• Faites parler les étiquettes !

    Faites parler les étiquettes !

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    Calories, protéines, glucides, lipides... Ces données, présentes sur l'étiquette nutritionnelle de la plupart des produits alimentaires, représentent une mine d'informations pour le consommateur. Nous vous proposons quatre exemples concrets pour vous aider à les déchiffrer.

     

    En quoi cette crème allégée est-elle différente d'une crème normale ? Mon en-cas de 11 heures est-il si anodin, d'un point de vue calorique ? Pourquoi ce pain d'épice est-il plus cher que celui-ci ? Est-il de meilleure qualité ?

    Ces questions, nous nous les posons parfois, devant un rayon de supermarché ou au petit-déjeuner, en lisant distraitement l'emballage du paquet de céréales... Les étiquettes nutritionnelles sont là pour y répondre. Les informations qu'elles donnent permettent de comparer deux produits, d'acheter en étant mieux informé, d'adapter une partie de l'alimentation à son état de santé ou d'éviter de se laisser influencer par une image, un nom de produit ou un emballage donnant une impression biaisée des caractéristiques du contenu. Sans excès de zèle ! Vous êtes en bonne santé ? Inutile de perdre le sommeil à déchiffrer les étiquettes... L'idée ? Mieux comprendre ce que nous mangeons...

    « Il est important de savoir ce qu'on mange, d'être informé, explique Marguerite Jossart, responsable du département diététique de l'Institut Paul Lambin, Haute école Léonard de Vinci. Tout le monde peut se sentir concerné. Et particulièrement, bien sûr, les personnes qui surveillent leur poids, les diabétiques, les personnes à risque cardiovasculaire qui contrôlent leurs apports en sel, en matières grasses, etc. »

    Ingrédients, étiquettes et repères

    Outre l'étiquette nutritionnelle, il existe deux autres vecteurs d'informations sur les produits alimentaires préemballés.

    La liste des ingrédients. Elle est obligatoire. Elle énonce la liste des ingrédients du produit, par ordre décroissant de poids. Ainsi, un biscuit dont la liste des ingrédients commence par « farine, sucre, dextrose, etc... » contient davantage de farine que de sucre, etc. Il existe également une liste de 14 allergènes, qui, s'ils sont présents dans l'aliment, doivent être repris dans la liste des ingrédients, quelle que soit leur quantité.

    Les repères nutritionnels journaliers (RNJ). Ce tableau, facultatif, est apparu récemment sur les emballages. Il permet au fabricant de situer son produit, sous forme de pourcentage, par rapport à un régime alimentaire de base de 2.000 kcal (celui d'une femme adulte), pour aider le consommateur à se repérer. Un exemple ? Des céréales de petit-déjeuner annoncent un apport de 194 kcal pour une portion de 40g. Le tableau des RNJ indiquera que cette portion représente environ 10 % des calories totales d'une journée. Selon les produits, le fabricant mettra en avant les calories ou les lipides, les acides gras saturés, les sucres, les fibres, le sel, etc. « Ce ne sont que des lignes directrices, pas des normes individuelles, nuance Marguerite Jossart. Il faut les adapter selon l'âge, le poids, l'activité physique de chacun... »

    L'étiquette nutritionnelle. Ce tableau imprimé sur l'emballage indique, dans son format minimum, la valeur calorique du produit pour 100g et parfois par portion, et sa quantité de protéines, de glucides et de lipides. Il peut aussi préciser la proportion de sucres dans les glucides et celle des graisses saturées dans les lipides, la teneur en fibres, en sodium, en vitamines et minéraux, et parfois l'amidon, le cholestérol.... Cette étiquette est présente sur la plupart des produits alimentaires, mais elle n'est pas obligatoire pour le moment. « Par contre, s'il y a une revendication nutritionnelle sur l'emballage, de type « riche en fibres », « pauvre en sel », l'étiquette est obligatoire, précise Marguerite Jossart. De toute façon, nous allons dans le sens d'une meilleure protection du consommateur. On peut donc penser que l'étiquette nutritionnelle sera très prochainement rendue obligatoire. »

    Pesez, lisez, comparez !

    Quelques conseils pour vous repérer facilement dans la lecture des étiquettes...

    Avoir une idée du poids

    Quel poids de céréales ai-je versé dans mon bol ce matin ? 30g ? 50g ? 100g ? Aucune idée ? Combien pèse ce morceau de fromage ? Et mes trois tranches de saucisson ? Pour avoir une petite idée, sortez votre balance de cuisine pendant quelques jours et pesez les aliments que vous consommez régulièrement. Il sera alors plus facile de faire le rapprochement avec les informations de l'étiquette. Après quelques jours, vous aurez une meilleure idée de ce que pèsent un morceau de fromage, une tranche de pizza, etc.

    Comparer ce qui est comparable

    Les informations de l'étiquette sont toujours données pour 100g de produit (ou 100ml), mais aussi parfois pour une portion de 30g ou de 40g, par exemple. Prenez l'habitude de lire la colonne des 100g. Et si vous comparez deux produits, veillez à comparer la colonne de 100g de l'un avec celle de l'autre.

    Choisir un produit de référence

    Envie de savoir ce que vaut un fromage frais aux fruits, d'un point de vue nutritionnel ? Choisissez un fromage frais nature comme point de référence. Vous pourrez alors comparer le produit qui vous intéresse à ce produit de référence. Moins gras ? Plus sucré ? Plus riche en fibres ? Cette méthode vous guidera dans votre choix.

    Les principaux éléments de l'étiquette

    Les calories

    C'est la quantité d'énergie que nous apporte un aliment. Les calories sont toujours exprimées deux fois, en kilocalories (kcal) et en kilojoules (kJ). Oubliez les kilojoules, moins utilisées, et tenez-vous en aux kilocalories. Le total calorique d'un aliment se calcule en additionnant les calories contenues dans ses protéines (4kcal/g), ses glucides (4kcal/g) et ses lipides (9kcal/g). D'autres substances interviennent parfois dans le calcul du total calorique (polyols, alcool....)

    Les protéines

    On les compare souvent à des briques dont notre organisme a besoin pour la croissance, la réparation des tissus. Les protéines animales se trouvent dans la viande, le poisson, les oeufs, les produits laitiers... Les végétaux, légumineuses, céréales et graines contiennent des protéines dites végétales.

    Les glucides

    Ils sont notre combustible ! C'est le total des sucres (plus rapidement assimilés) et de l'amidon (qui libère son énergie à plus long terme). Certaines étiquettes précisent la quantité de sucres ou celle de l'amidon (ou les deux) en dessous de celle des glucides.

    Les lipides

    Ce sont les graisses animales ou végétales. Les lipides ont souvent mauvaise réputation, mais certains sont meilleurs pour notre santé que d'autres et nous en avons besoin. L'étiquette précise parfois la teneur en acides gras saturés d'un aliment : ce sont en effet les plus mauvais pour la santé, notamment chez les personnes à risque cardiovasculaire. Ils sont présents surtout dans les graisses animales.

    Le sodium

    Hypertension, maladies cardiovasculaires... Plein de bonnes raisons de limiter sa consommation de sel. Mais attention, l'étiquetage peut prêter à confusion : la teneur en sodium n'est pas la teneur en sel ! Certaines étiquettes donnent les deux valeurs, mais pas toutes. Vous avez la teneur en sodium ? Multipliez-la par 2,5 pour obtenir la teneur en sel. Idéalement, notre consommation de sel ne devrait pas dépasser 6 à 8 g/jour. Nous avons tendance à en consommer davantage...

    Bientôt une meilleure lisibilité

    Aujourd'hui, les étiquettes nutritionnelles ne sont pas systématiquement présentes, et quand elles le sont, il faut parfois sortir sa loupe pour les lire. Ceci devrait sans doute changer : en janvier dernier, la Commission européenne a adopté une proposition qui rendra obligatoire l'étiquetage et exigera des caractères de 3mm de hauteur pour une meilleure lecture.


    Auteur: Gwenaëlle Ansieau | Mise en ligne: 11-09-2008 | Mise à jour: 04-08-2011

    http://plusmagazine.levif.be/fr/sante/alimentation/artikel/403/faites-parler-les-etiquettes-#contenu

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