• Le ciel s'éclaircit...

    Le ciel s'éclaircit pour les diabétiques
     
    En avion, les nouvelles conditions de sécurité interdisent le transport de liquide en cabine. Cette mesure devient problématique pour les diabétiques, quand leur traitement repose sur des injections d'insuline.
    Voyage en avion : le casse-tête des diabétiques
    Pas de liquide en cabine, cela veut-il dire que le patient diabétique insulinotraité doit laisser ses médicaments dans ces bagages en soute ?
    Premier problème : les transporteurs ne peuvent absolument pas garantir qu'eux-mêmes, ou l'aéroport d'embarquement ne vont pas égarer les bagages et ainsi priver à l'escale, le passager diabétique de son traitement.
    Deuxième problème : La question se complique encore, quand on peut lire dans toutes les notices des fabricants d'insuline, que ceux-ci interdisent formellement le transport de l'insuline en soute...
    Face à cette situation, l'association Française des Diabétiques (AFD) demandait en septembre 2007 une rencontre conjointe de l'ensemble des parties concernées (la Direction générale de l'aviation civile – DGAC -, les compagnies aériennes, les aéroports et les fabricants d'insuline), afin de clarifier cette situation kafkaïenne.
    Vers la fin des tracasseries ?
    Début novembre, une première réunion fin octobre 2007 avec la DGAC laisse augurer d'une solution rapide. Cette rencontre a permis de préciser plusieurs points tant sur le transport de l’insuline en avion que sur les obligations et droits du voyageur diabétique.
    La DGAC confirme que les passagers diabétiques peuvent emporter en bagage à mains, l’insuline nécessaire pour la durée du vol et les quelques jours qui suivent, sans être limités à la quantité de ce médicament nécessaire au seul temps de vol.
    La DGAC, rappelle que " les médicaments sont une exemption de la réglementation " et confirme que l’on ne peut interdire à une personne diabétique de transporter en bagage à main, l’insuline nécessaire à son traitement, pour une durée de plusieurs jours ;
    En cas de perte de bagages, il est essentiel que la personne diabétique ait sur elle son traitement vital en insuline (et le matériel nécessaire pour la surveillance de la glycémie), et ce, pour une durée suffisante qui lui laisse le temps et les moyens nécessaires de trouver une alternative médicale après son arrivée ;
    La réglementation est donc explicite, mais, pour l’AFD, le problème repose avant tout sur " son application au quotidien ". La DGAC envoie donc un message clair à destination des professionnels du secteur, parfois insuffisamment informés sur cette nouvelle réglementation.
    A l’attention des nombreux voyageurs diabétiques, obligés de présenter des certificats médicaux et attestations diverses et datés, la DGAC a rassuré l’AFD de la règle dans ce domaine, qui doit être appliquée par tous : une ordonnance en français au nom du patient et en cours de validité suffit. Elle doit comporter tous les éléments du traitement emportés pendant le voyage (aiguilles, stylos injecteurs…). Par ailleurs, si le passager rencontre des difficultés lors du passage au poste de sûreté, il a la possibilité de faire appel au superviseur ou au chef de l’équipe de sûreté.
    Il a enfin été convenu qu’un guide à destination des diabétiques amenés à prendre l’avion serait réalisé par l’AFD et validé par la DGAC. La diffusion de ce guide se fera, pour l’AFD, à destination de la population diabétique, et pour la DGAC, à l’ensemble de ses partenaires (compagnies, aéroports, agences de voyage). Pour que voyager reste une liberté en toute sécurité pour les 500 000 diabétiques insulinotraités en France.
    Luc Blanchot
    Source : Communiqué de l'Association Française des Diabétiques - novembre 2007
     
     
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