• 10 choses que vous ne savez pas sur l'IMC

    Trop gros ? Trop mince ? L’appréciation est souvent une affaire personnelle influencée par l’air du temps. Heureusement, il existe un outil validé par l’Organisation Mondiale de la Santé : l’IMC (Indice de Masse Corporelle). Est-il vraiment fiable ?

    Le poids des os peut influer sur l’IMC

    Le poids des os peut influer sur l’IMC

    L’IMC ne reflète pas seulement la masse grasse ! Le poids indiqué sur la balance dépend de l’excédent de graisses, mais aussi des muscles et des os. Le squelette d’un homme pèse environ 4 kilos et demi et celui d’une femme environ 3 kilos et demi, ce qui représente approximativement 15 % du poids du corps. Or, l’écart de poids du squelette entre une forte et frêle ossature peut atteindre jusqu’à deux kilos. Cela signifie que la personne présentant une forte ossature aura probablement un IMC plus élevé qu’une personne d’ossature frêle pour une même masse grasse.

     

    L’IMC est un outil d’estimation de la corpulence d’une personne

    L’IMC est un outil d’estimation de la corpulence d’une personne

    L’IMC est un indice qui se calcule en fonction de la taille et du poids d’un individu. Il a été défini en 1997 comme le standard pour évaluer les risques liés au surpoids. Pour l’obtenir, on divise son poids (par exemple 95 kg) par sa taille élevée au carré (1,81 m x 1,81 m), ce qui donne un IMC de 29 kg/m2. Il suffit ensuite de repérer dans quel intervalle il se situe : un IMC de 29 se trouve ainsi dans l’intervalle « surpoids ».

    L’IMC n’est pas adapté pour les enfants

    L’IMC n’est pas adapté pour les enfants

    On sait maintenant que le calcul de l'IMC ne convient pas aux enfants. Si on utilise l’IMC pour dépister le surpoids et l’obésité, la marge d’erreur serait en effet de 25 % ! Un nombre considérable qui démontre le manque de fiabilité d’un tel outil. La mesure du pli cutané, soit la mesure de l’épaisseur d’un bourrelet de peau, serait même bien plus significatif !

    L’IMC est insuffisant pour caractériser finalement la silhouette

    L’IMC est insuffisant pour caractériser finalement la silhouette

    En lisant l’IMC d’une personne, on peut avoir une certaine idée de la forme du corps, mais globalement, elle reste très approximative. Un individu dont l’IMC paraît correct, peut très bien souffrir d’un excès de graisse abdominal, potentiellement dangereux pour la santé. Il faut donc recourir à des outils complémentaires comme la mesure du tour de taille, ou le rapport entre la taille et le torse, le fameux waist-to-chest ratio des Anglo-saxons.

    L’IMC ne reflète pas l’histoire du poids

    L’IMC ne reflète pas l’histoire du poids

    L’Indice de Masse Corporelle est une mesure qui correspond à un individu à un instant précis : il ne reflète en rien l’histoire du poids. Or, l’évolution du poids est très importante pour détecter un problème de santé. Un individu dont l’IMC se situe dans la zone considérée comme « normale » mais qui vient d’essuyer un gain massif de poids présente un risque non négligeable pour sa santé. Et celui-ci ne peut être détecté par le médecin avec un tel outil..

    L’IMC n’est pas valable pour les grands sportifs

    L’IMC n’est pas valable pour les grands sportifs

    L’utilisation de l’IMC pose problème pour les athlètes, en particulier les sportifs qui présentent une masse musculaire importante. Ces derniers ont souvent un IMC relativement élevé car la masse musculaire représente un poids non négligeable. Cependant, sa valorisation est radicalement différente de celle de la graisse. Pour un même poids, le muscle occupe beaucoup moins de place que la graisse : l’IMC ne reflète donc en rien la finesse de la silhouette. De plus, la masse musculaire est bien moins dangereuse pour la santé que la masse grasse. 

     

    Les hommes devraient avoir un IMC plus élevé que les femmes

    Les hommes devraient avoir un IMC plus élevé que les femmes

    Les seuils de l’OMS ne tiennent pas compte des différences entre les sexes masculin et féminin : les hommes développent plus de muscles et les femmes plus de masse grasse. Pourtant, les études du pourcentage de masse grasse montrent que les hommes devraient avoir un IMC plus élevé que les femmes, et que les seuils devraient donc en tenir compte. Des IMC de 25 pour les femmes et de 27,2 pour les hommes constitueraient ainsi les limites inférieures du surpoids.

    L’IMC augmente avec l’âge

    L’IMC augmente avec l’âge

    Les seuils de l’OMS ne tiennent pas non plus compte de l’âge des individus. Or, c’est prouvé : l’IMC augmente d’environ 1 kg/m2 par décennie jusqu’à l’âge de 50 ans. Cela s’explique par une baisse progressive du métabolisme de base, lui-même lié à une diminution de la masse musculaire, avec l’âge. Avec cette règle, le seuil d’IMC considéré comme « normal » pour les plus de 65 ans ne serait plus situé entre 20 et 25 mais entre 24 et 29.

     

    L’IMC ne prend pas en compte les caractéristiques ethniques

    L’IMC ne prend pas en compte les caractéristiques ethniques

    Les seuils de l’IMC sont fondés sur la population dite « occidentale », c'est-à-dire les populations nord-américaine et européenne. Or, la liaison entre IMC et masse grasse semble différente en fonction des ethnies, notamment pour les Polynésiens, les Indonésiens ou encore les Japonais. De manière générale, chez les Asiatiques, on observe un risque accru lié à l’obésité pour des valeurs inférieures de l’IMC. Des seuils universels, comme le préconisait l’OMS, ne sont donc pas pertinents. 

     

    L’IMC est un indicateur pertinent à l’échelle d’une population

    L’IMC est un indicateur pertinent à l’échelle d’une population

    L’IMC doit être interprété avec prudence à l’échelle d’un individu : il demeure davantage un bon indicateur pour l’ensemble d’une population. En réalité, il faut surtout s’intéresser à la répartition et la distribution de la graisse. Si elle s’accumule autour de la taille, le risque pour la santé est particulièrement accru.  Le tour de taille peut s’avérer plus intéressant pour évaluer une situation d’obésité abdominale.

     

    http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=10-choses-a-savoir-imc-p10.

     

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