• SCT ou Syndrome du Choc Toxique : de quoi s’agit-il ? Et la cup dans tout ça ?

    syndrome du choc toxique bactéries

    SCT ou Syndrome du Choc Toxique : de quoi s’agit-il ? Et la cup dans tout ça ?

    Hello les filles (et les mecs peut-être ?),

    Un article pour parler du syndrome du choc toxique, cette maladie infectieuse très rare et peu connue qui a fait pourtant beaucoup parler d’elle ces derniers temps.

    Pour mémoire, je ne suis pas médecin, j’essaie juste de récolter un maximum d’informations pertinentes sur ce thème en rapport avec les règles et la cup, en espérant clarifier un peu le sujet.

    Si des médecins et gynécologues passent par ici, leurs avis et commentaires sont bien entendu les bienvenus

     

    Syndrome du Choc Toxique : définition

    Pour commencer, sachez que le syndrome du choc toxique  – ou SCT – est une maladie infectieuse rare et aiguë, potentiellement mortelle, provoquée par la libération de bactéries dangereuses dans le sang.

    Elle peut rapidement affecter plusieurs organes comme le foie, les poumons et les reins et une aide médicale est nécessaire aussitôt que possible.

    Le SCT est causé par les toxines produites par certains types de bactéries dont le staphylococcus aureus (ou encore appelé staphylocoque doré).

    Dans certains cas d’infection par un agent pathogène, sa toxine (la TSST-1) pénètre dans la circulation sanguine et déclenche une réaction aiguë qui provoque un SCT.

     

    Une bactérie présente chez environ 30% de la population

    Pour information, sachez que la bactérie du staphylococcus aureus est présente dans le nez, l’arrière gorge, le rectum ou la peau chez près de 30% des individus. Elle se trouve aussi dans le vagin de 10 à 20% des femmes.

    Habituellement, cette bactérie n’est pas dangereuse – elle provoquera des infections légères du nez, de la gorge ou de la peau – et la plupart des gens ont développé des anticorps contre elles.

     

    Lauren Wasser, mannequin américain amputée d’une jambe

    Oui, je suis sûre que vous en avez entendu parler : cette jeune femme américaine de 27 ans, mannequin, a perdu connaissance chez elle en 2012. Elle a été sauvée in extremis mais a perdu une jambe : elle avait subi un choc toxique apparemment lié au port d’un tampon hygiénique.

     

    Lauren Wasser - SCT

     

    Elle se bat depuis pour faire connaître le danger potentiel que représentent ces protections périodiques.

     

     

    Les tampons, un facteur de risque ? Qui peut être touché par le SCT ?

    Le choc toxique n’est pas toujours lié à l’utilisation de tampons hygiéniques, mais environ la moitié des cas de SCT concernent des femmes et des jeunes filles lors de la période des règles.

    Il faut bien comprendre que le SCT n’est pas causé par les tampons. En revanche, les femmes qui ont leurs règles et utilisent des tampons ont plus de risques de contracter ce syndrome.

     

    Quelles personnes courent le risque d’être atteintes du SCT ?

    Cette infection par la bactérie du staphylococcus aureus peut toucher n’importe qui. Mais certaines personnes courent des risques plus élevés de le contracter.

    Parmi les facteurs de risque :

    • Les personnes qui ont des antécédents de SCT causé par la bactérie du staphylococcus aureus ;
    • Une utilisation prolongée d’un tampon, en particulier de type super-absorbant ;
    • L’utilisation d’éponges, de diaphragmes ou de dispositifs intra-utérins contraceptifs ;
    • L’irritation et l’inflammation du vagin (ou vaginite) ;
    • Les lésions cutanées (blessure, brûlure de la peau, plaie chirurgicale) qui peuvent être une porte ouverte à l’infection ;
    • Des infections respiratoires récentes (sinusite, pharyngite, laryngite, amygdalite, pneumonie) ;
    • Un système immunitaire faible ;
    • Certaines maladies chroniques (diabète, mucoviscidose, cancer, alcoolisme, insuffisance rénale chronique)

     

    Mais rappelez-vous :

    Le SCT n’est pas uniquement lié aux menstruations, il peut survenir après une blessure, une opération ou bien même après un traitement affectant le système immunitaire (comme une chimiothérapie par exemple).

     

    Symptômes du SCT et prévention

    Les symptômes du SCT se manifestent généralement :

    • dans les 12h suivant une intervention chirurgicale (ou un accouchement)
    • après 3 à 5 jours d’utilisation de tampons hygiéniques ou d’un dispositif intra-utérin

    Les symptômes sont les suivants :

    • forte fièvre (39° C et plus),
    • vomissements,
    • diarrhée,
    • maux de tête, de gorge,
    • étourdissements / évanouissement,
    • douleurs musculaires,
    • éruption de la peau (comme un coup de soleil).

    Dans ces cas-là, il faut consulter immédiatement un médecin ou aller à l’hôpital.

    Pour traiter le SCT, on administre des antibiotiques pour éliminer la bactérie et prévenir la production d’autres toxines. Si la source de l’infection implique un tampon, il faut l’enlever dès que possible.

     

    Prévention du SCT

    On peut prévenir le Syndrome du Choc Toxique en veillant à ce que toutes les blessures – brûlures, égratignures, morsures d’animaux, piqûres d’insectes – demeurent parfaitement propres.

    Pour les femmes qui utilisent tampons, diaphragmes, éponges contraceptives :

    • Utilisez les tampons seulement quand vous avez vos règles et changez de tampon toutes les 4 à 8 heures.
    • Lavez-vous les mains avant et après chaque manipulation
    • Alternez tampons et serviettes
    • Privilégiez les tampons dont le pouvoir d’absorption correspond à vos besoins réels (évitez les tampons « hyperabsorbants » si possible, le risque de SCT augmentant avec ceux-là)
    • Ne portez pas votre diaphragme ou éponge contraceptive plus de 12 à 18 heures.

     

    On parle du SCT chez Tampax

    Ils ont publié cette vidéo qui tente de démêler le vrai du faux sur le sujet du SCT. Le Docteur Sophie Chagnaud, gynécologue, répond ici à plusieurs questions :

     

    Vous noterez que selon elle, le port de la coupe menstruelle ou d’un tampon bio ne fait pas baisser le risque d’être victime d’un SCT. Car dit-elle « ce n’est pas lié à la composition de la coupe ou du tampon ».

     

    La coupe menstruelle, ce n’est pas une protection contre le SCT

    Certaines m’ont récemment indiqué qu’elles s’étaient mises à la cup aussi pour se mettre à l’abri du SCT.

    Or c’est archi-faux : porter une coupe menstruelle nous vous protégera pas du Syndrome du Choc Toxique.
    Pas du tout.

    Grosse déception pour certaines…

    En revanche, comme pour les tampons, je ne saurai que trop insister sur le fait qu’il faut bien lire le mode d’emploi et les conditions d’utilisation :

    • vider et bien rincer sa cup toutes les 8 à 10h maximum*.
    • bien se laver les mains avant toute manipulation
    • en tout état de cause, avoir une hygiène irréprochable (n’hésitez pas à relire l’article sur le nettoyage et la stérilisation d’une cup)

     
    *Auparavant, les fabricants indiquaient un port de la cup limité à 12h maximum, mais suite aux nombreuses informations autour du SCT et autre, la plupart préconise de ne pas garder sa cup plus de 8 à 10h d’affilées.
    Certaines indiquent 4h maxi, mais puisque la cup ne fournit pas des conditions propices à la prolifération de bactéries (anaérobie ou semi-anaérobie), j’estime que c’est un peu trop restrictif pour ma part… mais ce n’est que mon avis 

     

    nettoyage de la cup au savon d'alep ou de Marseille

    Enfin, ma croyance à moi – qui ne suis toujours pas médecin – c’est que la coupe menstruelle sera un facteur moins aggravant qu’un tampon ultra-absorbant.

    De plus, les sécrétions vaginales – qui participent à vous protéger – ne sont pas absorbées par la cup comme avec les tampons : votre flore vaginale s’en portera mieux, et sera moins sujette à assèchement, facteur aggravant (rappelez-vous , irritation et inflammation du vagin sont des facteurs de risque).

    Autant de raisons pour utiliser une cup, certes, mais ça s’arrêtera là : la cup n’est pas une protection contre le SCT.

     

    Etude scientifique de 1960 sur la cup

    Pour se convaincre un peu plus que la coupe menstruelle est un facteur moins aggravant, je vous invite à aller lire cette étude de 1960 (en anglais), réalisée par The Obstetrical and Gynecological Research Institute (Houston-Texas) : Menstrual Cup Scientific research.

    Merci à Maud de me l’avoir fait découvrir

     

     

    Bon, ça mériterait  sans doute d’en trouver une plus récente, mais notez déjà qu’on utilisait la cup il y a plus de 60 ans et que ses qualités étaient déjà reconnues.

    Par ailleurs, les points que j’ai trouvés particulièrement intéressants dans cette étude :

    • lors de la réalisation de cultures bactériennes sur serviettes, tampons et cup, on a constaté que la prolifération était plus importante d’abord sur les serviettes et les tampons et en dernier sur la cup ;
    • la ficelle des tampons va facilement être contaminée par les micro-organismes contenus dans les matières fécales ;
    • la cup, grâce à son joint d’étanchéité, produit des conditions d’anaérobie (ou semi-anaérobie) non propices à la prolifération bactérienne.

     

     

    Voilà, je crois que je vous ai dit l’essentiel… en espérant que ce sera un peu plus clair pour tout le monde. En tout cas, moi ça m’en a pas mal appris de le rédiger, ce n’est déjà pas si mal

    Et si des médecins et gynécologues passent par ici, leurs avis sont les bienvenus bien sûr !

     

    Sources  :

    https://coupemenstruelle.net/sct-syndrome-choc-toxique-explications-et-cup/

     

    « La coupe menstruelle / la coupelle menstruelle / la cup : mais qu’est-ce donc ?Hyperglycémie et acétone »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,