C’est viscéral : dès qu’une pratique est efficace, permet de soigner les causes plutôt que les effets, donc en se passant le plus possible de chimie, certes efficace, mais bien souvent en temps de crise uniquement, je dois en savoir plus…
C’est le cas pour L’Etiopathie, bien belle médecine alternative et complémentaire, ou M.A.C., comme on dit communément. Comme elle vit parfois à l’ombre de l’ostéopathie, je vous propose aujourd’hui de la mettre un peu plus en lumière.
Éthiopathie, ou comment soigner le mal à la racine
© CC, BruceBlaus
Comme l’ostéopathie ou la microkinésithérapie, l’Etiopathie recherche et analyse la ou les source(s) des problèmes de santé.
En découvrant et en traitant la cause de la pathologie, elle vise à éliminer les effets. Elle entend remonter à la source de la cascade (comme celle de dominos) de causes d’un problème de santé et s’y attaquer directement avec différents types de manipulations. L’Étiopathe tente d’identifier la dysharmonie qui engendre la douleur.
D’abord, il la localise. Ensuite, il en recherche la cause. Par exemple, la hernie discale. Le dos est un système de muscles, de tendons, de ligaments, qui sont en équilibre. La pathologie apparaît au premier déséquilibre. La hernie n’est pas la cause, c’est la conséquence de ce déséquilibre qu’il faut identifier pour pouvoir la réduire. Cette identification est tout un art, c’est la clé principale du succès.
L’outil principal de l’Étiopathe : la main
En effet, pas de miracle : il en va ainsi de très nombreuses activités humaines, le principal outil de l’Étiopathie reste la main. C’est une approche logique, systémique, scientifique de la maladie et sa réduction par des voies mécaniques, essentiellement manuelles. C’est un travail de palpation, de repérage et de manipulation abdominale.
On répare les lésions, on renoue les fils, on rétablit l’harmonie qui a été perturbée par une cause extérieure, un peu comme un rebouteux, mais de manière plus logique et systémique.
D’ailleurs, « la logique et l’expérience réunies ont montré que dans bon nombre d’affections, la chimie ne servait à rien puisqu’une simple intervention manuelle ciblée permettait la disparition des douleurs dont souffrait le malade, avec l’assurance qu’elles ne reviendraient pas.
Cette approche est fondamentale, car elle tend véritablement à différencier l’Étiopathie des autres méthodes existantes, qui, pour la majorité, s’en tiennent uniquement à soigner les effets et non la cause ».
Le corps est un écran d’iPad
Le plus célèbre étiopathe, Jean-Paul Moureau utilise, lui, une très belle image pour décrire ce qu’il fait : « le corps m’apparaît comme une interface tactile, l’écran d’un iPad sur lequel j’appuierais pour rééquilibrer des perturbations venant de l’environnement extérieur (stress, deuil, accident, séparation,…) ».
Son succès, en plus de son travail acharné depuis quelques dizaines d’années, et sans doute d’un don naturel, il le doit aussi à l’observation des gestes… d’une rebouteuse (sa grande tante) et de son oncle qu’il a vu pratiquer avec succès durant toute son enfance, aussi bien sur les humains que les animaux, les chevaux, en particulier.
Plus de 100.000 patients à son actif, dont de très nombreuses célébrités : ça parle.
« Quand on laisse sa voiture au garage, elle n’en ressort jamais neuve »
Les mots que Jean-Paul Moureau utilise pour décrire sa pratique sont limpides, explicites :
« Nous ne sommes pas des guérisseurs. A chaque instant, les systèmes de notre corps ont besoin d’être ré-harmonisés ; il n’y a pas d’harmonisation définitive : quand on laisse sa voiture au garage, elle n’en ressort jamais neuve.
En plus, l’être vivant évolue en permanence, il faut le réviser régulièrement. Eh bien, voilà ce que nous faisons : une révision générale. En agissant avec nos pouces et nos doigts sur le corps, nous envoyons au serveur qu’est notre cerveau des informations très ciblées, lesquelles lui permettront d’envoyer des réponses thérapeutiques, via des systèmes nerveux dédiés, notamment à travers le “grand sympathique” qui commande la vie végétative et organique.
Un système très inflammatoire et aussi très relaxant. C’est ainsi que les gens s’endorment souvent quand ils sortent de ma consultation. Dans les vingt-quatre heures qui suivent, ils ressentent une très grande fatigue parce que j’ai actionné le système vagal qui part du crâne, derrière l’oreille, pour arriver jusqu’au pelvis (…) »
Les origines antiques de l’Étiopathie
L’art de soigner par les mains, l’Étiopathie, remonte à l’antiquité D’Asklepios, (Dieu de la médecine), à Ambroise Paré, (rebouteur et chirurgien empirique, Père de la chirurgie moderne – 1509 – 1590), les traces de ces techniques indispensables au bon maintien du corps dans sa fonctionnalité naturelle sont nombreuses.
Le mot Étiopathie découle du grec aïtia cause et pathos, ce qui affecte le corps. Le toucher est à l’origine de l’acte thérapeutique. Le toucher a été le premier geste instinctif et empirique exercé sur un être vivant le soigner.
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