• Docteur MC Bonduelle : 05/01/2010
    L'ampoule
    Sommaire

    Ampoule ou cloque ?


    C’est pareil. Ne les confondez pas avec des vésicules, éruption cutanée, de taille plus petite, apparaissant spontanément au cours d’une maladie infectieuse (herpès, varicelle…) ou une autre pathologie, ou à la suite d’une brûlure, d’une exposition au soleil, d’une allergie

    Une ampoule est un petit bobo


    Les ampoules apparaissent sur des zones de frottement au niveau d’un pied dans une chaussure neuve par exemple ou à la suite de l’utilisation d’un outil tel que sécateur, bêche ou une raquette de tennis
    Elles sont dues à une friction permanente de la peau qui entraîne un décollement des couches superficielles de l’épiderme ; entre la base accrochée à la partie profonde et cette peau décollée (peau morte) un liquide clair s’accumule. La pression du liquide entraîne une douleur.

    C’est un petit bobo sans aucune conséquence qu’un inconfort, sauf s’il s’infecte.

    Ce qu'il faut faire


    Le mieux est de laisser la cloque fermée.

    Si la cloque est trop douloureuse et qu’elle empêche de marcher par exemple, il faut simplement la percer en plusieurs endroits avec une aiguille qui aura été chauffée (et refroidie), évacuer le liquide en appuyant délicatement dessus, après l’avoir désinfectée avec un produit désinfectant ou de l’eau et du savon.

    Si elle s’est percée toute seule, il faut seulement la désinfecter et mettre un pansement, en prenant soin de le changer tous les jours ne serait-ce que pour vérifier l’évolution vers la cicatrisation qui se fait en quelques jours.

    Il vaut mieux laisser la peau morte dessus si elle n’est pas trop abîmée ni souillée, elle protège des coups douloureux.

    Les « double peau »


    Il existe aujourd’hui des pansements « double peau » qui peuvent être appliqués en préventif ou juste au début de la constitution de la cloque. Les sportifs les connaissent bien et rares sont ceux qui n’en ont pas dans leur trousse d’urgence. Votre pharmacien saura vous guider dans le choix d’un de ces produits

    Une surinfection ?


    Il est nécessaire d’aller voir un médecin si l’ampoule s’infecte, c'est-à-dire si elle devient rouge, douloureuse, si la zone de la cloque est gonflée, si le liquide devient purulent.

    Profitez-en pour vérifier que vous êtes bien vacciné contre le tétanos, que le dernier rappel date de moins de 10 ans.

    A retenir


    Les ampoules ou cloques sont des petits bobos parfois bien gênants. Il faut seulement désinfecter, mettre un pansement éventuellement, et contrôler qu’elles ne s’infectent pas. Vérifiez que les vaccinations, en particulier contre le tétanos, sont à jour.
    http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s174/maladies/ampoule/3.html

       
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  • Le pied diabétique

    Les ulcères des pieds sont l’une des principales complications du diabète. On considère que 15% environ des patients diabétiques développeront tôt ou tard un ulcère. Chez certains patients, l’atteinte peut évoluer défavorablement et exiger l’amputation. Cinq à dix pour cent des patients diabétiques subissent une amputation au cours de leur vie. Une approche pluridisciplinaire permettra d’assurer la prévention nécessaire et/ou d’intervenir rapidement en cas d’ulcères éventuels pour prévenir l’aggravation.

    Le diabète en quelques mots


    Il existe deux types de diabètes :

    • Le diabète de TYPE I ou insulinodépendant, anciennement appelé diabète maigre, résulte d’une destruction des cellules productices d’insuline [1]. Il peut apparaître à tout âge, mais est le plus fréquent chez l’enfant et les adultes de moins de 30 ans. IL DOIT TOUJOURS ÊTRE TRAITÉ RAPIDEMENT À L’INSULINE.
    • Le diabète de TYPE II ou non-insulinodépendant, anciennement appelé diabète gras, est le diabète le plus fréquent : 9 cas sur 10 en moyenne. Il résulte d’une forte prédisposition familiale. Il évolue très lentement, et peut rester silencieux de nombreuses années. Il apparaît chez l’adulte de plus de 40 ans.

    Trois signes sont caractéristiques du diabète ; on parle plus communément de "triade diabétique" : URINES ABONDANTES, SOIF, AMAIGRISSEMENT.

    Dans le diabète de type I, ces signes seront habituellemnt présents au moment du diagnostic. Dans le diabète de type II, ces symptômes ne se manifesteront que tardivement ou pas du tout.

    Le pied diabétique


    Le pied diabétique est une complication à long terme du diabète. Différents facteurs interviennent dans l’apparition des troubles trophiques des pieds chez le patient diabétique.

    • L’ischémie est une complication fréquente chez les patients diabétiques. Il s’agit d’une insuffisance circulatoire dans une partie du corps. Elle est le résultat de sténoses diffuses [2] et est surtout située distalement (au niveau du pied).
    • La neuropathie diabétique :
      • La neuropathie senso-motrice chronique est une complication fréquente chez le diabétique âgé. Au stade précoce, le patient rapporte surtout des troubles de la sensibilité avec atteinte première de la proprioception et ultérieurement de la thermo-algésie [3]. La perte de sensibilité peut aisément être testée au moyen d’un monofilament qui est appuyé sur la peau. On voit ensuite apparaître aussi, plus tardivement, un déficit moteur. Ceci aboutit à une atrophie des muscles intrinsèques du pied, laquelle à son tour est responsable des typiques orteils en marteau et en griffe. C’est ainsi aussi qu’apparaissent des points de pressions anormaux responsables d’une hyperkératose [4] et dans le pire des cas d’ulcérations.
    •  
      • Ensuite, il faut également mentionner la neuropathie autonome qui diminue la sécrétion de sueur. Ceci provoque une peau squameuse relativement sèche avec des fissures qui peuvent être la porte d’entrée d’infections.
    • L’infection est souvent une complication additionnelle du pied diabétique ischémique ou neuropathique.
    Le pied diabétique se développe de la manière suivante :
    • Modification des points de pression avec apparition de callosités.
    • Apparition secondaire de cloques profondes sous l’hyperkératose (cor).
    • La fissuration secondaire provoque une ulcération.
    • Chaque ulcère peut s’infecter. L’infection aggravera par conséquent l’œdème et aboutira éventuellement à une ostéomyélite [5].
    • Ceci entretien autour de la tête métatarsienne une sévère inflammation permanente qui, à son tour, aggrave davantage les problèmes statiques.
    • Les lésions des pieds ne sont remarquées que tardivement en raison des troubles de la sensibilité.

    Bilan des lésions trophiques des pieds chez le diabétique


    Le podologue doit effectuer un examen clinique des pieds précis. Le podologue axe alors son examen sur les éventuels facteurs problématiques tels que chaussures inadaptées, soins de pieds insuffisants, présence de cors, ...

    Le podologue évalue les risques de lésions par un examen de dépistage structuré :

    • Inspection minutieuse des pieds qui s’attache aux modifications de la peau (sèche, froide, chaude), des ongles et aux éventuelles déformations structurelles.
    • Evaluation des anomalies statiques du pied et des orteils, à savoir la proéminence des têtes métatarsiennes souvent recouvertes de callosités, orteils en marteau, hallux valgus, chevauchement des orteils, amputations antérieures, pied de Charcot [6].
    • Recherche de dimininution de la sensibilité des pieds à l’aide d’un monofilament. Le test est positif si 2 des 3 points de pression ne sont pas ressentis.
    • Recherche de troubles vasculaires par la palpation des pouls artériels du pied.

    Tableau : Trame pour détermination du score de risque ("Passeport du diabète" Gent : VDV, 2003)

    Groupe à risque 0 1 2a 2b 3
    Neuropathie* non oui oui oui oui
    Malformation des pieds** non non légère** oui Charcot
    Artériopathie non non non oui oui
    Antécédents de lésion du pied ou amputation non non non oui oui
    Risque Faible Modéré Elevé Très élevé Extrèmement élevé
    • *Testé au monofilament
    • **Malformation
      • Légère : têtes métatarsiennes proéminentes avec callosités et/ou orteils en marteaux ou en griffes souples et/ou hallux valgus limité (<30°)
      • Graves : anomalies sévères

    Prévention


    Le podoloque doit être attentif au respect d’une bonne hygiène des pieds.

    Quelques conseils sont essentiels pour soigner ses pieds :

    • Examiner ses pieds tous les jours en veillant particulièrement à la plante du pied (callosités, crevasses), aux espaces entre les orteils (macération, blessure), aux ongles (mauvaise coupe, infection fongique [7])
    • Laver ses pieds tous les jours avec de l’eau tiède et un savon neutre. Il est ensuite très important de bien sécher tout le pied et particulièrement entre les orteils avec une serviette propre.
    • Graisser la peau à l’aide d’une pommade grasse.
    • Consulter régulièrement son podologue pour un bilan et un soin complet des pieds.
    • Porter des chaussettes en fibres naturelles (laine ou coton) en veillant à ce qu’elles ne soient pas trop serrantes.
    • Ne jamais marcher à pieds nus.
    • En cas de blessure, n’hésitez pas à contacter votre médecin et votre podologue même si la plaie paraît petite et banale et qu’elle n’est pas douloureuse !

    Traitement


    Chez un patient diabétique, un ulcère du pied peut déboucher sur une amputation du membre, mais un traitement correct et rapide permet d’éviter cette intervention. C’est pourquoi il est important de faire appel à une équipe multidisciplinaire.

    Tableau : Suivi podologique et médical pour chaque score de risque

      0 1 2 3
    Soin podologique Pas de soin 1 x/mois 1x/mois 1x/mois
    Réalisation de semelles Pas de semelles Semelles de confort SAE [8] SAE
    Contrôle médical 1x/an 1x/6 mois 1x/3 mois ≥ 1x/3 mois

    Le traitement peut se décomposer en deux volets : le traitement local (conservateur) et le traitement étiologique [9].

    • Le traitement local :
      • En cas d’hyperkératose simple, il est important d’éliminer régulièrement les callosités qui pourraient cacher un ulcère sous-jacent.
      • En cas d’ulcère peu profond (stades Wagner I & II), le traitement sera local. Pour écarter tout risque infectieux, on réalisera des bains de pieds antiseptiques associés à l’application journalière d’un pansement hydrocolloïde. Ces derniers auront pour effet d’accélérer le processus de cicatrisation.
      • En cas de plaie nécrosée, les pansements hydrocolloïdes sont surtout efficaces pour ramollir la nécrose (stade Wagner II).
      • Si la plaie suinte, on utilisera des pansements hydrocolloïdes hyperabsorbants.
      • Si, malgré une bonne granulation, il n’y a pas de cicatrisation, on peut envisager une reconstruction chirurgicale. En général, si la plaie a dépassé le stade III de Wagner, la reconstruction chirurgicale est nécessaire. Il faudra alors aussi instaurer une antibiothérapie de soutien.

    Tableau : Classification du pied diabétique par Wagner

    Stade O Peau normale sur pied à risque Pas de traitement
    Stade 1 Plaie simple, ulcère superficiel Soin podologique + pansement
    Stade 2 Ulcère profond Soin podologique + pansement
    Stade 3 Ostéomyélite [10] Hospitalisation
    Stade 4 Gangrène partielle Chirurgie, amputation
    Stade 5 Gangrène du pied Amputation
    • Le traitement étiologique : Par la suite, il faudra veiller à soulager suffisament les points de pression afin de limiter la néoformation de callosités. Ceci peut se faire à l’aide de Semelles de confort sur mesure ou SAE (Semelles pour Affections Epidermiques) qui répartiront équitablement les charges.

    Enfin, le patient diabétique a également un rôle primordial à jouer dans la prise en charge de son diabète. Le meilleure moyen de s’écarter de toute perspective chirurgicale est de suivre une ligne de conduite rigoureuse privilégiant un traitement conservateur destiné à conserver ses pieds saints.


    Le jour de la consultation  :

    Voir également www.diabete-abd.be

    *Si vous n’êtes pas encore en possession de votre passeport du diabète, il vous suffit d’envoyer le formulaire de demande standard à votre mutuelle après l’avoir rempli et fait signer par votre médecin traitant ou médecin diabétologue

    http://www.podotherapy.be/spip.php?article16
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  • Peut-on donner des édulcorants aux enfants ?

    Les édulcorants sont de plus en plus utilisés en remplacement du sucre et depuis ces dernières années il existe une explosion de produits dits « sans sucre » (sodas light, yaourts, sucrettes, chewing-gums....). Ils sont très tentants pour les enfants surtout si les parents les utilisent. Mais ces produits sont-ils conseillés pour les bambins ? Sont-ils utiles en cas de surpoids infantile ?

    Petit guide de bonnes pratiques pour les produits édulcorés et les enfants.

    Pas d'édulcorants avant 3 ans

    Edulcorants enfantsDepuis 1998, tout ce qui concerne l'évaluation des risques sanitaires et nutritionnels relève de l'Agence Française de la Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa). Parmi ses nombreux avis, ses experts ont bien affirmé qu'en l'état actuel des connaissances, prendre des édulcorants intenses autorisés sur notre territoire (aspartame, sucralose, saccharine...) ne présente pas de risques pour la santé. Cependant, ils ne sont pas à juste titre autorisés dans la préparation des aliments destinés aux nourrissons de moins de 3 mois, et ils sont également déconseillés pour les enfants de moins de 3 ans. En effet, il existerait déjà pour l'aspartame un risque lors de certaines maladies infantiles d'intolérance à certains acides aminés (on parle d'une maladie héréditaire, la phénylcétonurie) qui sont présents dans cet l'édulcorant. Mais comme il s'agit de jeunes enfants, les autorités préfèrent également s'abriter derrière le fameux principe de précaution pour tous les autres édulcorants.

    Edulcorants pour les plus grands, une question de poids

    Pour les enfants plus grands, les édulcorants ne posent pas de problème mais il faut noter qu'il existe pour chacun d'entre eux une dose journalière admissible (DJA) que l'on doit éviter de dépasser. Cette DJA est établie en fonction du poids corporel du consommateur. Elle est par exemple de 40 mg/kg/j pour l'aspartame, de 5 mg/kg/j pour la saccharine, 15 mg/kg/j pour le sucralose ou encore de 9 mg/kg/j pour l'acésulfame K. Par leur plus faible poids par rapport aux adultes, les enfants risquent donc d'atteindre ou de dépasser plus rapidement ces DJA. Il vaut mieux alors leur donner de temps en temps un aliment sucré que des produits édulcorés "A volonté" sous prétexte qu'ils apportent moins de calories. N'oublions pas non plus que les besoins énergétiques d'un enfant sont considérables et qu'il est important de lui apporter tous les nutriments nécessaires tous au long de sa croissance, "sucre" y compris.

    Des édulcorants pour des enfants au régime

    Cependant, comparés au sucre, les édulcorants présentent l'avantage certain de pas être cariogènes, c'est-à-dire qu'ils ne favorisent pas la survenue de caries dentaires. De plus, lorsque les enfants ou les adolescents sont effectivement attirés par une grande consommation de produits sucrés, comme les sodas ou les crèmes desserts par exemple, il peut être souhaitable de diminuer leurs apports. Cette diminution se fait de toute évidence de manière  progressive, comme lors d'un "sevrage", ce que permettent les édulcorants car ils ne bouleversent pas trop le goût du produit (soda light ou desserts faits maisons à base d'édulcorant) sans occasionner une surconsommation de sucre.
    De même, en cas de diabète ou de surcharge pondérale avérée, les édulcorants peuvent également s'utiliser chez les enfants, de préférence après une consultation médicale ou sous contrôle d'un diététicien qui tiendra toujours compte du poids corporel de l'enfant.

    Une alimentation équilibrée pour les enfants !

    Même si les édulcorants peuvent être utiles pour les enfants, attention toutefois à l'éducation alimentaire que vous leur donnez. Il ne s'agit pas de leur mettre en tête qu'il existe des aliments interdits ou à bannir, sous peine de déstabiliser leur comportement psychologique futur et favoriser des pathologies plus lourdes que le surpoids en lui-même (anorexie, boulimie...). Ainsi, dans l'idéal, il est tout simplement préférable de ne pas habituer les enfants à consommer de grandes quantités de produits sucrés. Il suffit par exemple de savoir leur proposer tout bonnement de l'eau lorsqu'ils ont soif et non un soda ou une boisson light qui n'aura pour effet que d'entretenir leur préférence pour le goût sucré et de perturber leurs véritables sensations (faim, soif, satiété...). De même, une préparation comme un laitage peut très bien se sucrer avec un fruit frais (raisin, banane...) ou des fruits secs (pruneaux...) qui apporteront en plus d'une saveur sucrée, des fibres, des vitamines, des minéraux, des découvertes gustatives... C'est peut-être là que se situe la véritable victoire contre le surpoids infantile, et donc par la suite celui de l'adulte !

    Damien Galtier

     

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/dossiers/edulcorant/articles/11677-edulcorants-enfants.htm

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  • Gare au diabète pendant la grossesse !

    Loin d'être anodin, le diabète est la principale complication de la grossesse. Le taux de sucre doit être l'objet de toutes les attentions, sous peine d'augmenter le risque de malformations du foetus. Mais pas de panique, les femmes diabétiques peuvent mener à bien une grossesse grâce à un suivi adéquat.

    Sédentarité, malbouffe… Le surpoids et le diabète ne cessent de progresser, au point que certains spécialistes parlent d'une épidémie de diabésité. Mais certaines périodes de la vie sont plus à risque, ainsi la grossesse peut être une période critique pour la mère et l'enfant.

    Le diabète caché est plus dangereux

    Diabète - grossesseLes problèmes liés au diabète durant la grossesse sont de deux types :

    • Le diabète gestationnel : le diabète est révélé par la grossesse. Ce qui ne veut pas dire que dans certains cas il n'existait pas avant ;
    • Le diabète prégestationnel : la femme sait qu'elle souffre de diabète de type 1 (elle ne fabrique plus d'insuline) ou de type 2 (une résistance à l'insuline entraîne une dérégulation du taux de sucre dans le sang) avant d'être enceinte.

    Le plus risqué est sans aucun doute le diabète gestationnel. Dans ce cas, l'excès de sucre peut passer inaperçu ou être détecté trop tardivement et les conséquences pour l'enfant peuvent être graves (de la prématurité à la survenue de malformations ou le décès dans les cas extrêmes).

    Un risque pur le foetus

    Si le diabète n'est pas traité pendant la grossesse, la mère risque plusieurs complications : hypertension, problèmes cardiovasculaires… Mais les menaces qui pèsent sur le foetus sont encore plus importantes. Plusieurs communications présentées dans le cadre du Congrès mondial sur le diabète les ont rappelées : malformations nerveuses ou cardiaques, risques de bébés trop gros (macrosomie, rendant l'accouchement plus difficile) ou d'accouchement prématuré…

    De plus, d'autres facteurs peuvent augmenter les risques chez la femme diabétique. Par exemple, si un problème d'obésité existe, le danger de malformations cardiaques est accru.

    Dépister absolument

    Pour ne pas exposer le bébé à des risques inutiles, il est essentiel de détecter les troubles diabétiques dès le début de la grossesse. C'est pourquoi une surveillance du taux de sucre dans les urines est pratiquée chez toutes les femmes enceintes (glycosurie) depuis septembre 2001. Cet examen systématique a remplacé le dépistage effectué sur les seules femmes considérées à risque (obésité, antécédents familiaux, âge, gain de poids trop important…). Une étude française présentée dans le cadre du congrès mondial sur le diabète a permis de souligner que cet élargissement du dépistage permettait de détecter un tiers supplémentaire de femmes atteintes de diabète gestationnel.

    Bien sûr, chez celles qui connaissent déjà leurs problèmes de diabète, ce dépistage est superflu. Mais attention : la gestion du problème est complètement différente lorsque l'on est enceinte ! La régulation du taux de sucre dans le sang doit être extrêmement rigoureuse. Il faut donc absolument demander à son médecin d'adapter le traitement.

    Traiter au plus juste

    Traiter la femme enceinte diabétique est primordial pour éviter les grandes variations du taux de sucre dans le sang. Ainsi, l'emploi d'antidiabétiques oraux devra être abandonné au profit d'injections d'insuline (hormone qui permet de réguler le taux de sucre dans le sang). Car ces piqûres sont le moyen le plus sûr de contrôler la glycémie (taux de sucre dans le sang). Certes, la pompe à insuline permet théoriquement une adaptation encore plus fine, mais certains médecins insistent sur les risques de panne, notamment durant la nuit. Enfin, il faut souligner qu'un régime alimentaire adapté est lui aussi essentiel durant la grossesse.

    Certains spécialistes proposent une diète correspondant à 30 Kcal par kilo (une femme de 50 kg devra consommer 1 500 Kcal par jour), avec environ 40 % des apports énergétiques sous forme de glucides. Dans tous les cas, demandez bien sûr conseil à votre médecin. Jugeant du bon contrôle de votre glycémie, il pourra vous donner le feu vert pour concevoir un enfant.

    Avec un traitement adéquat et un suivi médical régulier, avoir un enfant est tout à fait possible. Les progrès médicaux permettent aujourd'hui de faire de votre grossesse ce moment magique et inoubliable…

    Alain Sousa - Mis à jour le 23 janvier 2009

    Source :

    Congrès mondial sur le Diabète IDF 2003
    Présentation orale - OP184 - Obesity increases the risk of congenital heart defects in women with gestional diabetes mellitus
    Présentation orale - OP183 - Gestional diabetes mellitus and lesser degrees of pregnancy hyperglycemia are associated with increased risk of spontaneous preterm birth
    Présentation orale - OP182 - A shift between selective and universal screening of gestational diabetes : preliminary results about 2039 women
    Poster Présentation - PS746 - What proportion of birthweight is attributable to maternal glucose among infants of diabetic women ?
    Poster Présentation - PS749 - The cardiovascular risk factors in offspring of mothers with previous history of gestational diabetes mellitus

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/7014-diabete-grossesse-danger-bebe-02.htm


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    BIEN SAVOIR SE "RESUCRER" LORS D' HYPOGLYCEMIE

     

    Dans le quotidien du patient diabétique, la confrontation aux hypoglycémies est une situation fréquente qui doit être corrigée au plus vite.

    Comment bien s'y prendre ?

    Le premier bon réflexe est de contrôler la glycémie quand une hypoglycémie est suspectée. Pour rappel, physiologiquement on parle d'hypoglycémie quand le taux de sucre sanguin est inférieur ou égal à 0,6g/1 ou 60mg/dl.

    Physiquement, les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont : la transpiration, la faim, la pâleur, le changement d'humeur, des difficultés de concentration et d'élocution.

    Les explications les plus habituelles d'une hypoglycémie sont:

    - une activité physique imprévue,

    - une collation ou un repas retardé ou sauté, la consommation de boissons alcoolisées en dehors des repas,

    - une erreur dans les doses d'insuline (surdosage),

    - une inversion des types d'insuline,

    - une diminution des ingesta alimentaires (maladie, perte d'appétit..)

    - un amaigrissement voulu ou spontané sans modification du traitement.

    Il est impératif de trouver la cause de votre hypoglycémie.

    Si l'hypoglycémie est sévère, le resucrage doit précéder la mesure de la glycémie.

    Si les chiffres de glycémie la confirment, le deuxième réflexe indispensable est de se "resucrer ", c'est à dire d'absorber une quantité mesurée de glucides qui vont pouvoir rapidement corriger l'hypoglycémie.

    Cette quantité bien définie doit correspondre à 15 g de glucides absorbés idéalement sous une forme liquide pour un "resucrage" rapide (les aliments sucrés liquides "resucrent "plus rapidement que les aliments sucrés solides).

    Nous en profitons pour vous rappeler l'importance d'avoir TOUJOURS à portée de main une des suggestions suivantes.

    Pratiquement, il faut consommer

    1/3 de cannette ou 1/2 verre (100m1) de limonade sucrée

    (PAS LIGHT)

    OU

    1 c. à soupe de sirop de fruits (grenadine, menthe...)

    dans 1/2 verre d'eau

    OU

    1 petit verre de jus de fruit 100% pur jus maximum 200 ml(berlingot)

    OU

    3 morceaux de sucre dilués dans 1/2 verre d'eau ou 1/2 tasse de café, de thé ou de tisane.

     

    A défaut d'un liquide sucré, vous prendrez!

    4 tablettes de dextrose (Dextro energy©)

    OU

    1 c à soupe de confiture ou de miel.

     

    Les hypoglycémies, bien que moins conséquentes sur le plan des complications que les hyperglycémies, sont souvent très impressionnantes pour le patient et son entourage.

    Pour éviter cela le patient a tendance à trop manger et souvent on constate un "resucrage" excessif qui risque de déséquilibrer le profil glycémique de toute la journée.

    De plus, le "resucrage" est souvent prétexte à consommer des aliments habituellement déconseillés car trop sucrés et/ou trop gras, ce qui peut conduire à une prise de poids.

    Pratiquement il faut se rappeler

    - que les symptômes de l'hypoglycémie peuvent persister au-delà de la normalisation de la glycémie. Un troisième bon réflexe est d'effectuer un nouveau contrôle glycémique et de se baser sur son résultat pour adopter l'attitude adéquate soit poursuivre le "resucrage" soit patienter jusqu'à disparition des symptômes.

    - que se "resucrer" trop et /ou au moyen d'aliments mal choisis, favorise la prise de poids et une hyperglycémie

    - que s'il est vrai qu'un diabète bien équilibré expose plus facilement à des hypoglycémies, on sait les corriger au mieux et au plus vite. Par contre, le maintien en hyperglycémie est fortement préjudiciable en raison des complications entraînées.

    - que le chocolat a un index glycémique (=pouvoir sucrant) bas et que dès lors ce n'est pas un aliment indiqué pour se resucrer correctement (cf. article présenté dans la revue de novembre/décembre 2002)

    Nous attirons également votre attention sur la distinction à faire entre "resucrage" et "prévention" d'une hypoglycémie.

    Cette dernière attitude consiste à adapter l'alimentation en prévision d'une augmentation de l'activité physique et cette adaptation n'implique pas nécessairement la consommation des aliments utilisés dans le resucrage.

    De jour comme de nuit, resucrez-vous de la même façon. La correction d'une hypoglycémie par du glucagon (Glucagen®) est strictement réservée au seul cas où il y a perte de connaissance.

    Nous vous rappelons qu'il est indispensable d'avoir du glucagon (non périmé ) à disposition. L'entourage de la personne diabétique doit nécessairement être informé de son rôle et de la manière de l'utiliser.

    EN RESUME

    Si le patient diabétique suspecte une hypoglycémie il faut :

    1- contrôler sa glycémie

    2- si nécessaire se "resucrer "avec un aliment adéquat (liquide sucré ou Dextro energy®)

    3- éviter les "resucrages" intempestifs avec des aliments trop caloriques (graisses / sucres)

    4- se rappeler que chaque patient peut présenter des situations particulières qu'il s'agit d'évaluer avec son médecin et/ou son/sa diététicien(ne)

    Revue ABD n° 46/1 Janvier - Février 2003

    http://www.diabete-abd.be/resucrage.htm

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  • La pancréatite aiguë

    [?] Qu'est-ce que c'est ?

    Elle correspond à l’atteinte inflammatoire du pancréas pouvant aller jusqu’à la destruction de celui-ci (nécrose). Le mécanisme de cette nécrose est une auto-digestion de la glande par ses propres enzymes très puissantes .

    Le pancréas est une glande permettant la digestion des aliments lorsque ceux-ci quittent l’estomac et s’engagent dans l’intestin. Sa situation anatomique est dans la cavité abdominale, juste en avant de la colonne vertébrale, au niveau de ce qu’on appelle le "plexus solaire". Le pancréas fabrique également l’insuline, hormone agissant sur l’équilibre du taux de sucre dans l’organisme.

    [?] Causes et facteurs de risque

    Les causes de loin les plus fréquentes sont :

    •  Les calculs biliaires (petits ou gros) coincés dans les canaux biliaires et pancréatiques ;
    •  L’alcool (même pris de façon unique et importante).

    Plus rarement :

    •  Un taux de triglycérides très élevé ;
    •  Une pancréatite chronique ;
    •  Les oreillons ;
    •  Une intervention chirurgicale sur la voie biliaire ;
    •  Un traumatisme abdominal ;
    •  Un taux de calcium trop élevé ;
    •  Certains médicaments.

    [?] Les signes de la maladie

    Le début est brutal, souvent après un repas copieux et arrosé.

    La douleur abdominale est très violente, en barre, irradiant vers le dos et l’omoplate gauche. Le malade est plié en avant, "se tordant de douleur". Les vomissements sont très fréquents, la fièvre est possible, l’abdomen est souvent très ballonné.

    L’aspirine et le paracétamol ne soulagent pas le patient.

    [?] La consultation

    Le médecin peut ne rien constater d’alarmant lorsqu’il examine le malade : c’est ce décalage entre l’importance des douleurs et la pauvreté de l’examen clinique qui fait évoquer le diagnostic. Des sueurs, une pâleur, des mains et des pieds glacés, un grand malaise sont des signes de gravité.

    Le malade est alors hospitalisé.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    Les examens sanguins révèlent :

    • Une augmentation des enzymes du pancréas (amylase et lipase) ;
    • Une augmentation des globules blancs ;
    • De nombreuses autres perturbations biologiques qui définissent la gravité de la pancréatite et permettent d’en établir la cause (calcul biliaire ? alcool ?).

    Les examens radiologiques :

    • La radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) peut être normale ou montrer un intestin distendu. Elle peut également écarter d’autres diagnostics ;
    • L’échographie peut montrer un calcul coincé dans les voies biliaires. Elle ne permet que rarement de visualiser le pancréas lui-même ;
    • Le scanner abdominal (tomodensitométrie) est très utile pour aider au diagnostic et pour évaluer l’importance des lésions. Il se fait le plus souvent en injectant par voie veineuse de l’iode afin de mieux visualiser la région du pancréas ;
    • La radiographie pulmonaire peut montrer la présence de liquide au contact du poumon gauche (épanchement pleural).

    [?] Ne pas confondre avec...

    De nombreuses affections peuvent entraîner des douleurs abdominales et être des urgences à côté desquelles il ne faut pas passer : infarctus du myocarde, déchirure de l’artère aorte, infarctus intestinal, occlusion intestinale, perforation de l’estomac, infection intestinale, insuffisance des glandes surrénales à l’arrêt trop brutal d’un traitement par cortisone.

    [?] Evolution de la maladie

    La maladie peut être sans gravité et le patient sort rapidement de l’hôpital. Elle peut également être grave et nécessiter une longue hospitalisation, souvent dans un service de réanimation. Enfin, elle peut être fatale.

    Les complications peuvent être précoces ou tardives. Elles peuvent être locales (abcès, surinfection, fistule, hémorragies, formation de faux kystes) ou générales (insuffisance rénale, insuffisance respiratoire aiguë, état de choc, infection généralisée, diabète). Parfois une intervention chirurgicale est nécessaire.

    La guérison peut être totale. En cas de calculs biliaires, il est nécessaire secondairement de retirer chirurgicalement la vésicule (cholécystectomie)  pour éviter la récidive.

    [?] Traitement

    Les moyens médicaux comprennent :

    • La prise en charge de la douleur qui doit être un objectif prioritaire en ayant recours très souvent à la morphine (ou ses dérivés) ;
    • La pose d’une sonde gastrique par le nez ou la bouche avec aspiration du liquide digestif ;
    • Des perfusion avec apports d’eau très importants ;
    • Une diète orale complète ;
    • Des perfusions ayant pour but la diminution des sécrétions digestives ;
    • Des antibiotiques ;
    • De l’insuline en cas de diabète ;
    • L’arrêt du médicament éventuellement responsable.

    La pancréatite aiguë

     

    Les moyens chirurgicaux comprennent :

    • L’extraction sous anesthésie générale par voie endoscopique d’un calcul, s'il bloque complètement les canaux bilio-pancréatiques (qui sont en conséquence infectés) ;
    • Le drainage pancréatique des coulées de nécrose ( par ponction ou par ouverture chirurgicale) ;
    • Le retrait de la vésicule biliaire lorsqu’elle est responsable.

    Parfois lorsque le patient est hospitalisé en réanimation :

    • Assistance respiratoire ;
    • Epuration extra rénale (dialyse).

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

     

     

       
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  • Dégénérescence maculaire

    Dégénérescence maculaire


     

    Description médicale

    Comme son nom l'indique, cette affection de l'oeil résulte de la détérioration de la macula, une petite zone de la rétine située au fond de l’oeil (voir l’illustration). La dégénérescence maculaire entraîne une perte progressive et parfois importante de la vision centrale, qui devient de plus en plus floue.

    La dégénérescence maculaire touche surtout les personnes âgées de 55 ans et plus. On la désigne alors par l’expression dégénérescence maculaire liée à l'âge ou DMLA.

    Il existe une forme héréditaire de cette maladie, qui se transmet par les gènes : la maladie de Stargardt. Celle-ci se déclare durant l’enfance ou l’adolescence. Dans cette fiche, il n’en sera pas question.

    Il n’existe malheureusement pas de traitement qui permet de réparer les dommages à la rétine causés par la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Toutefois, il y a moyen d’empêcher que la maladie ne progresse.

    Causes

    Un ensemble de facteurs peuvent causer la dégénérescence maculaire. L’âge est le plus important facteur de risque. Avant 55 ans, la dégénérescence maculaire liée à l'âge est rare. Cependant, au-delà de 75 ans, près de 10 % des personnes seraient atteintes d’une forme avancée de la maladie, qui occasionne une perte partielle de la vision centrale1. Les personnes qui ont des antécédents familiaux de dégénérescence maculaire sont aussi plus à risque.

    Le tabagisme est un autre facteur de risque important : comparativement aux non-fumeurs, les fumeurs courent de deux à trois fois plus de risques d'être un jour atteint de cette affection. Par ailleurs, tout ce qui entrave la circulation sanguine vers les tissus de l’oeil augmente le risque. C’est le cas de l’hypertension et de l’hypercholestérolémie.

    Des chercheurs ont émis l’hypothèse qu’un processus inflammatoire pourrait contribuer à l’apparition de la dégénérescence maculaire. En effet, une étude cas/témoin menée auprès de 900 personnes (certaines souffrant de problèmes visuels, d’autres non) laisse croire qu’il y aurait une corrélation entre le taux sanguin de protéine C réactive, un marqueur d’inflammation, et la dégénérescence maculaire2.

    Types

    • La dégénérescence maculaire liée à l'âge sèche. Appelée aussi dégénérescence maculaire liée à l'âge atrophique ou non néovasculaire, c'est la forme la moins grave et la plus fréquente de dégénérescence maculaire. Elle évolue sur plusieurs années.
      En temps normal, les cellules sensibles à la lumière, situées dans la macula (voir le schéma ci-dessus) et nécessaires pour bien voir, se renouvellent constamment. Les cellules mortes sont immédiatement évacuées sous la rétine. Chez les personnes atteintes de dégénérescence maculaire, les cellules mortes de la macula s’accumulent. Celles-ci sont peu à peu remplacées par du tissu cicatriciel. Les vaisseaux sanguins parviennent donc plus difficilement à irriguer la macula, étant donné cette barrière. Cela peut prendre un certain temps avant que la vue soit altérée.
      Toute dégénérescence maculaire liée à l'âge débute par la forme sèche avant d'évoluer, chez environ une personne sur dix, vers la forme humide.
    • La dégénérescence maculaire liée à l'âge humide. Appelée aussi exsudative ou néovasculaire, cette forme de dégénérescence maculaire est en quelque sorte une aggravation de la forme sèche. Elle se caractérise par la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans la choroïde, sous la rétine. Du sang ou d'autres fluides peuvent s'en échapper et endommager davantage la macula. Elle entraîne une perte de vision plus rapidement que la forme sèche, parfois en quelques jours ou semaines.
      La forme humide peut mener à la perte complète de la vision centrale. On ne comprend pas bien ce qui provoque la formation de ces vaisseaux sanguins. L’accumulation de cellules mortes (de la macula, tel qu’expliqué précédemment) pourrait avoir pour conséquence d’interrompre le flux sanguin dans la choroïde. Pour compenser, de nouveaux vaisseaux se formeraient.

    Évolution

    Dans le cas de la forme sèche, plusieurs personnes conserveront néanmoins une bonne vision toute leur vie ou perdront progressivement leur vision centrale. Cette forme de dégénérescence maculaire est incurable. Par contre, on peut ralentir son évolution par la prise de certaines vitamines antioxydantes et la pratique d’exercice physique.

    Dans le cas de la forme humide, les sujets risquent de perdre rapidement leur vision centrale. Heureusement, il existe plusieurs traitements pour soigner la forme humide. Comme la maladie peut rester asymptomatique pendant longtemps, cela pourrait retarder le diagnostic et donc le traitement - ce qui risque de réduire son efficacité.

    Pour les deux formes de dégénérescence maculaire liée à l'âge, la vision peut baisser dans un oeil et se maintenir dans l'autre durant des années. Étant donné qu'un oeil compense pour l'autre, la personne pourrait donc ne noter que peu de changement, même aucun. Lorsque l'autre oeil sera atteint à son tour, la vision globale commencera à se détériorer.

    Cette maladie ne provoque jamais de cécité totale puisque la vision périphérique reste intacte.

    Symptômes

    D'abord asymptomatique, la maladie évolue jusqu'à donner lieu à des symptômes qui varient en fonction de la gravité de la maladie, mais qui n'occasionnent pas de douleur.

    • Un besoin d'accroître l'intensité lumineuse pour la lecture ou pour un travail de précision.
    • Une vision centrale de plus en plus floue ou embrouillée, qui se remarque davantage à la lecture.
    • Une adaptation lente après un éblouissement par une lumière vive ou lorsque la luminosité baisse soudainement.
    • Une perception altérée des couleurs : elles paraissent plus ternes et difficiles à distinguer.
    • Une distorsion des lignes droites en cas de dégénérescence maculaire humide, de proche et de loin.
    • Au stade le plus avancé, une petite tache sombre au centre du champ visuel, une difficulté à reconnaître les visages et, parfois, des hallucinations visuelles (des formes géométriques, des animaux, des visages déformés, etc.).

    Personnes à risque

    • Les personnes ayant 55 ans et plus.
    • Les personnes qui ont déjà souffert d’un problème vasculaire, comme un infarctus du myocarde, une crise d’angine ou un accident vasculaire cérébral.
    • Les personnes qui ont des antécédents familiaux de dégénérescence maculaire. Si l'on est parent au premier degré d'une personne atteinte d'une dégénérescence maculaire de forme humide, on court trois fois plus de risques d'en être victime à son tour.
    • Les personnes ayant un autre problème oculaire : hypermétropie, myopie prononcée.
    • Les femmes. La maladie est légèrement plus répandue chez les femmes que chez les hommes. Comme elles vivent plus longtemps, elles risquent davantage d'en être atteintes durant leur vie.
    • Les personnes aux yeux clairs.

    Facteurs de risque

    • Le tabagisme. Les fumeurs courent de deux à trois fois plus de risques.
    • L’hypertension artérielle.
    • L’hypercholestérolémie.
    • L’obésité augmenterait le risque d’aggravation de la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
    • Une exposition prolongée aux rayons ultraviolets du soleil sans protection des yeux, possiblement. Il s’agit d’une hypothèse qu’il reste à vérifier.

    Prévention

    http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=degenerescence_maculaire_pm

    Mesures de dépistage

    Examen de la vue. Toute personne âgée de 45 ans et plus devrait passer un examen complet de la vue, incluant le test de la grille d'Amsler. La grille d'Amsler est un tableau quadrillé au centre duquel se trouve un point. Elle permet d'évaluer l'état de la vision centrale. On fixe d’un oeil le point central du quadrillé : si les lignes paraissent floues ou déformées, ou que le point central est remplacé par un trou blanc, c’est un signe de dégénérescence maculaire liée à l'âge. Pour se procurer ce test très simple, consulter le site de l’Alliance Internationale de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (dans la section Sites d’intérêt). On peut imprimer la grille et faire le test soi-même à la maison, ou encore utiliser une simple feuille quadrillée dont les lignes sont foncées.

    En cas de diagnostic précoce de la maladie, il est recommandé de faire le test de la grille d’Amsler une fois par semaine et d’informer son ophtalmologiste de tout changement dans la vision.

    La fréquence de l’examen de la vue recommandée varie en fonction de l’âge :
    - chez les 50 ans à 65 ans : tous les deux à cinq ans (idéalement, une fois par an en cas d'antécédents familiaux);
    - chez les 65 ans et plus : une fois par an.

     

    Mesures préventives de base

    Cesser de fumer

    Cela contribue à prévenir l’apparition et la progression de la dégénérescence maculaire. Le tabagisme altère la circulation sanguine, y compris dans les petits vaisseaux de la rétine. Éviter aussi l’exposition à la fumée secondaire.

    Adapter son alimentation

    • On recommande aux personnes à haut risque de manger davantage d’aliments riches en antioxydants. Les antioxydants protègeraient la rétine. En premier lieu, s’assurer que l’on consomme suffisamment de fruits et légumes frais. Voir notre fiche Guide alimentaire canadien pour connaître le nombre de portions recommandé par jour, selon l’âge.
      Des études épidémiologiques tendent à montrer qu'une consommation importante d'aliments riches en lutéine et en zéaxanthine abaisse le risque d'être atteint de dégénérescence maculaire3. Les légumes vert foncé tels que le brocoli, les épinards et le chou vert, renferment de la lutéine.
    • La consommation de baies - bleuets, fraises, framboises, cerises, etc. - est conseillée puisqu’il s’agit de bonnes sources d’antioxydants.
    • Les oméga-3, que l’on retrouve surtout dans les poissons d'eau froide (saumon, maquereau, sardine, etc.), pourraient réduire le risque d'être atteint de dégénérescence maculaire liée à l'âge.
    • Les gras saturés contribuent à la formation de plaques de lipides sur la paroi des artères. Il est donc conseillé de consommer avec modération des aliments à haute teneur en gras saturés. Ceux-ci proviennent du règne animal (beurre, crème, saindoux ou graisse de porc, suif ou graisse de boeuf, graisse d’oie, de canard, etc.) ou végétal (huile de noix de coco, huile de palme).
    • Éviter le plus possible de manger des aliments qui sont passés sur le gril, puisqu’ils ont un effet pro-oxydant.

    Faire de l’exercice physique

    Pratiqué régulièrement, l'exercice physique améliore et protège la santé cardiovasculaire, ce qui permet aussi de prévenir la dégénérescence maculaire.

    En outre, pour les personnes déjà atteintes de dégénérescence maculaire liée à l'âge, s’adonner plus de trois fois par semaine à un exercice physique d’intensité modérée, comme la marche rapide, le jogging ou le vélo, ralentit la progression de la maladie d’environ 25 %4.

    S’occuper de ses problèmes de santé

    Bien suivre son traitement si l'on souffre d'hypertension ou d’hypercholestérolémie.

     Voir la suite de cet excellent article :
    http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=degenerescence_maculaire_pm


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  • Autocontrôle et autorégulation
     

    La glycémie est la quantité de glucose présente dans le sang. Pour mieux comprendre votre diabète et pour contrôler votre glycémie, vous pouvez mesurer vous-même cette glycémie. C'est ce que l'on appelle l’autocontrôle. Grâce à cet autocontrôle, vous pouvez corriger votre glycémie. Vous atteindrez ainsi plus facilement les valeurs cibles proposées par votre médecin. Cette correction s'appelle auto régulation.


    Quels avantages offre l'autocontrôle?
     
    • Lorsque votre glycémie est bien équilibrée, les symptômes dus à un taux élevé de sucre (soif, mictions fréquentes, etc.) disparaissent ainsi que le risque de voir apparaître des complications à long terme (symptômes au niveau des yeux, des reins et des nerfs) diminue.
    • L'autocontrôle de votre glycémie augmente votre indépendance. Si votre diabète est traité par insuline, vous pouvez ainsi adapter vous-même votre dose d'insuline.
    • Grâce aux nombreuses informations que vous apporte l'autocontrôle, la connaissance de votre propre diabète s'améliore et vous pouvez opérer les choix corrects pour un traitement correct.
    • Vous pouvez ainsi, à votre domicile, passer des antidiabétiques oraux à l'insuline (diabète de type 2).
    • Enfin, l'autocontrôle augmente votre motivation pour mieux vivre chaque jour avec votre diabète.

    Mesurez vous-même votre glycémie
     

    Matériel

    Pour pratiquer un test de la glycémie, vous avez besoin du matériel suivant:

    • Un stylo autopiqueur et des lancettes pour prélever une goutte de sang au niveau du doigt. (Voir "bon à savoir" 'Tout ce que vous devez savoir concernant les modalités pratiques pour une piqûre du doigt efficace')
    • Un lecteur de glycémie et les tigettes de test assorties.

    Procédure du Test

    • Etape 1:
      Retirez une tigette de test de l'emballage et placez-la dans l'ouverture du lecteur de glycémie prévue à cet effet.
    • Etape 2:
      Munissez votre stylo autopiqueur d'une lancette et faites sortir une goutte de sang bien formée sur le côté de l'un de vos doigts.
    • Etape 3:
      Placez l'extrémité de la tigette de test dans la goutte de sang. Après un certain temps, le résultat apparaît sur l'écran de votre lecteur de glycémie.

    Qui doit pratiquer l'autocontrôle?

    Il est conseillé à tout sujet diabétique de mesurer sa glycémie selon un schéma bien défini. Plusieurs études internationales ont démontré que les complications du diabète restent limitées lorsqu’on pratique l'autocontrôle.


    A quelle fréquence et quand faut-il mesurer?
     
    • Si vous avez un diabète de type 1, votre glycémie peut fluctuer fortement pendant la journée. Si vous souhaitez que votre glycémie se rapproche le plus possible des valeurs normales, il est conseillé de la mesurer 4 à 5 fois par jour. Les moments qui conviennent le mieux sont avant chaque repas et avant d'aller dormir. Le fait de tester votre glycémie avant chaque repas vous procure des informations concernant la quantité d'insuline et d'aliments dont vous avez besoin pour éviter des taux de glucose trop élevés ou trop faibles.
      En cas de diabète stable, des mesures moins fréquentes peuvent suffire.
    • Si vous êtes atteints de diabète de type 2, votre glycémie fluctuera beaucoup moins et il ne sera pas nécessaire de la mesurer aussi souvent.
      Discutez avec votre médecin et/ou infirmière d’éducation du schéma le plus utile pour vous et surtout le plus pratique.

    Mesures supplémentaires
     

    Dans les circonstances suivantes, il est préférable que vous fassiez des mesures supplémentaires:

    • Pendant une période de maladie, de stress ou après une opération
    • Lors de périodes prolongées de glycémie élevée
    • Lorsque vous ressentez une hypoglycémie
    • Avant et après des activités sportives
    • En cas de modification de vos habitudes de vie normales: régime, fête, service de nuit, vacances (voir "bon à savoir" 'Tout ce que vous devez savoir concernant le contrôle de la glycémie en voyage')
    • Pendant les règles
    • En cas de grossesse

    Notez les résultats pour une évaluation
     

    Pour que vous puissiez prendre les bonnes décisions avec votre médecin et/ou infirmière d’éducation pour optimaliser votre diabète, il est important de noter dans toute la mesure du possible dans un agenda les valeurs de glycémie ainsi que les événements de la vie courante. Vous pouvez obtenir cet agenda (gratuitement) à la clinique du diabète ou auprès de votre association du diabète. Plus vous pouvez donner d'informations à votre médecin, meilleurs seront votre traitement et les adaptations éventuelles.

    Si votre lecteur de glycémie dispose d'une mémoire et peut être relié à votre ordinateur, vous pouvez, à l'aide de divers bilans de glycémie et représentations graphiques, reconnaître rapidement certains profils dans l'évolution de votre glycémie.


    Vos valeurs cibles
     
    MOMENT
      EN GENERAL
    Avant le repas
      70 – 150 mg/dL
    2 heures après le repas
      Moins de 200 mg/dL
    4 heures après le repas
      70 – 150 mg/dL

    Dans le traitement de votre diabète, nous nous efforçons d'atteindre des chiffres de glycémie optimaux, mais ces chiffres varient d'une personne à l'autre. Demandez à votre médecin quelles sont les meilleures valeurs cibles en ce qui vous concerne.


    Le test de l'A1C
     

    Le glucose sanguin peut se fixer au colorant rouge des globules rouges. Plus votre glycémie est élevée, plus la quantité de sucre qui se "colle" à ce colorant est importante. En testant votre A1C, vous savez quelle quantité de glucose sanguin a été liée au cours des 2 derniers mois. Ce test se réalise dans un laboratoire. Faites doser votre A1C 3 à 4 fois par an.

    Taux d'A1C (%)
      Contrôle du diabète
    < 6,5
      excellent
    6,5 - 7,5
      bon
    7,5 - 8,5
      convenable
    8,5 - 9,5
      modéré
    > 9,5
     

    mauvais
    http://www.abbottdiabetescare.be/fr/page/344.aspx
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  • Senior et nutrition

    Seniors et santé : les diabétiques peuvent-ils consommer des fruits ?

    Dans les pays développés, le vieillissement de la population associé à l’obésité favorisent l’émergence d’une épidémie de diabète de type 2 ou « diabète gras ». Le diabète touche ainsi actuellement plus de deux millions de personnes en France*. Avec l'augmentation de l'espérance de vie, des mauvaises habitudes alimentaires, du surpoids et de la sédentarité, le nombre de diabétiques devrait encore fortement progresser.



    Du fait des complications possibles, le diabète est une maladie redoutable qu'il vaut mieux dépister précocement, et pour laquelle le meilleur adage reste : « mieux vaut prévenir que guérir ». Le diabète exige en effet un contrôle strict du taux de sucre dans le sang et une surveillance de son alimentation.

    Des études réalisées sur des sujets âgés en moyenne de 51 ans ont mis en évidence que les interventions touchant le mode de vie (alimentation saine et activité physique) s’avèrent efficaces pour prévenir l’apparition du diabète de type 2 chez les personnes à risque.

    * Source AFD (Association Française des Diabétiques).

    Qu’est-ce que le diabète ?


    Le glucose, qui est le sucre présent dans le sang, est la principale source d'énergie de l'organisme. Il provient principalement des sucres des aliments (glucides) ingérés au moment des repas. Lorsque notre ration de sucre est insuffisante, le foie sait aussi le produire à partir des glucides qu'il a stockés au moment du repas, et parfois à partir d'autres nutriments comme les protéines.

    On parle de diabète lorsque la glycémie à jeun dépasse 1,26 g/l. Si ce taux n'occasionne le plus souvent aucun symptôme, il peut avoir à long terme de graves conséquences pour la santé.

    L’augmentation de la glycémie est causée par un manque ou une insuffisance d'action de l'insuline. L'insuline est une hormone fabriquée par le pancréas, qui permet au glucose de pénétrer dans nos cellules, et qui régule la glycémie en cas d’augmentation.

    Le diabète de type 2 correspond à la fois un défaut d'action de l'insuline (insulinorésistance) et un excès d'insuline (hyperinsulinisme). Ces deux phénomènes s'associent dans des proportions variables selon le stade de la maladie, l’hyperinsulinisme étant en outre un facteur de risque cardiovasculaire.

    Vivre avec le diabète : capitalisez sur les fruits en dessert


    Vivre avec le diabète implique de remplacer tous les aliments à index glycémique élevé par des aliments à index glycémique moyen ou bas*. Il convient par exemple de limiter la consommation de sucre et de produits sucrés.

    Si cela s’avère une contrainte au quotidien, il existe des produits « génériques » adaptés aux besoins des diabétiques… et tout autant savoureux ! Par exemple, le pain aux céréales en remplacement du pain blanc, ou les fruits ou les desserts de fruits sans sucres ajoutés en lieu et place des desserts.

    Par leur teneur modérée en glucides et en calories, et leur apport irremplaçable en micronutriments protecteurs et en fibres, les fruits et certains produits dérivés sans ajouts de sucres sont en effet indiqués aux diabétiques. C’est d’ailleurs la présence de fibres qui confère au fruit un index glycémique* modéré, et permet d’élever modérément la glycémie lorsqu’on les mange.

    Et même si la teneur en glucides est variable selon les fruits, tous ont leur place dans l’alimentation du diabétique, à condition de maîtriser l’apport glucidique : les fruits les plus sucrés sont ainsi la banane (20% de glucides), le raisin (16%) ou encore la cerise (15%). La pomme, la poire, la pêche et l’orange apportent en moyenne 12% de glucides. Les fraises n’apportent quant à elles que 7% de glucides.

    * L'index glycémique est un critère de classement des glucides (et par extension des aliments) permettant d'évaluer leur pouvoir glycémiant, c'est-à-dire leur action sur la glycémie (taux de glucose dans le sang).

    Le plus : consommer des fruits et desserts de fruits sans sucres ajoutés en fin de repas, plutôt qu’entre les repas, permet de diminuer leur index glycémique car la présence des autres nutriments du repas limite l’augmentation de la glycémie.

    Augmentez l’apport en fibres !


    Les fibres jouent un rôle dans l’équilibre glycémique, car elles favorisent la satiété et peuvent limiter l’augmentation du taux de glucose dans l’organisme. Les fibres solubles contenues dans les fruits frais ou même dans les desserts fruitiers sans sucres ajoutés se révèlent particulièrement intéressantes.

    Une consommation régulière bien répartie sur les repas est donc recommandée aux diabétiques. Pour bénéficier de toute la richesse en fibres des fruits :
    - évitez d’éplucher la peau de fruits comme la pêche, la pomme, la poire ou le raisin car elle est riche en fibres ;
    - prévoyez un fruit ou un dessert de fruits sans sucres ajoutés à chaque repas, pour une bonne répartition des fibres sur la journée.

    (Pour connaître les fruits les plus riches en fibres, se reporter à l'article « Objectif 2 à 3 fruits par jour, pourquoi et comment ? »)

    Peut-on éviter le diabète ?


    A lire également...
    Des études menées auprès de personnes âgées de 51 ans ont montré que les modifications du mode de vie permettent de baisser le risque de diabète. La baisse de la consommation de graisses et la pratique d’une activité physique d’intensité modérée pendant au moins 2h30 par semaine ont en effet permis d’enregistrer une baisse de poids d’environ 5% chez les sujets suivis, et une baisse significative du risque de diabète de 58% au bout de 4 ans.

    Dans le cas plus précis de la nutrition, la combinaison d’un régime alimentaire riche en aliments à index glycémique élevé et pauvre en fibres céréalières augmenterait le risque de survenue d’un diabète de type 2. En effet, plus l’index glycémique est élevé, plus l’aliment risque de faire potentiellement prendre du poids grâce à un mécanisme de stockage que nous devons à nos ancêtres : durant la Préhistoire, la mise en réserve lors de gros festins permettait de résister aux famines !

    (Tuomilehto et al. 2001; Knowler et al. 2002)

    Article réalisé en partenariat avec Hero, spécialiste des desserts de fruits sans sucres ajoutés

    Pour plus d’informations : Hero.fr

    Jeudi 13 Juillet 2006
    Lu 17915 fois

    http://www.senioractu.com/Seniors-et-sante-les-diabetiques-peuvent-ils-consommer-des-fruits_a5883.html



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  • Diabète type 2

    Crée le 10/07/2009 par Dr Caroline Pombourcq

    Révisé le 10/07/2009
     

    Le diabète, fréquemment appelé diabète sucré, est caractérisé par un taux de sucre élevé dans le sang (hyperglycémie). Ce taux est supérieur à 1,26g/l (7,7 mmol/l) lors d’un dosage à jeun ou supérieur à 2g/l à n’importe quel moment de la journée.

    Le diabète de type 2 (anciennement diabète gras ou non insulinodépendant), le plus fréquent, est dépisté généralement après 40 ans. On trouve la plupart du temps d’autres cas dans la famille. Dans ce diabète, la secrétion d’insuline (hormone secrétée par le pancréas et qui permet au sucre de rentrer dans les cellules pour leur donner de l’énergie) existe, souvent minime, mais est peu active au niveau des cellules (insulinorésistance). Ce diabète peut être dû à des anomalies génétiques, à des maladies hormonales, à des pathologies du pancréas, à des médicaments…

    La sédentarité, l’obésité ou une prise de poids importante, l’existence d’un antécédent de diabète gestationnel (diabète survenant pendant la grossesse) ou d’un enfant né avec un poids supérieur à 4 kg sont des facteurs de risque. Une hypertension artérielle et un taux élevé de cholestérol dans le sang sont souvent associés.

    Les principales complications du diabète sont le fait d’atteintes :

    • Soit des petits vaisseaux (micro-angiopathie) du rein (néphropathie) pouvant entraîner une insuffisance rénale chronique, des yeux (rétinopathie) avec risque de cécité, du système nerveux (neuropathie) associant des troubles moteurs et de la sensibilité,
    • Soit des gros vaisseaux situés au niveau du cœur, du cerveau, des membres… : infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral et artériopathie des membres inférieurs (obstruction des artères par des caillots contenant en partie du sang).

    Une hyperglycémie trop importante peut entraîner des comas avec décès possible.

     

    Le diabète de type 2 est souvent asymptomatique (sans symptôme) et dépisté lors d’un bilan biologique sanguin (présence de sucre) de contrôle.

    Lorsqu’ils sont présents, les premiers symptômes sont des envies importantes d’uriner (polyurie), de manger (polyphagie) et de boire (polydipsie).

    Une hypotension, des troubles du comportement, une fatigue, peuvent être présents. Des nausées, des vomissements, une perte de poids, des troubles de la vue peuvent être associés.

    Des signes d’infections bactériennes et mycosiques (champignons) peuvent être des éléments faisant suspecter l’existence d’un diabète.

    Un diabète de type 2 peut être découvert lors de la survenue de complications pouvant entraîner un décès : un coma dit "hyperosmolaire" (déshydration majeure et taux de sucre très élevé dans le sang), une acidocétose (accumulation de substances acides et de sucre dans le sang).

    Une consultation médicale rapide est nécessaire afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée.

    Les mesures préventives du diabète de type 2 sont :

    • une perte de poids si surpoids ou obésité,
    • un régime alimentaire adapté et équilibré,
    • une activité physique régulière.
    • de surveiller régulièrement la glycémie (taux de sucre dans le sang),
    • d’avoir un suivi médical,
    • de prendre en charge rapidement toute infection,
    • de suivre correctement son traitement,
    • d’arrêter toute consommation de tabac,
    • de traiter l’hypertension artérielle et les anomalies lipidiques (taux élevé de cholestérol…) éventuellement associées.
    e diagnostic repose sur la mesure de la glycémie (taux de sucre dans le sang) à jeun ou après absorption d’une solution sucrée. Un examen médical complet est nécessaire afin de dépister d’éventuelles complications.

    Le diabète de type 2 peut être pris en charge uniquement par un régime alimentaire adapté et une activité physique régulière. Par la suite, il pourra comporter des antidiabétiques oraux (médicaments qui diminuent le taux de sucre dans le sang). Parfois, à un âge avancé, des injections d’insuline sont nécessaires.

    Des consultations avec un nutritionniste peuvent être nécessaires. L’éducation des personnes atteintes de diabète est primordiale.

    Les personnes diabétiques doivent surveiller elles-mêmes régulièrement (plusieurs fois par jour ou par semaine) le taux de sucre dans le sang grâce à un appareil adapté.

    Le suivi régulier des personnes diabétiques est impératif. Une consultation médicale et un bilan biologique sont conseillés 3 à 4 fois par an.

    Au minimum une fois par an, toute personne diabétique doit bénéficier d’un examen des pieds (risque majeur de lésions de la peau (ulcère…)), d’un examen ophtalmologique complet (fond d’œil), d’un examen cardiaque approfondi (électrocardiogramme,…) et d’un examen des urines.

    http://www.tendance-sante.fr/maladies-medicaments/fiche/detail/diabete-type-2/
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  • Un nouveau test pour évaluer son risque de diabèteLe diabète de type 2 (non insulinodépendant) est une maladie en forte progression qu'il est important de prévenir car elle expose à des problèmes de santé, voire à une mortalité élevée. La meilleure des préventions est celle qui s'adresse spécifiquement aux personnes les plus à risque de développer un diabète. Encore faut-il être capable de les identifier, d'où l'intérêt de ce nouveau test prédictif en seulement trois questions.


    L'objectif de cette étude était de rechercher un score spécifique à la population française, afin de fournir au médecin généraliste un outil simple de repérage des personnes à risque de diabète, avant sa survenue et donc avant l'apparition de ses complications. Il existait déjà d'autres tests pour dépister le risque de diabète, mais ceux-ci sont plus complexes et leur fiabilité modérée.

    Ici, seules trois variables ont été retenues :

    •  
      • le tour de taille,


      • la tension artérielle,


      • le tabagisme pour les hommes ou les antécédents familiaux de diabète pour les femmes.




    • A noter que l'adiposité (indiquée par le tour de taille) est la variable clinique la plus prédictive d'un diabète dans les 9 ans à venir. C'est que le tour de taille est corrélé à la fois à l'âge, à l'équilibre alimentaire et à l'exercice physique.

    Evaluez votre risque


    Pour identifier votre propre risque, répondez à ces trois questions, selon que vous êtes un homme ou une femme.

    Si vous êtes une femme


    1) Quel est votre tour de taille ?

    Moins de 70 cm (0 point)

    Entre 70 et 79 cm (1 point)

    Entre 80 et 89 cm (2 points)

    Entre 90 et 99 cm (3 points)

    Supérieur ou égal à 100 cm (3 points)

    2) Faites-vous de l'hypertension artérielle ?

    (Votre pression systolique / diastolique est supérieure ou égale à 140/90 mmHg ou vous prenez un médicament hypotenseur.)

    Oui (1 point)

    Non (0 point)

    3) Avez-vous des diabétiques dans votre famille proche (parents, grands-parents) ?

    Oui (1 point)

    Non (0 point)

    Tour de taille élevé, coeur à risque


    Si vous êtes un homme


    1) Quel est votre tour de taille ?

    Entre 70 et 79 cm (0 point)

    Entre 80 et 89 cm (1 point)

    Entre 90 et 99 cm (2 points)

    Supérieur ou égal à 100 cm (3 points)

    2) Faites-vous de l'hypertension artérielle ?

    (Votre pression systolique / diastolique est supérieure ou égale à 140/90 mmHg ou vous prenez un médicament hypotenseur.)

    Oui (1 point)

    Non (0 point)

    3) Etes-vous fumeur ?

    Oui (1 point)

    Non (0 point)

    Quel est votre score ?

    Si vous avez moins de 3 points, vous ne présentez pas de risque particulier de diabète. En revanche, à partir de 3 points et au-delà, vous présentez un risque de diabète pour les 9 ans à venir. Parlez-en à votre médecin. Mais dès maintenant, mettez en oeuvre les mesures préventives : mangez mieux et faites davantage d'activités physiques !

    Isabelle Eustache
    04/05/2009
    Etude prospective D.E.S.I.R. (Données épidémiologiques sur le syndrome d'insulinorésistance), Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 9 mars 2009.

     


     

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