• Accident vasculaire cérébral : une cascade d'évènements

    Accident vasculaire cérébral : une cascade d’événements

    130 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont enregistrés chaque année en France. Un quart des personnes atteintes en meurent. Les autres gardent, dans la majorité des cas, des séquelles plus ou moins importantes voire plus ou moins définitives !

    Les lésions dépendent évidemment du territoire cérébral atteint et de l’importance et du type d’arrêt circulatoire.

    Des conséquences variées

    Elles peuvent toucher l’appareil moteur et laisser la moitié du corps paralysé (hémiplégie), atteindre l’appareil sensoriel et créer ou modifier, voire faire disparaître les repères spatio-temporels ou enfin, se centrer sur des troubles du langage, de la lecture ou de l’écriture.
    Il existe même des cas où les troubles de la vision vont jusqu’à la cécité bilatérale. Enfin, pour clore ce tableau peu réjouissant, il n’est pas rare que l’accident vasculaire provoque des troubles des contrôles sphinctériens urinaires et intestinaux. 
    Accident Vasculaire CérébralEn général, les lésions sont hémisphériques, c’est-à-dire qu’elles touchent un seul côté du cerveau et créent des lésions spécifiques. Si l’hémisphère gauche est atteint, les lésions portent sur les troubles du langage, de l’écriture, de l’orientation droite-gauche. Si c’est l’hémisphère droit, ce sont l’appréciation des distances, l’orientation, la négligence de l’hémicorps atteint, les difficultés d’habillage ou d’attention qui seront prédominantes.

    Pourtant, l'accident vasculaire ne survient pas chez n'importe qui. Dans 85 % des cas, les victimes présentent des facteurs de risque, qui déstabilisent l'équilibre biologique. Citons l'athérosclérose, le diabète et l'hyperlipidémie. Mais il y a aussi les facteurs cardiaques comme l'hypertension ou les troubles du rythme. Et surtout, l'ennemi numéro un de l'artère : le tabagisme.

    Il est toujours temps

    La prévention des accidents vasculaires vise à limiter les facteurs de risques bien connus et à respecter une bonne hygiène de vie. Pour cela vous devez envisager un bilan de santé. Il est à faire tous les cinq ans si vous avez moins de quarante ans ou tous les deux ans si vous avez plus ou si votre mode de vie vous éloigne du "raisonnable". D’autres arguments doivent vous conduire à consulter : le stress permanent, les maux de tête inexpliqués ou les saignements de nez fréquents et spontanés. Faites contrôler votre pression artérielle. Vous serez satisfait d’avoir éliminé un premier facteur de risque non négligeable. 
    Pour ce qui est du diabète, du cholestérol ou des triglycérides, c’est un bilan biologique, prescrit par votre médecin, qui pointera les dérives de votre organisme. Il vous faudra alors, selon les résultats, envisager de modifier votre mode de vie : un régime alimentaire moins riche en graisses animales, un peu moins de sédentarité, c’est-à-dire de l’exercice comme une marche quotidienne d’une heure environ et si besoin un traitement médicamenteux. 
    Toutes ces sages décisions feront fuir ces épées de Damoclès qui planent au-dessus de vous. Et pour ce qui est du tabac ? Il est vrai que la décision d’arrêter n’appartient qu’à vous. Faut-il rappeler les ravages qu’il réalise sur l’arbre vasculaire ou devez-vous attendre d’en être victime ? C’est à vous de voir !

    De nombreuses techniques permettent désormais de s’arrêter sans souffrir du manque. Prenez la bonne décision pendant qu’il est temps et laissez-vous porter par les nombreux conseils de notre dossier sur le tabac.

    Dr Jean de Présilly

    Mis à jour le 16 janvier 2009

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