• La mononucléose

    Symptômes de la mononucléose infectieuse

    Les symptômes de la mononucléose sont relativement peu spécifiques. On retrouve, au pic de la maladie, de la fièvre, des maux de gorge et une fatigue intense. L'intensité et la durée des symptômes varie considérablement avec l'âge du patient. Si la maladie passe presque inaperçue chez l'enfant, elle peut entraîner des complications sévères lorsqu'elle survient chez l'adulte.

    Premiers signes

    La phase d'incubation peut durer plusieurs mois et n’entraîne aucun signes perceptibles de la maladie. À l'apparition de la maladie, le patient peut ressentir des symptômes peu spécifiques évoquant un «état grippal»:

    • Fatigue intense,
    • Perte d'appétit,
    • Frissons.

    Phase aiguë

    Par la suite, au cours de la phase aiguë de la maladie, de nouveaux signes vont apparaître:

    • Fatigue: une fatigue extrême touche la plupart des malades au cours des 2 à 3 premières semaines de la maladie. Dans 10 à 20% des cas la fatigue perdurera au delà d'un mois.
    • Gonflement des ganglions : Les ganglions apparaissent enflés sur l'ensemble du corps, particulièrement au niveau du cou. Le gonflement va perdurer entre 2 et 3 mois.
    • Fièvre : la fièvre va perdurer plusieurs jours (typiquement entre 38,5 et 40 ºC).
    • Maux de gorge  : la gorge apparaît rouge et enflammé, particulièrement au niveau
    • des amygdales . Les signes sont identiques à ceux d'une angine.
    • Maux de tête   : des maux de crâne peuvent apparaître au cours des premières semaines de la maladie. La prise d'aspirine doit toutefois être évitée chez le jeune adolescent et l'enfant (voir encadré si dessous).

    Attention à l'aspirine!

    Chez l'enfant et l'adolescent, la prise d'aspirine au cours d'une maladie virale peut entraîner une

    réaction gravissime, potentiellement mortelle, appelée syndrome de Reye.

    Le syndrome de Reye entraîne un décollement de la peau sur l'ensemble du corps.

    Si cette réaction est très rare, elle justifie d'éviter toute prise d'aspirine chez les patients âgés de moins de

    20 ans atteints de mononucléose ou de n'importe quelle autre maladie virale.

    Contagion de la mononucléose

    le Virus Epstein-Barr est un virus facilement transmissible par la salive – c'est la raison pour laquelle la mononucléose est souvent appelée "la maladie du baiser". Mais le virus peut aussi se transmettre par un simple échange d'ustensiles en contact avec la salive d'un individu contaminé (cuillère, verre etc... ). La transmission du virus survient chez près d'un individu sur deux au cours de la petite enfance. L'infection ne provoque, à cet âge, que peu de symptômes, et passe, dans la majorité des cas, inaperçue. Le risque de contagion de la mononucléose infectieuse est particulièrement élevé à la période de l'adolescence, à l'âge des premiers baisers. Les adolescents qui n'ont pas été contaminés au cours de l'enfance sont susceptibles de développer des symptômes beaucoup plus marqués, avec notamment une fatigue extrême pouvant persister plusieurs mois. En raison de la très forte probabilité d'avoir contracté le virus au cours de l'enfance ou de l'adolescence, les contagions survenant à l'âge adulte sont rares.

     

    Période contagieuse

    Une personne infectée est contagieuse dès les premiers jours de l'infection. Une personne peut donc être contagieuse avant même l'apparition des premiers signes de la maladie. La contagiosité, la capacité à transmettre le virus, dépend de la charge virale ( la quantité de virus présents dans l'organisme), les malades seront donc particulièrement contagieux lors des premières semaines de la maladie. A mesure que l'organisme apprend à lutter contre le virus, la contagiosité se réduit jusqu'à disparaître dans la majeure partie des cas. A noter que certains individus demeurent contagieux même après la disparition des symptômes et parfois tout au long de la vie.

    illustrationUn enfant atteint doit-il être retiré de l'école?

    Non la mononucléose est une maladie bénigne chez l'enfant et n'est pas considérée comme une

    maladie justifiant une exclusion scolaire.

     

    Prévention

    Il n'existe pas de règles d'hygiène qui permettent de supprimer le risque de contagion. La prévalence du virus Erpstein-Barr atteint près de 90% parmi la population adulte, il est donc pratiquement impossible de "passer au travers". prévenir la contamination chez l'enfant et l'adolescent ne fait que retarder la survenue de la maladie à un âge où ses manifestations sont nettement plus sévères.

     

     

    Mononucléose : quelle est la durée de la maladie ?

    La mononucléose infectieuse se déroule en plusieurs phases. Entre l'entrée du virus dans l'organisme et l'apparition des premiers signes de la maladie, il s'écoule -en moyenne- entre 1 et 2 mois. Les symptômes aigus (maux de gorge, maux de tête, fatigue) peuvent persister ensuite jusqu'à deux mois. Le symptôme principal de la maladie, la fatigue, dure généralement 2 à 3 mois. Exceptionnellement, la fatigue peut perdurer au delà de 6 mois. 

     

    Complications

    La mononucléose est une maladie bénigne et les complications sérieuses sont rares. Cependant, si les risques sont faibles, la gravité des complications éventuelles justifie la prise de précautions tout au long de la maladie.

     

    Complications courantes

    Dans 25 à 50% des cas1, la mononucléose va provoquer une baisse du niveau des trois principaux types de cellules sanguines :

      • Érythrocytes : communément appelés globules rouges, les érythrocytes assurent le transport de l'oxygène et du dioxyde de carbone au sein de l'organisme. Une baisse du nombre de globules rouges en circulation est caractéristique d'une anémie. Les signes principaux sont un essoufflement à l'effort, une pâleur du visage et une fatigue chronique.

     

      • Leucocytes: aussi appelés globules blancs, les leucocytes assurent la défense immunitaire de l'organisme. La mononucléose modifie l'équilibre entre les différents types de globules blancs exposant l'individu à un risque plus élevé d'infections.

     

    • Plaquettes : les plaquettes assurent la coagulation du sang. Une baisse du nombres de plaquettes en circulation se signale par une plus grande propension aux hématomes et aux saignements.

    Complications rares

     

    • Rupture de la rate: la mononucléose, en provoquant une importante réponse immunitaire, va entraîner une augmentation du volume de la rate, ce qui va tendre ses tissus de soutien et et la rendre plus vulnérable en cas de choc. Une rupture de la rate est une complication rare de la mononucléose (moins de 1 cas sur 1000 ) mais particulièrement grave. Une rupture de la rate constitue une urgence médicale absolue.
      • Troubles hépatiques: la mononucléose peut entraîner une inflammation du foie (hépatite).

     

    • Syndrome de Guillain-Barré : un syndrome de Guillain-Barré est une complication rares commune à la plupart des maladies virales. Le système immunitaire attaque les fibres nerveuses de l'organisme. Un syndrome de Guillain-Barré se signale par des troubles nerveux (sensations anormales, difficultés motrices), d'intensité fortement variable d'un individu à l'autre.

     

    Remèdes

    La mononucléose est une maladie bénigne guérissant - dans tous les cas - en quelques semaines ou quelques mois. Il n'existe donc pratiquement aucune recherche clinique évaluant les remèdes traditionnels de phytothérapie dans la prise en charge de la maladie. Il existe cependant des travaux de laboratoire intéressants montrant la capacité de composés du thé vert et de la propolis à bloquer la réplication du virus Epstein-Barr.

     

    Thé vert

    Le thé vert contient des composés ayant des vertus antivirales avérées contre les virus de la famille de l'herpès dont fait partie le virus Epstein-Barr . On retrouve, dans la littérature médicale, une étude montrant que des composés du thé vert appelés catéchines (ce sont ces composés qui sont responsables de l'amertume du thé vert) inhibent fortement la réplication du virus Epstein-Barr1. S'il n'est pas possible d’affirmer son effet clinique, l’innocuité du thé vert en fait une solution intéressante.

     

    illustrationA noter :

      • Infuser longuement : l'amertume du thé est un bon indicateur de son contenu en principes actifs.
      • Un thé infusé longuement -jusqu'à 10 minutes- sera plus riche en catéchines.

    • Consommer rapidement : les catéchines se dégradent rapidement dans l'eau

    (demi-vie de 30 minutes environ)

       

       

      Propolis

      La propolis est une substance produite par les abeilles pour protéger la ruche des virus et des bactéries. Elle est utilisée depuis l'antiquité comme remède contre les pathologies virales. Ses vertus sont avérées contre les virus de la famille de l'herpès. Concernant le virus Epstein-Barr, deux études ont montré en laboratoire que des constituants de la propolis limitent la réplication du virus Epstein-Barr2,3. La propolis ayant, en outre des vertus antiseptiques, il peut être intéressant de l'utiliser dans la phase aiguë de la maladie, notamment contre les maux de gorge.

      Compléments à éviter!

      Il est recommandé, par précaution, d'éviter les produits immunostimulants

        comme l'échinacée, l'astragal ou certains champignons à usage médicinal.

      La réponse immunitaire de l'organisme est, en effet, par elle-même un facteur de complication

      (notamment par engorgement de la rate).

      -

      http://www.mononucleose.org/

       

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