• Bien choisir son lecteur dé glycémie

    Bien choisir son lecteur de glycémie

    Evaluer le taux de sucre dans son sang, c'est le quotidien des patients diabétiques. Répété plusieurs fois par jour, ce geste permet de mieux gérer sa maladie. Pour minimiser les contraintes de cette autosurveillance, les lecteurs de glycémie sont de plus en plus pratiques. Grâce à nos conseils, choisissez le bon !

    Selon l'Organisation mondiale de la santé, 180 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde et ce chiffre devrait doubler d'ici 2030 ! La France n'est pas épargné avec plus de deux millions de malades. Face à cette maladie chronique caractérisée, le patient est souvent acteur de sa prise en charge en surveillant lui-même son taux de sucre dans le sang. Une auto-surveillance qui a longtemps été perçue comme une contrainte supplémentaire pour le malade. Mais aujourd'hui, des lecteurs de glycémie nouvelle génération facilitent la vie des diabétiques. Encore faut-il choisir le bon !

    L'intérêt de la surveillance glycémique

    L'autosurveillance glycémique (ASG) est apparue dans les années 1970. Elle consiste pour le patient diabétique à mesurer lui-même son taux de sucre dans le sang, à l'aide d'un appareil appelé lecteur de glycémie. C'est un élément central de l'éducation thérapeutique et donc de la prise en charge des personnes diabétiques.
    Pour les diabétiques de type 1, ces résultats sont très importants car ils permettront d'adapter ou d'ajuster le traitement par insuline. Chez les diabétiques de type 2, cette surveillance est recommandée pour tous les patients traités par comprimés, afin d'adapter leurs posologie. La glycémie est également recommandée chez les patients pour lesquels l'insuline est envisagée à court ou moyen terme selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé.
    Indispensable à la prise en charge du diabète, l'autosurveillance glycémique est parfois ressentie comme une contrainte ou un facteur d'angoisse. Au contraire, elle est un outil pour mieux vivre avec son diabète. Encore faut-il pouvoir bénéficier de lecteurs de glycémie fiable et simple associé à un autopiqueur très doux.

    Comment fonctionne cette analyse ?

    C'est le sang déposé sur la bandelette réactive qui va déclencher une réaction chimique proportionnelle à la quantité de sucre dans le sang. Attention, cette valeur peut être affichée dans deux unités différentes sur certains lecteurs. Dans ce cas, choisissez celle que votre médecin aura indiquée et surtout n'en changez pas en cours de suivi. Pour faire l'analyse, le lecteur et la bandelette ne se suffisent pas, il faut l’associer à un autopiqueur utilisant des lancettes. Chaque marque de lecteur et d’autopiqueur est compatible avec un type de consommables.

    Des lecteurs de glycémie de nouvelle génération

    Au-delà des efforts concernant l'éducation thérapeutique du patient, les fabricants ont intégré aux lecteurs de glycémie de très nombreux progrès technologiques. En 1974, le premier lecteur de glycémie pesait près d'un kilo, et le premier lecteur de glycémie "portable" date de 1981, mais il nécessitait une quantité de sang importante, une "grosse" goutte de 15 à 20 microlitres et un délai d'attente de plusieurs minutes pour vérifier le résultat. Aujourd'hui, les lecteurs sont plus petits, plus maniables, faciles à transporter et plus rapides. Certains éléments sont à prendre en compte avant l'achat de votre lecteur de glycémie :

       Le confort : Les derniers lecteurs nécessitent des volumes de sang de plus en plus faibles, ce qui permet des piqûres tout en douceur selon les modèles d’autopiqueur. Vous devrez également vous assurer que le réglage de l'appareil n'est pas trop compliqué ;
       La rapidité et la précision : Le temps de lecture de la glycémie est également à prendre en compte, il est moins contraignant d'attendre quelques secondes que plusieurs minutes... Pensez à vous renseigner sur la précision de l'appareil. Certains modèles peuvent signaler si le volume de sang est insuffisant, prendre en compte les facteurs extérieurs comme l'humidité ou la température ainsi que le taux d'hématocrite (taux de globules rouges, un indice important pour pouvoir suivre la glycémie pendant une grossesse) et même reconnaître les bandelettes périmées pour empêcher leur utilisation ;
       L'ergonomie : Les petits modèles permettent une prise en main rapide. Leur look peut séduire les plus jeunes patients, chez qui la surveillance de glycémie est parfois mal vécue. Du côté pratique, si vous avez des difficultés à lire les petits caractères, vérifiez la taille de l'affichage ;
       La navigation : Certains appareils électroniques permettent une navigation simple entre les analyses récentes ou anciennes. Pensez à vous renseigner sur la compatibilité de l’appareil avec un ordinateur si vous souhaitez tenir un carnet informatique de vos données. Ce sont autant d'atouts pour mieux suivre et ajuster le traitement.

    Dans tous les cas, le lecteur doit répondre à vos attentes. Il n'y a pas de bon choix générique car chaque personne a des désirs et des utilisations différentes. Etablissez une liste de ce qui est important pour vous et voyez avec votre médecin et votre pharmacien pour faire le meilleur choix. Dans tous les cas, n'hésitez pas à poser toutes les questions qui vous viennent à l'esprit aux professionnels de santé. Il est important pour vous de connaître parfaitement votre futur lecteur et son utilisation.


    Bien utiliser son lecteur

    Le bon usage du lecteur est ensuite indispensable. Première recommandation : vérifiez régulièrement que votre lecteur est bien réglé et que les résultats qu'il indique sont fiables. Pour cela, vous pouvez utiliser les solutions de contrôle fournies par les laboratoires. Autre possibilité, utiliser des bandelettes qui permettent un contrôle visuel de la valeur de la glycémie grâce à la couleur.
    Vérifiez également que vos bandelettes ne sont pas périmées, elles risqueraient dans ce cas de vous induire en erreur. Elles ne doivent pas être humides et conservées à une température raisonnable.
    Ne désinfectez pas le bout de votre doigt, ne touchez pas la bandelette sur sa partie réactive, cela pourrait également fausser le résultat. Vérifiez régulièrement les piles ou batteries ainsi que la propreté de votre appareil.

    Et s'il fait trop chaud ou trop froid, prenez des précautions. En effet, les réactifs et bandelettes supportent mal les grandes chaleurs et les grands froids mais également les brusques variations de températures. Si vous devez transporter ces réactifs, conservez-les dans leurs emballages d'origine et choisissez la solution des pochettes isothermes sans y ajouter de glace ou autre.

    Anne-Aurélie Epis de Fleurian et Luc Blanchot

    Sources :

     

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