• Le diabète au quotidien

    Le pied diabétique

    Le pied diabétique est l’une des complications les plus impressionnantes de la maladie. Pourtant, un diabète bien équilibré et une hygiène des pieds irréprochable permettent d’éviter de tels maux. Tous les diabétiques de type 2 n’ont pas les pieds à risque !

     

    Le vrai problème c’est l’insensibilité des pieds.


    Quand il y a trop de sucre dans le sang, les nerfs des membres inférieurs peuvent être altérés (on appelle ce phénomène les neuropathies). Après une dizaine d’années de glycémie trop élevée, la neuropathie a de grandes chances d’arriver. Résultat : le malade n’a plus de sensibilité au niveau du pied. Blessure, brûlure, ampoule, cor… ne font plus du tout mal. Le danger chez les diabétiques, c’est de continuer à marcher sur une blessure, qu’elle empire, et qu’on ne s’en rende pas compte. 90 % des consultations pour pieds diabétiques sont des patients atteints de neuropathie.

     

    Ensuite, la cicatrisation.
    La glycémie élevée attaque aussi les vaisseaux sanguins, il se peut que les artères des jambes n’irriguent plus correctement les pieds (artérite), et la cicatrisation est d’autant plus difficile. Par conséquent, les blessures mettront plus de temps à guérir, et seront plus sujettes à s’infecter.
    Ce n’est pas le diabète qui fait s’infecter les blessures, mais l’insensibilité et la mauvaise circulation. Le danger c’est qu’une coupure, un cor, une blessure infectée s’étende, et altère définitivement une partie du pied : c’est le mal perforant. Une hyperkératose peut alors se former autour de la plaie. Il s’agit d’une sorte de couche de peau très dure et blanche, qui cache bien souvent une détérioration bien plus importante.

     

    La meilleure solution pour éviter ces complications : c’est d’équilibrer son diabète.
    Au début de la maladie, les pieds ne sont pas à risque, car les artères ne sont pas bouchées, et la sensibilité n’est pas touchée.
    Veillez à soigner tout petit « bobo » aux pieds, en particulier les mycoses entre les orteils.
    Vous avez des pieds à risque, quand votre diabète a diminué la sensibilité de vos pieds et, peut-être, bouché en partie vos artères (impression de marcher dans du coton, de ne pas sentir le sol sous vos chaussures…). Prenez vos précautions, évitez toute lésion, même minime. Ce sont les points de pression pendant la marche qui sont le plus souvent touchés : talons, gros et petits orteils, ongles …
    En cas de blessure sur un pied à risque, il faut surtout empêcher la plaie de s’étendre. La soigner avec un désinfectant local. Pour ne pas appuyer dessus, utilisez des chaussures de décharge. Certes peu esthétiques, elles permettent une guérison plus rapide. S’il n’y a pas d’amélioration et s’il apparaît une rougeur autour de la plaie, voyez d’urgence votre médecin

    http://www.diabete2-patients.com/c4_5.php

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  • Soins à donner à un adulte âgé

    À mesure que les adultes atteints de diabète vieillissent, il peut devenir de plus en plus difficile de répondre aux exigences de la prise en charge du diabète, depuis le régime alimentaire et l'exercice jusqu'à la surveillance de la glycémie et les rencontres avec les professionnels de la santé. D'autres problèmes de santé et des complications peuvent aussi rendre plus difficile la maîtrise du diabète.

    C'est pourquoi de nombreux adultes ont besoin d'un peu d'aide de leurs proches.Si vous donnez des soins à un conjoint, un parent ou un proche âgé, vous jouez un rôle vital en l'aidant à demeurer en santé.

    Autonomie et interdépendance

    Les adultes vieillissants peuvent avoir de la difficulté à accepter qu'ils ont besoin d'aide. Si vous donnez des soins à un adulte, il est important que vous soyez conscient de la valeur qu'il accorde à l'autonomie. Au lieu de prendre en charge la vie de ce proche lorsque vient le moment de lui donner des soins, soyez plutôt un partenaire de sa santé, en partageant avec lui les responsabilités à ce sujet. Vous serez d'autant plus heureux tous les deux que vous saurez informer votre proche au sujet du diabète, que vous le ferez participer au traitement et que vous lui permettrez de conserver le plus d'autonomie possible.

    Pour en savoir plus…

    Pour en savoir davantage, jetez un coup d'œil sur nos trucs pour les soins de santé et d'autres ressources en ligne. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la maîtrise du diabète, consultez la rubrique Prendre en charge son diabète dans la section Gestion du diabète.

    Trucs pour les soins

    On peut parfois être dépassé quand on aide une personne à maîtriser son diabète. En tant que pourvoyeur de soins, vous devez vous aussi apporter des changements à votre mode de vie. Généralement, le diabète modifie le mode de vie de toute la famille. Nous avons pensé à ces trucs pour vous aider à faire face aux impératifs du diabète.

    Soyez organisé

    • Planifiez l'horaire des soins; faire le dosage de la glycémie, bien se nourrir, prendre un médicament et (ou) s'injecter de l'insuline sont des tâches difficiles à gérer, surtout pour un enfant. Les parents devront peut-être prêter main forte à leur enfant, en en faisant un moment spécial à passer ensemble. Même un adulte atteint de diabète trouve toutes ces tâches difficiles à gérer. Vous pouvez prêter main forte en planifiant un programme et en le suivant. Ainsi, la personne dont vous prenez soin considérera les soins pour le diabète aussi normaux que le brossage des dents.
    • Faites des réserves de produits pour le diabète et rangez-les au même endroit. En faisant des réserves de produits pour le diabète, vos diminuerez vos allées et venues à la pharmacie et vous aurez toujours sous la main les produits dont vous avez besoin. N'oubliez pas de vérifier la date de péremption des produits pour le diabète avant de les acheter afin de vous assurer que vous les utiliserez avant cette date. Vérifiez toujours la date de péremption d'un produit avant de l'utiliser. Les autres pourvoyeurs de soins et vous saurez toujours où trouver des produits pour le diabète s'ils sont toujours rangés au même endroit. De plus, vous pourrez facilement savoir quels produits acheter la prochaine fois que vous irez à la pharmacie.
    • Variez vos recettes et trouvez-en de nouvelles : la plupart des personnes atteintes de diabète pourront continuer de manger ce qu'elles aiment, mais peut-être moins souvent. Demandez à une diététiste de vous aider à adapter vos recettes préférées. Vous pouvez aussi chercher de nouvelles recettes que vous pourrez incorporer au plan des repas et qui plairont aux papilles gustatives. Changer de recettes et en trouver de nouvelles est une activité continue. Ainsi, vous pourrez planifier plus facilement les repas, surtout pour les occasions spéciales comme les anniversaires.

    Mettez l'accent sur la communication

    • Parlez au médecin ou à l'éducateur(trice) en diabète. C'est une bonne idée d'aller voir le médecin ou l'éducateur(trice) en diabète avec la personne dont vous prenez soin. Vous devez connaître son plan de traitement et la meilleure manière dont vous pouvez y participer. Le médecin ou l'éducateur(trice) en diabète peut expliquer les divers problèmes causés par le diabète. La personne dont vous prenez soin et vous-même pouvez ressentir diverses émotions, notamment la colère, la frustration et la tristesse. Chacun de vous peut réagir très différemment. Le professionnel des soins de santé peut vous aider tous les deux à surmonter les moments difficiles. Si c'est votre conjoint qui est atteint de diabète, n'hésitez pas à parler des problèmes sexuels qui pourraient être dus au diabète.
    • Faites des réunions de famille : Comme vous le savez déjà, le diabète touche toute la famille. Si l'un de vos enfants est atteint de diabète, les autres peuvent se sentir délaissés parce que vous vous occupez moins d'eux. Un enfant peut avoir peur si l'un de ses parents est atteint de diabète. Tous les membres de la famille doivent bien comprendre en quoi consiste le diabète. C'est une bonne idée de veiller à ce que tous les membres de la famille communiquent bien entre eux. Passez du temps ensemble afin que chacun puisse parler ouvertement de ses sentiments et comprenne bien l'information sur le diabète. Les membres de la famille doivent apporter leur soutien sans se faire la « police du diabète» . Ils doivent comprendre comment se fait la prise en charge du diabète, sans harceler la personne diabétique si elle ne fait pas tout à la perfection.

    Cherchez du soutien

    • Joignez-vous à un groupe de soutien; une chose importante à savoir est que vous n'êtes pas seul(e). De nombreux autres parents et pourvoyeurs de soins vivent la même expérience que vous. Échanger de l'information avec autrui et parler de son expérience rend la vie plus facile. Vous pouvez compter les uns sur les autres pour obtenir de l'information et de la compréhension. Adressez-vous au médecin ou à l'éducateur(trice) en diabète pour avoir des renseignements sur les groupes de soutien. Vous pouvez aussi trouver des groupes en ligne.
    • Communiquez avec un groupe de soutien en ligne : Si vous ne pouvez pas rencontrer en personne un groupe de soutien, profitez des bienfaits d'un groupe de soutien en ligne. Regardez à la section Ressources qui comporte des liens aux sites Web consacrés au diabète. De nombreux sites offrent des listes de diffusion, des groupes de discussion et des bavardoirs.
    • Trouvez pour votre enfant un camp pour enfants atteints de diabète; si votre enfant est diabétique, sachez qu'il existe des camps d'été spécialement conçus pour les enfants aux prises avec la maladie. Ce sont des lieux amusants et sécuritaires où les enfants apprennent à prendre soin d'eux pendant les vacances. De plus, votre enfant rencontre de nouveaux amis atteints de diabète avec qui il partage des expériences semblables.

    Soyez informé

    • Visitez des sites Web : En plus de parler au médecin et à l'éducateur(trice) en diabète, vous pouvez trouver des renseignements utiles en visitant des sites Web sur le diabète. La section Ressources comporte des liens de sites Web. Évidemment, vous devez toujours vous assurer que ces sources sont fiables et vous adresser au médecin ou à l'éducateur(trice) en diabète si vous doutez de la validité d'un renseignement obtenu sur le Web.
    • Allez dans une bibliothèque : Il n'y a pas que le Web qui puisse vous fournir l'information sur le diabète dont vous avez besoin. Vous pouvez tout simplement aller à la bibliothèque de votre quartier. Les livres, les revues et les films qui s'y trouvent complèteront l'information fournie par le médecin, l'éducateur(trice) en diabète et le groupe de soutien.

    Pour en savoir plus…

    Pour obtenir de plus amples renseignements sur la maîtrise du diabète, consultez la rubrique Prendre en charge son diabète dans la section comment maîtriser votre diabète.

    http://www.bayerdiabetes.ca/fr/diabetesinfo/caregivers/tips/
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  • Le Groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles vous propose

    Au siège de l'ABD, Place Homère Goossens 1 à 1180 Bruxelles

    Le jeudi 05 mars 2009 à
    14h00
    Et si on reparlait de vos pieds ; la prévention des complications

    Par Monsieur Yves Vanderborght, podologue


    Le jeudi 19 mars 2009 à 14h30
    Diabète & estime de soi
    Par Monsieur Paul Marotte, psychologue

    Afin de garantir la bonne organisation de ces réunions, merci de vous inscrire au secrétariat :

    Tél : 02.374.31.95                               Fax : 02.374.81.74   

    Email: abd.diabete@diabete-abd.be

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  • Il faut éviter les acides gras trans!

    Il faut éviter les acides gras trans!Les acides gras trans ont désormais très mauvaise réputation. Et pour cause, ils augmentent le risque cardiovasculaire et celui de certains cancers... Que sont exactement les acides gras trans? Comment sont-ils produits? Et enfin, comment les écarter de notre alimentation? Autrement dit, comment veiller à consommer le moins possible d'acides gras trans?


    Acides gras: cis ou trans?


    Les acides gras, constituants des matières grasses, peuvent exister sous deux formes chimiques: cis ou trans. De façon concise, disons que les acides gras insaturés cis sont liquides à température ambiante et bénéfiques pour la santé, contrairement aux trans. Tandis que la forme cis est naturelle, la forme trans est obtenue par différents procédés. Autrement dit, certaines réactions permettent de transformer les acides gras insaturés cis en acides gras trans.


    1) L'hydrogénation:


    Il s'agit d'un procédé utilisé par les industriels de l'agroalimentaire pour rendre solides les huiles végétales qui, sinon, sont liquides à température ambiante. En prime, l'hydrogénation améliore la conservation et la texture. Les graisses végétales sont ainsi beaucoup plus faciles à utiliser par les industriels et peuvent même se tartiner… Ce processus d'hydrogénation a un autre inconvénient majeur. Non seulement il transforme les acides gras insaturés en forme trans, mais il transforme aussi une partie des acides gras insaturés en acides gras saturés. Or ces derniers sont aussi bien connus pour favoriser les maladies cardiovasculaires.


    2) Le raffinage des huiles:


    Plus une huile est raffinée, plus elle contient d'acides gras trans car le raffinage transforme une partie des acides gras cis en trans, alors qu'à l'origine, une huile de première pression à froid n'en contient quasiment pas.


    3) le chauffage:


    Au-delà d'une température critique (lorsque les matières grasses commencent à fumer) des acides gras trans se forment. C'est parfois le cas de l'huile d'une friteuse, et ce d'autant plus que cette huile de friture est réutilisée de nombreuses fois.


    Les acides gras trans, pires que les acides gras saturés


    Les viandes grasses, les charcuteries, le beurre, sont des aliments d'origine animale dont on déconseille fortement les excès car ils apportent des acides gras saturés néfastes au système cardiovasculaire. Les acides gras trans sont encore plus néfastes pour la santé cardiovasculaire. Mais les trans augmentent également le risque de diabète. Selon une récente étude dont nous avons déjà relayé les résultats sur e-sante, les femmes ayant les apports les plus élevés en acides gras trans voient leur risque de cancer du sein multiplié par deux par rapport à celles qui en consomment le moins.


    Comment limiter les acides gras trans?


    Consultez la liste des ingrédients à la recherche d'un des termes suivants: trans, hydrogéné, partiellement hydrogéné. Plus le terme arrive en début de liste, plus la teneur du produit en acides gras trans est importante et vice versa.

    Ne consommez pas de margarines hydrogénées.

    Utilisez des huiles végétales de première pression à froid.

    Limitez les fritures et n'utilisez que des huiles prévues pour la friture (qui résistent aux hautes températures et ne dépassez pas la température recommandée).

    Ne réutilisez pas une huile de friture plus de 3 ou 4 fois.

    Evitez les produits industriels et les plats tout prêts qui peuvent être riches en matières grasses.

    Isabelle Eustache, journaliste santé
    02/02/2009
    Chajès V. et coll., American Journal of Epidemiology, 2008.

    http://www.e-sante.be/eviter-acides-gras-trans/regime-anti-kilos-48-274-8978.htm#limiter-acides-gras-trans


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  • Acide gras trans : un danger et un risque pour votre santé à travers votre alimentation

    Danger Santé > Acide gras trans > Acide gras trans : un danger et un risque pour votre santé à travers votre alimentation

    acide gras trans

    Un acide gras trans fait partie de la famille des acides gras insaturés.
    Aux Etats-Unis, les acides gras trans sont considéré comme plus dangereux que les OGM pour la santé !

    Le sujet est souvent évoqué au Canada également, qui a depuis quelques années déclaré la guerre aux graisses trans et a même publié des indications officielles pour faire baisser l’utilisation des graisses trans.
    En 2007, le Canada a adopté une résolution pour interdire l’utilisation d’acides gras trans artificiels : interdiction d’avoir plus de 2% d’acide gras trans d’origine artificielle dans un produit, pour devenir le second pays après le Danemark a adopter une telle mesure.
    La mention partiellement hydrogéné signifie que le produit contient des gras trans.

    En France, le sujet commence juste à faire son apparition en 2007…

    Les acides gras trans dans notre alimentation proviennent principalement de trois sources :

    De la transformation bactérienne d’acides gras insaturés dans le “ventre” des ruminants.
    Ces acides gras trans peuvent se retrouver par la suite dans les produits laitiers (beurre, crème, fromages, lait) et les viandes (bœuf, mouton, etc.)

    De l’hydrogénation catalytique partielle et la désodorisation des huiles végétales insaturées (ou parfois des huiles de poisson) riches en acides gras polyinsaturés.

    Lors d’une friture d’huile, ou d’un chauffage, même à assez basse température (huile de lin par exemple).
    Ils se forment donc au cours du raffinage des huiles végétales du commerce, cette opération comprenant une étape de désodorisation par chauffage.

    Les différents types d’acides gras :

    Les acides gras polyinsaturés : de nombreuses huiles végétales (huile de soja, de maïs et de tournesol), les poissons gras (maquereau, éperlan, hareng et truite), les huiles de poisson, les graines de lin, les graines de tournesol, le soja et certaines noix renferment une forte proportion d’acides gras polyinsaturés.

    Les acides gras monoinsaturés : l’huile d’olive, l’huile de canola, l’huile de tournesol à forte teneur en acide oléique, les avocats et certaines noix (cajoux, amandes et arachides, etc.) renferment une forte proportion d’acides gras monoinsaturés.

    Les acides gras saturés : les huiles de coco, de palme, graisses animales, beurre, fromage et autres produits laitiers renferment une forte proportion d’acides gras saturés.

    Les acides gras trans : on les trouve à l’état naturel en petites quantités dans certains aliments (produits laitiers, animal). De petites quantités de gras trans se forment au cours du raffinement des huiles végétales liquides, ainsi que lors du processus d’hydrogénation partielle qui transforme l’huile liquide en graisse semi-solide.

    Les effets des acides gras trans ?

    Les acides gras trans ont la même structure que les acides gras saturés, en conséquence, les effets qu’ils ont sur les membranes cellulaires sont les mêmes.
    La plupart des tissus humains absorbent et incorporent les acides gras trans des aliments à des taux qui reflètent le régime alimentaire.
    Leur conversion en énergie se produit à un taux à peu près semblable à celui des acides gras saturés, ce qui signifie qu’ils ne s’accumulent pas dans les tissus à des taux plus élevés que les autres gras.

    L’acide gras trans peut aussi causer une augmentation du taux du mauvais cholestérol dans le sang mais ils ne le font pas généralement dans les mêmes proportions que les acides gras saturés. Les scientifiques n’ont pas encore découvert le mécanisme par lequel les gras trans élèvent le taux de cholestérol dans le sang.

    Les acide gras trans élèvent aussi apparemment le taux de lipoprotéines, un facteur favorisant les maladies cardiaques.

    Une étude sur la santé des infirmières menée à Boston, rapporte que les plus fortes consommations d’acides gras trans étaient associées à un plus grand risque de maladies coronaires. Cette étude a été sérieusement critiquée par un certain nombre de scientifiques.

    Les gras trans risquent d’agir plus au moins comme les gras saturés pour ce qui est des effets provoqués sur les lipides du sang, il est important que le patient cardiaque connaisse la quantité des gras à la fois saturés et trans qu’il a consommé.
    Malheureusement, les lois françaises actuelles régissant la liste des ingrédients utilisés d’un produit, n’exige pas que le contenu d’acides gras trans soit indiqué sur les étiquettes en France.
    Les acides gras trans et les acides gras saturés sont mauvais pour la santé, car ils ont tendance à augmenter les risques de maladie du cœur.

    Les dangers des acides gras trans :

    Les gras trans ont deux effets qui accroissent le risque de maladie du cœur.

    Ils augmentent le taux de mauvais cholestérol (lipoprotéines à faible densité) dans le sang.
    Les lipoprotéines à faible densité constituent un facteur de risque de maladie du cœur.

    Ils diminuent le taux de bon cholestérol (lipoprotéines à haute densité, HDL) dans le sang.
    Les HDL protègent contre les maladies du cœur.

    Les acides gras trans dans le monde :

    En Europe, les groupes de protection des consommateurs font pression pour que les acides gras trans soient remplacés par des graisses non pathogènes et que par défaut, l’étiquetage des produits alimentaires mentionne la quantité des acides gras trans.

    L’OMS préconise une consommation d’acides gras trans quotidienne n’excédant pas 1% de l’apport énergétique total quotidien et la communauté scientifique admet que moins nous ingérons d’acides gras trans autres que ceux naturellement présents dans les produits animaux, meilleur cela s’avère pour notre santé.

    De nombreux procès aux Etats-Unis ont eu lieu contre les fast foods et différentes marques alimentaire qui utilise des acide gras trans.

    Comment savoir si les aliments que nous mangeons possèdent des acides gras trans ?

    Il suffit de lire l’étiquette (la composition) de votre produit, les acides gras trans sont en général décrits comme des huiles vegetales hydrogénées.

     

    Nos conseils pour réduire les risques :

    Consommer moins d’aliments contenant des acides gras trans.
    Choisir des produits laitiers moins gras, des viandes plus maigres et des aliments préparés avec peu ou pas de gras.
    Choisissez une margarine molle dont l’étiquette indique sans gras ou non hydrogénée.
    Mangez moins de fritures. Lorsque vous en faites, utilisez des huiles à forte teneur en gras monoinsaturés.
    Ne réutilisez pas les huiles plus de deux ou trois fois.
    Au restaurant, informez-vous de la teneur en gras trans des aliments qui figurent au menu

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  • La néphropathie diabétique

    L'atteinte rénale par l'hyperglycémie (ou néphropathie diabétique) est une atteinte spécifique : elle est due à l'atteinte des petits vaisseaux des glomérules du rein. Le rein a pour but de filtrer le sang et d'en éliminer les éléments nocifs. Le centre stratégique où se produit la filtration du sang est le glomérule. Lorsque le glomérule est atteint, on parle de glomérulopathie. La première manifestation décelable de la néphropathie diabétique est une augmentation de l'albumine dans les urines, d'abord très infime (on parle de micro-albuminurie élevée), puis plus importante (on parle de protéinurie élevée) avec une diminution progressive de la capacité du rein à filtrer (on parle d'insuffisance rénale) qui peut aboutir à la dialyse (on parle d'insuffisance rénale chronique terminale).

    Pourquoi faire un dosage annuel de la microalbumine dans les urines (micro-albuminurie)? Comme pour la rétinopathie diabétique, l'atteinte rénale est silencieuse : on dit qu'elle est asymptomatique. Elle n'entraîne aucune douleur, et quand vous avez "mal aux reins", ce n'est pas de l'organe rein qu'il s'agit, mais de douleurs dorsales, dans la région du rein, dues à des atteintes osseuses ou musculaires de cette région. Il est très important de détecter précocement la micro-albuminurie, pour pouvoir réagir (voir ci-dessous) et éviter une aggravation. Cette recherche se fait au laboratoire, soit sur des urines de 24 heures (il ne faut pas dépasser 30 mg de micro-albuminurie par 24 heures), soit sur un échantillon d'urine (il ne faut pas dépasser 20 mg/litre). Si vous trouvez un chiffre anormal pour la première fois, il faut confirmer cette anomalie sur deux ou trois mesures successives à quelques semaines d'intervalle. Une infection urinaire, de la fièvre ou une contamination par les menstruations (les règles) peuvent donner un résultat élevé transitoirement.

    Quel bilan complémentaire doit entreprendre votre médecin s'il vous trouve une augmentation de la micro-albuminurie ?

    Il doit mesurer la fonction rénale par un dosage de la créatinine. En fait ce dosage doit être systématiquement demandé une fois par an, en même temps que la micro-albuminurie. Plus le dosage est élevé, moins le rein fonctionne. On dit que la filtration glomérulaire diminue. On peut rapporter ce dosage à l'âge, au sexe, au poids, à la taille pour qu'il soit plus précis : c'est de cette manière que l'on calcule des indices de fonctionnement rénal ou indices de filtration glomérulaire. On le fait soit par la formule de Cockroft soit par la formule MDRD (cette dernière semble plus précise). Vous pouvez calculer votre fonction rénale par ces formules en cliquant sur ce lien.

    Il doit rechercher d'autres complications du diabète. D'abord un examen ophtalmologique, car il est rare d'avoir une néphropathie diabétique sans rétinopathie. Si la rétine est indemne, on peut se demander si l'atteinte rénale est bien due au diabète : il existe en effet d'autres causes d'élévation de la micro-albuminurie. Un avis spécialisé auprès d'un néphrologue peut être alors utile. Ensuite, un bilan cardio-vasculaire comprenant, au minimum, une recherche d'atteinte des artères coronaires. En cas de micro-albuminurie positive (on dit positive pour élevée) le risque d'atteinte cardio-vasculaire est en effet très augmenté. Enfin une étude de la tension artérielle (T.A.), par prise de la T.A. au cabinet, ou encore mieux en vous prescrivant un appareil pour que vous puissiez prendre régulièrement votre tension, ou bien encore en demandant au cardiologue d'enregistrer votre T.A. sur 24 heures. Vous verrez ci-dessous l'importance de ce paramètre T.A. C'est donc le moment de réaliser une hospitalisation de semaine qui va permettre de faire le bilan et proposer la meilleure thérapeutique possible.

    Que devez-vous faire, aidé de vos médecins, en cas de micro-albuminurie positive pour éviter une aggravation ?

    Il faut normaliser vos glycémies avec un objectif d'HbA1c très strict (voir le chapitre HbA1c). Tout doit être mis en œuvre, d'abord revoir les chapitres diététique, et exercice physique. Ensuite, dans le diabète de type 2, les médicaments et l'insuline si besoin. Dans le diabète de type 1, revoir le schéma insulinique. (voir le chapitre traitement).

    La tension artérielle doit absolument être maintenue en dessous de 135/85 et régulièrement contrôlée, au mieux avec un appareil à tension à domicile.

    Il faut lutter contre les autres facteurs de risque cardio-vasculaire. Voir les chapitres correspondants. Le tabac, le surpoids, la sédentarité, le cholestérol et les triglycérides.

    Existe t-il un traitement médicamenteux pour éviter l'aggravation de cette atteinte rénale débutante ?

    Oui, un anti-hypertenseur est indiqué quelque-soit le niveau de la tension artérielle. On a suggéré un effet protecteur rénal supplémentaire à l'effet anti-hypertenseur pour deux classes thérapeutiques d'anti-hypertenseur, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (molécule dont le nom se termine par "...pril" type Ramipril ou Enalapril) et les sartans (molécule dont le nom se termine par "...sartan" type Losertan ou Irbesartan). On peut donc vous prescrire une de ces deux molécules. Si la tension artérielle reste au dessus de 135/85, il faudra associer d'autres anti-hypertenseurs, tellement il est important d'arriver à cet objectif pour éviter l'aggravation de cette néphropathie débutante.

    Quelle doit être la prise en charge dans les stades suivants de la néphropathie diabétique, c'est à dire en cas d'augmentation de la créatinine ou de diminution des indices de filtration glomérulaire ? Comment éviter la progression de l'insuffisance rénale ?

    - Vis à vis du diabète : il faut conserver le même but de normalisation glycémique. Si vous prenez des biguanides , ils deviennent contre-indiqués si la créatinine est au-dessus de la normale ou si la filtration glomérulaire est en dessous de 60 ml/mn (reportez vous au début de cette page) ; dans ce cas là, ces médicaments risquent de s'accumuler dans l'organisme, entraînant une complication grave appelée acidose lactique. Si vous prenez des sulfamides hypoglycémiants, ils sont également de moins en moins éliminés, et deviennent trop actifs. Il faut se méfier, et diminuer éventuellement leur posologie en cas de baisse trop importante des glycémies. On les arrêtera si la filtration glomérulaire descend en dessous de 30 ml/mn. Bien entendu, l'insuline n'est pas contre-indiquée, elle finira par remplacer les médicaments dans le diabète de type 2. Dans le diabète de type 1, il faudra parfois adapter les doses à la baisse selon les glycémies capillaires car au fur et à mesure de la diminution de la filtration glomérulaire, la durée de vie de l'insuline peut augmenter.

    Vis à vis de la tension artérielle : l'objectif n'est pas modifié, le niveau tensionnel doit être maintenu en dessous de 130/80 pour diminuer la progression de l'insuffisance rénale.

    La diminution des protéines alimentaires : l'excès de protéines peut aggraver l'insuffisance rénale, mais à ce stade, l'appétence pour les protides est le plus souvent spontanément diminuée.

    Les médicaments néphro-toxiques doivent être interdits, au premier rang desquels les anti-inflammatoires non cortisonés, comme le Voltarène, Indocid qu'un médecin pourrait vous prescrire pour des douleurs. Mais aussi certains antibiotiques injectables. Dès qu'un nouveau médicament vous est prescrit renseignez vous auprès de vos différents médecins, afin de vous assurer qu'il n'a pas un effet néfaste sur votre rein.

    Les injections d'iode : elles peuvent bloquer transitoirement le rein sain restant. Elles accompagnent certaines radiographies particulières comme les scanners dits avec injection, les artériographies et coronarographies. Il faut éviter ces examens avec injection d'iode. S'ils sont indispensables, il faut une protection rénale particulière.

    La consultation néphrologique : il est indispensable d'être régulièrement suivi par un médecin spécialiste du rein, le néphrologue. Il surveillera votre fonction rénale, votre tension artérielle, veillera à la non utilisation de médicaments néphrotoxiques, traitera les conséquences de l'insuffisance rénale sur le métabolisme du calcium, sur l'anémie....

    Quelle est la prise en charge au stade d'insuffisance rénale terminale ?

    Il y a en France environ 40 000 patients dialysés, toutes causes d'insuffisance rénale confondues, diabète ou non. Actuellement, un nouveau cas d'entrée en dialyse sur 4 concerne un diabétique de type 2. C'est en général une femme âgée. Bientôt 10 000 diabétiques de type 2 occuperont les centres de dialyse. C'est un chiffre élevé, qui va en augmentant, ce que l'on peut comprendre. En effet, auparavant, moins bien soignées, ces personnes vivaient moins longtemps. Les progrès de la médecine leur permettent de nos jours de devenir plus vieux, mais en contrepartie, ils courent un plus grand risque de complication rénale. On fera diminuer ce nombre croissant de diabétiques de type 2 parvenus au stade de la dialyse rénale en prenant en charge leur maladie diabétique de plus en plus précocement.

    Dans le diabète de type 1, en France, les progrès de la prise en charge globale de la maladie font que moins de 500 patients seulement, sur les 200 000 diabétiques de type 1 recensés, évolueront vers la dialyse rénale. Les plus jeunes parmi eux pourront bénéficier d'une greffe rénale.

    Nous ne traiterons pas les diverses méthodes de dialyse ni les complexités thérapeutiques supplémentaires à ce stade

     http://www.hegp.fr/diabeto/complicationmicrorein.html

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  •  

    Par Dominique Imbeau et Josée Audet, psychologues

    Être parent d'un enfant diabétique...
    C'est aussi tout un défi!

     

    L'annonce du diagnostic engendre chez les parents une panoplie d'émotions. La peine, la peur, la colère et la culpabilité se succèdent et s'entremêlent. Avec le temps, les parents de même que l'ensemble de la famille arrivent généralement à bien s'adapter aux exigences de la maladie et aussi à découvrir l'enfant d'une autre façon. Bien qu'il y ait des périodes plus difficiles où l'opposition, les chicanes et la manipulation entre en jeu, les parents réalisent aussi à quel point leur enfant peut faire preuve de maturité et de bonne volonté. C'est un travail qui exige patience et souplesse mais ce n'est pas impossible...Il faut se faire confiance et surtout faire confiance à notre enfant. C'est le meilleur gage de succès.

    Voici quelques conseils pour faciliter votre cheminement :

    • Maintenez autant que possible une attitude positive. Les hausses et les baisses de glycémie ne sont pas toujours évitables et prévisibles. Gardez le moral, c'est toujours plus facile ainsi.
    • Informez-vous. Développez vos connaissances de la maladie. Ce que l'on connaît est beaucoup plus facile à gérer. N'hésitez pas à poser vos questions au médecin, au personnel infirmier ou à d'autres parents. Où il y a de la gêne il n'y a pas de plaisir!
    • Vous devez offrir des aliments convenables à votre enfant mais la responsabilité de les manger lui revient. Vous n'avez pas toutes les responsabilités.
    • Evitez d'étiqueter votre enfant . Par exemple : " mon enfant malade ", " mon fauteur de troubles ". Il est plus facile d'adopter les comportements des étiquettes que l'on nous pose que d'y combattre... Rappelez-vous en...
    • Il vaut mieux ne pas qualifier de " faible " ou " d'élevé" le résultat des épreuves glycémiques. Nommez plutôt le résultat et dites
      • " qu'est-ce qu'on fait maintenant? ". Les qualificatifs traduisent un jugement de valeur et mettent de la pression de performance inutile.
    • Engagez-vous à supporter votre enfant, à l'aider et à lui pardonner lorsqu'il vous déçoit mais exigez aussi qu'il fasse la part qui lui revient. Vous pouvez faire, au besoin, un " contrat d'engagement " par écrit. Ecrivez vos objectifs et la part que chacun des membres de la famille peut jouer.
    • Faites, au besoin, un " conseil de famille " où chacun exprime ses commentaires vis à vis le déroulement. Il faut parfois prendre le temps de s'arrêter et d'analyser ce qui va bien et ce qui ne va pas.
    • Ne percevez pas la tricherie comme une trahison. Lorsqu'il triche souvent, cela démontre qu'il a justement besoin de vous et de votre encadrement, ce n'est pas le temps de l'abandonner. Demander du support si votre moral est à la baisse.
    • Rappelez-vous qu'il n'est pas toujours facile pour votre enfant de vivre avec son diabète. Encouragez-le souvent. Profitez des périodes où ça va bien pour le féliciter. Les adolescents aussi peuvent apprécier vos remarques positives même s'ils se gardent bien de vous le démontrer!
    • Parlez à votre enfant de son diabète, de l'évolution de son fonctionnement et de votre cheminement à vous aussi. Par exemple : "Au début j'avais l'impression que tu ne serais pas capable et j'avais toujours peur mais là je suis très fier de toi et je te promets que je vais essayer de te faire davantage confiance"
    • Partagez vos expériences positives et négatives avec d'autres parents. Allez chercher du support, du réconfort et vous verrez que vous vous débrouillez pas mal du tout...
    http://www.chbc.qc.ca/diabete/psychologie/enfant.htm
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  • L’HYPERTENSION ARTERIELLE
    DU DIAGNOSTIC AU TRAITEMENT
     

     
    A. DEFINITION DE L’HYPERTENSION
    L’hypertension artérielle est un état pathologique hémodynamique d ’élévation de la tension artérielle au dessus de normes établies provoquant ainsi une augmentation de la morbidité et mortalité. C’est le produit du débit cardiaque et des résistances vasculaires périphériques et constitue un facteur de risque cardio-vasculaire important.
     

    B. PRISE DE LA TENSION ARTERIELLE
    Essentielle pour le diagnostic et par conséquent pour une thérapeutique appropriée. Il est connu que des excercices modérés type marche, ou conversation, ou une attente prolongée dans la salle d’examen peuvent provoquer des fluctuations de la tension artérielle. Les suggestions suivantes sont proposées dans un but de standardiser dans la mesure du possible la prise de la tension artérielle:
    a. Patient assis ou allongé pour au moins 5 minutes
    b. Le bras devant être au niveau du coeur
    c. La taille du tensiomètre doit être appropriée à la circonférence de l’avant bras.
    d. Enlever tout habit serré au dessus du tensiomètre
    e. Eviter la distention vésicale ou colique
    f. Eviter le café et le tabac
    g. Minimiser les circonstances provoquant les anxiétés
    h. Utiliser la phase V des sons de korotkoff pour la tension diastolique
    i. Répéter la prise de la tension artérielle après 2 minutes
    j. Mesure bilatérale de la tension artérielle à la première visite.
    Bien que peu fréquente, un piège à reconnaître est la pseudohypertension qui pourrait se retrouver chez les sujets âgés. Cette embuche peut être facilement éliminée par la manoeuvre d’Osler. Finalement, il faudrait reconnaître l’utilité croissante des mesures ambulatoires de la tension artérielle évitant ainsi des diagnostics en excès ou en défaut. Les indications reconnues de la mesure ambulatoire sont actuellement :
     
     
    a. Phénomène de la blouse blanche
    b. Différence entre la mesure de la tension artérielle à la clinique et à la maison.
    c. Evaluation des cas résistants au traitement
    d. Hypertension paroxystique
     
    C. ETABLIR LE DIAGNOSTIC
    Le diagnostic est simple une fois que la prise correcte de la tension révèle une élévation. Cette élévation est classifiée selon le degré de l’hypertension systolique et/ou diastolique :
     
    TABLE 1
     
    Normal
    < 130 mmHg
    < 85 mmHg
    Normal à élevée
    130 - 139
    85 - 89
    Hypertension
    Stade I
    Stade II
    Stade III
    Stade IV
     
    140 - 159
    160 - 179
    180 - 209
    > 210
     
    90 - 99
    100 - 109
    110 - 119
    > 120
     
    D. EVALUATION MEDICALE
    Comprend une histoire médicale, un examen physique et une évaluation biologique. L’histoire médicale doit se concentrer sur les points suivants (Table 2).
     
    TABLE 2
     
    Histoire
    familiale
    Diabète familial
    Maladie rénale
    Maladie hypertensive
    Histoire
    personnelle
    Prise de médicaments
    Apport sodé et alcool
    Présence
    d’atteinte
    d’organes
    cibles
    Céphalées, vertiges, bourdonnements d’oreille Dyspnée, Angine de poitrune oedème des membres inférieurs. Accident vasculaire cérébral
    Présence de
    symptômes
    d’hypertension
    secondaire
    Palpitation - Anxiété, faiblesse musculaire
    transpiration
    Flash facial
    Autres facteurs
    de risque
    cardio-vasculaire
    Cholestérol
    Poids
    Tabagisme
     
    L’examen physique peut être revélateur de lésion avancées secondaire à l’hypertension artérielle. Il faudra insister dans cet examen sur la taille et le poids ainsi que la distribution de l’obésité.
    L’examen ophtalmologique va préciser la nature de l’atteinte des yeux :
    Grade I Rétrécissement des vaisseaux
    Grade II Croisement artério-veineux
    Grade III Exsudats
    Grade IV Oedème papillaire
    L’atteinte ophtalmologique nous donne une estimation de la nature de l’hypertension; ainsi la présence d’une hypertension sévère et un examen ophtalmologique normal soulève le diagnostic d’hypertension paroxystique.
    Par ailleurs l’examen physique doit être complète par :
    L’examen du cou pour évaluer les veines jugulaires et la glande thyroide.
    L’examen cardiaque pour évaluer la présence d’un bruit de gallop, ou de troubles du rythme,
    L’examen abdominale pour évaluer la présence de souffles, de néphromégalie, de masses ou de pulsations aortiques anormales.
    L’histoire médicale et l’examen physique doivent être complétés par un examen de laboratoire « a minima » qui devrait inclure :
    * Formule numération, glycémie
    * Urée créatinine, potassium, calcium, acide urique
    * Triglycérides, cholesterol LDL et HDL
    * Examen général des urines
    * Urine de 24h pour microalbuminurie
    * Electrocardiogramme (E.C.G)
     
    Des examens biologiques ou radiologiques plus poussés devraient être pratiqués selon le degré de suspicion d’hypertension secondaire et comportent un dosage de la rénine et de l’aldostérone, les 24 urine VMA et métanéphrines, et une artériographie rénale.
     

    E. SUSPICION ET CAUSES D’HYPERTENSION
     
    ARTERIELLE SECONDAIRE
    Dans 95% des cas d’hypertension, une cause n’est pas retrouvée. Cependant dans 5% des cas une cause doit être recherchée surtout si une des situations suivantes se retrouve :
    *Apparition de l’hypertension artérielle avant 30 ans ou après 60ans.
    * Symptomes ou signes en faveur de l’hypertension secondaire
    * L’hypertension difficile à contrôler
    * L’hypertension résistante
    * Des examens de laboratoires anormaux (par exemple : Hypokaliémie).
    Une fois suspectée, l’hypertension artérielle de cause secondaire doit être confirmée ou infirmée par des tests appropriés. Les causes se résument en :
     
    TABLE 3
     
    Réno-vasculaire
    Sténose de l’artère rénale
    Parenchymateuse
    rénale
    Reins polykystiques, Glomérulonéphrite
    aigue / chronique
    Endocriniennes
    Hyperthyroidisme, Phéochromocytomes, maladie de
    Cushing, Hyperaldostéronisme, Hyperparathyroïdisme
    Grossesse
     
    Divers
    Coarctation de l’aorte
    Médicaments
    Contraceptifs oraux, corticothérapie
    Inhibiteur de la monooxydase
     
    F. TRAITEMENT
    Le but du traitement de l’hypertension est de réduire le tension artérielle pour éviter avec l’âge le risque cardio-vasculaire. Le consensus de la littérature est de traiter par des moyens non pharmacologiques et/ou pharmacologiques toute hypertension diastolique > 95mm Hg. Si la tension artérielle diastolique est < 95 mmHg, des moyens non pharmacologiques doivent être utilisés en premier lieu. Dans le cas où la baisse n’est pas atteinte, l’utilisation des moyens pharmacologiques dépendra ou non de la présence de facteurs de risque cardio-vasculaire associés.
     
    F1. Moyens non pharmacologiques
    * Perte de poids
    Est toujours utile vu que le risque cardio-vasculaire est diminuée. La relation entre obésité et hypertension n’est pas claire mais pouvant être en relation avec une augmentation du Na+ intracellulaire et/ou une résistance à l’insuline.
     
    * Restriction sodée
    L’hétérogéneité de la réponse de la tension artérielle a abouti au concept de l’hypertension sensible ou non sensible au sel. Les patients ayant une hypertension artérielle à rénine basse ( par ex: les agés ), répondent plus volontiers à une restriction sodée alors que les patients avec une rénine normale on élevée répondraient moins. Il serait prudent vu le peu de désavantage de la restriction sodée de réduire l’apport à 75 - 100 mmol/j.
     
    * Autres
    Des relations directes entre alcool, postassium et calcium n’ont pas été démontrées de façon définitive. Cependant dans certain sous groupes de patients ( obèse, noirs ) une restriction en alcool, et/ou supplémentation en calcium et potassium seraient favorables.
     
    F2. Moyens pharmacologiques
    En général, il existe 5 classes de médicaments antihypertenseurs : Les diurétiques, les agents symptomatholytiques, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les inhibiteurs calciques et les vasodilatateurs. Quand utilisés en monothérapie, ces agents contrôlent environ 50%, 60% de l’hypertension modérée.
    En prescrivant les médicaments, le médecin devrait prendre en considération les facteurs économiques et les conditions co-morbides associés. Par conséquent une individualisation du traitement est nécessaire. Si un médicament n’est pas suffisant pour contrôler l’hypertension l’addition ou substitution d’une autre classe de médicaments est alors nécessaire.
    Influence des facteurs co-morbides dans le choix de traitement antihypertenseur.

    TABLE 4
     
    CONDITION
    MEDICAMENTS PREFERES
    Maladie coronarienne
    b bloquants, inhibiteurs calciques
    Congestion vasculaire
    Diurétiques, inhibiteur de l’enzyme de conversion
    Maladie périphérique vasculaire
    Diurétique, inhibiteur calciques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion
    Hypotension orthostatique
    b bloquants, inhibiteurs de l’enzyme, inhibiteur calciques
    Bronchospasme
    Diurétique, inhibiteur de l’enzyme de conversion, inhibiteurs calciques
    Diabète sucré
    Inhibiteur de l’enzyme, b bloquants selectif,
    µ 1 antagonistes, inhibiteurs calciques
    Hyperlipidémie
    µ 1 antagonistes, Inhibiteurs de l’enzyme de conversion inhibiteurs calcique
    Goutte
    b bloquants inhibiteurs de l’enzyme de conversion, inhibiteur calcique
    Troubles sexuels
    Inhibiteurs de l’enzyme, Inhibiteur claciques,
    µ 1 antagonistes
     
    Tout médicament antihypertenseur peut provoquer des effets secondaires nécessitant son arrêt. Ces effets se retrouvent plus volontiers avec certains médicaments qu’avec d’autres.
     
    TABLE 5
     
    MEDICAMENTS
    EFFETS
    Diurétiques
    Troubles hydroélectrolytiques
    Troubles sexuels
    b antagonistes
    Bronchospasme
    Masquent les symptomes d’hypoglycémies
    µ 1 antagonistes
    Hypotension orthostatique
    Inhibiteurs de
    l’enzyme
    Toux, dysgunsie, oedème angioneurotonique
    Effet tératogène
    Inhibiteurs calcique
    Hyperplasie gingivale, oedème périphérique
    Bloc auriculo-ventriculaire (Verapamil,
    Diltiazem)
    µ agonistes centraux
    Sécheresse de la bouche, fatigue
    Dilatateurs
    pérphériques
    Tachycardie, rétention hydrosodée
     
    Finalement d’autres nouveaux médicaments existent déjà ou sont en voie de préparation et incluent les inhibiteurs de la rénine, des inhibiteur du récepteur de l’angiotensine II, ainsi que certains médicaments agissant sur les canaux de potassium.
     
    Considération spéciale
    Une crise hypertensive nécessite un traitement urgent pour chuter le tension artérielle. Une hypertension sévère ayant une atteinte cible clinique nécessite de chuter la tension artérielle en 1 heure de temps jusqu’à un diastolique à 100 mmHg. Ces situation se résument en des crises d’hypertension sévère associés:
    à un oedème de poumons
    à une encéphalopathie
    à une hémorragie intracranienne
    à un infarctus myocardique
    à une angine instable
    à une grossesse
    Dans toutes ces situations une admission urgente à l’hôpital et un traitement intraveineux est essentielle pour faire chuter la tension artérielle.
     
    CONCLUSION
    Il est désormais reconnu que l’hypertension artérielle est un facteur de risque important cardio-vasculaire. La tendance d’individualiser le choix thérapeutique se confirme de façon croissante; cependant le consensus dans la littérature n’est pas encore atteint et fréquemment le choix de l’antihypertenseur est le résultat d’une préférence du médecin, de son expérience et des conditions économiques du malade.
     

    http://pagesperso-orange.fr/francois.dart/pagbio/hyperten.htm
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  • Qu'est ce que le syndrome du canal carpien ?

     

    Le syndrome du canal carpien correspond à une compression d'un gros nerf situé dans la paume de votre main que l'on appelle le nerf médian. Le nerf médian assure la sensibilité des pulpes du pouce, de l'index et du majeur. Il assure également l innervation motrice de certains muscles du pouce. Le canal carpien inextensible est compris entre les os du carpe en arrière et un épais ligament en avant. Le nerf médian passe dans ce canal inextensible, accompagné par les 9 tendons fléchisseurs des doigts.

    Lorsque le canal se rétrécit (arthrose-fracture), ou si les enveloppes autour des tendons s'épaississent, le premier élément qui souffre est le nerf : le passage du courant est ralenti, et les symptômes apparaissent.

    Qui est atteint par le syndrome de canal carpien ?

    Le syndrome du canal carpien est très fréquent dans l'ensemble de la population, particulièrement lors de la grossesse et chez les femmes d'une cinquantaine d'années. Les travailleurs de force surtout effectuant un geste répétitif sont plus souvent atteints que la population générale. Dans certains cas, la prise en charge en maladie professionnelle est possible. Enfin, certaines maladies qui augmentent l'épaisseur des tendons sont plus souvent associées à un syndrome du canal carpien : hypothyroïdie, polyarthrite-rhumatoide, amylose, diabète.

    Quels sont les symptômes du syndrome du canal carpien ?

    Le syndrome du canal carpien se traduit par des fourmillements, un engourdissement et parfois des douleurs du pouce, de l'index et du médius. En principe, ces troubles de la sensibilité ne touchent que les doigts, mais ils peuvent s'étendre à toute la main et au bras. Le plus souvent, ces signes apparaissent la nuit, vous réveillent vers 3h du matin et disparaissent en secouant la main pendant quelques minutes. L'atteinte des 2 mains est très fréquente.

    Quels examens complémentaires aurez-vous à passer?

    • la radiographie des poignets et des mains n'est pas toujours indispensable. Elle permet de dépister un rétrécissement du canal d'origine osseuse.
    • l'électromyogramme mesure la capacité du nerf médian à transmettre les signaux électriques.

    Cet examen permet de confirmer le diagnostic, de localiser le niveau de la compression et de rechercher une anomalie sur les autres nerfs du bras.

    Quel est le traitement du syndrome du canal carpien ?

    Une infiltration peut être réalisée si les symptômes persistent, elle fait dégonfler le contenu du canal carpien, et soulage temporairement. Mais le plus souvent, les signes réapparaissent après 2 à 3 mois.

    La chirurgie devient alors nécessaire pour faire baisser définitivement la pression dans le canal carpien et libérer le nerf médian. L'intervention consiste à ouvrir l'épais ligament qui ferme le canal. La synoviale qui entoure les tendons peut être enlevée lorsqu'elle est épaissie.

    Cette intervention est réalisée sous anesthésie du membre supérieur (pas d'anesthésie générale) et en ambulatoire (vous ne restez pas dormir à la clinique).

    La taille de la cicatrice est variable suivant que l'intervention est réalisée de façon classique ou sous endoscopie. La technique endoscopique a l'avantage d'éviter la cicatrice dans la paume de la main, et de permettre une reprise d'activité plus rapide. Elle n'est pas réalisable dans tous les cas, en particulier quand le poignet est raide ou en cas de synovite importante.

    Quelques conseils utiles :

    Gardez l'attelle une semaine sans toucher au pansement qui a été fait stérilement au bloc opératoire.

    Bougez vos doigts le plus normalement possible.

    Il est normal d'avoir un peu mal la première journée après l'intervention, prenez un antalgique.

    La douleur de l'intervention disparaît en 1 à 2 jours. Reprenez contact avec nous si elle persiste.

    En cas de travail manuel, un arrêt de travail de 2 à 3 semaines est habituel.

    La cicatrisation du ligament se fait habituellement en 6 semaines.

    La région palmaire reste sensible à la pression pendant 3 à 6 mois.

    Conclusion :

    Le syndrome du canal carpien est très fréquent. Il se traduit par des fourmillements des doigts particulièrement gênants lorsqu'ils empêchent de dormir la nuit.

    Lorsque la gêne persiste malgré une infiltration, l'intervention permet un soulagement immédiat et définitif.


    http://www.sos-main.org/canalCarpien.html

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  • Traitement de la neuropathie diabétique


    Il n'y a pas de «traitement miracle» pour faire disparaître les symptômes de la neuropathie diabétique, et même si de nombreuses recherches portent sur la mise au point de médicaments agissant sur les mécanismes de la neuropathie, le parfait contrôle du diabète est actuellement le meilleur traitement préventif et curatif de la neuropathie.


    Traitement des mécanismes de la neuropathie

    Le parfait contrôle du diabète est le meilleur traitement préventif de la neuropathie diabétique, et c'est aussi le meilleur moyen pour éviter les rechutes des mononévrites.

    Dans l'étude DCCT qui a étudié l'influence du contrôle glycémique sur les complications, un bon contrôle glycémique a réduit de 69 % l'apparition de la neuropathie et a ralenti dans 57 % des cas l'évolution d'une neuropathie déjà présente, par rapport à la fréquence notée chez les diabétiques ayant un moins bon contrôle glycémique.

    La normalisation des glycémies, au besoin par pompe à insuline, permet également de faire régresser sensiblement les douleurs intenses et rebelles à tous les autres traitements. Cependant, lorsque la situation est évoluée, la normalisation glycémique peut entraîner une aggravation initiale transitoire des douleurs.

    Les autres traitements visant à agir, de façon préventive ou curative, sur les mécanismes de la neuropathie sont encore en expérimentation, notamment les traitements antiplaquettaires pour réduire le risque d'occlusion des petits vaisseaux des nerfs par des caillots plaquettaires, les inhibiteurs de l'aldose-réductase pour empêcher l'accumulation du sorbitol dans le nerf, les anti-oxydants et les inhibiteurs de la glycation des protéines. D'autre part, les différents médicaments expérimentés jusqu'à présent se sont avérés insuffisamment efficaces ou générateurs d'effets secondaires trop importants pour permettre d'envisager leur utilisation chez l'homme.


    Traitement des symptômes

    Traitement de la douleur et des dysesthésies

    Les antalgiques classiques peuvent être utiles, mais ils ne sont souvent que partiellement efficaces. Certains médicaments agissant sur le système nerveux, bien que n'ayant pas d'action sur les douleurs classiques comme les douleurs dentaires ou les douleurs rhumatismales, peuvent avoir une action très bénéfique sur les douleurs d'origine neurologique comme dans la neuropathie diabétique. C'est notamment le cas de certains antidépresseurs et antiépileptiques. Les doses nécessaires sont habituellement moindres que celles utilisées dans la dépression ou l'épilepsie. Il est important de débuter ces traitements progressivement et en les prenant le soir, en raison de leur possible action sédative, qui s'estompe toutefois lorsque la dose «de croisière» est atteinte. Dans le même ordre d'idée, certains médicaments dérivés des anesthésiques peuvent également être intéressants. Par contre, les vitamines du groupe B sont assez souvent inefficaces.

    Traitement des troubles moteurs

    Il n'y a pas de traitement spécifique pour accélérer la régression des troubles moteurs (moindre force ou paralysie) liés au diabète. Par contre des glycémies normales, éventuellement obtenues à l'aide d'une pompe à insuline pendant plusieurs mois, sont nécessaires pour espérer la régression de ce problème, et éviter la récidive. L'évolution des mononévrites est habituellement bonne :
    • Si la lésion vasculaire ou la compression n'ont pas entraîné une destruction du nerf, une régénération nerveuse peut se produire par bourgeonnement de la racine vers l'extrémité. Cette régénération est cependant très lente, de l'ordre d'un millimètre par jour.
    • La qualité de la récupération dépend de la nature et de l'étendue de la lésion (sévérité de l'atteinte vasculaire, durée et intensité de la compression), et de la longueur du nerf qui peut varier de quelques centimètres (nerfs crâniens) à plus d'un mètre (nerfs des pieds).
    • La guérison peut nécessiter quelques mois à plus d'un an, et elle peut être incomplète.

    Dénervation cardiaque

    Les manifestations de la dénervation cardiaque (tachycardie de repos et moindre adaptation de la fréquence cardiaque aux changements de position et à l'effort) ne nécessitent habituellement pas de traitement spécifique. Par contre, l'existence d'une dénervation cardiaque doit inciter à un dépistage rigoureux de l'insuffisance coronaire (car les douleurs d'angine de poitrine et d'infarctus du myocarde sont alors souvent absentes) ainsi que des troubles du rythme cardiaque. Enfin, elle rend nécessaire une surveillance toute particulière en cas d'anesthésie générale, avec notamment traitement préalable de toute infection pulmonaire afin de ne pas majorer risque anesthésique.

    Hypotension orthostatique

    Le traitement de l'hypotension orthostatique passe d'abord par l'élimination des médicaments susceptibles de la favoriser, et par l'arrêt d'un éventuel régime sans sel. Des méthodes mécaniques peuvent être utiles : bas de contention élastique des membres inférieurs avant le lever, lever prudent en deux temps avec pause en position assise, surélévation de 20 à 30 cm de la tête du lit, soit de façon habituelle, soit en cas d'alitement le jour et la nuit en en raison d'une maladie. Si la période postprandiale favorise l'hypotension orthostatique, on peut conseiller une consommation double de café à la fin des repas et d'éviter les efforts après les repas. Sur le plan médicamenteux, on utilise habituellement des dérivés de l'ergot de seigle à dose forte, et éventuellement, s'il n'y a pas d'hypertension artérielle ni de contre-indication cardiologique, un dérivé hormonal favorisant la rétention du sodium. D'autres traitements moins conventionnels peuvent été essayés, mais ils ne peuvent souvent pas être utilisés au long cours en raison de leurs effets secondaires.

    Gastroparésie

    L'alimentation doit être de préférence semi liquide et fragmentée, et il est souhaitable d'éviter les fibres alimentaires. La position allongée sur le côté droit après les repas peut être utile, avec éventuellement pression abdominale manuelle dans cette position. L'évacuation gastrique peut être améliorée par certains médicaments à prendre trente minutes avant le début des repas. Un antibiotique du groupe des macrolides, qui a aussi pour effet d'accélérer l'évacuation gastrique, peut également être essayé en cure de trois à quatre semaines. Si la gastroparésie a des conséquences glycémiques (hypoglycémie précoce et/ou hyperglycémie tardive) il logique d'essayer de déplacer les injections d'insuline rapide (injections un certain temps après les repas).

    Entéropathie diabétique

    On utilise habituellement en première intention des antibiotiques pour lutter contre la pullulation microbienne. L'utilisation de gélules ou de sachets de levures médicinales est également intéressante (en se développant dans l'intestin, les levures empêchent le développement des autres microbes) en traitement exclusif ou associé aux antibiotiques. Par contre, les traitements «paralysant l'intestin» ne doivent pas être utilisés seuls, même s'ils peuvent stopper la diarrhée, car il y a alors une plus grande pullulation microbienne. Si les traitements de la pullulation microbienne laissent persister de la diarrhée, on a alors recours aux médicaments agissant sur le système nerveux (certains antidépresseurs et antiépileptiques) ou à d'autres traitements moins conventionnels, mais les extraits pancréatiques ne sont pas efficaces en dehors d'une pancréatite chronique associée.

    Neuropathie vésicale

    Les vessies hyperactives et les vessies hypoactives bénéficient de traitements médicamenteux qui ne sont pas identiques. Le problème des vessies hypoactives est l'évolution vers un résidu vésical, l'infection et la rétention urinaire chronique. Elles nécessitent avant tout des mesures préventives : contrôler au mieux le diabète afin de limiter la glycosurie et par conséquent limiter le volume des urines, dépister et traiter toute infection urinaire, éviter au maximum les sondages urinaires. Dans les atteintes vésicales légères, la rééducation mictionnelle apporte souvent une aide appréciable. Dans les atteintes plus sévères, des médicaments qui augmentent la tonicité de la vessie ou qui diminuent la résistance du sphincter peuvent être essayés s'il n'y a pas de contre-indication urologique, mais leur tolérance n'est pas toujours bonne. Enfin, en cas de rétention vésicale chronique résistante aux médicaments, la méthode des autosondages est la meilleure solution pour supprimer le résidu et empêcher les infections. Cette méthode nécessite cependant une technique irréprochable et le dépistage régulier d'une infection.

    Neuropathie génitale

    Chez l'homme, l'éjaculation rétrograde, qui est secondaire à un défaut de fermeture des sphincters internes, peut être traitée par différents médicaments mais ils peuvent aggraver les troubles vésicaux et ne sont pas toujours bien tolérés sur le plan cardiovasculaire.

    L'impuissance est pratiquement toujours multifactorielle. Parallèlement aux investigations, il est nécessaire de contrôler au mieux le diabète pour obtenir une hémoglobine glycosylée inférieure à 8 %, et d'arrêter transitoirement les médicaments pouvant être responsables d'impuissance, ainsi que la prise de boissons alcoolisées. Ceci peut parfois suffire à rétablir la situation antérieure, et est de toute façon nécessaire quelle que soit la cause de l'impuissance. Si l'examen clinique plaide en faveur d'une impuissance fonctionnelle (existence d'érections nocturnes ou au réveil), une prise en charge de la composante psychologique et un petit traitement vasoactif sont souvent suffisants. Dans le cas contraire, des examens complémentaires sont nécessaires : pléthysmographie pénienne nocturne pour mieux préciser le caractère fonctionnel ou organique, dosages hormonaux, doppler et éventuellement artériographie, bilan musculaire périnéal, bilan du degré de neuropathie vésicale associée. La rééducation périnéale améliore souvent la situation en cas d'hypotonie périnéale. Certaines atteintes artérielles peuvent bénéficier d'un geste de revascularisation. Un test thérapeutique consistant en une injection locale d'un produit vasoactif peut également être réalisé. Ce test ne permet pas de rapporter formellement l'impuissance à une cause précise, mais s'il s'avère concluant (très souvent cas en cas de neuropathie, moins souvent en cas d'atteinte artérielle), peut être proposé à titre de «starter» ou pour dissiper l'angoisse de l'échec. Une alternative peut être l'utilisation d'une pompe à vide, qui induit une turgescence pénienne par dépression mécanique. L'intérêt du Viagra chez le diabétique est en cours d'évaluation. La mise en place d'une prothèse est une solution ultime qui n'améliore pas les possibilités d'éjaculation et peut aggraver les troubles vésicaux. A l'inverse, si les investigations ne montrent pas d'anomalies suffisantes pour être rendues responsables du problème, un facteur psychologique important ou exclusif est alors en cause, et doit être pris en charge (psychothérapie, relaxation), de préférence en couple, comme dans tous problèmes d'impuissance chez les personnes non diabétiques.

    Chez la femme, la diminution de la lubrification vaginale peut être traitée par l'utilisation de crème.

    Crises sudorales profuses

    En cas de crises sudorales profuses, il faut d'abord vérifier l'absence d'hypoglycémie et d'autres affections pouvant entraîner une hypersudation. Les crises sont parfois provoquées par certains aliments qu'il faut alors supprimer (fromages fermentés, alcool, vinaigre). Si le problème est très gênant, on peut essayer certains médicaments s'il n'y a pas de contre-indication (glaucome, adénome de la prostate) mais leur tolérance n'est pas toujours bonne (bouche sèche, troubles digestifs).

    http://www.diabsurf.com/diabete/FNeurop4.php

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  • Le diabète, une maladie dangereuse pour le coeur et les vaisseaux

    Environ 3 % des Français sont atteints de diabète, une affection qui tend actuellement à se répandre. Or, cette maladie expose à l’apparition précoce de complications cardiovasculaires, qui peuvent être graves.

    Par définition, le diabète correspond à un excès de glucose dans le sang. Dans plus de 9 cas sur 10, il s’agit d’un diabète de type 2, que l’on rencontre chez des adultes ayant dépassé la cinquantaine, souvent sédentaires et en surpoids. Le diabète de type 1 est moins fréquent et on peut le diagnostiquer dès l’enfance ou l’adolescence. Mais, dans les deux formes de diabète, on observe des altérations des gros et des petits vaisseaux sanguins.

    Les grosses artères du coeur, de la jambe et du cerveau sont souvent touchées

    En raison de l’hyperglycémie chronique et/ou de son association à d’autres facteurs de risque cardiovasculaire comme l’excès de triglycérides sanguins, l’obésité, l’hypertension artérielle, la sédentarité..., le diabète favorise le développement de plaques graisseuses (athérosclérose) au niveau des grosses artères (macroangiopathie).

    Le vieillissement accéléré des artères coronaires du coeur détermine ainsi une mortalité prématurée chez les diabétiques, en particulier chez les femmes, habituellement protégées contre les maladies cardiovasculaires jusqu’à la ménopause.

    • La probabilité de développer un infarctus du myocarde est multipliée par deux à quatre chez un diabétique en comparaison d’un non diabétique et ces infarctus sont deux fois plus souvent mortels.
    • Les diabétiques sont deux fois plus enclins que les personnes non diabétiques à développer une artérite des membres inférieurs, un risque encore accru s’ils fument beaucoup.
    • Enfin, ces patients sont plus souvent victimes d’accidents vasculaires cérébraux et ces problèmes sont, en général là aussi, plus graves que chez les non diabétiques.

    Mais, les petits vaisseaux sont également concernés

    Si l’atteinte des gros vaisseaux fait la gravité de la maladie diabétique (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux), celle des petits vaisseaux comme les artérioles et les capillaires induit des complications propres au diabète. Cette microangiopathie est directement en rapport avec l’hyperglycémie. L’atteinte des petits vaisseaux irriguant la rétine détermine ainsi des altérations visuelles, qui passent longtemps inaperçues mais peuvent aboutir à une cécité. La circulation sanguine est également souvent moins bonne au niveau des vaisseaux des pieds. Ceci aggrave les conséquences d’une éventuelle atteinte des grosses artères des jambes et explique la nécessité de recourir parfois à une amputation des orteils lorsque ceux-ci ne sont plus suffisamment irrigués. De plus, le diabète expose à des lésions précoces des petits vaisseaux irriguant les reins, avec le risque de voir se développer une insuffisance rénale.

    Comment limiter les risques pour le coeur et pour les vaisseaux ?

    De nombreux diabétiques, en particulier de type 2, présentent de nombreux facteurs de risque dont les effets négatifs se renforcent mutuellement. S’il est fondamental de normaliser le taux de glucose sanguin grâce au régime alimentaire et à la prise de médicaments anti-diabétiques oraux ou d’insuline, il est également essentiel d’éliminer dans le même temps ces paramètres de risque supplémentaire.

    Ces mesures passeront par la correction d’un surpoids, d’une alimentation trop riche en graisses ou en alcool et la pratique régulière d’une activité physique. Bien sûr, la découverte d’un diabète doit également conduire à se débarrasser définitivement du tabac. Enfin, une bonne hygiène des pieds est indispensable pour prévenir l’apparition d’infections au niveau des orteils, qui aggraveraient les lésions vasculaires des extrémités. Il faudra en outre normaliser autant que possible les chiffres de la tension artérielle et corriger d’éventuelles anomalies lipidiques, qui ont persisté après diminution des apports en graisses. Ce qui peut nécessiter la prise de médicaments anti-hypertenseurs ou hypolipémiants.

    Des malades bien suivis sur le plan cardiovasculaire

    Les diabétiques doivent être attentivement suivis sur le plan cardiovasculaire. Il est habituel de pratiquer un électrocardiogramme pour déterminer si les artères coronaires sont atteintes par l’athérosclérose. Néanmoins, les atteintes coronaires s’accompagnent moins souvent de signes électriques au repos chez les diabétiques que chez les autres malades coronariens. De ce fait, on a tendance à demander plus volontiers chez eux une épreuve d’effort ou une échographie-Doppler pour vérifier l’état du coeur, ou même à pratiquer une coronarographie lorsque l’on redoute une sténose, c’est-à-dire le rétrécissement, des artères coronaires. Une échographie-Doppler sera également prescrite, lorsque l’on pense que les artères des jambes ou les artères carotides du cou sont envahies par l’athérosclérose. Enfin, la réalisation régulière d’un fond d’oeil permettra de vérifier la qualité de la circulation rétinienne. La capacité de filtration des reins sera appréciée indirectement en regardant le taux sanguin de créatinine ainsi que la quantité d’albumine qui passe dans les urines.

    Des traitements spécifiques en cas d’anomalie cardiaque ou artérielle

    Hors les médicaments anti-angineux, le traitement des anomalies coronaires repose sur la chirurgie (pontage) ou, de plus en plus souvent, sur l’angioplastie, une technique qui consiste à élargir le diamètre des artères coronaires obstruées en y introduisant un ballonnet puis en le gonflant. Un petit ressort ou "stent" sera ensuite laissé en place. Reste que chez les diabétiques, le risque de rétrécissement secondaire ou “resténose” est particulièrement important, même en présence de stent, car les lésions d’athérosclérose sont souvent longues et multiples. Pour limiter l’ampleur de ce problème, on discute donc aujourd’hui la possibilité d’utiliser prioritairement chez ces malades des stents recouverts de substance anti-sténose, comme le "sirolimus". Malheureusement, si ces stents actifs sont très efficaces, ils ont aussi l’inconvénient d’être très onéreux ! Quant aux lésions des artères des jambes ou des artères carotides, elles se traitent, soit par chirurgie ou angioplastie.

    Dr Corinne Tutin

    Sources :

    Gu K, Cowie CC, Harris MI. Diabetes and decline in heart disease mortality in US adults. JAMA 1999;281:1291-1297.
    Kannel WB, McGee DL. Diabetes and cardiovascular disease: the Framingham study. JAMA 1979;241:2035-2038.
    Manson JE, Colditz GA, Stampfer MJ, et al. A prospective study of maturity-onset diabetes mellitus and risk of coronary heart disease and stroke in women. Arch Intern Med 1991;151:1141-1147.
    Wingard DL, Barrett-Connor E. Heart disease and diabetes. In: Harris MI, Cowie CC, Stern MP, Boyko EJ, Rieber GE, Bennett PH, eds. Diabetes in America. 2nd ed. Bethesda, Md.: National Institutes of Health, 1995:429-48. (NIH publication no. 95-1468.)
    Panzram G. Mortality and survival in type 2 (non-insulin-dependent) diabetes mellitus. Diabetologia 1987; 30: 123-31.

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/7354-diabete-cardiovasculaire-danger-02.htm

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  •  

    Ingrédients pour 4 personnes

    2 belles aubergines (500 g)

    150 g de chèvre frais

    200 g riccota (à défaut fromage faisselle)

    12 tr. jambon prosciutto (200 g)

    6 belles tomates

    320g de tagliatelles (poids cru)

    ail

    basilic frais

    poivre-sel

    roquette ( 1 1/2 sachet soit 75g)

    persil plat

    1 jus de citron

    4 càs d'huile d'olive

    Technique de préparation

    Trancher finement les aubergine lavées dans le sens de la longueur, poêler à l'huile d'olive avec un filet d'eau, éponger sur papier absorbant. Pour utiliser moins d'huile utiliser une poêle anti-adhésive à feu doux pour rendre les aubergines bien tendres

    Mettre au frigo pendant +/- 1 heure.

    Préparer la farce:

    Hacher l'ail frais, le persil plat, le basilic frais et ajouter au mélange réalisé avec le fromage de chèvre frais et la riccota , ajouter du poivre et du sel.

     

    Sur chaque tranche d'aubergine, déposer une tranche de jambon et une cuillère de farce puis rouler et déposer verticalement (ou horizontalement) dans un plat. Filmer.

    Refroidir au frigo.

    Réaliser un coulis de tomate en mixant les tomates fraîches pelées, le basilic, le poivre, le jus de citron et laisser refroidir au frigo.

    Servir accompagné de roquette et des tagliatelles cuites al dente (200g non cuites).

    Une portion ( le 1/4 de l'ensemble) apporte:

     

     

    kcal : 660

    protéines : 34g

    lipides : 26 g

    glucides : 72g

    fibres : 9g

    cholestérol : 57mg

    L’avis de la diététicienne

     

    Cette recette est une alternative séduisante à l'aubergine farcie de viande hachée (souvent un peu trop grasse!).

    Pour les végétariens, la recette se "tient" très bien sans jambon.

    Les lipides présents sont un mélange d'acides gras saturés par le biais des fromages et du jambon; et d'acides gras monoinsaturés grâce à l'huile d'olive.

     

    Outre les informations nutritionnelles données, on peut ajouter que la ration apporte 220mg de calcium soit 20% des AJR.( apports journaliers recommandés).

     

    Les aubergines et les tomates donnent une jolie couleur au plat et apportent des antioxydants naturels et des fibres.

     

    Les tagliatelles al dente (peu cuites) en accompagnement sont une source de bons glucides qui ont un IG (index glycémique) faible.

     

    Dans le cas présent les glucides des tagliatelles sont absorbés lentement et élèvent peu la glycémie.

     

    Le conseil diététique de l’ABD Juillet 2005

    http://www.diabete-abd.be/aubergines%20farcies%20fromage.htm

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  • 24.3 - Accidents hypoglycémiques

     

     

     

    Ils sont iatrogènes et dus à des erreurs thérapeutiques chez des patients traités par insuline ou sulfamides hypoglycémiants.

    Les malaises hypoglycémiques chez le patient diabétique de type 1 sont très fréquents. Le patient doit apprendre à les reconnaître pour se resucrer. Ils sont acceptables en pleine journée à condition de ne pas être trop fréquents (2 à 3 par semaine au maximum). Par contre ils doivent être évités la nuit.

    Chez le patient diabétique de type 2 les malaises sont secondaires à la prise de glinides ou de sulfamides hypoglycémiants.Les hypoglycémies dans ce dernier cas peuvent être prolongées et graves, voire mortelles sur certains terrains (alcoolisme, insuffisance rénale, insuffisance hépato-cellulaire, dénutrition, grand âge). Elles doivent donc être évitées en diminuant ou en arrêtant ces médicaments.

    24.3.1 Circonstances

    L'hypoglycémie peut survenir chez le diabétique de type 1 traité par insuline, ou chez le diabétique de type 2 traité par insuline ou par sulfamides hypoglycémiants (Diamicron, Daonil, Glibénèse, Amarel) ou par glinides (Novonorm). En revanche, les biguanides (Stagid, glucophage), les thiazolidinediones (Avandia, Actos) ou les inhibiteurs d'alpha-glucosidase (Glucor, Médiator) ne provoquent pas habituellement d'hypoglycémies.

    L'hypoglycémie sous insuline survient en cas de dose excessive d'insuline lente ou rapide, ou d'apport insuffisant de glucide pendant le repas ou avant une activité sportive, ou d'un délais trop long entre l'injection d'insuline rapide et le repas.

    Les malaises hypoglycémiques sous sulfamides hypoglycémiants surviennent souvent en fin de journée (« coup de barre de 17h »). Ils peuvent être très prolongés ou à rebonds, en raison de la longue demi-vie de ces médicaments. L'effet des sulfamides peut être potentialisé par l'association à d'autres médicaments liés à l'albumine (les salicylés, la phénylbutazone, les AINS, les sulfamides diurétiques et antibactériens (Bactrim), les anticoagulants coumariniques, et les AVK, l'allopurinol (Zyloric), le clofibrate (Lipavlon), la cimétidine (Tagamet), le miconazole (Daktarin...).

    L'hypoglycémie sous glinides est plus rare car ces médicaments ont une durée d'action beaucoup plus courte que les sulfamides, et agissent sur la période post-prandiale. Mais une hypoglycémie peut survenir en cas de surdosage, ou si une prise du traitement n'est pas suivie d'un repas ou bien est suivie d'un repas contenant insuffisamment de glucides.

    24.3.2 Symptômes

    Ceux-ci sont de deux types :

     

    • les symptômes neurovégétatifs liés à la stimulation du système nerveux autonome et survenant pour un seuil glycémique aux alentours de 0.60 g/l : mains moites, sueurs froides, pâleur des extrémités et du visage, tremblements des extrémités, tachycardie avec palpitations, plus rarement troubles du rythme, poussées hypertensives, crises d'angor chez les patients ayant une insuffisance coronarienne connue ou latente, nausées voire vomissements. Ces symptômes s'accompagnent d'asthénie et d'une sensation de faim intense.
    • les symptômes neuroglycopéniques, liés à la souffrance du système nerveux central, dits neuroglycopéniques, survenant pour un seuil glycémique inférieur à 0.50 g/l : sensation de malaise avec asthénie importante, troubles de la concentration intellectuelle, sensation de dérobement des jambes, paresthésie des extrémités, céphalées, impressions vertigineuses, troubles psychiatriques, multiples et trompeurs (confusion aiguë, agitation, troubles de l'humeur et du comportement, état pseudo-ébrieux…), troubles neurologiques sévères (crises convulsives généralisées ou localisées), troubles moteurs déficitaires, troubles visuels à type de diplopie ou de vision trouble.

     

    En l'absence de resucrage le coma hypoglycémique peut survenir brutalement. Il s'accompagne d'une tachycardie, d'une respiration calme, de sueurs abondantes, de contractures et d'un syndrome pyramidal avec signes de Babinski bilatéral. Sa profondeur est variable.

    24.3.3 Examens complémentaires

    Le diagnostic d'hypoglycémie chez le diabétique traité est un diagnostic d'interrogatoire. Il ne nécessite pas d'explorations complémentaires. En présence d'un coma chez un diabétique traité, l'injection de G30 % en IV doit être effectuée sans attendre aucun résultat.

    24.3.4 Diagnostic différentiel

     

    • Devant un malaise :
      Malaise vagal : circonstances déclenchantes différentes, bradycardie, soulagé en position allongé
      Crise d'angoisse : circonstances déclenchantes, présence de signes respiratoires (suffocation), de signes digestifs (douleur abdominale en barre, diarrhée...)
      Angor : circonstances déclenchantes parfois semblables (effort), mais présence de douleur thoracique (mais pas toujours), non calmée par le resucrage. Importance de la glycémie capillaire au moment ou au décours du malaise. Mais devant tout malaise atypique chez un patient diabétique on doit évoquer une crise d'angor voire un infarctus du myocarde.
    • Devant un coma :
      Epilepsie essentielle.
      Surtout : accident vasculaire cérébral. Le resucrage par voie intraveineuse est un excellent test diagnostic : le retour à une conscience normale est immédiat en cas de coma d'origine hypoglycémique.
      Mais le coma hypoglycémique peut entraîner un AVC véritable.

     

    24.3.5 Traitement

     

    1. Chez un patient conscient et capable de déglutir :
      • arrêt de l'activité physique
      • apport immédiat de 15 g de glucose, soit :
        3 ou 4 morceaux de sucre, ou 12.5 cl de jus de fruit (ou coca non light), ou 2 cuillers à café de confiture, ou 30 g de pain
      • après ce 1er resucrage : contrôle de la glycémie capillaire. Si la glycémie est inférieure à 0.40 g/l, cet apport glucidique doit être répété

      * Si le patient est traité par sulfamides hypoglycémiants :
      • arrêter ou diminuer la posologie de ce médicament. L'hypoglycémie sous sulfamides hypoglycémiants ne doit pas faire partie du traitement. Sa présence oblige à modifier la thérapeutique, car le risque est la survenue d'un coma hypoglycémique sévère et très prolongé comte tenu de la demi-vie de ces médicaments.

      * Si le patient est un diabétique de type 1 :
      • 2 ou 3 malaises par semaine sont tolérés s'ils surviennent le jour, sont clairement identifiés par le patient et correctement resucrés
      • si les malaises surviennent la nuit, ou sont non perçus, ou trop fréquents, ou insuffisamment ou trop resucrés, l'éducation doit être reprise et les doses d'insuline réévaluées.
    2. Chez un patient non conscient et/ou incapable de déglutir
      Quelle que soit la cause de l'hypoglycémie : une injection intraveineuse directe de 2 à 4 ampoules de glucosé hypertonique à 30 % (G30 %) doit entraîner le réveil rapide du patient.
      Si l'insuline est la cause du coma on peut, à la place du G30 %, injecter une ampoule de glucagon par voie intramusculaire ou sous-cutanée et au besoin la répéter dix minutes après une 1ère injection. Cette injection est faisable à domicile par l'entourage du patient qui doit avoir été éduqué à cette fin. Le réveil est moins rapide (5 à 10 minutes).
      Si les sulfamides hypoglycémiants sont la cause du coma, le glucagon est contre indiqué (stimule lui-même la sécrétion d'insuline !). Seule l'injection i.v. de glucose est permise. Elle sera suivie obligatoirement de la mise en place d'une perfusion de G10 % et de l'hospitalisation.

      L'hospitalisation :
      Dans tous les cas, s'il s'agit d'un diabétique traité par sulfamides avec coma, car l'hypoglycémie risque de réapparaître quelques heures après le traitement initial en raison de la durée d'action prolongée des sulfamides hypoglycémiants. Il faut donc maintenir une perfusion de glucosé à 10 % pendant 24 à 48 heures en milieu hospitalier.
      Par contre, la survenue d'un coma hypoglycémique chez un diabétique de type 1 n'entraîne pas automatiquement l'hospitalisation. Il peut rentrer chez lui à condition :
      • d'avoir du sucre sur lui
      • de ne présenter aucun déficit neurologique et cognitif
      • de ne pas vivre seul, ne pas rentrer seul chez lui
      • de posséder du glucagon et être entouré d'une personne qui saurait le lui injecter
      • d'être bien éduqué sur la pratique de l'auto-surveillance glycémique
      • de connaître l'erreur commise à l'origine de ce coma hypoglycémique
      • de revoir rapidement son diabétologue

     

     http://www.chups.jussieu.fr/polys/endocrino/poly/POLY.Chp.24.3.html

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  • [?] Qu'est-ce que c'est ?

    Elle correspond à l’atteinte inflammatoire du pancréas pouvant aller jusqu’à la destruction de celui-ci (nécrose). Le mécanisme de cette nécrose est une auto-digestion de la glande par ses propres enzymes très puissantes.

    Le pancréas est une glande permettant la digestion des aliments lorsque ceux-ci quittent l’estomac et s’engagent dans l’intestin. Sa situation anatomique est dans la cavité abdominale, juste en avant de la colonne vertébrale, au niveau de ce qu’on appelle le "plexus solaire". Le pancréas fabrique également l’insuline, hormone agissant sur l’équilibre du taux de sucre dans l’organisme.

    [?] Causes et facteurs de risque

    Les causes de loin les plus fréquentes sont :

    •  Les calculs biliaires (petits ou gros) coincés dans les canaux biliaires et pancréatiques ;
    •  L’alcool (même pris de façon unique et importante).

    Plus rarement :

    •  Un taux de triglycérides très élevé ;
    •  Une pancréatite chronique ;
    •  Les oreillons ;
    •  Une intervention chirurgicale sur la voie biliaire ;
    •  Un traumatisme abdominal ;
    •  Un taux de calcium trop élevé ;
    •  Certains médicaments.

    [?] Les signes de la maladie

    Le début est brutal, souvent après un repas copieux et arrosé.

    La douleur abdominale est très violente, en barre, irradiant vers le dos et l’omoplate gauche. Le malade est plié en avant, "se tordant de douleur". Les vomissements sont très fréquents, la fièvre est possible, l’abdomen est souvent très ballonné.

    L’aspirine et le paracétamol ne soulagent pas le patient.

    [?] La consultation

    Le médecin peut ne rien constater d’alarmant lorsqu’il examine le malade : c’est ce décalage entre l’importance des douleurs et la pauvreté de l’examen clinique qui fait évoquer le diagnostic. Des sueurs, une pâleur, des mains et des pieds glacés, un grand malaise sont des signes de gravité.

    Le malade est alors hospitalisé.

    [?] Examens et analyses complémentaires

    Les examens sanguins révèlent :

    • Une augmentation des enzymes du pancréas (amylase et lipase) ;
    • Une augmentation des globules blancs ;
    • De nombreuses autres perturbations biologiques qui définissent la gravité de la pancréatite et permettent d’en établir la cause (calcul biliaire ? alcool ?).

       

       

       

       

       Les examens radiologiques :

      • La radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) peut être normale ou montrer un intestin distendu. Elle peut également écarter d’autres diagnostics ;
      • L’échographie peut montrer un calcul coincé dans les voies biliaires. Elle ne permet que rarement de visualiser le pancréas lui-même ;
      • Le scanner abdominal (tomodensitométrie) est très utile pour aider au diagnostic et pour évaluer l’importance des lésions. Il se fait le plus souvent en injectant par voie veineuse de l’iode afin de mieux visualiser la région du pancréas ;
      • La radiographie pulmonaire peut montrer la présence de liquide au contact du poumon gauche (épanchement pleural).

      [?] Ne pas confondre avec...

      De nombreuses affections peuvent entraîner des douleurs abdominales et être des urgences à côté desquelles il ne faut pas passer : infarctus du myocarde, déchirure de l’artère aorte, infarctus intestinal, occlusion intestinale, perforation de l’estomac, infection intestinale, insuffisance des glandes surrénales à l’arrêt trop brutal d’un traitement par cortisone.

      [?] Evolution de la maladie

      La maladie peut être sans gravité et le patient sort rapidement de l’hôpital. Elle peut également être grave et nécessiter une longue hospitalisation, souvent dans un service de réanimation. Enfin, elle peut être fatale.

      Les complications peuvent être précoces ou tardives. Elles peuvent être locales (abcès, surinfection, fistule, hémorragies, formation de faux kystes) ou générales (insuffisance rénale, insuffisance respiratoire aiguë, état de choc, infection généralisée, diabète). Parfois une intervention chirurgicale est nécessaire.

      La guérison peut être totale. En cas de calculs biliaires, il est nécessaire secondairement de retirer chirurgicalement la vésicule (cholécystectomie)  pour éviter la récidive.

      [?] Traitement

      Les moyens médicaux comprennent :

      • La prise en charge de la douleur qui doit être un objectif prioritaire en ayant recours très souvent à la morphine (ou ses dérivés) ;
      • La pose d’une sonde gastrique par le nez ou la bouche avec aspiration du liquide digestif ;
      • Des perfusions avec apports d’eau très importants ;
      • Une diète orale complète ;
      • Des perfusions ayant pour but la diminution des sécrétions digestives ;
      • Des antibiotiques ;
      • De l’insuline en cas de diabète ;

      Les moyens chirurgicaux comprennent :

      • L’extraction sous anesthésie générale par voie endoscopique d’un calcul, s'il bloque complètement les canaux bilio-pancréatiques (qui sont en conséquence infectés) ;
      • Le drainage pancréatique des coulées de nécrose (par ponction ou par ouverture chirurgicale) ;
      • Le retrait de la vésicule biliaire lorsqu’elle est responsable.

      Parfois lorsque le patient est hospitalisé en réanimation :

      • Assistance respiratoire ;
      • Epuration extra rénale (dialyse).

       

       

      Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.


      www.doctissimo.fr

       

       

       

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  • Indications / Contre-indications

    L’EFS doit prendre toutes les mesures pour que le don de sang soit aussi sûr que possible pour le malade, en particulier vis-à-vis du risque de transmission d’une bactérie, d’un virus, d’un parasite ou de substances dangereuses. Il doit également veiller à la santé des donneurs. Pour ces deux raisons, il existe des cas pour lesquels il n'est pas possible de donner son sang.

     

    Etat général du donneur 
    Pour pouvoir donner, il faut peser au minimum 50 kg. En dessous de cette valeur, la corpulence est insuffisante pour qu'une unité thérapeutique puisse être prélevée. Le don est également proscrit en cas de grande fatigue, d'anémie, de diabète insulino-dépendant ou de traitement pour des crises d'épilepsie. Les femmes enceintes ne doivent pas non plus donner et ce, jusqu'à six mois après l'accouchement, pour éviter tout risque d'anémie. Pour les personnes sous protection légale (tutelle ou curatelle), le don est également proscrit de façon réglementaire.

    Infections en cours 
    En cas de maladie virales (ex.: grippe, gastro-entérite…), il faut attendre deux semaines après la fin des symptômes pour pouvoir donner son sang. De même, en cas de prise de médicaments (antibiotiques, corticoïdes en comprimés…), il faut respecter un délai de 14 jours après la fin du traitement. S'il s'agit de maladies transmissibles par le sang (syphilis, hépatites virales B et C, VIH), le don est proscrit.

    Exposition à des risques d’infection
    Après certains actes de la vie quotidienne, il faut respecter un délai déterminé avant de pouvoir donner son sang :

    • 1 jour pour le traitement d’une carie ;

    • 7 jours pour un détartrage ;

    • 4 mois pour un piercing ou un tatouage ;

    • de 7 jours à 4 mois pour une intervention chirurgicale ;

    • 4 mois après avoir changé de partenaire sexuel ;

    • 4 mois après le retour d’un voyage dans un pays impaludé (entre-temps, le don de plasma est cependant possible).

    Pour les personnes ayant déjà subi une transfusion sanguine, une greffe d'organe, de tissus ou de cellules, le don de sang n'est pas possible, dans un souci de protection du malade mais aussi du donneur.

    En cas de séjour en Grande Bretagne de plus de 12 mois entre 1980 et 1996, le don du sang est proscrit. Il existe en effet un risque théorique de transmission de l'encéphalopathie spongiforme bovine ou "maladie de la vache folle".

    En cas d'injection de drogue par voie intraveineuse, actuelle ou passée, il existe un risque de contaminations infectieuses, qui entraîne une impossibilité de don.

    D'une manière générale, seule la personne qui effectue l’entretien médical pré-don est habilitée à décider de l'aptitude d’une personne à donner ou non son sang et examine chaque cas médical. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un site de l’EFS.


     http://www.dondusang.net/rewrite/article/44/puis-je-donner/indications-/-contre-indications/indications-/-contre-indications.htm?idRubrique=36

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  • Mettez-y du cœur : L’aérobie améliore la santé cardiaque

    Quelle est l’activité qui, d’après vous, brûle le plus de calories? Marcher dans un parc pendant 20 minutes ou courir un kilomètre en 13 minutes sur une piste de course? Les deux activités brûlent le même nombre de calories!

    Ces deux activités se distinguent toutefois à un autre égard. La marche permet de brûler des calories de façon agréable, mais la course, en plus de brûler des calories, constitue une activité aérobique. Les activités aérobiques sont celles qui augmentent la consommation d’oxygène de l’organisme, comme la marche à un rythme de 6,5 kilomètres par heure ou une danse de salon énergique. Si votre médecin vous donne le feu vert, essayez d’inclure quelques activités aérobiques à votre programme d’activités physiques. Elles aideront à améliorer votre santé cardiaque et vasculaire.

    Cet article aborde les questions suivantes :

    • Comment l’activité physique aérobique permet-elle d’améliorer la santé?
    • Comment choisir une activité aérobique qui vous convient?
    • Comment évaluer votre santé cardiovasculaire?

    Récoltez les bienfaits de l’activité aérobique

    Le troisième article de la section « Vie active » décrivait les bienfaits de l’activité physique. Voici les bienfaits associés à l’ajout d’activités aérobiques à votre programme :

    • De nombreuses personnes mentionnent à quel point elles se sentent bien après une activité aérobique. La raison de ce bien-être est la libération par l’organisme d’une hormone appelée endorphine en réponse à l’activité aérobique. Cette hormone naturelle influence l’humeur en réduisant la dépression et en améliorant la tolérance à la douleur.
    • Une meilleure maîtrise de la glycémie est possible, en raison de la façon dont l’organisme utilise les sources d’énergie pendant une activité aérobique. Au repos, votre organisme obtient l’énergie dont il a besoin en brûlant environ 60 % de matières grasses et 40 % de glucides. Votre organisme utilise le sucre présent dans le sang comme source d’énergie, ce qui réduit votre glycémie. Avec le temps, l’activité aérobique augmentera la sensibilité de votre organisme à l’insuline. Une meilleure sensibilité à l’insuline contribue également à une meilleure maîtrise de la glycémie.
    • Les activités aérobiques brûlent des calories; elles vous aident donc à atteindre et à maintenir un poids santé.
    • Les activités aérobiques augmentent votre endurance en améliorant l’état de votre cœur et de vos poumons. Ces activités augmentent les besoins en oxygène de l’organisme. Pendant l’activité, votre cœur pompe du sang chargé d’oxygène dans les vaisseaux sanguins afin d’acheminer l’oxygène vers tous les tissus corporels. Avec le temps, votre cœur deviendra plus vigoureux et pourra pomper davantage de sang au prix d’un moindre effort. Les muscles seront plus efficaces pour tirer l’oxygène du sang et pour utiliser les glucides et les matières grasses comme source d’énergie. Le résultat final est une meilleure endurance. Après un certain temps, l’ajout d’activités aérobiques à votre programme d’exercice vous procurera un regain d’énergie et augmentera votre productivité.
    • Les activités aérobiques peuvent aider à prévenir ou à retarder les maladies cardiovasculaires liées au diabète. En plus d’améliorer l’efficacité du cœur et des vaisseaux sanguins, l’activité aérobique peut réduire votre taux de cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol) et augmenter votre taux de cholestérol HDL (« bon » cholestérol).

    Activités bonnes pour le cœur

    Vos activités aérobiques devraient être d’une intensité de 13 à 14 (effort passablement important à effort important) selon l’échelle de Borg. Voici quelques exemples d’activités aérobiques :

    • Marche rapide
    • Bicyclette
    • Natation
    • Danse aérobique
    • Sports de raquette
    • Aviron
    • Patin à glace ou à roues alignées
    • Tapis roulant ou vélo stationnaire
    • Aérobie sur chaise
    • Aqua-aérobie
    « On pourrait très bien recommander un jour de faire de l’exercice, de bien manger et de rire souvent pour assurer une bonne santé cardiaque. » (citation traduite)
    Michael Miller, M.D.,
    Center for Preventive Cardiology, University of Maryland Medical Center

    Les activités aérobiques peuvent être avec ou sans sauts. Dans les activités aérobiques sans sauts, contrairement aux activités aérobiques avec sauts, un pied demeure toujours au sol pour soutenir le poids du corps. Le désavantage des activités aérobiques avec sauts, c’est qu’elles sont exigeantes pour les articulations. La danse aérobique sans sauts pourrait être préférable dans votre cas, car elle diminue l’usure et les blessures au niveau des articulations et des pieds.

    Le tableau qui suit vous aidera à choisir, en fonction de votre mode de vie et de votre condition physique, les activités aérobiques qui vous conviennent le mieux et que vous apprécierez.

      Avantages Inconvénients
    Marche rapide Excellent exercice sollicitant l’ensemble du corps. Pratiquement aucun. Assurez-vous d’avoir de bonnes chaussures (voir Vie active, article 2 pour des conseils portant sur l’achat de chaussures adaptées).
    Natation Excellent exercice pour le cœur et les poumons. Très peu, mis à part la nécessité d’avoir accès à une piscine ou un plan d’eau.
    Bicyclette Excellent pour le cœur, les poumons, les jambes et les hanches. À l’extérieur ou à l’intérieur sur un vélo stationnaire. À l’extérieur, faites attention aux véhicules sur la route (portez un casque et des vêtements réfléchissants).
    Entraînement en circuit Activité qui donne du tonus à vos muscles tout en renforçant votre cœur et vos poumons. Un entraîneur personnel pourrait être nécessaire au départ. Apprenez les exercices d’un entraîneur agréé afin d’éviter les élongations et les foulures.
    Aérobie Exercice contribuant à la flexibilité, à la force cardiovasculaire et à la coordination. Définit et tonifie l’ensemble du corps. Très peu. Si vous aimez danser, cette activité vous plaira.

    Résumé

    • Les activités aérobiques sont celles qui augmentent la consommation en oxygène de l’organisme.
    • Les activités aérobiques aident à améliorer la maîtrise de votre glycémie et votre santé cardiaque.
    • Vous pouvez marcher, faire de la bicyclette, danser ou nager. Choisissez les activités qui vous inspirent. http://www.diabetescontrolforlife.net/fr_ca/Articles-Put-Your-Heart-Into-It.jsp

     

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  • Novembre 2006

    "Deux pièges du diabète : les graisses cachées et les régimes trop restrictifs"

    Comment se protéger du diabète ? Comment le soigner ? A l’occasion de la journée mondiale du diabète, le Dr Popelier a répondu à toutes vos questions lors d'un chat. Retrouvez ses conseils.

    Quelle est la différence entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2 ?
    Dr Marc Popelier : le diabète de type 1 (ancien insulino-dépendant) est une maladie auto-immune dont la conséquence est un déficit en insuline. Le diabète de type 2 (ancien non insulino-dépendant) vient d'une résistance à l'insuline et d'un manque partiel en insuline. Il est lié au surpoids et à la présence de gènes prédisposants.

    Quel est le diabète le plus fréquent et qui sont les personnes à risque ?
    Dr Marc Popelier : le plus fréquent (90%) est le diabète de type 2. Pour avoir ce type de diabète, il faut une prédisposition génétique et une hygiène de vie défavorable (surpoids, manque d'activité physique).

    Le diabète est-il héréditaire ?
    Le diabète de type 2 (30% de risque pour la descendance si un des deux parents est atteint) est plus héréditaire que le diabète de type 1 (environ 3%). Mais c'est plus un "terrain" qui est transmis que la maladie.

    "Vieillissement, mal bouffe et sédentarité sont responsables de l'augmentation du diabète"


    Pourquoi dit-on que le diabète augmente dans le monde ?
    Pour le diabète de type 2, les causes sont le vieillissement de la population, la "mal bouffe", c'est-à-dire une alimentation trop riche et la sédentarité. Cela touche toutes les populations.

    Comment se protéger du diabète ?
    En pratiquant une activité physique et en évitant de prendre (trop) de poids. Si l'on est exposé, pensez à effectuer régulièrement un dépistage après 40 ans par exemple.

    Quels sont les premiers signes pour déceler le diabète ?
    Souvent aucun... d'où l'intérêt du dépistage. Quand le taux de sucre augmente beaucoup (plus de 2 g/L), on peut ressentir de la fatigue, à un cran au dessus, une tendance à uriner et boire plus, un amaigrissement, parfois certaines infections (furoncles, mycoses) peuvent être révélatrices.

    L'âge est-il un facteur d'apparition de diabète ?
    Pour le diabète de type 2, oui, le vieillissement augmente le risque. Pour le type 1, la population jeune (moins de 20 ans) est le plus souvent (mais pas exclusivement) touchée.

    "La répartition des graisses est importante : le "gros ventre" est bien plus à risque"...

    Etant en surpoids ai-je plus de risque d'avoir du diabète ?
    Statistiquement oui, mais il faut tenir compte de la répartition des graisses... Le "gros ventre" est bien plus à risque qu'un excès de graisse dans la partie inférieure du corps.

    Quels sont les solutions pour perdre du poids et ainsi baisser le diabète ?
    30 minutes d'activité physique (une bonne"suée") par jour est un bon début. En parler avec un médecin est une bonne façon d'analyser le problème et d'envisager des aides (diététicienne...).

    Quels conseils diététiques conseillez-vous pour réduire le diabète ?
    Manger équilibré... Le piège étant surtout l'excès de calories dans les graisses cachées (fromage, vienoiseries, charcuterie...) et les régimes trop restrictifs qui ne marchent... pas longtemps.

    "La consommation de fruits est tout à fait autorisée"...

    Un diabétique de type 2 peut-il consommer des fruits ? Si oui, en quelle proportion ?
    La consommation de fruits (1/repas par exemple) est tout à fait autorisée et favorable sur la santé globale. La cure saisonnière de raisin et de cerises n'est en revanche pas recommandée...

    Est-ce inquiétant d'avoir du diabète à 73 ans (2 g/L au lieu de 1.6) ou est-ce une question d'alimentation qui peut être régulée ?
    Cela mérite sûrement un avis médicalisé et relève probablement d'un traitement médicamenteux. Il ne faut pas chercher à trop réduire l'alimentation pour faire baisser le taux de sucre.

      En savoir plus  
         


    Peut-on mettre du vrai sucre dans de la pâtisserie maison comme les tartes ?
    Oui, et il faudra en tenir compte pour l'équilibre global du repas : ne pas trop "charger" en pain par exemple. Le sucre n'est pas interdit, surtout dans le cadre d'un repas complet.

    Est-ce que des sucres "lents" peuvent se transformer en sucre "rapides" parfois ?
    Les sucres vont surtout participer à la hausse du taux de sucre dans le sang (chez le diabètique), plus ou moins vite et plus ou moins fort selon ce qu'on appelle leur index glycémique et leur teneur en sucre (les céréales du matin plus que les pâtes par exemple).

    Comment se soigne le diabète ?
    Par l'hygiène de vie et les médicaments. L'implication du diabètique lui-même est donc importante.

    Pourquoi certains diabétiques ont-ils besoin d'insuline et d'autres non ?
    Dans le diabète de type 1, le pancréas qui fabrique l'insuline est "à plat". Il n'y a donc pas de choix possible : il faut utiliser l'insuline sinon ça se passe mal rapidement. Dans le diabète de type 2, tout dépend du degré d'usure du pancréas, laquelle dépend surtout de l'ancienneté du diabète : 1/4 environ des diabètiques de type 2 "devrait" y avoir recours, après 10 à 15 ans d'évolution.

    "L'insuline s'injecte le plus souvent avec des stylos injecteurs"

    Quels sont les modes d'injection de l'insuline les plus performants ?
    L'insuline s'injecte par voie sous cutanée avec des "stylos injecteurs" le plus souvent maintenant. Dans le ventre, elle serait plus rapidement résorbée, puis les bras, puis les cuisses. En attendant l'insuline par d'autres voies (inhalée...).

    J'ai entendu il y a peu que l'on pourrait se soigner par inhalation au lieu de piqûres ? Pouvez-vous confirmer ?
    Oui. La question est "pour quand ?" Sans doute dès 2007 en France. Mais, cela ne remplacera pas les injections d'insuline "lente". La précision est "grossière" (de 3 en 3 unités à priori) et reste la question de l'innocuité à long terme sur le plan pulmonaire. Cela sera malgré tout une alternative possible.

    Mon fils est diabétique depuis décembre 2005, je voulais savoir à quel âge peut-on lui mettre une pompe ?
    On utilise la pompe chez le tout petit qui a besoin de très peu d'insuline, puis chez le grand enfant/ado, cela redevient possible mais nécessite d'avoir bien pesé le pour et le contre (surveillance accrue...).

    L'insuline, est-ce un traitement à vie ?
    Dans le diabète de type 1 : oui. Dans le type 2, cela peut être temporaire : intervention chirurgicale, infection sévère ou traitement à la cortisone déséquilibrant le diabète provisoirement. Dans les autres cas, le plus souvent, lorsqu'on y a recours, c'est que les autres moyens sont dépassés et il faut la maintenir (en attendant mieux).

    Si on refuse de se soigner quels sont les risques ?
    Ca ne risque pas de s'améliorer... Dans un scénario "catastrophe" : amaigrissement, fatigue, infection, apparition de complications (yeux, rein...).

    Peut-on devenir aveugle si on a du diabète ?

    Cela ne devrait pas car un suivi régulier de l'état des yeux permet de mettre en route un traitement (laser) évitant la cécité. De plus, on progresse dans les traitements pour équilibrer le diabète. Malheureusement, en France, encore 500 à 1000 nouveaux cas de cécités sont dénombrés par an à cause du diabète.

    Le diabète est-il un facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux ?
    Oui, avec surtout l'hypertension artérielle, puis le tabac et l'hypercholestérolémie.

    Quelles sont les précautions à prendre quand on est diabétique de type 2 et que l'on souhaite avoir un enfant ?

    En parler au médecin, arrêter les comprimés pour l'insuline transitoirement et équilibrer les glycémies au mieux pendant la période de la conception.

    A lire : Le diabète, Marc Popelier, collection "idées reçues" aux éditions Le Cavalier Bleu.

    http://www.linternaute.com/sante/maladies/chats/06/0611-diabete-popelier/diabete-popelier.shtml

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  • Choix alimentaires sains

    Au moment de votre diagnostic de diabète, avez-vous pensé : « Je ne pourrai plus jamais manger de sucré ? » Si oui, vous n’êtes pas seul. L’idée que le diabète vous oblige à « abandonner » vos aliments préférés peut vous bloquer et vous empêcher d’apprendre ce que sont les choix alimentaires sains.

    Heureusement, il est tout à fait acceptable d’inclure certains aliments sucrés dans un repas ou une collation santé. Le secret, c’est la modération. Le « régime alimentaire pour le diabète » est en fait une façon saine de manger pour tout le monde qui a le souci de sa santé. De nos jours, un bon repas consiste à équilibrer les quatre groupes alimentaires et à contrôler les portions.

    LE CHOIX DE VOS ALIMENTS
    Que vous soyez diabétique ou non, la meilleure approche pour bien vous nourrir est de suivre les Recommandations alimentaires pour la santé des Canadiennes et des Canadiens. Optez pour une variété d’aliments, comme l’indique le Guide alimentaire canadien pour manger sainement.

    Mangez plus souvent des céréales, du pain et d’autres produits à base de grains entiers, et plus de fruits et de légumes.

    • Choisissez des produits laitiers à faible teneur en gras, des viandes maigres et des aliments préparés avec peu ou pas de gras.
    • Parvenez à un poids santé en faisant de l’exercice et en mangeant sainement.

    Limitez votre consommation de sel, de caféine et d’alcool.

    TOUT EST DANS LES PORTIONS
    « Toute bonne chose, à l’excès, n’est pas nécessairement bonne. »  Pour limiter les quantités d’aliments sans en compromettre la variété, adoptez la méthode de l’assiette. Cette méthode simple vous aidera à équilibrer vos repas, où que vous soyez. Premièrement, divisez votre assiette en deux moitiés. Remplissez la première moitié de légumes, et préférablement de légumes de diverses couleurs. Ensuite, divisez l’autre moitié en deux, et remplissez un quart de pomme de terre, de riz, de pâtes ou de pain, et l’autre quart de viande. Ajoutez à votre assiette un fruit et un verre de lait, et le tour est joué : vous avez équilibré vos portions et votre repas.

    Manger sainement est bon pour tout le monde, mais c’est encore plus important pour les diabétiques.

    Conseils pour manger sainement

    • Prenez vos repas à intervalles réguliers tout au long de la journée, et ne laissez pas s’écouler plus de six heures entre les repas. Manger à intervalles réguliers vous aidera à contrôler votre glycémie.
    • Choisissez des aliments à faible teneur en gras. Optez pour les produits laitiers à faible teneur en gras et les viandes maigres, et limitez les graisses ajoutées telles que la margarine et le beurre.
    • Limitez votre consommation de sucre, de bonbons et de desserts.
    • L’indice glycémique permet de mesurer la hausse de votre glycémie lorsque vous mangez certains aliments. Si vous mangez des aliments ayant un indice glycémique faible, votre glycémie augmentera moins que si vous mangez des aliments ayant un indice glycémique élevé.
    • Choisissez plus souvent des aliments ayant un indice glycémique faible, et plutôt que des glucides raffinés. Optez pour des céréales de son, du pain de blé entier, des lentilles et des légumineuses, et des fruits et des légumes.
    • Si vous avez soif, buvez de l’eau ou des boissons gazeuses diète.

    Préparation de vos repas

    • Faites cuire vos aliments au four, grillez-les, bouillez-les, faites-les cuire à la vapeur ou au barbecue, ou braisez-les en utilisant une huile en aérosol.
    • Suggestion pour relever la saveur de vos repas : Utilisez des fines herbes fraîches ou séchées, de l’ail, de l’oignon, du vinaigre, des sauces fortes, du jus de citron, de la moutarde et des extraits de vanille et d’amande, sans oublier, bien sûr, les édulcorants artificiels.

    À PROPOS DES GRAISSES
    L’organisme a besoin d’un petit peu de graisses tous les jours. Elles font partie intégrante de notre régime alimentaire. En plus de nous fournir de l’énergie, les graisses sont une réserve d’énergie emmagasinée. Dans les aliments, on retrouve deux types de graisses : SATURÉES et INSATURÉES.

    • Les graisses saturées proviennent surtout de produits animaux, et sont solides à température de la pièce. Le gras de la viande, le lard, le beurre et le shortening solide sont des exemples de graisses saturées. Les huiles de palme et de noix de coco sont également des graisses saturées. Ce sont des types de graisses indésirables parce qu’elles ont tendance à faire monter le taux de cholestérol.
    • Les graisses insaturées sont liquides à température de la pièce et proviennent d’huiles végétales telles que l’huile d’arachide, d’olive, de maïs, de tournesol et de colza. Ces graisses sont bénéfiques parce qu’elles ont tendance à faire baisser le taux de cholestérol dans le sang, mais il n’en reste pas moins qu’il faut en limiter la consommation.
    • Lisez les étiquettes pour relever les graisses saturées et les acides gras trans. On retrouve les acides gras trans dans de nombreux aliments raffinés tels que les craquelins, les biscuits et les collations. Ne consommez pas plus de 20 g de graisses saturées et d’acides gras trans combinés.

    Méfiez-vous des produits qui contiennent des graisses cachées, telles que les viandes froides et la saucisse, les noix, les croustilles, les sauces, le lait entier et la crème.

    RÉDUISEZ LES GRAISSES

    • Enlevez tout le gras visible des viandes avant la cuisson et retirez la peau du poulet.
    • Choisissez des vinaigrettes légères et sans gras.
    • Pour la mayonnaise, choisissez les marques légères ou sans gras. Relevez vos salades à l’aide de fines herbes, de vinaigres et d’épices.

    Pour le LAIT et les produits LAITIERS

    • Utilisez du lait écrémé ou 1 %.
    • Optez pour les fromages à faible teneur en gras ou faits de lait écrémé (moins de 20 % de gras de beurre).
    • Achetez des yogourts sans gras sucrés à l’aspartame.
    • Mettez du lait à faible teneur en gras dans le café ou le thé. Évitez les succédanés de produits laitiers qui renferment de l’huile de noix de coco ou de palme.

    QUE DIRE DES ÉDULCORANTS?

    • Il est essentiel de maintenir un poids santé pour bien traiter le diabète. Pour maîtriser son poids et faire une meilleure utilisation des glucides, un moyen facile est d’utiliser un édulcorant n’ayant aucune calorie . Les édulcorants vous permettent d’apprécier vos aliments et boissons préférés tout en limitant votre consommation de glucides et de calories, ce qui vous aidera à contrôler votre glycémie. Ils se présentent sous une variété de formes de produits et peuvent être utilisés dans les boissons, sur les céréales, avec des fruits et dans la cuisson.
    • Attention aux sucres cachés contenus, entre autres, dans les céréales sucrées d’avance, certains analgésiques et les sirops contre la toux. Votre pharmacien peut vous aider à choisir les produits qui vous conviennent le mieux. Faites attention aux mots qui désignent le sucre. Limitez les produits contenant des mots qui se terminent par « -ose » (p. ex. dextrose) ou par « -ol » (p. ex. manitol), ainsi que les produits contenant du sucre, du miel ou de la mélasse.

    LISEZ LES ÉTIQUETTES
    Les règlements adoptés par Santé Canada en janvier 2003 stipulent que l’étiquetage nutritionnel est obligatoire pour la plupart des aliments. Lorsque vous savez lire une étiquette nutritionnelle, vous êtes en mesure de choisir des aliments sains, de déterminer vos portions, de contrôler les quantités de graisses et de sodium que vous consommez et de calculer les glucides et les calories. L’étiquetage nutritionnel, ainsi que l’aide de votre diététiste, sont d’importants outils qui vous aideront à faire des choix alimentaires éclairés pour vos repas et vos collations.

    Lisez le tableau d’information nutritionnelle qui se trouve sur l’emballage de vos aliments. Ce tableau vous dit ce qui constitue une portion, ainsi que le nombre de portions contenues dans un paquet ou une boîte de conserve. (Il est important de bien vérifier si vous mangez plus, moins ou autant qu’une portion indiquée sur l’emballage). Ce tableau indique également les calories et les éléments nutritifs (graisse, cholestérol, sodium, glucides et protéines) par portion. Vous y trouvez le % de la valeur quotidienne. Ce % se fonde sur un régime alimentaire de 2 000 calories par jour et représente le pourcentage des aliments nutritifs dont vous avez besoin chaque jour et qui est contenu dans une portion. Si vous suivez un régime alimentaire de plus ou moins 2 000 calories par jour, vous pouvez faire les ajustements nécessaires.

    AU RESTAURANT
    Même si vous avez le diabète, rien ne vous empêche d’aller au restaurant. Simplement, faites ce que vous feriez à la maison. Beaucoup de restaurants ont un menu comportant des choix qui sont bons pour la santé du cœur. Si vous avez des doutes, posez des questions sur les ingrédients et le mode de préparation. Si les portions sont trop grandes, partagez-les avec quelqu’un d’autre ou demandez d’apporter le reste avec vous. Évitez les aliments frits et pannés. Demandez que les sauces et les vinaigrettes vous soient servies à part pour que vous puissiez en contrôler la quantité.

    Lorsque vous allez au restaurant, vous mangez souvent un peu plus tard que d’habitude. Si vous prenez de l’insuline ou des comprimés pour le diabète, demandez à un membre de votre équipe soignante en diabète ce que vous devez faire lorsque l’heure du repas est plus tardive. Il est possible qu’en prenant une petite collation, votre glycémie reste constante même si vous prenez votre repas à une autre heure.

    ALCOOL
    Discutez avec un membre de votre équipe soignante en diabète de la consommation d’alcool. Selon les Lignes directrices de pratique clinique 2003 pour la prévention et le traitement du diabète au Canada, la consommation d’alcool recommandée pour les diabétiques est la même que pour tous les autres adultes, c’est-à-dire pas plus que deux verres réguliers par jour. (Pour les hommes, cela signifie moins de 14 verres standard par semaine et pour les femmes, moins de neuf verres standard par semaine).

    Lorsque vous prenez des quantités modérées d’alcool en mangeant, cela ne cause pas d’hypoglycémie (glycémie basse) ou d’hyperglycémie (glycémie élevée). On recommande de ne pas boire d’alcool si vous avez un taux élevé de triglycérides, une pression artérielle élevée, des problèmes de foie, que vous êtes enceinte ou que vous allaitez.

    Si vous buvez de l’alcool, prenez une collation. Chez les diabétiques de type 1, la consommation modérée d’alcool deux à trois heures après le repas du soir peut entraîner l’hypoglycémie le lendemain matin. L’alcool peut également masquer les symptômes habituels de l’hypoglycémie. Parlez avec vos éducateurs en diabète de la consommation sécuritaire d’alcool.

    Si vous prenez des médicaments, demandez à votre médecin ou votre pharmacien si vous pouvez boire de l’alcool en toute sécurité.

    Pour obtenir une évaluation nutritionnelle et savoir quels sont vos besoins nutritionnels particuliers, prenez rendez-vous avec votre diététiste dès aujourd’hui. Vous trouverez également des ressources utiles et de l’information nutritionnelle détaillée sur le site Web des Diététistes du Canada à l’adresse www.dietitians.ca.

    http://www.diabetescareguide.com/fr/healthyfoodchoices.html

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  • Pourquoi est-on diabétique ?

    «  Ma mère est diabétique, est-ce que je le serai aussi ?  », « Pourquoi ai-je le diabète, alors que personne d’autre dans ma famille n’en est atteint ? » Des questions de patients qui reviennent continuellement.
    C’est vrai, l’hérédité est un facteur de risque du diabète de type 2, mais la transmission familiale n’est pas systématique. «  Si je suis diabétique, est-ce parce que j’ai fait quelque chose de mal ? » A l’annonce de la maladie, un sentiment de culpabilité s’installe. L’environnement, notamment l’alimentation, sont sur le banc des accusés. Pas d’unique responsable : le diabète de type 2 est plutôt le fruit d’une interaction de l’environnement sur un fond d’hérédité. Une maladie qui concerne le monde entier. L’épidémie se chiffre en centaines de millions.

    Hérédité

    Oui, le diabète de type 2 est héréditaire, puisque 30 % des enfants dont les parents sont diabétiques de type 2 seront diabétiques à leur tour en vieillissant. D’ailleurs a priori, tous les membres d’une famille ont les mêmes risques : frères et sœurs, voire cousins et cousines quand il s’agit de grands-parents.

     

    Mais il n’y a probablement pas de gène du diabète de type 2. La maladie n’est pas un caractère qui se transmet de génération en génération, sur un gène spécifique. Depuis des dizaines d’années, aucune recherche n’a pu désigner le gène responsable du diabète de type 2. Il semblerait plutôt que la maladie soit multi-génique, c’est-à-dire que plusieurs gènes différents soient en cause dans la maladie. Tous les ascendants sont donc responsables de cette transmission, et pas plus le parent diabétique que celui qui n'est pas diabétique.
    Dans le processus de sécrétion d’insuline, des centaines de gènes sont impliqués. Le diabète de type 2 est sans doute la conséquence d’un dysfonctionnement de plusieurs d’entre eux.

    Est-ce la mère la plus responsable ?

    Puisque 40 % des enfants dont la mère est diabétique de type 2, ont des risques de développer cette maladie avec l’âge. (Le chiffre est inférieur quand seul le père est atteint.) Il y a donc une transmission maternelle, sans aucun doute. Certains diabétologues pensent que la grossesse joue un rôle important dans la transmission de la maladie, même si la mère n’est pas diabétique à ce moment-là.

    Si l’hérédité est prouvée, son mode d’action n’est pas encore bien connu. Quelle est la part des habitudes alimentaires familiales, la part de la génétique… ces questions sont encore en suspens.

     

     



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  • Prévention

    Elle passe par la lutte contre les facteurs de risque (tabac, obésité, alcool, sédentarité, etc…), la difficulté consistant à responsabiliser le patient sans toutefois le culpabiliser. Cette responsabilisation du patient passe par son éducation médicale, qui consiste à lui demander de consulter en cas d'aggravation de l'artériopathie ou d'une autre pathologie. Les conseils que le patient doit suivre sont les suivants :

    ·  Il est nécessaire de consulter quand la douleur devient importante pour une distance de plus en plus courte, quand le membre devient froid ou douloureux, quand il existe des douleurs du membre inférieur.

    ·  Il faut marcher suffisamment, c'est-à-dire trois fois par semaine 30 minutes par jour, et quand la douleur apparaît continuer à marcher et ne s'arrêter que quand elle devient insupportable.

    ·  Surveiller régulièrement les pieds, procéder à un lavage soigneux, un séchage essentiellement entre les orteils. Appliquer une crème hydratante quand la peau apparaît sèche.

    ·  Le patient doit consulter parfois même quand il n'a pas mal, même quand il n'existe pas de symptômes  touchant son membre inférieur atteint. C'est en particulier le cas quand il existe des douleurs dans la poitrine ou à l'effort ou au repos. C'est également le cas quand le patient est anormalement essoufflé, quand il présente des troubles de la vision, quand il rencontre des difficultés à mobiliser le membre, quand ces urines sont rouges, quand il présente un amaigrissement anormal.

    Définition

    Pathologie due à une atteinte artérielle touchant les membres inférieurs et aboutissant à une diminution voire à un arrêt de la circulation dans les artères concernées. Il s'agit du résultat de l'athérosclérose entre autres. Il existe d'autres facteurs de risque dans la survenue de cette pathologie : le tabac, le diabète (élévation du taux de sucre dans le sang), l'hypertension artérielle, les troubles lipidiques (augmentation des graisses dans le sang), l'obésité. 

    Le terme d'athérome était donné autrefois aux kystes sébacés dus à l'augmentation de la sécrétion du sébum (substance grasse sécrétée par les glandes sébacées, et dont le rôle est de protéger et de lubrifier la peau), cette sécrétion sébacée ressemblant à de la bouillie blanchâtre. Actuellement, le terme d'athérome artériel (qui n'a plus rien à voir avec le sébum) correspond à une atteinte d'une artère se caractérisant par le dépôt niveau de l'endothélium (tissu recouvrant l'intérieur de l'artère) de plaques jaunâtres constituées de dépôts lipidiques de cholestérol (variété du corps gras). Ces plaques sont visibles sur la paroi de l'artère où elles forment des taches de coloration blanchâtre voire jaunâtre, en relief par rapport au reste de l'artère qui est lisse. Ces plaques ont un diamètre variable pouvant aller de quelques mm à plusieurs centimètres. Ces petits amas graisseux sont susceptibles d'entraîner des micro-ulcérations (sortes de petites plaies) pouvant également se calcifier par dépôts de minéraux. Ce processus aboutit à l'athérosclérose qui correspond à une variété de durcissement de l'artère, accompagnée d'une modification de celle-ci et d'une prolifération des fibres musculaires lisses et de fibres de collagène (variété de protéines entrant dans la composition de certains tissus et participant à leur maintien).

    Il semble exister une relation étroite entre les cellules composant le tissu endothélial (couche de cellules tapissant l'intérieur de l'artère) et les protéines présentes dans le sang et servant à transporter le cholestérol (lipoprotéines : LDL). Interviendrait également une certaine catégorie de globules blancs appelés les monocytes, dont l'adhésion serait favorisée par le cholestérol sur la paroi interne des artères. La pénétration de ceux-ci à l'intérieur de l'intima (tunique interne) de l'artère et leur transformation en une autre catégorie de globules blancs (les macrophages) qui eux, assimileraient les supports de cholestérol (lipoprotéines), constituerait l'étape suivante. Enfin, le processus se terminerait par la transformation de ces éléments en cellules dites spumeuses (aspect de l'écume) à l'origine de l'athérome

    Causes

    On ne connaît pas avec exactitude la cause précise de l'apparition de l'athérome qui touche plus particulièrement l'homme que la femme. L'apparition de l'athérome semble être due à : Des facteurs génétiques (apparition d'une augmentation du taux de cholestérol dans le sang dans certaines familles : hypercholestérolémie familiale) La sédentarité Les règles hygiénodiététiques non respectées l'alcool, le tabac, le stress, l'alimentation riche en lipides (graisse). À signaler que certaines personnes présentant une hypercholestérolémie sanguine (augmentation du taux de cholestérol dans le sang) ne fabrique pas automatiquement de l'athérome, le diabète, l'hypertension artérielle (augmentation de la tension artérielle) les causes infectieuses (Chlamydia). Ce processus est toujours au centre d'une polémique.

    Symptômes

    Apparition d'une claudication artérielle se caractérisant par une douleur à type de crampe qui siège au mollet et qui est déclenchée par l'exercice. Ceci oblige le patient à s'arrêter. Cette douleur disparaît généralement une à trois minutes après l'arrêt de l'effort. Douleurs de décubitus (en position horizontale). Ce type de douleurs traduit une diminution très importante de la vascularisation. Elles apparaissent quelques minutes, quelques heures après que le patient se soit allongé et sont généralement améliorées quand il met ses jambes pendantes en dehors du lit. Quelquefois, l'artériopathie est découverte lors d'une consultation médicale pour autre chose que la douleur. C'est ainsi que l'auscultation des poumons chez un sujet diabétique, fumeur permet de mettre en évidence cette pathologie. Certains bilans faits systématiquement chez un patient (patient ayant présenté un accident vasculaire cérébral, malade cardiaque, etc...) permet également d'orienter le diagnostic vers une artériopathie des membres inférieurs. Plus tardivement, quand il existe des troubles trophiques (atteinte de la peau superficielle et profonde) à type d'ulcère artériel douloureux, il est mis en évidence une artériopathie des membres inférieurs. Dans ce cas, l'ischémie est totale et la peau située autour de l'ulcère est froide, pâle, présente une cyanose (coloration violette), surtout en position debout. Au stade ultime, on constate quelquefois une gangrène correspondant à la destruction totale des tissus intéressés par l'ischémie (absence de circulation sanguine). Chez quelques patients, l'artériopathie des membres inférieurs débute brutalement ou se traduit par un syndrome de Leriche (impuissance).

    Examen médical

    Les examens complémentaires utilisés pour mettre en évidence le diagnostic d'artériopathie des membres inférieurs font appel (pour les spécialistes) au stéthoscope doppler et au manchon de contre pression effectué au niveau des artères pédieuse et tibiale postérieure. Ces examens permettent, grâce aux rapports de la pression de la cheville sur la pression du membre supérieur, de calculer l'indice de pression artérielle distale. Cet indice est normal lorsqu'il est situé entre 0,9 et 1,3. C'est ainsi que pour un indice < 0,9 on peut poser le diagnostic d'artériopathie des membres inférieurs. Ce type d'examen autorise également le dépistage précoce de la maladie. L'échodoppler va permettre d'obtenir des renseignements pour le diagnostic et le traitement de cette pathologie. Le test de marche sur tapis roulant est réalisé au stade 2 (voir ci-dessus). Ce test va permettre d'évaluer ce qu'on appelle le périmètre de début de la claudication, c'est-à-dire le nombre de mètres à partir duquel apparaissent les symptômes. Ensuite, il détermine avec précision le périmètre maximal d'arrêt de la marche. Les mesures transcutanées de la pression d'oxygène (appelées TcPO2) sont effectuées aux stades 3 et 4 et permettent d'évaluer la gravité de la diminution de la circulation artérielle sur le tissu (ischémie tissulaire). L'artériographie des membres inférieurs est plus rarement effectuée que par le passé. Il existe, en effet un risque d'aggravation d'une insuffisance de la fonction rénale. C'est la raison pour laquelle elle est particulièrement utilisée pour effectuer un bilan juste avant un traitement lorsque le chirurgien décide de tenter une revascularisation en se fiant aux résultats obtenus à l'exploration par l'écho-doppler

    Evolution de la maladie

    L'artériopathie des membres inférieurs peut être le reflet d'une atteinte artérielle d'un autre organe et tout particulièrement du cœur, plus précisément de ses coronaires. Les artères cérébrales peuvent également être concernées. Au stade de claudication, l'évolution est péjorative : 30 % au bout de 5 ans, 50 % au bout de 10 ans et 70 % au bout de 15 ans.

    Diagnostic différentiel

    Au premier stade, cette maladie peut être confondue avec un rhumatisme de type arthrose du genou ou de la hanche, une anomalie de la voûte plantaire, une tendinite, etc… À ce stade, l'artériopathie des membres inférieurs peut également être prise pour une sciatique, un rétrécissement du canal lombaire, une faiblesse des membres inférieurs. Enfin, il peut s'agir d'une pathologie d'origine veineuse survenant après phlébite (constitution d'un caillot sanguin dans une veine à l'origine de son inflammation), un syndrome des loges, une endofibrose iliaque. Au stade 2, il peut s'agir d'une atteinte nerveuse diabétique, d'une compression d'une racine nerveuse entraînant une radiculalgie, d'une neuropathie sensorielle périphérique par carence en vitamine B12, par intoxication alcoolique, par intoxication médicamenteuse, de crampes nocturnes, d'une insuffisance veineuse, d'une maladie de Buerger, etc… Au stade 3, c'est-à-dire quand apparaissent les modifications anatomiques (troubles trophiques) de la peau avec ulcères entre autres, l'artériopathie des membres inférieurs peut être confondue avec une pathologie touchant les veines, la microcirculation (petite circulation) ou une atteinte neurologique à type de neuropathie.

     http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/arteriopathie-des-membres-inferieurs-578/diagnostic-differentiel.html

     

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