• Le Parlement Européen

    Coopération internationale dans le domaine de la recherche sur le diabète juvénile
    [Date: 2005-12-06]
    Le 2 décembre, le Parlement européen a organisé une réunion entre les parties prenantes européennes travaillant dans le domaine du diabète de type 1 et les représentants de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile (FRDJ), réunion pendant laquelle les différents participants se sont engagés à soutenir des efforts communs de recherche.

    Des directeurs de recherche et dirigeants politiques dans le domaine des soins de santé de la Commission européenne et du Parlement européen, ainsi que des scientifiques et des représentants de patients, ont débattu des méthodes qui permettraient de consolider leur alliance et d'encourager une coopération scientifique avec la FRDJ, l'organisme caritatif de premier plan dédié au financement et à la défense de la recherche sur le diabète juvénile à travers le monde, l'objectif étant d'accélérer l'identification d'un traitement du diabète de type 1.

    Le Dr Robert Goldstein, directeur scientifique de la FRDJ, a fait part de sa satisfaction: "Le partenariat conclu entre la FRDJ et l'UE confère une opportunité unique d'ouvrir le domaine de la recherche sur le diabète de type 1 en Europe en dotant les scientifiques d'un environnement collaboratif et productif. Des travaux de recherche réellement prometteurs sont en cours en Europe, et il est extrêmement important de maintenir ouvertes les voies de communication entre les scientifiques. Nous envisageons que ce travail d'équipe engendrera de fabuleux développements dans le domaine de la recherche sur le diabète de type 1", a-t-il ajouté.

    Le diabète est une maladie touchant, d'après les estimations, 19 millions d'individus dans les 25 Etats membres de l'Union européenne (soit plus de quatre pour cent de la population), et il s'agit d'une cause majeure de décès. Le diabète affecte la qualité de la vie et entraîne souvent d'autres troubles mettant en danger les jours du patient. Le diabète a enregistré une augmentation explosive ces 20 dernières années à travers le monde, en raison, entre autres facteurs, de l'émergence de l'obésité.

    Le diabète de "type 1" représente environ cinq à 10 pour cent de tous les cas et, contrairement au diabète de type 2, qui est généralement lié au poids, il apparaît lorsque le système immunitaire se met à attaquer et à détruire les cellules productrices d'insuline situées dans le pancréas (les cellules bêta). L'insuline est l'hormone qui aide le corps à faire passer le glucose, contenu dans l'alimentation, dans les cellules situées dans tout le corps pour produire de l'énergie. Lorsque des cellules bêta sont détruites, aucune insuline ne peut être fabriquée, et le glucose reste dans le sang, et peut sérieusement endommager les organes.

    Les causes exactes de cette maladie, également connue sous le nom de diabète insulinodépendant ou juvénile car il apparaît généralement chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, restent troubles. Les scientifiques estiment que des facteurs auto-immuns, génétiques et environnementaux sont impliqués. A l'heure actuelle, les patients atteints de diabète de type 1 doivent recevoir des doses d'insuline au quotidien ne serait-ce que pour rester en vie, et surveiller étroitement leur alimentation et leur style de vie pour éviter des complications de longue durée telles que des maladies cardiaques, des amputations, des troubles rénaux et la cécité. Ces complications engendrent chez les diabétiques une invalidité et une baisse de l'espérance de vie pouvant aller jusqu'à 15 ans. En plus des coûts humains, les coûts financiers estimés du diabète sont considérables.

    Pour l'instant, aucun traitement du diabète n'est largement disponible: les greffes de cellules productrices d'insuline du pancréas, d'abord prélevées sur des personnes décédées ayant fait don de leur corps à la science et, depuis le printemps dernier, sur des donneurs vivants, ont été utilisées avec succès dans un cadre expérimental, laissant présager de nouvelles perspectives pour les patients insulinodépendants. Mais la technique de greffe d'îlots doit encore être perfectionnée. La recherche sur les cellules souches s'accélère et donne de l'espoir, mais la découverte d'un traitement du diabète est susceptible de prendre encore plusieurs années. La détection précoce et une combinaison de thérapie efficace et d'intervention au niveau du style de vie, de l'alimentation, du régime d'exercice physique et de la prise de médicaments peuvent retarder l'apparition des complications de la maladie.

    Conscients de la nécessité d'investir de toute urgence dans la recherche européenne sur le diabète, les représentants de la Commission européenne cherchent actuellement à réduire la fragmentation qu'affiche le domaine de la recherche communautaire sur le diabète et à promouvoir l'excellence scientifique. La Commission européenne a pratiquement triplé ses investissements destinés à la recherche sur le diabète ces dernières années, les faisant passer de 44,5 millions d'euros au titre du Cinquième programme-cadre (5e PC) à 127 millions d'euros sous le 6e PC.

    "Le problème du diabète de type 1 est très grave pour les Européens car l'Europe est le deuxième continent après l'Asie du Sud-Est enregistrant une prévalence de cette maladie insidieuse", a déclaré Alain Vanvossel, chef de l'unité Maladies graves de la DG Recherche de la Commission européenne. "Les ravages du diabète sont très importants, sans parler des coûts sociaux de la maladie. Nous sommes très heureux de l'excellente collaboration conclue entre un organisme caritatif privé réputé comme la FRDJ et une institution publique telle que la Commission européenne. Les synergies scientifiques qui en découlent sont très précieuses pour les patients."

    L'année dernière, le premier sommet européen consacré à la recherche sur le diabète s'est tenu au Parlement européen. C'était la première fois qu'une conférence de ce type était organisée en Europe. La réunion, le fruit d'une campagne politique assidue menée par les principales associations de diabétiques, a été considérée par certains comme un avertissement lancé à la classe politique européenne: agissez maintenant avant qu'il ne soit trop tard. L'une des conclusions de la conférence a été que les efforts de coordination internationale en Europe doivent impérativement être accrus.

    Ce n'est pas la première fois que l'Union européenne et la FRDJ conjuguent leurs efforts: le consortium BetaCellTherapy, auquel participent 22 organisations cliniques et de recherche de huit pays travaillant sur un programme destiné à développer des moyens de rétablir et de protéger les cellules bêta productrices d'insuline chez les diabétiques, est soutenu à la fois par le 6e PC et la Fondation internationale de recherche sur le diabète juvénile.
    Pour tout renseignement complémentaire sur la recherche européenne sur le diabète, consulter le site web suivant:
    http://europa.eu.int/comm/research/leaflets/diabetes/index_en.html

    Pour tout renseignement complémentaire sur la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile, consulter le site web suivant:
    http://www.jdf.org/
    Catégorie: Divers
    Source des informations: Juvenile Diabetes Research Foundation (JDRF)
    Référence du Document: D'après des informations communiquées par la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile (FRDJ)
    Codes de Classification de l'Index des Sujets: Coordination, coopération; Médecine, santé; Recherche scientifique
    RCN: 24885
     
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