• Le régime méditerannée : qu'en penser ? 2ème partie

      AGS AGMI AGPI
    Beurre

    54

    23

    4

    Arachide

    20

    60

    20

    Colza

    10

    60

    30

    Olive

    14

    80

    6

    Maïs

    14

    30

    56

    Soja

    15

    27

    56

    Tournesol

    12

    27

    61

    Noix

    11

    17

    72

    Pourcentages d'AGS, AGMI et AGPI dans le beurre et les huiles


    Le cholestérol alimentaire est détaillé dans une autre page du site. En pratique, on peut simplement retenir qu'il se trouve essentiellement dans :
    • le jaune d'oeuf,
    • le beurre, la plupart des fromages et la crème,
    • les abats (foie, cervelle, rognon, ris de veau),
    • les oeufs de poissons, les mollusques, les crustacés, et certains poissons (hareng, merlan, rouget, cabillaud, lieu noir, saumon).


    AGS : Graisses animales (beurre, fromages, crème, viandes grasses) et huiles de friture
    AGMI : Huile d'olive, arachide, colza
    AGPI : Autres huiles végétales
    et poissons
    Cholest  Jaune d'oeuf, beurre, fromages, crème, abats.

    Toujours chauffer l'huile le moins possible


    Les graisses dans le sang

    Les graisses dans le sang sont essentiellement le cholestérol et les triglycérides, mais c'est le cholestérol qui nous intéressera ici plus particulièrement.

    Avec la médiatisation dont a été l'objet le cholestérol, il est difficile d'ignorer qu'il y a du «bon cholestérol» et du «mauvais cholestérol» mais on se sait pas toujours précisément à quoi cela correspond.

    Pour comprendre cette question il est utile de préciser que :
    • le «bon» et le «mauvais» cholestérols correspondent à deux formes différentes de transports du même cholestérol dans le sang, et non à deux formules chimiques différentes de cholestérols dans le sang ou dans les aliments,
    • le cholestérol est un élément indispensable à la vie (il est le précurseur d'hormones et il entre dans la composition des membranes cellulaires) et pour cette raison le foie produit du cholestérol qu'il déverse dans le sang, à destination des cellules,
    • comme tout le cholestérol mis à la disposition des cellules n'est pas utilisé, le foie a également une fonction d'épuration du sang en cholestérol.

    Il y a donc un système assurant deux fonctions :
    une fonction de mise à disposition du cholestérol à destination des cellules, et pour cela le cholestérol circule dans une sorte de transporteur (apolipoprotéine) permettant cette mise à disposition (le cholestérol présent dans ces transporteurs est appelé LDL-cholestérol),
    une fonction d'épuration du cholestérol du sang, et pour cela le cholestérol circule dans une sorte de transporteur permettant cette récupération (le cholestérol présent dans ces transporteurs est appelé HDL-cholestérol).

    Mais «le problème» dans ce système est que le cholestérol qui est transporté en vue d'être utilisé par toutes les cellules du corps, est également capté par les cellules qui constituent la paroi interne des artères, qui sont en quelque sorte «en première ligne».

    Et si cette captation par les artères est trop importante, cela entraîne une altération des artères qui conduit à leur rétrécissement (angine de poitrine, artérite des membres inférieurs) voire à la formation d'un caillot de sang dans un segment rétréci (infarctus du myocarde).

    C'est pour cette raison que l'on parle schématiquement de «bon» cholestérol (HDL) et de «mauvais» cholestérol (LDL) :
    • si le LDL-cholestérol est en excès (trop grande mise à disposition) et/ou si le HDL-cholestérol est bas (épuration insuffisante), les artères ont tendance à s'abîmer,
    • si une alimentation favorise une hausse du LDL-cholestérol et/ou une baisse du HDL-cholestérol, elle favorise l'altération des artères,
    • tandis que si une alimentation favorise une baisse du LDL-cholestérol et une hausse du HDL-cholestérol, cela est bénéfique pour les artères.

     

    Très schématiquement :

    «Bon» cholestérol = HDL
    «Mauvais» cholestérol = LDL

    Hausse LDL et/ou baisse
     HDL
    => altération des artères

    Baisse LDL et/ou hausse
     HDL
    => préservation des artères



    Diminution du risque cardiovasculaire

    C'est dans les années cinquante que l'on constate que les populations du pourtour méditerranéen ont une espérance de vie plus longue que celles des pays industrialisés, bien que les pays industrialisés aient un niveau socio-économique et un système de santé plus développés, et en 1961, un travail de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) montre qu'à l'âge de 45 ans les habitants de la Grèce ont l'espérance de vie la plus longue.


    L'étude «des 7 pays»

    L'étude dite «des 7 pays», débutée en 1952 et menée pendant une quinzaine d'années à propos de seize groupes d'hommes d'âge moyen, a calculé la mortalité coronaire dans sept pays : USA, Pays-Bas et Finlande, Italie et Yougoslavie, Japon, et Grèce dont a individualisé les chiffres de la Crète car ils étaient particulièrement démonstratifs.

    La mortalité coronarienne a été exprimée en nombre de décès pour 1000 années de suivi, c'est-à-dire que pour chaque pays :
    • on a additionné le nombre de décès parmi les personnes suivies pendant l'étude,
    • on a additionné le nombre d'années pendant lequel chaque personne a été suivie pendant l'étude,
    • on a divisé le nombre de décès par le nombre d'années de suivi,
    • et on a ensuite rapporté ce nombre à 1000 afin de pouvoir comparer les chiffres des différents pays.
     

     

    Pays Mortalité
    Finlande

    972

    USA

    773

    Pays-Bas

    636

    Italie

    462

    Yougoslavie

    242

    Grèce

    202

    Japon

    136

    Crète

    38

     

    On a alors constaté que cette mortalité coronaire exprimée en nombre de décès pour 1000 années de suivi était beaucoup plus faible en Grèce, et plus encore en Crête, qu'en Amérique du Nord et dans les pays du nord de l'Europe, et ceci bien que l'hypertension et le tabagisme étaient comparables.

    Sur le plan alimentaire, l'analyse des données a montré que :
    • il y a une forte relation entre la mortalité coronaire et la consommation d'AGS (graisses animales et huile de friture),
    • il y a également une forte relation entre la mortalité coronaire et le taux sanguin de cholestérol.

    Cette étude a également montré :
    • que le cholestérol sanguin était d'autant plus élevé :
    - que les AGS (graisses animales et huile de friture) et le cholestérol alimentaire (jaune d'oeuf, beurre, fromages, crème, abats) étaient élevés,
    - et que les AGPI (huiles végétales et poissons) étaient bas.
    • et qu'à l'inverse, le cholestérol sanguin était d'autant plus bas :
    - que les AGS (graisses animales et huile de friture) et le cholestérol alimentaire (jaune d'oeuf, beurre, fromages, crème, abats) étaient bas,
    - et que les AGPI étaient élevés (huiles végétales et poissons).

    Toutes les graisses n'ont donc pas un effet identique sur la cholestérolémie :
    • puisque les AGPI (huiles végétales et poissons) font baisser le cholestérol sanguin,
    • alors que les AGS (graisses animales et huile de friture) et le cholestérol alimentaire (jaune d'oeuf, beurre, fromages, crème, abats) l'augmentent.

    Malheureusement, l'incidence de l'huile d'olive (80 % d'AGMI), bien que très présente dans l'alimentation méditerranéenne, n'a pas été prise en compte dans cette étude car, à l'époque, l'intérêt des acides gras monoinsaturés n'était pas connu.

    http://www.diabsurf.com/diabete/FHypoSy.php

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