• Sans ordonnance et pour une vingtaine d'euros, il sera bientôt possible d'effectuer soi-même un dépistage du virus du sida. Selon la ministre de la Santé, les autotests VIH devraient être disponibles en pharmacie à partir de juillet 2015.

     
    Sida : l'autotest bientôt disponible en pharmacie 

     

    Les autotests qui permettent à toute personne de savoir en quelques minutes si elle est porteuse du virus du sida, seront disponibles en pharmacie dès le 1er juillet 2015. Une nouvelle annoncée par la ministre de la Santé, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre. Cet outil de dépistage devait initialement être commercialisé en 2014 en France.

    Grâce à ce kit de dépistage, une simple goutte de sang ou de salive suffit pour savoir, en quelques minutes, si on est porteur ou non du VIH. Sans ordonnance et pour une vingtaine d'euros, l'autotest s'adresse aux personnes qui ne veulent pas se rendre dans des structures spécialisées (centres de dépistage, associations, ...). Il sera également mis à disposition des associations de lutte contre le sida, pour faciliter le dépistage auprès des populations les plus isolées.

    La ministre de la Santé souhaite aussi généraliser l'utilisation des tests rapides d'orientation diagnostique(Trod), un outil proche des autotests mais qui ne peut être réalisé que par un professionnel médical ou associatif. Les Trod donnent une réponse sur la séropositivité en moins d'une demi-heure, contre un délai de plusieurs jours pour le test classique d'analyse sanguine. Attention néanmoins : l'autotest et le Trod ne renseignent que trois mois après le rapport à risque, contre quinze jours pour la prise de sang.

    En 2013, près de 7.000 Français ont découvert leur séropositivité. Selon l'Institut national de Veille sanitaire (InVs), la France est un des pays européens où se pratique le plus des tests de dépistage.

    http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-sida-l-autotest-bientot-disponible-en-pharmacie-14996.asp?1=1#xtor=EPR-1000002224

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  • L’évaluation de l’exposition aux PE et leur impact sur la santé humaine fait face à plusieurs difficultés méthodologiques, qui contribuent à expliquer l’origine de certaines controverses au sujet des PE :

    • les faibles doses : en dehors des expositions à forte dose (distilbène, accidents comme celui de Sévéso, ou expositions professionnelles), l’exposition aux PE existe à très faibles doses pour la population générale, ce qui rend l’estimation de l’exposition complexe (Gérin, 2003). En revanche, en raison du phénomène de bioaccumulation subi par certaines substances perturbatrices endocriniennes, on peut les retrouver à des taux non négligeables dans l’organisme, et notamment dans les graisses.
       
    • la nature chronique de l’exposition : les PE sont présents dans plusieurs compartiments de l’environnement (air, eau, sol) ; l’organisme est exposé chaque jour durant toute la vie à ces contaminants, par inhalation, ingestion, ou contact. C’est donc un effet à long terme qu’il faut tenter d’évaluer.
       
    • L’effet « cocktail » : il existe une multiplicité de molécules perturbatrices endocriniennes et les effets biologiques de ces substances peuvent interagir entre eux. Une même substance peut avoir des effets multiples voire interdépendants. C’est le cas par exemple des molécules à la fois classéesmutagènes et perturbatrices endocriniennes (Inserm, 2008).

    L’interprétation des données relatives à l’évaluation des risques sanitaires ou environnementaux concernant les PE est complexe et il est indispensable de prendre en compte les effets à long terme de mélanges de polluants détectés à des concentrations faibles.

     

    Recherche et surveillance

    En France, en Europe et dans le monde, l’évaluation des risques liés aux PE est devenue une priorité.

    Plusieurs programmes de recherche s’intéressent aux PE :

    L’agence américaine pour la protection de l’environnement (US EPA) dispose d’un programme de recherche sur les perturbateurs endocriniens afin d’améliorer leur identification et l’évaluation de leurs effets : l’EDSP (US EPA, 2010). En novembre 2010, elle a publié une liste de 134 substances jugées prioritaires (dont des solvants, des plastiques, des produits de soins corporels, etc.).

    En France, le Programme National de Recherche sur les Perturbateurs Endocriniens (PNRPE) a été lancé en 2005 par le ministère de l’écologie et du développement durable afin de répondre aux recommandations du comité de la prévention et de la précaution (Comité de la prévention et de la précaution, 2003).
    Il a entre autres pour objectifs de :

    • soutenir la recherche concernant le devenir des PE dans l’organisme et dans l’environnement (eau, sol, air et aliments)
    • favoriser la compréhension de leurs effets sanitaires
    • identifier les dangers, et évaluer des risques liés aux expositions à ces substances

    Les résultats des premières recherches ont permis de remettre en cause certains principes comme celui de la relation dose-effet : une équipe a montré qu’un impact sanitaire plus fort se produisait avec une dose plus faible de certains PE. Il a par ailleurs été montré que l’impact d’un mélange n’était pas déductible du cumul des effets de chaque substance constituant le mélange (Eustache, 2009). En décembre 2010, le PNRPE a lancé son troisième appel à propositions de projets.

    Dans le cadre de son groupe de travail « VTR » et reprotoxicité, l’Anses a publié en 2007 une liste de 50 substances jugées prioritaires, potentiellement reprotoxiques, dont certaines sont classées dans la catégorie la plus préoccupante de la liste européenne des PE à évaluer (comme le bisphénol A).

    En Europe, le CREDO cluster est le groupe de recherche européen sur les PE. Il a été lancé en 2003 pour répondre à la demande de la commission européenne. Il a réunit 4 projets de recherches (EDEN, FIRE, EURORISK, et COMPRENDO) dont les principaux objectifs sont : la mise au point de tests et de dosages pour déceler toute activité perturbant le système endocrinien dans les produits chimiques, la mise au point de méthodologies d’essai et de stratégies d’évaluation, notamment des effets des PE sur les organes non reproducteurs (organes régulés par le système endocrinien).
    De plus, en novembre 2010, l'EFSA a publié un rapport scientifique suite à la réunion d’un groupe de travail sur les PE visant à dresser un état des lieux des connaissances sur les PE et fournir des recommandations sur les enjeux scientifiques associés à ces composés, et d’harmoniser les recherches européennes dans le domaine. Ce groupe de travail a conclu à la nécessité d’améliorer la compréhension des expositions à faibles doses ; de créer un groupe de travail européen pour définir les priorités de travail dans le domaine des PE et d’améliorer la communication à propos des substances PE, notamment en étudiant la perception des risques (EFSA, 2010).

     

    Évolutions récentes

    Plusieurs études de cohortes mères-enfants ont été lancées ces dernières années en France et en Europe pour évaluer les risques sanitaires environnementaux ; elles sont recensées dans le cadre du projet Enrieco .

    Les besoins en termes de surveillance sont importants. L’InVS contribue aux efforts conduits par la Commission européenne pour élaborer un véritable cadre communautaire de la bio surveillance, qui permet de surveiller la présence et les effets sur l’organisme des substances chimiques, notamment des polluants environnementaux.

    Enfin, le rôle des modifications épigénétiques est actuellement une voie de recherche privilégiée dans le domaine des PE. Cette approche pourrait ouvrir des perspectives économiques (tests de toxicité) ou médicales (marqueurs diagnostiques, pronostiques) (OPESCT, 2011).
     
    En juillet 2011, l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) a publié un rapport qui préconise une démarche de prévention vis-à-vis des PE (étiquetage de produits, interdiction des PE dans les produits destinés aux femmes enceintes et aux enfants, etc.).

    En novembre 2011, l’Académie de médecine publie un rapport sur les perturbateurs endocriniens et leurs mécanismes et risques potentiels en cancérologie. Elle reconnaît l’existence de données cohérentes en faveur d’un effet cancérogène possible ou probable du BPA dans l’espèce humaine, surtout en période pré ou péri-natale. Elle préconise l’amélioration de l’information des publics, et la mise en place de mesures de prévention, notamment en direction des femmes enceintes et des nourrissons, ou de personnes exposées lors de leur activité professionnelle (caissières, par exemple). Elle encourage la recherche visant à comprendre les mécanismes d’action des PE, notamment pour favoriser le développement de produits de substitution. Enfin, elle précise que ces mesures de substitution sont nécessaires, mais qu’elles devront tenir compte de l’existence de produits de substitution ayant prouvé leur innocuité et leur efficacité (Académie de médecine, 2011).
     

      

    Auteur Unité Cancer et Environnement

    Relecture : Patrick Fénichel (Inserm, U895, CHU Nice), Claire Philippat (Inserm U823, Université de Grenoble)

     

    Pour aller plus loin

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  • Journée Internationale des personnes handicapées

    8 contributions 
    Journée Internationale des personnes handicapées

    Afin de favoriser l'intégration et l'accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées, une Journée Internationale des Personnes Handicapées à été proclamée, en 1992, par les Nations Unies, à la date du 3 décembre.

    Cette journée mondiale est par ailleurs l'occasion idéale de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés: "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits". Le respect de cette dignité due à chaque personne, valide ou non, implique la reconnaissance de droits fondamentaux comme l'éducation ou l'accès au travail.

    Les manifestations organisées à cette occasion nous invitent à de modifier le regard que nous portons sur les personnes handicapées.

    Sortir la journée du 3/12 de l’ombre médiatique

    Depuis 2011, cette journée possède son étendard, son symbole... sous la forme d'un badge à porter sur soi. Cette initiative revient à une association belge, l'ASPHen collaboration plus d’une trentaine d'autres associations.

    Lors de la création du badge, le choix définitif s'est porté sur le cercle violet:

    • le cercle est synonyme de perfection, d'absolu, d'infini
    • le violet symbolise l'unité, le peuple et la démocratie chez le romains.

    Oui, les personnes handicapées font partie de la société civile.
    Oui, les personnes handicapées sont des citoyennes à part entière.
    Oui, les personnes handicapées revendiquent leur place.

    Le grand public est amené à reconnaître la personne handicapée comme l'une des leurs.

    le badge rappelle que la personne handicapée est une personne avant d’être un handicapé. Il rappelle que la personne handicapée fait partie intégrante de la société.

    Rassembleur, fondamental, facile, ce badge est le symbole d’un secteur... celui du handicap.

    Un symbole international

    Le symbole "03/12" est appelé à quitter les frontières de la Belgique et le BDF (Belgian Disability Forum) a profité des journées européennes du handicap pour distribuer le badge aux participants et se faire le relais vers les instances européennes et l'EDF (European Disability Forum) a accepté d'utiliser au maximum ce symbole dans les pays européens.

    Un site à visiter : www.handicap-international.org

    http://www.journee-mondiale.com/158/journee-internationale-des-personnes-handicapees.htm

     

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  • Perturbateurs endocriniens et risques de cancer

     

     

    Messages clés

    • Les perturbateurs endocriniens (PE) sont « des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants ». 
       
    • Les sources d’exposition de la population générale aux PE sont principalement l’eau et l’alimentation, mais aussi l’air et certains produits industriels (médicaments, cosmétiques, produits phytosanitaires,…). 
       
    • L’estimation des effets des PE sur la santé humaine est rendue très difficile en raison de nombreuses interrogations sur leurs mécanismes d’action, la multiplicité des substances concernées et des voies d’exposition, l’exposition à de faibles doses, dans la durée ou à des périodes critiques du développement (gestation, lactation, puberté, par exemple).
       
    • Le rôle de plusieurs substances PE est à ce jour suspecté dans l’apparition de cancers hormonaux-dépendants (cancer du sein, de l’utérus, de la prostate et des testicules), mais les données actuellement disponibles ne permettent pas de confirmer ce lien.
       
    • Plusieurs substances PE sont classées 1 par le CIRC : le diéthylstilbestrol (distilbène), le benzo(a)pyrène, la dioxine dite Sévéso (2, 3, 7, 8 TCDD) et les polychlorobiphényles (PCB).

     

     

     

    Informations complémentaires

    Réduire

    Les perturbateurs endocriniens : définition et problématique

    Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants (OMS, 2002).
    Ces substances peuvent interférer avec « la production, la sécrétion, le transport, le métabolisme, la liaison, l’action ou l’élimination des hormones naturelles » (Multigner, 2007).
    Les PE peuvent agir de différentes façons :

    • en imitant l’action d’une hormone naturelle ;
    • en se fixant sur les récepteurs des hormones naturelles ;
    • en gênant ou en bloquant le mécanisme de production ou de régulation des hormones ou des récepteurs, modifiant ainsi les concentrations d’hormones présentes dans l’organisme.

    Certains PE sont des composés solubles dans les corps gras (lipophiles), c’est-à-dire qu’ils se fixent sur le tissu adipeux, et peuvent facilement s’accumuler dans les graisses de différentes espèces et ainsi contaminer une grande partie de la chaîne alimentaire. Ainsi, on les dose dans le sang, le tissu adipeux, le lait maternel, le liquide amniotique, le sang du cordon ou les urines.

    Des études in-vitro ont contribué à mettre en évidence l’existence d’interaction entre ces composés et des récepteurs hormonaux et à comprendre certains de leurs mécanismes d’action. Les effets des PE sur la santé humaine sont sujets à controverse, notamment leur effet à faible dose. Néanmoins un certain nombre d’affections sont aujourd’hui suspectées d’être la conséquence d’exposition aux perturbateurs endocriniens : baisse de la qualité du sperme, augmentation de la fréquence d’anomalies du développement du tractus génital, de la fonction de reproduction. Le rôle des PE est aussi suspecté pour les cancers dont le développement est influencé par des mécanismes hormonaux (cancers hormono-dépendants).

    Note : Cette fiche est une introduction générale à la problématique des perturbateurs endocriniens et leur relation avec le risque de cancer. Des fiches spécifiques à des substances perturbatrices endocriniennes particulières seront publiées sur la base des connaissances disponibles.


    Les perturbateurs endocriniens dans l’environnement

    On distingue :

    • les substances produites intentionnellement pour leur effet hormonal (hormones de synthèse). C’est le cas par exemple des contraceptifs ou des molécules utilisées dans le traitement de la stérilité ;
    • les substances chimiques de synthèse fabriquées avec des objectifs variés, sans que l’effet sur le système hormonal ait été recherché. C’est le cas des pesticides organochlorés, des herbicides, de certains plastifiants (bisphénol A, certains phtalates), des dioxines ou apparentés (polychhlorobyphényles, PCB), des hydocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des retardateurs de flamme, etc.
    • les composés naturels comme les phyto-estrogènes présents dans une grande variété de plantes (génistéine de soja, mycotoxine présente dans les silos à céréales (la zéaralénone), etc).

    En 2001, la commission des communautés européennes citait au moins 124 substances suspectes prioritaires (CCE, 2001), et la liste des substances à effet PE ne cesse de s’agrandir (Inserm/Afsset). Le tableau ci-dessous présente quelques exemples de substances à effet PE et leurs sources.

    Exemples de familles de molécules à effet perturbateur endocrinien et leurs sources potentielles
    Famille chimique Sources potentielles Exemples
    Phtalates  Plastiques, cosmétiques  Dibutyl phtalate
    Alkylphénols  Détergents, plastiques, pesticides  Nonylphenol
    Hydrocarbures aromatiques polycycliques  Sources de combustion: fumée de cigarette, émission des moteurs diesels, incendies  Benzo(a)pyrène 
    Polychlorobiphényles  Transformateurs électriques  PCB, Arochlor
     
    Anciens pesticides  Résiduels de stockage, pollution rémanente  DDT, Dieldrine, Chlordane
     
    Autres pesticides  Agriculture, nettoyages urbains, jardins particuliers  Atrazine, Ethylène thiourée, Heptachlor, Lindane, Malathion
     
    Retardateurs de flamme  Mousses pour les mobiliers, tapis, équipements électroniques  Polybromodiphényles (PBDE)
     
    Dérivés phénoliques Désinfectants, plastiques, cosmétiques  Bisphénols A, Parabens, Halogéno-phénols
     

    Source : Expertise collective AFSSET INSERM, 2008: Cancer et environnement.


    Expositions aux perturbateurs endocriniens

    En population générale, l’eau et l’alimentation (migration de substances depuis l’emballage, contamination des sols de cultures, résidus hormonaux dans la viande), mais également l’air et les cosmétiques, sont les principales sources d’exposition aux PE (Afsset, 2006; Inserm, 2008). Cependant, en dehors des accidents (explosion d’une usine de pesticides à Sévéso, par exemple), l’exposition aux PE de la population générale concerne de faibles doses de façon continue.

    En milieu professionnel, les expositions sont, comme en population générale, le plus souvent multiples, mais à des doses plus importantes que dans la population générale (INRS, 2002). Plusieurs secteurs professionnels sont concernés, tant au niveau de la production que de l’utilisation : agriculture (manipulation de pesticides), industries pharmaceutiques (production d’hormones) et chimique (fabrication des pesticides, matières plastiques), etc.


    Perturbateurs endocriniens et cancer

    Plusieurs études ont été publiées concernant des effets potentiels des PE sur la santé humaine : diminution de la qualité du sperme, fréquence accrue de certaines anomalies du développement du tractus génital, augmentation de l’incidence de certaines pathologies hormono-dépendantes.

    En population générale

    Certaines substances PE sont connues pour leurs effets avérés ou suspectés dans l’apparition de cancers hormono-dépendants (sein, utérus, prostate, testicules) :

    • Le diéthylstilbestrol (Distilbène ou DES) a été prescrit dans les années 1950-1960 pour éviter les avortements spontanés. Il a été interdit en en France en 1977 suite à la découverte d’un lien dans les années 70 entre l’administration de DES à des femmes enceintes et la survenue de cancers du vagin, du sein (Palmer, 2008) et de l’utérus chez les filles des mères traitées (Ouvrage DES trois générations, 2010).
       
    • Le chlordécone est un insecticide organochloré autrefois utilisé dans les bananeraies. Il contamine les sols, les eaux, et certains aliments d’origine végétale ou animale où il a été utilisé (notamment en Guadeloupe et en Martinique). Le chlordécone est classé cancérogène possible pour l’homme (groupe 2B) par le CIRC. De récentes études montrent une relation entre exposition au chlordécone et la survenue du cancer de la prostate (Quénel, 2011), mais le lien de causalité reste encore à établir. 
       
    • Suite à l’explosion de l’usine de pesticides ICMESA de Sévéso en Italie, l’effet de l’exposition aux dioxines dans l’apparition de cancers a été étudié. La dioxine libérée lors de cet accident (dite dioxine de Sévéso), la 2,3,7,8 TCDD, est classée cancérogène certain (groupe 1) pour l’homme par le CIRC. Une relation significative a été mise en évidence entre l’exposition aux anciens incinérateurs d’ordures ménagères et le risque de cancer : on observe une augmentation de la fréquence globale de cancers chez la femme (= tous types de cancers), et en particulier de cancer du sein et les lymphomes malin non hodgkiniens ; les résultats montrent également un excès de risque de myélome multiple chez les hommes (Dauniau, 2009). Il convient cependant de rappeler que l’exposition à de fortes doses de la dioxine de Sévéso représente une situation exceptionnelle puisqu’elle résulte d’un accident. Depuis 2005, les incinérateurs sont soumis à une directive qui prévoit des mesures strictes pour traiter leurs fumées.
       
    • Le rôle des phtalates est également controversé dans la survenue de cancers, notamment tumeurs du foie ou testiculaires (Afsset, Inserm 2008). On les trouve dans pratiquement tous les articles en PVC, donc de nombreux produits du quotidien (ballons, nappes, rideaux de douche, anneaux de dentition, colles, etc.). 
       

    En population professionnelle

    Relativement peu de publications concernent spécifiquement les effets éventuels des PE chez les travailleurs exposés.
    Des études se sont intéressées au lien entre exposition professionnelle aux pesticides et apparition de cancers hormono-dépendants chez les agriculteurs (prostate, testicule, sein, ovaire). Bien que les résultats soient souvent divergents, certaines études tendent à montrer une plus forte incidence de cancers hormono-dépendants chez les agriculteurs ou agricultrices utilisateurs de pesticides (Alavanja, 2005; Buranatrevedh, 2001; Ibarluzea, 2004). Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier le rôle de chacune des molécules potentiellement responsables (certains organochlorés, triazine) dans l’apparition de ces cancers, cette identification n’ayant pas été effectuée lors des recherches précédentes (INRS, 2002).

    http://www.cancer-environnement.fr/274-Perturbateurs-endocriniens.ce.aspx

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  • Vous pensiez que les hamburgers étaient américains et les kebabs turcs? Grosse erreur! Vous avez besoin de revoir votre cours d’histoire des aliments les plus connus! A cette occasion, DocteurBonneBouffe vous présente 7 aliments dont les origines risquent de vous surprendre:

    7 ALIMENTS AUX ORIGINES SURPRENANTES

    1. LES HAMBURGERS: UNE INVENTION… ALLEMANDE!

    qu'y a t-il dans nos hamburgers? que mange-t-on vraiment?

    Tout le monde sait que les Américains raffolent des burgers, à tel point qu’on pense souvent que ceux-ci seraient d’origine américaine. Mais figurez-vous que ce n’est pas le cas, car le premier hamburger a été conçu en Allemagne!

    En effet, le hamburger est originaire de la ville de Hambourg en Allemagne – d’où il tire son nom. L’hamburger a ensuite été ramené par des immigrants américains aux Etats-Unis – où il a connu un vif succès qui perdure jusqu’à aujourd’hui!

    Cliquez-ici pour découvrir la belle histoire du burger.

    2. LES BISCUITS CHINOIS: INCONNUS EN CHINE!

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    On a tendance à penser que les Biscuits Chinois (appelés « fortune cookies » en anglais) sont d’origine chinoise. Pourtant, ils sont inconnus en Chine… Et oui, car les Gâteaux du Bonheur seraient en fait… une invention japonaise!

    Cliquez ici pour en savoir plus sur l’histoire des Biscuits Chinois..
     

    3. LE KETCHUP: UNE SAUCE AUX ORIGINES CHINOISES

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    Les Biscuits Chinois ne sont pas chinois mais le ketchup, lui, aurait bien des origines chinoises! Si si! Et oui, le mot « ketchup » aurait bien été inventé en Chine il y a 500 ans. Dans le dialecte chinois de la province de Fujian ketchup signifiait« sauce de poisson ». Bien que le mot ne soit plus utilisé aujourd’hui, le mot « tchup », lui, signifie toujours « sauce » dans de nombreux dialectes chinois.

    4. LES KEBABS VIENNENT… D’ALLEMAGNE!

    Pourquoi le Kebab n'est pas une alternative saine?

    L’origine du kebab est tellement lointaine, qu’elle en reste mystérieuse… Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, le kébab, avec son nom turc, vient en réalité… d’Allemagne !

    Et oui, dans les années 1930, un certain Mehmet Aygün, alors âgé de 16 ans, quitte sa Turquie natale pour aller vivre à Berlin. Nous sommes à la fin des années 30. Alors qu’il travaille dans un petit snack de la gare de Berlin sous la propriété d’un certain Kadir Nurman, où il sert de la viande grillée, il a l’idée de placer les lamelles de mouton dans un pain pita, le pain rond traditionnel de Méditerranée orientale. Il y ajoute de la salade et des frites, puis ensuite, des lamelles de tomates, oignons et sauce blanche: le kebab est né ! Le succès est tel que le sandwich va rapidement s’exporter jusqu’en Turquie et faire le tour du monde !

    Et pour apprendre d’autres choses sur les Kebabs, cliquez ici.

    5. LES CHURROS NE SONT PAS MEXICAINS!

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    Surprenant, mais vrai! Les churros, qu’on croyait d’origine mexicaine, nous viennent en fait tout droit d’Espagne.

    Les churros auraient vu le jour à Madrid et l’on dit que leur nom vient du mot churra. Ce mot désigne une race de mouton dont les cornes ont la même forme que le fameux beignet…  Les conquistadors ont ensuite importés ces petits beignets délicieux en Amérique Latine… Rien à voir donc avec le Mexique!

    6. LES CROISSANTS NE SONT PAS FRANÇAIS

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    Parmi les symboles qui représentent le mieux l’image de la France à l’étranger figure le croissant. Ce fameux croissant qui… n’est finalement pas si français que ça!

    En effet, car on a découvert l’existence du kipferl, un ancêtre du croissant, en Autriche au XIIIème siècle. À Paris, les premiers croissants n’ont été vendus qu’à partir des années 1830 quand des Autrichiens (August Zang et Ernest Schwarzer) y ouvrent une Boulangerie viennoise: c’est à ce moment que les Parisiens découvrent les délices des croissants qu’ils s’approprièrent ensuite…

    Découvrez-ici la fabuleuse histoire du Croissant.

    7. LES SPAGHETTIS À LA BOLOGNAISE NE SONT PAS ITALIENS!

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    Après le choc de la découverte des origines non-françaises des croissants, voici une autre origine qui va vous surprendre: celle des spaghettis à la bolognaise! Véritable reine des plats italiens, il s’avère avec grande surprise que les spaghettis à la sauce bolognaise seraient en fait une invention Américaine!

    Il est vrai que les Italiens mangent des boulettes de viande, les « polpettes«, mais celles-ci n’ont jamais été aussi grandes que celles que nous mangeons dans le traditionnel plat « spaghetti bolognaise ». De plus, les italiens n’ont pas pour habitude de les mettre par dessus les pâtes. Les Italiens ont plutôt pour coutume de manger les boulettes de viande comme une viande à part, ou bien en soupe. Ce sont des Immigrants Américains qui, dans les années 1800, ont importés la recette des spaghettis à la sauce bolognaise aux Etats-Unis qui ont réinventés la recette en utilisant des boulettes de viandes beaucoup plus grandes et en les mélangeant avec la sauce tomate et les spaghettis.

    Surprenant? N’hésitez pas à partager vos réactions et commentaires sur la page facebook de Docteur BonneBouffe!

    http://docteurbonnebouffe.com/aliments-origines-surprenantes-106/

     

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  • LES FRUITS ET LÉGUMES DU MOIS DE DÉCEMBRE

    FRUITS DE SAISON:

    • Ananas
    • Banane
    • Clémentine
    • Kiwi
    • Litchi
    • Mandarine
    • Orange
    • Pamplemousse
    • Pomme
    • Poire

    LÉGUMES DE SAISON:

    • Ail
    • Avocat
    • Betterave
    • Brocoli
    • Carotte
    • Courge
    • Céleri
    • Chou vert
    • Chou fleur
    • Chou rouge
    • Coing
    • Chou frisé
    • Chou de bruxelles
    • Châtaigne
    • Citron
    • Datte
    • Échalote
    • Endive
    • Épinards
    • Kaki
    • Laurier
    • Mâche
    • Navet
    • Noix
    • Oignon
    • Panais
    • Pomme de terre
    • Poireau
    • Potiron
    • Salsifi
    • Topinambour

     

    Liste des Fruits et Légumes du mois de Décembre

    Belle réalisation de Pissenlit-au-jardin
    http://docteurbonnebouffe.com/fruits-legumes-saison-decembre-112/
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  • Dix faits actuels que vous ne connaissez peut-être pas sur le VIH

     

    Si vous venez de cligner des yeux, il se peut que vous ayez manqué certains aspects de la façon dont le VIH a changé.

    La science relative au VIH est en constante évolution et ce que nous savions (ou croyions savoir) il y a seulement quelques années est incorrect, incomplet  ou doit être mis à niveau. Chaque année, nous en apprenons davantage sur le virus et la recherche continue de nous fournir de nouveaux outils pour prévenir, tester et traiter celui-ci.

    1. La PPrE fonctionne dans le « vrai monde »

    PPrE

    La prophylaxie pré-exposition ou PPrE consiste en un traitement quotidien administré aux personnes séronégatives qui doivent prendre des médicaments anti-VIH afin de prévenir l’infection avant d’être exposées au VIH. Bien que ce dernier outil de prévention ait été accueilli avec prudence et scepticisme, de récentes études ont démontré son efficacité si le traitement est suivi scrupuleusement, dissipant ainsi les craintes que les personnes séronégatives abandonnent les autres stratégies de prévention comme les condoms.

    2. Le VIH peut être décelé en quelques semaines

    Decele

    Combien de temps après une exposition possible au VIH devriez-vous attendre avant de passer un test de dépistage? Même si les technologies varient d’une région à une autre, la vaste majorité des infections au VIH peuvent être décelées beaucoup plus tôt qu'avant. Pourquoi est-ce important de le savoir? Le dépistage précoce peut entraîner de meilleurs résultats pour la santé et une espérance de vie quasi normale. Cela permet également d’éviter d’autres transmissions étant donné qu’une large proportion des nouveaux cas d’infection au VIH pourrait provenir de personnes nouvellement infectées.

    3. Le dépistage tardif peut être mortel

    Tardif

    Depuis l’introduction de la thérapie antirétrovirale efficace au milieu des années 90, les personnes vivant avec le VIH des pays à revenu élevé peuvent maintenant vivre plus longtemps et en meilleure santé. Le taux de mortalité chez les personnes séropositives est toutefois plus élevé que chez les personnes séronégatives, et la plupart des décès liés au VIH sont attribuables au dépistage tardif. Selon une étude menée en Angleterre, 80 % des personnes vivant avec le VIH et qui étaient décédées avaient été diagnostiquées seulement après avoir développé une grave immunodéficience.

    4. Une charge virale indétectable peut être une stratégie de prévention du VIH efficace

    Indetectable

    Une charge virale indétectable peut considérablement réduire la transmission du VIH chez les couples hétérosexuels et chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Au cours des dernières années, les études et les déclarations de consensus des spécialistes ont confirmé ceci, offrant une stratégie supplémentaire pour les personnes vivant avec le VIH de réduire le risque de transmission.

    5. Les expositions répétées augmentent le risque d’une activité

    Repetees

    L’une des questions les plus fréquentes que les éducateurs en VIH se font poser concerne le niveau de risque d’une activité sexuelle déterminée. Insatisfaits de la vaste catégorisation englobant les activités à « faible risque » ou à « risque élevé », plusieurs veulent « chiffrer les risques » pour connaître les probabilités statistiques de transmission pour chaque pratique. Toutefois, ces statistiques ne reflètent pas que les risques s’accumulent à mesure qu’augmente le nombre d’expositions. Ainsi, pour une activité à faible risque, le risque d’infection peut augmenter plus cette activité est pratiquée.

    6. Une exposition au VIH n’entraîne pas nécessairement l’infection

    Exposition

    Même si la façon la plus efficace de prévenir la transmission sexuelle du VIH est d’éviter l’exposition aux liquides corporels contenant le virus, en réalité, toutes les expositions n'entraînent pas l'infection. Après une exposition, le VIH doit encore effectuer un parcours difficile avant de pouvoir se transmettre dans tout l'organisme. Dans certains cas, le VIH ne peut achever son parcours et il n’y a donc pas d’infection. Les chances d’être infecté dépendent de nombreux facteurs.

    7. Le liquide rectal peut transmettre le VIH

    Liquide rectal

    Nous savons depuis longtemps que, en l’absence d’utilisation régulière et correcte de stratégies de prévention très efficaces (comme l’utilisation de condoms, une charge virale indétectable, la PPrE), les relations sexuelles anales peuvent être une activité à risque élevé pour la transmission du VIH. Pour un partenaire séronégatif  pénétrant (« top »), nous pensions auparavant que le risque d’infection était dû au fait que le VIH se transmettait par le sang du rectum en passant dans le pénis. Nous savons maintenant que le VIH peut aussi être présent dans le liquide rectal, et parfois que son taux est plus élevé que dans le sang. Donc, le risque d’infection associé aux relations sexuelles anales pénétrantes peut être élevé même lorsque des lésions ou du sang ne sont pas présents.

    8. Les personnes n’utilisent pas les condoms correctement

    Condoms

    Les condoms sont une stratégie efficace pour prévenir le VIH, mais ils sont seulement efficaces lorsqu’ils sont utilisés régulièrement et correctement. Une récente analyse documentaire a révélé que l'utilisation incorrecte des condoms est étonnamment courante, et parmi les problèmes recensés, notons des condoms qui se déchirent, glissent, coulent et qui sont enfilés trop tard. La recherche indique que l’éducation et l’expérience peuvent aider à réduire les taux de défaillance de condoms, alors pratiquez-vous!

    9. Les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir une espérance de vie quasi normale

    Esperance de vie

    Diagnostiqué tôt et arrimé au traitement et aux soins, un jeune Canadien vivant avec le VIH peut maintenant s’attendre à vivre jusqu’au début de ses soixante-dix ans. Une récente étude a conclu qu’en général l'espérance de vie des personnes séropositives avait augmenté au cours de la dernière décennie et qu’elle approchait celle des personnes séronégatives aux circonstances semblables. Bénéficier de soins réguliers est essentiel pour avoir une espérance de vie maximale.

    10. Se préparer à une épidémie de VIH qui prend de l’âge

    Prend de l'age

    Étant donné que les personnes continuent de vivre plus longtemps avec le VIH, les données démographiques de la population séropositive changent. Autrefois une infection qui touchait principalement les jeunes hommes gais du Canada, la proportion des personnes séropositives âgées de plus de 50 ans a augmenté graduellement dans les pays à revenu élevé. En plus des nouveaux cas d’infection au VIH survenant à un âge plus avancé, les fournisseurs de soins de santé doivent s’attendre à voir dans les prochaines années un besoin accru de services de la part de personnes âgées séropositives.

     

    http://www.catie.ca/fr/nouvelles/dix-faits-actuels-vous-ne-connaissez-peut-etre-pas-vih

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