Suivi du traitement et autosurveillance
L'insuline et les traitements médicamenteux ont considérablement amélioré la vie des diabétiques. Mais le confort qu'ils apportent et leur efficacité (surtout face aux complications)
dépendent pour une part d'un suivi rigoureux du traitement et d'une autosurveillance régulière du patient. C'est ce qui fait de lui un "patient actif", à la fois dans la connaissance de
la maladie et dans la prise du traitement.
La relation au médecin et le suivi du traitement
Les traitements sont efficaces et apportent du mieux-être. Mais mal pris, mal dosés, ou en interaction avec d'autres pathologies ou traitements que vous n'avez pas signalés à votre médecin, ils
peuvent avoir des effets secondaires ou créer des complications.
Il faut donc suivre scrupuleusement les traitements et les prescriptions de votre médecin, respecter les objectifs glycémiques fixés, et l'informer des résultats et de tout symptôme ou ressenti
inhabituels.
Enfin, il est important d'avoir sur vous les dernières ordonnances de votre médecin traitant (ou des autres spécialistes qui vous suivent) si vous consultez un autre praticien (en vacances, par
exemple), ou lors d'un examen particulier.
Les bienfaits de l'autosurveillance
Dans le cas du diabète, maladie évolutive sensible à de nombreux facteurs (temps, environnement extérieur et intérieur du corps humain, âge et profil du patient, ect.), tout est affaire
d'équilibre et de dosage. Pour éviter les hypoglycémies et les hyperglycémies ou toute forme de complications du diabète, le médecin a besoin de votre implication et des données que vous lui
fournirez.
L'autosurveillance, et notamment par contrôle de la glycémie capillaire au bout du doigt, à des heures et dans des situations précises (au lever, après le repas, avant ou après un exercice
physique...) peut jouer un rôle déterminant dans la prescription et le succès du traitement.
L'autosurveillance vous aide à mieux vous connaître, à mieux connaître les effets de la maladie sur votre physiologie et donc à mieux la combattre au quotidien. Elle est indispensable chez les
patients diabétiques de type 1. Elle est souvent nécessaire chez les diabétiques de type 2 traités par insuline. Elle peut être très utile en particulier lors de modifications du traitement
chez le diabétique de type 2 traité par comprimés.
Le carnet de santé
Un carnet de suivi (ou de santé) qui mentionne tous ces relevés, les effets ressentis, les survenues et la fréquence des malaises, et d'autres résultats sur une période donnée (Hb1Ac,
tests urinaires, poids, pression artérielle...), est un outil précieux qui va dans le sens d'un échange constructif avec votre médecin.
Ce carnet de santé ne doit pas être vécu comme un instrument de contrôle de l'autorité médicale sur vous. On n'est jamais le mauvais élève de sa maladie; ça n'est pas un carnet de bonnes ou de
mauvaises notes, mais un instrument pour suivre et comprendre la maladie et mieux la maîtriser.
Sous le 7
Les études le montrent : un contrôle du diabète sur le long terme, avec un taux d'hémoglobine glyquée (Hb1Ac) inférieur à 7 % permet notamment de :
• réduire la mortalité
• réduire les complications rétiniennes et rénales
• diminuer le risque de faire un infarctus du myocarde.
L’objectif est : moins de 6,5% chez les diabétiques de type 2, et moins de 7,5% chez les diabétiques de type 1. Cependant, ces objectifs peuvent être modulés et discutés avec votre médecin, en
fonction de l’âge, de l’existence ou non de complications aiguës ou chroniques... (Par exemple, les objectifs seront beaucoup plus stricts chez une femme enceinte).
A voir aussi
- Sur le site de l'AFD : Vidéo / Témoignages : "Les relations patient /
médecin" (11 mm-2008)
- Sur le site de l'AFD : Rubrique : Vivre avec le diabète, la page "Autosurveillance"
Suite du dossier...
> Les recommandations de la HAS
http://www.afd.asso.fr/Vivreaveclediab%C3%A8te/Lescomplications/SuividutraitementBRetautosurveillance/tabid/321/Default.aspx