• A quoi ressemblera la pharmacie du futur ?

    A quoi ressemblera la pharmacie du futur?

    23 septembre 2013 - Auteur : Nicolas Evrard

    Ces dernières années, le métier de pharmacien a connu une importante mutation : le 'simple' délivreur de médicaments est devenu un véritable interlocuteur pour les soucis de santé du quotidien. Et, si le métier évolue, il en ira bientôt de même pour l’officine !

    Aujourd'hui, un patient qui pousse la porte d'une pharmacie ne vient plus nécessairement que pour s'approvisionner en médicaments : souvent, il vient aussi y poser des questions et chercher des conseils relatifs à sa santé. Le pharmacien est de plus en plus vu comme un interlocuteur privilégié, un véritable acteur de soins, apte à répondre aux interrogations les plus variées. Dans une pharmacie, mieux vaut donc prévoir des espaces où il pourra s’informer… et se confier en toute intimité.

    Partant de ce principe, le réseau LloydsPharma a récemment présenté un nouveau concept de pharmacie dans l’une de ses officines, située place Schweizer à Berchem-Sainte-Agathe. Impossible, à l'heure actuelle, de savoir si l'idée fera école, mais il pourrait bien s'agir là de la pharmacie du futur, telle qu'on la verra partout en Belgique d'ici quelques années...

    Oubliez l'officine traditionnelle, ne contenant qu’un simple comptoir perdu au milieu des étagères. Ici, l’espace est divisé en îlots thématiques : en plus du comptoir 'traditionnel', on retrouve deux zones, l'une réservée à la dermatologie, l'autre à la douleur chronique. « Dans le futur, d’autres thématiques devraient s’ajouter, explique-t-on chez Lloyd Pharma. Ceci dit, la douleur et les problèmes de peau constituent deux des principales préoccupations des clients des pharmacies ».

    Chaque îlot est géré par des personnes de référence, pharmaciens ou assistants, spécialement formées. Plusieurs écrans tactiles sont mis à disposition des patients, pour leur permettre de dénicher rapidement des informations claires et univoques sur leurs pathologies, sur les produits et traitements disponibles...

    CARTOGRAPHIE CUTANÉE

    Le comptoir dermatologique dispose en outre d’une machine d’analyse composée d’une micro-caméra et de sondes… Semblant sortis d’un film de science-fiction, ces appareils permettent de déterminer la sécheresse de la peau, son taux de sébum, son élasticité, etc. en quelques minutes. A la fin de l’analyse, une fiche reprenant les principales informations et quelques conseils personnalisés est remise au patient. L’intérêt est ici esthétique – il permet de savoir comment prendre soin de sa peau, en tenant compte de ses caractéristiques – mais a aussi un intérêt thérapeutique. « L’analyse permet de favoriser l’efficacité de certaines pommades ou produits de soins, explique une démonstratrice. Par exemple, un taux important de peaux mortes sur la peau limite la pénétration des principes actifs, il est donc bon de savoir si l’on est concerné… »

    Et, puisque certains problèmes dermatologiques ne se situent pas toujours sur les bras ou le visage, ou simplement parce que certains patients préfèrent poser leurs questions de manière plus intime, une salle de confidentialité – séparée du reste de la pharmacie – est également prévue. 

    UN JOURNAL DE LA DOULEUR

    Le comptoir 'douleur' propose pour sa part, en plus des traditionnels médicaments, tout un appareillage pour simplifier la vie des personnes souffrant de douleurs chroniques, comme l’arthrite par exemple.  Neuro-stimulateurs externes pour stopper la douleur, ouvre-boîtes adaptés, tourne-clés… Généralement disponibles en bandagisterie, ces ustensiles font donc leur apparition en pharmacie. 

    Il est aussi proposé au patient de répondre à un questionnaire interactif pour évaluer son niveau de souffrance et de tenir un « journal de la douleur ». Très utilisé en milieu hospitalier, ce document à remplir au jour le jour pendant deux semaines permet au patient d’exprimer la douleur ressentie sur une échelle de 0 à 10, tout en indiquant ses activités, les médicaments pris… L’objectif ? Permettre d’affiner au mieux le traitement de la douleur chronique,  de déterminer les gestes ou activités à éviter, etc.

    RENVOYER VERS LE MÉDECIN SI NÉCESSAIRE

    La pharmacie serait-elle en train de devenir un cabinet de diagnostic, au dépend de la consultation médicale ? Chez LloydsPharma, on réfute directement cette idée. « L’objectif n’est absolument pas de remplacer le médecin : le patient sera directement renvoyé vers son généraliste ou son dermatologue si nécessaire… Notre objectif est plutôt complémentaire : il s'agit de donner une information la plus complète possible au patient sur sa pathologie. Il faut savoir que beaucoup de patients ne savent pas exactement pourquoi ils prennent tel ou tel médicament, sur quoi il agit. En les informant correctement, ceux-ci seront davantage tentés de suivre correctement leur traitement. » Grincement de dents en vue chez les médecins, qui estiment le plus souvent fournir une information suffisante aux patients ?

    Quoiqu’il en soit, le principe de pharmacie 'nouvelle génération' devrait s'étendre à l'ensemble des officines Lloydspharma d'ici quelques années.

     

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-9023-A-quoi-ressemblera-la-pharmacie-du-futur.html

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