• Tiques, le retour

    Tiques, le retour

    06 avril 2014 - Auteur : Kari Van Hoorick

    Le printemps est là, et avec lui les tiques. Nos voisins néerlandais ont mis sur pied depuis quelques années la “Semaine des tiques”, une campagne de prévention destinée à attirer l’attention sur les dangers liés à la morsure des tiques. Ce cousin de l’acarien (la tique appartient à la famille des arachnidés) peut être vecteur de plusieurs maladies.
    La plus connue est la maladie de Lyme (borréliose de Lyme) causée par une bactérie, Borrelia burgdorferi. En général, on en guérit vite et bien. Mais, dans certains cas, l’infection peut être plus grave et s’accompagner de séquelles.

     

     

    La tique peut aussi être porteuse d’une bactérie responsable de l’anaplasmose. Le nombre de cas d’anaplasmose humaine détectés en Belgique reste faible, mais il dépasse de loin les statistiques européennes : entre 2000 et 2008, 366 cas ont été enregistrés, contre une centaine de cas pour l’ensemble des pays d’Europe sur la même période.

    Les symptomes d’une anaplasmose surviennent 5 à 15 jours après la morsure et ressemblent à ceux d’une grippe : forte fièvre (39°C ou plus), douleurs musculaires, maux de tête, avec parfois des douleurs articulaires. Contrairement à la maladie de Lyme, les éruptions cutanées sont rares. Au bout de quelques jours, le patient se rétablit en général de lui-même. En Belgique, il est exceptionnel que l’on assiste à des complications graves. Les immuno-déficients et les personnes âgées sont un peu plus à risque. Comme la maladie de Lyme, l’anaplasmose se traite avec des antibiotiques (cure de 10 à 14 jours).

    COMMENT PUIS-JE PRÉVENIR L’INFECTION ?

    1. Contrôlez tout !
    Les tiques peuvent mordre et se fixer n’importe où. Elles ont une préférence pour l’aine, l’arrière des genoux et des oreilles, les aisselles, les plis fessiers et la racine des cheveux dans la nuque. Vérifiez que des tiques ne sont pas accrochées à vos vêtements, à la nappe du pique-nique, à des essuies ou des draps de bain. Utilisez une loupe au besoin. Demandez à quelqu’un de contrôler votre peau aux endroits plus difficiles à voir ou servez-vous d’un miroir. Si vous ne parvenez pas à détacher les tiques de vos vêtements, nettoyez-les à 60°C ou passez-les au sèche-linge. 


    2. Ôtez rapidement la tique 
    Plus une tique reste longtemps sous la peau, plus elle risque de transmettre des agents infectieux. N’utilisez ni alcool, ni iode, pas plus que de l’huile, de l’ouate ou du savon avant d’avoir retiré la tique. Agrippez solidement la tête de la tique avec une pince à bout pointu, puis tirez lentement. S’il reste un morceau dedans, rassurez-vous : c’est sans danger. Vous vous servez d’un autre instrument ? Respectez bien le mode d’emploi. Désinfectez ensuite la blessure. 


    3. Consulter le médecin ?
    Si vous n’êtes pas sûr que la tique a séjourné moins de 24 heures sous votre peau, consultez votre généraliste, qui vous prescrira peut-être un traitement. Vous avez retiré la tique endéans les 24 heures ? Surveillez la zone pendant trois mois après la morsure. Soyez vigilant si vous voyez apparaître un cercle rouge ou tout autre symptôme de la maladie de Lyme. Vous avez des douleurs ? Prenez rendez-vous chez le médecin et expliquez-lui que vous avez été mordu par une tique.

     

    EN SAVOIR PLUS ,

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-10138-Tiques-le-retour.html

     

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