• Pas de kilos sans feu...

    Pas de kilos sans feu…

    De mauvaises habitudes alimentaires et un excès de poids peuvent avoir un effet sournois : provoquer une inflammation chronique au coeur de l’organisme. Un feu intérieur qui va favoriser la survenue de maladies, notamment cardiovasculaires. Un bon moyen pour éteindre la flamme : perdre quelques kilos… et mettre de l’huile ! Mais pas n’importe laquelle : il faut privilégier les fameux Oméga 3. A lire pour ne pas regarder ailleurs quand la maison brûle…

    Le surpoids menace notre santé. Et différents phénomènes sont à l’oeuvre derrière les kilos superflus…

    Le feu intérieur

    Obésité surpoidsVous connaissez l’inflammation : c’est le mécanisme de défense de l’organisme, qui permet de lutter contre les infections (rougeur, chaleur, gonflement…). Mais le problème c’est lorsque cet état devient permanent, chronique. Nos vaisseaux ne sont pas faits pour subir sur à long terme cette inflammation : la réaction naturelle devient une menace, et les risques de complications vasculaires sont alors importants. Dans notre corps, on trouve de nombreux "marqueurs" de l’inflammation, qui sont toutes les substances secrétées par notre organisme pour maintenir cet état : interleukines, cytokines et surtout la protéine C réactive (CRP). Cette dernière est un véritable témoin de l’inflammation, sorte de fumée qui indique qu’il y a le feu ! C’est d’ailleurs un indicateur de référence pour prévoir les risques d’infarctus (lire à ce propos notre article Demain, mieux prévoir le risque d'infarctus).

    Les kilos mettent le feu aux poudres

    Cette inflammation est souvent associé au syndrome métabolique. Ce trouble se caractérise par la présence d’au moins trois des facteurs de risque parmi les cinq suivants : graisse abdominale en excès (tour de taille supérieur à 102 chez l’homme et 88 chez la femme), glycémie élevée (taux de sucre dans le sang), faible taux de bon cholestérol, triglycérides augmentés, hypertension artérielle. Or le syndrome métabolique est un véritable fléau, qui touche de 24 à 40 % des Américains de plus de 60 ans. En France, il affecte selon les études de 17 à 25 % des hommes et de 10 à 19 % des femmes. Chez les personnes concernées par le syndrome métabolique, les phénomènes inflammatoires sont importants. Une autre maladie peut provoquer une inflammation importante : l’obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30).

    De l’huile sur le feu !

    Mais comment éteindre l’inflammation ? D’abord en éliminant les maladies associées : syndrome métabolique et obésité notamment. Or cela tombe bien, ces deux troubles ont souvent des causes proches : l’alimentation déséquilibrée et le manque d’activité physique. Perdre du poids est ainsi la première étape pour calmer l’incendie.

    Autre pompier de l’organisme : les fameux Oméga 3 Ces acides gras essentiels, que l’organisme ne sait pas fabriquer, sont en effet des alliés de choix contre l’inflammation. Le but est de retrouver un équilibre entre deux types d’acides gras apportés par l’alimentation : les Oméga 3 et les Oméga 6 : l’optimal est un rapport de 5 (cinq fois plus d’Oméga 6 que d’Oméga 3). S’il est inutile de chercher à avaler plus d’Oméga 6 (on en mange déjà suffisamment…) il faut augmenter la part des Oméga 3 dans les repas. La solution ? Des matières grasses végétales riches en Oméga 3 tous les jours (l’équivalent de deux cuillères d’huile de colza par exemple) et du poisson une à deux fois par semaines.

    Un peu de gras en moins sur le ventre, un peu d’huile en plus dans l’assiette devraient ainsi vous aider à éteindre les braises… pour ne pas jouer avec le feu !

    Alain Sousa

    Source : Présentation des Drs Serge Dard et Patrick Serog, dans le cadre des Questions Santé Plaisir organisées par Nestlé Nutrition et Lesieur, MEDEC 2005.

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/poids/8603-obesite-surpoids-inflammation.htm

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