• Une étude britannique menée sur 4.334 patients obèses, répartis par classe d'âge pour refléter leur répartition dans la population générale, confirme l'efficacité de la chirurgie bariatrique pour prévenir l'apparition du diabète de type II. Les travaux ont été publiés ce 3 novembre dans la revue Lancet Diabetes and Endocrinology.

     
    Prévention du diabète : efficacité confirmée de la chirurgie de l'obésité 

    Au cours de la décennie passée, plusieurs études ont été menées pour évaluer les effets, à moyen et long terme, des chirurgies bariatriques sur le diabète de type II. Le travail de référence en la matière, l'étude SOS (comptes rendus présentés en 2007 et 2013), avait largement validé l'intérêt de cette approche.

    Obésité et diabète de type II : quels mécanismes ?

    Les liens épidémiologiques entre obésité et diabète sont très forts. Longtemps, l'hypothèse qui a prévalu était la corrélation : une alimentation riche entraîne l'obésité, et sollicite également beaucoup la production d'insuline, augmentant le risque de résistance à cette hormone(1). Mais des liens plus complexes sont connus depuis le début des années 2000 : en effet, les cellules graisseuses produisent des cytokines, molécules inflammatoires qui favorisent la résistance à l'insuline.

    Afficher Evolution des actes de chirurgie bariatrique en France, par technique chirurgicale, entre 2006 et 2012 (cliquer sur l'image pour l'agrandir).
    Evolution des actes de chirurgie bariatrique en France, par technique chirurgicale, entre 2006 et 2012 (cliquer sur l'image pour l'agrandir).

    Toutefois, les pratiques chirurgicales ont énormément évolué en quinze ans. Entre 2006 et 2014 s'est ainsi opéré en France un véritable "boom" des techniques chirurgicales non-réversibles(bypasssleeve gastrectomie), les stratégies réversibles (pose d'anneaux gastriques) représentant aujourd'hui moins de 25% des opérations.

    Les auteurs d'une étude parue ce 3 novembre dans la revue Lancet Diabetes and Endocrinology ont suivi, sur plusieurs années, deux groupes de 2.167 sujets obèses non-diabétiques, l'un ayant bénéficié d'une chirurgie bariatrique, l'autre non. Toutes les classes d'âge de 20 à 100 ans étaient représentées. La répartition des opérations ne correspond toutefois pas à celle observée aujourd'hui en France (1.053 poses d'anneau gastrique, 795 bypass gastriques et 317 "sleeve gastrectomies").

    Afin d'affiner au mieux les résultats, les chercheurs ont pris en compte l'existence d'autres facteurs de risques chez les différents patients (notamment la prise de certains médicaments favorisant ou diminuant le diabète).

    Au terme de près de trois ans de suivi en moyenne, seuls 38 des 2.167 patients opérés ont développé un diabète, contre 177 des 2.167 membres du groupe "témoin". L'analyse statistique montre que le recours à ces opérations diminue au moins de moitié le risque de développer un diabète de type II. Aucune des trois techniques chirurgicales n'est apparue supérieure aux autres sur cette courte durée.

    Un suivi à plus long terme de ces 4.334 patients doit permettre de préciser l'efficacité de la chirurgie bariatrique sur le long terme sur la prévention du diabète.

    Il est important de noter que cette étude porte sur des sujets ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m2. Or, en France, les chirurgies de l'obésité ne sont pas proposées pour des IMC inférieurs à 35 kg/m2. Pour ceux dont l'IMC est compris entre 35 et 40, elle est théoriquement réservée à ceux ayant au moins une autre pathologie associée susceptible d'être améliorée après la chirurgie(2).

    La chirurgie bariatrique n'a donc pas pour objectif premier de prévenir le diabète mais peut constituer un bénéfice indirect d'une intervention décidée pour d'autres motifs.

     

    Sources : Incidence of type 2 diabetes after bariatric surgery: population-based matched cohort study. H. Booth et coll. The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication avancée en ligne du 3 novembre 2014 doi:10.1016/S2213-8587(14)70214-1

     

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    (1) Lorsque le taux de sucre dans le sang augmente (par exemple après un repas), le pancréas libère de l'insuline. Celle-ci permet au sucre de passer du sang vers les cellules de l'organisme où elles seront soit stockées (cellules du foie), soit utilisées comme combustible (cellules musculaires…).

    (2) Hypertension artérielle, apnées obstructives du sommeil, troubles respiratoires sévères, diabète de type 2, maladies ostéo-articulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique…

     

    Pour en savoir plus sur la chirurgie bariatrique et le diabète :

    Etudes de référence :

    • Bariatric Surgery versus Intensive Medical Therapy for Diabetes — 3-Year Outcomes New England Journal of Medicine, 31 mars 2014. doi: 10.1056/NEJMoa1401329
    • Can Diabetes Be Surgically Cured? Long-Term Metabolic Effects of Bariatric Surgery in Obese Patients with Type 2 Diabetes Mellitus, Annals of Surgery, octobre 2013. doi: 10.1097/SLA.0b013e3182a5034b
    • Gastric Bypass vs Intensive Medical Management for the Control of Type 2 Diabetes, Hypertension, and Hyperlipidemia. JAMA, 2013. doi:10.1001/jama.2013.5835
    •  Evaluation of Current Eligibility Criteria for Bariatric Surgery, Diabetes prevention and risk factor changes in the Swedish Obese Subjects (SOS) study. Diabetes Care, 28 janvier 2013. doi: 10.2337/dc12-1395












    MOTS CLÉS

     

     

    http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-prevention-du-diabete-efficacite-confirmee-de-la-chirurgie-de-l-obesite-14748.asp?1=1#xtor=EPR-1000002224

     

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  • À l'occasion du lancement de la campagne OFF-ON, nous vous prodiguons dix conseils très simples et parfois inhabituels pour limiter votre consommation énergétique.

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  • Hygiène des repas : cuisiner en toute sécurité

    Avant de vous mettre aux fourneaux, la première étape consiste à vous mettre au ménage ! En effet, vous pouvez avoir les meilleurs ingrédients au monde, ces derniers doivent avant tout être cuisinés dans un endroit propre. Voici une liste des endroits et objets à vérifier avant de concocter vos petits plats.

    La première étape en cuisine consiste à vous laver les mains. D'après le Dr Frédéric Saldmann, spécialiste de l'hygiène, "si chacun se lavait correctement les mains, le nombre d'infections diminuerait fortement". Il est aussi très important de bien vous sécher les mains, car les bactéries adorent l'humidité.

    Bien nettoyer sa cuisine

    Hygiène repasLe plan de travail doit être impeccable ; c'est du bon sens mais qui n'a jamais vu un sac (à main, de course, de sport) posé à cet endroit ? Les sacs trainent par terre toute la journée, il ne faut donc pas les poser dans la cuisine. "De même, les éponges qui ont pour fonction de nettoyer, sont souvent très sales ! Il faut les changer régulièrement et les sécher correctement après chaque utilisation", assure le Dr Saldmann.

    N'oubliez pas non plus les torchons, qui doivent être lavés très régulièrement. En ce qui concerne les planches à découper, préférez les modèles en verre car les microbes pullulent dans les rainures des modèles en bois.

    Enfin, l'objet phare à nettoyer est le réfrigérateur : "Ce n'est pas parce que les germes ne sont pas visibles qu'il n'y en a pas. Vous devez donc laver votre réfrigérateur tous les quinze jours avec de l'eau javellisée ou vinaigrée".

    Laver, éplucher, les conseils pratiques

    Une fois votre cuisine bien nettoyée, vous pouvez commencer  à préparer vos plats en pensant àbien éplucher vos fruits et légumes. "Ce simple geste permettrait de diviser par dix la quantité de pesticides contenue dans les fruits. La majorité des vitamines se situant à la périphérie du fruit, soyez radins, épluchez fin", poursuit l'auteur.

    Pour les femmes enceintes non immunisées contre la toxoplasmose, il est recommandé de particulièrement bien laver les fruits et légumes et d'éviter la viande crue ou le fromage au lait cru.

    Une bonne cuisson des viandes

    L'un des plaisirs de l'été est de faire des barbecues. Si ce mode de cuisson est intéressant au niveau diététique, il est important de retirer à l'aide d'un couteau les morceaux de viande brûlés. D'après le Dr Saldmann "manger une croûte de brûlé de trois centimètres sur une viande, c'est comme fumer dix paquets de cigarettes". Par ailleurs, l'auteur recommande de congeler la viande et le poisson si vous souhaitez les consommer crus afin d'éviter le taenia (ver solitaire) ou l' anisakis, un parasite du poisson redoutable pour le tube digestif.

    Bien conserver les aliments

    Les boîtes de conservation hermétiques permettent d'éviter le gaspillage. Pourtant la règle serait plutôt de jeter : "Savoir jeter, c'est savoir se protéger. Plus on conserve un aliment, plus il contient de germes. Certains produits, comme la mayonnaise fraîche, représentent même un excellent bouillon de culture", poursuit le spécialiste.

    A l'expression "mettre du coeur" dans sa cuisine, rajoutez quelques mesures d'hygiènes et vous vous régalerez sans danger.

    Delphine Bourdet

    Créé le 01 avril 2012

    Sources :

    Interview du Dr Frédéric Saldmann, spécialiste des questions d'hygiène et auteur de l'ouvrage "On s'en lave les mains", aux éditions Flammarion (Mars 2007)

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  • Les méfaits d'une alimentation trop riche en matières grasses

    Manger moins gras pour rester en bonne santé, cela veut dire protéger nos artères, lutter contre le surpoids, et diminuer nos apports en cholestérol. Mais pas question de supprimer les matières grasses, il s'agit plutôt de bien les sélectionner.

    La mode du "manger sain" et de la cuisine vapeur, s'est accompagnée d'une véritable diabolisation des graisses. Pourtant toutes n'ont pas le même effet sur notre organisme.

    Les risques d'une alimentation trop grasse

    Cholesterol méfaitsVous le savez, les lipides, sont très énergétiques : 1g de lipides apporte tout simplement 9 calories (contre 4 pour les protéines et les glucides). Non utilisés, ils sont stockés en... graisses ! En fait, les lipides ne devraient pas représenter plus de 30 % des apports caloriques de notre alimentation quotidienne. Concrètement, un homme ne devrait pas consommer plus de 25 g de graisses saturées par jour, et une femme pas plus de 21 g.  Si les graisses en veulent à notre silhouette, elles en veulent aussi à notre santé. Les acides gras saturés, provenant surtout des graisses d'origine animale, consommées en trop grande quantité augmentent le risque d'excès de cholestérol. On parle d'hypercholestérolémie à partir d'un taux de LDL de 2g par litre de sang. Ce "mauvais cholestérol"  va se déposer dans les artères et peut engendrer des maladies cardio-vasculaires. Bien entendu, les matières grasses ne sont pas les seules responsables, mais l'avantage est qu'on peut agir sur leur apport !

    Privilégiez les bonnes graisses

    Pas question de se priver de matières grasses. Il suffit simplement de bien les choisir !

    • Privilégiez les graisses mono ou poly-insaturées présentes dans les huiles, végétales comme le colza, le tournesol, le maïs, l'huile d'olive, de noix. Il suffit d'en mettre 1 à 2 cuillères par jour dans ses salades ou en cuisson en variant les huiles...
    • Préférez le spécialités fromagères permettant de limiter l'excès de cholestérol, les yaourts et fromages blancs à 20 % de MG.
    • Consommez au moins 2 fois par semaine des poissons gras : saumon hareng, thon, sardine... et régulièrement des coquillages riches en acides gras essentiels.
    • Limiter les acides gras saturés, c'est facile : il suffit de ne pas manger trop souvent de la charcuterie, les viandes grasses comme l'agneau, les côtes de porc, entrecôtes... Choisissez de préférence des viandes blanches et ayez la main légère sur le beurre et la crème fraîche. 
    • Méfiez vous des graisses cachées dans les chips, le chocolat, les plats cuisinés... Et évitez les produits qui contiennent le terme «matière grasse végétale hydrogénée" ou "graisses "trans", qui sont de très mauvaises qualité, et néfastes à nos artères.

    Il n'est pas difficile de manger plus sainement. Découvrez ou redécouvrez de nouvelles saveurs, pour votre plus grand plaisir et... pour prendre soin de votre coeur.

    Nadine Ker Armel

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cholesterol/articles/10002-cholesterol-alimentation-graisses-mefaits.htm

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