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Bienvenue chez N.Quinn, D.Thomas, P.Robert, N.Dellis et MT Van der Maeren tous bénévoles et diabétiques. Nous faisons partie du Conseil des Patients de la Maison ABD Bruxelles Les décès de notre groupe : Axel Dierckx qui était le président du Conseil des Patients Brigitte Secat qui a été administratrice de notre association

Thyroïde (glandes) 3e partie

Le cancer médullaire de la thyroïde est un cancer de la glande thyroïde qui se développe à partir des cellules la glande thyroïde. Ces cellules sécrètent une hormone que l'on appelle la calcitonine et dont l'action est d'intervenir dans la régulation du taux de calcium dans le sang. La fréquence du cancer médullaire de la thyroïde est relativement rare puisqu'il concerne environ 5 à 10 % des cancers de cette glande. Il s'agit d'un adénocarcinome c'est-à-dire d'un cancer des cellules composant le tissu de la glande thyroïde elle-même. Chez environ un tiers des patients ce cancer est de nature familiale. En l'occurence il sera soit classé de manière isolée soit intégré dans une autre forme de cancer que l'on appelle néoplasie endocrinienne multiple (NEM II). Cette dernière est une affection de nature héréditaire se caractérisant par un fonctionnement anormalement trop important de plusieurs glandes endocrines de l'organisme du patient atteint. Le gène qui est impliqué, en ce qui concerne les formes familiales, est dorénavant identifié, il s'agit du gène RET. En ce qui concerne les autres cas le cancer médullaire de la thyroïde, ils apparaissent alors qu'il n'existe aucune raison pour cela c'est-à-dire entre autres, pas de prédispositions familiales, on parle, dans ce cas, de cancer isolé. Les symptômes qui révèlent le cancer médullaire de la thyroïde sont soit l'apparition des nodules thyroïdiens qu'il est possible de percevoir à la palpation de la glande thyroïde ou, plus rarement, des symptômes qui sont le résultat d'une sécrétion trop importante de calcitonine. Le taux de calcitonine dans le sang doit être inférieur à 10 microgrammes par millilitre c'est-à-dire inférieur à 10 nanogrammes par litre. Au cours du cancer médullaire de la thyroïde ces doses dépassent 100 picrogrammes par millilitre soit 100 nanogrammes par litre. Cette élévation de sécrétion de calcitonine entraîne l'apparition d'une diarrhée ou de bouffées de chaleur. Chez certains patients c'est la découverte de métastases, c'est-à-dire d'un cancer secondaire au cancer de la thyroïde elle-même, qui fait le diagnostic de cancer médullaire de la thyroïde. Ces métastases concernent essentiellement l'appareil pulmonaire et le squelette. Elles sont quelquefois découvertes avant le cancer médullaire de la thyroïde lui-même. L'échographie cervicale, c'est-à-dire du cou, va permettre uniquement de connaître le nombre des nodules présents et d'évaluer leur taille. Une éventuelle atteinte des ganglions peut également être objectivée de cette manière. Le diagnostic de cancer médullaire de la thyroïde est obtenu après un dosage de la calcitonine dans le sang (calcitoninémie) qui met en évidence un taux plus élevé que chez un patient ne présentant pas de cancer de la thyroïde de forme médullaire. Il est quelquefois, néanmoins nécessaire, d'effectuer une épreuve de stimulation par une substance : la pentagastrine qui est un dérivé synthétique de la gastrine c'est-à-dire une hormone habituellement sécrétée par l'estomac. Le diagnostic génétique précoce est également maintenant possible grâce à la recherche de la mutation du gène RET. Une élévation de la calcitonine peut également survenir, en dehors du cancer médullaire de la thyroïde, au cours du phéochromocytome (qui est quelquefois associé au cancer médullaire de la thyroïde), il s'agit d'une augmentation occasionnelle, mais aussi au cours du cancer du poumon, du sein et au cours du gastrinome. L'administration de certains médicaments comme l'omeprazole peut éventuellement augmenter le taux de calcitonine dans le sang. Enfin il est nécessaire de savoir que l'hypercalcémie c'est-à-dire l'augmentation du taux de calcium dans le sang stimule la production de calcitonine.
Le traitement du cancer médullaire de la thyroïde est uniquement chirurgical. Le patient nécessite une intervention au cours de laquelle on va procéder à l'ablation de la thyroïde associée à un curage des ganglions lymphatiques du cou c'est-à-dire un nettoyage au cours duquel on retire tout ou partie des ganglions atteints. Il est également nécessaire d'effectuer un traitement substitutif c'est-à-dire de remplacer les hormones thyroïdiennes habituellement sécrétées, ce qui n'est plus possible étant donné l'ablation de la thyroïde, en administrant de la thyroxine durant toute la vie du patient. Ceci nécessite une surveillance continuelle, soit environ une fois par an en effectuant des dosages sanguins de la thyroxine. L'évolution de ce type de cancer est en relation directe avec la précocité du diagnostic. En ce qui concerne les personnes atteintes de néoplasie endocrinienne multiple (NEM), il est nécessaire d'effectuer un dépistage d'un cancer médullaire thyroïdien. Celui-ci est pratiqué dès la naissance soit génétiquement soit biologiquement, en effectuant une épreuve de stimulation par la pentagastrine dont nous venons de parler. Le traitement chirurgical préventif c'est-à-dire la thyroïdectomie totale prophylactique peut éventuellement être également utilisé en pédiatrie (chez l'enfant).

Le terme NEM (néoplasie endocrinienne mulptiple) désigne une affection héréditaire transmise selon le mode autosomique dominant (il suffit que l'un des deux parents porte l'anomalie génétique pour que la descendance présente l'affection) se caractérisant par la présence d'un cancer de la thyroïde, un phéochromocytome et quelquefois une pathologie proche du syndrome de Marfan. À cela s'ajoute la présence d'une multitude de petits névromes (muqueux) des lèvres, de la langue, de l'intérieur de la bouche et des paupières.

L'ostéose thyroïdienne, appelée également ostéose hyperthyroïdienne ou ostéoporose thyréogène désigne une variété d'ostéoporose (fragilisation du tissu osseux) raréfiante particulièrement douloureuse due à une sécrétion exagérée d'hormones thyroïdiennes et dont le traitement est uniquement chirurgical. Il consiste à effectuer une thyroïdectomie (ablation de la thyroïde).

Le nanisme thyroïdien est un nanisme provoqué par une sécrétion insuffisante de la glande thyroïde. Cette variété de nanisme est associée à d'autres symptômes comme un myxcedème plus ou moins intense (nanisme myxcedémateux).

Le myxœdème, terme utilisé par Ord en 1877, tiré du grec muxa : mucosité et oidêma : gonflement, en anglais myxoedema et en américain myxedema, est une affection se caractérisant par un épaississement du tissu situé en dessous de l'épiderme c'est-à-dire le tissu sous-cutané qui apparaît comme infiltré. Le terme myxœdème est le plus souvent utilisé pour indiquer une hypothyroïdie. Plus précisément il s'agit d'une infiltration des muqueuses et des téguments associée à un ralentissement de l'ensemble des fonctions de l'organisme soumis à une insuffisance sécrétion thyroïdienne ce qui entraîne la diminution très importante du métabolisme (fonctionnement général) du malade se traduisant par une frigidité et des troubles intellectuels plus ou moins marqués chez l'adulte. Chez l'enfant le myxœdème se caractérise par un arrêt du développement et l'absence d'apparition de la puberté. Il est nécessaire de distinguer trois variétés de myxœdème : le myxœdème spontané des adultes appelé également cachexie pachydermique de Charcot, le myxœdème congénitale ou idiotie myxoedémateuse de Bourneville (étudié en 1882) qui est le résultat de l'absence congénitale de la thyroïde dans sa totalité et le myxœdème opératoire appelé également cachexie strumiprive.

La thyroïdite ou inflammation de la glande thyroïde dont il existe différents types :

  •  
    • La thyroïdite lymphocytaire chronique ou thyroïdite d'Hashimoto.
    • La thyroïdite subaiguë de de Quervain, probablement d'origine virale, et se traduisant par de vives douleurs à l'avant du cou, associées à un syndrome grippal avec fièvre, fatigue et une hyperthyroïdie. Cette affection survient le plus souvent de manière saisonnière c'est-à-dire pendant le printemps ou l'été. Le plus souvent elle est le résultat d'une infection par un virus qui entraîne apparition d'une inflammation de la thyroïde. Le patient présente des douleurs importantes du cou s'accompagnant d'une fièvre et d'une asthénie (fatigue). La palpation met en évidence une augmentation de volume de la thyroïde qui est très douloureuse. Quelquefois on retrouve des signes d'hyperthyroïdie plus ou moins intense. La scintigraphie permet d'orienter le diagnostic devant l'absence de captation de l'iode 131. L'évolution se fait vers la guérison spontanément dans la plupart des cas. Le traitement anti-inflammatoire à base de corticoïdes est quelquefois utile mais uniquement réservé pour les formes sévères. L'évolution se fait le plus souvent vers la guérison mais il existe quelques épisodes de rechute.
    • La thyroïdite indolore du post-partum, rare, sans doute d'origine auto-immune (la patiente fabrique des anticorps contre ses propres tissus). Il s'agit d'une thyroïdite silencieuse, sans symptômes en particulier pas de douleur, survenant trois à six mois après un accouchement. La thyroïdite du post-partum se caractérise par l'apparition d'un goitre modéré et indolore et quelquefois une hyperthyroïdie passagère durant uniquement quelques semaines. L'évolution se fait vers une hypothyroïdie résolutive généralement. La recherche des taux d'anticorps antithyroïdiens est généralement positive montrant d'ailleurs un taux élevé d'anticorps antithyroïdiens. Le reste des examens complémentaires et en particulier la fixation de l'iode 131 est nul durant la phase d'hyperthyroïdie, puis devient élevée au moment de la phase d'hypothyroïdie. Chez certaines patientes on constate la survenue de symptômes cardiaques liés à l'hyperthyroïdie. Il s'agit de symptômes prononcés qui nécessitent la prise de médicaments (bêtabloquants). L'hypothyroïdie quant à elle, si elle est intense, nécessite un traitement à base d'hormones, de manière transitoire (hormonothérapie transitoire). Chez quelques patientes cette hypothyroïdie persiste ou réapparaît après un épisode résolutif.
    • La thyroïdite aiguë d'origine infectieuse, très rare et le plus souvent secondaire à une infection par le bacille de Koch, par un staphylocoque ou par un streptocoque.
    • La thyroïdite fibreuse de Riedel. Il s'agit d'une affection bénigne rare et se caractérisant par une transformation du tissu thyroïdien qui perd son élasticité (fibrose extensive thyroïdienne). La thyroïdite chronique de Riedel concerne essentiellement la femme d'âge moyen et ce signal le plus souvent par l'apparition de symptômes dus à la compression des tissus de voisinage. Ces symptômes sont une dyspnée (difficulté à respirer), une toux, une dysphagie (difficulté à avaler). L'examen de la patiente met en évidence une thyroïde dure comparable à une substance minérale (de la pierre par exemple) et qui est quelquefois confondue avec un cancer. Le dosage des hormones thyroïdiennes montre des taux normaux ou bas. La recherche des anticorps antithyroïdiens est négative. La scintigraphie met en évidence des plages froides plus ou moins intenses. Le traitement chirurgical est la seule manière de lever les compressions. Les prélèvements permettent également de confirmer le diagnostic.

Les anticorps anti-thyroïde (en anglais antithyroid anti-body) sont des auto-anticorps que l'on recherche au cours de certaines maladies se caractérisant par une atteinte de la thyroïde de nature auto-immune. Le terme auto-immun désigne le processus (physiopathologique) au cours duquel le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus. Il s'agit (liste non exhaustive) :

  •  
    • D'anticorps anti-thyroglobuline.
    • D'anticorps anti-microsome (ou anti-thyroperoxydase).

Le syndrome de Sheehan est une insuffisance antéhypophysaire (insuffisance de sécrétion des hormones fabriquées par la partie antérieure, en avant, de la glande hypophyse) apparaissant après l'accouchement au cours duquel il y a eu hémorragie. La cause de ce type de syndrome est une nécrose hypophysaire c'est-à-dire une destruction de la glande hypophyse à cause de l'ischémie (insuffisance de vascularisation : arrivée de sang défaillante). Le diagnostic du syndrome de Sheehan est soupçonné chez une femme dont la montée de lait ne se fait pas du tout et de retour de couches. La récupération spontanée est possible autorisant ainsi une nouvelle grossesse.

http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/thyroide-glandes-4560/definition.html

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