Une équipe de chercheurs de l'Université d'Oxford (sous la direction du Pr Richard Peto) a procédé à une méta-analyse, c'est-à-dire à la compilation et à la synthèse d'études menées à travers le monde sur le cancer de l'ovaire.
Plus précisément, leur analyse a porté sur plus de 50 études épidémiologiques concernant 21488 femmes européennes, américaines et australiennes ayant développé un cancer de l'ovaire.
Le résultat de leur étude est sans appel : les femmes ayant été sous traitement hormonal de la ménopause (THM) au cours de leur vie ont un risque accru de 40% de développer un cancer de l'ovaire, et ce quelle que soit la durée du traitement (même si elle est inférieure à 5 ans).
En toute logique, plus le traitement est long, plus le risque augmente : Richard Peto explique que "pour les femmes qui prennent un THM pendant 5 ans à partir de l'âge de 50 ans, cela signifie un cancer supplémentaire pour 1000 utilisatrices et un décès par cancer de l'ovaire pour 1700 utilisatrices. "
Ce risque accru de développer un cancer de l'ovaire est bien lié à la seule prise de traitement hormonal de la ménopause (quels que soient l'âge, la taille, la prise ou pas par le passé de contraceptifs oraux, la consommation d'alcool ou de tabac, les antécédents familiaux, et que la patiente ait ou non subi une hystérectomie).
D'autre part, l'arrêt du traitement ne fait pas disparaître le risque, qui diminue lentement au fil du temps, mais persiste longtemps (plus de 10 ans) après l'arrêt de la prise de THM.
Si vous prenez un traitement de ce type, parlez-en à votre médecin. N'interrompez jamais un traitement sans avis médical !
Source : The Lancet: Short-term use of hormone replacement therapy associated with increased ovarian cancer risk
Crédit photo : Femme détient comprimés HRT - Judith Flacke - 123rf.com
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