• Les reins


    Problèmes rénaux et dialyse
    20.07.07

    Définition

    Les reins sont des organes très importants qui assument diverses fonctions. Ils filtrent le sang qui circule dans l'organisme, assurent l'élimination des substances de déchets liquides, contrôlent l'équilibre acide-base des liquides organiques et sécrètent des hormones spéciales qui régulent la composition du sang et la tension artérielle.
    Les problèmes rénaux les plus fréquents sont les suivants:
    • calculs rénaux: ils se forment lorsque certaines substances cristallisent dans l'urine. Cela se produit en général au niveau du bassinet, parfois dans la vessie;
    • diverses formes d'inflammation rénale aiguë telles que la néphrite (voir: Infections urinaires) qui repose sur une base immunologique, et diverses formes d'infections;
    • de nombreuses maladies peuvent entraîner une insuffisance rénale. En cas d'insuffisance rénale aiguë, les reins cessent subitement de fonctionner; en cas d'insuffisance rénale chronique, la fonction rénale se détériore progressivement au fil des ans. Compte tenu du fait que cela n'est découvert qu'accidentellement, il est parfois difficile d'arriver à poser un diagnostic. Un bon sens critique et la confiance dans votre médecin généraliste en tant que conseiller sont dès lors indispensables. Pour sa part, votre médecin de famille devra vous envoyer à temps chez le néphrologue (spécialiste des reins) pour un examen plus approfondi.


      Calculs rénaux

      Symptômes

      Les calculs rénaux provoquent en général une douleur intense et lancinante dans le côté, douleur qui peut irradier vers les parties sexuelles. Elle s'accompagne habituellement de nausées, de vomissements et d'un sentiment d'anxiété.
      En outre, les calculs rénaux peuvent induire une douleur lancinante dans le dos et les flancs. Lorsque le calcul se trouve dans la vessie ou les voies urinaires, le sujet éprouve un besoin permanent d'uriner et une douleur à la miction, et il élimine du sang dans l'urine.

      Cause

      La plupart des calculs rénaux sont constitués d'oxalate de calcium ou d'un mélange d'oxalate et de phosphate. L'hérédité, le sexe (les calculs sont plus fréquents chez l'homme) et l'alimentation (voir: Prévention) jouent un rôle dans leur formation. Des calculs rénaux se forment lorsque l'urine est fortement concentrée, si une quantité trop importante de calcium est absorbée à partir de l'intestin ou libérée par le tissu osseux, ou si le degré d'acidité de l'urine se modifie à la suite d'une infection.

      Traitement

      La plupart des calculs rénaux sont si petits qu'ils peuvent s'éliminer à la miction. Cela s'accompagne cependant d'une douleur intense qui doit être traitée. Pendant les coliques (crises douloureuses), le patient ne doit certainement pas trop boire.
      Lorsque les calculs ne s'éliminent pas spontanément, d'autres interventions sont nécessaires. A l'heure actuelle, on a souvent recours à un instrument appelé lithotriteur, une espèce de désintégrateur de calculs rénaux qui broye les calculs à l'aide d'ondes sonores. Les débris sont ensuite éliminés par l'urine. L'intervention ne doit être pratiquée sous anesthésie que dans de rares cas.
      Les calculs rénaux réapparaissent dans environ 30% des cas, mais seule une petite minorité des patients présentent une atteinte chronique.

      Prévention

      Chez les sujets qui ont déjà formé des calculs d'oxalate de calcium, on prescrit certains diurétiques (médicaments qui font éliminer l'eau) qui réduisent le taux de calcium dans l'urine.
      La limitation de l'oxalate dans les aliments ne donne que très peu de résultat. Cet oxalate est présent dans les épinards, la rhubarbe, les champignons, le chocolat et le thé. Il faut éviter toute consommation excessive d'aliments riches en calcium tels que les produits laitiers (surtout le fromage).
      La meilleure manière d'éviter les problèmes rénaux est une absorption régulière de liquide comportant notamment de l'eau pauvre en calcaire, de telle sorte que vous uriniez environ deux litres par jour. Pensez-y surtout en cas de travail physique intense, par forte chaleur ou lorsque vous transpirez beaucoup. Il est également conseillé de se donner suffisamment de mouvement.


      Insuffisance rénale

      Symptômes

      En cas d'insuffisance rénale aiguë, il peut notamment apparaître des difficultés pour uriner (on n'émet qu'une petite quantité d'urine), une accumulation de liquide dans les chevilles et au niveau du visage, de l'hypertension, une perte d'appétit, des nausées, des vomissements, un prurit, de la fatigue et, à un stade avancé, des difficultés respiratoires, des ecchymoses, de la somnolence, de la confusion, des crises épileptiques et une confusion pouvant aller jusqu'à la perte de conscience.
      Initialement, l'insuffisance rénale chronique ne donne lieu qu'à des symptômes généraux tels que fatigue et parfois mictions multiples avec, chaque fois, émission de petites quantités d'urine, ainsi que des symptômes généraux tels que maux de tête, nausées et vomissements. A un stade avancé, on voit apparaître les mêmes symptômes qu'en cas d'insuffisance rénale aiguë avancée.

      Cause

      Une insuffisance rénale aiguë peut être due à de nombreuses causes telles qu'une perte de sang importante accompagnée de choc après déshydratation (par exemple, à la suite d'une diarrhée chronique), après l'utilisation de certains antibiotiques, de produits de contraste radiologiques et en présence de calculs au niveau des deux reins. Plus rarement, l'insuffisance rénale peut se produire dans certaines formes d'affections hépatiques et pancréatiques aiguës. Des blessures graves, certaines infections à germes à Gram négatif et certaines intoxications (par l'éthylèneglycol ou l'acide tétrachlorocarbonique, notamment) peuvent également provoquer une insuffisance rénale aiguë. Des facteurs prédisposants sont entre autres le diabète et la déshydratation.
      Actuellement, l'insuffisance rénale chronique est habituellement due aux causes suivantes: hypertension et diabète prolongés, néphrite chronique, kystes rénaux, congestion rénale consécutive à une hypertrophie de la prostate ou à certaines maladies de l'utérus, utilisation excessive d'associations de médicaments analgésiques.

      Traitement

      L'insuffisance rénale aiguë se traite souvent par une dialyse temporaire, bien que, en fonction de la cause, certains médicaments (diurétiques, antibiotiques, antihypertenseurs) ou une intervention chirurgicale (en cas de blocage des voies urinaires) puissent aussi parfois soulager le patient.
      En cas d'insuffisance rénale chronique, les causes sous-jacentes doivent également être traitées ou contrôlées (hypertension, diabète). Des aliments pauvres en protéines, en sel et en potassium, et riches en hydrates de carbone sont recommandés et le patient ne doit pas trop boire. Pour le reste, on s'efforce de prévenir les complications et de ralentir l'évolution vers un stade d'insuffisance rénale terminale.
      Eventuellement, la fonction des reins sera assurée par un appareil de dialyse. En général, il s'agit d'une solution qui doit être appliquée à vie.
      Une alternative à la dialyse est la transplantation rénale, qui consiste à transplanter un rein de donneur qui remplace le rein malade et assume ses fonctions. Cette intervention présente un inconvénient: il subsiste toujours un risque de rejet, si bien que le patient doit prendre toute sa vie des médicaments pour empêcher ce rejet. Ces médicaments affaiblissent cependant le système immunitaire et les patients sont dès lors plus sensibles aux infections et au diabète, parfois aux ulcères de l'estomac et à une surcharge pondérale. Le visage et le corps peuvent gonfler et s'arrondir, à la suite d'une rétention d'eau et de sel. D'autre part, une transplantation rénale est souvent le meilleur traitement de l'insuffisance rénale, parce qu'elle rend superflue toute dialyse ultérieure. Malheureusement, la liste d'attente pour une transplantation est longue et ce type d'intervention ne peut être pratiqué chez tout le monde. Pour les personnes âgées, la transplantation est souvent trop lourde à supporter et le risque de rejet est trop important. Ces dernières années, on a eu de plus en plus recours à des reins de donneurs vivants dans certains pays comme les Etats-Unis, la Scandinavie et d'autres pays européens. Cela implique qu'un membre de la famille soit prêt à donner l'un de ses reins, pour autant qu'un certain nombre de conditions soient remplies. Les résultats à long terme sont en tous points positifs, même pour le donneur.


      La dialyse

      Il existe deux modes de dialyse différents, l'hémodialyse et la dialyse péritonéale. En hémodialyse, le sang est purifié dans un rein artificiel qui se trouve à l'extérieur du corps. Dans ce rein, le sang circule le long d'une membrane semi-perméable de l'autre côté de laquelle circule une solution de sels et de glucose, qui attire les produits de déchet et l'eau en excès. Un traitement dure de 4 à 5 heures et doit être répété trois fois par semaine.

      En dialyse péritonéale, le péritoine (membrane abdominale) du patient est utilisé comme filtre. Un liquide de dialyse est introduit dans la cavité abdominale au moyen d'un cathéter inséré au voisinage du nombril. C'est dans cette cavité que se réalise la purification. Il existe deux possibilités. La première consiste à remplacer le liquide de dialyse en permanence (dialyse péritonéale continue ambulatoire ou DPCA). Ce remplacement a lieu toutes les quatre heures et dure chaque fois 30 à 45 minutes. Cette solution offre deux gros avantages. Tout d'abord, le patient jouit d'une plus grande liberté de mouvement qu'en cas d'hémodialyse; en second lieu, il ne faut qu'un appareil de réchauffement pour amener le liquide de dialyse à la température du corps.

      Une seconde possibilité est que le patient se raccorde la nuit à un appareil qui introduit régulièrement le liquide de dialyse dans le corps (dialyse péritonéale automatisée). Dans ce cas, le sang est purifié pendant que le patient dort.

      L'hémodialyse se pratique presque toujours dans un hôpital qui doit être légalement reconnu comme 'centre pour le traitement de l'insuffisance rénale chronique'. Outre l'hémodialyse classique à l'hôpital, les centres reconnus doivent également offrir à leurs patients la possibilité d'une auto-dialyse collective et d'une dialyse à domicile. Evidemment, ils sont responsables du suivi médical du patient. En outre, ils doivent préparer et former le patient et son entourage à l'auto-dialyse à domicile ou au centre.
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    • http://www.medinet.be/
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