Pour prendre correctement soin de sa santé, il faut commencer par éliminer les idées reçues. Nous vous aidons à démêler le vrai du faux en matière de santé.
Le sommeil avant minuit est plus réparateur
VRAI et FAUX. Pendant la nuit, deux types de sommeil se succèdent : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Le sommeil lent est composé de trois phases, dont la troisième est appelée « sommeil lent-profond ». Durant ce sommeil lent-profond, le cerveau ralentit son activité. Contrairement au sommeil paradoxal et aux autres phases du sommeil lent, cette troisième phase est bien moins active.
Ce type de sommeil survient 2 ou 3 fois dans la nuit, dans les premiers cycles du sommeil (une nuit est composée généralement de 4 ou 5 cycles). C'est la raison pour laquelle on affirme que le sommeil de début de nuit est davantage récupérateur. Pour les personnes qui se couchent aux alentours de 23h, le sommeil avant ou juste après minuit est plus réparateur. Mais si le sommeil démarre plus tard, à 1h ou 2h du matin, l’information reste la même : c’est le début de la nuit qui nous permettra de récupérer au mieux et de supporter les privations de sommeil.
A noter
Qu’on soit un « gros » ou un « petit » dormeur, la quantité de sommeil lent-profond ne change pas. Le sommeil de début de nuit est dans tous les cas plus bénéfique au dormeur que le reste du sommeil
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Les cigarettes « light » sont moins dangereuses
FAUX. L’argument principal défendu par les fabricants de cigarettes "light" est un filtre composé de microperforations. Ces dernières sont supposées diluer la fumée en laissant passer davantage d’air. Résultat défendu : une inhalation moins importante de substances toxiques. Le problème est que le fumeur, avec ses doigts ou ses lèvres, bouche ces perforations. En plus de ne pas laisser passer plus d’air, les cigarettes light contiennent autant de nicotine que des cigarettes classiques. Pensant fumer des cigarettes allégées en nicotine, les fumeurs, dépendants, fument plus, aspirent donc plus de fumée et, quelquefois, ont tendance à garder la fumée plus longtemps dans les poumons. Ces cigarettes sont donc bien loin d'être moins nocives que les cigarettes classiques.
On mémorise davantage en dormant
VRAI. Nous mémorisons de deux manières : grâce à la mémoire déclarative, qui nous aide à retenir les informations « énoncées » ainsi que les informations générales, et la mémoire procédurale, qui permet de retenir les activités répétitives et automatiques du quotidien.
La mémoire se construit dans un certain ordre :
- L’encodage est la phase qui permet aux informations d'être codées dans le cerveau afin d'être mieux retenues.
- La consolidation permet au cerveau de stocker les informations et de créer des souvenirs sur le long terme.
- La récupération doit permettre au cerveau de retrouver une information après plusieurs années.
La mémoire s’ancre dans le cerveau grâce à une création de multiples connexions nerveuses. Deux types de sommeil se succèdent : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. De nombreuses études ont cherché à observer les effets du sommeil sur le processus de mémorisation. Elles ont conclu que les personnes ne dormant pas suffisamment, ou pas du tout, ont plus de mal à retenir des séries de mots car la mémoire déclarative est altérée par une privation de sommeil. Au vu des expériences menées, le sommeil lent permettrait de rejouer les expériences vécues mais aussi d’éliminer les connexions inutiles. Autrement dit, le sommeil lent renforce l’apprentissage en ne gardant que ce qui est utile et en rejouant ce que l’on a appris1
Les femmes ont un point G
VRAI et FAUX. Le point G est défini comme une zone érogène à l’intérieur du vagin, qui, une fois stimulée, permettrait de renforcer le plaisir et de provoquer un puissant orgasme féminin. Nommé ainsi en référence au sexologue Ernst Gräfenberg qui le définit dans les années 50, l'existence du point G soulève de nombreux débats. Certains chercheurs affirment qu'il se trouverait à 5 cm de l’entrée du vagin, sur la paroi antérieure. Il serait lié au clitoris ou à des glandes émettant parfois un liquide lors de l’orgasme. D’autres affirment que ce n’est qu’une idée subjective. Le Dr Catherine Solano affirme que « Les capteurs de volupté de notre corps ne sont pas actifs en permanence. La stimulation n’est efficace que s’il y a excitation préalable. L’orgasme s’apprend. ».
Les traitements de la ménopause comportent des risques
VRAI. On ne parle pas de traitements de la ménopause à proprement parler, mais plutôt de traitements liés aux troubles de la ménopause. Ils permettent de soulager les troubles de l’humeur, du sommeil, les bouffées de chaleur mais aussi de prévenir l’ostéoporose. Depuis la fin des années 90, certaines études ont cherché à montrer les risques de cancer du sein liés à la prise de ces Traitements Hormonaux de la Ménopause (THM). Il est bon de savoir que les traitements proposés ne sont pas toujours les mêmes et varient selon les pays. Ainsi, selon les études, le pays où elles ont été menées, la population de femmes étudiées et leur milieu social d’origine, les résultats varient. Les chercheurs s’accordent néanmoins sur le fait que les THM ne créent pas de tumeurs mais qu'ils développeraient plutôt celles déjà présentes.
A savoir
Les THM pourraient être également impliqués dans le cas d’autres tumeurs. Les substituts d’œstrogène développeraient des risques de cancer de l’endomètre (= muqueuse de l’utérus) qui peuvent être évités en les associant avec des progestatifs. Quant à certaines études américaines, elles déclarent que les THM réduisent les risques de cancer du côlon.
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http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=dix-idees-recues-bannir-la-pilule-fait-prendre-du-poids