• L'Auto-surveillance : première règle : la régularité

     

    AUTO-SURVEILLANCE

    De la même manière que tout conducteur tient compte de l’état de la route, de l’âge du véhicule, de l’essence dans le réservoir le diabétique doit surveiller son alimentation, son apport en insuline, en fonction de son âge, de son diabète et du travail effectué.

    La connaissance du taux de sucre sanguin est nécessaire, pour ne pas perdre le contrôle du diabète. La lecture de la glycémie donne la situation présente, mais ne donne pas ou peu d’informations sur ce qui s’est passé 2 ou 3 heures avant, même si une glycémie normale laisse supposer une glycémie proche une ou deux heures plus tôt.

     PREMIÈRE RÈGLE, LA RÉGULARITÉ.

    Si les tests d’une semaine sont excellents, cela ne signifie pas qu’ils aient les mêmes valeurs la semaine suivante. Le diabétologue indique la fréquence et les heures pour effectuer les contrôles glycémiques. Ces règles sont variables d’un diabétique à l’autre.

    Ne pas se fier uniquement aux symptômes.

    Les symptômes à eux seuls ne sont pas un bon indicateur du taux de sucre sanguin, même si parfois le résultat supposé est confirmé par le test glycémique.

    Par exemple, le classique .mal de tête. peut avoir trois causes :

    -Un taux de sucre anormalement bas (hypoglycémie)

    -Un taux de sucre anormalement haut (hyperglycémie)

    -Un taux de sucre normal (le .mal de tête. que tout un chacun soigne parle classique cachet d’aspirine).

     Le seul moyen de connaître réellement son état est de contrôler le sucre dans le sang. La nuit une hypoglycémie ne réveille pas obligatoirement. Un test glycémique avant de s’endormir ou durant la nuit peut aider à le savoir.

    Pour éviter le malaise hypoglycémique grave ou pour ne pas manger plus que nécessaire, il est recommandé d’effectuer une glycémie et de ne pas se fier aux seuls symptômes.

    LE CONTRÔLE GLYCÉMIQUE : DES RÈGLES À RESPECTER

    Le prélèvement de la goutte de sang peut faire un peu mal, mais il existe plusieurs formes d’autopiqueurs avec généralement la possibilité de régler la profondeur de la piqûre au bout du doigt.

    Le bout du doigt (la pulpe) est très sensible, mieux vaut piquer sur le côté, il y a moins de terminaisons nerveuses et les vaisseaux sont aussi nombreux.

    N’utilisez jamais d’alcool ou un produit similaire pour désinfecter le doigt lors d’un contrôle glycémique cela peut fausser les réactions. Un lavage des mains est suffisant.

    Le lavage des mains est important. De simples traces d’aliments ou de boissons peuvent fausser le résultat. Si le sang arrive mal après la piqûre, il peut être judicieux de se laver les mains à l’eau chaude pour activer la circulation au bout des doigts : la goutte de sang sortira plus facilement. Il faut que la peau des mains soit bien sèche lorsque la goutte se forme, sinon elle risque de couler et d’être difficile à déposer sur la bandelette. Essuyez-vous le bout du doigt si celui-ci est moite par la transpiration.

    Quelle que soit la marque de la bandelette, le temps de réaction est indiqué pour chaque fabricant. Les différents flacons de bandelettes ont des dates d’expiration, qu’il vaut mieux respecter. A toute ouverture d’un nouveau flacon de bandelettes, il est judicieux d’écrire la date sur le flacon, comme cela vous permet de vérifier l’ancienneté du flacon dont vous vous servez par exemple dans un lieu que vous fréquentez moins souvent. La plupart des fabricants recommandent de ne plus utiliser les bandelettes d’un flacon qui a été ouvert au-delà de 3 mois.

    Ne pas barbouiller la bandelette avec le sang, cela fausse les résultats.

    Conserver toujours les bandelettes dans le flacon. Par exemple, ne pas les placer avec le lecteur glycémique sans conditionnement. Le flacon doit toujours être correctement fermé car les bandelettes s’altèrent à l’humidité.

    Certaines bandelettes existent sous emballage individuel en aluminium. Pour la plupart des lecteurs, il est judicieux d’effectuer un calibrage régulièrement, avec les solutions données par le fabricant. Les erreurs les plus communes (fenêtre sale, pas de calibrage...) correspondent toujours à un entretien défectueux.

    Les résultats d’un lecteur sont exprimés le plus souvent en mg/dl (100 mg/dl correspondent à 1 gramme/litre ). Certains lecteurs peuvent exprimer leurs résultats en millimoles par litre (unité internationale). 1 gramme /litre correspond à 5,5 mmol/litre. La précision d’un lecteur en parfait état de fonctionnement, en utilisant une technique irréprochable est de + ou - 10 % à 15%. Une glycémie à 120 mg correspond à une glycémie réelle entre 108 et 132 mg/dl et on peut considérer la précision suffisante entre 100 et 140 mg (les lecteurs de glycémie ne sont donc pas des outils de diagnostic mais des outils de surveillance).

    Lorsque qu’un lecteur donne le résultat .HI. (high), cela signifie un taux de sucre très élevé, à l’inverse la mention .Lo. (low) signifie un taux très bas. Beaucoup de fabricants proposent maintenant des logiciels informatiques permettant de lire les mémoires des lecteurs et d’obtenir des courbes tenant compte de l’heure et du jour. De même les moyennes sur 1 semaine ou plus peuvent être obtenues.

    LE CARNET DE SURVEILLANCE

    Bien tenu, il permet par une simple consultation de déterminer la meilleure attitude à adopter. Ce n’est pas .un carnet de notes. mais un outil qui vous permettra de mieux gérer (le soin) de votre diabète. Il permet de noter les doses d’insuline effectuées et les glycémies en fonction de l’heure à laquelle elles sont réalisées, donc en fonction de l’insuline qui agit à ce moment. Vous pouvez noter l’heure, la durée des activités physiques ou sportives, les hypoglycémies que vous avez ou que votre entourage a observé. C’est le carnet de bord indispensable à une bonne navigation. Lorsqu’une glycémie est de façon inexplicable élevée ou basse, notez le sur votre carnet par exemple par un point d’interrogation. Vous pouvez faire une synthèse de vos résultats toutes les 2 semaines en relisant vos colonnes de glycémies du matin, du midi, du dîner et du coucher, et en calculant le nombre de glycémies trop basses, trop hautes ou dans la cible que vous avez fixée avec votre diabétologue. Cette synthèse vous permettra de mieux adapter vos doses d’insuline entre les consultations et d’être mieux armé pour avoir une bonne consultation.

    LA SURVEILLANCE DES URINES

    Le rein est un organe qui a souvent été associé au diabète. Lorsque le taux de sucre monte trop haut dans le sang, le glucose est éliminé dans les urines. A partir d’une glycémie d’environ 180 mg/dl le sucre passe dans les urines. Lorsque le taux de glucose sanguin dépasse cette limite, l’excès de sucre passe dans les urines. Plus l’excès est important, plus le sucre éliminé dans les urines est important. Le niveau auquel le sucre passe dans les urines est appelé .seuil rénal.. Pour la majorité des personnes il se situe aux alentours de 1,8 grammes par litre (180 mg/dl). Des situations spécifiques peuvent le modifier (ex : il baisse durant la grossesse ; il augmente avec l’âge).

    Dans un diabète mal équilibré, lorsque le taux de sucre dans le sang est trop élevé, l’excès passe dans les urines. De même, lorsque le sang contient de l’acétone, elle est éliminée par les urines comme un déchet. Il existe plusieurs bandelettes qui permettent de tester le sucre dans les urines en même temps que l’acétone. Un flacon conservé dans vos toilettes est un complément de surveillance. Il est utile de vérifier l’acétone lorsque vous avez noté des glycé- mies très élevées, cela peut vous amener à ajuster le traitement. Avec un bon équilibre, il ne doit pas y avoir de sucre dans les urines.

    De nouveaux lecteurs permettent la détection de corps cétoniques directement dans le sang. Cette technique sera probablement amenée à l’avenir à remplacer la mesure dans les urines.

    HÉMOGLOBINE GLYQUÉE (HBA1C)

    C’est un examen dont le résultat permet de juger l’équilibre glycémique pendant environ les 3 mois qui précèdent la prise de sang. Il indique le risque de complications à long terme. Il est à lier avec la lecture et l’interprétation de votre carnet de surveillance.

     L’hémoglobine est présente dans les globules rouges du sang. Elle transporte l’oxygène dans tout l’organisme. Comme plusieurs protéines, elle se lie avec le glucose. Plus la glycémie est élevée, plus il y a de glucose lié avec l’hémoglobine. Les globules rouges vivent environ 100 jours. Le pourcentage d’hémoglobine glyquée (c’est-à-dire liée avec le sucre) ou HbA1C est fonction de l’équilibre glycémique durant une période de 2 mois environ.

    Le résultat de cet examen sera à regarder avec attention. Vous avez une vision globale de votre équilibre durant les deux mois précédents. C’est plus que la moyenne arithmétique de vos glycémies, même si le lien est fort avec cette moyenne, car l’hémoglobine glyquée est le reflet global de l’équilibre.

    L.HbA1C est un bon indicateur du .sucrage. de notre organisme et donc du risque de complications diabétique (oeil, rein, jambes ...) à long terme. Plus l.HbA1C est proche de la normale, plus le risque de développer des complications du diabète est faible. L’objectif est d’atteindre une HbAlc inférieure à 7 % pour une normale d’HbAlc comprise entre 4 et 6 % chez le non diabétique.

    http://www.afd.asso.fr/Vivreaveclediabète/Autosurveillance/tabid/68/Default.aspx

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