Souvent préférées par les enfants, les pâtes à tartiner sont considérées comme trop grasses, trop sucrées et trop caloriques, à tel point que "Nutella", le produit phare, est désormais dans le collimateur du gouvernement français. La plupart des pâtes à tartiner affichent un taux de calories bien supérieur à celui des confitures : 100g de Nutella apportent ainsi 530 kcal. Pour avoir une idée plus concrète, cela donne une cuillère à café qui équivaut à 80 calories. Un nombre conséquent surtout quand on sait qu’il est difficile de se cantonner à une cuillère lorsqu’on tartine le pain…
Mais le grand nombre de calories qu’elles renferment, n’est pas la seule critique qu’elles essuient. Les pâtes à tartiner sont très riches en sucre à IG élevé, et surtout en huile de palme, riche en acides gras insaturés et qui favoriserait les maladies cardio-vasculaires1. Elle est utilisée pour conserver l’aspect pâteux et onctueux des pâtes à température ambiante, et n’est que difficilement remplaçable.
Les pâtes à tartiner, un danger ?
Certains nutritionnistes ne tiennent toutefois pas à diaboliser ce type d’aliments. Le seul « danger » d’une consommation importante de ces produits réside dans le fait qu’ils coupent l’appétit pour des aliments nutritionnellement indispensables à la couverture des besoins alimentaires. En d’autres termes, ils apportent à l’organisme des calories « vides », inutiles. Ils peuvent être néanmoins consommés occasionnellement et modérément, sous réserve que tous les besoins soient couverts dans la journée.
Le miel est une substance sucrée fabriquée par les abeilles à l’aide du nectar des fleurs. Composé à plus de 80 % de glucides, c’est un aliment riche en énergie et relativement pur. En fait, on y retrouve principalement deux sucres : le fructose et le glucose, deux sucres simples qui ne nécessitent aucune digestion et qui sont facilement et directement assimilés par le corps.
Ces deux sucres se retrouvent en quantités variables selon la source florale des miels. Les miels plus liquides, comme le miel d’acacia, sont plus riches en fructose, tandis que les miels épais contiennent plus de glucose. Le fructose ne provoque pas la sécrétion d’insuline par le pancréas, et c’est sans doute la raison pour laquelle, le miel élève moins le taux de sucre sanguin chez les diabétiques, que le glucose pur ou le saccharose.
Des qualités nutritionnelles certaines
Le miel est très riche en glucides, il ne doit donc pas être consommé en grande quantité. Son index glycémique est plus faible que celui des confitures, mais il reste néanmoins élevé. En revanche, contrairement à cette dernière, il renferme des substances antioxydantes majoritairement de la famille des flavonoïdes. Celles-ci protègent nos cellules du stress oxydatif en neutralisant les radicaux libres qui peuvent les endommager1. Ils participeraient donc à la prévention des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de certaines maladies neurodégénératives. En règle générale, plus un miel est foncé, plus il contient de flavonoïdes.
Outre le fait qu’il s’agisse d’un produit entièrement naturel n’ayant quasiment pas subi de transformation, le miel a un pouvoir sucrant plus important que le sucre lui-même. Ainsi, pour une même sensation de sucré, il y aura moins de miel et donc moins de calories que s’il s’agissait de sucre ou de confiture. Par contre, contrairement à cette dernière, le miel cause, en plus des caries, de l’érosion sur l’émail, ce qui augmente la sensibilité des dents et le risque de caries2.
Les purées d'oléagineux : une bonne pioche ?
De plus en plus utilisés au petit déjeuner, les oléagineux sont par définition les aliments dont on extrait de l’huile. Certains sont des graines (tournesol, lin, sésame...), d’autres sont des fruits (noix, amande, noisette, pignon, pistache, arachide, olive, avocat…).
Trop gras pour être consommés ?
Les oléagineux sont certes gras, mais il ne faut pas mettre dans le même panier les acides gras saturés (apportés par la viande et les produits laitiers ) dont l’excès favorise les maladies cardiovasculaires et les acides gras insaturés (que contiennent notamment les oléagineux) indispensables au fonctionnement de notre organisme et protecteurs vis-à-vis de ces mêmes maladies. De plus, les lipides doivent occuper 30% de nos apports journaliers, ce qui laisse une bonne place à ce type de produits si on limite sa consommation de fritures, de charcuteries, viennoiseries…
Les oléagineux sont dotés d’une haute valeur nutritionnelle, bien loin des pâtes à tartiner et leurs calories vides. Ils contiennent des taux importants de protéines (entre 10 et 25g pour 100g), surtout pour l’amande et le sésame. Leur teneur en fibres est excellente ce qui leur confère un important pouvoir "coupe-faim". En ce qui concerne les micronutriments, les oléagineux apportent des quantités conséquentes de vitamines B1, B2, E, de calcium, magnésium, phosphore et potassium. Les graines de lin et de tournesol, l’avocat, les amandes et les noisettes contiennent des quantités importantes de vitamine E, agent de retardement du processus de vieillissement, par son action anti-oxydante sur l'ensemble des cellules de l'organisme. Enfin, ils contiennent des phytostérols, composés capables de réduire l’assimilation du cholestérol.
On les retrouve facilement en purée surtout la cacahuète, l’amande, la noisette et le sésame. Chacun d’entre eux ayant alors encore des bienfaits spécifiques : l’amande par exemple est particulièrement riche en calcium.
En résumé, on s'aperçoit qu'il y a de nombreuses alternatives aux traditionnelles beurre et confitures. Il n'existe toutefois pas de règles imposées à tous en matière d'alimentation : à chacun de trouver son équilibre alimentaire en écoutant son corps et les différents conseils des médecins.
Le miel constitue donc une possibilité valable pour compléter le pain, à condition de le consommer avec modération et avec des aliments complémentaires, comme le fromage blanc par exemple.
http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=petit-dejeuner-que-mette-sur-son-pain