pr. Michel Olmer : Tout d’abord, l’insuffisance rénale chronique est un mal silencieux. Au stade précoce, elle reste totalement asymptomatique et silencieuse. Les premières manifestations visibles n’apparaîtront qu’après quelques années : problèmes digestifs, cardiaques, neurologiques ou cutanées… Autant de troubles qui n’évoquent pas forcément une origine rénale. Il n’y a pas de douleurs lombaires (sauf dans le cas de calculs rénaux – les fameuses coliques néphrétiques), ni de troubles de la diurèse et même une augmentation, parfois du volume des urines notamment la nuit. Ainsi, trop souvent les patients mais également, parfois, les médecins généralistes peuvent passer à côté du bon diagnostic.

    Doctissimo : Comment est finalement diagnostiquée cette maladie ?

    Pr. Michel Olmer : En dehors des symptômes tardifs déjà évoqués, l’insuffisance rénale peut être suspectée en fonction du taux de la créatinine dans le sang. Ce dosage de la créatinine sera demandé par le médecin à l’occasion d’un diabète, d’une infection urinaire, d’une hypertension artérielle, de calculs rénaux, d’albumine dans les urines, d’une infection sévère, d’une anémie inexpliquée, etc. Toutes ces manifestations peuvent être, soit la cause, soit la conséquence d’une insuffisance rénale. L’idéal serait que ce bilan soit demandé de manière systématique face à ces troubles, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Chez le patient diabétique, le dosage de la microalbuminurie permet de surveiller l’état du rein. Tous ces examens sont faciles à réaliser et très peu onéreux.
    Parfois, l’attention est attirée également par une prise de poids rapide, l’apparition d’oedèmes, un changement anormal de couleur des urines, une perte d’appétit, une fatigue excessive.

    Doctissimo : Vous parliez de l’hypertension comme pouvant être une cause de l’insuffisance rénale. Quelles en sont les autres origines ?

    Pr. Michel Olmer : On distingue trois causes majeures de l’insuffisance rénale chronique : l’hypertension artérielle donc, mais également le diabète (en particulier le diabète de type 2 en forte augmentation en France) et l’allongement de la vie. Enfin, d’autres causes peuvent être évoquées : les infections rénales chroniques, certaines intoxications médicamenteuses et certaines maladies génétiques.

    Propos recueillis par David Bême, le 4 octobre 2005

    1 - L’association LIEN (Liaison, Information En Néphrologie), réédite, sous la direction du Professeur Michel Olmer, "Vivre avec une maladie des reins". Destiné aux patients chez lesquels on découvre une insuffisance rénale, ce livret est vendu au prix de 7 € en écrivant à l’association LIEN – 19, rue Borde – 13008 Marseille - ou en téléphonant au 04 96 20 80 10.

    Forum Insuffisance rénale

    L’insuffisance rénale en chiffres

    On estime que près de 3 millions de Français sont victimes d’insuffisance rénale chronique. Pour certains d’entre eux, l’évolution de la maladie justifiera une dialyse ou une greffe du rein. Découvrez l’ampleur de ce problème.

    Avec une augmentation des cas de 5 à 7 % chaque année1, l’insuffisance rénale figure parmi les priorités de la loi de santé publique 2004. Les objectifs sont de stabiliser le nombre de nouveaux cas d’ici 2008 et de réduire le retentissement sur la qualité de vie, en particulier chez les patients dialysés.

    Qu’est-ce que l’insuffisance rénale ?

    Bien qu’indispensables à notre vie, nos reins brillent souvent par leur discrétion, en dehors des terribles coliques néphrétiques. Pourtant, ces organes sont d’incroyables travailleurs : ils filtrent 180 litres de notre sang par jour et éliminent les déchets de l’organisme. Mais un danger silencieux rode : l’insuffisance rénale. Longtemps dénuée de symptômes, cette réduction progressive du fonctionnement des reins correspond à une destruction progressive et irrémédiable des canaux (les néphrons) qui constituent le rein. Elle apparaît lorsqu’il ne reste plus qu’un tiers de ces canaux en état de marche. Elle peut être détectée par un bilan biologique (dosage de la créatinine) à l’occasion d’un diabète, d’une infection urinaire, d’une hypertension artérielle, de calculs rénaux, d’albumine dans les urines, d’une infection sévère, d’une anémie inexpliquée, d’intoxications médicamenteuses, etc. Ces manifestations peuvent être la cause ou la conséquence d’une insuffisance rénale. Arrivée au stade terminal (90 % des néphrons inefficaces), cette maladie nécessite un traitement urgent (dialyse ou greffe), sinon c’est le coma et la mort en quelques jours…

    Avec l’augmentation de l’espérance de vie et du nombre de cas de diabète, d’obésité et d’hypertension, l’insuffisance rénale est en constante progression.

    Une prise en charge trop tardive

    Quand les premiers problèmes surviennent (fatigue soudaine, troubles digestifs, fourmillements dans les jambes, oedème, changement de couleur des urines, gain de poids rapide…), la prise en charge par un spécialiste (néphrologue) des patients est souvent trop tardive. Elle intervient, dans 20 à 35 % des cas, qu’au stade terminal de la maladie, qui nécessite alors le recours à la dialyse (nettoyage du sang par des reins artificiels) ou à une greffe. Cette prise en charge tardive peut s’expliquer par le caractère longtemps asymptomatique de l’insuffisance rénale, mais ces conséquences sont dramatiques pour le patient.

    Outre les conséquences physiques et psychologiques, cette maladie dont on aurait pu freiner l’évolution a un coût élevé. A titre d’exemple, un patient dialysé traité en centre d’auto dialyse coûte au minimum 35 000 euros par an, tarif qui est supérieur pour les patients traités en centre lourd, public ou privé. Au total, le coût des soins correspond à 2 % des dépenses de l’Assurance maladie.

    Les chiffres en France

    En juin 2003, une enquête nationale2 a recensé 30 882 patients dialysés en France (18 047 hommes et 12 835 femmes). Près du tiers étaient sous dialyse depuis moins de 18 mois et pour un quart, le recours à ce traitement datait d’avant 1997. Près du tiers étaient sous dialyse depuis moins de 18 mois et pour un quart, le recours à ce traitement datait d’avant 1997.

    Si on ajoute aux 30 882 patients atteints d’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) traités par dialyse en juin 2003, les 21 233 patients porteurs d’un greffon fonctionnel, la fréquence de l’IRCT s’élevait en France à 865,9 patients par million d’habitants. Un chiffre sensiblement équivalent à nos voisins européens (918 en Allemagne ou 841 en Grèce), mais inférieure à celle enregistrée au Japon (1 726) ou aux Etats-Unis (1 446).

    Insuffisanec rénale

    Près des deux tiers des patients avaient plus de 60 ans. Près d’un quart des patients (24,6 %) présentent un diabète, 19,7 % une artérite des membres inférieurs et 18,1 % une insuffisance cardiaque.



     
       

    L’insuffisance rénale en chiffre

    D’importantes disparités régionales ont été mises en évidence, la proportion de malades varie du simple au double entre la métropole et les Dom (498,2 par million d’habitants contre 1 035,7 par million d’habitants). A l’intérieur même de la métropole, de grandes différences existent, comme par exemple entre la région des Pays de la Loire (355 par million d’habitants) et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (675,7 par million d’habitants). La fréquence des nouveaux cas est également très différente d’une région à l’autre (80 % supérieure en Lorraine par rapport à la Bretagne)3. Autant de disparités qui ne peuvent s’expliquer par la seule différence d’âge des populations entre les régions et qu’il conviendra d’éclaircir.

    Pour mieux prendre la mesure de cette maladie et juger de l’efficacité de sa prise en charge, des données nationales actualisées sont nécessaires. C’est désormais chose fait grâce au réseau épidémiologique et information en néphrologie (REIN)4 créé dans le cadre de l’Agence nationale de Bioéthique. Notons qu’avec plus de 7 000 nouveaux dialysés chaque année, l’insuffisance rénale chronique terminale constitue en France un problème majeur de santé publique.

    David Bême

    1 - ANAES / Service des recommandations et références professionnelles / septembre 2002
    2 - BEH n°37-38/2005 : 182-184
    3 - BEH n°37-38/2005 : 188-190
    4 - BEH n°37-38/2005 : 185-187

    L’association LIEN (Liaison, Information En Néphrologie), réédite, sous la direction du Professeur Michel Olmer, "Vivre avec une maladie des reins". Destiné aux patients chez lesquels on découvre une insuffisance rénale, ce livret est vendu au prix de 7 € en écrivant à l’association LIEN – 19, rue Borde – 13008 Marseille - ou en téléphonant au 04 96 20 80 10.

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/rein/9000-insuffisance-renale-mal-silencieux-olmer-itw.htm

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  • Diabétologue : le professionnel du diabète

    Le diabète est une maladie complexe, et sa prise en charge l’est tout autant… Médecins généralistes, diabétologues, diététiciens et autres spécialistes forment un réseau primordial pour appréhender efficacement cette pathologie et en prévenir les complications.

     

    Aujourd’hui, près de trois millions de Français sont diabétiques. Si le médecin généraliste et le diabétologue sont les interlocuteurs privilégiés, cette maladie requiert souvent l’attention de plusieurs spécialistes. C’est cette approche plurisdisciplinaire qui garantie une prise en charge de qualité.

    Le médecin généraliste : le premier interlocuteur

    Diabète diabétologueAu centre de la prise en charge, le médecin généraliste a l’avantage de connaître l’histoire personnelle du patient ainsi que son contexte familial. Prenant connaissance des éléments recueillis par le patient diabétique, il est généralement le véritable chef d’orchestre de la prise en charge en coordonnant l’ensemble des intervenants concernés par la maladie (des spécialistes aux paramédicaux).

    Il demande des examens réguliers justifiés (surveillance de tension, examen, podologique, dosages de l’hémoglobine glycolysée, de la micro-albuminurie, du cholestérol et des triglycérides…). Son rôle est ainsi loin de se limiter à la rédaction d’une ordonnance, il peut, grâce à des examens réguliers, faire le point sur les organes potentiellement atteints par le diabète. Il est également en première ligne pour toutes les pathologies (infections, accident…) qui peuvent interférer avec le diabète. Le médecin généraliste peut apporter les premiers conseils en matière de diététique et de lutte contre le surpoids. En cas de besoin, il peut rapidement orienter le patient vers le bon spécialiste (cardiologue, neurologue, dentiste, podologue…) et bien sûr le diabétologue. La collaboration entre diabétologue et généraliste est essentielle à une prise en charge adéquate.

    Le diabétologue : le grand spécialiste

    Le plus souvent endocrinologue, le diabétologue peut exercer à l’hôpital ou en ville. C’est l’expert qui est capable d’assurer la prise en charge intiale comme le suivi régulier des patients diabétiques en relation avec le médecin généraliste. Travaillant en étroite collaboration avec ce dernier, ce spécialiste répond aux problèmes qui peuvent survenir, permet d’orienter le traitement, voire d’en combler les lacunes. Toujours informé des plus récentes découvertes, c’est lui qui pourra faire bénéficier son patient des nouveautés en matière d’autosurveillance glycémique, de matériel injecteur d’insuline ou de nouveaux médicaments. Une consultation annuelle pour tous les diabétiques est un minimum, ces rendez-vous seront plus rapprochés en cas d’insulinothérapie. En plus de cette relation directe avec le patient, les diabétologues sont de plus en plus souvent les instigateurs de réseaux de soins qui permettent d’offrir au patient une prise en charge multidisciplinaire.

    Infirmière, podologue, ophtalmo… Chacun sa spécialité

    La pluridisciplinarité est bien la clé du traitement du diabète qui peut atteindre différents organes et contre lequel les armes sont multiples. Parmi ces autres spécialistes et paramédicaux luttant contre le diabète, on peut citer :

    Le diététicien : Ce spécialiste est capable d’apporter des informations essentielles sur l’alimentation (choix des aliments pour composer un repas équilibré, évaluation de la quantité de glucides dans un repas, modes de cuisson, lecture des étiquettes des produits industriels…), corriger certaines erreurs. L’alimentation est l’une des principales armes de la prise en charge du diabète.

     L’infirmier : Proche du patient diabétique, l’infirmier apporte de précieux renseignements dans la réalisation pratique des examens d’autosurveillance glycémique, en fonction des différents appareils. Il peut également conseille le malade dans les règles d’hygiène indispensables. C’est également le partenaire fondamental en cas de lésion (pied et jambes).

     L’ophtalmologiste : Le rôle de l’ophtalmologue n’est plus à démontrer. Il permettra comme pour tous les patients d’adapter les lunettes de vue si nécessaire mais surtout de réaliser un fond de l’oeil au moins une fois par an. Cet examen permet de détecter des lésions précoces de la rétine qui peuvent conduire à une cécité. Le diabète est ainsi la première cause de cécité chez les personnes de moins 50 ans. Dans un contexte de pénurie d’ophtalmologue, l’utilisation de rétinographes par des paramédicaux apparaît comme une alternative intéressante, pour en savoir plus, lire notre article "Diabète : halte aux complications !".

     Le podologue : Suite à un dépistage de sensibilité ou l’apparition de durillons ou des lésions au niveau des pieds, certains patients doivent bénéficier d’une prise en charge spécifique. Le podologue peut intervenir grâce à des semelles adaptées. Dans le cas de lésions importantes, le suivi doit être effectué tous les deux mois par un podologue formé

     Le cardiologue : Les diabétiques ont un risque cardiovasculaire plus que doublé chez l’homme et triplé chez la femme. Du fait de ce risque particulier, une consultation annuelle avec bilan complet du coeur est recommandée. Pour en savoir plus, lire notre article "Le cardiologue, le spécialiste du coeur".

    Mais le patient est également acteur à part entière de son traitement. Il se surveille quotidiennement, procède à ses injections d’insuline, surveille son alimentation et effectue les contrôles glycémiques. Son carnet de surveillance dans lequel il notera les manifestations singulières (malaises, écarts de régime en plus ou en moins, activité physique inhabituelle, événement intercurrent…), est un outil qui permettra d’adapter son traitement, en accord avec son médecin.

    David Bême


    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/9045-diabetologue.htm

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  • Rétinopathie diabétique
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    La rétinopathie diabétique : de quoi s’agit-il ?


    La rétinopathie diabétique est une des complications liée à l’atteinte des petits vaisseaux de la rétine (lésions microangiopathiques du diabète) : elle peut aboutir à terme à une cécité. La rétinopathie survient généralement après 5 à 7 ans d’évolution de la maladie diabétique et augmente avec l’ancienneté du diabète. Le dépistage est un élément fondamental de prise en charge du diabétique car la rétinopathie diabétique évolue à bas bruit avec des lésions irréversibles.

     

    Quels sont les risques et les enjeux sanitaires ?


    La rétinopathie diabétique est une des cinq principales causes de cécité en Europe et la première avant l’âge de 55 ans. Sa fréquence augmente avec la durée du diabète et le niveau d’hyperglycémie.


    La rétinopathie diabétique atteint les patients ayant un diabète nécessitant des injections d’insuline (diabétiques insulinodépendants DID ou type 1) et les patients diabétiques non insulinodépendants (DNID ou type 2) avec la même fréquence. Le contrôle de la glycémie est un facteur de prévention essentiel d’apparition de la rétinopathie.

    40 % des diabétiques sont porteurs d’une rétinopathie, ce qui représente environ un million de patients en France.

     

    Quels sont les mécanismes ?


    La rétinopathie diabétique est une conséquence de l’hyperglycémie. Les capillaires rétiniens s’altèrent et sont obstrués ; à côté de ces territoires plus vascularisés, des microanévrismes (dilatations) se développent. Cette dilatation et cette occlusion des capillaires rétiniens sont les premières lésions visibles, car elles aboutissent à un œdème (gonflement) rétinien et parallèlement à un manque d’oxygène.


    Des complications sont fréquentes, comme une hémorragie intravitréenne ou un décollement de la rétine.
    Tous ces phénomènes aboutissent à une baisse de l’acuité visuelle voire à une cécité.
    L’hypertension artérielle est un facteur aggravant de cette rétinopathie diabétique.


     

    Comment cela se manifeste-t-il ?


    La rétinopathie diabétique est au début asymptomatique. Le diabétique a une acuité visuelle normale, et n’a aucune douleur ni manifestation ophtalmologique. La rétinopathie diabétique est découverte par l’examen ophtalmologique systématiquement réalisé lors du diagnostic de diabète, ou au cours de la surveillance annuelle.
    La rétinopathie diabétique peut aussi se révéler par une baisse de l’acuité visuelle, qui survient généralement tardivement avec des lésions évoluées et irréversibles.

     

    Avec quoi ne faut-il pas confondre la rétinopathie diabétique ?


    Les variations de glycémie (taux de sucre) peuvent provoquer des troubles visuels à type de flou lors des changements brutaux de position.


    De même, un flou visuel ou des « mouches volantes » peuvent apparaître, en même temps que des malaises au lever. Ces troubles visuels accompagnent alors l’hypotension orthostatique liée à la neuropathie diabétique ; il ne s’agit pas d’une rétinopathie.


    Y a-t-il une prévention possible ?


    Tout patient diabétique doit recevoir une information sur la nécessité d’effectuer un dépistage des lésions rétiniennes par un examen systématique du fond d’œil au minimum une fois par an.


    Le contrôle glycémique est ensuite la meilleure des préventions chez le diabétique. L’HbA1c (hémoglobine glyquée) mesurée par une simple prise de sang est un bon reflet de l’équilibre du diabète : au-delà de 7 %, le diabète est mal équilibré et la rétinopathie risque d’apparaître.

    À quel moment consulter ?


    La rétinopathie diabétique est insidieuse et se développe à bas bruit. Tout patient diabétique doit consulter annuellement un ophtalmologiste pour un examen (fond d’œil et/ou angiographie fluorescéinique).

     

    Que fait le médecin en cas de rétinopathie diabétique ?


    Le médecin fait préciser par l’interrogatoire l’ancienneté du diabète, le contrôle de la glycémie et de la tension artérielle, et d’éventuels troubles visuels.


    L’examen ophtalmologique doit être annuel en l’absence de rétinopathie connue. Il comprend un examen ophtalmologique standard (acuité visuelle, examen du segment antérieur, mesure du tonus oculaire) et un examen du fond d’œil (après collyre de dilatation pupillaire). L’ophtalmologiste recherche des microanévrismes rétiniens avec néovaisseaux, des hémorragies rétiniennes, des nodules cotonneux ou d’autres signes évocateurs d’ischémie rétinienne. L’angiographie en fluorescence (injection de fluorescéine dans une veine du pli du coude, puis observation et photographie du passage du colorant dans les vaisseaux rétiniens) n’est pas indispensable pour établir le diagnostic ; elle peut préciser certaines lésions et intervient pour le traitement par photocoagulation.
    Le traitement repose d’abord et avant tout sur l’équilibre glycémique et de la pression artérielle. La rétinopathie diabétique est quant à elle traitée par photocoagulation au laser.


    Comment préparer ma prochaine consultation ?


    La tenue du carnet de suivi des glycémies permet de vérifier l’équilibre du diabète. Par ailleurs, la réalisation des examens de dépistage est essentielle pour prévenir les complications ou les traiter tôt.

     

     

    Source/Auteur : Dr Gérald KIERZEK, urgentiste PH, Hôtel-Dieu, Paris.
    En collaboration avec :
    Dr Emmanuelle TOUREL, endocrinologie-diabétologie-maladies métaboliques, Paris.
    Dr Patrice MARIE, MCU, médecin généraliste enseignant, Châtillon.
    Date : 28/07/2009

    http://www.santepratique.fr/retinopathie-diabetique.php
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  • La thyroïde

    Qu'est-ce que c'est ?

    La thyroïde est une glande située à la partie antérieure du cou, devant la trachée, contre le larynx. C'est une glande unique, composée de deux lobes latéraux et d'un isthme qui les relie; elle pèse environ 30 g.

    Elle sécrète des hormones grâce à l'iode qu'elle se procure dans le sang :  la tri-iodotyrosine (T3), la thyroxine (T4) ( la thyroglobuline (Tg) est une forme de stockage de l'iode) et la thyrocalcitonine (ou calcitonine).

    Le taux d'hormones thyroïdiennes iodées dans le sang est sous le contrôle d'une hormone hypophysaire : la TSH (Thyro-Stimulating Hormone), elle-même freinée par le taux de T4 , et stimulée par une hormone hypothalamique : la TRH (Thyro-Releasing-Hormone).

     Fonctions des hormones thyroïdiennes

    Les hormones T3 et T4 stimulent les métabolismes lipidique, glucidique et protidique, ainsi que la croissance.

    Le rôle de la calcitonine est d'abaisser le taux sanguin du calcium et du phosphore en empêchant la destruction osseuse. La calcitonine est utilisée dans le traitement des décalcifications osseuses (ostéoporose, maladie de Paget).

    Examens et analyses complémentaires

    Les dosages biologiques

    Le dosage de la TSH par méthode ultra-sensible dans le sang permet de faire le diagnostic de l'hypothyroïdie ou de l'hyperthyroïdie. C'est un test de dépistage et de surveillance, pratiqué en première intention.

    Peuvent être dosées en complément la thyroxine (ou T4 totale), la T4 libre  et la T3.

    De nombreuses situations peuvent perturber les explorations biologiques thyroïdiennes : le grand âge, les maladies graves, la grossesse, certains médicaments (propranolol, lithium, lugol, amiodarone, phénytoïne...).

    Le dosage des anticorps dirigés contre les récepteurs à la TSH reste réservé à quelques laboratoires universitaires et permettent de confirmer certains diagnostics : anticorps bloquants (TBII) élevés dans la thyroïdite de Hashimoto, anticorps stimulants (TSI) majorés dans la maladie de Basedow.

    L'échographie donne des renseignements importants sur le volume de la thyroïde, le nombre et le volume d'éventuels nodules. En présence d'un nodule thyroïdien palpable, l'échographie confirme son existence, son siège et permet la découverte d'autres nodules non palpés. Si le nodule est unique avec des bords nets et un "renforcement postérieur" à l'échographie, sans composante solide, le diagnostic de kyste thyroïdien ne fait aucun doute. La ponction de ce kyste confirme le diagnostic (liquide clair), vide le kyste et en assure le traitement. La chirurgie n'intervient alors qu'en cas de kyste volumineux ou lors d'une récidive. Si l'échographie montre une image solide ou mixte, la scintigraphie est indispensable.

    La scintigraphie thyroïdienne est un examen majeur dans l'exploration de la glande. La scintigraphie au technetium 99 est peu onéreuse et peut être effectuée rapidement. La scintigraphie à l'iode 123 est plus coûteuse mais donne de meilleurs renseignements et est préférée dans la plupart des cas. Deux contre-indications sont importantes : la grossesse et la surcharge iodée

       

    Le principe repose sur le fait que l'iode ingéré (ou plus rarement injecté) est capté par la thyroïde : en utilisant de l'iode radioactif, il est possible de visualiser la glande thyroïde : normalement elle apparaît sous la forme d'un "papillon" régulier et homogène ; il est possible d'y voir :

    • Une augmentation globale de la fixation (maladie de Basedow) ;
    • Une diminution globale de la fixation (involution thyroïdienne) ;
    • Des zones hyperfixantes (les nodules chauds comme les adénomes toxiques) ;
    • Des zones hypofixantes (les nodules froids comme un kyste ou un cancer) ;
    • Une augmentation de volume (goitre).         

    La scintigraphie permet également de mettre en évidence une thyroïde non palpable (comme une thyroïde ectopique, c'est à dire située dans une autre région anatomique par exemple).

    Le scanner est peu utilisé dans la pathologie thyroïdienne car c'est un examen long et d'interprétation délicate. Il est cependant proposé dans le bilan d'extension d'un cancer de la thyroïde.

    Le rôle actuel de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) dans la pathologie de la thyroïde demeure modeste car c'est un examen moins performant que l'échographie pour le diagnostic des kystes.

    Les maladies de la thyroïde

    La thyroïde pathologique peut :

    • Produire trop d'hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdies) ;
    • Produire insuffisamment d'hormones thyroïdiennes (hypothyroïdies) ;
    • Etre cancéreuse (cancer de la thyroïde) ;
    • Etre augmentée de volume (goitre) avec un fonctionnement normal, augmenté ou diminué ;
    • Etre le siège d'une inflammation (thyroïdites).

    Stressée, speedée, agitée, ou au contraire fatiguée, épuisée, déprimée… Et si votre thyroïde vous jouait des tours ? Forum Venez en parler sur nos forums.

       

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_693_thyroide.htm

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  • Diabète et maladies aïgues

    Les diabétiques bien équilibrés ne souffrent pas plus souvent d’infections aïgues que les personnes saines. Cependant, en cas de glycémies élevées, de simples infections peuvent devenir beaucoup plus graves et entrainer un déséquilibre du diabète.
    En cas de diabète mal équilibré à long terme, le risque d’infections des voies urinaires ou des voies respiratoires ainsi que de mycoses t de furoncles s’élève significativement. De même, les lésions au niveau du pied s’infectent plus vite et guérissent mal, surtout s’il existe un problème vasculaire ou une neuropathie (pied diabétique)

    Que se passe-t-il en cas d’infection

    Dès que notre système immunitaire reconnaît un agent infectieux, il va réagir en libérant des hormones de stress qui vont déclencher notre système de défense. Cependant, ces hormones diminuent également l’efficacité de l’insuline et font donc augmenter la glycémie et en même temps les besoins en insuline.

    Un diabétique bien éduqué doit savoir qu’en cas d’infection, il faut contrôler plus souvent ses glycémies et savoir également comment adapter et augmenter ses doses d’insuline ou d’anti-diabétiques.
    Car si l’élévation des glycémies n’est pas corrigée, il y a risque de céto-acidose chez les diabétiques de type 1 et de coma hyperosmolaire chez les diabétiques de type 2.

    Etant donné que les infections évoluent souvent plus gravement chez les personnes diabétiques, il est important de les traiter en conséquence, par antibiotiques en cas d’infection bactérienne et par anti-mycotique en cas de mycoses.

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    http://www.ald.lu/fr/articles/generalites/diabete_et_maladies_aigues/
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  • Chers Membres,



    L'association « Dextro en Fête » est invitée à se rendre vendredi 19 mars 2010, sur Lille, pour un petit-déjeuner / débat sur le thème : Usage thérapeutique de la Mesure du Glucose en Continu,

    preuves et pratiques récentes.

    Cette rencontre sera animée par plusieurs Professeurs, notamment les Professeur E.Renard (Montpellier), Y.Reznik (Caen) , T.Battelino (Ljubljana) et J.Pickup (Londres).

    A la suite de chacune de leurs interventions, il y aura la possibilité de partage en questions/réponses et un panel de discussion avec tous les intervenants.




    Nous ne doutons pas que le thème de la Mesure du Glucose en Continu intéresse un grand nombre d'entre vous, c'est pourquoi, pour répondre à vos attentes sur ce thème, nous vous proposons de nous retrouver sur le tchat vocal www.dextro.fr :

    Mercredi 17 mars, à partir de 21h (heure française)

    afin de recueillir toutes vos questions et de les exposer directement lors de ce petit-déjeuner / débat.




    Pour toutes les personnes ne pouvant pas se connecter mercredi soir, mais qui souhaitent avoir des informations ou poser des questions sur ce thème, vous pouvez toujours nous envoyez un e-mail à l'adresse de l'association :
    dextroenfete@free.fr




    Nous ferons un exposé de cette rencontre et répondrons à toutes les questions posées sur le tchat vocal www.dextro.fr

    Le Vendredi 26 mars, à partir de 21h (heure française)




    Merci de votre participation.


    Au plaisir de vous retrouver sur
    http://www.dextro.fr

    Pour adhérer à l'association Dextro en Fête :
    http://www.dextro.fr/<wbr>documents/Formulaire.pdf
    Pour se procurer le livre d'André Positif, "Le diabète, un nouveau mode de vie à découvrir" http://dextro.fr/

    L'auteur de ce message est un serveur informatique. L'adresse d'expédition ne peut pas recevoir de messages.
    Ne pas utiliser cette adresse mail : Pour nous écrire ou nous répondre veuillez utiliser dextroenfete@free.fr
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  • A propos des graisses         

    D. ANTOINE - Diététicienne

     

    ===================================================

    Si vous pensez que :

    ===================================================

     

       le gruyère n'est pas un fromage gras

        toutes les charcuteries sont également grasses

            il faut éviter de consommer des poissons gras

     

    Cette lecture vous permettra de faire un sort aux idées reçues

    (pas toujours exactes)

    -------------------------------

     

    Le patient diabétique, comme la population générale soucieuse du maintien de sa bonne santé doit contrôler la qualité et la quantité des graisses ingérées.

    L'enjeu chez le patient diabétique est d'autant plus important qu'il présente un risque cardio-vasculaire 2 à 4 x plus important qu'un patient non diabétique.

    Les graisses (ou lipides ou matières grasses) dans l'alimentation peuvent être représentées comme un iceberg dont la partie visible seraient les matières grasses ajoutées (matières grasses à tartiner, matières grasses de cuisson, vinaigrettes, mayonnaise,…) et l'autre partie invisible mais néanmoins proportionnellement plus importante seraient les matières grasses cachées (charcuteries, fromages, viennoiseries,…).

     

     

     Quelques infos utiles

     

    Les lipides sont constitués d'acides gras, on en distingue deux grandes familles :

                § Les acides gras saturés, on les retrouve dans les produits d'origine animale (sauf le poisson).  Ils augmentent le “mauvais” cholestérol (LDL).

                § Les acides gras insaturés, on les retrouve surtout dans les produits d'origine végétale et dans les poissons.  Ce sont les graisses monoinsaturées (olive, arachide) et polyinsaturées (tournesol, maïs, soja). Ils diminuent le “mauvais” cholestérol.

     

    Le saviez-vous ?

     

            Les charcuteries :

     

    le salami contient 50% de matières grasses (saturées de surcroît).

    Quand vous mangez 100g de salami, c'est comme si vous mangiez 50g de beurre (soit 5 plaquettes de 10g de beurre)

     

    Le pâté contient 30% de matières grasses (également saturées)

     

     

     

     

    Par contre le jambon dégraissé en contient seulement 5%, la Galantine (7%),

     

     le filet d'Anvers (6%), le filet de York (6%), la poitrine de dinde (2%), sans être des produits " light " ou de régime peuvent garnir nos tartines ou nos sandwiches sans mettre en péril notre équilibre alimentaire.

     

                Les viandes cuites et tranchées (rosbif, carré de porc, …) seront elles aussi préférées aux diverses salades (de thon, de poulet piquant, de moules tartare ou autre poulet curry qui contiennent plus de mayonnaise qu'autre chose).

     

                Les sandwiches peuvent être garnis de moutarde, pickles, cornichons et/ou oignons et évidemment de crudités pour leur apport en fibres.

     

                Les fromages représentent une autre source importante de matières grasses cachées.

    Nous verrons dans un prochain numéro comment éviter les pièges des  étiquetages nutritionnels  et comment composer un plateau de fromages savoureux et pas trop gras.

     

    Quelques chiffres utiles

     

    ® 1g de graisses (visible ou cachée) apporte 9kcal  (= kilo calorie)

    (Pour rappel 1g de sucre et 1g de protéine n'en apportent que 4 donc moins de la moitié et 1g d’alcool 7 kcal,...)

     

    ® Les diverses recommandations nutritionnelles concernant le patient diabétique conseillent de ne pas dépasser 30% (max. 35%) des calories totales  sous forme de lipides.

    Pour une alimentation à 2000kcal cela signifie que seulement 600kcal peuvent être apportées par les graisses soit ± 65g de graisses par jour  (= graisses visibles + graisses cachées).

     

    ® 1 cuillerée à soupe rase peut contenir 15g d'huile soit 135kcal.

    Pour être donc “diététiquement correct”, la vigilance s'impose dans le choix et la quantité des matières grasses.

     

    http://www.diabete-abd.be/a_propos_des_graisses.htm

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  • Le diabète et le sport

    SOMMAIRE

    Quelques explications.

    1. Quels sont les effets de l'activité physique sur l'organisme ?

    2. L'activité sportive est-elle utile pour les diabétiques ?

    3. Comment s'y prendre ?

    Faire un bilan médical

    Choisir un sport

    Adapter le traitement

     

    Vous avez donc choisi :

    1. Bouger au quotidien

    2. Diabète et sports d'endurance

    3. Diabète et sports de montagne

    4. Diabète et sports nautiques

    5. Diabète et sports intensifs de courte durée

    6. Sports sous haute surveillance ou interdits

     

    En résumé

     

    Quelques explications:

     

    1. Quels sont les effets de l'activité physique sur l'organisme ?

     

    1.1 Chez le sujet non diabétique:

     

    1.3 Chez le sujet diabétique insulino-dépendant :

     

    C'est pourquoi, il convient préventivement de :

    diminuer la dose d'insuline avant l'effort

    augmenter la prise alimentaire de glucose pendant l'effort.

     

    Si le diabète est déséquilibré avec hyperglycémie et cétose, les muscles au travail trouvent leur énergie dans les graisses, augmentant la production d'acétone : la cétose et le déséquilibre s'aggravent.

    Dans ce cas l'exercice est contre indiqué    

     

    2. L'activité sportive est-elle utile pour le diabétique ?

     

    Si elle est pratiquée régulièrement et au long cours, la réponse est oui pour les diabétiques non insulino-dépendants :

    · aide à la perte de poids

    · diminution de l'insulino-résistance (permettant souvent un allégement du traitement)

    · action favorable sur les problèmes de santé souvent associés au diabète non insulino-dépendant : l'hypertension artérielle, l'hyperlipidémie.

     

    La réponse est plus nuancée pour le diabétique insulino-dépendant :

    · à long terme, l'exercice régulier est aussi bénéfique que chez un sujet non diabétique

    · mais l'exercice peut être une cause de déséquilibre

    si le diabète n'est pas habituellement bien contrôlé

    si le sujet diabétique est ignorant de ses propres réactions et n'effectue pas les adaptations nécessaires.

     

    Pour un sport sans risque :

     

    équilibre glycémique

     

    éducation

     

    adaptation

     

                          

     

    3. Comment s'y prendre ?

     

    3.1 Faire un bilan médical

    3 points sont à contrôler :

    le cœur : tension artérielle, électro-cardiogramme, épreuve d'effort conseillée après 35 ans et/ou 15 ans de diabète

    les pieds : recherche d'une neuropathie, car ils peuvent être mis à rude épreuve ! (micro-traumatismes, chaussures mal adaptées, exposition au chaud, au froid, à l'humidité ...)

    les yeux : dépistage d'une rétinopathie qui pourrait s'aggraver à l'effort.

     

                         
      

     

    3.2 Choisir un sport

    Ce n'est pas parce qu'on est diabétique qu'on n'a pas envie de tout faire !

    Mais :

    Les sports d'endurance sont plus faciles à gérer que les sports intenses : surveillance plus facile, diététique plus applicable, effet sur la glycémie plus prévisible (voir chapitre "sports d'endurance").

    Plus l'activité est régulière (horaire, durée, intensité), plus il est facile de prévoir les bonnes adaptations.

    Les risques d'une hypoglycémie éventuelle sont à bien peser : sera-t-elle facile à dépister? -comment effectuer la surveillance ? - sera-t-elle facile à corriger ? C'est pour ce motif que d'une façon générale sont déconseillés les sports en solitaire, et ceux dans lesquels une hypoglycémie est difficilement ou totalement imparable : c'est le cas de la plongée sous-marine (voir le chapitre "sports sous haute surveillance").

     

    Certains règlements fédéraux limitent ou interdisent l'accès des diabétiques : voir le tableau .

     

                                
     

     

    3.3 Adapter le traitement

    En "Jouant" sur :

    l'insuline

    l'alimentatio

    l'auto-surveillance

     

    3.3.1 Bien sur, il faut connaître les principes généraux

    L'insuline utilisée : dans la plupart des cas, la durée de la période d'exercice est relativement brève: 30 minutes à 3 heures. Pour bien choisir la dose d'insuline correspondant à cette période-là, une insuline d'action brève est préférable : le schéma de traitement le plus favorable est donc la multi-injection d'insuline rapide (voire une pompe à insuline). Des adaptations sont cependant possibles avec toutes les insulines : mais plus leur action est longue, plus ces adaptations sont aléatoires.

     

    Le point d'injection : l'insuline se résorbe plus ou moins vite en fonction de nombreux facteurs : la profondeur d'injection (éviter l'injection intra-musculaire), la température extérieure (la chaleur accélère, le froid ralentit), le site d'injection (avant l'exercice on aura intérêt à utiliser toujours le même pour avoir des résultats plus reproductibles).

     

    L'exercice consomme du sucre ; comment adapter l'insuline ?

    Si l'exercice est prévu au moment de l'injection, il faut réduire la dose d'insuline correspondante. Cette réduction est variable (20 à 50 %, parfois plus, parfois moins) en fonction du type d'exercice, de sa durée, de son intensité, de l'entraînement et surtout de l'expérience.

    Si l'exercice est inopiné il vaut mieux contrôler la glycémie avant de partir. Si elle est normale ou basse, il faudra une petite collation de glucides (15 à 30 g) au départ, puis régulièrement toutes les 30 à 45 minutes.

     

    Dans les 2 cas, les besoins en insuline peuvent diminuer aussi après l'exercice, obligeant à réduire la dose d'insuline le soir suivant.

     

    L'alimentation habituelle doit de toute façon être suffisamment riche en glucides complexes (50 à 60% de la ration calorique).

    Pour un effort modéré, inférieur à 45 minutes, effectué après le repas, une collation de 20 g de glucides après l'effort est souvent suffisante (par exemple une barre de céréales).

     

    Pour un effort supérieur à 45 minutes (ou une compétition), il faut se préparer à l'avance :

    - lors de l'avant dernier repas avant l'effort : la prise de sucres complexes permettra de refaire les réserves en glycogène hépatique

    - pendant l'effort de longue durée : un apport régulier en glucides (en moyenne 15 à 30 g de glucides toutes les 30 à 45 minutes) est indispensable sous forme de glucides simples ou mélangés avec des sucres complexes (par exemple barres de céréales).

     

    L'hydratation doit être suffisante, par exemple : boissons avec 7g/100 ml de glucides type ATHLON toutes les 30 minutes, ou tout simplement de l'eau.

    Après l'effort, l'apport en glucides (boissons sucrées après l'effort et sucres complexes au repas suivant) permet de refaire les réserves en glycogène.

    Des boissons bicarbonatées, type eau de Vichy, évitent les crampes après l'effort.

     

     

    Pour un résultat équivalent mieux vaut diminuer l'insuline qu'augmenter

    l'alimentation.

     

     

    La surveillance glycémique est le seul moyen de connaître ses réactions et de vérifier si l'adaptation est bonne : l'environnement peut la rendre difficile. Il faut choisir le matériel le mieux adapté, apprendre à s'en servir avec virtuosité ... voire "revenir" aux bandelettes à lecture visuelle.

    Malgré tout, si l'hypoglycémie survient pendant l'effort :

    -les symptômes sont souvent émoussés, ce qui diminue la marge de sécurité,

    - elle nécessite l'arrêt de l'effort

    - les glucides de secours doivent être à portée de main, et il est prudent d'avertir de la situation le partenaire ou le compagnon.

     

    Le recours au glucagon est exceptionnel

    (et peu efficace si les réserves en glycogène sont épuisées).

     

     

    3.3.2 Rien ne remplace l'expérience personnelle

    Un stage d'apprentissage peut être une bonne façon d'acquérir cette expérience. Quelques jours d'exercice sportif encadré sur le terrain par des spécialistes vous en apprendront plus que de longs discours et des brochures, et vous aideront à mieux connaître vos propres réactions, en toute sécurité.

     

    Les rudiments étant acquis, les bons conseils étant donnés, c'est votre expérience personnelle qui fera le reste ; l'expérience des autres diabétiques vous sera aussi très utile ; découvrez-la dans des échanges, les revues, les associations de diabétiques sportifs.

    Voir la suite de l'article sur :


    http://philippe.lemai.free.fr/diabete.htm

     

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