• Consommez local, devenez locavore !

    De plus en plus d'initiatives se développent pour revenir à un mode de consommation plus raisonné, plus éthique, plus durable. Parmi elles, la tendance locavore qui consiste à consommer des aliments produits au niveau local. Mais concrètement dans nos paniers, comment cela se traduit-il ? La cuisine locavore, un phénomène durable ?
     
    "Se nourrir ne doit pas polluer", telle était l’ambition de la tendance locavore lors de sa création aux Etats-Unis, il y a 6 ans*. Aujourd’hui, "la dimension économique et sociale a dépassé l’aspect environnemental" explique Grégoire Gorecki, fondateur du site jesuislocavore.com. Désormais, acheter local s’inscrit dans une dimension de consommation durable et globale où le mode de production raisonné compte autant que le respect du travailleur et la recherche de qualité.

    Locavore késako ?

    A l’origine, être locavore, cela voulait dire se nourrir d’aliments locaux (produits dans un rayon de 200 km maximum autour du lieu d’achat) et de saison, afin de respecter le rythme de la nature.
    Mais à l’heure de la mondialisation galopante, les locavores ont intégré à leur philosophie la nécessité de revenir à des choses de base, où le vendeur joue un vrai rôle de conseil. "On se rapproche du commerce équitable dans le sens où on privilégie les circuits courts pour que le producteur soit respecté. On souhaite simplement trouver les bons produits de saison en achetant directement à l’exploitant", éclaire Grégoire Gorecki. Le locavore, un consom’acteur qui veut valoriser le travail et l’économie locale.

    Locavore et bio, même combat ?

    Si le locavore est en quête de bons produits, il n’est pas nécessairement un consommateur de bio. "Pour nous, la notion d’agriculture raisonnée, avec moins d’engrais et de pesticides, est plus importante. Le bio est devenu un argument marketing et a perdu de sa saveur", souligne Grégoire Gorecki. Le locavore privilégiera des fruits et légumes de saison produits dans sa région de façon raisonnée à des aliments bio produits en Espagne, dans des conditions pas toujours optimale pour les travailleurs. 

    Etre locavore, c’est facile

    "Ce n’est pas compliqué d’être locavore, même en ville", assure le fondateur de jesuislocavore.com. Il concède toutefois que trouver de la viande au niveau local est "très compliqué à cause des normes sanitaires très strictes. Il est plus facile de faire du maraîchage". Mais bonne nouvelle, les AMAP (coopératives entre fermes et acheteurs) se multiplient en France et "les bonnes adresses s’échangent très vite", continue Grégoire Gorecki. D’ailleurs, sur son site il répertorie les producteurs qui vendent en direct et certains magasins qui vendent "local".
    Et puis, les grandes enseignes commencent timidement à proposer des produits locaux, malgré le fait que ce soit "très difficile pour les petits exploitants de répondre aux cahiers des charges de la grande distribution".
    Par ailleurs, le locavore n’est pas un consommateur de l’extrême, "on vit avec notre temps et on ne refuse pas le progrès". Par conséquent, pas question de s’interdire des fruits exotiques. Il est même possible d’acheter des plats préparés "locavores" chez des traiteurs locaux ou de trouver des restaurants aux menus estampillés "local".

    Devenir locavore sans casser sa tirelire

    Mais si consommer local est bon pour le producteur, l’environnement et nos papilles, qu’en est-il pour notre porte-monnaie ? "A qualité égale, on est sur le même ordre de prix. Par exemple, des tomates en grappe locales coûteront à peu près la même chose qu’en magasin, mais le produit tiendra plus longtemps et elles seront plus savoureuses" assure Grégoire Gorecki.
    Alors comment expliquer qu’avec moins d’intermédiaires, les aliments coûtent toujours le même prix ? "Parce que le prix de la main d’oeuvre est bien plus élevé en France et que le petit exploitant vendra des quantités bien plus petites que les gros producteurs" explique-t-il. Et que pour survivre, il lui sera impossible de pratiquer des prix très bas. D’ailleurs, il n’existe pas de premier prix dans le local, d’où l’impression de prix plus élevés. Et Grégoire Gorick de soutenir : "Les produits ne sont pas plus chers, juste de meilleure qualité, avec une meilleure conservation".

    Consommer local, une tendance durable ?

    Pour Grégoire Gorick le leitmotiv "je mange durable, je mange local" est promu à un bel avenir. "De plus en plus, les consommateurs veulent savoir ce qu’ils achètent. Ils ont besoin de conseils et d’informations qu’ils trouvent dans les circuits courts. Etre locavore, ce n’est pas un mouvement, on n’est pas réuni en association, mais il y a une vraie demande surtout dans les grandes villes".

    Les locavores, une communauté d’urbains qui désirent consommer de façon plus réfléchie, sans forcément passer par le bio, mais obligatoirement par le bon. Un état d’esprit qui favorise les circuits courts pour redonner le sens du goût et un visage à la production locale. Une idée qui devrait germer…

    Jessica Xavier, le 20 juillet 2011

    Sources :
    Entretien téléphonique avec Grégoire Gorick, fondateur du site jesuislocavore.com
    * jesuislocavore.com

    Photo : Distribution de paniers par l'AMAP les Jardins de Virgile au Centre social des Bourroches à Dijon, 2009 © TARDIVON JEAN CHRISTOPHE/SIPA
    Nos dossiers pour en savoir plus :
    Pesticides
    Manger bio

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     http://environnement.doctissimo.fr/acheter-differemment/consomm-acteur/locavore-2.html

     

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  • Le corps en chiffres

     
    J'ai la rate qui se dilate et le foie qu'est pas droit... Sans parler du poids, du pouls, de la glycémie et du cholestérol... Souvent, notre forme s'évalue par le biais de chiffres. Mais quelles sont les valeurs idéales et les limites à ne pas franchir ?

    Nous connaissons tous notre poids. Pour certains, c'est d'ailleurs une véritable obsession. Pourtant, en soi, le poids n'est pas vraiment un élément déterminant de l'état de santé. Il doit, en effet, toujours être envisagé en fonction de la taille...

    L'Indice de Masse Corporelle

    Valeur nettement plus importante pour juger de l'influence du poids sur la santé, l'Indice de Masse Corporelle (IMC) ou Body Mass Index (BMI) indique la proportion entre le poids corporel et la taille. On le calcule en divisant le poids (en kg) par la taille (en mètre) au carré.

    Exemple : l'IMC d'une personne pesant 70 kg et d'une taille de 1,80 m est de 70 : (1,80 x 1,80) = 21,6

    L'Organisation Mondiale de la Santé se base sur l'IMC afin d'estimer les risques de problèmes de santé. 
                                   
                           

    IMC  Catégorie  Facteur de risque 
    < 18,5  poids insuffisant risque de problèmes spécifiques 
    18,5 - 24,9 poids  normal pas de risques 
    25 - 29,9  surcharge pondérale  risque légèrement aggravé 
    30 - 34,9  embonpoint  risque modérément aggravé
    35 - 39,9   obésité sérieuse risque sérieusement aggravé
    40  obésité morbide  risque très sérieusement aggravé 
                                      

     

     

     

     

    Les risques liés à l'obésité sont : le diabète, l'augmentation de la tension artérielle, le cholestérol excessif, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, les calculs biliaires, les inflamations de l'oesophage, les problèmes pulmonaires et respiratoires, l'usure des articulations, la goutte, la perturbation des hormones sexuelles et de la fertilité, sans oublier les problèmes psychosociaux.

    Plutôt que de vous peser chaque jour et de faire une fixation sur l'aiguille de la balance, calculez à quel poids votre IMC sera égal à 20 et à quel poids il sera égal à 25. Tant que vous parviendrez à maintenir votre poids entre ces limites, il n'y a aucun problème.

    Le tour de taille

    L'IMC ne révèle cependant pas tout sur les risques liés au poids. Il faut savoir, en effet, que la répartition de la graisse corporelle entre également en ligne de compte : plus la graisse s'accumule au niveau du ventre, plus le risque augmente.

    Pour déterminer la quantité de graisse logée dans la cavité abdominale, on mesure le tour de taille, tout simplement, avec un mètre ruban, sur le point le plus étroit de la taille, situé entre la dernière côte et le haut de l'os iliaque ou os de la hanche. En général, les hommes ont plus de graisse abdominale (de type pomme ou androïde), alors que, chez les femmes, cette graisse vient plutôt se loger sur les hanches (type poire ou gynoïde). En cas de régime, la graisse abdominale fond plus vite que celle de la culotte de cheval.

    Chez les hommes présentant un tour de taille excédant 94 cm, on estime le risque de maladie modérément aggravé. Dès qu'il dépasse les 102 cm, on parle de risque sérieusement aggravé. Chez les femmes, ces valeurs se situent respectivement à 80 cm et 88 cm.

    L'excès de graisse abdominale est un important facteur de risque de diabète du type II, mais aussi une menace de maladie cardiovasculaire ou de syndrome métabolique (l'association d'au moins trois des cinq facteurs suivants : surcharge pondérale, tension artérielle élevée, augmentation du cholestérol, augmentation des triglycérides, résistance à l'insuline). Comment expliquer ce phénomène ? La graisse abdominale semble être physiologiquement beaucoup plus active que celle située ailleurs dans le corps. Elle compte plus de cellules par unité, bénéficie d'une

    La tension artérielle

    La tension est déterminée par la puissance avec laquelle le coeur pompe le sang dans les vaisseaux sanguins. Voir la tension artérielle varier au cours d'un repas est normal, comme la voir se modifier sous l'influence d'un effort éventuel. C'est pourquoi il est important de toujours mesurer la tension à peu près au même moment de la journée et au repos. On note deux valeurs : la tension systolique correspond à la puissance avec laquelle le coeur pompe le sang dans les vaisseaux sanguins, la tension diasystolique mesure la pression dans les vaisseaux au moment où le coeur se détend et se remplit à nouveau de sang. L'augmentation de l'une de ces deux valeurs, à plus forte raison l'augmentation des deux, peut entraîner des complications.

    Si, après plusieurs mesures successives, on constate une tension artérielle élevée, on parle d'hypertension. La tension artérielle s'exprime en millimètres de mercure (mm Hg).

    Tension  Tension systolique  Tension diasystolique 
    Hypotension < 110  <60 
    Optimale 110 - 120  60 - 80 
    Normale  < 130 <85 
    Normale plutôt élévée  130 - 139  85 - 89 
    Légère hypertension  140 - 159  90 - 99 
    Hypertension modérée  160 - 180  100 - 110 
    Hypertension sérieuse  180  110 

    meilleure irrigation sanguine et augmente aussi la résistance à l'insuline, la tension et le taux de cholestérol.

     

     

     

     

    Le rythme cardiaque

    Le rythme cardiaque ou fréquence cardiaque est une valeur facile à mesurer soi-même. En général, on le prend à la hauteur du poignet (sur l'artère radiale) en posant la pointe de l'index et du majeur sur le pouls (côté paume de la main), à l'extrémité du radius, côté pouce. On peut aussi mesurer le rythme cardiaque au niveau du cou (sur la carotide). Pour cette technique, promenez doucement le bout des doigts du larynx vers l'extérieur du cou, jusqu'à ce que vous sentiez les battements du coeur. N'exercez jamais de pression trop intense sur ce vaisseau sanguin, sous peine de vertiges.

    Pouls normal au repos

    Homme adulte: 60-70 pulsations à la minute
    Femme adulte: 70-75 pulsations à la minute

    Les grands sportifs présentent souvent un rythme cardiaque nettement plus lent, car leur coeur se contracte de façon plus puissante et plus économique.

    Le taux de glycémie

    Le diabète est un dérèglement chronique du métabolisme glycosique, causant une augmentation constante du taux de glycémie. Il est important de confiner les valeurs glycémiques dans des limites précises afin de prévenir des complications au niveau de divers organes. Le diabète peut aussi provoquer des démangeaisons, des problèmes de cicatrisation, des maladies cardiovasculaires, des problèmes rénaux, des dégâts de la rétine, des troubles nerveux...

    On détermine le taux de glycémie sur un échantillon sanguin prélevé à jeun. Sa valeur doit se situer idéalement sous les 80 mg/dl. Comme le taux de glycémie présente des variations en cours de journée, on procède souvent à une mesure de la glycémie toutes les heures. Après une première prise de sang à jeun et l'absorption d'une forte dose de glucose, on prend du sang à intervalles réguliers. La valeur moyenne doit se situer sous les 120 mg/dl.

    Si le taux de glycémie glisse sous les 50 mg/dl, on parle d'hypoglycémie (taux de sucre trop bas). Cet état va de pair avec des tremblements, de la transpiration et un sentiment de faiblesse. Un morceau de sucre suffit à faire remonter le taux de glycémie.

    Le cholestérol

    La mesure du taux de cholestérol dans le sang se fait aussi par prise de sang, de préférence au cours d'une période durant laquelle on maintient ses habitudes alimentaires ainsi qu'un poids stable. Il est déconseillé de faire établir son taux de cholestérol après les fêtes.

    La mesure du taux de cholestérol LDL et HDL, ne se fait pas nécessairement à jeun. Cela dit, si le médecin souhaite aussi établir le taux de triglycérides, il est interdit de manger et de boire 12 heures avant la prise de sang.

    Le médecin ne posera pas de diagnostic de cholestérol élevé sur base d'une seule et unique prise de sang, étant donné les nombreux facteurs pouvant influencer temporairement ce taux. En cas d'hypercholestérolémie avérée, il refera une prise de sang après huit à douze semaines.

    Les taux recommandés actuellement sont de < 190 mg/dl pour le cholestérol total et de < 115 mg/dl pour le cholestérol LDL. Certains doivent veiller à présenter des taux plus bas : < 175 mg/dl pour le cholestérol total et < 100 mg/dl pour le cholestérol LDL :

    1. les patients ayant une maladie cardiovasculaire avérée (infarctus, angine de poitrine ou douleur oppressante dans la poitrine, hémorragie cérébrale, douleurs des membres inférieurs...)
    2. les patients ne présentant pas de maladie cardiovasculaire avérée mais souffrant de diabète avec microalbuminurie (présence d'albumine dans les urines, qui indique que les reins sont atteints).
    3. les patients sans maladie cardiovasculaire avérée mais présentant une tension artérielle fort élevée ( 180/110 mm Hg).
    4. les patients sans maladie cardiovasculaire mais présentant un risque généralisé.

    Il n'existe pas de valeurs idéales pour le cholestérol HDL ainsi que pour les triglycérides, mais on part du principe que le risque augmente chez les hommes avec un taux de HDL inférieur à 40 mg/dl et chez les femmes avec un taux de HDL inférieur à 46 mg/dl, ou encore si les triglycérides sont supérieurs à 150 mg/dl.

    Quelques chiffres étonnants

    160.000 km. C'est la longueur totale de tous les vaisseaux sanguins d'un corps humain, ce qui représente quatre fois la circonférence de la Terre.

    120.000 cheveux en moyenne poussent sur notre crâne.

    15.000 litres d'air transitent quotidiennement par nos poumons. Ensemble, ils présentent une surface respiratoire de 70 mètres carrés et peuvent contenir 6 litres d'air.

    10.000 à 100.000 neurones meurent chaque jour, entre 20 et 60 ans.

    7.500 litres des sang sont pulsés par le coeur chaque jour. Dans toute une vie, cette fabuleuse pompe effectue 2,5 milliards de battements.

    2.000 kg. Telle est la pression maximale à laquelle l'ossature peut résister. L'os le plus lourd est le fémur (environ 1 kg).

    640 muscles, il faut bien ça pour mouvoir un corps. 50 d'entre eux nous permettent d'afficher des expressions sur le visage. Le plus petit muscle, le muscle de l'étrier ou musculus stapedius, logé dans l'oreille moyenne, ne fait que 0,5 cm.

    360 km/heure, c'est la vitesse de pointe digne d'une F1 avec laquelle un stimulus nerveux se déplace dans le corps.

    270 os forment le corps à la naissance. Plus tard, certains se soudent comme, par exemple, les os du crâne. Un corps adulte, lui, en compte 206. Les mains (avec 27 os par main) et les pieds (avec 26 os par pied), en constituent plus de la moitié.

    150 litres de liquide sont filtrés par les reins chaque jour. Quotidiennement, ces organes sécrètent 1,5 litre d'urine. Costaud, quand on songe qu'ensemble, ils ne pèsent que 300 grammes.

    130 décibels constituent le seuil de la douleur pour l'oreille.

    13 kg. C'est ce que pèse un squelette adulte. 

    4 à 5 litres de sang parcourent en moyenne le circuit sanguin d'une femme. Avis aux Dracula en puissance, pour l'homme il convient d'ajouter un litre.

    2 mm, c'est la longueur de notre os le plus rikiki, l'étrier, dans l'oreille.

    1,5 km, un sacré circuit pour la paroi interne de l'intestin grêle, villosités (aspérités et muqueuse) comprises. Sans ces aspérités, l'intestin grêle ne fait plus que 7 mètres de long, contre 1,5 mètre pour le côlon.

    1,3 kg. C'est ce que pèse en moyenne le cerveau.

    2 km, telle est la superficie totale de la peau.

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    Auteur: Leen Baekelandt | Mise en ligne: 11-12-2007 | Mise à jour: 04-04-2008

    http://plusmagazine.rnews.be/fr/sante/prevention/artikel/103/le-corps-en-chiffres

     

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