• L'hypoglycémie

    Hypoglycémie

    Hypoglycémie : qu’est-ce que c’est?

    On dit qu’une personne souffre d’hypoglycémie quand elle présente un ensemble de symptômes qui sont le résultat d’une baisse de la glycémie, ou taux de glucose dans le sang (appelé communément « taux de sucre »). Plus précisément, la glycémie doit être inférieure à 3,5 millimoles par litre de sang (mmol/l) pour que le diagnostic d’une véritable hypoglycémie soit posé.

    L’hypoglycémie est parfois difficile à cerner. Ses symptômes, en plus d’être peu spécifiques, peuvent varier beaucoup d’une personne à l’autre. Les plus fréquents sont la baisse d’énergie et la nervosité. Cependant, certaines personnes n’ont aucune fatigue, mais une vision trouble ou une difficulté à se concentrer. Les symptômes de l’hypoglycémie réactionnelle apparaissent le plus souvent de trois à quatre heures après un repas.

    Il faut faire attention de ne pas baptiser « hypoglycémie » un état qui pourrait être la conséquence d’une fatigue, d’un stress ou d’une nervosité qui déstabilise.

    Causes

    La majorité des hypoglycémies surviennent chez des personnes diabétiques, car elles prennent souvent des médicaments qui abaissent le taux de glucose sanguin (des comprimés ou de l’insuline). Il n’en sera pas question dans cette fiche. Pour en savoir plus à ce sujet, consulter notre fiche Diabète.

    Chez les personnes non diabétiques, deux situations sont possibles :

    1. Des symptômes apparaissent parce que la glycémie s’abaisse sous le seuil de 3,5 mmol/l de sang; on parle alors d’hypoglycémie « véritable ». L’une ou l’autre des causes suivantes en sont à l’origine.

    • Une intolérance au glucose. Un état de prédiabète peut engendrer des hypoglycémies, bien que cela soit rare. Les taux d’insuline sont plus élevés chez les personnes qui ont une intolérance au glucose. Cette hausse est plus marquée après l’ingestion de sucres. L’hypoglycémie peut survenir quelques heures après le repas, si l’insuline très élevée abaisse trop la glycémie par la suite. Plus le repas a été riche en sucres, plus la baisse de glycémie et sans doute les symptômes risquent d’être prononcés.
    • Plus rarement, une chirurgie à l’estomac (chirurgie bariatrique), certains médicaments, certaines maladies critiques (atteintes graves du foie ou des reins) ou une tumeur du pancréas (insulinome) peuvent aussi causer des hypoglycémies.

    2. Des symptômes d’hypoglycémie surviennent même si la glycémie est normale.

    Certaines personnes semblent plus sensibles que d’autres à une baisse de glycémie. Elles ressentent donc des symptômes même si leur glycémie se situe dans les valeurs normales. On ne dispose d’aucune explication claire sur l’origine des hypoglycémies chez les personnes qui ne sont pas atteintes de diabète ou d’une autre maladie. Plusieurs hypothèses ont été émises, mais aucune étude solide n’a apporté de réponse. Étrangement, une personne peut faire de l’hypoglycémie pendant un certain temps sans raison apparente, puis soudainement cesser d’en faire. En général, il est possible de prévenir ces symptômes en faisant divers changements à ses habitudes alimentaires et à son mode de vie (voir la section Prévention).

    Qui est touché?

    Les personnes qui en souffrent sont généralement des femmes dans la vingtaine ou la trentaine. Puisque cette affection n’est pas considérée comme une maladie, on ne possède pas de statistiques fiables sur le nombre de personnes atteintes.

     

    Mieux comprendre la glycémie

    Le glucose fournit aux organes leur principale source d’énergie. Il provient de la digestion du sucre contenu dans les aliments, que l’on appelle les hydrates de carbone, les carbohydrates ou les glucides. Les desserts, les fruits et les produits céréaliers (riz, pâtes et pains) en regorgent.

    Une glycémie normale à jeun, pour une personne non diabétique, se situe entre 3,5 mmol/l et 7,0 mmol/l. Après un repas, elle peut monter jusqu’à 7,8 mmol/l. Entre les repas, le corps doit veiller à ce qu’il y ait suffisamment de glucose en circulation dans le sang afin d’apporter une source d’énergie aux organes. C’est le foie qui fournit ce glucose, soit en le synthétisant, soit en libérant le glucose qu’il emmagasine sous forme de glycogène. Les muscles renferment aussi du glycogène, mais celui-ci ne peut servir à rétablir une glycémie trop basse.

    La glycémie est contrôlée par plusieurs hormones. L’insuline sécrétée après un repas fait baisser la glycémie, tandis que le glucagon, l’hormone de croissance, l’adrénaline et le cortisol la font monter. Toutes ces hormones sont finement ajustées pour que le taux de glucose circulant soit relativement constant, même en situation de jeûne.

    Conséquences

    La plupart du temps, l’hypoglycémie réactionnelle est légère et s’estompe spontanément ou après l’ingestion d’aliments qui fournissent du glucose à l’organisme. Il n’y a alors aucune conséquence grave.

    Diagnostic

    Il est possible de mesurer soi-même son taux de glucose sanguin à l’aide d’un lecteur de glycémie, ou glucomètre. Une glycémie supérieure à 3,5 mmol/l exclut une hypoglycémie. Notons cependant que la précision des glucomètres varie beaucoup, même pour les glucomètres de qualité supérieure. Les valeurs de glycémie basses sont les moins précises : la variation atteint souvent 25 % et, dans le meilleur des cas, 10 %. Par conséquent, la lecture de la glycémie par le glucomètre est insuffisante à elle seule pour diagnostiquer l’hypoglycémie réactionnelle. (La répétition du test peut causer une anxiété inutile. À chacun de voir comment il peut gérer son anxiété à cet égard.)

    Il existe d’autres tests cliniques : le test d’hyperglycémie provoquée, le test sur papier buvard et le test du jeûne.

    Test d’hyperglycémie provoquée. Il est le plus utilisé et se fait en milieu hospitalier. Le patient, à jeun depuis la veille, doit boire un jus concentré contenant une quantité précise de glucose. On mesure sa glycémie en prélevant deux échantillons de son sang : le premier est prélevé avant de boire le jus concentré; et le second, deux heures après l’avoir bu. Ce test ne permet pas de reproduire une hypoglycémie, mais d’évaluer si la glycémie s’élève de façon trop importante après l’ingestion de sucre. Auquel cas, un diagnostic d’intolérance au glucose ou de diabète sera posé.

    Test sur papier buvard. Ce test peut être prescrit par un médecin. Le patient doit se procurer un papier buvard. Au moment où il éprouve des symptômes, il doit prélever quelques gouttes de sang puis les déposer sur un papier buvard. Il apporte ensuite le papier buvard à l’hôpital ou à la clinique en vue d’une analyse de la glycémie a posteriori. Ce test a l’avantage de fournir un dosage assez précis de la glycémie au moment des symptômes, ce qui permet de savoir si ceux-ci sont réellement causés par une hypoglycémie.

    Test du jeûne de 24 à 72 heures. Lorsque le doute persiste sur la présence d’une hypoglycémie, le médecin peut proposer au patient d’être hospitalisé pour un jeûne sous surveillance pour une période de un à trois jours. S’il y a un problème métabolique, ce jeûne prolongé provoquera de l’hypoglycémie. Des prises de sang seront alors faites pour doser différentes hormones et confirmer une anomalie. Ce test a pour inconvénient de nécessiter une hospitalisation et un jeûne. Il a l’avantage de permettre un diagnostic précis et de trouver la cause précise des hypoglycémies

    http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hypoglycemie_pm

    NQ

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