Si certains sportifs s'en servent pour compléter leur entraînement, le vélo d'appartement n'en reste pas moins un outil intéressant pour tous. « Il n'y a quasiment aucune contre-indication pour
en faire », précise Fabian Dandois, kinésithérapeute aux Cliniques universitaires Saint-Luc, à Bruxelles. Alors fini les excuses, nous sommes aptes au travail !
Un tour de roue triple action
La pratique du vélo d'appartement est tout bénéfice pour la santé. « Elle a un triple impact positif, explique Fabian Dandois. D'abord en protégeant les articulations, grâce à la lubrification
des cartilages, qui résulte du mouvement. Et comme il n'y a pas de choc, on évite les traumatismes articulaires. Cela remplace la course à pied, par exemple. Et si on pense avoir les genoux
fragiles, le vélo d'appartement est donc, contrairement aux idées reçues, un excellent moyen de protéger ses articulations !
Deuxième atout, le renforcement musculaire, principalement du quadriceps (muscle de la cuisse). Enfin, on constate une influence positive sur la santé cardiovasculaire. Pratiqué avec
régularité, le vélo permet de renforcer le coeur, de diminuer le taux de « mauvais cholestérol » et d'augmenter le bon, ce qui va fortement réduire les risques de maladies cardiaques. Et
l'activité physique aide aussi à lutter contre le stress et la dépression. »
Par contre, pédaler dans votre salon ne vous fera perdre du poids que si l'exercice physique est associé à une modification de l'alimentation. « La dépense calorique reste assez faible. On perd
surtout de l'eau ». D'autant que les compteurs de calories affichés sur les vélos restent approximatifs : inutile de se lancer dans des calculs d'apothicaire pour essayer de transformer ses
coups de pédale en grammes perdus...
Comment s'y prendre
La clé, c'est la régularité. « L'idéal, c'est d'en faire tous les jours, et on considère que trois fois par semaine est un minimum pour avoir un réel impact cardiovasculaire. On commence avec
des séances de 15 minutes, et on passe à 20, puis 30 minutes de travail. »
L'Organisation mondiale de la Santé recommande de faire 30 minutes d'exercices d'intensité modérée, cinq fois par semaine. « Pour ce qui est de l'intensité, il faut trouver un juste milieu : un
pédalage trop facile ou trop difficile ne donnera pas les résultats escomptés. » A chacun de trouver son rythme... Un kinésithérapeute, un cardiologue, ou un médecin du sport sont à même de
vous donner des conseils pour démarrer. « On évite bien sûr de faire du vélo dans les trois heures qui suivent un repas, pour éviter l'hypoglycémie (baisse du taux de sucre dans le sang), ou à
jeun, pour les mêmes raisons », rappelle Fabian Dandois.
Bien choisir son vélo
Pas facile de s'y retrouver dans l'offre des magasins spécialisés. Le modèle le plus simple coûte une centaine d'euros, et le plus sophistiqué, plusieurs centaines. Les nombreuses
fonctionnalités de ces derniers ne sont pas nécessaires dans le cadre d'un entraînement normal. « Par contre, ce qui est essentiel, c'est la robustesse, la facilité et la précision du réglage
de la résistance, et plus encore, la stabilité », insiste Fabian Dandois. Une astuce ? Pensez à eBay ou à d'autres sites de vente de seconde main : on y trouve régulièrement des appareils
récents qui ont parfois.... très peu servi !