• 1. Qu’est ce qu'une fracture de la partie supérieure de l'humérus ?

    Ces fractures peuvent survenir essentiellement dans deux régions différentes de l’extrémité supérieure de l’humérus :

    • les tubérosités où s’insèrent les muscles qui permettent à l’épaule de bouger
    • la région articulaire qui sert au coulissement correct entre les deux pièces osseuses que sont l’humérus et l’acromion (partie articulaire de l’omoplate).

    Elles peuvent souvent s’accompagner d’une dislocation de l’épaule.

    Certaines fractures peuvent évoluées vers une mort de la tête de l’humérus (nommée ostéonécrose), si la couronne vasculaire, qui assure sa vascularisation et fait le tour du col, est lésée lors de la fracture.

    Le nerf qui commande le principal moteur de l’épaule (le deltoïde) passe juste en dessous du col de l’humérus et peut être lésé lors de ce type de fracture.

    Les fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus se traduisent essentiellement soit par une fracture isolée de la grosse tubérosité (trochiter), soit par une fracture du col et des tubérosités (céphalo-tubérositaires).

    Extrêmité supérieure de l'humérus, vue latérale
    Figure 1 : Extrémité supérieure de l'humérus, vue latérale

    Nerfs et artères de l'épaule, vue antérieure
    Figure 2 : réseau vasculo-nerveux de l'épaule, vue antérieure

     

     

    2. 

    Une douleur vive, une perte totale de fonction , et un œdème du bras.

     

     

    3. Quels sont les examens à passer ?

    • Une radiographie qui confirmera la fracture
    • Un scanner qui permettra de faire un meilleur bilan de la fracture pour choisir le traitement le plus approprié.

    Reconstruction au scanner 3D d'une fracture 
            céphalo-tubérositaire de l'humérus
    Figure 3 : Reconstruction au scanner 3D d'une fracture céphalo-tubérositaire de l'humérus

    Reconstruction au scanner 3D d'une fracture 
            céphalo-tubérositaire de l'humérus
    Figure 4 : Reconstruction au scanner 3D d'une fracture céphalo-tubérositaire de l'humérus

     

     

    4. Quel traitement pratiquer ?

    La prise en charge est variable en fonction de l’âge des patients, de la localisation, , de leur activité physique, des complications éventuellement rencontrées.

    a) Les fractures du trochiter

    Si la fracture n’est pas déplacée, le traitement consiste en une immobilisation simple (par orthèse bras au corps), mais totale, dont le but est d’obtenir la fusion du massif osseux.
    Au bout de 6 semaines, on commencera une rééducation douce pour restaurer progressivement les mobilités (en moyenne 3 mois) et la force (généralement 6 mois).

    Si la fracture est déplacée, la réalisation d’un scanner est indispensable pour évaluer la taille des fragments.
    Il faudra également réaliser une intervention chirurgicale consistant à fixer ces fragments par exemple au moyen de vis ou de broches. Puis les suites sont identiques au traitement sans opération.

    b) Les fractures céphalo-tubérositaires

    fracture réduite par la pose d'un clou huméral
    Figure 5 : fracture réduite par la pose d'un clou huméral

    Si la fracture n’est pas ou peu déplacée, le traitement est le même que celui des factures du trochiter : une immobilisation simple (par orthèse bras au corps) mais totale, dont le but est d’obtenir la fusion du massif osseux.
    Au bout de 6 semaines, on commencera une rééducation douce pour restaurer progressivement les mobilité (en moyenne 3 mois) et la force (6 mois).

    Si la fracture est déplacée, le traitement dépend de l’âge, de la fonction du patient et de l’importance du déplacement. Si le patient est jeune, on essaiera de conserver l’anatomie par une intervention visant à réduire la fracture et à la stabiliser par mise en place d’un clou huméral.

    Après l’intervention les suites consistent à mettre un bandage bras au corps pendant 6 à 10 semaines, puis à suivre une rééducation douce pour restaurer progressivement les mobilités (en moyenne 3 mois) et la force (6 mois).

    Si le patient a plus de 65 ans et que les fragments sont multiples et déplacés, on pourra remplacer l’articulation par une prothèse d’épaule anatomique ou inversée, en fonction de l’état des tendons et des massifs osseux.

     

     

    5. Quelles sont les complications possibles ?

    Les complications possibles, inhérentes à tout acte de chirurgie, sont notamment les risques d'infection, d'hématome, de lésion vasculo-nerveuse. Cette liste n'est pas exhaustive.

    Lors d'une intervention chirurgicale relative à une fracture du trochiter, la principale complication spécifique à cette pathologie est une absence de consolidation, avec nécessite d’une greffe osseuse secondaire .

    Lors d'une intervention chirurgicale relative à une fracture céphalo-tubérositaire, les principales complications spécifiques à cette pathologie sont le déplacement secondaire de la fracture lié à une qualité d’os médiocre, une ostéonécrose (mort de la tête de l’humérus), un enraidissement de l’épaule.

    http://chirurgie-epaule-fontvert.fr/fracture_humerus.html

     

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