C’est viscéral : dès qu’une pratique est efficace, permet de soigner les causes plutôt que les effets, donc en se passant le plus possible de chimie, certes efficace, mais bien souvent en temps de crise uniquement, je dois en savoir plus…
Rédigé par Philippe C, le 10 Jun 2016, à 16 h 00 min
C’est le cas pour l’étiopathie, bien belle médecine alternative et complémentaire, ou M.A.C., comme on dit communément. Comme elle vit parfois à l’ombre de l’ostéopathie, je vous propose aujourd’hui de la mettre un peu plus en lumière.
Éthiopathie, ou comment soigner le mal à la racine
© CC, BruceBlaus
Comme l’ostéopathie ou la microkinésithérapie, l’étiopathie recherche et analyse la ou les source(s) des problèmes de santé.
En découvrant et en traitant la cause de la pathologie, elle vise à éliminer les effets. Elle entend remonter à la source de la cascade (comme celle de dominos) de causes d’un problème de santé et s’y attaquer directement avec différents types de manipulations. L’étiopathe tente d’identifier la dysharmonie qui engendre la douleur.
D’abord, il la localise. Ensuite, il en recherche la cause. Par exemple, la hernie discale. Le dos est un système de muscles, de tendons, de ligaments, qui sont en équilibre. La pathologie apparaît au premier déséquilibre. La hernie n’est pas la cause, c’est la conséquence de ce déséquilibre qu’il faut identifier pour pouvoir la réduire. Cette identification est tout un art, c’est la clé principale du succès.
L’outil principal de l’étiopathe : la main
En effet, pas de miracle : il en va ainsi de très nombreuses activités humaines, le principal outil de l’étiopathie reste la main. C’est une approche logique, systémique, scientifique de la maladie et sa réduction par des voies mécaniques, essentiellement manuelles. C’est un travail de palpation, de repérage et de manipulation abdominale.
On répare les lésions, on renoue les fils, on rétablit l’harmonie qui a été perturbée par une cause extérieure, un peu comme un rebouteux, mais de manière plus logique et systémique.
D’ailleurs, « la logique et l’expérience réunies ont montré que dans bon nombre d’affections, la chimie ne servait à rien puisqu’une simple intervention manuelle ciblée permettait la disparition des douleurs dont souffrait le malade, avec l’assurance qu’elles ne reviendraient pas.
Cette approche est fondamentale, car elle tend véritablement à différencier l’étiopathie des autres méthodes existantes, qui, pour la majorité, s’en tiennent uniquement à soigner les effets et non la cause ».
Le corps est un écran d’iPad
Le plus célèbre étiopathe, Jean-Paul Moureau utilise, lui, une très belle image pour décrire ce qu’il fait : « le corps m’apparaît comme une interface tactile, l’écran d’un iPad sur lequel j’appuierais pour rééquilibrer des perturbations venant de l’environnement extérieur (stress, deuil, accident, séparation, etc.) ».
Son succès, en plus de son travail acharné depuis quelques dizaines d’années, et sans doute d’un don naturel, il le doit aussi à l’observation des gestes… d’une rebouteuse (sa grande tante) et de son oncle qu’il a vu pratiquer avec succès durant toute son enfance, aussi bien sur les humains que les animaux, les chevaux, en particulier.
Plus de 100.000 patients à son actif, dont de très nombreuses célébrités : ça parle.
« Quand on laisse sa voiture au garage, elle n’en ressort jamais neuve »
Les mots que Jean-Paul Moureau utilise pour décrire sa pratique sont limpides, explicites :
« Nous ne sommes pas des guérisseurs. À chaque instant, les systèmes de notre corps ont besoin d’être ré-harmonisés ; il n’y a pas d’harmonisation définitive : quand on laisse sa voiture au garage, elle n’en ressort jamais neuve.
Étiopathie, le pouvoir des mains
En plus, l’être vivant évolue en permanence, il faut le réviser régulièrement. Et bien, voilà ce que nous faisons : une révision générale. En agissant avec nos pouces et nos doigts sur le corps, nous envoyons au serveur qu’est notre cerveau des informations très ciblées, lesquelles lui permettront d’envoyer des réponses thérapeutiques, via des systèmes nerveux dédiés, notamment à travers le “grand sympathique” qui commande la vie végétative et organique.
Un système très inflammatoire et aussi très relaxant. C’est ainsi que les gens s’endorment souvent quand ils sortent de ma consultation. Dans les vingt-quatre heures qui suivent, ils ressentent une très grande fatigue parce que j’ai actionné le système vagal qui part du crâne, derrière l’oreille, pour arriver jusqu’au pelvis (…) »
Les origines antiques de l’Étiopathie
L’art de soigner par les mains, l’étiopathie, remonte à l’antiquité D’Asklepios, (Dieu de la médecine), à Ambroise Paré, (rebouteur et chirurgien empirique, Père de la chirurgie moderne – 1509 – 1590), les traces de ces techniques indispensables au bon maintien du corps dans sa fonctionnalité naturelle sont nombreuses.
Le mot étiopathie découle du grec aïtia cause et pathos, ce qui affecte le corps. Le toucher est à l’origine de l’acte thérapeutique. Le toucher a été le premier geste instinctif et empirique exercé sur un être vivant le soigner.
Ostéopathie ou Étiopathie ?
Dans les faits, pour les patients, pas/peu de différence(s) fondamentale(s) entre un « ostéo » et un « étio » ; on reste dans des divergences philosophiques et/ou politiques.
L’ostéopathie a sans doute une meilleure visibilité, un statut plus clair. C’est une question d’histoire, d’ancienneté, de contexte. L’étiopathie est une discipline fondée par Christian Trédaniel en 1963, donc assez récente.
Mais comme souvent, on choisit un thérapeute plutôt qu’une thérapie.
image : institut français d’Etiopathie
L’Etiopathie, une pratique encadrée
Le niveau d’excellence de l’étiopathie ne s’improvise pas. Six années d’études particulièrement exigeantes visent ainsi à garantir l’efficacité des soins qui seront plus tard prodigués par des étudiants devenus praticiens à part entière.
Cette formation se fait au travers des quatre Facultés Libres dont s’est dotée la profession afin de dispenser un enseignement de qualité, à Paris, Rennes, Toulouse et Lyon. Tous déclarés auprès de leur rectorat respectif, ces établissements sont constitués en associations à but non lucratif, car leur seul objectif est de dispenser l’enseignement de l’étiopathie, au prix le plus juste et dans un cursus uniformisé permettant à l’étudiant de passer si nécessaire d’un établissement à l’autre.
Mais surtout, et c’est là une autre caractéristique de l’étiopathie, l’unicité de son enseignement correspond à l’unicité de la méthode, et garantit au patient de recevoir partout en France et au-delà (de nombreux étiopathes s’installent à l’étranger) un traitement en tous points comparable.
Le socle
L’enseignement de l’étiopathie vise en premier lieu à assurer aux futurs praticiens une parfaite connaissance du corps humain et de son fonctionnement, sans laquelle cette méthode resterait sans objet. Cela signifie des heures et des heures d’anatomie, de biologie, de physiologie, puis de pathologie, avec une mention particulière pour l’anatomie, enseignée par les meilleurs spécialistes à un niveau désormais unique en France, bien supérieur à ce qui se pratique en faculté de médecine, par exemple.
De même, de nombreux travaux pratiques de dissection s’avèrent indispensables pour une compréhension de l’anatomie pratique et pas seulement théorique.
Mais encore faut-il mettre en perspective ce savoir. L’enseignement de la systémique et de la cybernétique, bases théoriques fondamentales, permet aux étudiants d’acquérir cette approche systémique et non plus analytique du corps humain, qui distingue l’étiopathie des autres approches médicales.
Le corps humain est ici considéré comme un ensemble structuré de systèmes et de sous-systèmes en interaction entre eux et en rapport permanent avec le milieu extérieur ; il y est étudié dans sa mécanique, dans ses régulations physiologiques, vasculaires, neurologiques et hormonales, tout comme est étudié le rôle particulier que joue la fonction temps.
La méthode de l’étiopathie
C’est sur ce socle solidement établi que s’ancre dans un deuxième temps l’étude de la méthode étiopathique à proprement parler, méthode permettant d’établir une relation de causalité entre les phénomènes pathologiques – douleurs, inflammations, blocages, etc. – présentés par les systèmes biologiques et la structure de ces derniers. Ainsi, l’étudiant apprend progressivement à déterminer quelle altération de la structure a permis l’installation de la pathologie, à identifier la cause de cette altération, en d’autres termes : à établir le diagnostic étiopathique.
L’apprentissage
C’est le troisième volet de la formation : l’apprentissage des gestes d’intervention qui permettent de supprimer la cause des altérations et donc ses effets pathologiques. Tout comme un pianiste à son clavier, l’étudiant s’exercera pendant six ans jusqu’à obtention d’une exécution parfaite du geste adapté, et continuera sa vie durant pour ne pas la perdre…
Exemples de succès pour l’étiopathie
Très bons résultats, par exemple sur :
- la stérilité féminine (il est arrivé à Jean-Paul Moureau de réactiver la fertilité d’une femme ayant subi dix-sept inséminations artificielles),
- les ulcères,
- les hernies discales,
- les hépatites virales,
- les troubles digestifs,
- les troubles urinaires,
- les scolioses (uniquement sur les jeunes quand la colonne est encore plastique),
- et sur les enfants qui font des otites ou des angines à répétition.
Pour plus d’informations sur l’étiopathie et trouver unthérapeute près de chez nous : www.etiopathie.com
A lire aussi :
http://www.consoglobe.com/etiopathie-medecine-alternative-complementaire-sante-cg