Le mot "diabète" est familier tant la maladie est répandue, mais sa réalité reste souvent méconnue. Pour y pallier, la Fédération française des diabétiques (FFD) a lancé une plateforme digitale participative le 14 novembre, à l’occasion de la journée mondiale dédiée à la maladie.
Par ailleurs, elle propose des sensibilisations pendant la pause déjeuner au sein même des entreprises, pour expliquer ce qu’est le diabète de type 1, qui concerne environ 10% des diabétiques et notamment les jeunes, et celui, plus courant, de type 2. En tout, 3,7 millions de personnes sont traitées pour diabète en France, soit plus de 5% de la population.
700.000 diabétiques sans le savoir
Mais la fédération estime que 700.000 ne savent pas qu’elles en sont atteintes. "Il est important de faire tomber les clichés selon lesquels la maladie touche seulement les personnes qui mangent mal ou ne pratiquent pas d’activité physique. Le facteur héréditaire compte également", témoigne Claire Desforges, chargée d’affaires publiques à la FFD. Car bien souvent, les diabétiques qui s’ignorent sont diagnostiqués après une complication cardio-vasculaires type infarctus.
Améliorer l’intégration
L’association Santé en entreprise (SEE) et 25 sociétés ont signé une charte pour faciliter l’intégration professionnelle des personnes diabétiques. Elle comprend cinq engagements: la non-discrimination, la formation du management, la prévention, les innovations facilitant la qualité de vie et l'adaptation de l’organisation du travail.
Faire jouer le collectif
Les recommandations de Dominique Baradat, chargée de mission à l’Agence national pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) sont les même que pour toutes les maladies chroniques, le diabète étant celle qui touche le plus de Français. "Il faut la jouer collectif pour qu'il n'y ait pas d'incompréhension ou de jalousie, conseille-t-elle.
Cela évite la stigmatisation et des éventuelle tensions s’agissant du report de l’activité sur le collectif dans un contexte de charge de travail élevée pour tous." Si l'on accorde cinq minutes de pause à un salarié diabétique pour sa prise d’insuline, autant le faire pour tout le monde, donc. Ou encore, transformer l’organisation pour permettre à chacun de quitter son poste de travail, même sur les lignes de production ou en caisse. Quel qu’en soit le besoin.