• LE SPORT, UN FACTEUR D’ÉQUILIBRE

    A l’occasion d’une MasterClass organisée par Sanofi avec de jeunes patients ayant un diabète de type 1, la championne de karaté Alizée Agier et le diabétologue Saïd Bekka ont démontré les bénéfices de l’activité physique pour mieux vivre son diabète.

    Lors de l’enfance, de l’adolescence ou au début de la vie d’adulte, la survenue du diabète de type 1 est un moment particulièrement difficile à traverser pour les patients. Outre la détérioration brutale de la santé, qui peut forcer à l’hospitalisation, le choc psychologique est souvent intense. Poids de la maladie, perspectives d’insulinothérapie à vie, stigmatisation, peur de l’avenir… le diagnostic bouleverse leur vision du futur. Face à cette nouvelle vie, quelle place reste-t-il pour les projets, l’espoir et la vie sociale ? Peut-on, par exemple, se réaliser dans le sport, alors que la crainte de l’hypo-glycémie devient une réalité de chaque instant ? Réunis par Sanofi, face à un parterre de jeunes patients très actifs sur les réseaux sociaux, la karatéka Alizée Agier et l’endocrinologue Saïd Bekka ont bousculé avec force les idées reçues : non, le sport n’est pas contre-indiqué en cas de diabète de type 1. Il est au contraire un facteur d’équilibre et de réalisation pour dépasser les limites – sociales et psychologiques – posées par la maladie.

     

    Vivre ses rêves

    « J’ai appris que j’étais atteinte d’un diabète à 19 ans, alors que j’étais déjà engagée à haut niveau, explique Alizée Agier*. Une fois la phase de sidération dépassée, avec l’aide de mon endocrinologue j’ai avancé pas à pas pour m’adapter à la situation et poursuivre mon projet sportif. » A 28 ans, elle est multi-médaillée : championne de France, championne d’Europe et même du monde. Elle fut, en outre, porte-drapeau de l’équipe de France aux derniers Jeux mondiaux. « L’exemple d’Alizée est une démonstration éclatante que le sport et le diabète ne sont pas du tout contre-indiqués, comme on a pu le penser pendant longtemps  », observe le Dr Saïd Bekka, co-fondateur de l’Institut de Nutrition et Diabétologie du Centre situé à Chartres. Cet endroit constitue un lieu de soins unique en son genre, où le Dr Bekka accompagne depuis trente ans des personnes ayant un diabète, dont certaines ont choisi de s’engager dans des défis sportifs. « Il est démontré que l’activité physique baisse le taux de glycémie et la tension artérielle, mais également qu’elle favorise la sécrétion d’endorphines et génère du bien-être** », poursuit le Dr Bekka. Marathon de New York, marathon des Sables, expédition au pôle Nord… Ensemble, patients et médecin cumulent les performances, jusqu’à ces ascensions du Kilimandjaro ou dans l’Annapurna, visant à démontrer que haute altitude et diabète ne sont pas incompatibles. « Il faut juste bien se préparer, anticiper les difficultés, doser l’effort et travailler ensemble sur la bonne prise en charge en fonction des circonstances », précise-t-il.

    Une des clés : être à l’écoute de son corps

    A force d’expérience, Alizée a appris à mieux connaître son corps et à prendre les bonnes décisions. « Je n’échappe pas aux hypoglycémies et aux hyperglycémies, simplement je sais les gérer, indique-t-elle. Mon sport, comme la boxe, a pour particularité de faire augmenter la glycémie, donc je règle mes doses d’insuline avant d’entrer en combat. » Comme le relève le Dr Saïd Bekka, « les sports à effort continu, comme la marche ou la course, font baisser la glycémie, tandis que les sports plus violents la font augmenter. Il faut simplement adapter son traitement et être à l’écoute de son corps. »

    La force mentale

    Aujourd’hui, aucun sport n’est déconseillé aux personnes diabétiques, à la condition d’être accompagné, de s’y investir progressivement pour en maîtriser les effets sur l’organisme et d’anticiper les bonnes décisions à prendre. « A mes patients qui veulent faire de l’activité physique, je dis ”just do it”, en insistant sur le fait que le sport est un facteur d’émancipation par rapport à la maladie », souligne Saïd Bekka. « Je suis une sportive avant d’être une malade, je m’entraîne exactement comme les autres athlètes, et mes résultats montrent que c’est possible. Le diabète m’aide certainement sur le plan mental », conclut Alizée Agier.

    Jean-Christophe Labaume

     

     

    https://grandanglesante.fr/dossiers/diabete/le-sport-un-facteur-dequilibre/

    © Augustin Detienne-Sanofi / DR © Sanofi/ DR

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