• Un an pour trouver le bon diagnostic…

    Un an c’est long ! Trop long.
    Et pourtant, un an s’est écoulé entre le début des symptômes d’Audrey et l’annonce de son diagnostic !

    Début 2006, Audrey a 26 ans et elle commence à avoir le doigt engourdi.
    Bientôt c’est sa main droite, « ça reste pendant une semaine, puis ça monte jusqu’au coude, à l’épaule et après j’avais des douleurs assez importantes dans l’articulation ».
    La jeune femme consulte son médecin traitant qui trouve ça « bizarre ». Il lui demande de voir un neurologue.

    « A ce moment-là je travaille beaucoup, j’ai un coup de mou au moral mais je mets ça sur mon couple qui ne va pas très bien », se souvient-elle.
    Audrey consulte un neurologue, passe un scanner, « je fais tout un tas de test, j’ai de plus en plus mal à l’épaule ».
    Elle voit plusieurs fois ce médecin qui finit par l’hospitaliser pour faire d’autres examens. « C’est le flou total, il me dit juste ‘il y a un syndrome inflammatoire‘ ».

    Audrey est en service de neurologie, les médecins lui administrent des flashs de corticoïdes et de cortisones : « C’est horrible, je me demande ce que je fais là ! Je passe mes journées à faire des examens, je n’en peux plus. Y a un interne qui est sympa, je vois qu’il n’est pas trop d’accord avec le neurologue mais bon rien de plus… »
    Audrey rentre chez elle, sa main est encore un peu anesthésiée.
    Quinze jours plus tard, elle revoit le neurologue :

    Il ne me dit rien de plus, seulement ‘c’est aussi dans votre tête’. Il me fait comprendre qu’il faut que j’aille voir un psy…

    Audrey rentre chez elle dépitée… Avec une seule envie, être tranquille : « Je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Je me dis qu’il faut que je pense à moi. Je mets fin à ma relation amoureuse. Et je descends chez mes parents dans le Sud ».
    La jeune femme fait des allers-retours avec Paris en TGV pour le boulot.
    Elle ne sait toujours pas ce qu’elle a. Sa mère la pousse à consulter un autre médecin.

    Elle obtient un rendez-vous à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière au début de l’année 2007.
    « J’arrive avec ma pile d’examens, et là, le professeur me dit direct ‘qui est le charlot qui a fait faire ça ?’ Il lance les papiers un par un ! Il constate que je n’ai pas fait d’IRM cérébrale. Il me dit il y a deux possibilités : soit la Sep, soit une autre maladie auto-immune dont j’ai oublié le nom ».
    Audrey fait une IRM cérébrale et un autre rendez-vous est pris 6 mois plus tard afin de comparer les images.

    En septembre 2007, le diagnostic est confirmé, Audrey souffre de la sclérose en plaque, la Sep, sous sa forme rémittente.

    J’étais soulagée d’avoir en face de moi quelqu’un qui me disait les choses. De toute façon, au fond de moi je savais que c’était ça. J’étais soulagé parce qu’on allait pouvoir être dans l’action. Et surtout ce n’était pas dans ma tête.

    Un an après le début des symptômes, Audrey sait enfin ce qu’elle a.
    Aujourd’hui, 8 ans après, elle commence à accepter sa maladie. « Je suis dans l’action. Je me dis qu’elle est là, mais elle n’a pas gagné. Pour que ça fonctionne il faut que je la prenne en compte. C’est pour ça que j’ai crée mon blog en septembre 2015. « InSeparable » est orienté vers la vie ».

     

    https://wearepatients.com/sclerose-en-plaques/un-an-pour-trouver-le-bon-diagnostic-11717/

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