• Diagnostic du cancer du col de l'utérus

    Le cancer du col de l'utérus se développe à partir de lésions précancéreuses causées par la persistance d'infection à papillomavirus. Le cancer est d'évolution lente mais la détermination de son extension et de son agressivité vont conditionner le choix du traitement. Découvrez les examens du diagnostic.

    La grande majorité des cancers du col de l'utérus est due à l'infection par des papillomavirus. Dans la majorité des cas, l'organisme va spontanément éliminer ces virus mais parfois l'infection persiste et va entraîner des lésions au niveau du col de l'utérus. Ces cellules subissent alors des modifications morphologiques qui sont détectées le plus souvent fortuitement à l'occasion des frottis.

    Quand le frottis éveille les soupçons...

    Cancer col uterus frottisLe frottis commence par le prélèvement de cellules par une petite brosse adaptée aux dimensions et à l'aspect du col de l'utérus. Les cellules ainsi prélevées sont ensuite étalées sur une lame et fixées. La lame est ensuite envoyée au laboratoire pour la lecture au microscope. Selon l'aspect de ces cellules on pourra alors supposer que le col est normal, qu'il présente une infection, des anomalies pouvant correspondre à des lésions pré-cancéreuses ou qu'il évoque un cancer du col.
    Lorsque le frottis constate des modifications mineures et mal définies, on parle de frottis ASCUS (frottis équivoque). Ces frottis anormaux inquiètent la patiente et dans ce cas, un test HPV (test viral) permet un tri très significatif en détectant la présence de papillomavirus à risque (tous ces virus n'ont pas le même potentiel cancérigène). On estime que 97 % des anomalies disparaîtront d'elles-mêmes si le test HPV est négatif. A l'inverse lorsqu'on détecte des papillomavirus à risque, ces modifications sont assimilées à une lésion précancéreuse. La patiente est alors convoquée pour une colposcopie et des biopsies.

    Colposcopie et biopsie

    En cas de frottis anormal, d'autres analyses permettront de confirmer le diagnostic et éventuellement permettre de déterminer le stade et le grade (degré de malignité) du cancer.
    La colposcopie consiste à mieux visualiser les lésions qui peuvent alors être prélevées (biopsie). Concrètement, le médecin insère un spéculum dans le vagin afin d'en écarter les parois et utilise un colposcope, sorte de loupe grossissante munie d'une lumière à son extrémité. Un liquide pourra permettre de mieux visualiser les zones anormales.
    La biopsie consiste donc à prélever des cellules pour les examiner au microscope et déterminer la vitesse à laquelle elles se multiplient. Cette étape peut se faire lors de la colposcopie, au moyen d'une pince à biopsie ou d'une curette (curetage endocervical qui peut nécessiter l'utilisation d'un anesthésique locale).
    Enfin, la biopsie conique ou conisation est indiquée lorsque le médecin souhaite obtenir un échantillon provenant des couches plus profondes du col. Ce prélèvement qui nécessite une anesthésie générale est fait avec un scalpel chirurgical, un laser ou un fil métallique chauffé par un courant électrique. Après cet examen, il faudra éviter d'avoir des relations sexuelles ou toute introduction dans le vagin (tampon par exemple) pendant plusieurs semaines.
    Des examens d'imagerie (échographie, IRM...) pourront être indiqués pour mieux évaluer la possible extension de la tumeur.

    A l'issue de ces examens, la détermination du stade du cancer (de stade I - cancer limité au col - au stade IV - cancer commençant à infiltrer les organes voisins) conditionnera le choix du traitement.

    David Bême
    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cancer_col_uterus/11119-cancer-col-uterus-diagnostic.htm
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