• Guide de survie anti-moustique

    Invité pour une barbecue party, vous vous retrouvez finalement dans le rôle du repas, victime de dizaines de piqûres… Pourquoi certaines personnes sont-elles des aimants à moustiques ? Comment se protéger ? Pourquoi tant de haine de la part des ces insectes à qui vous n’avez rien fait ?… Toutes les réponses avec Doctissimo.

    Du portrait robot du moustique piqueur aux moyens de s’en protéger, découvrez comment sauver votre peau.

    Une moustiquette affamée de sang !

    Guide survie anti-moustiqueChez les moustiques, c’est plutôt le mâle qui est fleur bleue, se contentant de butiner à droite ou à gauche et de répondre aux demandes de madame. Mais après la bagatelle, la "moustiquette" conserve le sperme de son conjoint dans sa spermathèque, une poche située sous l’abdomen. Mais pour amener ses oeufs à maturation, la femme a besoin d’un apport supplémentaire de protéines. Pour ce faire, elle part en quête d’un repas de sang ! En fonction de son espèce, la moustiquette va s’orienter vers les chevaux les chiens… ou les estivants.

    Parmi les dizaines de milliers d’insectes qui peuplent nos contrées, près de 300 espèces de moustiques piquent l’homme. Sous nos latitudes, très peu sont capables de transmettre des maladies. Guidés par des la détection de mouvements et de couleurs, la femelle ailée est également sensible à plusieurs types d’odeurs… C’est sur ces critères qu’elle va choisir sa proie. Une fois posée, elle déploie sa seringue capable de perforer la peau jusqu’à un capillaire sanguin. Avant l’aspiration, un peu de salive anticoagulante est injectée (elle est responsable des démangeaisons et des boutons). Le festin peut commencer !

    Mais comment certaines personnes sont-elles systématiquement victimes de ces piqûres ?

    Portrait robot de la victime idéale

    De très nombreuses recherches ont tenté d’identifier les critères d’une peau particulièrement appétissante pour les moustiques. Mais les très nombreux composés chimiques et odeurs émises par la peau rendent l’entreprise difficile. On estime que notre propre susceptibilité à être piqué est d’origine génétique pour près de 85 %. Mais certains types d’odeurs sont principalement détectés jusqu’à une distance de 50 mètres.

    • Les personnes ayant de fortes concentrations de stéroïdes ou de cholestérol à la surface de leur peau sont plus souvent piquées. Cela n’a pas forcément de lien avec votre taux de cholestérol global mais plutôt à votre capacité de produire ce composé.
    • Les moustiques repèrent également les quantités excessives de certains acides comme l’acide urique. Une sueur riche en acide gras comme l’acide butyrique aux relents ammoniaqués ou l’acide lactique est également appréciée.
    • Le gaz carbonique est également attractif. Les adultes (et particulièrement les femmes enceintes) en produisent plus que les enfants.

    En résumé pour passer inaperçu aux yeux et au nez des moustiques, mieux vaut rester couché sur une chaise longue que jouer au football avec vos amis ! Vos mouvements attireront l’attention des piqueurs affamés, tout comme votre exhalation excessive de gaz carbonique ou la production d’acide contenu dans votre sueur.

    Ne vous laisser plus dévorer !

    Pour sauver votre peau de l’appétit vorace de ces vampires, quelques conseils de bon sens sont à respecter :

    • N’hésitez pas à limiter les zones découvertes en portant des vêtements amples et longs couvrant les bras et les jambes jusqu’aux chevilles ;
    • Enfin, même si la température s’y prête évitez les mousselines et autres voiles que les insectes transpercent sans peine ;
    • N’oubliez pas de protéger les pieds et chevilles ;
    • Imprégnez les vêtements avec un produit insecticide spécial. Les répulsifs absorbés dans les fibres des tissus s’évaporent très lentement, conférant ainsi une protection à plus long terme. Ceci offre des avantages en termes de persistance, de coût et de sécurité d’emploi ;
    • Appliquez des répulsifs sur la peau, ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans toutefois les tuer. Des précautions d’emploi sont à respecter chez la femme enceinte et l’enfant, et il convient de prendre conseil auprès d'un médecin ou d'un pharmacien.

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/vacances/9831-guide-survie-anti-moustique.htm

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  • Les secrets d’une bonne trousse à pharmacie

    C'est l'heure du départ en vacances. Que vous soyez du genre routard en sac à dos ou vacances en famille en Normandie, la trousse à pharmacie s'impose pour vous et vos enfants. Avant d'énumérer les médicaments et le matériel indispensables, découvrez quelques conseils de base.

    • La visite préalable chez votre pharmacien ou votre médecin

    Nous vous conseillons de rendre visite à un professionnel de santé. Le pharmacien pourra vous délivrer les produits et médicaments pour lesquels vous n'avez pas besoin de prescription médicale. C'est le cas du petit matériel de base (pansements, antiseptiques…) et de certains médicaments. Si vous vous rendez dans un pays chaud, la visite chez le médecin est impérative car des vaccins peuvent être obligatoires pour passer la frontière. Si vous vous rendez dans une zone où sévit le paludisme, la prise d'un traitement préventif peut être nécessaire.

    • Une trousse adaptée au voyage

    Trousse à PharmacieLa composition de votre trousse de secours doit absolument être adaptée à votre destination, à la durée de votre séjour et à votre mode de voyage.

    Si vous partez pour une longue durée, veillez à emporter une quantité suffisante de produits ou de matériels nécessaires, d'autant plus si vous suivez un traitement "au long cours" du type antihypertenseur, hypolipémiant, etc.

    Sacs à dos ou hôtels climatisés n'exposent pas aux mêmes risques. Le contenu de votre trousse à pharmacie sera donc à adapter…

    • Préférez les formes solides

    D'une façon générale pour les médicaments, il sera plus opportun de préférer les formes orales solides (comprimés, gélules…). En effet, les médicaments liquides se conservent souvent moins bien lorsqu'ils sont ouverts, des contaminations bactériennes pouvant survenir. De même, les suppositoires sont souvent sensibles à la chaleur et une fois fondus… difficile de les administrer ! N'oublier pas d'emporter les médicaments dans leur boite ou au moins avec la notice. Pour ce qui est du bon usage de ces produits, reportez-vous à notre rubrique Guide du médicament.

    Nous vous proposons une liste assez riche de médicaments, de cosmétiques et de matériel médical mais ne vous sentez pas obligé de tout emporter, autrement il ne restera que peu de place pour les vêtements dans vos bagages. Pour faciliter la lecture de cette énumération, nous avons réalisé un classement par type de produit et par type d'utilisation.

    François Resplandy

    Mis à jour le 27 décembre 2011

     

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/voyageurs/fiches_conseils/avant_depart/sa_5728_trousse_pharmacie.htm

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  • Premiers secours : des gestes qui sauvent

    Chaque année, 10 000 vies pourraient être épargnées si une personne sur 5 connaissait les gestes d’urgence. Mais malheureusement, moins de 7 % des Français se forment chaque année aux premiers secours. Quels sont ces gestes qui sauvent ? Comment réagir face à un accident à la maison, au travail ou sur la route ? Un dossier à lire d’urgence !

     Tous les numéros d'urgence
     Gestes d'urgence : ne manquez pas la caravane d'été de la Croix-Rouge !

    De la théorie à la pratique

    Les premiers secours : de la théorie à la pratiqueUn sondage effectué en septembre 2000 par la SOFRES à la demande de la Croix-Rouge Française a montré que nos concitoyens sont sensibilisés à ce problème : 93 % d’entre eux jugent qu’il est “important” de se former aux premiers secours. Pourtant, moins de 7 % des Français sont initiés à l’urgence. Quelles sont les raisons de ce retard national ? Où peut-on se former ?

     Défibrillateur cardiaque : 4 minutes pour sauver des vies !
     Généralisation des défibrillateurs : il y a urgence !
     Pourquoi apprendre les gestes qui sauvent ?
     Gestes d’urgences : où se former ?
     Les raisons du retard français
     Apprendre les gestes d’urgence dès l’école
     Des défibrillateurs externes en vente libre ?





    Les gestes indispensables

    Les gestes indispensablesDonner correctement l’alerte, aider une personne inconsciente ou sur le point de s’étouffer, protéger les victimes d’un accident de la route en attendant les secours… Certains gestes simples peuvent sauver des vies s’ils sont pratiqués rapidement et correctement. Bien que rien ne remplace la pratique, Doctissimo vous donne les clés pour agir utilement.



    Comment alerter ?
    Arrêt cardiaque et le massage cardiaque
    Arrêt respiratoire et le bouche-à-bouche
    Brûlures externes
    Dégagements d’urgence
    Entorses et luxations
    Etouffement (méthode de Heimlich)
    Etouffement de l’enfant
    Fractures de membres







    Fractures vertébrales
    Inconscience (position latérale de sécurité)
    Plaies simples
    Plaies graves
    Protéger un accident
    Saignements simples
    Saignements compliqués 
    (points de compression)

    Trousse de secours
    Comment soigner un hématome ?







    A la maison ou au travail

    Les accidents domestiques et professionnelsCinq millions de personnes sont victimes d’un accident de la vie courante chaque année. Parmi elles, on compte un million d’enfants. Responsables de 15 000 morts, les accidents domestiques sont également la première cause de mortalité pour les enfants de 0 à 4 ans (500 victimes par an). Les accidents du travail sont responsables de 1 000 morts par an. La moitié de ces tragédies pourraient être évitée si une personne connaissant les gestes qui sauvent intervenait.

    Prévenir les accidents domestiques
    Brûlures internes
    Convulsions chez l’enfant
    Corps étrangers
    Crise de nerfs
    Crise d’asthme
    Crise d’épilepsie





    Crise de tétanie
    Hémorragies extériorisées
    Intoxications
    Intoxications médicamenteuses
    Malaises cardiaques
    Malaises diabétiques
    Overdose/manque
    Saignements du nez






    A l’extérieur ou sur la route

    8 029 morts sur la route en 1999 et près de 3 000 handicapés à plus de 50 %. Généralement moins graves, les accidents sportifs sont également très fréquents. Du petit bobo à la grosse fracture, connaissez-vous les gestes d’urgence à effectuer ? Savez-vous comment réagir face à un accident ? Comment apporter au mieux les premiers secours ? Grâce à quelques conseils, sachez adopter une démarche utile pour vous et les victimes de l'accident.



    Accidents sportifs
    Accidents dus au froid
    Accidents cérébraux
    Accouchement inopiné
    Coup de chaleur
    Dents cassées : les bons réflexes 






    Piqûres et les morsures
    Noyade 
    Piqûres d’insectes
    Risques majeurs
    Traumatismes crâniens



     

    Attention, activités à risques !

    Activités à risquesPiscine, barbecue. certaines activités cachent parfois de nombreux dangers. Avant de partir en randonnée ou à la plage, apprenez à déjouer les pièges qui peuvent transformer ces moments de détente en scénario catastrophe.

     Barbecues, évitez l’alcool à brûler !
     L’été de tous les dangers
     L’été à la montagne
     Le mal des montagnes
     La plage, c’est pas le pied !
     Piscine : n’oubliez pas les précautions indispensables !
     Piscine, plage et surveillance
     Adoptez les réflexes anti-noyade !
     Le syndrome d’écrasement
     Vacances : attention aux accidents domestiques et de loisirs
     Champignons : ne faites pas d’erreur !









     Pas de garrot quand on est mordu par une vipère
     Il faut mettre de l’eau fraîche sur les brûlures

    Les fonctions vitales de l’organisme

    Les fonctions vitales de l'organismePourquoi est-il indispensable de ne pas perdre une seconde pour préserver la respiration ou les battements cardiaques ? Pourquoi s’intéresser aux vaccinations de la personne blessée ? Découvrir les principales fonctions vitales ou l’intérêt des vaccinations permet de mieux comprendre l’utilité et les conséquences des gestes qui sauvent.

     L’appareil respiratoire
     Le coeur, cette pompe extraordinaire
     Le système nerveux
     Le cerveau, le plus mystérieux de nos organes
     La peau, plus qu’une simple barrière
     Le rôle de l’appareil digestif




    Accidents de la main : Une mobilisation nationale des chirurgiens
    Premier centre d'expertise de la mort subite de l'adulte

    Epiglottite
    Eclaboussure chimique dans l'oeil
    Corps étranger dans l'oeil
    Déshydratation


    Croix-Rouge
    Fédération Nationale de Protection Civile (FNPC)
    Protection Civile de Paris
    Annu-secours, l'annuaire francophone des sites secouristes


    Se former aux premiers secours pédiatriques

    Les secours pédiatriques en images

     Forum Santé
     Forum Secourisme

    Avertissement : Les articles de ce dossier vous permettront d’adopter un comportement utile pour les victimes. Cependant, pour bien effectuer certains gestes, il est indispensable de suivre une formation de secouriste diplômé. Pour suivre un tel enseignement, vous pouvez consulter les sites de la Croix-Rouge ou de la Fédération de Protection Civile qui sauront vous orienter vers les organismes les plus proches de votre domicile. Si ce dossier peut vous inciter à faire ce choix, notre pari est doublement gagné.

    Dossier mis à jour le 5 juillet 2013

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/urgences.htm?estat_svc=s%3D08013%26svc_mode%3DN%26svc_campaign%3DNL-Gen%26svc_partner%3D2013-07-08%26svc_position%3Dsante%26svc_misc%3Dart2

     

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  • Et si on remplaçait la viande dans l’assiette?

    26 juin 2013 - Auteur : Nicolas Evrard

    Que ce soit pour sortir de temps à autre du schéma « viande-patates-légumes », pour rééquilibrer son alimentation ou pour cesser de consommer des produits carnés, certains produits végétaux peuvent facilement remplacer le traditionnel steak. Quels sont-ils, comment les utiliser ?

    Ce n’est un secret pour personne : à l’heure actuelle, le Belge moyen mange trop de viande et de protéines animales. Histoire de rééquilibrer son alimentation – ou tout simplement de varier les saveurs – il est possible de remplacer son bout de barbaque, une à deux fois par semaine, par des substituts végétaux. Grâce à ceux-ci, il est également envisageable de supprimer complètement sa consommation de viande. Dans ce dernier cas de figure, un minimum de prudence et une visite chez un professionnel de la nutrition sont plus que recommandés !

    Pour trouver un diététicien dans sa région, rien de plus simple : en Belgique francophone, il suffit de se rendre sur le site de l’Union professionnelle des diplômés en diététique de langue française (UPDLF); en Flandre, les coordonnées peuvent être trouvées auprès du Vlaamse Beroepsvereniging van Voedingskundigen en Diëtisten (VBVD).

    QUELLES ALTERNATIVES À LA VIANDE?

    Les nutritionnistes considèrent qu’il existe deux grands types d’alternative à la viande :

     

    Les substituts végétaux

    • Le tofu : substance blanche et molle obtenue grâce au caillage du jus de soja. Très utilisé en cuisine chinoise et japonaise, le tofu n’a en soi que peu de saveur, mais absorbe le goût des aliments avec lesquels il est cuisiné. Que ceux qui ne sont pas cordon bleu se rassurent : du tofu déjà épicé, fumé ou préparé se trouve très facilement dans le commerce.
    • Le tempeh : originaire d’Indonésie, le tempeh est constitué de graines de soja mises à fermenter avec un champignon bien particulier. Plus compact et légèrement plus goûtu que le tofu, il peut servir à remplacer la viande hachée dans certaines préparations comme la sauce bolognaise, par exemple. Il peut être frit, grillé, mariné, cuit à la vapeur…
    • Le lupin : très riche en protéines, cette légumineuse peut se consommer en graines, mais se cuisine plus facilement sous forme de farine, vendue dans les magasins spécialisés.
    • Le seitan : produit fabriqué à base de protéines de blé et disponible sous forme de pâte, le seitan possède un profil nutritionnel plus qu’intéressant. Mais attention : il ne convient pas aux personnes intolérantes au gluten !
    • Il existe également des substituts de viande à base de protéines de champignons, vendus sous de nombreuses formes (burgers, filets, etc.) dans les rayons « végétariens » des supermarchés. Il est parfois très difficile de distinguer ces produits de préparations à base de volaille !

     

    Ces produits constituent d’excellentes alternatives, car ils possèdent un profil protéique très similaire à celui des produits carnés. Ils peuvent d’ailleurs se substituer dans d’égales proportions à la viande, au poisson et aux œufs. La plupart du temps, ils ont aussi l’avantage d’être très pauvres en mauvaises graisses et exempts de cholestérol. Certains plats préparés à base de substituts végétaux se révèlent néanmoins parfois trop gras, trop salés, etc. Mieux vaut donc jeter un œil sur les étiquettes ou, mieux, apprendre à cuisiner la « matière première ». Pour ce faire, bonne nouvelle, on ne compte plus les idées de recettes sur internet !

     

    Les associations céréales/légumineuses

     

    Si les substituts végétaux ne vous tentent pas spécialement, il est aussi possible de remplacer la viande par des produits moins « exotiques », à savoir par une association de céréales (si possible complètes) et de légumineuses (pois chiches, lentilles…). Cette association se retrouve dans certains plats traditionnels, tels que le couscous ou le curry indien. Attention : les protéines issues de ces produits sont moins assimilables par l’organisme, il faut donc augmenter la taille des portions par rapport à une portion normale de viande : votre mélange de légumineuses et de céréales doit composer la moitié de votre assiette, l’autre moitié étant constituée de légumes.

     

    Voici deux exemples d’association céréales/légumineuses (sauf mention contraire, les quantités sont celles des produits avant cuisson à l’eau) :

    • 125g de semoule et 75g de pois chiches cuits ;
    • 150g de riz et 75g de lentilles.

     

    Source : brochure réalisée par l’UPDLF dans le cadre de la semaine des diététiciens 2013, consacrée aux viandes, volailles, poissons, œufs, légumineuses et alternatives végétales.

    http://plusmagazine.levif.be/fr/011-8513-Et-si-on-remplacait-la-viande-dans-l-assiette.html

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  • Les différents types d'interactions médicamenteuses

    Quand un médicament modifie l'effet d'un autre médicament présent au même moment dans l'organisme, on dit qu'il y a interaction médicamenteuse. Celle-ci peut être positive et voulue, ou bien négative, et à éviter. Mais, dans tous les cas, les mécanismes sont les mêmes.

    On appelle interactions médicamenteuses les réponses qui résultent de la prise d'un ou plusieurs médicaments et qui sont différentes des effets connus ou attendus de chacun d'entre eux pris séparément. Si certaines sont négatives, d'autres, en revanche, sont recherchées car elles sont bénéfiques. C'est le cas des trithérapies données aux personnes traitées pour le VIH (sida).

    Médicaments - InteractionsMais, en règle générale, les interactions médicamenteuses sont à éviter, car elles peuvent entraîner soit l'échec d'un traitement, soit une amplification des effets prévus, soit des effets toxiques graves, voire mortels.

    Par quels mécanismes ?

    Le résultat d'une interaction peut être :

    • L'addition des effets. Par exemple, les actions de deux anticoagulants, deux hypnotiques, deux produits contenant du paracétamol vont s'ajouter partiellement ou totalement ;
    • La potentialisation des effets : au lieu de s'additionner, les effets se multiplient ;
    • L'inhibition des effets : l'efficacité d'un médicament est diminuée, voire annihilée par l'administration d'un second.

    De la prise à l'élimination…

    L'ensemble de ces interactions entre médicaments se retrouve quelle que soit la forme d'administration (orale, intraveineuse, intramusculaire, suppositoire, etc.).

    Mais, pour exemple, parce que c'est le plus fréquent, suivons un médicament pris par la bouche. Son absorption se fait essentiellement au niveau de l'estomac et de l'intestin, puis il séjourne dans le foie, où un ou plusieurs enzymes interviennent, si nécessaire, pour l'activer, le couper, le transformer… en “produit” capable de circuler dans le sang et d'agir là où il faut. Le tout est ensuite éliminé, notamment par les urines après être passé par les reins.

    . quelles interactions ?

     

    A chacune de ces étapes, des interactions peuvent avoir lieu, notamment si les médicaments sont consommés en même temps. Ainsi, les produits agissant sur le transit, les pansements gastriques, les antiulcéreux… modifient l'absorption intestinale des autres thérapeutiques ; ils la diminuent. L'ingestion simultanée de calcium et de magnésium annule l'effet des deux produits.

    Certains médicaments augmentent l'activité des enzymes du foie ou, au contraire, les inactivent, amplifiant ou réduisant l'efficacité d'autres traitements.

    De même, certaines thérapeutiques entraînent l'accumulation de produits encore actifs dans les reins ; ils peuvent, dès lors, devenir toxiques.

    Enfin, des médicaments utilisent les mêmes “modes de transport” dans le sang. Les uns ont plus d'affinité avec les transporteurs que d'autres ; ils prennent donc “tous les sièges”, laissant les autres circuler librement dans le sang, passer dans les organes, et agir… parfois avec dangerosité. Ainsi, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les anticoagulants antivitamine K ne font pas bon ménage. Ces derniers perdent souvent de leur efficacité, entraînant des risques hémorragiques. Enfin, n'oublions pas le site d'action du médicament, qui peut être le même pour plusieurs produits. Là encore, c'est le plus “fort” qui gagnera, l'autre ne manifestant alors qu'une efficacité amoindrie si ce n'est nulle.

    Votre médecin et votre pharmacien possèdent toutes les données relatives aux interactions médicamenteuses connues. Ils sont à même de prévenir (en vous indiquant à quel moment il convient le mieux de prendre vos différents médicaments les uns par rapport aux autres) ou, à défaut, de vous avertir de celles que vous pourrez rencontrer lors d'une prescription médicamenteuse.

    France Garcia-Ficheux

     

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  • Anticoagulants - Antivitamine K : faut-il adapter son alimentation ?

    Les anticoagulants limitent la formation de caillots en cas de pathologie cardiaque (fibrillation auriculaire, infarctus du myocarde, prothèse valvulaire...) ou thrombo-embolique (phlébite, embolie pulmonaire...). Conséquence de leur mode d'action, ils sont associés à un risque hémorragique important.

    Les anticoagulants1 les plus prescrits au long cours sont les antivitamine K2. Or, ils sont difficiles à équilibrer. Chez une même personne, de nombreux médicaments et certains aliments peuvent modifier leur activité. Si les premiers sont relativement faciles à contrôler, l'alimentation interroge. Le Dr Thierry Gibault*, endocrinologue et nutritionniste, rappelle les précautions à prendre.

    Antivitamine K, un équilibre parfois difficile à maintenir

    Antivitamine KLes antivitamine K (AVK) agissent en occupant la place de la vitamine Kdans des réactions indispensables à la synthèse de certains facteurs de la coagulation. En France, ils sont représentés par l'acénocoumarol(Sintrom®, Minisintrom®), la warfarine (Coumadine®) et la fluindione(Previscan®). Depuis 2000, leur consommation n'a cessé d'augmenter. En 2011, 1,1 million de Français a bénéficié d'au moins une prescription d'AVK2.

    L'une des caractéristiques des AVK est d'être difficiles à équilibrer, avec une efficacité qui varie entre les personnes (génétique, âge, poids...) et chez un même individu. Les patients auxquels ils sont prescrits courent ainsi le risque d'être soit sous-dosés, donc insuffisamment protégés au niveau thromboembolique, soit surdosés, avec un risque hémorragique trop élevé. Les AVK représentent la première cause d'hospitalisation pour effets indésirables liés aux médicaments2.

    Pour vérifier l'efficacité du traitement, le niveau de coagulation, ou INR3, est régulièrement mesuré grâce à des prises de sang. En fonction de l'indication des AVK, l'INR doit être compris entre 2 et 3, parfois 3-4. De nombreux médicaments4, et certains aliments, peuvent modifier les apports et le métabolisme de la vitamine K ou des AVK, au risque de déstabiliser l'INR.

    Relativiser l'impact des aliments contenant de la vitamine K

    Beaucoup d'aliments contiennent de la vitamine K (voir encadré). Cependant, les quantités moyennes consommées, évaluées entre 60 et 200 µg par jour, sont généralement inférieures à celles qui pourraient inhiber l'action des AVK. Pour le Dr Gibault, il est essentiel de conserver une alimentation variée : "C'est le traitement qui s'adapte au patient et à son alimentation, pas l'inverse.
    Ainsi, il ne s'agit surtout pas de bannir les aliments riches en vitamine K comme on a pu le préconiser : "Ils apportent d'autres éléments, notamment des fibres et des vitamines anti-oxydantes dont il serait dommage de se priver. D'autre part, la vitamine K intervient sur d'autres processus que la coagulation, notamment l'ossification, sans être contrecarrée par les AVK."
    Pour ne pas déséquilibrer l'INR, le médecin conseille de ne pas modifier brutalement son régime alimentaire, sachant que l'équilibre se fait sur plusieurs repas : "En pratique, le problème se pose lors d'une consommation importante et inhabituelle d'aliments à forte teneur en vitamine K. Aujourd'hui, on conseille simplement de conserver des apports réguliers." Des études ont par ailleurs montré une moins bonne stabilité de l'INR chez les faibles consommateurs de vitamine K5,6.

    Se méfier des compléments alimentaires(7,8)

    La prise de compléments alimentaires à base de plantes, vitamines ou autres nutriments peut modifier la coagulation. Ainsi, à fortes doses, la vitamine C, fait baisser l'INR, tandis que lavitamine E l'augmente.

    Parmi les plantes, le millepertuis, le soja, les algues, l'alfalta ou luzerne (aussi consommée en graines germées...) diminuent l'activité des AVK. Mais beaucoup d'autres l'augmentent ou ont une autre action antithrombotique qui va s'ajouter à l'effet anticoagulant des AVK sans que cela se traduise par une modification de l'INR. La reine des prés, par exemple, agit sur les plaquettes (action antiagrégante), augmentant le risque de complications de façon insidieuse. L'ail, le curcuma, le ginkgo biloba, la canneberge, le mélilot, le marron d'inde... sont également connus pour leurs effets anticoagulant ou antiagrégant.

    "Par prudence, il convient de se comporter avec les compléments alimentaires comme avec les médicaments, donc de les éviter sans avis médical", note le Dr Gibault. Il en est de même avec les huiles essentielles, notamment la gaulthérie, y compris en application externe.

    Repérer les situations à risque de déséquilibre

    "La mise en place d'un régime hypocalorique, qui suppose une augmentation de la consommation de légumes verts, donc de vitamine K sur plusieurs repas, peut nécessiter de contrôler plus régulièrement l'INR pour s'assurer qu'il n'a pas diminué", avertit le Dr Gibault. Effet qui peut être contrebalancé par le jeûne et la perte de poids qui, à l'inverse, augmentent l'INR.
    Des modifications des habitudes alimentaires peuvent également se produire aux changements de saisons ou lors d'un voyage. Les fortes chaleurs encouragent la consommation de salades de crudités, donc de légumes verts et huiles riches en vitamine K.

    Les personnes hospitalisées, équilibrées à leur sortie d'hôpital, peuvent aussi voir leur INR se déstabiliser après leur retour à domicile, lorsqu'elles reprennent leur alimentation habituelle.
    L'alcool a un effet variable à ne pas négliger : "Une consommation inhabituelle importante augmente l'INR tandis que l'alcoolisme chronique le diminue par augmentation du métabolisme de l'AVK", précise le spécialiste.

    Lorsque la posologie en AVK est bien suivie (bonne observance sans oubli, respect des doses et horaires des prises...) et qu'il n'existe pas d'éléments perturbateurs (introduction ou retrait de médicaments, compléments alimentaires...), il est rare que l'INR ne se stabilise pas.

    La vitamine K dans les aliments(7)

    La vitamine K existe naturellement sous deux formes : la vitamine K1 (phylloquinone), est synthétisée par les végétaux et intervient plus particulièrement au niveau de la coagulation ; la vitamine K2 (ménaquinone), dérivée de la première, est produite par les animaux et certaines bactéries (flore intestinale notamment). Dans l'alimentation, la K1 est principalement apportée par les feuilles des légumes verts et certaines huiles.

    - Les choux (donc la choucroute), les épinards, le cresson, le pissenlit, certaines salades (roquette, scarole, laitue romaine...) contiennent des quantités importantes de K1 variant de 100 à plus de 1 000 µg/100 g. Certaines épices et herbes aromatiques (persil, ciboulette, coriandre...) également, mais elles sont consommées en plus faibles quantités.

    Les huiles de colza, coton, soja et, dans une moindre mesure, d'olive, sont souvent oubliées. Les premières peuvent pourtant contenir jusqu'à 1 000 µg de vitamine K aux 100 g, ce qui équivaut à 150 µg pour une cuillère à soupe. Or, elles entrent dans la composition des margarines, vinaigrettes, sauces diverses et produits industriels sans toujours être indiquées nommément.

    Les poireaux, asperges, endives, haricots verts, graines de soja, fèves, pois..., souvent cités, contiennent des quantités de K1 plus modérées : 10 à 100 µg/100 g. 
    Les légumes racines (navets, oignons, carottes, pomme de terre...) sont beaucoup moins riches, la vitamine demeurant dans leurs feuilles.

    Les produits animaux (dont le foie), le jaune d'œuf et les laitages... contiennent surtout de la K2, peu active dans les processus de coagulation mais particulièrement utile pour la fixation du calcium sur les os.

    Ces chiffres sont donnés à titre indicatif car la concentration et la biodisponibilité de la vitamine K varient en fonction des conditions de culture des végétaux, de leur conservation, des modes de consommation. Les matières grasses, par exemple, augmentent son assimilation.

    Audrey Plessis

    Créé le 25 juin 2013

    Sources principales

    - Entretien avec le Dr Thierry Gibault, endocrinologue-nutritionniste dans le service nutrition du CHU La Pitié-Salpêtrière à Paris (AP-HP), dans le service diabétologie - endocrinologie du CHU Henri Mondor à Créteil (AP-HP), ainsi qu'en libéral à Paris.
    Légumes verts et anticoagulants, des interdits injustifiés ?, Equation-Nutrition n°3, Aprifel, 2000.

    1. Les anticoagulants sont à différencier des antiagrégants (aspirineKardegic®, Plavix®...) qui agissent sur les plaquettes et non sur les facteurs de la coagulation. Les anticoagulants sont préférentiellement utilisés pour prévenir les complications au niveau veineux et les antiagrégants plaquettaires pour prévenir les complications au niveau des artères.
    2. Les anticoagulants en France en 2012 : état des lieux et surveillance. Rapport de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), juillet 2012.
    3. L'INR (International Normalized Ratio) est le rapport entre le temps de coagulation du plasma testé (sujet sous AVK) et celui d'un témoin. Il est indépendant de la sensibilité des réactifs, donc des laboratoires, ce qui n'est pas le cas du TP (taux de prothrombine) ou TQ (temps de Quick) auquel il est parfois associé. 
    4. Hors prescription spécifique, l'aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (Advil®, Nurofen®,Voltarène®...) sont contre-indiqués car ils augmentent le risque hémorragique. Mais beaucoup d'autres médicaments ou plantes modifient l'efficacité des AVK comme les corticoïdes, lesantibiotiques, certains antidépresseurs...
    5. Sconce E et al. Vitamin K supplementation can improve stability of anticoagulation for patients with unexplained variability in response to warfarin. Blood. 2007 Mar 15;109(6):2419-23.
    6. Gebuis EP et al. Vitamin K1 supplementation to improve the stability of anticoagulation therapy with vitamin K antagonists: a dose-finding study. Haematologica. 2011 Apr;96(4):583-9. 
    7. Le fichier canadien sur les éléments nutritifs, publié par Santé Canada, équivalent du ministère de la santé au Canada.
    8. La Fiche conseils : Anti-thrombotiques sur le site d'Anne-Sophie Delepoulle, pharmacienne. 






    Des sites pour aller plus loin

    - L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour son dossier thématique sur les antivitamine K où l'on trouve notamment un test pour évaluer ses connaissances et un carnet de suivi.
    - Le site AVK Control.com, destiné au grand public, informe sur le traitement antivitamine K, son suivi et son contrôle. Il comprend de nombreuses rubriques dont les recommandations, l'alimentation, la phytothérapie...
    - La Fiche conseils : Anti-thrombotiques sur le site d'Anne-Sophie Delepoulle, pharmacienne.
    Santé Canada, équivalent canadien du ministère de la Santé français. Voir la page Interactions de la warfarine avec des médicaments, des aliments et des produits de santé naturels et le Fichier canadien sur les éléments nutritifs qui permet d'effectuer une recherche par aliment (exemple "chou") ou élément nutritionnel ("vitamine K").


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  • Les lecteurs de glycémie


    Les lecteurs de glycémie capillaire sont apparus à la fin des années 70. Il s'agissait d'appareils relativement contraignants à utiliser et qui étaient assez irritants par la nécessité de les étalonner perpétuellement sous peine d'obtenir des résultats fantaisistes.

    L'essor des lecteurs de glycémie a réellement débuté avec le Glucometer au début des années 80. Il fallait déposer une goutte de sang sur une bandelette Dextrostix, attendre un peu, puis passer la bandelette sous l'eau et l'essuyer avant de la donner à lire à l'appareil. Il s'agissait d'une mesure colorimétrique : réaction du sucre présent dans la goutte de sang avec un composé chimique produisant des électrons, action de ces électrons sur un composé colorimétrique, puis mesure du changement de couleur, ou plus exactement du changement de contraste, par un procédé optique.

    La manoeuvre était simple, bien qu'elle nécessitât de disposer d'eau, et en fait, le point le plus gênant était la nécessité d'étalonner l'appareil, et de vérifier régulièrement qu'il était bien étalonné. Pour l'étalonner, on faisait lire à l'appareil deux bandelettes de matière plastique, l'une gris clair, l'autre gris foncé, dont le rôle était d'apprendre à l'appareil à quel niveau de contraste correspondaient les niveaux de glycémie 50 et 300 mg/dl. A partir de ces deux mesures, l'appareil était alors en mesure de fournir un chiffre de glycémie correspondant au contraste d'une bandelette imprégnée de sang. Pour vérifier que l'appareil était bien étalonné, il fallait une fois par semaine lui donner à lire les bandelettes gris clair et gris foncé pour vérifier qu'il affiche les valeurs 50 et 300. Si ce n'était pas le cas, il fallait réétalonner, et vérifier l'étalonnage, mais selon le type de piles utilisées, leur usure, et l'ancienneté de l'appareil, on devait parfois passer un bon quart d'heure pour obtenir un étalonnage correct... qui ne durait parfois que quelques jours.

    Le Glucometer II a été, en son temps, une petite révolution dans la mesure où il n'y avait plus de nécessité de passer la bandelette sous l'eau, ni d'étalonnage fastidieux. L'étalonnage était simplement réalisé en sélectionnant sur l'appareil le même chiffre que celui présent sur la boîte de bandelettes, et ceci n'était à faire qu'à chaque changement de boîte de bandelettes. Un bâtonnet de couleur grise était également fourni avec l'appareil, mais son but était uniquement de pouvoir faire fonctionner l'appareil sans y mettre de sang. Si la valeur affichée par l'appareil était entre deux limites prévues par le fabricant, et était identique, ou presque, à celle qu'il avait l'habitude d'afficher, c'est que l'appareil était en bon état de fonctionnement. Il était également possible de réaliser un autotest permettant en trois étapes de vérifier le fonctionnement des composants électroniques de l'appareil.

    Par la suite, divers autres appareils ont été commercialisés :
    • soit basés sur un principe identique (DiascanTracer), dont un (Glucometer 3) utilisant des bandelettes dont la surface réactive était recouverte d'un fin film de matière plastique de façon à permettre un essuyage «comme la lame d'un couteau» sans risque de fausser la mesure de la glycémie faute d'avoir altéré la surface colorée, par un essuyage un peu vigoureux,
    • soit utilisant deux zones réactives dont l'appareil effectuait la moyenne (Reflolux),
    • soit avec une bandelette «double face» (One Touch) : la goutte de sang est placée d'un côté de la bandelette, les globules rouges du sang sont retenus par une sorte de filtre, et la réaction chimique a lieu sur l'autre face qui est donc analysée «par en dessous» sans qu'il soit nécessaire d'essuyer la bandelette. Par ailleurs, l'appareil est capable de déterminer quand la goutte de sang a été déposée sur la bandelette, et déclenche donc le chronomètre lui-même sans intervention de l'utilisateur. La réalisation d'une glycémie capillaire est ainsi devenue beaucoup plus simple : mise en route de l'appareil, mise en place d'une bandelette sur l'appareil, dépôt de la goutte de sang, attente pendant deux minutes, affichage automatique de la glycémie. Cet appareil, dont le principe de fonctionnement a bien surmonté «l'épreuve du temps» est encore commercialisé.

    Le progrès technologique suivant a été de s'affranchir d'une autre manière du «facteur temps». En effet, jusque-là il fallait qu'un chronomètre intégré dans l'appareil, et déclenché par l'utilisateur, ou autodéclenché par l'appareil, mesure le temps de contact entre le sang et le réactif, et entraîne la lecture de la bandelette à un moment précis alors que la réaction chimique se poursuivait. L'astuce utilisée a consisté à ne mettre qu'une quantité très précise de réactif dans la bandelette, et à faire lire l'appareil toutes les secondes à partir du début de la réaction : lorsque plusieurs mesures successives sont identiques, c'est que la réaction chimique est terminée, et la valeur de la glycémie est alors affichée (Glucometer 4Accu-Chek Easy).

    Parallèlement à ces perfectionnements, les appareils se sont enrichis de capteurs mesurant la température afin d'améliorer la précision de la mesure et éventuellement ne pas autoriser la réalisation d'une mesure si la température n'est pas dans la plage normale de fonctionnement de l'appareil. D'autres appareils ont intégré des piles de très longue durée permettant de ne plus avoir à changer les piles pendant toute la durée de vie de l'appareil, ainsi que d'un arrêt automatique de l'affichage après quelque temps de non-utilisation dans le but d'économiser les piles, et de permettre au diabétique de ne pas se relever la nuit pour vérifier s'il a bien éteint son appareil avant d'aller se coucher. Certains appareils ont été munis d'une alerte signalant que la goutte de sang est insuffisante pour réaliser la mesure de la glycémie avec une fiabilité suffisante. Enfin, pour certains appareils, l'étalonnage est réalisé par une «puce» électronique à utiliser lors de l'ouverture de chaque boîte de bandelettes, ou à laisser en place sur le côté de l'appareil.

    L'étape suivante (technologie des électrodes) a été de supprimer plusieurs étapes dans le processus d'analyse, c'est-à-dire de remplacer la chaîne «production d'électrons, action de ces électrons sur un composé colorimétrique, mesure du changement de contraste par un procédé optique» par une mesure directe des électrons produits par une seule réaction chimique. Il y a tout d'abord eu l'appareil Exactech puis son petit frère le MediSense Sensor, ces deux appareils se déclinant en un format «carte de crédit» et un format «stylo». Le Glucomatic Esprit est ensuite apparu, fonctionnant selon le même principe mais utilisant des disques contenant dix électrodes, permettant de réaliser dix glycémies sans avoir à recharger l'appareil en électrodes.

    Parallèlement, tant pour les bandelettes que pour les électrodes, le volume de sang nécessaire a été réduit ainsi que le temps nécessaire à l'analyse qui est maintenant de cinq secondes pour le matériel le plus rapide.

    Enfin, l'évolution s'est faite vers des lecteurs mémorisant les glycémies et pouvant les télécharger dans un logiciel d'analyse, ainsi que vers la possibilité de lire des électrodes mesurant les corps cétoniques dans le sang (MediSense Optium).

    Sur le plan administratif, un arrêté a fixé en 1989 les conditions de prise en charge des lecteurs de glycémie, avec notamment instauration d'un contrôle de fiabilité par le Laboratoire national de la santé. Le prix des lecteurs a progressivement diminué. La demande d'entente préalable a été supprimée en 1997, mais les conditions de prise en charge sont restées inchangées. En mars 1999, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) a suspendu la mise sur le marché et la délivrance des appareils les plus anciens ne donnant plus l'exactitude et la précision rendues possibles par la technologie. De nouveaux appareils sont apparus depuis, et le prix des bandelettes permettent leur prise en charge à 100 %.

    Le prélèvement de la goutte de sang a également bénéficié de perfectionnements : lancettes plus fines et avec un biseau devenu sophistiqué, pression du ressort calibrée de façon optimale, conception technique et matériaux adaptés pour diminuer les vibrations pouvant être à l'origine de douleur, réglage de la profondeur de pénétration de la lancette dans la peau, picots sur l'embase en contact avec le doigt pour diminuer la douleur, lancettes dans un barillet permettant de disposer de six lancettes sans recharger l'autopiqueur.

    L'avenir reste cependant ouvert au développement d'une nouvelle génération d'appareils permettant de mesurer la glycémie «à travers la peau» sans avoir à prélever une goutte de sang, mais pour le moment la fiabilité n'est pas encore satisfaisante.

    http://www.diabsurf.com/diabete/FHisto.php


     

     

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  • L’Hallux valgus en questions

    Vous avez souvent entendu parler d’hallux valgus sans jamais comprendre ce mot un peu barbare ? C’est pourtant très courant,  l’hallux valgus est une déformation de l’avant-pied  fréquente qui concerne le plus souvent les femmes. Le gros orteil est dévié vers l’extérieur,  s’accompagne d’une saillie appelée "oignon", douloureuse et rentrant en conflit avec la chaussure. Causes et conséquences, comment éviter la chirurgie ? Doctissimo vous dit tout sur l’hallux valgus.

    L’hallux valgus est une déformation de l’avant-pied  plutôt fréquente. Elle concerne le plus souvent les femmes. Dans cette pathologie, le gros orteil est dévié vers l’extérieur, et  s’accompagne d’une saillie appelée "oignon". Cet oignon est particulièrement douloureux et rentre en conflit avec la chaussure.

    Quelles sont les causes ?

    Hallus ValgusLe facteur héréditaire est indéniable, il concerne par exemple l’orientation pathologique de l’os situé juste derrière le gros orteil (1° métatarsien). C’est d’ailleurs l’orientation inversée de cet os qui est responsable d’une angulation, d’une crosse faisant saillie sous la peau. Il peut s’agir également simplement de la longueur du gros orteil dépassant ses voisins et alors naturellement couché sur le côté dans la chaussure : c’est "le pied Egyptien". Rappelons tout de même que l’hallux valgus est une pathologie fréquente, et le fait que sa mère ou sa tante en soit atteints n’est pas une preuve absolue de transmission génétique.

    Les femmes sont de loin les plus concernées pour plusieurs raisons. L’articulation à la base du gros orteil est anatomiquement peu stable, et la laxité ligamentaire féminine favorise sa déviation. Les chaussures à bout pointu resserrent l’avant du pied accentuant sa forme triangulaire, quant aux talons, ils font glisser le pied vers l’avant, là justement où la chaussure est la plus étroite.

    Des conséquences douloureuses et esthétiques au quotidien

    La douleur est le symptôme maître de l’hallux valgus. Elle peut gâcher la vie des patientes au quotidien, poser des problèmes insurmontables de chaussage, voire supprimer toute envie de sortir et de se faire belle. En bref un véritable enfer ! Ces douleurs sont liées au conflit direct de la saillie osseuse contre la chaussure, à la déformation articulaire elle-même, mais également aux conséquences sur les orteils voisins. En effet ces derniers subissent un excès de charge, se traduisant par des douleurs sous l’avant-pied, voire des rétractions en griffe.

    La difficulté au chaussage est bien entendu liée directement aux douleurs,  à la forme triangulaire de l’avant-pied, et à la saillie excessive de "l’oignon". Enfin, l’aspect esthétiqueest bien sûr à prendre en compte mais ne doit jamais constituer à lui seul une demande d’intervention.

    Comment éviter ou retarder la chirurgie ?

    Quelques mesures simples permettent de retarder, voire même d’éviter la chirurgie :

    • Le choix des chaussures est important pour ne pas aggraver la situation. Un bout pointu est à éviter, ou alors présent au-delà  de l’avant du pied. Un talon de 3 cm au maximum est tolérable. La chaussure doit  être constituée de matériaux souples pour ne pas rentrer en conflit avec l’ « oignon » et d’éventuelles griffes d’orteils.
    • L’excès pondéral est à éviter pour ne pas aggraver l’effondrement de la voûte plantaire et ainsi l’élargissement de l’avant-pied.
    • Le pied plat doit impérativement être corrigé par des semelle orthopédiques à faire chez un podologue, car ce pied plat a le tort de faire porter le poids du corps vers le gros orteil et en aggraver ainsi la déviation.
    • Attention, les orthèses en silicone portées en particulier la nuit pour maintenir l’orteil droit ne sont pas franchement efficaces.

    Malgré toutes ces mesures, il est parfois nécessaire de penser à l’opération. On l’envisagera uniquement après échec des méthodes simples et peu agressives ci-dessus. Il faudra prendre en compte la douleur et ses conséquences sur le chaussage mais pas uniquement l’aspect esthétique qui n’est pas une indication à lui seul. Enfin la chirurgie préventive n’est pas indiquée. Bref il faut garder des objectifs réalistes pour prendre la meilleure décision possible.

    Dr Cyrille Cazeau

    Mis à jour le 17 mai 2011

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  • Semelles orthopédiques, quand sont-elles vraiment utiles ?

    Les semelles orthopédiques, ou orthèses plantaires, ont d'abord été développées pour soulager les pieds douloureux ou compenser une inégalité de longueur des jambes. Depuis une dizaine d'années, elles sont de plus en plus conseillées dans le cadre de lombalgies, sciatiques, tendinites, arthrose des membres inférieurs...

    Que faut-il penser de l'ensemble de ces prescriptions ? Pour le Pr François Rannou*, médecin rhumatologue et de rééducation, le port de semelles orthopédiques ne se justifie que dans des cas bien particuliers comme l'arthrose de genou ou les douleurs de l'avant-pied. Une assez bonne nouvelle finalement, compte tenu de leur coût.

    Les semelles orthopédiques souvent mal prescrites

    Autant le dire tout suite, l'utilisation de semelles orthopédiques, aussi appelées orthèses plantaires, pour corriger la posture ou un déséquilibre biomécanique, par exemple en cas de "bascule du bassin", ne repose sur aucun fondement scientifique biomécanique.

    Semelle orthopediquesConcernant plus particulièrement le mal de dos, une analyse1 portant sur l'ensemble des études publiées jusqu'en 2010 concluait que les semelles orthopédiques ne permettent pas la prévention des douleurs dorsales. S'agissant de leur traitement, elle recommandait "de mener des essais de meilleure qualité". "Aucune étude sérieuse n'a jamais pu démontrer les soi-disant vertus biomécaniques des semelles orthopédiques, confirme le Pr Rannou. Cependant, certaines personnes se disent soulagées... Peut-être est-ce l'effet placebo".

    Notons que d'autres, à l'inverse, voient leur douleur augmenter ou se déplacer. Selon une seconde méta-analyse2, il n'existe pas d’informations précises concernant les effets secondaires et les complications. Les effets indésirables rapportés sont une douleur du pied supplémentaire, une instabilité de la cheville et une irritation cutanée. Pour éviter de se blesser, il convient d'être particulièrement attentif en cas d'utilisation intensive, comme lors de la pratique sportive.

    Les semelles non recommandées chez l'enfant et la personne âgée

    Pour le médecin rhumatologue, les semelles orthopédiques n'ont pas non plus d'intérêt en dessous de 12-14 ans, "sauf dans de rares exceptions où il existe une différence de longueur de plusieurs centimètres entre les deux jambes, de sévères malformations des pieds ou une maladie bien spécifique". Sachant que la voûte plantaire poursuit son développement jusqu'à l'adolescence, ces semelles pourraient au contraire générer des déséquilibres.

    Le spécialiste se montre tout aussi prudent concernant leur utilisation chez la personne âgée : "Pour limiter le risque de chute, mieux vaut ne pas entraver le pied et opter pour des chaussures simples et légères".

    Semelles : comment expliquer ces prescriptions non justifiées ?

    "En France, le sujet est très mal enseigné durant les études de médecine, répond le Pr Rannou. Il existe beaucoup de croyances chez les patients mais aussi leurs généralistes et les podologues. Mieux vaut passer par un rhumatologue qui jugera de leur utilité, après avoir interrogé son patient et réalisé les examens appropriés".

    Les principales indications des semelles orthopédiques sont l'arthrose du genou, les douleurs articulaires de l'avant-pied (orteils) et les pieds plats. Il faut souvent leur associer des séances de rééducation.

    Les véritables indications des semelles orthopédiques

    LES DOULEURS D'ARTHROSE DU GENOU

    • "En cas d'arthrose du genou ou gonarthrose du compartiment interne du genou, il est utile de mettre une semelle légèrement plus épaisse au coin postero externe pour diminuer la douleur", note le Pr Rannou. Certains patients peuvent ainsi diminuer leur traitement antalgique et anti-inflammatoire et, par voie de conséquence, leurs éventuels effets indésirables.

    Concernant l'arthrose de hanche, rien n'a été démontré mais, selon le spécialiste, il pourrait sembler logique de conseiller des semelles amortissantes3 pour diminuer l'onde de choc du pas lors de la marche.

    LES JAMBES DE LONGUEUR INÉGALE

    Des semelles orthopédiques peuvent également être prescrites pour compenser une inégalité de longueur des membres inférieurs, à condition qu'elle génère des douleurs et soit supérieure à deux centimètres ce qui, en pratique, est relativement rare.

    LES DOULEURS DE PIEDS PLATS OU CREUX2

    Chez l'adulte, il existe deux types de pieds plats : les pieds plats "constitutionnels", lorsque la voûte plantaire ne s'est jamais formée, et les pieds plats "acquis", lorsqu'elle s'est affaissée suite à une maladie comme la polyarthrite rhumatoïde ou l'arthrose des pieds. Les semelles orthopédiques permettent alors de soutenir la voûte plantaire.

    Dans ces deux indications, les semelles orthopédiques peuvent diminuer les douleurs mais ne corrigent pas le problème. Le Pr Rannou prévoit en plus des séances de rééducation pour renforcer la voûte plantaire et la musculature du pied. Une perte de poids peut aussi être recommandée si elle est justifiée.

    LES DOULEURS DE L'AVANT-PIED

    Le Pr Rannou explique : "Il existe souvent des zones d'hyper-appui sur l'avant du pied et plus précisément les orteils. Elles entraînent des lésions de la peau et du tissu sous-cutané qui peuvent, à terme, abîmer les articulations." Les semelles orthopédiques permettent de rééquilibrer ces appuis. Comme pour les pieds plats, elles compensent mais ne corrigent pas.

    En cas de douleurs, le spécialiste conseille toutefois de commencer par utiliser plus régulièrement des chaussures dans lesquelles le pied peut complètement s'étaler, ce qui n'est pas le cas des talons hauts qui le compriment sur l'avant : "Sans se les interdire, mieux vaut éviter de les porter tous les jours, tout le temps."

    Comment se procurer - et se faire rembourser - ses semelles orthopédiques ?

    Les semelles orthopédiques (ou orthèses plantaires, ou orthoprothèses), sont fabriquées sur mesures par un podologue. Elles sont adaptées aux pieds mais aussi aux chaussures dans lesquelles elles seront portées, ce qui peut nécessiter d'avoir plusieurs paires. Leur durée de vie est d'environ un an.

    Le coût du traitement peut très vite s'envoler car la Sécurité sociale n'accepte de rembourser qu'une seule paire chaque année (deux pour les moins de quinze ans), à 65 %, à condition qu'elle ait été prescrite par un médecin. Si l'ordonnance a moins de trois ans, le podologue est autorisé à la renouveler.

    Cependant, le tarif "de responsabilité" sur lequel la Sécurité sociale base son remboursement est très faible : environ 27 € la paire de semelles orthopédiques. Le montant remboursé n'est donc que de 17,50 € alors que leur prix d'achat se situe plutôt entre 80 et 150 €... Les semelles "proprioceptives" ou fabriquées en séries ne sont pas prises en charge, de même que les talonnettes qui corrigent uniquement une inégalité de longueur des jambes4.

    Les mutuelles acceptent souvent de rembourser 100 % du tarif de responsabilité. Certaines offrent davantage de garanties (100 % du coût réel, deuxième paire annuelle, forfait "petit appareillage"...). Pour faciliter les démarches, le podologue peut établir un devis.

    Audrey Plessis

    Créé le 10 juin 2013

    Sources :

    *Entretien avec le Pr François Rannou, médecin rhumatologue et de rééducation, Service de rééducation et de réadaptation de l'appareil locomoteur et des pathologies du rachis de l'Hôpital Cochin (Paris, AP-HP), responsable de l'équipe Signalisation cellulaire et pharmacologie du cartilage, unité Inserm U747 à l'Université Paris Descartes.
    1. Sahar T et al. Semelles orthopédiques pour la prévention et le traitement des douleurs dorsales, Cochrane Database of Systematic Reviews 2010, Issue 3. Art. No.: CD005275. Traduit en septembre 2012.
    2. Hawke F et al. Semelles orthopédiques sur mesure pour le traitement de la douleur du pied, Cochrane Database of Systematic Reviews 2008, Issue 7. Art. No.: CD006801. Traduit en mai 2012.
    3. Les semelles amortissantes (Aptonia, Décathlon sorbothane, Kinépod, Noène, Sidas, ...) pourraient prévenir certaines douleurs, notamment en cas d'arthrose des membres inférieurs. Elles peuvent être portées lors d'activités sportives ou dans la vie de tous les jours. On les trouve en magasins de sport pour 10 à 40 euros.
    4. Amelie.fr pour les pédicures-podologuesListe des Produits et Prestations remboursables (LPP), voir les orthoprothèses p. 422 sur le document à télécharger actualisé en mai 2013.
    Des liens pour en savoir plus

    - L'Ordre national des pédicures-podologues (ONPP) pour son annuaire.
    Les semelles orthopédiques controversées. Des scientifiques émettent des doutes sur l'intérêt pour le coureur à piedV02.fr, janvier 2011.





     

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