• Témoignage de Jean le mari d'Henriette

    Ce que m’a appris Henriette à propos du diabète 

     

     

    Quand, pour la première fois, j’ai rencontré Henriette et qu’elle m’a dit qu’elle était diabétique, cela n’a guère eu beaucoup d’importance pour moi car je n’avais jamais entendu parler de diabète.  Personne dans ma famille n’était atteint de cette maladie chronique ; alors, pour moi, à cette époque, être diabétique n’était pas plus important qu’être daltonien, gaucher  ou un peu dur de la feuille.  Mais il ne m’aura pas fallu longtemps pour être mis au courant et découvrir trois choses.  Ce sont les trois points que je voudrais développer quelque peu :1. Le diabète est une maladie sournoise.  2. Le diabétique doit adopter un style de vie.    
     3.  L’entourage du diabétique a un rôle important à jouer.


                Reprenons chacun de ces points.

     

    1. Le diabète est une maladie sournoise.  Il agit dans l’ombre.  Si vous ouvrez le dictionnaire au mot « sournois », vous verrez que cet adjectif qui vient de l’ancien provençal « sorn », signifiant sombre, est synonyme de dissimulé, qui agit sans se montrer.  Oui, le diabète agit dans l’ombre et l’on peut dire de lui à la manière du capitaine Haddock dans sa litanie d’injures célèbres : c’est une « sombre brute » !  Curieuse maladie en effet qui ne fait pas souffrir, sauf quand les dégâts internes sont devenus irréparables.



    2. Le diabétique doit adopter un style de vie.  Qu’est-ce qu’un diabétique qui se soigne ?  C’est quelqu’un qui, en plus de ses médicaments, a une alimentation équilibrée et se dépense physiquement.  Et pour cela, il faut d’abord, travailler avec sa tête, Michèle Transon nous le rappelle.  Travailler avec sa tête pour connaître la maladie et surtout connaître son propre corps car il n’y a pas un diabète, mais bien des diabétiques.  En plus de sa tête, le diabétique doit sans cesse faire preuve de volonté et de persévérance ; en effet, manger équilibré et se dépenser physiquement, cela ne se fait pas tout seul et, d’ailleurs, cela va à l’encontre du cocooning tellement à la mode.



    3. L’entourage du diabétique a un rôle important à jouer.  Il est criminel d’entendre dire : « Mange comme tout le monde » ou encore « Bah !  Ce n’est pas pour une fois ! » et aussi « On ne peut quand même pas tout se refuser ! »   Soit dit en passant, dans cette dernière remarque que l’on entend souvent, c’est le « tout se refuser » qui est absurde car il n’a jamais été question de demander aux diabétiques de vivre d’amour et d’eau claire.  D’amour ?  oui, mais d’eau claire, non !   Redisons-le : la responsabilité de l’entourage est grande.  C’est très grave d’inciter quelqu’un à ne pas respecter son régime surtout quand ce régime s’impose à vous 24 h. sur 24.  C’est une forme de non-assistance à personne en danger..

     

    Eh bien voilà tout ce que j’ai découvert à propos du diabète au contact d’Henriette.  Le mot de la fin, ce sera tout simplement un grand bravo !  Bravo aux diabétiques qui se soignent.  Ils méritent notre admiration et ils attendent de nous que nous redoublions de tendresse à leur égard.

     

    Jean, le mari d’Henriette.

    Décembre 2008.

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