• Ne négligez pas les troubles de l’odorat

    Grains de poivre

    Plus d’une personne sur 20 souffre de perte de l’olfaction. Cela suite à un maladie ou un accident, voire à cause d’une maladie parfois grave. Quelle qu’en soit l’origine, la perte partielle ou complète de l’odorat peut avoir des conséquences plus ou moins handicapantes au quotidien. Ce trouble n’est donc pas à prendre à la légère, comme l’explique un spécialiste

    Dans la majorité des cas, l’olfaction se rétablit spontanément. Car, les neurones olfactifs (cellules nerveuses permettant de détecter les odeurs) ont la capacité de se renouveler, et le font régulièrement tous les deux à trois mois.

    Mais ce renouvellement peut être plus long ou s’effectuer moins bien, voire pas du tout: «5% de la population souffre d'anosmie (perte de l’odorat) et 15% environ d’hyposmie (altération de l'odorat)», comme l’explique le Dr Basile Landis, médecin responsable de la consultation d’olfaction à la Clinique d'oto-rhino-laryngologie des HUG (Hôpitaux Universitaires de Genève).

    Origines diverses

    Les causes de la perte ou de l’altération de l’odorat sont multiples, du simple rhume, en passant par l’inhalation d’une substance toxique jusqu’au traumatisme crânien. Et il peut s’agir du symptôme d’une autre maladie plus ou moins grave (tumeurs, insuffisance rénale, diabète, maladies neurologiques ou neuro-dégénératives, etc.).

    Ainsi, on sait aujourd’hui que 95% des malades de Parkinson ou d’Alzheimer souffrent d’une perte d’odorat qui s’installe progressivement, quelques années avant même que leur maladie ne soit diagnostiquée (ce qui ne signifie pas que si vous souffrez d’une trouble de l’olfaction vous risquez d’être atteint de ces maladies!). Cette observation fait d’ailleurs espérer aux scientifiques qu’un jour ils pourront l’utiliser pour détecter au plus tôt ces maladies, incurables encore à ce jour, afin d’en ralentir la progression grâce à de nouveaux traitements.

    Des conséquences multiples

    «Statistiquement, nous connaissons tous une personne ayant perdu l’odorat. Mais comme il s’agit de troubles peu apparents, il est assez facile de les cacher à son entourage», souligne le Dr Landis. «Ce qui ne les empêche pas de souffrir et même de courir certains risques dus ce problème. Car l’olfaction joue un rôle important au quotidien, dans la vie sociale et privée, tant pour la communication entre individus que pour le bien-être général et la sécurité». Et être privé de ce sens implique des conséquences plus ou moins graves:

    • Le risque de ne pas détecter un danger – de l’huile prenant feu dans une poêle, une fuite de gaz, un début d’incendie, etc.
    • L’impossibilité de déterminer si un aliment, une boisson est encore consommable, et donc le risque d’absorber des substances périmées voire toxiques.
    • La non perception de sa propre odeur corporelle, d’où un sentiment d’insécurité en société.
    • La privation des «petits plaisirs», pouvant entraîner une perte de qualité de vie, voire une dépression:

         Le plaisir de manger.

        – Le plaisir de sentir l’odeur corporelle de son partenaire, de son bébé, ou le parfum de quelqu’un, ou encore les odeurs de la nature – du printemps, de la mer, de la forêt par exemple, etc.

    Odorat perdu: pas de panique!

    Si vous avez perdu votre odorat, suivez quelques recommandations pour réduire désagréments et dangers possibles:

    • Equipez votre logement de détecteurs de fumée si possible.
    • Evitez de cuisiner ou de vous chauffer au gaz.
    • Ne laissez pas votre cuisinière, votre four sans surveillance lorsque vous les utilisez.
    • Demandez à un proche de surveiller les dates de péremption et la fraîcheur des aliments.
    • Notez sur chaque aliment sa date d’achat si vous vivez seul et vérifiez les dates de péremption des produits qui en sont munis.
    • Ayez une hygiène personnelle irréprochable, et dans le doute, demandez à un proche de vous dire si vous ne sentez pas bon.
    • N’abusez pas du parfum, si vous en portez.

    Quand consulter

    Vu les causes et conséquences possibles d’une perte d’odorat, il est recommandé de consulter son médecin ou un centre spécialisé tel celui du Dr Landis lorsque:

    • Votre odorat n’est pas revenu quelques semaines après la fin d’un rhume, d’une allergie, d’une grippe.
    • Vous ne sentez plus, ou moins bien, les odeurs et goûts depuis quelques semaines.
    • Votre entourage détecte systématiquement les odeurs avant vous.
    • Vous constatez une distorsion de l’odeur et/ou du goût, par exemple que votre café sent le poisson pourri.
    • Vous sentez des odeurs fantômes, soit des odeurs, agréables ou non, qui n’existent pas.
    • Vous sentez des odeurs désagréables sans raison apparente.

    http://www.planetesante.ch/Mag-sante/Ma-sante-au-quotidien/Ne-negligez-pas-les-troubles-de-l-odorat

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