• Ce que nous cache la saucisse Knacki de Herta 2

     

    Un produit qui peut étouffer

    En février 2015, un petit garçon est décédé en s’étouffant avec un morceau de saucisse knack : un morceau de peau est resté collé à ses voies respiratoires. Il est le quatrième enfant décédé après avoir mangé une de ces saucisses depuis 2008.(5).

    En mars 2014, la Fédération des industriels charcutiers traiteurs a demandé aux fabricants de saucisses knacks d’indiquer sur toutes les étiquettes le fait de couper la saucisse dans le sens de la longueur puis en tout petits morceaux pour les enfants de moins de quatre ans afin de prévenir les risques. Ce principe de sécurité devrait être appliqué dès la rentrée prochaine. Mais plusieurs questions se posent : est-ce là le véritable problème ? Et puis, est-ce que ceci va être véritablement appliqué par les parents ?

     

    Néanmoins, la Commission de la sécurité des consommateurs avait déjà déposé un avis relatif aux risques de suffocation et d’asphyxie chez les enfants en bas âge en mai 2005(7)

     

     

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    Les alternatives à la saucisse knack

    La saucisse knack n’est pas un nouveau produit. En effet la knack est une spécialité strasbourgeoise qui date du XVIe siècle. Cette saucisse fumée est composée à la base de viandes de boeuf, de veau et de porc et son nom est originaire du verbe allemand « knacken » qui faisait référence au bruit de la saucisse quand elle éclatait sous la dent. Un bruit qui ne s’entend d’ailleurs pas avec les saucisses industrielles.

    Pour trouver de la vraie saucisse de Strasbourg, le mieux est encore d’aller dans une boucherie. Certes, le prix est en moyenne 10 fois plus cher que pour les saucisses industrielles, mais au moins, la qualité sera là. Sinon, il existe aussi des knackis bio qui apportent la sécurité de la traçabilité de l’animal contrairement aux produits non-bio.

    Pour les végétariens, beaucoup de produits fabriqués à partir de végétaux peuvent être consommés  : dans les rayons bio des grandes surfaces, il est possible de trouver des saucisses de Strasbourg faites à partir de produits comme le soja ou bien le tofu.

    L’avis de la diététicienne de consoGlobe, Emmanuelle

    Les saucisses knack sont-elles donc à proscrire ? Nous avons demandé son avis à Emmanuelle, la diététicienne de consoGlobe : « Reconnaissons aux saucisses Knacki ou de Strasbourg le fait qu’elles sont très pratiques à utiliser : une cuisson rapide à l’eau ou au micro-onde, une forme qui s’adapte bien dans une tranche de pain, une texture facile à découper. Du point de vue nutritionnel, elles sont aussi moins grasses que les saucisses traditionnelles (3 g de lipide en moins), et contiennent des fibres (1,2 g/100 g) alors que leurs homologues n’en n’ont pas du tout. Ce sont leurs seuls avantages que je leur trouve… »

    Du point de vue nutritionnel, les désavantages, souligne-t-elle, sont nombreux :

    • Les Knackis sont sucrées ( 2 g de sucre pour 100 g ) ;
    • Elles ne contiennent pas beaucoup de protéines, alors que c’est ce qui est recherché avec ce genre de produits à base de viande ;
    • Elles contiennent beaucoup de matières grasses saturées, comme toutes les charcuteries, n’oublions pas !

    « Si l’on veut rester dans le porc », suggère Emmanuelle, « une tranche d’échine de porc – pourtant l’un des morceaux les plus gras – apportera moins de lipides (21,2 g/100 g) et beaucoup plus de protéines (27,9 g/100g)(8) qu’une saucisse Knacki. Du point de vue nutritionnel, autant donc préférer ce genre de morceaux plutôt qu’une saucisse ».

    Emmanuelle rappelle qu’il est par ailleurs important de faire goûter à ses enfants des textures et des goûts différents, que ce soit pour la viande et pour tout autre aliment d’ailleurs. Les saucisses Knackis ont toujours la même saveur et cette texture molle qui n’incitent pas à aller vers la variété, surtout pour les enfants en plein apprentissage du goût. « Faites-leur utiliser leurs jeunes dents pour croquer, malaxer et mixer en bouche, afin aussi de mieux découvrir les saveurs. Un seul mot d’ordre pour y arriver : varier leur alimentation ! Avec des produits vraiment authentiques, c’est-à-dire artisanaux ou faits maison, et frais ».

    La prochaine fois, la maman de Mimi pourra donc lui promettre un repas knack, mais sans saucisses industrielles !


    En savoir plus sur http://www.consoglobe.com/saucisses-knackis-danger-cg/2#r9mqslvmVtrlRUyk.99

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