• Nez bouché : 6 causes auxquelles on ne pense pas

    Votre nez se bouche souvent sans savoir pourquoi ? Medisite fait la lumière sur les causes de ce symptôme étrange avec le Dr Gilles Ayoun, ORL spécialisé dans la chirurgie nasale.

    Une poussée d'hormones

    Parce qu’il y a beaucoup de récepteurs hormonaux dans le nez, les hormones peuvent de façon cyclique être responsables d’une obstruction nasale. Par exemple :
    Lors de la grossesse. "On parle de rhinite gravidique, explique le Dr Gilles Ayoun, médecin ORL spécialisé dans la chirurgie nasale. Cette rhinite passagère va avoir des conséquences comme la congestion des muqueuses des cornets inférieurs, entraînant notamment le symptôme de nez bouché." Elle peut aussi être responsable de saignements au niveau du nez et de la gencive.
    Pendant les cycles menstruels. "Des femmes qui ont un cycle hormonal un peu prononcé avec des poussées oestro-progestatives importantes, notamment au moment de l’ovulation, peuvent avoir le nez bouché de façon passagère." Il s'agit ici d'une rhinite cataméniale.

    Chocolat, yaourt, poissons... Gare aux aliments !

    Parce qu’ils ont été additionnés d’additifs et/ou de conservateurs, certains aliments peuvent entraîner une obstruction nasale passagère.
    Les additifs et conservateurs à surveiller :
    - "La tartrasine ou E102 est un colorant qui peut entraîner chez certaines personnes des polypes, il faut le traquer" conseille le Dr Ayoun.
    - Les sulfites : "On les trouve notamment dans le vin blanc et ils entraînent presque systématiquement la sensation de nez bouché chez le consommateur."
    - Les benzoates : "Ils sont moins connus mais il s’agit de conservateurs alimentaires (E211) disponibles notamment dans les algues des makis."
    Sous leur forme naturelle, les aliments peuvent aussi boucher le nez de certaines personnes. Par exemple :
    - Les produits laitiers : "A cause du lactose, les aliments riches en lait sont un facteur de rhinite et de sinusite chez l’adulte", explique notre interlocuteur.
    - Le chocolat
    - Le poisson : "Ici ce sont plus les additifs de conservation présents dans le poisson qui peuvent être responsables d'une rhinite vaso-motrice que le poisson lui-même" selon le Dr Ayoun.
    - L'alcool : "L'alcool est un vasodilateur, elle congestionne les muqueuses, dont celles du nez" indique le Dr Jean-Loup Dervaux, auteur de Fortifiez vos défenses immunitaires (Dangles).

     

    La faute à vos médicaments ?

    Plusieurs médicaments peuvent être responsables d’une obstruction nasale.
    - Ceux qui ont une action hormonale. "Les médicaments des troubles de l’érection comme Viagra®, Cialis® ou Levitra® peuvent entraîner chez l’homme des symptômes de nez bouché par congestion" indique le Dr Ayoun. Comment ? "Le cornet inférieur (situé dans le nez, ndlr) possède des corps caverneux comme le sexe de l’homme. Les inhibiteurs de la phosphodiestérase comme ceux cités ci-dessus ont une action vasodilatatrice au niveau des corps caverneux du pénis mais aussi du nez et des yeux (perception d’un halo bleu)." Ces réactions sont passagères mais "assez intenses" selon le spécialiste. Parmi les médicaments hormonaux, certaines pilules fortement dosées dites "normodosées" peuvent aussi boucher le nez (c’est moins le cas avec les minidosées et pas du tout avec les progestatives).


    - L’aspirine, chez les gens intolérants.
    - Quasiment tout les anti-hypertenseurs, notamment les beta-bloquants. Ils ont une action vasodilatatrice au niveau digestif qui, par ricochet, se produit aussi au niveau des muqueuses nasales.
    - Les collyres pour le glaucome, notamment les beta-bloquants (ex : Timoptol). "En coulant dans les voies lacrymales, ils imbibent les cornets du nez et peuvent entraîner une obstruction nasale" explique le Dr Jean-Loup Dervaux.
    - Les décongestionnants nasaux quand ils sont utilisés avec excès (ex : Déturgylone). "Au bout d’un moment, le corps se défend et force contre l’action du médicament en bouchant le nez" prévient le Dr Ayoun.

     

    Un stress ou une forte émotion

    Lors d’une forte émotion, vous pleurez, vos lèvres donnent l'impression d'être gonflées et votre nez se bouche. Pourquoi ? "Il y a un feutrage neuro-végétatif au niveau du nez, des yeux et des gencives. Sous le coup d’une forte émotion, ces trois zones réagissent" explique le Dr Ayoun. Il s’agit ici d’une rhinite vaso-motrice dont le stress est un des principaux facteurs.

     

    Un changement de temps

    Le nez peut se boucher à cause du climat. Il y a deux cas précis :
    - Lors d'une variation barométrique : On passe d'un état anticyclonique à dépressionnaire, ce qui est très fréquent en France où le climat est tempéré, et le nez se  bouche.
    - Lors d'une variation thermique : On passe d'un front froid à un front chaud brutalement, la vasodilatation va être relativement transitoire. Le nez va surtout couler plus qu'être bouché.

     

    Des substances nuisibles à votre travail

    Quand votre nez se bouche, c'est surtout au travail. Vous présentez alors une rhinite professionnelle. L'exposition aux résines (lino...), à l'amiante (disque de frein...) et à la poussière (entretien de locaux...) est la première explication plausible. Le mieux est de protéger vos voies respiratoires par le port d'un masque. Ce, aussi souvent que possible.

    Le syndrome du nez vide ?

    Connaissez-vous le syndrome du nez vide ? Il n'est reconnu que depuis 2006-2007, pourtant son identification est capitale.
    C'est quoi ? "Il y a quelques années, on coupait les cornets du nez aux gens qui se plaignaient d'avoir tout le temps le nez bouché" rappelle le Dr Gilles Ayoun. Or, au niveau de ces cornets il y a des récepteurs thermiques. Une personne dont les cornets sont coupés ne sent plus l'air entrer dans son nez quand elle respire. Elle va devoir produire un effort supplémentaire en augmentant le rythme ou la force de sa dépression thoracique afin d'obtenir une quantité d'air suffisante à sa respiration. "Ces efforts sont alors ressentis comme un stress avec un important sentiment d'asphyxie anxiogène" explique l'Institut du nez. A la clé, "des symptômes dépressifs et parfois même des suicides" atteste le Dr Ayoun.

    Sa recommandation : L’ablation totale des cornets (turbinectomie totale) est à éviter en dehors de cas exceptionnel (ex : cancer). En revanche, l’ablation partielle limitée à un tiers de son volume ou, mieux encore, une cautérisation des cornets peuvent être pratiquées sans danger.

     

    http://www.medisite.fr/les-symptomes-nez-bouche-6-causes-auxquelles-on-ne-pense-pas.733959.196465.html?page=0%2C6

     

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