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    Questions fréquemment posées sur les pompes à insulines

     

    -1 La pompe à insuline remplace-t-elle les injections quotidiennes d'insuline ?

    Oui et non à la fois dans le sens où il n'est plus nécessaire de pratiquer les injections quotidiennes lorsque l'on est traité au moyen d'une pompe à insuline. Il faut cependant savoir qu'il ne s'agit pas du tout du même genre de traitement. La pompe ne requiert qu'un seul type d'insuline tant pour le traitement basal que pour les injections de bolus.

    -2 Tous les diabétiques peuvent-ils utiliser une pompe à insuline ?

    En général, ce sont les personnes ayant des difficultés à maintenir leur taux de glycémie dans les normes standard qui utilisent la pompe à insuline. Ces personnes étant atteintes de diabète instable, elles sont sujettes à trop d'hypoglycémies, hyperglycémies ou victimes d'acidocétoses. Il existe des personnes diabétiques n'ayant pas la possibilité de suivre un traitement par multi injections pour des raisons particulières. Ces personnes ainsi que les diabétiques souhaitant accroître leur traitement dans le but d'obtenir un meilleur contrôle de leur glycémie peuvent également utiliser une pompe à insuline.

    Cependant, de plus en plus d'enfants, même en bas âge, utilisent la pompe à insuline dans le sens où elle est moins contraignante que les injections multiples mais également parce que les jeunes enfants ne sont pas en mesure de gérer leur glycémie lorsqu'ils sont absents de leur domicile. Pour cette même raison, la pompe est généralement préréglée par les parents et elle ne demande pas d'intervention de l'enfant.

    De toute manière, il s'agit d'une décision qui doit être prise en accord avec le diabétologue afin de savoir si elle leur sera ou pas utile. La pompe à insuline et sa mise en application coûtent très cher à la sécurité sociale. Elle ne doit donc pas être placée pour satisfaire la curiosité d'une personne diabétique.

    -3 Comment fonctionne une pompe à insuline ?

    Une pompe fonctionne pratiquement de la même manière qu'un pancréas normal. A la différence des injections conventionnelles, une pompe débite un seul type d'insuline en continu, 24h sur 24,  Cet appareil fonctionne au moyen d'un  mini moteur, alimenté par une pile, qui débite  l’insuline contenue dans un réservoir situé à l’intérieur du boîtier.  Elle est reliée au corps au moyen d'une tubulure souple, appelée dispositif de perfusion.

    -4 Peut-on prendre un bain, une douche ou nager avec la pompe ?

    Si l'on dit que certaines pompes sont étanches, chose rare, le bon sens veut qu'elle soit débranchée avant d'aller dans l'eau. Ce matériel coûte suffisamment cher pour ne pas prendre des risques inutiles. De plus, elle est tellement facile à déconnecter du site d'injection qu'il faudrait être insouciant ou inconscient d'aller dans l'eau avec cet appareil.

    -5 Existe-t-il plusieurs sortes de cathéters ?

    Il existe des cathéters droits et obliques, souples ou rigides, d'une longueur de 6 et 9 mm. Les cathéters de 6 mm sont généralement utilisés chez les enfants ou encore les personnes très fines, voire maigres. Les tubulures reliant le site d'injection à la pompe existent également en différentes longueurs.

    -6 La mise en place du cathéter est-elle douloureuse ?

    D'une manière générale, non. L'on ne ressent pas davantage la piqûre qu'avec les injections traditionnelles. On peut toutefois ressentir une légère sensation de brûlure durant quelques heures.

    -7 A quels endroits peut-on insérer les cathéters ?

    Généralement à tous les endroits où l'on pratique les injections par seringue ou par stylo injecteur. Beaucoup d'individus optent pour le ventre. Personnellement, je choisi souvent la partie intérieure des cuisses. Le haut ou le bas du dos peuvent aussi être choisis comme site d'injection tout comme la partie haute des bras. Chaque personne a ses propres préférences. Il est fortement recommandé de changer souvent l'endroit d'insertion du cathéter afin de ne pas s'exposer à des démangeaisons, à des rougeurs et à des lypodystrophies.

    -8 Combien de temps peut-on garder le cathéter sur un site d'injection ?

    Cela dépend de la morphologie de l'individu, de la manière dont il transpire ainsi que d'autres paramètres personnels. Certaines personnes remplacent les cathéters au bout de quatre jours alors que d'autres ne le supportent que 3 jours. Des cathéters gardés trop longtemps sur le site d'injection peuvent engendrer des infections et/ou des lypodystrophies.

    -9 Peut-on utiliser plusieurs fois le même réservoir d'insuline ?

    Tout à fait, lorsqu'il est vide il suffit de le remplir mais il faut avoir auparavant conservé le piston fileté ainsi que la double aiguille afin de le réutiliser une seconde fois. Tout gaspillage est néfaste à notre environnement. Toutefois, il n'est pas recommandé de l'utiliser plus de deux fois dans le sens où l'on mélange ainsi des restes d'insuline avec de l'insuline fraîche lors des remplissages.

    -10 Peut-on espérer davantage de flexibilité et de souplesse avec le traitement par pompe ?

    Lorsqu'une personne diabétique est traitée au moyen d'une pompe à insuline, il lui est possible de stopper momentanément l'injection basale si elle pratique un sport ou exerce une activité physique quelconque. Bien qu'il soit conseillé de toujours adopter une certaine régularité dans la prise des repas et collations, ce moyen de traitement n'exige pas les impératifs de la thérapie conventionnelle. Il faut savoir qu'une injection d'insuline retard agit durant un long moment au cours duquel il n'est pas possible d'en stopper l'action, ce qui n'est pas le cas avec la pompe.

    -11 Comment programmer un débit basal ?

    Le débit basal peut être administré de manière régulière, sans variation. Il peut également être subdivisé en plusieurs périodes à débits variables afin de mieux couvrir les besoins en insuline propres à chaque individu. Il est aussi permis d'établir une tranche horaire ne comportant pas d'injection basale, dans des cas bien spécifiques. De plus, l'on peut aussi programmer des débits d'insuline basale différents selon les jours de la semaine au cours desquels on pratique une activité physique ou un sport.

    -12 La pompe est-elle plus précise que les injections conventionnelles ?

    Elle est plus précise dans le sens où elle permet de régler des débits basaux et des bolus par incréments de 0,1 unité mais des valeurs aussi faibles n'ont que très peu d'incidence sur la glycémie.

    -13 Que faire en cas de dysfonctionnement de la pompe ?

    Une personne diabétique traitée au moyen d'une pompe à insuline doit toujours avoir à portée de mains le ou les stylos injecteurs ainsi que des cartouches d'insuline rapide et NPH afin de palier à un éventuel problème engendré par la pompe à insuline. Il est impératif d'entrer le plus rapidement possible en contact avec le diabétologue afin qu'il détermine de quelle manière les injections multiples doivent être remises en application mais aussi pour déterminer comment solutionner le plus rapidement possible le problème survenu à la pompe.

    -14 Quid des lypodystrophies ?

    Lorsqu'elles sont hypertrophiques elles revêtent l'aspect d'une masse graisseuse située au niveau du lieu d'injection si celui-ci est trop fréquemment ou uniquement sollicité. Leur étiologie est mal connue; elles imposent un changement du lieu d'injection voire de l'insuline utilisée s'il s'agit d'hormones d'origine animale. Elles seraient exceptionnelles sous insuline humaine.

    Le traitement des lypodystrophies consiste, dans un premier temps, à varier le plus souvent possible le lieu d'injection. Les massages locaux prolongés peuvent jouer un rôle pour espérer leur disparition mais il faut savoir qu'un individu n'est pas l'autre. Certaines personnes diabétiques peuvent être gênées plus que d'autres par ces désagréments inesthétiques. Il n'est cependant pas encore prouvé qu'ils apparaissent davantage lors du traitement par pompe.

    La seule manière de faire totalement disparaître une grosse lypodystrophie consiste à enlever l'amas graisseux par une intervention chirurgicale.

    -15 Peut-on sauter un repas ou faire la grasse matinée lorsqu'on est traité au moyen d'une pompe ?

    Certaines personnes le prétendent mais cela n'engage qu'elles mêmes. Le seul moyen d'obtenir une glycémie stable est de respecter les heures des repas. Sans une alimentation équilibrée et une activité physique régulière il n'est quasiment pas possible de pouvoir obtenir un meilleur équilibre du diabète, qu'il soit traité au moyen de comprimés ou par un traitement à l'insuline.

    - 16 Est-il encore nécessaire de planifier à l'avance les activités sportives ?

    Ici également, certaines personnes prétendent qu'il n'est plus nécessaire d'anticiper les activités sportives en prétextant que l'on peut agir directement sur l'injection basale. Je considère cette affirmation comme étant inexacte et je m'explique au moyen d'un simple exemple :

    • Il est midi et je ne prévois pas d'activité sportive au cours de l'après-midi.

    • Je mange et j'injecte mon insuline en conséquence.

    • A 14 H, je décide d'effectuer une marche de 10Km. Où en est ma glycémie à ce moment précis ? Je dois donc la contrôler et agir en conséquence : prendre une collation ou, le cas échéant, effectuer un bolus supplémentaire.

    • Si au repas de midi j'avais planifié cette activité, j'aurais mangé et effectué le bolus en conséquence. Cela m'aurait exempté d'un contrôle à 14 H.

    D'autre part, tous les sportifs exerçant une activité physique régulière planifient leur emploi du temps en fonction de divers paramètres dont le diabète fait partie. Ils adaptent leurs quantités de nourriture et leurs injections d'insuline en conséquence.

     

    http://www.aywaille1.be/DIABETE/faq_pompe.htm 

     

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  • AUTO-SURVEILLANCE

    De la même manière que tout conducteur tient compte de l’état de la route, de l’âge du véhicule, de l’essence dans le réservoir le diabétique doit surveiller son alimentation, son apport en insuline, en fonction de son âge, de son diabète et du travail effectué.

    La connaissance du taux de sucre sanguin est nécessaire, pour ne pas perdre le contrôle du diabète. La lecture de la glycémie donne la situation présente, mais ne donne pas ou peu d’informations sur ce qui s’est passé 2 ou 3 heures avant, même si une glycémie normale laisse supposer une glycémie proche une ou deux heures plus tôt.

     PREMIÈRE RÈGLE, LA RÉGULARITÉ.

    Si les tests d’une semaine sont excellents, cela ne signifie pas qu’ils aient les mêmes valeurs la semaine suivante. Le diabétologue indique la fréquence et les heures pour effectuer les contrôles glycémiques. Ces règles sont variables d’un diabétique à l’autre.

    Ne pas se fier uniquement aux symptômes.

    Les symptômes à eux seuls ne sont pas un bon indicateur du taux de sucre sanguin, même si parfois le résultat supposé est confirmé par le test glycémique.

    Par exemple, le classique .mal de tête. peut avoir trois causes :

    -Un taux de sucre anormalement bas (hypoglycémie)

    -Un taux de sucre anormalement haut (hyperglycémie)

    -Un taux de sucre normal (le .mal de tête. que tout un chacun soigne parle classique cachet d’aspirine).

     Le seul moyen de connaître réellement son état est de contrôler le sucre dans le sang. La nuit une hypoglycémie ne réveille pas obligatoirement. Un test glycémique avant de s’endormir ou durant la nuit peut aider à le savoir.

    Pour éviter le malaise hypoglycémique grave ou pour ne pas manger plus que nécessaire, il est recommandé d’effectuer une glycémie et de ne pas se fier aux seuls symptômes.

    LE CONTRÔLE GLYCÉMIQUE : DES RÈGLES À RESPECTER

    Le prélèvement de la goutte de sang peut faire un peu mal, mais il existe plusieurs formes d’autopiqueurs avec généralement la possibilité de régler la profondeur de la piqûre au bout du doigt.

    Le bout du doigt (la pulpe) est très sensible, mieux vaut piquer sur le côté, il y a moins de terminaisons nerveuses et les vaisseaux sont aussi nombreux.

    N’utilisez jamais d’alcool ou un produit similaire pour désinfecter le doigt lors d’un contrôle glycémique cela peut fausser les réactions. Un lavage des mains est suffisant.

    Le lavage des mains est important. De simples traces d’aliments ou de boissons peuvent fausser le résultat. Si le sang arrive mal après la piqûre, il peut être judicieux de se laver les mains à l’eau chaude pour activer la circulation au bout des doigts : la goutte de sang sortira plus facilement. Il faut que la peau des mains soit bien sèche lorsque la goutte se forme, sinon elle risque de couler et d’être difficile à déposer sur la bandelette. Essuyez-vous le bout du doigt si celui-ci est moite par la transpiration.

    Quelle que soit la marque de la bandelette, le temps de réaction est indiqué pour chaque fabricant. Les différents flacons de bandelettes ont des dates d’expiration, qu’il vaut mieux respecter. A toute ouverture d’un nouveau flacon de bandelettes, il est judicieux d’écrire la date sur le flacon, comme cela vous permet de vérifier l’ancienneté du flacon dont vous vous servez par exemple dans un lieu que vous fréquentez moins souvent. La plupart des fabricants recommandent de ne plus utiliser les bandelettes d’un flacon qui a été ouvert au-delà de 3 mois.

    Ne pas barbouiller la bandelette avec le sang, cela fausse les résultats.

    Conserver toujours les bandelettes dans le flacon. Par exemple, ne pas les placer avec le lecteur glycémique sans conditionnement. Le flacon doit toujours être correctement fermé car les bandelettes s’altèrent à l’humidité.

    Certaines bandelettes existent sous emballage individuel en aluminium. Pour la plupart des lecteurs, il est judicieux d’effectuer un calibrage régulièrement, avec les solutions données par le fabricant. Les erreurs les plus communes (fenêtre sale, pas de calibrage...) correspondent toujours à un entretien défectueux.

    Les résultats d’un lecteur sont exprimés le plus souvent en mg/dl (100 mg/dl correspondent à 1 gramme/litre ). Certains lecteurs peuvent exprimer leurs résultats en millimoles par litre (unité internationale). 1 gramme /litre correspond à 5,5 mmol/litre. La précision d’un lecteur en parfait état de fonctionnement, en utilisant une technique irréprochable est de + ou - 10 % à 15%. Une glycémie à 120 mg correspond à une glycémie réelle entre 108 et 132 mg/dl et on peut considérer la précision suffisante entre 100 et 140 mg (les lecteurs de glycémie ne sont donc pas des outils de diagnostic mais des outils de surveillance).

    Lorsque qu’un lecteur donne le résultat .HI. (high), cela signifie un taux de sucre très élevé, à l’inverse la mention .Lo. (low) signifie un taux très bas. Beaucoup de fabricants proposent maintenant des logiciels informatiques permettant de lire les mémoires des lecteurs et d’obtenir des courbes tenant compte de l’heure et du jour. De même les moyennes sur 1 semaine ou plus peuvent être obtenues.

    LE CARNET DE SURVEILLANCE

    Bien tenu, il permet par une simple consultation de déterminer la meilleure attitude à adopter. Ce n’est pas .un carnet de notes. mais un outil qui vous permettra de mieux gérer (le soin) de votre diabète. Il permet de noter les doses d’insuline effectuées et les glycémies en fonction de l’heure à laquelle elles sont réalisées, donc en fonction de l’insuline qui agit à ce moment. Vous pouvez noter l’heure, la durée des activités physiques ou sportives, les hypoglycémies que vous avez ou que votre entourage a observé. C’est le carnet de bord indispensable à une bonne navigation. Lorsqu’une glycémie est de façon inexplicable élevée ou basse, notez le sur votre carnet par exemple par un point d’interrogation. Vous pouvez faire une synthèse de vos résultats toutes les 2 semaines en relisant vos colonnes de glycémies du matin, du midi, du dîner et du coucher, et en calculant le nombre de glycémies trop basses, trop hautes ou dans la cible que vous avez fixée avec votre diabétologue. Cette synthèse vous permettra de mieux adapter vos doses d’insuline entre les consultations et d’être mieux armé pour avoir une bonne consultation.

    LA SURVEILLANCE DES URINES

    Le rein est un organe qui a souvent été associé au diabète. Lorsque le taux de sucre monte trop haut dans le sang, le glucose est éliminé dans les urines. A partir d’une glycémie d’environ 180 mg/dl le sucre passe dans les urines. Lorsque le taux de glucose sanguin dépasse cette limite, l’excès de sucre passe dans les urines. Plus l’excès est important, plus le sucre éliminé dans les urines est important. Le niveau auquel le sucre passe dans les urines est appelé .seuil rénal.. Pour la majorité des personnes il se situe aux alentours de 1,8 grammes par litre (180 mg/dl). Des situations spécifiques peuvent le modifier (ex : il baisse durant la grossesse ; il augmente avec l’âge).

    Dans un diabète mal équilibré, lorsque le taux de sucre dans le sang est trop élevé, l’excès passe dans les urines. De même, lorsque le sang contient de l’acétone, elle est éliminée par les urines comme un déchet. Il existe plusieurs bandelettes qui permettent de tester le sucre dans les urines en même temps que l’acétone. Un flacon conservé dans vos toilettes est un complément de surveillance. Il est utile de vérifier l’acétone lorsque vous avez noté des glycé- mies très élevées, cela peut vous amener à ajuster le traitement. Avec un bon équilibre, il ne doit pas y avoir de sucre dans les urines.

    De nouveaux lecteurs permettent la détection de corps cétoniques directement dans le sang. Cette technique sera probablement amenée à l’avenir à remplacer la mesure dans les urines.

    HÉMOGLOBINE GLYQUÉE (HBA1C)

    C’est un examen dont le résultat permet de juger l’équilibre glycémique pendant environ les 3 mois qui précèdent la prise de sang. Il indique le risque de complications à long terme. Il est à lier avec la lecture et l’interprétation de votre carnet de surveillance.

     L’hémoglobine est présente dans les globules rouges du sang. Elle transporte l’oxygène dans tout l’organisme. Comme plusieurs protéines, elle se lie avec le glucose. Plus la glycémie est élevée, plus il y a de glucose lié avec l’hémoglobine. Les globules rouges vivent environ 100 jours. Le pourcentage d’hémoglobine glyquée (c’est-à-dire liée avec le sucre) ou HbA1C est fonction de l’équilibre glycémique durant une période de 2 mois environ.

    Le résultat de cet examen sera à regarder avec attention. Vous avez une vision globale de votre équilibre durant les deux mois précédents. C’est plus que la moyenne arithmétique de vos glycémies, même si le lien est fort avec cette moyenne, car l’hémoglobine glyquée est le reflet global de l’équilibre.

    L.HbA1C est un bon indicateur du .sucrage. de notre organisme et donc du risque de complications diabétique (oeil, rein, jambes ...) à long terme. Plus l.HbA1C est proche de la normale, plus le risque de développer des complications du diabète est faible. L’objectif est d’atteindre une HbAlc inférieure à 7 % pour une normale d’HbAlc comprise entre 4 et 6 % chez le non diabétique.

     
    http://www.afd.asso.fr/Vivreaveclediabète/Autosurveillance/tabid/68/Default.aspx

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  • Le pied diabétique: mieux vaut prévenir que guérir

    Cécité, insuffisance rénale, accident vasculaire cérébral et infarctus du myocard, telles sont les conséquences les plus dramatiques et les plus redoutables d'un diabète non traité. Mais d'autres conséquences à long terme, comme le pied diabétique, justifient largement que l'on prenne cette maladie sournoise au sérieux.

    Un taux excessif de sucre dans le sang entraîne des lésions des vaisseaux sanguins de l'organisme, lésions qui ont elles-mêmes de graves conséquences au niveau des extrémités. Les pieds, avant tout, ne sont plus correctement irrigués, ce qui aboutit à une nécrose des tissus ainsi qu'à des lésions nerveuses.

    Des lésions redoutées à long terme

    Dans le cas du pied diabétique, dont sont atteintes 20 à 30% des personnes souffrant de diabète, on distingue deux formes différentes. D'une part, à la suite de l'irrigation déficiente persistant depuis de longues années, les nerfs ont subi des lésions. Le pied devient insensible; les malades, ne ressentant plus les blessures qu'ils s'occasionnent, courent le risque de voir se développer des infections redoutables. Les plaies ainsi causées ne cicatrisent pratiquement plus et, en cas de lésion grave des tissus, il faut recourir à l'amputation du pied atteint. Ce pied diabétique, dit "neuropathique", s'annonce par différents symptômes: sécheresse inhabituelle de la peau, sensibilité réduite, ulcères ou cals aux pieds, mais pieds chauds avec pouls perceptible.

    D'autre part, l'irrigation insuffisante peut entraîner des troubles douloureux. Dans ce cas, les pieds sont pâles, bleuâtres et froids. Les blessures sont extrêmement douloureuses, les pieds et les mains font mal au moindre contact. En cas de pied ischémique ou gangréneux, la sensibilité reste toutefois préservée.

    Importance des soins et de contrôles réguliers

    Le fait que de nombreuses personnes souffrant de diabète de type 2 soient déjà d'un âge avancé aggrave encore le problème. Avec leur vue qui faiblit et leur mobilité réduite, seule l'odeur leur signale souvent les plaies qu'elles présentent au niveau des pieds. C'est pourquoi il est indispensable que le patient lui-même ou toute autre personne procède à un examen régulier des pieds à la recherche de plaies éventuelles. Pour examiner la plante des pieds, un miroir à main peut, par exemple, s'avérer utile. Des soins appropriés préviennent une aggravation de l'état: outre la toilette quotidienne des pieds avec de l'eau tiède et un savon doux, il convient d'appliquer ensuite une crème hydratante. En cas de sensibilité des pieds amoindrie, il faut impérativement veiller à la température de l'eau. afin d'éviter les brûlures. Dans ces situations, les ciseaux à ongles sont également prohibés; une lime à ongles rend aussi de bons services pour raccourcir les ongles des pieds.

    Abaisser précocement la glycémie

    Il est possible d'éviter les conséquences graves d'un diabète non traité. Si la maladie est diagnostiquée à un stade précoce, il suffit souvent que le patient réduise son poids et fasse davantage d'exercice physique pour ramener la glycémie à des valeurs normales. Si une adaptation des habitudes alimentaires et de l'activité physique ne suffit pas, il faut recourir à des médicaments abaissant le taux de sucre dans le sang.

    Certes, les diabétiques ont une espérance de vie moindre, mais un traitement ciblé peut nettement augmenter cette dernière. Un traitement approprié abaisse de 15% le risque de décéder d'un accident vasculaire cérébral, de 16% le risque d'infarctus du myocarde, et même de 25% celui de lésions des petits vaisseaux sanguins (yeux, reins). Il vaut donc la peine de faire contrôler régulièrement sa glycémie.

    Dr Ursula Pfister pour le DOSSIER SANTÉ
    http://www.interpharma.ch/fr/doc/Le_pied_diabetique.doc

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  • MAÎTRISE - HTA et diabète

    Date de dernière mise à jour : 28 nov. 2008

    Diabète & hypertension attention, liaison dangereuse

    L’association hypertension artérielle et diabète est particulièrement dangereuse, avec un risque élevé de complications cardiovasculaires mais peut aussi toucher les yeux et les reins. Cette situation n’est pas rare et le taux d’hypertension est de 1,5 à 3 fois plus élevé chez les patients diabétiques. Comme des chiffres tensionnels trop élevés, une hausse de la glycémie (voir encadré) peut passer inaperçue pendant plusieurs années ; d’où l’importance d’un contrôle régulier du taux de sucre sanguin, au même titre que le contrôle de la pression artérielle systématique lors de chaque consultation chez le médecin.

    Quelle stratégie de prise en charge ?

    Pour un patient hypertendu diabétique, l’objectif sera double : contrôler la pression artérielle et contrôler la glycémie.

    C’est pourquoi, la prise en charge non médicamenteuse garde une place primordiale à toutes les étapes du traitement.

    Au programme :

    • Une alimentation équilibrée avec une réduction des boissons alcoolisées et des graisses.
    • Une activité physique régulière, prolongée et d’intensité modérée.

    REPÈRES

    Le diabète correspond à une élévation chronique du taux de sucre (glycémie) dans le sang. Il concerne aujourd’hui près de 2 millions de personnes en France. On distingue 2 types de diabète :

    Diabète de type 1 ou “insulinodépendant” : 10 % à 15 % des cas
    Il se déclenche le plus souvent avant l’âge de 20 ans.

    Diabète de type 2 ou “non insulinodépendant” : 85 % à 90 % des cas
    Il apparaît le plus souvent après 50 ans.
    Ce type de diabète est en forte progression, notamment du fait du vieillissement global de la population, de la sédentarisation et de la prévalence croissante de l’obésité dans les populations des pays industrialisés.

    Principaux paramètres de suivi du patient hypertendu diabétique

    • Dosage glycémique.
    • Contrôle de la Pression Artérielle (PA).
    • Examen du fond de l’oeil : recherche d’une atteinte oculaire.
    • Dosage de la microalbuminurie : recherche de complications rénales.

    Bibliographie :
    Stévenin C., Ecomard M.A., Huber D. et al. Hypertension artérielle et diabète.
    Diabétologie et facteurs de risque. 2002; 69 : 194-98.
    HAS. Prise en charge des patients adultes atteints d’hypertension artérielle essentielle. Actualisation 2005.
    Grimaldi A. Guide pratique du diabète. 2e édition. Éditions MMI. 2001


    http://www.programme-pharaon.fr/maitrise/hta_et_diabete.htm
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  • Par Maryse Poirier, Diététiste.

    Manger est un des plaisirs de la vie. S'alimenter sainement et obtenir un bon contrôle du diabète peut représenter tout un défi pour certaines personnes. On doit souvent apporter des modifications quelquefois importantes à nos habitudes alimentaires acquises au fil des années

    On a de meilleures chances de réussir en changeant graduellement nos choix alimentaires que de vouloir tout changer trop vite

    Tout d'abord, il est préférable d'éviter les sources de sucre concentré tels que les sucres blanc et brun, le miel, les produits de l'érable, les biscuits sucrés... Lors de votre prochaine visite chez votre diététiste, vous pouvez lui demander si une faible quantité de sucre pourrait vous être permise à l'occasion

    Les repas doivent être balancés en étant composés d'aliments provenant de chacun des groupes alimentaires. Les groupes des produits céréaliers (féculents), des fruits et du lait fournissent des glucides (sucres), alors ils influencent la glycémie (taux de sucre). Il est alors important que la quantité de ces aliments soit la même d'un jour à l'autre et ce, pour chacun des repas. Votre diététiste vous remettra un plan alimentaire basé sur un système d'échange, il faudra bien le comprendre et le respecter

    Vous devez consommer vos repas et collations à des heures régulières toujours pour permettre un contrôle optimal

    Par la suite, il sera important de réduire votre consommation de matières grasses. Celles-ci apportent beaucoup de calories et favorisent un gain de poids. De plus, elles sont associées à un plus grand risque de maladies cardio-vasculaires

    Voyons ensemble des suggestions visant à réduire les gras alimentaires :

    • En préférant les viandes maigres (sans gras apparent), volaille (sans peau, etc...) et les poissons
    • En adoptant des méthodes de cuisson sans gras, au four, au gril, poêle anti-adhésive, micro-ondes, etc...
    • En préférant les produits laitiers à faible teneur en gras : . lait écrémé, 1 ou 2% . fromage à 20% et moins de gras . yogourt à 2% et moins de gras
    • En diminuant du 1/3 la quantité de gras demandé dans les recettes (beurre, margarine, huile).
    • Ou encore en utilisant les huiles végétales à haut % de gras monoinsaturés en particulier pour la cuisson comme :
      1. les huiles d'olive : Bertolli, Pastène, Orphée
      2. l'huile de canola
    • En utilisant de préférence les huiles végétales à haut % de gras polyinsaturés, par exemple :
      1. les huiles de carthame
      2. les huiles de tournesol
      3. les huiles de maïs
      4. les huiles de soya
    • Choisir une margarine molle faite à partir des huiles végétales citées plus haut, chercher l'inscription "non hydrogénée" sur le contenant.

    De plus, les fibres aident à régulariser la fonction intestinale et on a également des raisons de croire qu'elles contribuent à réduire le taux de cholestérol dans le sang.

    Où retrouve-t-on les fibres?

    1. En choisissant des produits à grains entiers (pain, céréales, riz, pâtes alimentaires). Ils ont tellement plus de goût!
    2. En consommant davantage de fruits frais et de légumes de préférence crus.
    3. En incluant à l'occasion des légumineuses pour remplacer les repas de viande.

    Un autre pas de plus vers le succès... saler légèrement! Le sel attire l'eau dans nos vaisseaux sanguins. Ce qui accroît le volume de sang circulant. Ceci peut entraîner l'hypertension artérielle et accroître le travail du coeur. Il faut donc apprendre à ~user~ du sel avec modération. Oui, mais comment?

    1. En diminuant la quantité de sel demandée dans les recettes.
    2. En surveillant notre consommation de certains condiments tels : ketchup, sauce soya, cornichons, bases de bouillon de soupe, moutarde préparée.
    3. Consommer des légumes frais ou congelés au lieu de ceux en conserve.
    4. En remplaçant le sel par de la poudre d'ail ou d'oignon, des graines de céleri, des fines herbes, du jus de citron.

    Plusieurs conseils ~viennent~ de vous être donnés pour favoriser une alimentation équilibrée. Malgré tout, vous devez comprendre qu'il est important de rencontrer une diététiste puisque le régime doit être établi selon les besoins spécifiques de chaque diabétique. Elle tiendra compte de votre âge, de la masse corporelle et la taille, le sexe, votre niveau d'activité physique, de vos habitudes alimentaires, de la médication prescrite s'il y a lieu et également des conditions médicales associées telles l'hypertension et les maladies cardio-vasculaires.

    Vous ~savez~ l'atteinte et le maintien d'un poids désirable ou un poids-santé permettra de mieux contrôler ses glycémies. En perdant un surplus de poids, le diabète sera mieux équilibré et avec une quantité moindre de médicaments habituellement. Vous pourrez, avec l'aide de la diététiste, connaître votre poids santé, et également vous fixer des objectifs de perte de poids réalistes si votre poids est trop élevé.

    http://www.chbc.qc.ca/diabete/Alimentation/default.htm
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  • L'insulinorésistance


    Insulinosensibilité / Insulinorésistance

    L'insuline a plusieurs actions :
    • sa présence dans le sang permet l'entrée du sucre dans les cellules de l'organisme,
    • son augmentation dans le sang favorise le stockage du sucre dans le foie, les muscles et le tissu graisseux,
    • sa diminution dans le sang favorise la libération de sucre par le foie.

    Le déficit en insuline est donc un facteur d'hyperglycémie.

    Mais il existe un autre facteur d'hyperglycémie, notamment chez le diabétique de type 2, qui est une moindre sensibilité des cellules vis à vis de l'insuline.

    Cette notion d'insulinosensibilité signifie simplement qu'un même niveau d'insuline aura :
    • un effet normal si la sensibilité des cellules pour l'insuline est normale,
    • et un effet moindre si la sensibilité des cellules pour l'insuline est faible.

    Pour exprimer cela, on peut aussi parler d'insulinorésistance :
    • s'il y a insulinorésistance, l'insuline aura moins d'effet,
    • tandis que s'il n'y a pas d'insulinorésistance, l'insuline aura son effet habituel.

    L'excès de poids, une alimentation riche en graisses, et l'absence d'activité physique, augmentent l'insulinorésistance.

    Une infection (grippe, bronchite, angine...) ou une autre affection aiguë (infarctus du myocarde récent, accident vasculaire cérébral récent...) ou chronique (rhumatisme inflammatoire...) ou encore une intervention chirurgicale, un traumatisme ... augmentent également l'insulinorésistance.

    On parle d'insulinorésistance hépatique quand le foie est devenu moins sensible à l'insuline (la conséquence est essentiellement une glycémie élevée due à une libération hépatique excessive de sucre dans l'intervalle des repas et la nuit), et d'insulinorésistance périphérique quand les muscles et le tissu graisseux sont devenus moins sensibles à l'insuline (la conséquence est essentiellement des glycémies postprandiales élevées dues à une difficulté d'entrée du glucose dans les muscles et le tissu graisseux après les repas). Les insulinorésistances hépatique et périphérique vont généralement de pair, mais l'une peut être nettement plus accentuée que l'autre.

     
     

    L'excès de poids, une alimentation riche en graisses, et l'absence d'activité physique, augmentent l'insulinorésistance


     

    L'effet des comprimés ou de l'insuline n'est pas le même chez out le monde


     

    L'effet des comprimés ou de l'insuline peut changer selon les circonstances


     


    Comment apprécier l'insulinorésistance ?

    Il existe des moyens sophistiqués pour mesurer l'insulinorésistance (clamp euglycémique hyperinsulinique au moyen d'un pancréas artificiel par exemple) mais le contexte et les examens biologiques courants peuvent fournir une première approche.

    Contexte

    Nous l'avons vu, une maladie aiguë ou chronique est de nature à majorer l'insulinorésistance. Dans ce cas, tout se passe comme si l'insuline devenait moins efficace, et il peut être nécessaire de majorer le nombre de comprimés chez les diabétiques de type 2, voire d'utiliser transitoirement de l'insuline le temps que l'affection aiguë ait disparu, ou de majorer les doses d'insuline chez les diabétiques insulinotraités.

    Un excès de poids est également de nature à majorer l'insulinorésistance, et c'est pour cette raison qu'un amaigrissement lorsque le poids est excessif permet très souvent d'obtenir une bien meilleure efficacité du traitement.

    Tous les excès de poids ne s'accompagnent pas du même degré d'insulinorésistance. Il y a schématiquement deux types d'excès de poids, ou d'obésité, selon la répartition des graisses.

    Pour apprécier la répartition des graisses, on mesure le tour de taille et le tour de hanche avec un mètre de couturière, et on parle :
    • de répartition «androïde» (c'est la répartition habituelle des graisses chez l'homme) si le rapport taille/hanche est supérieur à 0,95 chez l'homme ou supérieur à 0,80 chez la femme,
    • de répartition «gynoïde» (c'est la répartition habituelle des graisses chez la femme) si le rapport taille/hanche est inférieur à 0,95 chez l'homme ou inférieur à 0,80 chez la femme.

    Plus simplement, on peut aussi ne mesurer que le tour de taille, et dans ce cas il y a répartition androïde, si le tour de taille est supérieur à 100 cm chez l'homme ou supérieur à 90 cm chez la femme.

    La répartition androïde, appelée parfois aussi androgénique, traduit la présence de graisse dans l'abdomen autour des organes, tandis que la répartition gynoïde traduit la présence de graisse sous la peau, habituellement prédominante à la moitié inférieure du corps, beaucoup plus que dans l'abdomen autour des organes.

    Une répartition androïde est un élément important en faveur de l'existence d'une insulinorésistance, et est aussi un marqueur d'un risque plus important d'hypertension artérielle et de complications cardiovasculaires.

    Autrement dit, si le tour de taille est supérieur à 100 cm chez l'homme ou supérieur à 90 cm chez la femme, il y a un risque plus important de survenue d'un diabète, ainsi que de risques d'hypertension artérielle et de complications cardiovasculaires.

     

    Un tour de taille supérieur à 100 cm chez l'homme, ou supérieur à 90 cm chez la femme, est un facteur de risque de diabète et un marqueur du risque cardiovasculaire


     


    Autosurveillance glycémique

    Etant donné que le rôle du foie, et celui des muscles et du tissu graisseux, ne sont pas les mêmes dans la régulation de la glycémie (stockage et libération de sucre pour le foie, stockage de sucre pour les muscles et le tissu graisseux, rôle des muscles et du tissu graisseux plus important que celui du foie dans le stockage du sucre après repas) il est tentant d'utiliser le profil glycémique des journées, que l'on peut obtenir en mesurant la glycémie avant les repas et 1h30 après les repas, pour évaluer l'insulinorésistance :
    • une différence glycémique très importante entre les glycémies avant repas et les glycémies après repas, est en faveur d'une insulinorésistance périphérique prédominante,
    • une différence glycémique faible entre les glycémies avant repas et les glycémies après repas, est en faveur d'un faible niveau d'insulinorésistance périphérique,
    • le contraste entre des glycémies à jeun nettement plus élevées que les glycémies avant le repas du soir, est en faveur d'une d'un faible niveau d'insulinorésistance périphérique associée à un niveau élevé d'insulinorésistance hépatique.

    Il n'est cependant pas toujours aisé d'obtenir un jugement fiable car :
    • les repas n'étant pas identiques chaque jour, l'examen des glycémies doit porter sur plusieurs semaines pour permettre une conclusion,
    • l'activité physique (qui fait baisser la glycémie) n'est pas non plus identique chaque jour,
    • chez tout le monde, l'insulinorésistance diminue pendant la journée : elle est la plus importante le matin, et la plus faible le soir, ce qui peut également s'exprimer des deux façons suivantes :
    - l'insuline a moins d'effet dans la matinée qu'en fin d'après-midi,
    - un même petit déjeuner est beaucoup plus hyperglycémiant lorsqu'il est pris le matin que lorsqu'il est pris comme repas du soir.

    Néanmoins, si l'alimentation est équilibrée, si l'activité physique est similaire chaque jour, et si les valeurs des glycémies sont voisines chaque jour aux mêmes heures :
    • une glycémie à jeun élevée qui s'abaisse progressivement dans la journée (7h > 12h > 18h) avec des montées glycémiques 1h30 après repas qui sont peu importantes (différence glycémique inférieure à 0,60 g/l) est en faveur d'une insulinorésistance hépatique prédominante,
    • une glycémie à jeun modérément élevée qui augmente progressivement dans la journée (7h < 12h < 18h) à la faveur de montées glycémiques 1h30 après repas qui sont importantes (différence glycémique supérieure à 0,60 g/l) est en faveur d'une insulinorésistance périphérique prédominante.

    Hémoglobine glyquée (HbA1c)

    Comme les glycémies à jeun sont beaucoup plus stables et plus reproductibles que les glycémies dans la journée (sauf en cas de diabète de type 1 instable), et que l'hémoglobine glyquée est le témoin de la moyenne des glycémies, minute après minute, au cours des deux mois précédant l'analyse, la confrontation de la glycémie à jeun et de l'hémoglobine glyquée peut fournir une indication, si l'alimentation est équilibrée :
    • une glycémie à jeun élevée contrastant avec une hémoglobine glyquée faiblement élevée est en faveur de glycémies qui s'élèvent peu après les repas, et donc d'une faible insulinorésistance périphérique, associée à une insulinorésistance hépatique prédominante responsable de l'hyperglycémie à jeun,
    • une glycémie à jeun modérément élevée contrastant avec une hémoglobine glyquée «trop élevée pour la glycémie à jeun» est en faveur de glycémies élevées après les repas, et donc d'une insulinorésistance périphérique prédominante, ceci sous réserve bien entendu, que l'alimentation soit équilibrée (une alimentation non équilibrée conduit à de fortes glycémies après repas, quel que soit le niveau d'insulinorésistance).


    Pourquoi apprécier l'insulinorésistance ?

    En ce qui concerne le traitement

    • En cas d'excès de poids, surtout à répartition androïde, on ne peut espérer maîtriser au mieux le diabète que par une réduction de l'excès de poids qui doit être l'objectif numéro un du traitement. Les médicaments qui abaissent l'insulinorésistance seront bien sûr utilisés, mais ils auront d'autant moins d'effet que l'insulinorésistance est entretenue par l'excès de poids, et bien souvent perdre «seulement quelques kilos» améliore déjà l'effet des médicaments.

    • L'activité physique diminue l'insulinorésistance, et ici également bouger améliore souvent significativement l'effet des médicaments.

    • Chez les diabétiques de type 2, les degrés d'insulinorésistances hépatique et périphérique interviennent pour une bonne part dans profil glycémique dans la journée, et si le diabète n'est pas maîtrisé la suite du traitement dépend de ce profil glycémique : action sur l'alimentation et/ou l'activité physique et/ou médicaments augmentant l'insulinosécrétion ou diminuant l'insulinorésistance et/ou traitement mixte avec de l'insuline lente en soirée (pour maîtriser les glycémies à jeun) combinée à des comprimés dans la journée (pour maîtriser les glycémies pendant la journée) et/ou plusieurs injections d'insuline associées ou non à des médicaments diminuant l'insulinorésistance.

    En ce qui concerne la surveillance

    • Etant donné que l'insulinorésistance est susceptible d'être accentuée par les circonstances (infection, affection aiguë, poussée d'une affection chronique, traumatisme ...) l'autosurveillance doit être accentuée dans ces circonstances afin de savoir si et quand il faut adapter le traitement à ces circonstances (majoration du nombre de comprimés et/ou utilisation transitoire d'insuline le temps que l'affection aiguë ait disparu, ou majoration des doses d'insuline chez les diabétiques insulinotraités).

    • Par ailleurs, comme l'insulinorésistance est un facteur de risque d'hypertension artérielle et de complications cardiovasculaires, s'il existe une insulinorésistance le dépistage de ces complications doit être plus attentif.

      

    L'effet des comprimés ou de l'insuline peut changer selon les circonstances

    En cas d'événement inhabituel, la surveillance glycémique doit être intensifiée pour adapter le traitement


      
     

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