• Thyroïde (glandes) : Définition

    1ère partie

    La glande thyroïde est une glande endocrine (dont la sécrétion va dans le sang) située à l'avant du cou, à sa base. Elle est responsable de la sécrétion des hormones thyroïdiennes triiodothyronine (T3) et thyroxine (T4), représentant respectivement 20 et 80 % de la sécrétion de la totalité des hormones thyroïdiennes. Le contrôle de la sécrétion des hormones thyroïdiennes se fait par la glande hypophyse.


    Les affections susceptibles de concerner la thyroïde sont (liste non exhaustive) :

    Le terme cardiothyréose (utilisé par Bérard en 1934) désigne une affection cardiaque qui est le résultat d'une perturbation de fonctionnement de la glande thyroïde. En effet en cas d'hyperthyroïdie c'est-à-dire d'excès de sécrétion d'hormones thyroïdiennes on constate un coeur basedowien. En cas d'hypothyroïdie c'est au contraire un coeur myxœdémateux. Le terme de cardiothyréose est le plus souvent utilisé pour désigner les complications cardiaques de l'hyperthyroïdie. Le coeur basedowien ou cardiothyréotoxicose désigne l'ensemble des complications cardiaques survenant au cours de la maladie de Basedow. Ces complications sont une dyspnée (difficulté à respirer) des palpitations, des contractions anormales du muscle cardiaque (extrasystoles), une accélération du rythme cardiaque (tachycardie) et une arythmie totale. Ceci est susceptible d'entraîner l'apparition d'une insuffisance de la pompe cardiaque que les cardiologues considèrent comme une insuffisance cardiaque à débit élevé. Ce type de pathologie est particulièrement fréquent au cours des adénomes toxiques et au cours des goitres multinodulaires toxiques. Le coeur myxœdémateux est un terme utilisé en 1918 par Zondek. Ce terme désigne l'ensemble des manifestations cardiaques liées à une insuffisance de sécrétion des hormones thyroïdiennes. Il s'agit d'une diminution du rythme cardiaque (bradycardie), d'une forte augmentation des dimensions du coeur, ce qui s'explique par une l'infiltration c'est-à-dire une pénétration de nature myxcedémateuse du myocarde (muscle cardiaque lui-même) et avant tout un épanchement péricardique c'est-à-dire une pénétration liquidienne des membranes de recouvrement et de protection du coeur. L'électrocardiogramme permet de mettre évidence ce que les spécialistes en électrocardiologie nomment un bas voltage. Ce type de manifestation cède si l'on administre, au patient, des extraits thyroïdiens.

    Le terme goitre (du latin guttur : gorge, en anglais struma et en américain goiter, appelé également strume ou presque plus du tout thyréocèle, désigne l'augmentation de volume de la glande thyroïde (hypertrophie thyroïdienne) de nature diffuse et bénigne. Ce terme est également utilisé quelquefois pour désigner les tuméfactions de la glande thyroïde indépendamment de leur nature. C'est ainsi que l'on parle de goitre fibreux, de goitre kystique, de goitre cancéreux, de goitre parenchymateux ou de goitre tuberculeux.

    L'hyperthyroïdie (excès de sécrétion d'hormone thyroïdienne dans le sang) se traduit par les symptômes suivants : tremblements, accélération du rythme cardiaque (tachycardie), gène en présence d'une chaleur excessive (thermophobie), amaigrissement. Au final il s'agit d'une élévation (durable) du taux des hormones thyroïdiennes, ce qui aboutit à l'apparition de manifestations cliniques (symptômes) multiples que l'on appelle la thyrotoxicose. L'hyperthyroïdie est plus ou moins sévère selon son ancienneté. Certains facteurs sont également responsables de sa gravité (sensibilité personnel). Parmi les symptômes cités précédemment les plus importants sont la tachycardie c'est-à-dire l'accélération du rythme du coeur qui s'associe à des palpitations. Un trouble du rythme cardiaque est parfois observé chez le patient, en plus de la tachycardie. Le deuxième symptôme important au cours de l'hyperthyroïdie est la perte de poids qui survient fréquemment et assez précocement également. Étonnamment le patient garde un appétit parfois important. Le troisième symptôme qu'il faut signaler au cours de cette affection endocrinienne et la fatigue importante (asthénie) qui se traduit essentiellement au niveau des muscles. Sur le plan neuropsychologique les patients apparaissent comme anxieux, agités, nerveux, excités et présentent, d'autre part, des troubles du sommeil. L'examen de ces patients met en évidence un tremblement des mains entre autres. Un des derniers symptômes importants est impression de chaleur constante associée à des sueurs et à une diarrhée ce qui aboutit généralement à un désir constant de boire. Les symptômes qui viennent d'être décrits ne sont pas les seuls, il en existe d'autres qui sont le résultat de la sécrétion exagérée d'hormones thyroïdiennes. Les examens de laboratoire permettent de mettre évidence la concentration élevée des hormones thyroïdiennes dans le sang et en particulier une augmentation de la T 4 libre qui correspond à une des hormones thyroïdiennes, en dehors de la T3. On constate surtout un abaissement de l'hormone thyréotrope hypophysaire que l'on appelle également TSH et qui permet le diagnostic d'hyperthyroïdie. L'hormone thyréotrope hypophysaire est l'hormone sécrétée par le cerveau et plus précisément la glande hypophyse qui permet de réguler le taux d'hormone dans le sang sécrété par la glande thyroïde elle-même. Les autres examens complémentaires et en particulier la scintigraphie permet d'orienter le diagnostic et de mettre en évidence, en particulier une tuméfaction bénigne ou maligne de cette glande. Enfin la scintigraphie est utile afin de différencier les deux causes principales d'hyperthyroïdie c'est-à-dire la maladie de Basedow et l'adénome thyroïdien toxique. Le traitement de l'hyperthyroïdie se fait en deux étapes. D'abord il est nécessaire de réduire la thyrotoxicose en utilisant 2 types de médicaments : les antithyroïdiens de synthèse et les bêtabloquants. Ensuite dès que l'équilibre thyroïdien normal est obtenu, selon les cas, il est nécessaire parfois, d'intervenir chirurgicalement ou d'administrer de l'iode 131. Chez certains patients souffrant d'hyperthyroïdie on constate une absorption (consciente ou pas) d'hormones thyroïdiennes dont la prescription, par un médecin, a été fait dans le cadre d'une cure d'amaigrissement. Il est inutile de préciser que ce type de traitement est dangereux pour l'organisme et doit donc être proscrit. En effet, les principaux dangers des médicaments à base d'extraits thyroïdiens ne sont pas tous connus avec exactitude et sont quelquefois mortels.

    La maladie de Basedow est une des causes les plus fréquentes des hyperthyroïdies. Les signes consécutifs, c'est-à-dire les symptômes, sont l'apparition d'un goitre c'est-à-dire l'augmentation du volume de la thyroïde associée à un gonflement du cou, une exophtalmie (les yeux semblent exorbités) et des symptômes de thyrotoxicose correspondant à une intoxication par les hormones thyroïdiennes. La maladie de Basedow concerne essentiellement le sexe féminin et le plus souvent la cause déclenchante est un choc psycho affectif. Le traitement de la maladie de Basedow est essentiellement médical. Il fait appel aux bêtabloquants et aux antithyroïdiens de synthèse. Le traitement est poursuivi durant au moins deux ans en utilisant des doses d'antithyroïdiens de synthèse progressivement décroissantes. Certains patients néanmoins nécessitent des doses plus fortes et en association à des hormones thyroïdiennes de façon à éviter le risque de passage en hypothyroïdie c'est-à-dire le contraire de l'hyperthyroïdie : la diminution du taux des hormones thyroïdiennes dans le sang. Le traitement est le plus souvent très efficace. L'évolution de la maladie de Basedow peut se faire vers des rechutes pour un patient sur deux environ dans les deux ans qui suivent l'arrêt du traitement. Les spécialistes en endocrinologie, dans ce cas, proposent d'une part de reprendre les antithyroïdiens de synthèse de façon à normaliser le fonctionnement de la glande thyroïde et d'autres pas un traitement qui supprime de façon définitive l'activité de thyroïde. Pour les individus jeunes, c'est-à-dire ayant moins de 40 ans, et essentiellement quand le goitre est volumineux, il est proposé au patient une intervention chirurgicale. Quand l'individu a plus de 40 ans et si son goitres n'est pas très volumineux, la thyroïde est préférentiellement détruite en injectant de l'iode radioactif.

    http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/thyroide-glandes-4560/definition.html

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