• Torticolis spasmodique

    Torticolis spasmodique

    Le torticolis spasmodique correspond à une contracture involontaire, tonique et incoercible des muscles du cou. Le torticolis spasmodique fait partie des dystonies musculaires. Revenons sur les conditions de sa formation, ses symptômes, ses traitements et les meilleurs moyens de prévention ...

    Qu'est-ce qu'un torticolis spasmodique ?

    La cause du torticolis spasmodique est inconnue.

    Le torticolis spasmodique correspond à des contractions des muscles du cou. Les mouvements de la tête sont assurés par des muscles de la nuque, les sterno-cléido-mastoïdiens ainsi que les scalènes. Selon les muscles concernés, la tête peut donc être penchée vers l'avant (antécolis), sur le côté (latérocolis), vers l'arrière (rétrocolis) ou en rotation (torticolis vrai). La combinaison rotation inclinaison latérale est fréquente.

    Il s'agit d'une dystonie musculaire de cause inconnue. D'ailleurs d'autres muscles peuvent être touchés, comme ceux des paupières, des mâchoires, des mains ou du visage.

    Le début est souvent progressif, parfois mal identifié par le patient lui-même car discret. Il peut confiner, après des années, à une restriction importante des mouvements. L'évolution est marquée par des rechutes et des rémissions de durées variables. Des guérisons spontanées sont possibles.

    Qui est concerné par le torticolis spasmodique ?

    Le torticolis spasmodique touche environ 1 personne sur 10 000.

    Le torticolis spasmodique touche le plus souvent des femmes entre 30 et 60 ans.

    Plusieurs situations favorisent ou entretiennent le torticolis spasmodique : les émotions, la marche, la station debout et le port d'une charge.

    Les massages agissent comme des stimulations qui peuvent déclencher le torticolis.

    Quels sont les symptômes du torticolis spasmodique ?

    Paradoxalement, le torticolis spasmodique reste peu douloureux.

    L'accès de torticolis spasmodique est souvent précédé par une raideur du cou. Le torticolis se manifeste par une attitude penchée de la tête en rotation et en position latérale. Dans certains cas, le torticolis se traduit d'abord par un tremblement de la tête. La position penchée de la tête apparaît alors pour stopper le tremblement.

    Curieusement et malgré les contractures musculaires, il est possible de redresser la tête avec la main en poussant sur le menton du côté opposé à la déviation ou à la rotation.

    Quand elles existent, les douleurs siègent au niveau des insertions musculaires concernées.

    Une crise de torticolis dure généralement environ 30 secondes.

    Comment se fait le diagnostic d'un torticolis spasmodique ?

    Les radiographies, l'IRM et le scanner permettent d'éliminer des causes locales (anomalie vertébrale, hernie discale).

    Qui consulter ? Le médecin traitant renvoie le plus souvent vers le neurologue pour pratiquer les examens complémentaires.

    Quel est l'examen de référence ? L'électromyographie montre l'impossibilité pour le patient de se relâcher pendant la contraction musculaire.

    Quels sont les principaux traitements d'un torticolis spasmodique ?

    Un simple effleurement cutané sur la joue du côté où la tête est penchée provoque parfois de façon réflexe le relâchement musculaire.

    • Mettez votre cou au repos en portant un collier cervical de contention (minerve).
    • Ecartez votre bras : cette position permet parfois de faire céder la contracture et donc de redresser la tête.
    • Allongez-vous sur le dos (sauf en cas de rétrocolis).
    • Plusieurs médicaments peuvent faire céder les contractures : c'est le cas des décontracturants musculaires par voie orale ou en pommade, des benzodiazépines et des anticholinergiques.
    • Prenez des antalgiques ou des anti-inflammatoires contre la douleur,
    • Voyez le neurologue pour bénéficier d'injections intramusculaires locales de toxine botulinique : elles sont efficaces pendant 2 à 3 mois. La toxine va paralyser les muscles contracturés.
    • La kinésithérapie permet de renforcer les muscles opposés à ceux contracturés.

    Les médecines naturelles ont-elles leur place en complément du traitement d'un torticolis spasmodique ?

    La chaleur, en application sur les muscles contracturés (bouillotte, compresses) lors des accès de torticolis peut aider à faire céder la contracture. D'autres remèdes sont encore possibles.

    Usage traditionnel 

    • La réflexothérapie permet de détendre les muscles du cou. La zone réflexe du cou et des cervicales se situe à la base du gros orteil, sous sa plante, et sur son côté interne. Massez cette zone 5 ou six fois de suite. (" La réflexothérapie pour tous ", éd. Marabout).
    • L'homéopathie peut soulager un torticolis : Bryona 5 CH, Lachnantes 5 CH et Actea Racemosa 5 CH, un granule de chaque 6 fois par jour (" Aux petits maux, les bons remèdes ", éd. Marabout).
    • La phytothérapie est indiquée dans les contractures musculaires : l'origan est proposé à raison de 2 à 4 infusions par jour. Un cataplasme de feuilles fraîches écrasées et appliquées 2 à 4 fois par jour sur le cou, peut atténuer les contractures ("Phytothérapie, la santé par les plantes", Sélection du Reader's Digest, éd. Vidal).
    Daniel Gloaguen

    Sources :

    Le site de l'Association des malades atteints de dystonie (Amadys), sur : http://www.amadys.fr/?p=1295

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